— MAHOUTOKORO
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comfortably numb (yori)
Reo Ueda
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Citation : the very flower you chose that day, its only task was to decay
Age : dix-huit
Rang : A2
Susanoo
Susanoo
Reo Ueda
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1432-la-fievre-des-rois
Reo Ueda
Les couloirs, les bureaux, en rien ne sont semblables à ceux qu’il a fréquenté pendant de longues années. Reo s’habitue à ces nouveaux espaces, ces nouvelles figures, et prend le pli de son apprentissage avec assez de sérieux. Loin d’être mécontent d’avoir quitté l’école, bien au contraire, il s’attelle à creuser pour lui-même en l’enceinte de ces mesures une place sur mesure. Pourtant, si le paysage est changé, certaines silhouettes aperçues au détour d’un corridor ou à la discrétion d’une porte entrouverte lui sont doucement familières.

Pareilles à des ombres, elles n’attirent jamais son attention plus de quelques secondes, car le bakufu est immense et les instants de liberté courts. Mais un fantôme se détache plus nettement aujourd’hui, dans l'aile inoccupée ; le garçon est aisément reconnaissable lorsque sur son crâne reposent de clairs éclats et que dansent dans ses orbites quelques ombres. Hayashi semble attendre lorsque Reo se hisse à sa hauteur, quelques parchemins entre les doigts, profitant d’une pause pour rendre à un supérieur des documents empruntés un peu plus tôt.

Yori, l’apostrophe-t-il en approchant, le pas tranquille, l’air serein et l’esquisse d’un sourire indéchiffrable au bord des lèvres. Le supérieur absent de son bureau, il avait fait demi-tour pour l’attendre en retrait - c’est là que leurs chemins se sont croisés. Heureux hasard. Son regard coule sur l’autre, l'observe tacitement avant de poursuivre. J’en déduis que tu travailles ici, toi aussi. Je me trompe ? Quelques mois plus tôt, son ton aurait été teinté d’un peu plus de sarcasme suffisant, délaissé en cet instant au profit d’un calme, peut-être plus froid mais, aussi curieux cela puisse-t-il paraître, un tant soit peu moins noyé par l’orgueil. Peut-être est-ce là le fait des événements récents - la métamorphose d’une nation, la chute d’une maison (la sienne). Puis, loin derrière la placidité de ses traits, se meuvent d’autres intentions, mémoires pêle-mêles qui s’éveillent ; vieux frère abandonné sur la route, tentatives écorchées de renouer, toujours entachées par leurs divergences de pensée… ha ! la belle ironie, les voilà à présent tous sous la même autorité divine, réunis.
comfortably numb