o children // takashi
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O CHILDREN
Tel un huis clos où l'enfer seraient de ne cesser de se lancer des regards atterrés et désorientés, l'école est devenue le cimetière des êtres perdus et abandonnés. Marchant têtes baissées, regards fuyants, c'est le comportement que tu ne peux supporter. Mais qui es-tu, Sawa, pour parler à la place des autres de leur traumatisme ? Qui es-tu, Sawa, pour décider qu'il faut que cela cesse ? Tu n'as ni droit ni devoir de réveiller les regards apeurés et vides.Tu marches toujours tête droite, regard haut, jugeant les autres, les méprisant, pas claquant sur les pierres et le parquet. Mais il faut que cela cesse, car ta patience atteint ses limites, et que la mauvaise humeur de la salle commune commençait à te peser. Oh non, elle ne te rendait pas triste ou sombre, mais elle t'agaçait, elle t'irritait, tes révisions s'en voyaient malmenées car tu ne pouvais t'empêcher de jeter des regards sur les autres, toi qui les avais si bien ignoré pendant tant d'années.
Mais surtout, surtout il y avait Takashi Tokoyami. Il n'était jamais vraiment passé inaperçu, mais depuis son retour, il n'était que l'ombre de lui-même, et si tu n'y avais pas fait attention au début parce que qu'en avais-tu à faire finalement les semaines passant, tu ne pouvais désormais t'empêcher de vouloir le secouer dans tous les sens tellement son mutisme, son affliction et son accablement te rendait folle.
Et pourtant, il en fallait beaucoup, pour te rendre folle.
Alors tes pas claquent dans les couloirs, à la recherche de ton aîné, jusqu'à ce que tu décides de chercher dans la salle commune. Sait-on jamais, peut-être y était-il. Et tu voulais bien faire des efforts pour les autres - même si tu les faisais pour ta propre santé mentale - mais il ne fallait pas non plus pousser mémé dans les orties, et t'allais pas faire toute l'école. Tu tomberais bien sur lui un jour ou un autre, dans le pire des cas.
Le voilà, posé sur une chaise, l'âme en peine, et tu lèves les yeux au plafond en soupirant bruyamment. Le repas était encore en cours dans la grande salle, et tu avais emballé trois onigiris, au cas où tu le croisais, si non, tu les aurais mangé dans ton dortoir, tranquillement, sans avoir à faire à cette ambiance qui allait te faire exploser un jour ou l'autre, sachant qu'elle avait été aggravée par le dernier numéro du Mahou Shinbun qui n'avait pas été tendre avec les Nés-Moldus.
Tu poses vivement ton sac devant lui, puis les onigiris emballés avant de lâcher :
« Bon ça va bien deux minutes le comportement d'un héros d'une tragédie grecque, mais tu veux pas te réveiller un peu ? Non parce que ton moral nique le mien en fait. »
Ô Sawa.
Si tendre et si délicate...
A quel point es-tu implacable ?
Akshar Tsukino
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Akshar Tsukino
// o children
L’école était devenue le théâtre d’un profond mutisme, tu ne parlais presque plus, préférant t’enfermer dans tes songes, dans le pessimisme qui t’accablait alors. Tu n’étais plus rien, au fond, tu n’étais plus qu’un fantôme, errant sans but, sans rien : tu te persuadais dans ta détresse que plus rien ne serait comme avant, que le monde n’avait plus aucune saveur. Toi qui, auparavant, était fasciné de tout, tu étais semblable à un mort.
Un mort, cela te résumait si bien, en cet instant.
Le regard perdu, vide, il n’était porté nulle part et partout à la fois. Le teint livide, le cœur miséreux face à tes rêves brisés, face à tes croyances bafouées. Takashi, tu faisais pitié. Et si tu te voyais, si tu t’étais vu, tu te serais trouvé ridicule.
Tu l’étais peut-être un peu.
Pourtant, on pouvait comprendre ta peine.
Tes souffrances.
Ce que tu avais vécu était traumatisant, tous le savaient, tu le savais : mais tu n’arrivais pas à te reprendre en main. Bien que les paroles de Maiko t’avaient offert un peu d’espoir, le résultat n’était pas encore là, tu ne savais faire bouger ce bras qui n’était pas le tien, tu ne savais pas non plus le sentir lui et non pas l’ancien.
Tu avais si mal.
Mal.
Tellement mal.
Un sac, des onigiris et une voix. Celle d’une fille que tu reconnais comme Sawa, une camarade en soit, bien que tu n’aies jamais eu de conversation avec elle, très peu du moins. Elle vient, et t’inflige son agacement : et si par le passé tu l’aurais envoyé bouler, aujourd’hui, tu ne faisais que baisser les yeux. Pourtant, une part de toi, de l’ancien toi, te démange, tu ne peux pas la laisser te dire ça : t’as juste envie d’être seul.
Toujours.
«Je ne suis en rien un héros, et je ne te demande pas de prendre mon moral en compte, ne peux-tu donc pas faire comme la majorité et m’ignorer ? »
Un mort, cela te résumait si bien, en cet instant.
Le regard perdu, vide, il n’était porté nulle part et partout à la fois. Le teint livide, le cœur miséreux face à tes rêves brisés, face à tes croyances bafouées. Takashi, tu faisais pitié. Et si tu te voyais, si tu t’étais vu, tu te serais trouvé ridicule.
Tu l’étais peut-être un peu.
Pourtant, on pouvait comprendre ta peine.
Tes souffrances.
Ce que tu avais vécu était traumatisant, tous le savaient, tu le savais : mais tu n’arrivais pas à te reprendre en main. Bien que les paroles de Maiko t’avaient offert un peu d’espoir, le résultat n’était pas encore là, tu ne savais faire bouger ce bras qui n’était pas le tien, tu ne savais pas non plus le sentir lui et non pas l’ancien.
Tu avais si mal.
Mal.
Tellement mal.
Un sac, des onigiris et une voix. Celle d’une fille que tu reconnais comme Sawa, une camarade en soit, bien que tu n’aies jamais eu de conversation avec elle, très peu du moins. Elle vient, et t’inflige son agacement : et si par le passé tu l’aurais envoyé bouler, aujourd’hui, tu ne faisais que baisser les yeux. Pourtant, une part de toi, de l’ancien toi, te démange, tu ne peux pas la laisser te dire ça : t’as juste envie d’être seul.
Toujours.
«
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O CHILDREN
Un soupir, un bruissement de tes lèvres et le souffle vient se déposer sur son visage. Tu le regardes, de toute ta hauteur, le jugeant comme le ferait un juge, et tu secoues la tête de gauche à droite, tes cheveux allant et venant sur tes épaules, les effleurant l'une après l'autre.Il baisse les yeux, évite ton regard glacial et ton irritation ne fait qu'augmenter encore plus à chaque mot qui s'échappe de sa gorge serrée. Tu aurais presque envie de le claquer.
« Ouais ouais, on a compris, t'es trauma, c'est bien. Bouge tes fesses, fais quelque chose. J'sais pas, soit tu te reprends en main, soit tu vas te jeter dans le lac, mais ton état c'est plus possible, j'ai envie de t'envoyer des claques à chaque fois que j'te vois bordel. »
Et sincèrement, Sawa, y'a les doigts qui te démangent. Qu'ils se claquent sur sa joue ou qu'ils récupèrent ta baguette, peu t'importe, tant qu'il se réveille un peu. Parce que le trauma, c'est rigolo cinq minutes, mais faut s'en remettre au bout d'un moment.
hrp : je cautionne tellement pas sawa jpp
Akshar Tsukino
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Akshar Tsukino
// o children
Cette pauvre fille était terriblement agaçante, tes nerfs lâchaient peu à peu, et tu avais l’impression de mourir. Qui était-elle pour juger ton traumatisme, elle n’avait pas été là, elle n’avait rien vu, elle n’avait pas entendu ses propres os craquer : elle n’avait pas vu son bras lui être retiré. Non, elle n’était personne pour te souhaiter la mort, pour te dire que tu devais plutôt de jeter à l’eau au lieu de te renfermer dans tes peines.
Elle n’était rien d’autre qu’une emmerdeuse.
Et tu te levais, le regard noir de haine alors que tu la choppes par le cou, la bloquant par les doigts de ta prothèse – tu ne remarques pas avoir bougé ce bras, non.
«T’es qui pour juger nos traumatismes hein ? C’est toi qui a perdu un bras, qui a entendu ses os, sa peau se déchirer ? Non, t’es personne et tu n’as aucun droit de jugement sur ceux qui n’arrive pas à se remettre de ce drame. Tu te crois forte avec tes putains de grands mots, mais t’es sacrément pathétique à dire à quelqu’un qu’il ferait mieux de crever. Tu te sens bien de dire ça ? Est-ce que je te demande de me regarder, si ma peine ou celle des autres t'insupportes, ignore nous, parce qu'actuellement t'es qu'une pauvre fille qui met son nez dans les affaires des autres, nos maux sont nos démons, pas les tiens. »
Agacé, tu lâches ta prise, te retournant quelques secondes avant de lui refaire face, et sur un coup de tête, tu abats ta main violemment contre sa joue.
Ta prothèse.
Sans le voir.
Elle n’était rien d’autre qu’une emmerdeuse.
Et tu te levais, le regard noir de haine alors que tu la choppes par le cou, la bloquant par les doigts de ta prothèse – tu ne remarques pas avoir bougé ce bras, non.
«
Agacé, tu lâches ta prise, te retournant quelques secondes avant de lui refaire face, et sur un coup de tête, tu abats ta main violemment contre sa joue.
Ta prothèse.
Sans le voir.
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O CHILDREN
Il s'énerve. Il a une émotion. Tu ne peux t'empêcher d'avoir un élan de fierté qui te traverse, Sawa. Sa mélancolie, non, son accablement maussade a enfin quitté son visage, et tu ne peux t'empêcher d'être soulagée, fière, et tu redresses la tête malgré la prise autour de ton cou, et tu gardes les yeux fixés dans les siens tellement, terriblement en colère. Et tu l'écoutes, attentivement, et il parle, et il s'énerve, et il parle de son traumatisme, et tu es d'accord, Sawa, tu n'as rien à dire dessus : tu ne peux plus remettre tes fesses sur un balai depuis la seule chute qui ne t'a faite aucune blessure. Alors oui, oui tu comprends, Sawa, mais tu n'es pas resté terrifié, tu ne te mets pas à pleurer au moindre signe d'un balai, et c'est pas parce que t'as le vertige que tu t'éloignes des hauteurs. Au contraire, t'essaies de battre cette peur un peu plus tous les jours.
Il te lâche. L'air passe de nouveau dans tes poumons sans difficulté, et alors que tu allais répondre, c'est une claque qui vient s'écraser contre ta joue. Une claque brutale, qui fait mal, vraiment mal, et ta main froide vient glisser sur ta joue doucement chaude. Tu n'as jamais reçu de claque, Sawa, tes parents bien trop distants pour ne serait-ce que t'approcher, alors une claque ? Tes yeux papillonnent, et pourtant, tu le regardes, et un rire t'échappe.
Un rire cristallin, un rire presque joyeux.
Tes poings se posent sur tes hanches, et tu le regardes, la joue rouge, les yeux brillants de fierté, comme si l'on venait de te dire que tu étais major de ta promo :
« Tu vois que tu peux l'utiliser, ta putain de prothèse ! »
Et t'es si fière de toi, Sawa.
Ça en serait presque indécent.
Akshar Tsukino
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Akshar Tsukino
// o children
Son regard est fixe, et bordel ça t’énerve encore plus que tu ne l’étais déjà, elle semble croire en ses conneries, seigneur t’as envie de lui refaire le portrait.
Pourtant, t’es d’un naturel calme Takashi, bien que tu t’agaces, tu n’en viens jamais aux mains, tu ne dis jamais des mots trop durs : mais elle te les brise et t’as envie de la balancer par la fenêtre tellement elle te tape sur le système, bien plus que Yori ne l’avait fait, bien plus que ce con de binoclard ne le faisait.
Et au lieu de s’énerver elle aussi, alors que sa joue est rouge du coup que tu viens de lui mettre, mais elle rit joyeusement. Elle est complètement timbrée cette pauvre fille, elle déraille à cause du choc ou bien elle a toujours été tarée ? Tu n’en sais rien, mais elle n’a pas l’air bien dans sa tête.
Puis elle parle, et ton regard glisse vers ton bras, ton poing est serré, tu la regardes : et vu sa joue rougie, il n’y avait que ce bras pour l’atteindre. Tu ne sais plus quoi dire, et tu arrives à en bouger les doigts, de manière moins vivace, et pourtant : ça marche.
Un sourire illumine ton visage, soulagé, soudainement heureux de voir que finalement, elle peut bouger, que ce bras qui n’est pas le tien, fonctionne comme l’ancien.
«Bordel. »
T’as juste envie de pleurer de joie, bien que tu as aussi l’envie de lui foutre un second coup, juste pour le plaisir de lui faire ravaler ses paroles passées.
Pourtant, t’es d’un naturel calme Takashi, bien que tu t’agaces, tu n’en viens jamais aux mains, tu ne dis jamais des mots trop durs : mais elle te les brise et t’as envie de la balancer par la fenêtre tellement elle te tape sur le système, bien plus que Yori ne l’avait fait, bien plus que ce con de binoclard ne le faisait.
Et au lieu de s’énerver elle aussi, alors que sa joue est rouge du coup que tu viens de lui mettre, mais elle rit joyeusement. Elle est complètement timbrée cette pauvre fille, elle déraille à cause du choc ou bien elle a toujours été tarée ? Tu n’en sais rien, mais elle n’a pas l’air bien dans sa tête.
Puis elle parle, et ton regard glisse vers ton bras, ton poing est serré, tu la regardes : et vu sa joue rougie, il n’y avait que ce bras pour l’atteindre. Tu ne sais plus quoi dire, et tu arrives à en bouger les doigts, de manière moins vivace, et pourtant : ça marche.
Un sourire illumine ton visage, soulagé, soudainement heureux de voir que finalement, elle peut bouger, que ce bras qui n’est pas le tien, fonctionne comme l’ancien.
«
T’as juste envie de pleurer de joie, bien que tu as aussi l’envie de lui foutre un second coup, juste pour le plaisir de lui faire ravaler ses paroles passées.
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O CHILDREN
Un instant. Un instant où son visage est parcouru par l'incompréhension, où son regard glisse sur son bras, sur ses doigts qu'il bouge à peine. Puis un sourire, alors que le tien n'a pas quitté tes lèvres, tirant sur ta joue bien trop rouge. Peut-être finiras-tu avec un bleu. Sûrement, même, mais qu'importe.« Bah, y'a pas d'putains ici, donc on est pas vraiment dans un bordel. »
Tu t'arrêtes un instant, le léger sourire disparaissant avant que tu ne te reprennes :
« Tu vas pas te mettre à chialer, quand même, hein ? Non parce que j'suis pas à l'aise avec les larmes. »
T'es pas à l'aise avec les émotions humaines tout court, Sawa, la preuve. Tu l'avais secoué dans tous les sens pour qu'il arrête de se lamenter, mais te voilà avec la simple envie de fuir parce qu'il semble avoir trouver la force de bouger son bras. Tant qu'il se lamente plus, toi, d'un côté, tu t'en fous un peu qu'il soit heureux ou malheureux...
Tant que c'est pas devant toi non plus.
Akshar Tsukino
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Akshar Tsukino
// o children
Le regard plus doux, loin de la haine qui l’habitait quelques minutes avant, tu observes ce bras que tu arrives à mouvoir légèrement, c’est hasardeux et pourtant tellement satisfaisant de le voir enfin bouger. Ton sourire ne te quitte pas Takashi, même après ses mots, tu te permets un léger rire.
«T’es sérieuse ? »
Et tu l’oublies à nouveau pour vérifier que tu ne rêves pas, qu’il bouge, qu’il n’est pas comme un pantin immobile accroché à toi. La colère te gagne à nouveau à ses mots, tu lui jettes un regard froid, toujours écœuré de ses sentences. Elle avait quand même souhaité que tu ne meures, simplement car elle se sentait agacée de te voir te lamenter.
Après tout, tu avais perdu espoir.
Totalement.
«Je ne vais pas pleurer, bien que j’en ai rien à foutre que tu sois à l’aise ou non avec les larmes. Je préfère encore te noyer dans le putain de lac dans lequel tu voulais que je me jette. »
«
Et tu l’oublies à nouveau pour vérifier que tu ne rêves pas, qu’il bouge, qu’il n’est pas comme un pantin immobile accroché à toi. La colère te gagne à nouveau à ses mots, tu lui jettes un regard froid, toujours écœuré de ses sentences. Elle avait quand même souhaité que tu ne meures, simplement car elle se sentait agacée de te voir te lamenter.
Après tout, tu avais perdu espoir.
Totalement.
«
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O CHILDREN
Est-ce que t'es sérieuse, Sawa ? Toi et tes vulgarités, toi et ta façon de parler ? C'est pas ce qu'on attend de toi, c'est pas ce qu'on attend d'une jeune fille, bien-sûr que non, mais qu'en as-tu à faire, Sawa ?Pendant un instant, il ne faut pas attention à toi, il t'oublie, se reconcentre sur ce qu'il peut toucher, sur ce qu'il peut bouger, et tu l'observes faire un moment. Puis une voix, la tienne, puis une réponse, la sienne. Tu lèves les yeux au plafond, lâchant un soupir peut-être un peu trop bruyant, remettant en place l'une de tes mèches de cheveux derrière ton oreille. Tu changes de jambe d'appuie, l'observes avant de lâcher, la voix lente et détachée :
« Hé, c'était pour te faire réagir. T'allais pas vraiment te jeter dans le lac, si ? Parce que si c'est le cas, t'es vraiment plus con que je le croyais. »
Ah Sawa, comment tu fais pour remuer toujours un peu plus profondément le couteau dans la plaie ? On dirait que tu le fais exprès, d'appuyer là où ça fait mal, de mettre un peu de sel sur une plaie ouverte, de frotter un citron dessus. On dirait que tu fais exprès, Sawa, et un jour, le karma risque de te rattraper.
Akshar Tsukino
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Akshar Tsukino
// o children
Pourquoi les personnes insupportables venaient toujours vers toi ? Vraiment, tu te posais la question, parce que cette fille dépassait désormais très largement le binoclard.
Bien sur que tu n’allais pas te jeter à l’eau, t’es pas un abruti, même en voulant crever tu ne choisirais pas la noyade, trop long, trop douloureux.
«T’as vraiment cru j’allais me jeter dans un lac à cause de tes inepties ? T’es abrutie où quoi ? »
Ton regard est toujours aussi sombre, alors que tu rabaisses ta prothèse, t’es bien tenté de lui défoncer l’autre joue, parce que franchement, elle te les brise à te parler comme si tu étais un con alors qu’elle est particulièrement pathétique à tes yeux d’attaquer quelqu’un qui est mal dû à un traumatisme tout de même assez récent.
«Par contre, je pourrais tout à fait t’y jeter et garder ta tête sous l’eau, franchement ça me pose aucun problème. »
Bien sur que tu n’allais pas te jeter à l’eau, t’es pas un abruti, même en voulant crever tu ne choisirais pas la noyade, trop long, trop douloureux.
«
Ton regard est toujours aussi sombre, alors que tu rabaisses ta prothèse, t’es bien tenté de lui défoncer l’autre joue, parce que franchement, elle te les brise à te parler comme si tu étais un con alors qu’elle est particulièrement pathétique à tes yeux d’attaquer quelqu’un qui est mal dû à un traumatisme tout de même assez récent.
«
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O CHILDREN
Ah, ça sait pas où ça a mal. Ca te dit que ça voulait se jeter dans le lac, puis ça te dit que non, et tu lèves de nouveau les yeux au plafond. Dans tous les cas, qu'importe, t'as fait ton job et t'es débarrassée de la corvée mélancolie, tristesse, suicide, larmes et sanglots bouhouhou.Tu n'en as plus rien à faire de toutes façons, tant qu'il ne restait pas là à balancer sa peine au visage de tout le monde, et surtout du tiens. Okay le monde est méchant, le monde est cruel - captain obvious - mais à la fin fallait pas déconner et fallait arrêter de balancer tout ça aux visages des autres.
« Ouais ouais. Allez, ciao. »
Et tu fais volte-face, Sawa, pour monter dans ton dortoir, sans lui jeter un autre regard. C'est pas comme s'il méritait encore un peu de ton attention. Au contraire, tu ne lui avais donné seulement parce que le voir déambuler tel un fantôme te rendait folle. Alors tu t'en vas, seule, loin de tous. Un peu comme tu l'as toujours fait, et comme tu l'as toujours été.
Akshar Tsukino
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Akshar Tsukino
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Bien qu’encore sous le choc du traumatisme, ce qui te peinait le plus était la perte de ton bras, ton incapacité à bouger celui qu’on t’avait offert, comme si c’était peine perdue. Elle semble vouloir partir, n’ayant plus rien à te dire, et dans un premier temps, tu n’as aucune envie de la retenir ici. Pourtant, il y a des mots qui restent dans ta gorge, qui te brûlent les lèvres, bien qu’elle ne fût pas douce dans ses paroles, elle t’avait permis de te réveiller, plutôt que de rester dans ta terreur.
«Sawa. »
Tu espères qu’elle s’arrête dans sa lancée, tu te tournes vers elle, t’inclinant poliment.
«Merci, même s’il y a d’autres façons pour demander aux gens d’arrêter de se lamenter, ton intervention m’a fait voir qu’il ne m’était pas impossible de bouger de foutu bras. »
Un sourire, entre la sympathie et la politesse, tes remerciements sont sincères, tout comme tes mots lorsque tu lui disais qu’elle était pathétique de juger tes maux.
«
Tu espères qu’elle s’arrête dans sa lancée, tu te tournes vers elle, t’inclinant poliment.
«
Un sourire, entre la sympathie et la politesse, tes remerciements sont sincères, tout comme tes mots lorsque tu lui disais qu’elle était pathétique de juger tes maux.
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O CHILDREN
Ton prénom atteint tes oreilles et tu te retournes, surprise. Ce n'était pas ton nom de famille qui avait quitté ses lèvres, mais bien ton prénom, et c'est si rare d'entendre ton prénom que tu en restes silencieuse, attendant qu'il parle, qu'il s'explique sur cette familiarité nouvelle. Il s'incline alors devant toi, te remercie et tes joues rougissent brutalement.« Q... Quoi ? Non. Ne. Pff, dis pas n'importe quoi, Tokoyami. »
Voix tremblante, tu balbuties, et tu te racles la gorge pour reprendre contenance. Ta main vient passer dans tes cheveux pour les rejeter en arrière et tu te redresses, te tenant bien droite soudain pour chasser cette gêne inhabituelle de ton visage et de ta posture. Te remercier ? Toi ? Il avait perdu la tête, ou quoi ?
« M'oblige pas à revenir une deuxième fois. »
Et te fais volte-face une dernière fois, les joues rouges sans que tu ne saches pourquoi. Et tu l'abandonnes définitivement, t'enfermant dans ton dortoir avec la seule envie de chasser la chaleur sur tes pommettes que tu ne comprenais pas.
Akshar Tsukino
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Akshar Tsukino
// o children
Un franc sourire était gravé sur tes lèvres, un sourire heureux, un peu fier alors que tu arrivais avec quelques efforts à faire bouger tes doigts.
Bien que tu insistes sur ton désir de la noyer, ce sont bien ses provocations qui t’ont fait réagir, et pourtant tu te lamentais un peu plus tôt, te pensant perdu dans un flot terrible d’injustice.
Pourquoi avais-tu perdu ton bras ? Tu n’en savais foutrement rien, mais tu ne pouvais plus rien y faire.
C’était ça ou la mort, au fond.
Et pourtant, les joues rougissantes, elle s’en va après quelques mots.
Cette fois-ci, tu ne la retiens pas Takashi, tu laisses sa silhouette s’éloigner alors que tu retournes à ta place, plongeant dans tes pensées, tout en observant cette main qui commence enfin à se délier.
Bien que tu insistes sur ton désir de la noyer, ce sont bien ses provocations qui t’ont fait réagir, et pourtant tu te lamentais un peu plus tôt, te pensant perdu dans un flot terrible d’injustice.
Pourquoi avais-tu perdu ton bras ? Tu n’en savais foutrement rien, mais tu ne pouvais plus rien y faire.
C’était ça ou la mort, au fond.
Et pourtant, les joues rougissantes, elle s’en va après quelques mots.
Cette fois-ci, tu ne la retiens pas Takashi, tu laisses sa silhouette s’éloigner alors que tu retournes à ta place, plongeant dans tes pensées, tout en observant cette main qui commence enfin à se délier.
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