Oculaire rivé sur des songeries lunaire. Les planètes valsent, les étoiles parsèment tes cauchemar ; la fumée de ta cigarette s'y invite se faufilant par la fenêtre entrouverte. Tu devais admettre avoir laissé les anxiétés s’immiscer au creux de tes idées. Les mains tremblantes tu te tournais une énième fois vers la nicotine.

Consolation maudite, les souvenirs s'extirpant à chaque bouffée toxique ; les brûlures se réincarnent. Tout va bien pourtant, tout va mieux. Pourtant c'est dans tes cauchemars les plus hideux que s'esquissent les jumeaux en feu. Inquiétude déraisonnable, ça aurait pu être Rajan, ça aurait pu être toi.

Ça aurait pu être Azrael dont le regard s'est éteins. Le mégot s'écrase, ton cœur se fracasse dans une sentence froide. Il avait trahit ses mœurs pour le silence, t'avais aperçu les ombres s'imprégnés de ses pupilles et séduire l’endocarde encore bien trop fragile.

Les tragédies facturés pour que vous puissiez la partagé d'un geste intime, Azrael sur scène contemple sa propre déchéance. Cependant tu ne peux t'empêcher de repenser à vos baiser d'antan sans pouvoir l'accuser de facétie ; t'avais été irresponsable et tu l'as été avec envie.

Tu te dépites. Tu t'es accroché aux dernières bribes de professionnalisme, espérant qu'il comprenne, comme un lâche tu l'avais laissé quitté la pièce. Quel terrible ami tu fais, à mettre de côté les traumatismes pour des voluptés.

C'est sans te rendre compte pourtant, que t'avais rejoins ses appartements. Pas aérien, à peine coiffé, paire de lunettes que tu ne portes jamais, t'avais échangé les tissus nobles pour des vêtements amples. Laine tendre, pantalon en coton, c'est les années qui manque à tes allures alors que tu viens toquer à sa porte. Tu te fais intrus du domicile, n'attendant pas l'autorisation de ton compère. Arrivant au sein de la salle principale, c'est sans agacement que ton regard se pose sur lui. Bonsoir Azrael. Voix svelte à l'encontre de ta philosophie habituelle, planter au milieu de la pièce il n'y a pourtant plus rien d'autoritaire à ta silhouette. Il est tard, tu m'excuseras. Il ne dort pas, ça t'inquiète. Le moment est certainement mal choisit mais je pense qu'il faut qu'on parle.

Il te berce de faux sourires sans que lui même n'y croit. Ignorant platement sa plaisanterie, tu baisses le regard. Il n'était pas sérieux, lui-même le savait, il n'était pas bête non plus. A quoi beau se cacher derrières quelques paroles alors que ta venue paraissait déjà assez bien évidente ?

Mine basse, dissimulant aux noctambules ses malheurs. Il feint son mal-être à l'égard du professionnalisme, plonger dans ses copies comme pour s'absenter de ses propres nuits. D'un pas un certains tu finis par t'approcher, aux abords de ses tourments t'oses alors te redresser.

Quelle ironie venant de ta part Haruka ! Toi qui te prélassait tant devant les lâchetés, à la manière d'amante tandis que tu profitais de ses baisers. Incertains, presque, c'est le regard qui se détourne ; tu pars à la conquête des mots. Antiphrase aux allures du passée, toi qui a tout laissé pour le savoir tu ne sais plus où te placer.

Connaître n'apporte rien de sage dans ton cas Haruka. Et y'a plus rien de présomptueux dans ton regard, tu préfères te voiler de vérité, faire face aux non-dits et affronter les réalités. A quoi beau prétendre ? Ca ne t'as jamais rien apporter de bon, au temps avec lui qu'au temps avec Shion. Arrête de faire semblant.. T'as teinté des paroles à la même façon des prières, tu t'es approché d'un pas lent t'imaginant dramaturge.

Tu ne vas pas bien. Depuis l'auberge, c'est normal alors juste un instant cesse de prétendre et parle-moi. Bien trop direct, bien trop maladroit. Ne jaugeant plus tes paroles de ton air froid, t'as accepté briser la glace si c'était pour le ramener à ses euphories habituelles. On doit parler, de toi. De vous aussi Haruka. Je ne suis certainement pas le meilleur des confidents, mais je ne partirais pas tant que tu continueras ce spectacle. Et t'as l'air presque aussi désespéré que blessé.

La tristesse avait cru pouvoir embellir sa voix, tu l'aurais asphyxié bien avant pour avoir eu l'audace de l'enlacer. Tes cils se complaisent dans tes battements, le regard bien bas pour pouvoir le fixer ; Shion et Rajan sont alors nommé comme l'exemple de ta bienfaisance. Haruka aujourd'hui tu seras un bon confident, celui qui n'ignore pas les oubliettes, celui bien trop lâche pour enfiler quelconques bague au doigt.

Traître et ignare ; pourtant ses éloges sont bien à ton égard. C'est sans un mot que tu le rejoins, répondant positivement à l'invitation muette. T’asseyant t'attends la suite à la façon des hommes qui ne savent plus contrôler leur passions. Et il se croit pathétique, Azrael d'avoir contempler la mort et maintenant de vouloir la fuir.

A l'avancée de ses paroles, tu songes à le stopper. Mais à quoi beau être si présomptueux, n'étais-ce pas ta faute aussi ? T'auras beau le nier, la vérité semble claire, il a conscience de ses maux et de ce qui les composent. Il ne préfère pas inquiéter les autres, ça lui parait si naturel qu'il s'en oublierait lui-même.

Besoin de temps ? Pour sombrer un peu plus ? Tendres mots que tu soupires là, tu ne cherches pas à provoquer, juste à étaler tes inquiétudes sans avoir à les nommer. Main sur l'épaule tu viens à la rencontre de son regard sans exactement quoi vouloir. Ce n'est pas le temps qui m'a aidé dans mon mariage, tu sais ça ? Et tu te rappelles subitement de Shion, s'étouffant de l'oubli, tu te rappelles le regard qu'avait Rajan le jour où la mort a frapper en l'échange de naissances.

Le lâchant alors, tu masses l'arrête de ton nez dans un geste exaspéré. Ce genre de chose ne s'ignore juste pas, elle ne disparaisse pas avec le temps Azrael. On a beaucoup à perdre et le mieux à faire c'est d'en parler. Croisant les bras, tu cherches d'autres paroles laissant le silence prendre ses aises alors. On ne peut rien te reprocher, tu as été exemplaire ce jour-là, sans doute plus que moi. Mais si tu veux en parler, j'ai toute la nuit.

Les inquiétudes font l'objet de ses tortures. L'esprit rencontre l'hécatombe, prêt à se joindre aux limbes, il se fait bien trop de mal pour qu'il mérite vraiment. T'étais certainement pas du genre à soupirer de tendres confessions, le déclarer sous ses airs héroïques. T'avais pas cette honnêteté-là Haruka.

Ressassant les événements, traumatisme en bouquets aux allures d'orchidées. Mis sur un piédestal tu ne peux t'empêcher de repenser aux erreurs commises, t'avais jouer les imbéciles contre des vies. T'étais devenu l'impardonnable, qu'il cesse donc avec ses affronts, il n'y avait rien à se reprocher. Vous n'aviez aucune faute à porter en ce soir indésiré.

Élèves blessés, bras amputé. Conclusions morbides que l'on devait à tout prix oublier, les tragédies n'appartiennent qu'à ceux qui les ont succombé,  pensée éphémère sur son air désespéré, tu réfléchis durement à comment pouvoir le consoler.

C'est là que se présente la limite de tes capacités, à faire fuir les peines et bannir les tristesses. Il se montre en père, songeant à ses enfants, posséder par ses plus grandes terreurs ton œillade se fait alors plus douce. Ca aurait pu être Ishan, Sahanna, ça aurait pu être Rajan, ça aurait pu être moi, ça aurait pu être toi. Proclamation discrète ornées par d'autres dépravations. Tu es un bon père Azrael, tu fais déjà tout pour les mettre en sécurité. Cette fois-ci ta main se pose sur la sienne, confidence affectueuse, il ne t'aurait jamais pensé aussi gracieux tu penses plus légèrement.

Ne t'en fais pas autant, à force de t'inquiéter tu vas vieillir avant l'âge. Tentatives de plaisanterie lancé sur l'air habituel. La maladresse ne te seyait vraiment pas, Haruka.

Œillade furtive à l'aube d'autres envies. Les taquineries ont les allures d'ataraxies ; tu t'autorises alors un sourire en remerciement simpliste. Tu n'avais rien d'autre à donner si ce n'est que les paroles, damnations des savants incapable de comprendre.

A contempler le monde tu n'en saurais plus distinguer ces hommes mais il se présente comme une individualité, Azrael dont t'as discerné tous les traits. Et tu vois les années s'écoulées sur son visage te remémorant l'époque où vous n'étiez que des enfants. L’allégresse adolescente et le regard parsemé de nostalgie. Il n'y a pas de raison qu'il disparaisse demain n'est-ce pas ? Que ce soit lui ou les autres, t'étais si certains que le prière suffisent, pensée illogiques, ça mènera sans doute à ta perte. Mais la tentation était trop grande, le temps d'un soupir juste fermé les yeux et concevoir sous ses propres traits les utopies.

La grandeur était si désirable au point de la retrouver dans son regard. L'humeur n'étant plus au doute, c'est l'appel qui t'élève loin des tribulations. Le sujet tombe avec la légèreté de la soie, comme pour vous préparer à d'autre volupté c'est ta main en contradiction qui se serre faiblement sur la sienne avant de s'éloigner. On ne va pas s'en cacher.

Bras croisés, à croire à d'autres anagogies là où tu ne fais que réfléchir. Tu retiens ton souffle de la même façon que tes soupirs, les lèvres se retroussant dans un rictus incompris. J'ai mal agis, mon comportement n'a rien eu de professionnel. Mais je ne vais pas m'excusé pour ce que j'ai fais, pas auprès de toi en tout cas. Les pupilles glissent de nouveau vers lui. Maintenant, je ne sais pas pourquoi j'ai agis comme ça. C'est stupide, surtout à mon âge, à croire que l'attraction peut me faire encore des surprises. Voilà. Et tu te rends à la plus simple des évidences, les regards se croisent comme si tu cherchais une quelconque accroche pour imager le propos.

Bêtises d'enfants languissantes, à l'attente d'une réponse, tu ne t'attendais pas à grand chose car l'âge n'était plus aux promesses. Vous n'avez plus ce genre d'ambition, juste quelques ennuis à combler, faire semblant d'aimer là où tu n'as jamais pu le faire. Tu te berces d'illusions avec complication.

Il t'accorde en goutte d'eau, les souvenirs d'une jeunesse, il te la fait croire encore tienne et ça serait presque en larmes qu'elle coulerait. T'as cette impression d'avoir confronté les époques, d'avoir vu le monde se mué sous ta volonté et t'acharner au moment où les cendres contemplent les ruines d'un temps passé. Tu es vieux, certainement, pas à ses yeux pourtant. Tu le domines de quelques années mais il prend cœur à jouer les sages, Azrael.

Ca serait presque tendre. Autant que ses hésitations en tout cas, les pupilles s'accrochant aux tiennes tandis que les paroles, le bruit du bois contre son doigt t'aurais été désagréable et t'as l'impression que c'est le myocarde qui témoigne d'absurdité. Il pourrait recommencer. Ca te laisse seul face à tes pensées, qu'est-ce que tu souhaitais toi, Haruka ?

T'explores les souffles et les battements, tu fais du temps une poignée de nuée cherchant désespéré à trouver la lucidité. T'avais besoin de te raffermir, de faire appel à ses hantises, mais en ces lieux sanctifiés l'autorité n'avait plus lieu d'être. T'étais un ami de date, peut-être un amant du soir. Un corps les yeux couverts ayant oublier ce que les délicatesse pouvait faire.

Et c'est le règlement qui tombe en trombe, tu dois te tourner face à tes propres jugements. Soupir las, tu t'adosses un peu mieux cherchant le néant comme oracle. Adulte incapable, c'est l'humains qui t'échappent et t'as cru pendant quelques années pouvoir vivre d'un simple savoir.

Apparemment, t'étais encore capable de vouloir. Le règlement oui. Murmure sous-couvert d'un nouveau soupir. Le regard rêveur rive de nouveau vers lui. En temps normal, j'aurais pu accepté sans soucis. Avoir ce que je veux et en finir dès que j'en envie, mais ce n'est pas le comportement d'un ami. Main dans les cheveux, tu penserais presque péniblement à l'alcool. D'un autre côté j'en ai probablement aussi envie. T'aurais eu envie que la décision ne revienne qu'à lui, vous faisiez mauvaise paire toi et le regret.

Infantile procédé remplacement succinctement la lâcheté. Lui ne semble répondre qu'à la tentation, tu ne t'étais jamais imaginé si convoitant tu devais l'avouer. Ca te paraissait si ridicule, de franchir des frontière bien que tu l'aies déjà fait. L'hésitation ne te sied certainement pas, étrangement ça te dérange d'avoir les pensées qui se figent ainsi tandis que l’œillade se complaisent de ses traits. Gamineries chaotiques qui pourraient te coûter chères.

Il n'y a rien de romantique dans deux regards qui se croisent, pas plus que deux amis se préférant intime. T'étais bien trop lassé pour ce genre de futilité. Pourtant tu notes par automatisme la main qui vient aborde ta cuisse. Est-ce qu'il t'en voudrait si ça venait subitement à se finir ? L'avenir se déploie sous les airs des voyants, on te croit devin mais tu ne réponds que sous mille apparence.

C'est tes doigts qui effleurent le dos de sa main avant de se glisser le long du bras terminant sa course sur le creux de sa nuque. Pour ce soir au moins alors. Tu finis par déclarer à la hauteur d'un murmure. La faiblesse ferait office de secret en cette nuit noire.