Tu n’as pas l’habitude de ce genre de bruit, autour de toi, non ? Allez petit Ashe, c’est le moment d’ouvrir les yeux ! Tu as dormi depuis assez longtemps. Réveille-toi !
Mais qu’est-ce que ce blanc éclatant autour de toi ? Tu n’es pas à l’école ni chez toi ?
On tourne la tête à gauche puis à droite. Est-ce que c’est une chambre hôpital ? Tu crois, mais tu n'es pas sûr...
Tu étais tombé malade ? Depuis combien de temps ?


Aie… Aie… Ta tête te faisait mal ! Tellement mal ! A un point que tu dus te la tenir pour ne serait-ce que la calmer un petit peu…
Hein...?
Pourquoi est-ce que tu es couvert de bandages ? Qu’est-ce qu’il s’est passé... ?
A peine essayais-tu de réfléchir que sa tapait encore et encore ! Mieux vaut ne pas lutter, n’est-ce pas ?
Alors tes prunelles menthes regardèrent tes mains, puis l’extérieur. Ce si joli extérieur…  Il ne faisait pas très beau aujourd’hui. La pluie tapait sur les carreaux de la fenêtre. Ça te faisait partir dans tes pensées.


Tu ne vas pas le cacher, tu n’aimais pas être cloué au lit et cet endroit semblait te stresser… Mais tu n’étais pas bête non plus, tu sentais que ton corps ne te donnerait pas la permission de bouger. Tu ne sais même pas si tu arriveras à te mettre assis. On est bien couché, n’est-ce pas ?
Alors, que vas-tu faire petit Ashe ?
C’est simple ; Tu continues de fixer par la fenêtre.
Le ciel, c’est joli n’est-ce pas ? Même quand il se met à pleurer. Du moins, c’est ce que tu penses.
On fait quoi déjà à l’hôpital ? Est-ce que quelqu’un va venir nous le dire ?
Pourquoi est-ce que tu as l’impression de te répéter ?
Pourquoi tu as soudainement envie de pleurer ?

Que peux-tu vraiment faire à part poser tes prunelles sur le ciel et le plafond de cette chambre qui ne sentait pas chez toi… Une odeur de médicament et de tension. Des produits qui t’agressaient le nez et que tu ferais tout pour les éviter.

Mais tu ne comprends pas ce qui se passe Ashe, alors tu attends. Sagement en te laissant bercer par tes pensées. D’ailleurs, comment sont-elles ?

Floues… Complètement floues… Tu as de la peine à réfléchir, te souvenir ou même te la dégourdir. Comme si quelque chose bloqu-

Une voix ? Quelqu’un est en train de t’appeler petit père, alors reviens à toi !

Délicatement, tu tournas la tête pour fixer un grand homme. Les cheveux noirs, des yeux rouges. Il connait ton prénom. Enfin, tu crois que c’est ton prénom ?

…

Cependant… C’était qui cet homme ? Tu l’avais déjà rencontré ? Le timbre de sa voix te disait quelque chose… Et ton corps tremblait un peu.

Comment il se sentait ? Est-ce qu’il ressentait quelque chose ?

« Je… Ashe… ? »

Oui, c’est bien ton prénom. Qu’est-ce que tu dis, Ashe ! Non, s’il te plait… Ne dissocie pas, ce n’est pas le moment ! Il serait tellement triste de te voir dans cet état. Même s’il ne t’a que trop peu montré son affection.
Mais c’est trop tard, n’est-ce pas ? Il était parti, pour toujours… Sans moyen de réellement te dire son affection…

Pourquoi est-ce que ton petit air qui était si joyeux, si plein d’énergie… Était maintenant complètement vide et dénué de vie… ?

« Qu’est-ce que je fais à l’hôpital… ? » Demanda-t-il pour commencer.  « J’ai des blessures partout… Pourquoi ? »

Ses petits bras se levèrent comme pour les lui montrer. Peut-être qu’il était tombé de balais et c’était fait une mauvaise chute ?
Mais surtout…

« Votre voix me dit quelque chose… On se connait ? » Demanda-t-il d’une voix sèche et froide, mais on ressentait que ce n’était clairement pas fait exprès.

Il était juste complètement perdu à un point de ne pas savoir comment s’exprimer. Comment s’exprimait-il déjà par le passé ?

Où était passé le petit Ashe qui souriait, parlait avec tant d’énergie et de positivité ?

S’était-il complètement envolé… ?

Qu’est-ce qui était en train de se passer au juste ? Pourquoi tu étais dans cette chambre et pourquoi cet homme avait une telle expression sur son visage ?
Tu essayais de comprendre, de deviner, mais dès que tu te mettais à trop réfléchir, ta tête te faisait mal. Ça frappait encore et encore à un point que de temps en temps, tu mis la main sur ta tempe comme pour espérer que les tambours se calment…

Un ami de tes parents ? Un ami à toi aussi ? Un professeur à l’école ? Avec autant d’informations, tu eus la possibilité de t’en rappeler, alors tu repris la parole de cette petite voix épuisée.

« Ah… Oui, je me souviens de vo… toi… je crois… »

Tu ne pus retenir une grimace sur ton interrogation. Comme si ta fierté avait été touchée.


Ça fait mal... ça fait mal… Ta tête te fait mal, tellement mal…
Peut-être que ça ira mieux si tu essaies de t’assoir… Alors, tu forces… Tu forces encore un peu !
Ça fait mal… Mais tu finis par y arriver même si tu avais de léger vertige. La main toujours sur ton visage, tu tournas la tête vers le grand homme.

De quoi tu te souvenais ? Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? L’adolescent pencha un peu la tête sur le côté en signe d’incompréhension.

« Que veux-tu… Dire par là ? Me souvenir de quoi ? »

Peut-être qu’il parlait de ses blessures et sa venue à l’hôpital ?
C’est vrai, tu étais à l’hôpital. Qu’est-ce que tu faisais dans cet endroit ? Qu’est-ce qui se passait… ?

« … Je suis tombé de balais pour me faire… ces blessures ? Ou je me suis bat-… »

Battu ? C’est ce que tu voulais dire non ? Bien sûr, tu t’es battu K-…
Tu n’es pas ton frère, tu ne t’es pas battu. Tu n’as rien fait, tu es resté là.


Sans continuer de parler, tu plaças tes deux mains sur ta tête pour te la tenir. Tout était flou, tout faisait mal, ton corps venait de se mettre à trembler comme une feuille.

« Ma tête… J’ai mal à la tête… Putain ça fait mal… ! »

On se la tenait encore et encore plus. Ça frappait, ça tambourinait… Depuis quand tu es vulgaire, Ashe… ?

Tu ne sais plus quoi faire… Tu n’as même pas la force de prendre le verre d’eau à côté de toi… Tu as juste posé ton front contre tes genoux…

C’est pour ça que tu trembles de tout ton corps mon petit Ashe ? Qui tu ne comprends pas ce qui se passe ? Tu entends une voix qui te dit de te calmer, qui semble paniquée…


Tu sens des mains venir séparer tes doigts et desserrer cette tête qui te fait si mal… Doucement, tu essayes de relever les yeux pour fixer ce grand homme. Qu’est-ce qu’il pouvait voir dans tes yeux ? De la peur, de l’incertitude et un vide… Un vide qui ne t’était absolument pas commun. Toi, le petit Ashe qui riait tout le temps, qui souriait pour essayer de réchauffer le cœur des gens. Il avait laissé place à une coquille vide d’émotion. Un enfant perdu, une âme qui s’envolait, mais sans rejoindre son frère.

Docilement, tu te laissas faire. Tes mains dans les siennes, les fixant sans avoir ajouté un mot. Jusqu’à entendre la suite des informations. Ta famille a été… Attaquée… ?

« Papa…Maman… Ils sont…où ? » demandas-tu d’une voix tremblante, qui pourtant… Semblait essayer de garder une part de fierté… ? Qu’est-ce qui te prend Ashe ?


« Ils vont bien, n’est-ce pas ? Ils ne sont pas faibles ! Ce ne sont pas des faibles !!
...
Ne dis pas des conneries !! »

Qu’est-ce qui te prend mon enfant ? Tu sais qu'il ne t'a rien dit, juste posé une question. Alors...  Pourquoi parles-tu ainsi ? Pourquoi t’exprimes-tu exactement comme Kai ? Ta voix c'est élevée d'un coup. Comme si tu avais horriblement besoin de t'exprimer. Car oui, tu as peur... Mais peur de quoi au juste ?

Mais en fais… Qui est-ce ? Kai ? Te rappelles-tu ne serais ce que de ce prénom ? S’il te plait… S’il te plait pose lui la question ! S’il te plait… Ne le laisse pas dans l’ignorance ! S’il te plait, il a besoin de toi Azrael… Ne l’abandonne pas, ne le brise pas… !

Qu’est-ce qui se passe… ? Qu’est-ce qui se passe Ashe… ? Dans quelle situation étais-tu exactement ? Encore une fois, tu venais de te perdre et tes yeux se mirent à scruter l’endroit où tu étais avant de se poser à nouveau sur Azrael. Pourquoi ta tête te faisait autant mal ? Ces blessures, elles viennent d’où ? Ça fait mal, ça fait peur… Mais tu n’oseras pas le dire. Pourquoi tu n’arrives pas à le dire ? Pourquoi c’est soudainement devenu si dur d’être honnête ? Toi qui avais l’habitude de ne pas cacher tes peurs. Maintenant… Maintenant tu te retenais…


On t’appelle une nouvelle fois. Tes yeux qui s’étaient encore perdus dans le vide et regardèrent l’homme en penchant la tête. C’était difficile ? Qu’est-ce qui était à ce point dur à écouter ? Peut-être disait-il ça à cause de ton soudain mal de tête qui ne voulait pas se calmer ? Heureusement qu’il tenait tes mains car tu te la serrais à nouveau serrer. Par moment, tu ne retins pas une légère pression sur ses doigts quand la douleur est trop violente…


Ah ! Il avouait que tes parents n’étaient pas faibles. Tu n’aurais pas aimé entendre le contraire et sans retenue, tu aurais râlé. Depuis quand tu étais un râleur, Ashe… ?

…


ĺ̸̛̛͉͑̃͆̀͂̋̈̓̉̀̽͐̽͐̀̈̏̈́̂̒͑͒͆͊̀̑̎͐͐͒̾͌̒́̂͝͝ś̶̨̡̡̢̨̢̺͔̗̙̟̺͓͙̺̱̣͇̞̗̲̪̩̹̙͚̗̣̦̗̙̺̲͙̙̤͎͇̝̹̱͈̩̝͇̮̮̪͙͍̤̻͇̲͚͋̓̌̒͐̎͌͗͊̐̉͐̄̅͒̏̔̾͊́́͆̅̋̎̈́̌̓̆̈́̓́̏̄̍͂̔̈́̓̽̍̚͘͝͝ͅ ̶̢̝̖̘̪̭̟̹͈̽̒͜ņ̵̡̨̧̠̠̳̣̩̪̭̮̪̖̥̗͎̲̣̼̩͈̹̣̳̹͕̱͗̍̈́͂͜͝e̷̢̧̧̛̛̬̦̞̞̞̩̫̹͉̗̜̰̺̺̺̰̗̮̯̦̟̠̮͚͉̾͒̈̿̀͋́͐̒́͐̓̒̎̈̀͐̋̌̉̓̌̓̔̋͊͆̈́̑̉̆́̒̐̀̾̐̊̃̈̓͒̏̽̒̎͘͘͘̕̕͘͝͠͝͝͝ ̶̧̛̮͎̬̩̭̜̪̜̯͎̪͙̫͚̠̲̬̭͉̤̳̠̹͍̠͇̦̜͙̮̝͕̹̭̯͚̝̻̬̹̪͕̱̜̖̿́͑̅̓͑͋͐́͑͐́́͛̿̽͋̈́͂̏̀̕͝͝s̶̢̬̘͔͖̬̫͉̫͙͈͒͌̈́̃̌̆̿͂̈́̓̊͆̉̏͛͊̇̄̒̃̂̒̃̉͐̎̑͗̄͐̂͛̑́̿͛̏̐̽͘͘͜͝͝ơ̴̢̧̡̢̧̧̛̜͚̖̮̪̪͓̳̹̹̦̳͚̝̳̠̦̟͕̝̳̖͎̭̟̬̭͎͓̭͉̟̜͓̙̱̝̬͙̘̗͎͆̀̈́̀̂̂̍̎̄̿́͊̈̎́̀̐̿͗͛͛̃͐͂̓̈́̓͑̕͜ņ̶̨̨̨̢̡̛̼͈̯̞̝͕̟͎͔̼̪̪͓͚̙̹̗͕͓̙͙̰̲͙̝̱̰͎̣̙̬̰̒́̀̃̀̌̓̂̒̃̔͗̇̉͌̌̎̉̇̅͛̿̆̌̐͆̅̑̆̀͂̑̍̀̈̽̌̕͜͝͠͝ͅţ̴̢̡̛̛̹̤͇̮̘͇̟̦͔̻͕̞͙͕̪̜̻̳̖̲̼̻͊̏̀͆͒̉̇͋̀͋͊́͒̈̒͂͂͆̓̀̅̈́͛̽̑̾̅̌̊͛͋̈́̈́̌̔̅͘̕͘͜͝ͅ ̴̨̝̮̩̠̤͍̙͓̼̦̻̙͓̤̩͕̱̗̖̳̩͖͚̘̼̻̦̯̟͙̼͓̫͉͎͖̣͚̥̙̣̝̈́̓̈̍̌͋́͊̐̀͗̚͜͝͝͠͝ͅp̸̨̢̛̛̹̩͖̳̘͉͉̠̼͇̝͚̟̦̩̬̗͇̖̥̦͓̜̪͍͒̅̌͐̒͒͒̈́̀͐̆̍̋̓̾͋͑̓͛̏͊̃̌̌͐̐́͐̔̅̒͛̓̓͑̿̐̌͑͑̈́̓̈́̕͜͜͝͠ͅͅͅl̵̡̧̢̢̢̨̡̨̫̱͓̲̱̫͍̜̼͓̩̺̯͔̘̗̱͉̠͖̥̜͕̯̗̟͙̪̦͓͕̟̙͕͋́͋̓̈̕͝͠ư̸̡̧̨̡̢̧̗̰̳̮͖̞̼̙͙̣̪͔͕̥̳̭̮̗̱̜͎̖̞̱̲͍̜̖̰͓̭̖̺̤̮̠̞̰̼̘̰͎̟̼̼̹̖̺̞̣̔͛͊̐̀̈͐̑̈́̾̅̀͋̍̍͆̈́͒́̅̎̒̑̀͌̓̓̆͛̔͌̏͂͌͂͐̂͆̅̓͑̑͒͘͘̕͝ͅͅs̷̢̡̡̨̛̠͉͖̥̓̀̎̐̍͐̓́͛̊̀̈́̑͌͗̈̽̒͆͒̄̄͂̓̍͌̾͌̊̑̂̀̋̉̋̂̎͗̅͊͘̕̕̕̚͘͝͠ ̶̨̡̛͎̥͕̱͓̫͍̼̖͙͉͈̙̟͍̙̗͔͍͎̤́͑͒̏̄͐̂͜͜͠͝ͅḷ̴̢̧̖͇̝̞̖̩̯̪͈̤̪͎͍̪͎̗͔͚͔̞͔̺͖̙͇̦̰̲̻̘̱͈̳̃̒̐̆̾̄͒̑͐̂͊͗͆̾̈́͋̉͊͂͐́̈́̓̓͗̈̇̾̄͊̎͊̿̎͆͐̈́̑̓̉͑̐̚͘͜͜͜͜͠͝͝͝à̷̛̝̞͕͇̐͌̓̌̒̿̈̿̎̆̏͗̓͊̃́̊̈́͛̂̾͌̑̆́̏̐́͗͑̈́̾̿͒̀̀́̃̃̅͐͘͘̕̕̕͝͝͝͠.̶̧̢̨̛̛͖̖͎͓͎̝͓̜̣̫̣͎̪̗̮͓͖̰̮̼̺̤͕̭͔͔͓̼̯̗̘̘̞͍̯̫͉̫̰͕̥͙͍͓̹͉̞̭̪̾̍̾̀͑͑̂̓́͌̃̀͒̓̿̽̄̑́͐̿͒́̽͋̆́̊̊̓̾̑̓͆̏͐͌͘̕͜͜͠͝͝͠͝ͅͅͅ

…



Comment ça… ? Ils ne reviendront pas ? Ils ne sont plus là… ? Est-ce qu’ils t’ont abandonné ? Ils ne voulaient plus de toi ? Entendant ces mots, tes yeux devinrent encore plus vide qu’avant. A croire que c’était possible de l’être encore plus. Ils ne sont… Plus là… ? Ton cœur s’emballait, encore et encore… Plus vite, plus fort…



« Ahaha… ! » Oui, tu venais de te mettre à rire ! Mais un rire, perdu… Un rire jaune… Un rire vide d’émotion. Un rire tout aussi perdu que toi.
« Ce n’est pas drôle Azrael ! Je sais que maman et papa ne m’auraient pas abandonné. Ils viendront me chercher dès qu’ils sauront que je suis à l’hôpital. Ne me prends pas pour un imbécile, merci ! »

Tu avais ris, mais ton corps se mettait à trembler comme une petite feuille. Ta pression sur les mains de l’âme bienveillante à tes côtés devenait plus forte, plus présente. Non, tu ne voulais pas le dire, tu ne voulais pas… Tout ceci n’était qu’un rêve, n’est-ce pas ? Qu’une simple blague.

S’il te plait, s’il te plait Azrael… Préserve le… Ne le brise pas si jeune, il ne tiendra pas. Ce n’est qu’un enfant… Un enfant qui a tout perdu, un enfant qui doit comprendre. Un enfant qui a peur de la vérité.

Mais qu’est-ce ta tête te faisait mal ! Plus le sujet avançait, plus ça tapait là-dedans. Heureusement que l’homme te tenait les mains car tu serais à nouveau en train de te la serrer. Mais pour le coup, est-ce ton cœur ou ta tête qui ait en train de se détériorer.
Alors que tu avais ri malgré ce stresse qui t’envahissait, Azrael reprit la parole pour contre dire ce que tu venais de lui lancer. Tu n’étais pas un imbécile ? Bien sûr que tu le savais ça. Pour qu’il te prenait là ???

« C… C’est bon, ne tourne pas autour du pot ! Tu veux me dire quoi ? Accouche ! »

Ashe, ta voix… Cette intonation, s’il te plait arrête. Ce n’est pas toi, pas du tout. S’il te plait, ne te perds pas ! Tu es en train de complètement inverser les destinées. Reviens avant qu’il ne soit trop tard, ce n’est pas toi qui est… Qui est…

… Quoi… ?




Pendant quelques secondes, tu te mis à fixer les yeux couleurs sang de l’homme à tes côtés. Sans un mot, sans un geste. Comme si l’information avait de la peine à te faire percuter. Et d’un coup, tu te rappelles les cris, les bruits de sort… Du sang, encore du sang et l’écroulement de corps.
C’était flou, beaucoup trop flou… Mais tu avais comme des flashs, de nombreux flashs à un point que tu lâchas immédiatement les mains d’Azarel pour te mettre à trembler comme une feuille. Tes mains retournant autour de ta tête pour la serrer fortement.

« C’est pas vrai, c’est pas vrai... Ils ne sont pas morts, ce n’est pas vrai !! Papa… Maman… Ils ne se seraient pas fait avoir… Ce… Ce n’est pas vrai…. J…. »


Tes yeux menthes perdaient petit à petit de leur lueur devant d’un vide effrayant. La seule chose qu’on pouvait distinguer, c’étaient les larmes qui s’étaient mise à perler alors que tu continuais de te parler à toi-même.
On serre, on serre encore plus fort à un point de se planter les ongles dans la peau. Putain, tes autres blessures te font aussi mal ! Mais bien moins que ton mental… Peut-être que comme ça, ta tête allait se calmer, ses images cesseraient ? Mais ton cœur allait exploser… Lequel des deux allaient céder en premier ?

« J’ai mal… J’ai mal… ça fait tellement mal !! Je vous en supplie, ne partez pas…Je ne veux pas être seul…
Pardon, pardon d’avoir survécu… Je suis désolé K… »

Tu ne savais pourquoi, mais tu levas soudainement les yeux pour chercher dans la pièce. Scrutant les moindres recoins alors que tu voyais flou à cause des larmes. Tu cherchais quelque chose, oui il manquait quelque chose, non ? Qu’est-ce qu’il manquait…

Qu’est-ce que tu étais en train de chercher… ?

Tu divaguais complètement, ta tête n’arrivait plus à suivre les battements incessants de ton cœur qui te faisait souffrir. Toi qui ne voulais pas montrer tes larmes, c’était impossible de retenir la rivière qui coulaient de des prunelles menthées.
Adieu les moments de tendresse, adieu les sourires et les rires avec ta famille, adieu la chaleur d’un sourire qui t’était propre. Maintenant, c’était une coquille vide qui allait prendre place dans ton cœur… Un trou qui ne pourra jamais être comblé : celui de l’amour parental. Tu n’y avais plus le droit.

Alors que tu étais littéralement en train de phaser, de sombrer dans le noir profond pensant ne plus jamais connaitre la chaleur, tu en sentis pourtant une douce… Des bras qui vinrent t’entourer, te serrer, te rassurer…

Pourquoi est-ce que ça tête semblait le rassurer ?
Pourquoi tu avais autant envie de le repousser ?? Pour lui faire comprendre qu’il n’était pas un de tes parents ???
… Depuis quand tu te mets à penser de cette manière, Ashe ?

Et pourtant, tu ne fis rien. Rien du tout… Tel une coquille vide, tu te laissas serrer pour le
moment, sans bouger, juste pleurer, te vider…
Jusqu’à que tu ne comprennes pas… ?

Il ? Il n’y avait pas eu de liaison, non ? Tu avais sûrement du mal entendre, bien sûr que tes parents auraient été heureux ! Mais toi, tu ne l’es pas ! Tu as peur, tu es terrifié et tu as mal, tellement mal à la tête. Pourquoi tu ne te rappelles rien ? D’où vienne ces putains de bandages ???
Et ce fut la brisure…



Doucement, tu relevas la tête toujours en larmes, mais tes yeux fixèrent ceux larmoyant d’Azrael.

« …Qui… est Kai… ? »

Et d’un coup, tu lâchas un cri. Un cri qui ne fut retenir, un cri de douleur. Tu ne savais pas d’où ça venait, tu ne savais pas ce qu’il se passait. Qu’est-ce qui allait céder en premier ? Ton cœur ou ta tête… ?

Sans réfléchir, sans retenue, tu passas soudainement tes bras autour d’Azarel pour le serrer fortement contre toi… Comme si son contact allait calmer tes tremblements, ta douleur, ta détresse… Où alors pour ne pas le laisser s’enfuir ? Qu’il ne te laisse pas seul, pas comme eux… Pas comme lu…l…. ?

« J…J’ai…P…eur… » Essayas-tu d’avouer de manière presque incompréhensible entre tous tes sanglots…

Et pourtant mon petit Ashe… Ce n’était que le début de ta descente aux enfers. Une chute longue qui allait entrainer une grande partie de ta mémoire, de ta capacité à réfléchir et les liens que tu t’étais déjà fait.

Un éboulement qui allait te percuter à chaque mot qui touchera de trop près cet accident, cette famille et cet être disparu.

Comment vas-tu réussir à t’en sortir ? Comment vas-tu éviter de sombrer… ? Peut-être grâce à cet homme auquel tu es en train de t’accrocher ?

Une marque, tu avais une marque… Si importante… Qu’elle ne s’envole pas s’il vous plait, qu’il ne parte pas, s’il te plait soutient le !

Il est là, il ne partira pas… Tu n’es pas seul, tu n’es pas seul…

Cette main caressant tes cheveux, un signe d’affection. Un signe que tu ne connaitras plus de tes parents… Bien que ce geste t’apaisât, il te détruisait en même temps. Arrête de réfléchir Ashe, arrête d’y penser ! Stop toi, stop… C’est beaucoup trop tôt !
Laisse simplement tes larmes déferler, laisse toi te vider et t’agripper avec ce corps meurtri, endolori…

Tu entends ? Il reste avec toi, il ne partira pas…

« … C’est… une…promesse… ? »

Tu ne pouvais retenir cette question. Tu avais besoin, tellement besoin de l’entendre. Comme pour effacer un peu cette peur qui t’engouffrait.

Tu sombrais, encore et encore… Mais la douleur à ta tête disparaissait doucement te laissant respirer un coup.
Epuisé, tellement épuisé. A peine réveillé que tu n’en pouvais déjà plus. Comme si tes forces t’avaient quitté en si peu de temps.
Aucun moyen de lutter, tu n’avais aucune chance. Peut-être est-ce la chaleur qui t’entourait qui t’apaisait ?

Doucement, tes yeux se fermèrent et te laissèrent te reposer, t’endormir dans les bras d’Azrael.
C’était soudain, mais la douleur, les larmes et les émotions avaient volé la faible énergie qui t’avait permis de te réveiller.
Ne lui en veux pas d’accord ? C’est épuisant, tellement épuisant…
Laisse le se reposer, tu sais qu’il va avoir besoin de force pour continuer à… Vivre…

Mais peut-être qu’à ton réveil, tu découvriras que ce n’était qu’un mauvais rêve ?