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voyage au bout de la nuit // takashi
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VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Ton regard avait été traversé d'un voile de surprise, mais tu t'étais contentée de rester silencieuse. Non pas que tu cherchais réellement à être sympathique, mais tu t'autorisais quelques ondes de faiblesses en cette nuit un peu froide. Puis sa main avait saisi la sienne. Douce et chaude. Le contact t'avait surprise sans que tu ne saches réellement pourquoi, après tout, c'est toi qui l'avait initié, proposé. Puis tu l'avais attiré avec toi à l'extérieur de la salle commune, sans un mot de plus.

Le silence et l'obscurité du couloir sont une douce mélodie qui virevolte autour de toi. Il n'y a que vos pas qui résonnent sur le sol, qui se font entendre ici et là. Tu marches lentement, Sawa, calmement. Loin de ta marche habituelle, tête haute, talon claquant sur le pavé, regard hautain. Non, ce soir, cette nuit, tu es plus douce, moins violente. Il y a une certaine tranquillité qui s'échappe de toi sans que tu ne saches réellement pourquoi.

Ta main est toujours dans la sienne, et tu délies vos doigts lentement quand tu t'en rends compte. Et tu restes silencieuse, silencieuse silencieuse, car tu ne sais pas quoi dire, et tu ne sais pas si tu dois dire quelque chose désormais. Peut-être que finalement, c'était une mauvaise idée. Tu aurais du réfléchir avant de foncer.
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à genoux
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voyage au bout de la nuit
Phalanges liées, elle te guidait dans la nuit vers ce lieu que tu craignais tant. Vos mains ne se lâchaient pas tout de suite, peut-être appréciais-tu la chaleur qui se dégageait de la sienne, ou avais-tu simplement oublié qu’elles étaient collées. Elle semblait plus calme, moins hautaine que les joues passées, tu te demandais si c’était dû à la nuit, aux récents événements, ou à quelque chose que tu ne pouvais comprendre.

Le silence vous enlaçait, calme, peut-être légèrement pesant, mais tu l’appréciais terriblement. Tu te sentais bien ainsi, dans la quiétude de la nuit, les yeux ouverts, désireux de ne pas les fermer pour le moment. Sa main se retirait cependant, ton regard se posant sur la tienne, avant que tes yeux ne se relèvent, ne désirant pas te cogner à quoique ce soit.

« Je t’interdis de sortir de cette pièce avec une casserole, si tu te fais attaque, tu te débrouilles, je ne rentre pas dans cet antre du diable. »

Tu abusais certainement, tu le savais bien, mais la peur tordait ton estomac, flippé à l’idée de croiser une ces choses.

Tu les haïssais tant.


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VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Un rire t'échappe, Sawa, quand il prend la parole. C'est un rire qui ricoche contre les murs, un rire peut-être un peu trop fort, et pourtant si doux. Tu ne te veux pas moqueuse, du tout, c'est juste un rire bienheureux. Tu te tournes vers lui, le sourire qui étire tes joues est presque doux : Promis. Puis tu te détournes déjà, commençant à descendre les marches qui vous mène au rez-de-chaussé.

C'est fou, Sawa, comme tu peux réagir de différentes façons, être une autre personne, ce soir. Peut-être parce que tu as accepté d'être faible, de te laisser aller, d'abandonner l'idée que tu ne pouvais pas t'attacher aux autres. Ce soir... ce soir est un secret, quelque chose que tu garderas enfermé. A vrai dire, tu n'es pas sûr que quelque chose continuera entre lui et toi, après ce soir. Parce que ce soir, cette nuit, tout est différent. Et demain, vous retournez à ce que vous avez toujours été : deux inconnus.

Vous arrivez devant les cuisines et tu t'arrêtes, le regardant : Qu'est-ce que je te ramène ? Tu avais bien envie de quelque chose à grignoter. Quelque chose de salé, de préférence. Mais lui, tu ne savais pas du tout. Alors tu lui demandes, le sourire aux lèvres, le regard dans le sien.
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voyage au bout de la nuit
Le sourire qui ornait ses lèvres te semblait si sincère, c’était rare – à la limite de l’étrange. Tu ne savais pas qu’elle était capable d’une si douce expression, elle qui avait toujours un air hautain, te semblait si humaine. Non pas que cela était dérangeant, seulement inhabituel, tu ne comprenais même pas pourquoi elle était ainsi ce soir, parce qu’il était improbable qu’elle ait changé suite à un regret quelconque.

Pourtant, tu n’y pensais pas plus longtemps, arrivé bien trop rapidement devant la maison de satan, cette salle démoniaque, une torture à tes yeux. Ton visage se faisait plus pâle, alors que tu observais l’antre maudit, désireux de fuir au loin, bien que tu restais simplement droit comme un piquet.

« Des biscuits. »

Tu avais une envie de sucre, de quelque chose de doux, alors tu avais sorti ça sans réfléchir, parce que c’était la première chose qui te venait à l’esprit. Est-ce que vous aviez le droit d’être là ? Tu n’en savais rien, préférant taire tes doutes, te positionnant contre le mur, au plus loin de la porte.

« Je t’attends là. »


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VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Deux petits mots. Puis tout semble se taire. Il te semble bien pâle malgré la faible lumière, et tu le regardes sans entrer dans les cuisines. Il s'appuie sur le mur, loin, te répète qu'il t'attend ici et tu hésites à pénétrer dans les cuisines immédiatement. Tu ouvres la bouche, la refermes. Puis tu t'approches de lui, un peu vite, peut-être un peu trop, même, et tu te mets sur la pointe des pieds, approchant ton visage du sien.

C'est un sourire taquin, amusé, peut-être un peu fier aussi qui vient étirer tes lèvres et tu lâches : Essaie de penser à autre chose, Tokoyami. Et tu t'approches encore un peu plus, murmures tout contre ses lèvres : Et si ça peut t'aider... C'est un baiser que tu déposes sur ses lèvres, un baiser appuyé, un baiser qui vient jouer avec ses lèvres, un baiser rapide, et pourtant appuyé. Et tu te recules alors, haussant les sourcils rapidement, comme pour lui dire et alors ? avant de te détourner et d'entrer dans les cuisines sans demander ton reste.

hrp : voilà
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voyage au bout de la nuit
Des lèvres se déposaient sur les tiennes dans un baiser appuyé, les yeux écarquillés sous l’incompréhension du geste, ton esprit était perdu de longues secondes. Elle se détachait de toi, sans un mot de plus, alors que tu la fixais s’éloigner rapidement, la mâchoire serrée sous l’étrange sensation qui s’empare de ton corps, une adrénaline nouvelle, et d’une main sur son poignet tu la ramenais à toi les sourcils froncés et le regard froid.

« Pourquoi tu as fait ça ? »

La voix plus grave qu’à l’accoutumée, un ton lourd d’un reproche que tu ne saisis pas encore, parce qu’elle t’embrasse sans raison, le jeu n’est plus depuis longtemps : tu avais gagné et elle avait pris la fuite. Son acte – égoïste selon toi – te faisait serrer son poignet un peu plus fort, ne comprenant pas ses agissements.

« Tu joues, tu m’embrasses, me claque avant de fuir et d’un coup t’as envie de m’embrasser ? Il faudrait savoir ce que tu veux, non ? Je n’ai pas envie de m’en prendre une à nouveau, si tu vois de quoi je parle.»

Et tu n’avais pas envie de te noyer pour une fille qui ne savait que fuir, non, tu n’avais pas que ça à faire Takashi, ton esprit avait d’autres priorités : plus tragique et plus sombre.


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VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Mais tu n'as pas le temps. Main sur ton poignet qui t'attire brutalement vers lui, tu trébuches presque et tu te serais sûrement ramassée sur le sol s'il ne te tenait pas. Tu fronces les sourcils, tentes de te dégager, mais sa prise est trop forte, se raffermie sans même que tu ne puisses esquisser le moindre geste. La question est tout aussi violente que son geste, et tu te contentes de froncer les sourcils. Pourquoi tu as fait ça, Sawa ? Parce que tu en avais envie, tout simplement. Parce que tu es du genre à prendre ce que tu veux, et tu en avais envie, et peut-être parce que tu avais envie qu'il pense à autre chose aussi, et que c'était un bon moyen pour le faire songer à autre chose.

La preuve.

Mais son comportement te déplaît souverainement. Et il reprend, te gronde comme on gronderait un enfant, et même si la prise se resserre encore, tu te dégages brutalement, brusquement. Tes bras se croisent sur ta poitrine, dans un geste entre l'autodéfense et l'animosité. Je joue ? Je t'embrasse ? On était deux, à ce que je sache. Et qu'est-ce que tu veux que je te dise, Takashi ? C'est aller trop loin, j'ai pas compris ce que je souhaitais, et quand j'ai voulu reculer pour réfléchir, la seule chose que t'as fait c'est me faire comprendre à quel point j'étais faible. Tu craches ce dernier mot comme s'il te dégoûtait. Et ça te dégoûte, Sawa. Tu détestes être faible, tu te l'interdis.

Ton cœur palpite, et tes joues brûlent. De colère, tu as l'impression que tu pourrais tout détruire. Mais tu te forces au calme, tu inspires, expires. C'est mauvais, d'essayer de se rapprocher des gens, de se laisser distraire, d'être faible. C'est mauvais, de sombrer, Sawa, de se noyer sans s'en rendre compte. Une inspiration, une expiration. Tu sais quoi, Tokoyami, Tokoyami, Tokoyami, Tokoyami. Il doit redevenir que Tokoyami, Pardon d'avoir blessé ton ego ou je ne sais quoi, parce que je ne pense pas avoir blessé autre chose que ça, ton ego, mais on peut stopper la mascarade là. Après tout, t'as raison, ce n'était qu'un jeu. Qu'un jeu, Sawa. Tu n'as été qu'un jeu. Et au fond de toi, tu te demandes pourquoi ça te blesse autant que ça.
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voyage au bout de la nuit
Aucune signification ne se dégageait des baisers échangés, un simple jeu qui avait dérapé, et dont la finalité avait été une joue rougie douloureusement. L’obscurité obstruait ton esprit sans que tu ne puisses retrouver le lumière, perdu dans un vide effrayant, fatigué, tu étais fatigué de tout cela.

« Ce n’était qu’un putain de jeu, au départ, Yamada. Je n’allais pas te laisser me marcher sur les pieds, ouais c’est de la fierté je ne vais pas mentir, je ne sais pas tenir face à de la provocation alors qu’on passe notre temps à chercher l’autre. Le lac est une chose, un jeu révolu, passé. Là, tu viens de m’embrasser non ? Tu vas me dire que j’ai tort ? Je ne comprends pas ce que tu veux, bordel, mets-toi un peu à ma place. On s’embrasse, tu te casses et maintenant tu recommences ? Je n’ai pas envie de me lancer dans quelque chose si c’est pour me prendre un mur dans la gueule Yamada. Je ne t’ai jamais vu comme une femme faible, t’as vraiment un putain de problème avec cette idée, j’sais pas d’où elle te vient mais tu n’es pas dans ma putain de tête pour savoir de quoi j’te traite. Si je t’ai dit que tu fuyais, c’était par pure provocation parce qu’on fonctionne comme ça, tu le fais aussi non ? Me provoquer. Je sais très bien que tu n’es pas faible comme tu le dis si bien, mais on a tous une putain de faiblesse et on ne peut rien y faire. Je suis faible. »

Le ton de ta voix était grave, d’une colère que tu ne savais pas contrôler, tu en oubliais presque la proximité des cuisines tant la haine rongeait tes esprits, crachant tes mots d’une traite. Ton poing métallique s’écrasait contre le mur avec violence et tu gardais ton regard dans le sien.

« J’te comprends juste pas Yamada, vraiment pas. Jeu ou pas, je m’en branle royalement, parce qu’au fond j’avais juste envie de t’embrasser à ce moment-là, mais j’ai pas la force de comprendre le fond de tes pensées, bordel. Tu n'es pas faible, mais tu te barres tout le temps, y a rien de plus à savoir, rien à interpréter, au lac : tu m'as fuit. »

Avais-tu encore de la force Takashi ?
Pour toi ?


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VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Ca te fatigue. Sincèrement, ça te fatigue. Tu ne l'avais pas forcé à te suivre, tu ne l'avais pas forcé à te parler dans la salle commune, il aurait très bien pu juste t'envoyer paître. Et pourtant, pourtant il te regarde comme si tout était de ta faute, il te juge comme si tout était de ta faute. Et qu'allais-tu dire, Sawa ? Que ces baisers ont réveillé quelque chose ? Qu'ils t'ont rendu fébrile ? Qu'ils t'ont donné des envies que tu ne connaissais pas ? Plutôt mourir que de lui annoncer ce genre de choses.

Le coup contre le mur ne te surprend pas, ne te fait même pas sursauter. Tu restes bien droite sur tes jambes, les sourcils froncés, et tu attends, tu attends qu'il ait fini, et tu as envie de lui cracher ton venin comme il crache le sien, et en même temps. A quoi bon ? Je me suis barrée qu'une fois, arrête de m'accuser comme si j'étais partie à chaque fois et à la moindre difficulté. Une fois, Tokoyami. Qu'est-ce que tu veux entendre ? Tu veux entendre que j'avais juste envie de t'embrasser sur le moment, là. Et peut-être que j'ai envie de t'embrasser encore. Qu'est-ce que t'en sais ? Qu'est-ce que tu peux en savoir ? Est-ce que tu as seulement envie de savoir ? Tu t'avances d'un pas, puis deux. Tu es proche de lui, mais tu t'en fiches, il ne te fait pas peur, il peut repousser autant qu'il le souhaite. Mais s'il avait vraiment envie de le faire, est-ce qu'il serait ici ? Et si tu avais tant envie de le repousser, est-ce que tu l'aurais laissé t'accompagner ? Non. Bien-sûr que non. Tu veux jouer, tu veux provoquer, mais dès que je le fais, tu fais tout pour me faire taire. Une claque. Une noyade. Un baiser. Quand je vais trop loin, la claque que tu donnes n'est pas mauvaise, mais quand tu vas trop loin, la claque que je donne est de trop ? On peut pas comparer, c'est ça ? C'est pas comparable ? Non, t'as raison. Et oui, oui je t'ai fuis, parce que sur le coup, pour moi, c'était juste trop. Et tes joues rougissent subitement en te rendant compte de ce que tu viens de dire. C'était trop. Trop de baisers, trop d'excitation, trop de jeu, trop de lui, trop de lui partout, partout, partout. Et tu t'es senti si faible, si facilement manipulable, si facilement désœuvrée... t'avais juste l'impression d'être son jouet.

Tu te rends compte que tu as parlé vite, que tu t'es laissée emporter, parce que ta poitrine se soulève et s'abaisse assez rapidement, ton souffle est court, et tu secoues la tête de gauche à droite en soupirant alors : Je t'oblige pas à rester là si tu veux pas. Je m'en sortirai très bien sans toi. Oui, tu t'en sortiras très bien sans lui. Après tout, tu pouvais très bien récupérer de quoi manger sans lui. Parce que ce n'était que ça, il n'était question que de ça.
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voyage au bout de la nuit
Le poing serré sous la rage qui t’habitait alors, l’énervement rongeant ton cœur sans que tu ne saches ce qui t’agaçait réellement, le baiser ? Non, au fond, tu te fichais bien qu’elle le fasse ou non, ça aurait pu être agréable comme la fois précédente, mais un démon était en toi depuis longtemps, et il commençait à se faire trop grand. Tu avais peur de sombrer Takashi, parce que tu te perdais doucement dans les limbes du néant. Ses mains brumeuses contre ta gorge, pressant sur cette dernière pour te couper le souffle, et tu n’arrivais pas à bouger, à te débattre, car elle était bien plus forte que tu ne l’étais.

« Parce que tu aurais encore envie de m’embrasser Yamada ? Alors que je m’énerve contre toi injustement, à tes yeux du moins. Peut-être que j’exagère, je n’en sais rien, je suis complètement perdu. »

Comme un aveugle, le monde autour de toi était si sombre, ses couleurs perdues à jamais par l’immondice des cauchemars qui grandissaient en toi.

« Tu vas comparer une provocation à l’allusion d’un suicide Yamada ? J’étais dévasté, bordel, je me suis fait bousiller le bras, on a dû m’amputer. Ouais je suis traumatisé et bordel je ne vais pas mieux, pas du tout. Je me noie dans un océan agité, je ne dors plus la nuit parce que ouais, se faire attaquer c’est horrible. Je suis désolé si mes provocations ont dépassé les bornes, mais tu méritais la claque que je t’ai mise. »

Ton regard s’abaissait, tu en disais trop, beaucoup trop. Elle était bien la dernière personne à qui tu voulais dire cela, elle n’avait pas à savoir que tu étais brisé, bien qu’elle fût la fautive dans ton renfermement actuelle : elle n’avait pas à savoir ce qui te peinait.

« Oublie. »

Ton corps s’éloigne du sien, les bras le long du corps alors que tu détournes le visage vers le lointain. Tu es pitoyable Takashi, tu sens la honte t’envahir doucement, l’envie de vomir enserrant ta gorge sous le souvenir des attaques.

« Je suis désolé, j’aurais dû demander ton consentement ou je ne sais quoi, je ne sais pas ce qui a été le trop, mais voilà, je n’ai fait qu’agir sous l’envie. »

Un sourire triste étirait tes lèvres gercées, alors que tu t’adossais au mur en face, les bras contre ton torse. Tu attendais sa réponse par politesse, après, tu partirais.

Oui, tu allais partir.


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Tu retiens ta langue de lancer son venin, tu te retiens un bon moment, et tu aimerais juste qu'il arrête de parler, de dire des inepties plus grosses que lui. Et puis, tu n'as plus eu besoin de le retenir ce venin, Sawa, car il a disparu de ta bouche acérée.

Ouais je suis traumatisé et bordel je ne vais pas mieux, pas du tout. Je me noie dans un océan agité, je ne dors plus la nuit parce que ouais, se faire attaquer c’est horrible.

Et tu te sens mal, Sawa. Mal comme tu t'es sentie mal quand tu as appris pour Rin, mal comme tu t'es sentie mal quand tu as remarqué que tu aurais pu le perdre, qu'il aurait pu disparaître de ta vie. Et ce serait mentir de dire que si Takashi venait à disparaître de ta vie, quelque chose disparaîtrait avec lui. C'est à lui de fuir. Oublie. C'est à lui de ne pas faire face à ses démons, c'est à lui de vouloir disparaître, s'échapper, t'échapper.

Il s'excuse après s'être reculé, après avoir mis cette si grande distance avec toi. Tu pourrais détourner les talons, faire volte-face, ne jamais revenir. Mais qui serais-tu, Sawa, si tu le faisais ? Oserais-tu encore te regarder dans un miroir ? Tu le fais déjà si rarement.

Tu t'approches de lui, lentement, un peu hésitante. Tu ne sais pas trop quoi faire, Sawa, car tu ne sais pas réconforter les autres. Ce n'est pas ton genre, ça ne le sera jamais. Alors tu te contentes de poser une main sur sa joue, une main tendre, une main douce, et tu cherches son regard, le trouves au bout d'un moment. Ton pouce caresse doucement sa peau, dans un geste que tu veux... tu ne sais pas trop, réconfortant, sûrement ? Quand je t'ai dit d'aller te noyer dans le lac, je n'étais pas sérieuse. C'était plus... Une pause. Pour te secouer. Parce qu'à ta place, j'aurais aimé être secoué, je pense. Et je suis désolée, je suis vraiment désolée, je ne pensais pas que ça te rendrait si mal. Ta main abandonne son visage, glisse doucement jusqu'à son épaule avant de se retirer complètement. Tu en as parlé à Kamishirai quand elle était là ? Parce qu'il faut qu'il en parle à quelqu'un, quelqu'un capable de l'aider, quelqu'un capable de le faire avancer.
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Les démons qui hantaient ton esprit se faisaient toujours plus persistants, enfant déjà, tu étais terrorisé par de nombreux cauchemars, t’empêchant de trouver le repos. Les angoisses qui enlaçaient ton corps étaient plus terribles que jamais, la nuit n’était plus repos mais crainte, désireux d’échapper au monde des rêves : bien que l’illusion n’était pas aussi terrible que la réalité. Tu t’éloignais d’elle, fuyant les craintes qui gangrénaient ton cœur, tu voulais fuir ce monde, te reposer quelques instants.

Et pourtant, la chaleur de sa main avait des vertus apaisantes, tu ne pensais pas Sawa capable d’une telle douceur, tes yeux se fermaient sous la tendresse du geste alors que tu aurais voulu qu’elle reste ainsi plus longtemps. Voilà bien longtemps que tu n’avais pas eu le droit à ça, un peu de délicatesse, et ça te faisait du bien même si tu ne voulais pas te l’avouer.

Tu voulais pleurer.
Hurler.
Crier.
Parler des horreurs de ton esprit.

Mais rien ne sortait de tes lèvres scellées, effrayé à l’idée de devenir un poids aux yeux des autres, ton front se posant avec paresse sur l’épaule de Sawa, comme si elle était un soutien, parce que tu avais peur de sombrer si tu ne te retenais pas : tu avais peur de te noyer si tu ne t’accrochais pas.

« Je ne vais pas te mentir, j’étouffe, bien que j’avais besoin d’être secoué, ça m’a touché bien plus que je n’ose le dire. Je ne parle plus, je n’ai pas envie de devenir un poids. »

Quelques larmes perlaient aux bords de tes yeux, tu les retenais douloureusement, ne voulant pas montrer à la demoiselle la peine qui t’animait désormais.

« Non, je ne voulais pas la voir, je n’ai pas confiance en elle. »

Non.
Non.
Non.

Tu avais peur Takashi.
Et tu te noyais.


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Le silence vient souffler contre tes oreilles. Pas très longtemps, juste assez pour te mettre mal à l'aise, juste assez pour que ce soit à son tour d'entrer dans ta bulle. Tu le vois s'abaisser, glisser son front contre ton épaule et pendant un court instant, tu te tends. Tout ton corps se raidit. Tu n'es pas habituée à ce genre de tendresse, à ce genre de caresse. Il semble en avoir tellement besoin. Plus jeune aussi, tu en avais tant besoin.

Et alors, les confidences. J'étouffe. Ça m'a touché bien plus que ce que je n'ose le dire. Je n'ai pas envie de devenir un poids. Et tu aimerais le secouer dans tous les sens, lui dire qu'il faut arrêter de se lamenter, lui dire qu'il n'est pas infaillible, qu'il n'est pas implacable, qu'il a le droit, le devoir même de s'effondrer, et qu'il n'a pas à se lamenter d'être faible. Tout le monde a le droit d'être faible. Mais qui es-tu, Sawa, pour le juger ? Lui faire du mal encore une fois ? Comme tu l'as déjà fait ? Et enfin. Je ne voulais pas. Je n'ai pas confiance en elle. Parce qu'il a confiance en toi, pour t'en parler comme ça, caché contre ton épaule ? Ou alors, tu es juste tombée au moment où son cœur ne supportait plus la douleur ? La deuxième option est sûrement la bonne.

Tu ne sais pas réconforter les gens, Sawa, c'est toujours difficile, pour toi. D'un, parce que tu ne sais pas faire. Et de deux, parce que tu ne veux pas le faire. Réconforter les autres, c'est prendre soin d'eux, et tu ne veux prendre soin que de toi-même, comme la parfaite égoïste et égocentrique que tu es.

Tu tentes de détendre ton corps, tes membres, ta poitrine se soulève d'une inspiration calme, s'abaisse dans une expiration douce. Une de tes mains vient trouver sa nuque, glisser dans ses mèches. Tu ne sais pas si la caresse sera appréciée, ou simplement acceptée, mais tant pis. Tu peux être cette personne pour lui, Sawa. Si c'est de nuit, caché aux yeux de tous, si c'est un secret, quelque chose que vous gardez pour vous... alors oui, tu peux être cette personne qui le réconforte, cette personne qui peut le soutenir sur son épaule. Tu peux, Sawa. Tu en es capable. Takashi. Son prénom roule sur ta langue, glisse entre tes lèvres. C'est bizarre, mais ça te fait toujours un effet que tu ne comprends pas, que tu ne désires pas comprendre. Tu seras pas un poids pour moi, si tu le souhaites. Parce que je suis loin d'être toute petite et toute frêle. Les adjectifs sont lancés, taquins, un peu comme pour détendre l'atmosphère, un peu comme pour lui dire de ta façon à toi : je suis assez forte pour porter n'importe quel poids que tu crois être. Ça peut être juste entre nous. Et tes doigts vagabondent dans sa chevelure. C'est agréable. Dans tous les cas, personne ne te croirait si tu le disais à quiconque. Donc bon. La plaisanterie est là, tu ne l'as pas cachée, tu ne veux pas la cacher. Tu n'es pas faite pour ça, Sawa. Mais tu veux bien essayer.
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Ton cœur était doucement rongé par les horreurs de tes songes, sombres étaient tes pensées alors qu’elle tentait de te réconforter, l’âme en peine des douleurs que tu ne voulais pas avouer. C’était bien trop compliqué de s’ouvrir désormais, enfermé dans les limbes d’un enfer que tu t’étais créé, aux décors cauchemardesques des traumatismes qui t’ont façonné. N’était-ce pas ridicule d’être horrifié des casseroles pour une brûlure enfantine, de s’évanouir à leur vue alors que ce n’était que du matériel de cuisine, incapable de participer aux cours de potion par peur des chaudrons. Tu étais pitoyable Takashi, devenu misérable car tu ne savais plus comment te relever, peut-être que tu n’en avais même plus l’envie et la force, préférant sombrer que de retrouver la lumière.

Le poids de tes maux se faisaient si durs à porter, acculé, tu ne savais plus avancer. Sawa, pourtant, tentait de te faire bouger, peut-être était-elle en train de te tendre la main mais tu n’arrivais plus à la saisir, ton bras était figé, tu l’étais dans ta totalité. Elle te dit qu’elle sera là, que ce sera un secret entre vous, et tu souris doucement à ses mots, bien que tu ne saches plus réagir réellement, le cœur lourd des douleurs qui t’entourent.

« Merci. »

Que pouvais-tu dire que plus ? Tes remerciements étaient sincères bien que tu ne prenais pas compte de ses mots, non pas que tu ne voulais pas de son aide mais tu étais bien trop têtu pour ouvrir ton cœur si facilement. Avec le temps, peut-être que cela aurait été possible, c’est ce que tu te dis, l’air peiné.

Mais avais-tu encore le temps, Takashi ?

« Tu n’es pas faible, je le sais. »

Oui, tu le sais bien, qu’elle n’est pas faible, qu’elle pourrait te supporter bien que vos caractères ne se mêlaient pas toujours correctement. Ton regard plongeait dans le sien, alors que tu liais l’une de tes mains à la sienne, ayant besoin de te tenir à quelque chose pour ne pas te noyer, un point d’appui, encore quelques instants, désireux de survivre encore un peu.

« Tu es forte, merci Sawa. T’es vraiment une fille bien quand tu le veux. »

Un sourire triste ornait tes lèvres gercées, un air mélancolique sur tes traits fatigués. Ah, elle était belle quand tu prenais le temps de la détailler, bien plus que tu ne l’étais. Ta peau était terne, des cernes sous les yeux, les lèvres sèches.


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VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Un remerciement, et non pas une acceptation, mais c'est déjà ça, Sawa. Dans tous les cas, tu ne peux pas le forcer à te parler, tu ne peux pas le forcer à s'ouvrir à toi. Surtout pas à toi. Tu as été son bourreau, alors tu comprends la distance. Tu comprends mieux sa distance que sa proximité. Tu n'es pas faible, je le sais. Non, tu ne l'es pas Sawa, et tu le répètes assez souvent, le cries assez souvent, le lâches assez souvent pour que tout le monde le sache. Tu n'es pas faible. Tu ne veux pas l'être. Tu ne le seras jamais.

Il se recule, plonge son regard dans le tien, lie vos mains, et tu entrelaces vos doigts. La tendresse de vos échanges est tout ce que tu ne comprends pas. A quoi bon ? Pourquoi ? Tes doigts enserrent les siens, et alors, le compliment, les compliments, s'échappent de ses lèvres, et tes joues prennent une couleur rosée. Tu détournes le regard, un instant, comme pour fuir ce constat qu'il peut faire. Pas avec tout le monde. Un murmure, et ton regard retrouve le sien.

Tu es perdue, Sawa.
Noyée dans son regard.

Ta main libre trouve sa joue, dans la même position que tout à l'heure, et ton pouce refait le même schéma, les mêmes arabesques imaginaires, et il y a cette envie, cette envie qui te fait t'avancer, redresser ton visage un peu plus, un peu comme pour sceller ses lèvres des tiennes. Mais ses mots te reviennent en tête. Il ne l'a pas voulu tout à l'heure, pourquoi le voudrait-il maintenant ? Ce serait de nouveau à son tour de t'en foutre une.

Et il faut que tu brises ce moment, Sawa. Tu ne te sens pas capable de rester dans cette bulle. Tu te noies. Et ta main abandonne de nouveau son visage. La distance. Entre lui et toi. L'éloignement que tu comprends mieux que l'attraction. L'éloignement, Sawa, que tu mets entre toi et les autres, entre toi et lui. Surtout lui.
Akshar Tsukino
à genoux
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Susanoo
Akshar Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1070-apotheose-akshar-tsukino#8161
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1106-si-deus-me-relinquit-akshar#8417
Akshar Tsukino
voyage au bout de la nuit
Il t’était parfois difficile de comprendre les virages de tes envies, un voile sombre sur ton esprit, tu ne te comprenais plus si bien. Le temps passant, tu devenais l’ombre de toi-même, misérable dans tes pensées comme dans la réalité. Les traits habituellement tirés par l’arrogance de tes provocations, tu étais désormais fatigué d’exister. Tu aurais voulu avoir la force de tenir debout, d’ouvrir ton cœur à ceux désireux de t’aider, mais tu restais muet sans réussir à hurler les horreurs qui t’apparaissaient.

Ses lèvres si proches des tiennes, tu aurais aimé qu’elle dépasse les bornes : parce que tu avais besoin de penser autrement, parce que tu allais te noyer mais pas dans ses lèvres, parce que tu avais peur des démons qui chuchotaient en toi. Effrayé de tes propres songes, enfermé dans un enfer dont tu ne sais plus t’échapper, tu voudrais pleurer sans y arriver, hurler sans avoir de voix.

Elle s’éloignait pourtant de toi.
Tu l’avais rejeté, tu comprenais.
Et pourtant tu ne lâchais pas sa main.
Ton regard dans le sien.
Presque suppliant.

Mais tu n’osais plus t’approcher, tu n’étais pas le mieux placer pour le faire, tu n’en avais plus le droit car tu t’étais éloigné le premier, ce soir. Le sourire de tes lèvres se décomposait de tristesse, car tu ne pouvais plus feindre l’ignorance.

Tu n’y arrivais plus, Takashi.
Tout ceci n’avait pas de sens.

Ta main s’accrochait toujours à la sienne, car si elle te lâchait maintenant, tu ne saurais plus comment tenir debout, épuisé. Ton pouce caressait sa peau, étonnement douce, et tu ne savais pas si cela était vrai ou si tu l’imaginais. Tu étais perdu.

Dans un monde si sombre que tu ne trouvais plus la voie.


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VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Des fois, Sawa, tu aimerais être une autre personne. Pas totalement. Juste, avoir moins de fierté, moins d'orgueil. Tu aimerais, des fois, laisser tomber ton arrogance que tu mets tel le plus beau des maquillages. Parce que tu aimerais, Sawa, être capable d'abandonner le si beau masque que tu mets tous les jours, qui est devenu toi au fur et à mesure des années. Tu aimerais. Vraiment. Il disparaît, avec Rin, quelques fois, pas tout le temps. Avec Takashi, tu aimerais l'enlever entièrement. Tu aimerais t'autoriser cette faiblesse d'apprécier quelqu'un, cette faiblesse de se laisser aller. Cette faiblesse que tu as toujours détesté.

Sa prise est ferme sur tes doigts, presque inébranlable, et tu le regardes, tu ne cesses de le regarder. Qu'est-ce que tu veux faire, Takashi ? Ton estomac a oublié le pourquoi de votre venue ici, et ça ne te dérangerait pas de retourner dans la salle commune, entourée des coussins, affalée sur les canapés. Pendant un instant, même, tu t'imagines te glisser dans le creux de ses bras, sous ses couvertures, et tu chasses la pensée aussi vite qu'elle est arrivée.

Ce soir, tu es prête à lui donner ce qu'il désire. L'ignorance, l'attraction. La main ou l'abandon. Tout ce qu'il souhaite. Tu es prête à lui donner ce qu'il désire. Ce soir. Comme un secret entre lui et toi.
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