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(analepse) buried lies • tsubaki
Kaede Uehara
(analepse) buried lies • tsubaki 410e810ff2aeec739fd7f207fd18d227
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Kaede Uehara
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Kaede Uehara

You can't let go of the past When each day feels like your last.




06/08/1982




Les premiers mois ne possédaient pas l'adrénaline héroïque du poste ; ce n'était qu'une succession de transcription d'interrogatoires, d'inintéressantes filatures, d'aller-retours dans les archives lorsqu'une affaire ressurgissait, remettre à l'ordre des écarts. Les affaires dangereuses léguées aux expérimentés, les enquêtes sérieuses où l'on ne se tient que comme observateur pour avaler les méthodes et protocoles.
Justement, tu triais les fichiers d'un cas sans avancée jusqu'il y a soixante-trois heures, dont le dernier rajout datait d'il y a une vingtaine de mois quand retentit un sec Uehara. et qu'en levant les yeux des lignes, Fujiwara s'avançait en ta direction. Surnommé Fujiwara 37, pour le différencier de la pléthore d'aurors du même nom et son apparence semblant s'approcher de la quarantaine, il ne décrochait que de rares sourires au bureau, ravalait ses préjudices puis en aspergeait une pauvre âme à la première erreur, aussi futile soit-elle. Il n'avait pas la célèbre chevelure, mais ses vues sur la société trahissait ses origines. — Vous allez venir avec moi, l'épouse du chef du clan Ueda a été retrouvée morte. à la tonalité tu décernes qu'il se serait passé de ta présence, probablement imposée par un supérieur. — Où ? — A domicile.

L'entrée dressée devant vous, à mesure que des servants vous accueille, il te crible de questions. — Avez-vous déjà vu un corps ? — A la morgue. — Une scène de crime ? — En images. — Ne vomissez pas. puis choisit servants pour nouvelles victimes de ses interrogations. Ils déplorent la victime, le crime, que le pauvre jeune maître ait été celui à découvrir la sinistre scène. Un homme se tient, sans expression, mais sa tenue informe son statut—l'époux, le chef. Des condoléances présentées, qu'il renvoie à Fujiwara sans raison, sans tu n'y portes vraiment attention, l'esprit en proie à ce qui se s'offrira à lui sous peu.

Tu ne vomis pas—cependant l'image te terrifia. La pièce passée au peigne, la victime décortiquée sous chaque angle. L'odeur du sang frais, l'expression d'effroi figé de l'épouse, la brutalité de sa mort. Un long instant passé à observer les mouvements de ton collègue, ordonnée à ne rien faire si ce n'est griffonner ses dires.
Même rengaine lorsque sont formellement questionnées toute présence du domaine. Les témoignages identiques, personne n'a rien vu ni entendu et tu n'arrives à comprendre comment qui que ce soit ait réussi à s'introduire dans un lieu réputé inaccessible—comme maintes demeures de sang-purs.

Ce qui te dérange, c'est la présence du fils aîné aux côtés du patriarche énumérant les faits. Qu'il subisse en silence la conversation pesante, incapable d'évacuer ne serait-ce un mot.

Inconsciente de ce que cette histoire fera de toi.


Tsugumi Tsugikuni
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Tsugumi Tsugikuni
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Tsugumi Tsugikuni
(ANALEPSE) BURRIED LIESSon visage était figé de terreur, ses traits tirés par la douleur, son doux sourire devenu une réminiscence mélancolique. Elle était là, son kimono défait sous la hâte de ses mouvements, des larmes sèches sur ses joues blafardes, le sang maculant sa gorge ouverte, son corps sans vie baignant dans un pourpre dégoutant. Un haut le cœur, l’envie terrible de vomir face à l’horreur dont tu étais témoin, ta mère sans vie face à ton regard horrifié, le cœur serré et les poumons ravagés par la fragrance du sang. Ton petit frère contre toi, son visage à l’opposé de la vision qu’ont tes yeux, tu souhaitais qu’il n’ait pas à voir un tel drame, tu voulais qu’il n’ait pas – alors qu’il n’avait qu’un an – pour dernier souvenir de sa mère, un cadavre ensanglanté.

Doucement, tu fermais les yeux, tentant de respirer plus calmement, de ne pas céder à la panique – qui pourtant, enlaçait durement ton cœur. L’air manquait, les hurlements de détresse d’une des servantes à peine audibles tant tu étais ailleurs, protégeant ton jeune frère, cachant à ses yeux une scène que tu ne pouvais oublier désormais. Une main sur ton épaule, un tremblement de terreur secouait ton frêle corps, avant d’entendre la voix d’un de tes aînés, sa main se plaçant avec douceur devant tes yeux. Ne regarde pas. C’était ses mots alors que tu retenais les larmes qui bordaient tes yeux, le corps faible, le cœur tambourinant d’horreur dans ta poitrine, il te faisait si mal, tout ceci ne devait être qu’un cauchemar.

Elle était morte.

Etendue, le corps souillé par la mort, les yeux vide de vie. Qui ? Qui étaient ceux l’ayant tué ? La culpabilité rongeait ton âme, la haine, la vengeance gangrénaient doucement ton esprit : ils paieraient un jour, bien que tu ne savais pas qui, ils t’avaient arraché ta mère. Elle était si douce, une femme exemplaire, humble et pleine d’amour, tu ne comprenais pas pourquoi on te l’avait prise, pourquoi elle était là, la gorge déployée, le visage déformé dans l’horreur.

Elle était morte.
Morte.
Maman.

De longs sanglots silencieux secouaient ton corps d’enfant, tu tentais de les taire, caressant d’une main protectrice les cheveux de ton petit-frère, tu ne voulais pas l’alarmer, tu ne voulais pas l’effrayer. Tu espérais que les dieux protégeraient Toshiro, qu’il ne verrait pas cette image terrifiante qui te donnait l’envie de vomir, de pleurer, de t’arracher le cœur avec désespoir. Et tu doutais quelques secondes, est-ce que les dieux étaient là ? Pourquoi avaient-ils laissé ta mère se faire tuer ? Pourquoi ne l’avaient-ils pas protégé de ses assassins ? Tu ne comprenais pas, tout s’emmêlait dans ton esprit, tu perdais pied, le cœur en furie, les larmes coulant sur tes joues alors qu’on t’éloignait à reculant de l’endroit. Les Aurors sont là. C’est les mots que tu avais entendus au loin.

Il parlait, sa voix grave faisant écho, tu le trouvais toujours aussi détestable, toujours aussi répugnant. Pourquoi n’était-ce pas lui qui était mort ? Pourquoi ? Pourquoi était-il toujours là ? Le corps droit, les yeux froids, ses mots bercés d’un sang-froid écœurant, comme si la mort de sa femme ne l’atteignait pas. Peut-être que c’était le cas, qu’il n’en avait rien à faire, qu’elle n’était qu’un artifice pour sa gloire, qu’elle n’était là que pour lui faire des enfants, faire bonne figure : être sa femme. Tu te souvenais des mots de ta mère, comprenant qu’elle n’était pas avec lui par amour mais par obligation. Ils ne s’aimaient pas mais tu lui en voulais terriblement de ne pas réagir, de ne pas avoir l’air triste, de ne pas laisser une lueur d’horreur teinter son regard. Il était un monstre, et tu te disais qu’elle était peut-être morte par sa faute, à cet homme.

D’un revers de la main, il venait de claquer ta joue avec force, une haine ornant son regard monstrueux. Misérable, inutile, pitoyable : tu n’étais qu’une erreur à ses yeux, un être qui tâchait ton égo, lui qui était ton père te haïssait de toute son âme. Tu n’avais jamais compris les ressentiments qu’il avait envers toi, tu avais toujours fait de ton mieux, désireux d’avoir sa reconnaissance. A ses yeux, tu étais le fautif, ta mère était morte par ton incompétence à la secourir : mais comment aurais-tu pu ? Elle qui était une Fujiwara était morte, alors comment un enfant de douze ans aurait pu la secourir ? Comment ? Comment tu aurais pu lui être d’une quelconque aide dans sa souffrance. La peur te tordait le ventre, effrayait par le regard horrifique de ton paternel, le corps secoué de spasme d’angoisse quand il dégaine son katana. Tes yeux s’écarquillaient de terreur, tentant de t’écarter de son joug, désireux de fuir cet homme qui semblait vouloir abattre son arme sur son propre fils.

Le regard plein de supplices silencieuses, effrayé par l’arme qu’il tenait dans ses mains, il crachait son venin à son fils comme une banalité : faisant se serrer ton cœur, comprenant que jamais il ne serait un père pour toi. Cet homme n’était qu’un bourreau, sa lame tranchant la peau de ta joue, se fichant de la douleur de son acte. Un couinement s’échappait de ta gorge, tes mains rapidement portées à ta joue ensanglantée, la peau déchirée. Des larmes perlaient aux coins de tes yeux alors que tu tentais de t’éloignais misérablement de lui, son regard effrayant ne te lâchant pas alors que sa lame se levait à nouveau : il voulait te faire du mal et tu le voyais dans ses yeux. Des voix se faisaient entendre dans les couloirs, l’un de tes oncles s’adressant à ton père qui abaissant ton arme – ne désirant pas être vu en train de malmené ton propre enfant.

Il partait, sans un mot, seul son regard haineux s’était glissé quelques secondes sur ta silhouette affolée.

Tremblant, tu te relevais, les larmes dégoulinant sur tes joues, le sang maculant ta peau et tes vêtements, ton haori blanc alors souillé de ta blessure. Le regard effrayé, tu sortais de la pièce, trottinant maladroitement, fuyant l’homme qui n’était autre que ton bourreau. Tes pas te menaient aux aurors, sans que tu ne saches réellement pourquoi, peut-être qu’ils t’inspiraient une sorte de sécurité, qu’avec eux, il ne pourrait pas t’atteindre. Dans ta course, tu ne regardais pas où tu allais, ton corps percutant celui d’une autre.

Une auror.

Avec plus de force, tu tenais ta joue, sentant tes chaires se déchirer douloureusement, les larmes ravageant encore ta peau.

« P-pardon, excusez-moi, j-je ne voulais pas vous foncer dessus, pardon. »

Tu avais peur, peur qu’elle aussi ne te blesse.



Kaede Uehara
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Le soleil avancé dans sa course, journée étirée vers un infini—éreintée de son déroulement. Un beau monde fût bombardé des mêmes questions, sans qu'une information bénéfique ne se tire des commissures. C'était simple : personne n'a rien vu ni même entendu. L'atmosphère tendue et stricte n'aidait en rien, il y avait des doutes, mais aucun n'élèverait la suspicion contre quelconque âme de la maison. Les domaines renferment leur secret, personne ne s'ose à une confession de peur d’entacher le blason ; le monde du sang immaculé n'a que prestige pour raison. A ce jour, encore, pour des raisons inexplicables, ils jouissent d'un statut les conférant au-dessus de tous.
Et ils te paraissaient si minable, si risible que tu te croirais dans un mauvais spectacle, à se pavaner de leur puissance alors qu'un lieu supposé insaisissable se voit le théâtre d'un meurtre sanglant. Les années passent, plus tu t'en rends compte : de la fragilité de ces familles, vouées à périr de leur propre main.

Le tour de la propriété ressemblait à une comédie orchestrée, de gardiens assurant que rien ne pénétrait les murs et n'échappait à leur surveillance, si bien que tu ne pus t'empêcher d'émettre ton doute en la matière, dépeçant leur fierté illégitime en petites claques de réalité. Fujiwara demanda ton silence, tu t'y plias sans grand choix. En apparence, il t'apparaissait difficile de s'introduire dans la demeure et aucune trace de sortilèges ne demeurait. Vous n'aviez qu'une pauvre femme égorgée, ne réalisant que quel cruel destin s'abattait sur elle en lâchant un dernier souffle. Juste elle, unique victime dans une demeure remplie de personnes.
Ce n'était pas normal, que la femme du chef trépasse à sa place. Les possibilités vastes de motifs, de la trahison à la rancune, à tes yeux, le criminel ne pouvait être un inconnu. Nombreux rapports d'affaires en disant autrement, cependant lesdits rapports possédaient tous un élément manquant—et il ne suffisait que de lire pour comprendre la corruption immiscée dans vos affaires. Être auror était, pour l'instant, une déception incommensurable.

Retour à salle où la femme inerte n'avait pour repos qu'un drap blanc pour cacher l'image de la mort. Réexaminée, Fujiwara monologue sur les causes et les potentiels meurtriers, à sortir milles théories auxquelles tu n'adhères qu'à moitié, emprisonnant mots en lettres continuellement suivies de point d'interrogation. La fatigue se lisait-elle sur tes traits, en tout cas ton collègue décida de t'envoyer en pause. Tu objectas, mais il n'en démordit pas.

Et tu déambulas dans l'infernal labyrinthe de pièces et de couloirs, renvoyée d'une direction à une autre par des servants, en quête de l'extérieur pour t'en allumer une. Une masse percuta tes jambes, une masse parlante qui n'attrapa ton regard en présentant des excuses trébuchant sur sa langue. Il ne suffit que d'une milliseconde pour que l'œil ne bute sur ce qui ne devrait pas se trouver l'enfant. La petite main ensanglantée, pressée contre la joue, les lignes de sangs imprimant les vêtements, les paupières incapable de retenir un flot de lames, pupilles teintées d'horreur.
Tu n'aimais pas cette histoire, le bois de la demeure ne sentait que squelettes. Les jambes se plient pour que vos regards s'alignent, tu reconnais le fils aîné, la gorge calme une potentielle voix tremblante Ce n'est rien, ce n'est pas grave. personne ne t'avait enseigné quoi faire dans une situation pareille et aller chercher ton collègue serait une perte de temps Tu saignes, tu peux me montrer ta plaie pour que je t'aide ?


Tsugumi Tsugikuni
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Tsugumi Tsugikuni
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Tsugumi Tsugikuni
(ANALEPSE) BURRIED LIESIl ne t’avait jamais aimé, qu’importe les efforts que tu avais fait pour recevoir de son amour, son regard n’avait toujours été que d’un profond dégoût. Ne pas avoir l’amour d’un père était pesant, impossible de parler des beaux moments que tu passais à ses côtés quand ils étaient tous source d’une torture silencieuse, tes seuls souvenirs en sa compagnie étaient ornés de dédain, de coups et de haine, de mots crachés avec un venin particulier afin de briser ton cœur : il voulait un pantin et non un fils, désireux de la perfection, ne sachant être satisfait par ce qu’il avait déjà.

Parce que Tsubaki, tu avais tout fait pour le rendre fier, fermant les yeux sur tes frayeurs afin d’attirer une lueur de fierté dans les yeux sombres de ton paternel, un simple compliment pourrait te suffire, quelques doux mots perdus dans un discours pompeux. Ses sentences n’étaient qu’infectes remontrances, brisant lentement les espoirs de l’enfant, cassant son moral et sa volonté d’avancer. Les yeux larmoyants, la détresse étouffant ton cœur paniqué, la fuite était devenue ta meilleure option quand était venue les vacances, quelques jours dans la famille de ta mère lors des banquets Fujiwara, et ta mère désireuse de te sauver des actes de cet homme trouvait toujours un moyen pour que tu puisses aller chez Ren, soufflant quelques longs jours dans son doux foyer.

Avait-il remarqué les bleus qui parsemaient bien souvent ta peau ? Quelqu’un avait-il remarqué les ecchymoses décorant ton corps ?

La peau autour de la coupure te brûlait atrocement, la peau se déchirant alors que tu serrais les dents par mécanisme, la douleur se faisait si force que tu avais l’impression de pouvoir t’évanouir à tout moment. Après tout, tu perdais beaucoup de sang, trop, ta vision était terriblement flou alors que tu fuyais, te fichant pas mal du reste : parce que si tu avais pu aller plus loin encore, tu l’aurais fait.

Essoufflé, l’adrénaline se dissipait lentement alors que ton regard rencontrait celui d’une jeune femme, une auror que tu avais remarqué dans le coin de la pièce tout à l’heure, et tu espérais qu’elle ne t’avait pas vu, qu’elle n’avait pas remarqué que tu n’étais pas blessé : parce qu’elle allait comprendre que quelque chose n’allait pas : elle ne devait pas sinon il se fâcherait et tu en pâtirais rapidement.

Pourtant, la chaleur de sa voix te faisait penser à ta mère, une sensation désagréable enlaçant ton être, l’envie de vomir revenant au moment où tes songes ravivaient les souvenirs de la journée : son corps sans vie, ses cheveux auparavant blancs collés d’hémoglobine et sa gorge tranchée aux yeux de tous, le sang s’en écoulant encore. Tu n’arrivais pas à croire en sa mort car ta mère était forte, qui aurait pu lui ôter la vie ? Qui aurait voulu du mal à une femme si douce, la tendresse l’enveloppant. Quelques chaudes larmes perlaient aux coins de tes yeux, d’un hochement de tête positif, ta main s’écartait de la plaie horripilante. La peau y était tranchée mais se déchirait en partie – qu’elle mauvaise idée que d’avoir ouvert la bouche – le spectacle devait être répugnant : l’enfant avait sa joue largement blessée et si tu tentais quelques paroles, elle verrait tes tissus se décoller dans une atroce litanie.

Il t’avait littéralement coupé la joue alors qu’il désirait ta mort, peut-être qu’il t’aurait tranché le cou si tu ne t’étais pas écarté quelques secondes auparavant, comment pouvait-on dégainer son arme contre sa chaire ? Comment avait-il osé un tel acte sur un jeune garçon endeuillé, tu te le demandais encore.

Car cette cicatrice, jamais elle ne disparaîtra, la peau y étant salement arrachée, déchirée jusqu’au début de la pommette, la blessure était profonde – bien trop, dévoilant tes muscles, ta gencive et tes dents. Tu voulais hurler la douleur qui grondait en toi mais tu ne pouvais pas au risque d’aggraver ton cas, tu l’avais compris avec les quelques mots que tu avais déjà prononcés. Alors, d’un regard plein de supplications silencieuses, tu espérais qu’elle te vienne en aide.



Kaede Uehara
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L'image tétanise la pupille, l'esprit condamné à la ressurgir dans tes songes—jusqu'à ce qu'une pire ne la prenne sa place dans tes cauchemars. Il n'avait suffit que d'une journée pour enseigner la laideur de l'humain ; une gorge tranchée et une joue découpée. Un enfant dont le corps si tremblant menace de dégringoler à l'instant, dont les iris tremblantes se saccadent de larmes, dont un minable mouvement du visage paraît décharge de souffrance.

y a un cri sourd qui perce le silence ;
y a un regard qui rugit comme une alarme ;
y a un message qui balafre tes moyens.

Est-ce une sueur qui perle sur le front, est-ce le péril qui t'envahit chaque seconde passée à scruter l'enfant, est-ce la peur qui noue ton ventre et enclume ton genou au sol. Es-tu en mesure de réagir à l'urgence, aux secondes s'écoulant trop lentement pour la vitesse de la panique s'enflammant dans ton thorax. Es-tu capable de comprendre ce que les tréfonds de l'esprit te hurle, que tu te tiens dans la demeure de possibles meurtriers, que devant toi se tient un témoin des atrocités irremplaçable et qu'aucune vérité ne se tienne.

un torrent de sang,
visage est accidenté,
t'es persuadée qu'avant,
il n'était pas abîmé.

Inexpérimentée, la vie d'un gamin entre les mains, les propres battements de ton cœur percent tes tympans. Il n'y a que la peur luisant dans ses yeux, ses yeux qui ne cessent de fixer les tiens, à implorer un secours. L'impact était violente, comme si les abîmes obscures se révélaient sans avertir. Avec le temps, tu constateras que ce n'en était que la surface. D'un monde si laid qu'on en perd la joie d'y appartenir et que l'on ne le vit que pour le rétablir, sans répit.

la société n'est qu'un mensonge auquel tu apportes clarté.
toi, subordonnée des haut-placés aux milles monstruosités.
et c'est hilarant, tu n'y perdras jamais ta sincérité.

Au final, tu n'avais pour seuls mots Je vais t'emmener à l'hôpital.


Tsugumi Tsugikuni
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Tsugumi Tsugikuni
(ANALEPSE) BURRIED LIESDéchirée, meurtrie, la plaie brûlante d’une douleur que tu ne peux crier, muet d’une horreur que jamais tu ne décrirais. Jamais tu n’aurais cru que tes sanglots soient si pénibles, picotant contre ta peau ensanglantée, bien que tu ne puisses t’arrêter. Le cœur contracté, angoissé sans issu, tu ne savais où fuir ton passé, et son regard semblait toujours à tes côtés. Comme prisonnier d’une cage dorée, l’exil avait des saveurs de liberté, mais utopie rapidement abandonnée, tu ne pouvais qu’accepter le sort que tu subissais. Amer, tout cela avait un goût âcre dont tu ne savais te débarrasser, comme perdu sans un champ de ronces, le sang maculant ton visage et tes mains enfantines.

Les sentences te terrifiaient, fuir, tu voulais fuir, au plus loin de ce monde empli de monstruosité. Depuis toujours, tu avais fait des efforts pour être meilleur encore, la botanique et le maniement du sabre étaient devenus des spécialités, alors que tu combattais tes faiblesses pour devenir la fierté d’autrui. L’égoïsme n’avait pas de place dans ton abnégation, sacrifié pour les autres, jamais tu n’avais refusé. Et désormais, tu comprenais que le choix, tu ne l’avais pas, qu’il tenait des fils invisibles pour mener ta vie, bien que tu la désirais apaisée.

Le regard apeuré, de nouvelles larmes aux bords des yeux, tu faisais quelques pas en arrière, tout mais pas l’hôpital magique : il le saurait et tu ne voulais pas qu’il vienne à ta rencontre, tu devais le fuir. Avec ardeur, tu secouais la tête, ne faisant pas attention au sang qui maculait le sol, tes vêtements, ton corps, tu t’en fichais bien tant qu’elle ne t’accompagnait pas dans un tel endroit. Tout mais pas ça, tout mais pas ça, tout mais pas ça, tout mais pas ça, tout mais pas ça, tout mais pas ça, tout mais pas ça : tout mais pas la magie. Ton regard était suppliant, larmoyant, fuyant.

Fuir.
Loin.

Son regard semblait se posait sur toi, le corps tremblant de frayeur, tu ne savais où aller tant sa présence était omnisciente, il était comme partout et nulle part à la fois, veillant sur ton silence, les lèvres scellées par l’horreur. Si tu parlais, il le saurait, si tu y allais, il le saurait aussi. Nul doute qu’il était occupé, sinon il ne t’aurait jamais laissé partir, tu serais peut-être à nouveau avec ta mère et pourtant : tu voulais simplement vivre heureux.

Vivre loin de lui.
Loin de tout.



Kaede Uehara
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Kaede Uehara

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Tes intentions se suivent de supplications muettes, d'un refus irraisonné accroît par les larmes qui cavalent et se mêlent au torrent sanguin. Le garçon compresse sa main contre la plaie, la bouche se mouvait plus, et l'ampleur véritable de sa plaie faisait surgir une panique en toi—le temps presse, les solutions s'affaiblissent dans l'esprit. Les idées en vacarme, le chaperon à des couloirs et des couloirs de toi pour enquérir de conseils, ne reste qu'à décider de tes propres actes. Les sorts curatifs ne sont pas encore de ton registre, aucun bruit dans l'immense demeure pour déceler une âme—faute aux sangs-purs s'entêtent dans la démesure—et quelqu'un viendrait-il même en aide ? La blessure si fraîche n'incrimine-t-elle pas chaque maître, chaque servant et la méfiance vient putréfier ta logique ; ne subsiste que le passé, témoin amer de la cruauté du caste béni. Et s'il t'est capable d'imaginer les raisons d'actes abjects envers ton sang, la raison d'une brutalité pareille à l'encontre d'un des leurs t'est inaccessible. La solution vicieuse, reléguée dans un coin par son absurdité, se ramène au devant de la scène et se présente ultime ressort. Accroche-toi, fort. Les bras sécurisants enveloppent le corps à l'aube des jours juvéniles, dans l'élan de le soulever à mesure que l'échine ne se redresse et, sans jeter de dernier regard, s'évaporent vos chairs ; la flaque de sang pour unique preuve de votre présence.

Les remords de ton action surgissaient sitôt l'allée sous tes yeux, la honte d'enfreindre un règlement tacite auquel tu ne pouvais te circonscrire. Les répercussions te hantaient immédiatement, consciente de la liste de brèches que tu venais de commettre, ignorante que le résultat de tes actes importait plus que leur méthode. Les dilemmes dissolus à peine le nouveau paysage hurla. L'essor de la petite ville préfectorale te marqua. Il te fallut quelques instants pour te souvenir de ce Japon prospère mettant bas immeubles et urbanisation sur l'ensemble de son territoire. Des panneaux publicitaires encore plus grands qu'auparavant, un cortège de voitures sur les avenues, l'implosion de cabines téléphoniques. Ça te frappa, soudaine réalisation de cet univers dont tu avais sectionné le cordon vous reliant. Il t'était étranger et, pourtant, la vision du bourg où jadis vivaient tes grands-parents créa une tumulte de nostalgie—une familiarité presque languie d'une époque déchue.

Tu reposas l'enfant, sans t'abaisser à son niveau cette fois-ci, l'allure fermée et le regard sévère. Un instant de réflexion et les paroles se mirent à pleuvoir, improvisées à chaque fin de phrases Ecoute-moi attentivement. Tu t'appelles Akira, Akira Yamamoto. Ta mère boit chaque jour depuis que ton père est parti, depuis elle est violente. Elle a... elle a commencé à s'énerver étrangement aujourd'hui, en... en préparant le repas, et s'est mise à hurler dessus couteau à la main, tu n'as pas réussi à l'esquiver. Je suis ta grande-sœur, Tomoko. Si on te pose des questions que tu ne comprends pas, ne réponds pas. Ne parle pas de magie, pas au mot. Tu m'as comprise ? Répète ce que je viens de te dire. et ses vêtements t'embêtaient, si différents et interloquant pour ce lieu globalisé en constante expansion. Mais il faudra faire avec Ne laisse rien trahir de magique, nous sommes dans le monde moldu. et ces mots sonnaient si graves.


Tsugumi Tsugikuni
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Tsugumi Tsugikuni
(ANALEPSE) BURRIED LIESLa plaie te semblait brûlante, comme un feu qui ne pouvait s’éteindre, tu aurais voulu hurler la douleur que tu ressentais : mais tu comprenais bien qu’ouvrir la bouche était une erreur que tu ne devais pas commettre : ta peau se déchirerait et tu souffrirais encore plus. Parler était impossible, et tu ne savais pas comment lui dire : comment lui expliquer que tu ne devais surtout pas aller dans un hôpital magique, qu’il te retrouverait là-bas, pire encore, peut-être qu’il te tuerait vraiment cette fois. Les larmes sur tes joues semblèrent suffisantes, l’auror vint vers toi, ses bras autour de ton corps alors que tu t’accrochais à elle, les yeux encore mouillés d’une douleur que tu faisais muette.

Le paysage n’était plus le même, un monde que tu ne connaissais pas, qui te semblait d’une autre ère : des bâtiments immenses et des véhicules que jamais tu n’avais vu. Entouré de sorciers depuis ta naissance, héritier d’une culture sang-pure, bien que tu connaissais quelques nés-moldus, tu ne savais pas quel était leur monde. Le sang maculant tes vêtements, ta main à nouveau sur ta joue, ton regard se perd dans celui de l’auror, hochant la tête doucement à ses mots, désireux de bien faire : de ne pas être un poids pour elle.

Tu voulais bien faire.
Mais à peine tu ouvris la bouche, que tu décidas de te taire.
La peau déchirée d’une douleur brûlante.

Et tu pointas du doigt cette plaie ouverte, le regard larmoyant de larmes que tu n’arrivais pas à taire : tu voulais répéter, mais tu semblais être muet, car si tu parlais, tu souffrirais. Akira, Akira Yamamoto, c’était ton nom ici, et elle était ta sœur Tomoyo. Tu le gravais dans ta mémoire, au cas où on te demande d’écrire, si on tente de te faire parler.

Mais tu ne pouvais pas.
Tu avais trop mal.
Et tu avais l’impression que ta tête tournait.
Que tu t’affaiblissais.
Certainement à cause du sang que tu perdais.
Alors au lieu de tomber, tu t’accrochais à sa manche, ne voulant perdre pieds.
Et tu tentais un sourire, reconnaissant, avant de fermer les yeux sous la douleur.



Kaede Uehara
(analepse) buried lies • tsubaki 410e810ff2aeec739fd7f207fd18d227
Citation : i will be the one to watch you fall
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Kaede Uehara
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Kaede Uehara

You can't let go of the past When each day feels like your last.


Ah, que tu te sentais bête—il lui était impossible de parler. Les mains se balançaient d'angoisse, si novice et tu te sentais si stupide et perdue, les pensées balbutiaient et s'emmêlaient dans ta bouche. Mais l'enfant paraissait résolu, malgré la transperçante douleur qui torturait son expression, à se plier à tes dires. Il fallu alors un souffle, un instant de répit où les yeux se closent, pour préparer l'âme, pour se souvenir de ce monde, de son fonctionnement—tu l'oubliais chaque jour un peu plus, bercée par ton nouvel univers.
Et ils rouvrirent, déterminés, le corps s'abaissait pour attraper le second un peu plus chétif. Les pupilles baignés dans l'alarme, tes foulées s'agitaient avec nervosité dans cette foule crédule, qui ne verrait qu'une femme courant en direction de l'hôpital avec un enfant. Et tu hurlais, fort, Laissez-moi passer, mon frère est blessé. et les âmes te cédaient le passage, interloquées.

L'hôpital était proche, tu te souvenais être passée devant maintes fois sans jamais poser pied à l'intérieur, mais ils ressemblaient tous. L'odeur stérile, les murs vierges, les néons ternes—et si minuscule comparé à ceux de Tokyo. Le personnel n'eut qu'à te voir pour s'animer, t'ôter l'enfant des bras, te bombarder de milles questions à mesure que le sang se solidifiait à tes vêtements. Ils marchaient vite, criaient des ordres, ah si bruyant. Tu regardais le petit Ueda, tu aimerais lui dire du regard que tout irait bien, que les moldus ne sont pas si inefficaces, que ce serait si différent.

Mais il passe la porte des urgences, et seul courage s'échappe. Et tu t'assieds, et tu réfléchis. Quels sorts vas-tu leur lancer, lesquels seront moins criminels aux yeux de tes pairs, comment t'expliqueras-tu, que diras-tu. Seulement l'infirmier vient, il a besoin de réponse, de précisions, alors tu recraches à la lettre ton monologue, soucieuse de mettre au monde les bonnes expressions. Les pupilles s'agitent, à la recherche de témoin en chair ou en fer, et l'angle mort se dévoile, et tu te précipites de jeter un sort.

Il n'y avait plus qu'à attendre le sort du garçon ; ainsi que le tien.


Tsugumi Tsugikuni
@mamour
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Tsugumi Tsugikuni
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Tsugumi Tsugikuni
(ANALEPSE) BURRIED LIESLe cœur étrangement plus léger, éloigné de son bourreau, il se sentait pousser des ailes. Des larmes aux bords des yeux, dans lesquels on pouvait lire une détermination sans faille, les mains encore contre sa joue, comme s’il pouvait empêcher le saignement par ce simple fait (foutaise). Ses bras l’enveloppant, il se permettait de clore ses paupières un instant, rassuré par la présence (inconnue) de l’adulte l’enserrant. Tsubaki, le corps tremblant, s’accrochait aux vêtements de celle qui se devait d’être sa sœur pour le moment, rôle instauré pour cacher la vérité : et il l’écouterait tant qu’il lui échappait.

Tintamarre assommant, il aurait voulu se boucher les oreilles comme un enfant, bien qu’il le soit encore : il n’osait pas éloigner ses mains de sa joue déchirée. Douloureuse, elle piquait terriblement, coupant par moment sa respiration instable : il avait si mal qu’il avait oublié les palpitations de son cœur. Sans un mot, on l’arrachait à la femme – celle qu’il nommera Tomoko – pour le guider ailleurs, des questions dans tout les sens, ils comprirent qu’il ne parlerait aucunement : il ne pouvait pas, il ne voulait pas. Traumatisé, certainement, il voulait fuir son monde : effrayé par son père, par l’atrocité de ses actes.

Courage, il l’entendait au loin, et un sourire déformait ornait ses traits. On s’occupa de lui, bien qu’il voulu pleurer, il n’en fit rien : il se devait d’être fort. Tsubaki resta muet, ne faisant que hocher la tête en guise de réponse, bien qu’il se souvînt du monologue de l’Auror, il était bien plus simple de taire sa voix : ne serait-ce que pour sa joue douloureuse. Il se demandait où il irait, peut-être que l’un de ses oncles l’hébergerait un temps. Il ne voulait pas revoir cet homme, pas maintenant, il avait besoin de temps.

Sinon il se ferait tuer.

A la fin des soins, un infirmier au sourire doucereux le ramena à la femme, à l’Auror qui l’avait sauvé.



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