— MAHOUTOKORO
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切腹 (rp libre)
Akshar Tsukino
à genoux
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Susanoo
Akshar Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1070-apotheose-akshar-tsukino#8161
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Akshar Tsukino
切腹 mes sincères excuses
Un rire sinistre résonnait encore dans ton esprit, le craquement d’un os et des pleurs inconnus hantaient ton cœur, et tu ne savais que faire de plus que fuir tes mauvais rêves. L’obscurité obstruait les lieux, bien qu’il ne fît pas encore nuit, tu avais préféré vaincre tes peurs à l’abri des regards, habitué à la solitude qui rongeait ton âme. Solitude que tu t’imposais bêtement, solitude qui t’enlaçait tant que tu ne cherchais plus à t’en défaire, préférant l’accepter que la fuir elle aussi.

Qu’étais-tu devenu Takashi ?
Si pitoyable dans ton désespoir.
Tu t’étais perdu dans ta peine.

Le dos contre le tronc d’un arbre, le regard dans le vide, ton esprit meurtri par tes songes maudits, les joues creuses des jours passées, tu n’étais plus d’un corps sans espoir. Quelques larmes silencieuses glissaient sur ta peau, les yeux rouges d’une horreur que tu voudrais oublier, que tu allais oublier.

Depuis quelques jours, tu y pensais. Elle était là, un sourire horrible peint sur sa face, susurrant à ton oreille que bientôt tout irait mieux, que tu allais trouver le repos, que les cauchemars prendraient fin, bien que tu aurais voulu la faire taire, ne pas croire en ses murmures, tu avais cédé. Et elle te fut soudainement si belle, ses bras ouverts pour t’accueillir dans son royaume, une voix semblable à celle de ta mère, un timbre rassurant et un visage chaleureux : tu avais sombré dans l’enfer et tu te croyais au paradis.

A genoux face aux cieux, tu tenais au creux de ta main un tantou, appartenant auparavant à ton père : il te l’avait offert d’un sourire aimant, ne se doutant aucunement qu’un jour, tu l’utiliserais. Le déshonneur pesait sur tes épaules, ton âme miséreuse et ton esprit pitoyable, tu étais devenu une honte. Tu te trouvais méprisable, profitant de la gentillesse d’autrui pour satisfaire ton malheur, ne prenant plus en compte leurs cœurs, désireux d’une rédemption, d’un repos éternel, ton esprit embrouillé : tu ne voyais que celle solution. Empoignant l’arme de tes deux mains, tu l’observais quelques longues secondes avant de la porter dans les airs, fermant les yeux pour ne pas craindre le coup.

Une douleur lancinante brûlait ton ventre, le souffle court d’une panique qui secouait soudainement ton cœur, tes yeux s’ouvraient dans l’angoisse, tombant sur l’arme plantée et tes mains ensanglantées. Ta respiration se faisait chaotique, sans que jamais tu ne lâches le poignard, restant stoïque de longues secondes, avant de remonter le tantou le long de ton abdomen dans l’idée de le retirer de ta chaire sanglante, la lame découpant ta peau dans une césure nette, et tu prenais peur, tentant de la dégager plus vite, déchirant ton corps. Effrayé, l’arme jetée au loin, comme pour fuir l’horreur de ton acte.

Ça faisait si mal.

C’était tellement plus douloureux que ce que ton cœur te faisait subir, bien plus terrible que les cauchemars qui hantaient tes nuits, le sang coulant hors de la plaie, tes entrailles visibles, déchirées, s’échappant de ton cœur alors que tu tournais de l’œil, une main déposée comme pour les retenir en toi, tentative vaine, des larmes sourdes sur tes joues creusées. Tu t’écroulais, la respiration hasardeuse, les forces te quittant doucement.

Ieyasu allait t’en vouloir, tu espérais qu’il comprendrait ton geste, qu’il arriverait à te pardonner un jour de ta fuite, de ne pas être venu vers lui pour te sauver. Des pleurs douloureux s’échappant de ton cœur épuisé, tu aurais voulu le prendre dans tes bras une dernière fois encore, lui dire qu’il était le meilleur, que tu l’aimais terriblement. Yori, tu te demandais ce qu’il faisait désormais, tu ne le voyais que très peu depuis que vous n’étiez plus dans la même chambre, est-ce qu’il serait touché ? Peut-être qu’il s’en fichait, mais tu aurais aimé le remercier une dernière fois. Tes parents, ta sœur, qu’allaient-ils penser de toi ? Ah, quel égoïste tu étais, les quitter comme ça, sans les prendre une dernière fois contre toi, sans les embrasser, sans dire à ta mère que tu l’aimes, sans dire à ton père qu’il est le meilleur, sans dire à ton ainée qu’elle est fantastique. Sawa, elle allait t’en vouloir. Tu avais été bien trop cruel envers elle, profitant de sa douceur pour l’abandonner lâchement, peut-être qu’elle allait te détester, et tu espérais qu’elle arriverait à t’oublier. Takashi, tu aurais voulu lui dire merci, la noyer encore une fois.

C’était tellement douloureux, tu avais si mal, la souffrance dans ton ventre se faisait si forte que tu n’arrivais plus à garder les yeux bien ouverts, les bruits autour de toi devenaient muets, et ton monde devenait si sombre que tu ne distinguais plus que l’herbe dans laquelle tu étais étendu. Action égoïste, poussé par le désespoir, tu n’avais pas hésité, désireux de te reposer enfin : tu avais voulu la mort. Un sourire triste étirant tes traits fatigués, le teint grisâtre alors que la mort t’enlace froidement.

Tu pleurais.
Une voix, au loin.
Ieyasu.

Une dernière fois, tu tentais d’ouvrir les yeux, d’apercevoir ton ami, de lui dire que tu l’aimais, que tu étais désolé d’être si faible et de l’abandonner maintenant. Ah, tu avais tant de choses à lui dire, que tu aurais voulu ne pas seulement écrire dans un origami, mais que tu aurais désiré dire de vive voix à ton plus précieux ami.

Car Ieyasu était ce que tu avais de plus précieux.

Les yeux pourtant grands ouverts, tu ne pouvais plus rien voir, ton monde devenait sombre et dame la mort était déjà face à toi, caressant ta joue de sa main, murmurant qu’il était trop tard désormais, qu’il allait bientôt prendre un repos bien mérité.

Noir, tout était noir désormais.
Et tu te disais, que finalement.
Tu ne voulais pas mourir.
Mais tu ne le réalisais que trop tard.
Car la vie ne se perd qu’une fois.


Ieyasu Masamune
切腹 (rp libre) Nfud
Citation : — "I'm not angry", he says angrily.
Age : 19 (02/11)
Amaterasu
Amaterasu
Ieyasu Masamune
https://mahoutokoro.forumactif.com/t699-saints-lendemains-ieyasu
https://mahoutokoro.forumactif.com/t815-ieyasu
Ieyasu Masamune

rien ne dit
dans le chant de la cigale
qu'elle est près de sa fin

L’origami avait eu des relents de finalité, de spasmodiques sursauts d’incontesté : entre ses lignes macabres se prostrait un démon en son entière gloire personnifiée, monstre infâme aux dents si tant acérées que son gosier affamé –insatiable dans ses ébats et motivé par l’unique excès de se repaître d’existences accablées. L’infini des longues minutes qui avait succédé à sa réception s’était vu éperdu au sein d’un intangible sentiment : sa placidité lacérée d’irrépressibles angoisses, tordant ses entrailles en afflictions viscérales, les méandres malades de son esprit en véritable tourment.  
Ieyasu en était demeuré pantois, le papier flétrissant doucement entre ses doigts, tandis qu’à leur guise les secondes fuyaient et venaient s’échouer par-delà la neutre cruauté de la réalité. Les pensées que trop noyées sous l’assaut d’une croisade en perspective, la logique s’écoula à l’instar du sable entre ses paumes, désertant –ô combien pleutre– l’incommensurable d’actions objectives. Aussi aurait-il pu se prémunir contre toute insouciance, et prévenir professeur ou personnel de ses inquiétudes; mais il n’en fit rien.
Car à la plume tremblante de ses mots se fracassaient une indicible urgence, s’abattait un sombre dessein dont quidam en sonnait le glas. La tragédie exultait aveugle à sa propre fin, n’eut-elle supposé en amère conclusion celle d’un nœud gordien.

Heures durant, c’est le corps éprit d’une vive frénésie qu’il s’échina à arpenter le dortoir des arachnides en ses moindres recoins, soulevant tempêtes et brassant ouragans dans sa quête aux espoirs vains.
Il en avait essoufflé ses poumons sous le joug intransigeant de diverses ruées assassines, les membres saturés d’épinéphrine.
A l’apogée de ses impétueuses pérégrinations enflait la putride infection d’une remise en question, un doute de soi dont Ieyasu se targuait virtuose.
Des terribles conséquences auxquelles Takashi avait extirpé sa tendre carasse, et atermoyant ses approches d’une vile pudeur, Ieyasu avait osé du haut de ses maigres vraisemblances abandonner Takashi à son triste sort : alors qu’aux douloureuses prémices de leur amitié avait germé une confidence au confins de draps aseptisés, l’attention désintéressée d’un enfant à la crinière opalescente l’avait vaincu de son infinie allocentrisme, existant sous son œil désormais unique estampillé des traits d’un rédempteur dont les palabres se seraient vues absoutes d’un quelconque narcissisme.
A ces idées, Ieyasu se sent vain.

C’est à croire guidé par la main d’un fatum malsain que la résolution en tailla son chemin :
Au travers des sentiers tortueux de la forêt profonde à l’aperçu inespéré de l’objet de tes pensées, une inquiétude insufflée à cette vision d’un ange déchu.

Takashi ! Ieyasu s’égosilla, le larynx déchiré en plaie béante, une exposition crue qui transparaissait en aubades purulentes.
Le corps échu éprenait l’horreur en pâmoison, le drame d’un saint lacéré se gorgeant d’un funèbre certain, les viscères en lents torrents carmin. A ce tableau se prêtait une barbarie en concrète ébauche, se dépeignant sous la main maîtresse d’un abject artiste aux passions abominables : Takashi, doux Takashi gisait à l’instar d’un pantin à qui ont aurait cisaillé les fils, pourtant affublé d’un lyrisme que l’on eut plus convenu à quelques romantismes, posture atalienne et léthargique en dormeur du val immuable. L’herbe qui en tissa son linceul luisait d’un sang frais, creusant peau et tissus d’un voile d’andrinople qui s’obscurcissaient en goulées nauséabondes –la beauté d’un carnage pourtant si laid. En son ventre ouvert et à jamais figé s’ornait une grotesque parodie de sourire éhonté, écartelé et évidé, les entrailles remuées qui se déversaient en fleuves paisibles, le fruit de désirs assouvis en aumône d’absolution.

Se hissant hors de l’aveuglement de ces torpeurs, l’œil révulsé, un hurlement terrassa sa trachée, le désespoir à fleur de peau semblable à celui d’un animal acculé.  
Non, non, non. Ce sont tant de négations qui coulent dans sa gorge, se déversent en vains quémandages aphasiques et meurent sous sa langue avant même de franchir la barrière de ses lèvres. Il se meut au creux de son sternum un déni supplique, une naïve espérance, une ingénue expectative échauffés par maintes fièvres. Ses vertèbres craquent et se serrent, ses genoux ploient et s’effondrent en simulacre de prière, la posture arquée en maniérismes profanes.

S’il te plait –la complainte explose en râle asséché. Berçant en ses mains les joues exsangues que la vie se plaisait à déserter –pourtant encore tiédies sous la pulpe de ses doigts– Ieyasu en parcoure sans relâche les trainées larmoyantes, osant dans la mort ce qu’il n’avait que trop peu fait en son vivant. Il se recroqueville en contenances pavloviennes pitoyables, lui qui si loin d’être fort –et plus pitoyable ami encore.
Mais déjà se presse en son dur labeur de psychopompe, Charon absolvant sa tâche et nochant sur les rivages lointains d’un styx hors d’atteinte. Et là demeure Ieyasu anéanti, cœur et corps prostrés à cet affligeant chevet, veillant d’une tardive fidélité Takashi ; ainsi alors s’arrachent en litanies murmures et plaidoiries.

S’il te plait Takashi. Ne me laisse pas seul. Délaissez la cosmogonie en désuétude, car en cet instant à l’univers en fût dépouillé tout son sens.
parfait; mais comptez pas sur ieyasu pour prévenir qui que ce soit mdr

Yori Hayashi
切腹 (rp libre) 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Orochi
Yori Hayashi
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https://mahoutokoro.forumactif.com/t287-poker-face-yori
Yori Hayashi


切腹Under the dark clouds. Wingless swans in my soul
From the fortress, a pessimist. My howl in the night, to the isolated star
Don't drive me crazy. Everything seems too far
The sky so deep, spread endlessly— The slightly chipped full moon// Yucca

My howl in the dawn
To the isolated star
I dare to forgive you
L’origami t’a alerté. Par sa couleur, puis par son message.
Tu ne recevais jamais d’origami de la part de Takashi. Alors pourquoi cette soudaine missive ? Pourquoi ces mots, sonnant autant comme des remerciements que comme une demande ? Pourquoi cette impression d’y entrevoir des adieux ?

Dans l’horrible essai de définir s’il s’agit d’une plaisanterie ou non – tu lui en avais fait une terrible, il y a des années, ce serait bien mérité – la logique te convaincs de sa véracité. Sa dépression est bien réelle, tu ne peux en douter. Après quelques mots déposés sur un papier, un affreux pressentiment te pousse à partir à sa suite, te laissant mener jusqu’à la forêt profonde – étranges souvenirs de votre rencontre, à ce même endroit, te revenant en mémoire.

Sur place, c’est un dessin bien macabre qui t’attend. Tu te figes, sur l’instant.
Tu trouves Takashi, effondré sur le sol, du sang se déversant d’une plaie béante dans son abdomen – mare carmine, se répandant autour de lui. Ieyasu est déjà là, prostré sur son corps déjà bien apathique. Dévasté est un mot qui prend tout son sens, en le voyant. A pas lents – résignés – tu le contournes pour t’agenouiller auprès du mourant, attrapant sa main de chair pour la prendre entre les tiennes.
Comme tu l’avais fait ce jour-là.

« Takashi… »

Alors, la réalité te revient en pleine face, te précipitant soudainement à récupérer ta baguette pour la pointer sur sa plaie.

« Cura. »

Les secondes qui suivent sont presque un espoir.
Mais rien ne vient.
Que la blessure soit trop profonde ou qu’il soit déjà trop tard. Le résultat est le même.
Le néant.

Surement que tes doigts se resserrent un peu trop sur sa main. Surement que ceux qui tiennent ta baguette se sont mis à trembler.
Surement que tu as envie de pleurer. Que tes yeux rougissent et que tes lèvres frémissent.

Ton pied vient heurter le poignard tâché. Arme de crime exposée.
Son propre crime.
Suicide.

Et tu te demandes : pourquoi n'avoir rien dit ?
Mais, tu sais : pour la même raison qui fait que tu n'as jamais parlé, que tu as toi-même repoussé l'aide de Toki – alors qu'aujourd'hui, tu serais peut-être le premier à la demander. Parce que la dépression est égoïste et qu'on se sent seul. Si seul, tellement seul, toujours seul, alors qu'il ne tient réellement qu'à nous de ne pas l'être.

Tu ne le voyais plus guère, depuis le changement de chambre et pourtant, de loin, tu l'as souvent vu, avec Yamada. Avec Ieyasu, aussi. Sauf que ça ne veut rien dire, tu le sais. On peut être accompagné physiquement mais se sentir seul, si seul, mentalement.
Et toi, tu t'es laissé aveugler par l'amour, par les fiançailles, par tes propres problèmes ; incapable de voir son mal être. Qu’est-ce que tu pouvais bien louper d’autre ?

Tu méritais ta place de préfet, prends soin des autres s’il te plait. Comment peux-tu mériter ce rôle quand tu n'es même pas capable de les protéger ? Ne serait-ce que de voir que quelque chose ne va pas. Hajime vous l'a pourtant rappelé : c'est votre rôle de soutenir les autres, de les aider à surmonter cette année.

Et tu savais combien Takashi allait mal.
Tu savais.
C'était ton rôle, de préfet. D’humain. De – ancien – colocataire.
D’ami. Celui que tu aurais pu être.

Tu ravales tes larmes – celles qui ne parviennent pas à couler – de même que ta salive. Te redresses. Ramasses le poignard pour le glisser dans une poche. Déposes une caresse dans les cheveux de Ieyasu. Puis, t’éloignes, de quelques pas. Rédiges un nouveau origami.
Parce qu’un adulte doit être prévenu.
Invité
Invité
Invité
Anonymous

Feat des élèves tahu

切腹

切腹 (rp libre) Mhmm

Un origami qu'elle n'aurait jamais pensé recevoir. Et qu'elle n'aurait jamais voulu recevoir.

Une journée normale, une journée tranquille ; une journée de plus durant laquelle elle s'est appliquée à jouer son rôle de professeure au pas lourd résonnant d'assurance et d'impassibilité.
Qui aurait crû qu'un vulgaire morceau de papier enchanté aurait réussi à casser le calme de 24 heures bien entamées ?

Du préfet. L'origami est de la part du préfet de sa maison. Rares sont-ils, le jeune homme arrivant généralement à gérer les situations difficiles avec un esprit posé. Rares sont-ils, oui, sauf en cas de force majeure.
La couleur du bleu de la tristesse l'interpelle tout d'abord, et le contenu du message lui tombe sur la tête.

Un suicide. Celui d'un élève. D'un élève appartenant à sa maison.

Les mains se crispent légèrement. Comment est-ce...Non. Elle n'a pas le temps de se demander quoique ce soit. Rapidement, l'origami en réponse de celui qu'elle vient de recevoir est envoyé, et elle s'élance récupérer un hippogriffe afin d'arriver le plus rapidement possible sur les lieux.

Sur le chemin, en direction de la forêt profonde, les pensées vont à toute allure, à la même vitesse que l'hippogriffe qui fend les airs. Elle n'arrive pas à faire de l'ordre dans sa tête, malgré tous ses efforts.

A l'orée du bois et de sa dense verdure, elle descend de sa monture qui la suit docilement. La rencontre avec son préfet arrive vite, et elle ne lui demande pas comment il se sent. Elle s'en doute et ne sait pas mettre de mots pour le conforter d'avoir vu le corps inanimé d'un de ses camarades. Et malgré ce qu'il a vu là-bas, il va devoir y retourner pour y mener Merorin qui le suit d'un pas pressée, toujours collée de près par son destrier qui s'arrête à quelques mètres d'une scène calme et presque poétique dans la mort.

Masamune tient entre ses mains un corps dont le souffle lui a été enlevé. Celui de Tokoyami.

Sans réfléchir elle s'approche, l'hippogriffe, qui, lui, sait rester à sa place.
Elle est toute proche, et l'herbe verte est désormais teintée d'un rouge foncé qui se retrouve également sur les doigts de Masamune sur lequel elle pose une main compatissante. Elle se baisse en silence, pose un genou à terre et regarde le corps.

- Masamune. Je suis navrée...

Navrée pour quoi ? Pour la perte de son ami ?

- ...Je suis navrée, je vais devoir vous demander de vous éloigner.

Ah.

Elle vole délicatement le cadavre des bras de l'ami bouleversée. Le corps est froid mais elle cherche tout de même un pouls qu'elle sait d'avance inexistant, et lorsqu'elle en a confirmation elle se lève, lentement, l'éternel endormi dans les bras, et se dirige vers l'hippogriffe attendant sagement un peu plus loin.

Au fur et à mesure qu'elle se rapproche, ses pas se font de moins en moins grands, de moins en moins assurés et sans vraiment qu'elle ne s'en rende compte, sa vision se floute et des larmes viennent glisser le long de ses pommettes.
La pleurnicheuse qu'elle est est ressortie avec tant de facilité, et impossible de lutter contre. Cependant, le front ne s'abaisse pas ; ainsi, c'est l'allure digne, la tête haute, et les joues humides qu'elle continue son petit bout de chemin sur l'herbe qui plie sous ses pas.

De son regard embuée elle demande à Hayashi d'aller épauler l'autre effondré. Ses lèvres se mouvent mais seul en murmure à peine audible franchit ses lèvres.

Des origamis. Plein d'autres origamis à envoyer. Le... Il doit être mis au courant. Les... Le... Comment l'annoncer.

Et là, la vérité lui claque le visage ; son incapacité à décider quoi faire, le cadavre froid et ses larmes lui montre une vérité qu'il va lui falloir accepter :

Merorin Ito est une bien piètre professeur.
HRP:Beh p'tain de marde c'est un peu long désolée.


Yori Hayashi
切腹 (rp libre) 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Orochi
Yori Hayashi
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Yori Hayashi


切腹Under the dark clouds. Wingless swans in my soul
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I dare to forgive you
La réponse, par origami, ne tarde pas. Pas plus que le professeur Ito ne tardera à vous rejoindre. Pourtant, chaque minute écoulée te paraisse aussi longues que des heures. Face à sa demande ( assurez-vous d'éloigner quiconque serait susceptible de s'approcher), tu choisi de la prendre au mot et de laisser Ieyasu qui, lui, se trouve déjà auprès de Takashi. Tu lui offres ces derniers instants, pour lui faire ses adieux et pour rester isoler dans cette bulle où seuls lui et son ami existent encore.

Une fois revenu à la lisière de la forêt, tu te sers d’un Periculum pour signaler ta position, surveillant par ailleurs l’apparition d’autres élèves. Cette soirée ne semble heureusement pas avoir de succès auprès des étudiants maraudant à toute heure et seule la silhouette – imposante de par sa monture – de ton professeur fini par se faire distinguer dans la nuit. La laissant descendre de l’hippogriffe, tu lui adresses un unique signe de tête en guise de salut – la situation n’appelle à rien de plus qu’un silence respectueux dans lequel vous restez plongé jusqu’à ce que tu la mène sur le lieu de la tragédie.

A l’écart, tu la laisses faire le constat du décès, n’approchant finalement que lorsqu’elle demande à ton camarade de s’écarter. Tes mains viennent se déposer sur les épaules de ce dernier, avant même que l’adulte ne te le mande – murmure à peine audible, alors qu’elle emmène le corps désormais inanimé jusqu’à sa monture. Tu incites Ieyasu à se relever, avec la sensation d’avoir entre tes mains une poupée de chiffon, plus qu’un être humain – ou en verre, comme s’il pouvait se briser au moindre faux mouvement.

Une fois assuré de le voir tenir debout seul, tu rejoins votre ainée, qui s’est stoppée dans ses gestes. Tu ne bronches pas face aux larmes versées, malgré la détresse qui se fait ressentir au sein de ton esprit, gardant une distance destinée à préserver sa pudeur. A ce stade, vos professeurs ont parfaitement droit de se sentir dépassés par les événements.

« Professeur Ito. »

Tu l’interpelles d’une voix calme, mais suffisamment ferme.

« Souhaitez-vous que j’envoie un origami à monsieur Kurosawa pour lui faire part de la situation ? »

Prendre la situation en main, aider à gérer. Tu t’en sens capables, si elle en a besoin, du moment que l’urgence soit prise en charge – encore que, urgence, il n’y en a plus temps. La seule vie en danger a déjà rendu son dernier souffle.
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