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à cet amour méconnu, mon adieu résolu ●● eirin
Naomi Fujiwara
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Citation : la vengeance se mange froide
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Naomi Fujiwara
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Naomi Fujiwara
ton prénom presque effacé,
tordu comme un boomerang


Univers sans dessus-dessous, où milles spectres opales envahissent les mémoires brouillards. Un personnage sorti de nulle part, fils de quelqu'un par obligation biologique—fils de personne dans l'histoire. Ils disent que tu as oublié, mais à tes yeux, ils n'ont jamais existé, une fiction où soudain surgissent nouveaux compagnons de sang. Qui étais-tu avant, pourquoi tout semble si loin alors que tes entourages méconnus s'agitent depuis la matinée d'hier. Omniprésents, dans tes salles de classes et tes dortoirs, professeurs, camarades ou colocataires—tous clament parenté—et leurs flèches culpabilisantes à la place de regard t'assiègent à alourdir de tort le cœur innocent.

Teinte carmin et cousin, paradoxe auquel tu crains d'en deviner les raisons ; soustrais aux mystères du détenteur de tout les secrets, un homme lui-aussi nommé naomi. Un rendez-vous sommé, tu n'avais fini par répondre présent que par curiosité, en effréné quête de réponses.

Elle s'appelait Eirin—elle te l'avait dit cette matinée, mais tu avais déjà oublié. Une pléthore t'avait obligé, ordonné, supplié de remémorer le nom, déjà incertain des consonances qu'ils avaient épelés. Ni visage ni voix ni sourire ne te disait quoi que ce soit, mais son corps cadavérique s'était imprimé dans ta rétine, choqué par la silhouette sacrifiée au dépit de—quoi ? tu ne sais pas.

tu ne sais pas
tu ne sais rien
tu ne te souviens pas
tu ne te souviens de rien
tu en souffres, des autres
tu n'en souffres pas, de toi
et tu as juste, oublié.

Si c'est à cause de ma mémoire, on aurait juste... pu se voir dans le hall ou les couloirs ou le réfectoire. et tu fixes des pupilles fières et décidées, un regard d'une intensité jamais expérimentée ; à t'en mettre mal à l'aise, ô si mal à l'aise.


Eirin Fujiwara
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les larmes dinguesd'un corps que je t'avais donné Elle avait pleuré.
Rarissimes étaient ses pleurs ; trop occupée à enrager pour s’accorder ce luxe, jamais suffisamment seule pour s’y abandonner. Oh, elle n’avait versé qu’une poignée de larmes, n’avait été agitée que de deux ou trois sanglots - mais s’estimait déjà dans la démesure, essuyant bien vite ses joues sillonnées de rouge irrité. Il lui avait fallu cette insipide faiblesse pour se résoudre à peindre dans le papier des sentiments qu’elle abhorrait.

Te les avouer avait cisaillé dans sa poitrine un trou béant, duquel suintait la fragilité à laquelle Eirin s’était pourtant fermement refusée. T’aimer n’était une faille ; mais te le confesser, prendre le risque d’entamer ces affections auxquels vous vous étiez abandonnés saturait sa gorge d’un souci inadmissible, et à tout cela s’ajoutait les soupçons de Ryuu, les indécences de Yori.

A peine quelques semaines de bonheur frivole et la réalité s’était abattue sur elle, fiancée à la glorieuse mort de son oncle. On l’avait arrachée à tes étreintes si vite qu’elle les savourait toutes comme si c’était la dernière - et ce soir elle avait besoin de toi, plus que de quiconque.

Clairière trouvée à la seule force de sa mémoire, l’air frais fouettant son derme albe comme un rappel à l’ordre. Bruits de pas, bruissements de feuilles et son souffle coupé à ta vue pourtant familière - quelque chose clochait, mais elle ne le discernait, aveuglée par l’affluence colossale de son émoi. Naomi, murmurait-elle, ses genoux craquelant déjà sous le joug d’une enjambée inconsciente ; vide fendu pour laisser place à la proximité, et il n’y eut que ta sentence pour alléger sa ferveur. Si c’est à cause de ma mémoire, on aurait juste… pu se voir dans le hall ou les couloirs ou le réfectoire.

Son sourcil s’arqua, circonspect ; elle osa un rire à demi forcé, et pressa finalement ses lèvres à ta joue, laissant son bras s’enrouler autour du tien. Bien sûr. Comme si je pouvais faire ça dans le hall ou les couloirs ou le réfectoire. Un soupir lui échappa, la poitrine contrite d’insatisfaction. C’était si simple, cet été. J’aspire à quitter ce trou à rats. Si possible au bras d’un autre que son promis. Elle enroula ses doigts autour des tiens, tendre mais teintée d’une voluptée sans équivoque - Eirin avait un objectif, et ta passivité ne l’aidait en rien. Viens, assieds-toi. Et explique-moi donc, qu’arrive-t-il à ta mémoire ?
Agitée d’un insoutenable désir, elle cherchait déjà à se hisser sur tes genoux, soupirante et chargée d’appétit.



Naomi Fujiwara
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Les rétines agitées—dépassées—du cirque qui se profile sous elles, déboussolées des affinités d'un toi d'antan. La chaleur des actes ne réchauffent point le cœur, enflamme l'embarras face à ce corps désireux d'anéantir tout fossé avec le tien. Son baiser, ton bras dans ses griffes tiré dans la perspective de forcer une assise, ses mots auxquels les tympans n'arrivent à donner sens, rien ne ravive flamme dans tes mémoires incendiées. Empêtré dans une rencontre illogique aux actions désagréables, tu haïssais ce toucher inconnu en contact avec ta chair, familiarité à sens-unique, l'échine en frémit de gêne.  

Lèvres pincées, le cœur bat en panique—tu aurais préféré ne pas être présent. Son apparence décousue par les iris ne rafistolent les lambeaux de ton esprit, l'anxiété de ne rien savoir embrase les ridicules certitudes inchangées, et, quand ses phalanges s'imbriquent dans les tiennes, d'un mouvement hâtif, ta main s'éjecte de ce nœud indésirable. Le torse s'éloigne, t'aimerais pousser cet amas de corps du tien, ce que la paume contre son épaule finit par réaliser. Garde tes distances, s'il-te-plaît. muscles raidis, silhouette sur la défensive, soucieuse d'une attaque soudaine à son espace personnel, les billes noires brillent de confusion tu sais peut-être qui je suis, mais moi, je ne sais pas qui tu es, alors ne me touche pas. la langue l'articule un peu méchamment, dans l'effroi des derniers temps, crispé des événements dépassant l'étriquée compréhension de ton univers.

En retrait d'elle, distance sécuritaire, la respiration un peu saccadée, tu regrettes de n'avoir aucun soutien : tu te sens piégé, et seul. Cependant, tes amies constamment à portée de main émergent de ta poche, sans décrocher œillade de la dénommée Eirin, par crainte qu'elle réitère ses élans, tu allumes une cigarette. Je suis désolé d'être brusque, mais... il paraît que j'ai oublié ma famille—et... à mes yeux, aujourd'hui est le premier jour de ma vie où je te rencontre. l'air s'agite ; même toi, tu ne comprends pas vraiment. Stressé, l'incisive se mord la lèvre, soucieux d'avoir mis ce point au clair.


Eirin Fujiwara
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les larmes dinguesd'un corps que je t'avais donné Repoussée - le sourire qui ourlait sa lippe ploya bêtement sous l’insistance de ta main. Contact frigide ravivait la subtile brûlure d’un oeil larmoyant, mais elle ravala le tremblement vain de ses épaules dans un déglutit déconfit. Garde tes distances, s’il-te-plaît et l’envie d’arracher à coups de crocs jusqu’à tes cordes vocales enroula autour de sa colonne vertébrale une mauvaise vipère. Plaît-il ? chuchota-t-elle d’un ton plus piteux qu’elle ne l’eût voulu ; il ne restait que quelques lambeaux de courage en son sein, et pas suffisamment de fiel pour en recoudre les bords.

Etait-ce la fin - condamnais-tu votre insipide amour d’un rejet glacial alors qu’elle venait, pour toi, de trancher son propre coeur sur un fratricide sous-tendu ? Tu sais peut-être qui je suis, mais moi, je ne sais pas qui tu es, alors ne me touche pas. Eirin avait quêté entre tes bras le réconfort qu’aucun autre ne lui cédait - il n’y avait que contre ton poitrail, qu’à l’ouïe délicate de ton myocarde, qu’elle trouvait la paix. Et tu la lui refusais, sur une incompréhension pourtant si évidente qu’elle te voyait la placarder sans aucune cérémonie. Je ne saisis pas, et dans sa voix un tremblement mal-assuré, proche du remords.

[i]Je suis désolé d’être brusque, mais… il paraît que j’ai oublié ma famille—et… à mes yeux, aujourd’hui est le premier jour de ma vie où je te rencontre.[/b] Ses poings, ses mâchoires, tout son être se contractait sur une plainte assez sonore pour réveiller les morts ; elle en réfréna l’essor dans une girie étouffée, rouvrant par-delà les bandages de sa main des plaies que Ryuu avait soigneusement léché. L’hémoglobine jaillissait déjà contre le tissu immaculé, et pourtant—une risette, consciencieuse et calculée, affina la courbe de ses lèvres. Je vois. Pardonne ma familiarité, j’ignorais ton préjudice. Nous sommes—nous étions proches. Nue de sentiment, la voix travaillée au phonème près ; si s’effondrer dans les bras de son amant lui paraissait avilissant, il n’y avait pire déshonneur que de joncher le sol d’un parfait inconnu. Si tu disais vrai, elle ne pouvait prendre ce risque.

Elle couvrit sa main blessée d’un tressaut nerveux du bras, les pans de son uniforme la dissimulant prestement. Doigts entrelacés sous l’étoffe, son oeil scintillait d’une vénale lueur. Quand est-ce arrivé ? As-tu une idée, même vague, du coupable ? Des soupçons, saillis d’une sanguinaire rage bien loin d’apaisée, nécrosaient son sein à la manière d’un lent mais sûr cancer. Elle brûlait d’accuser son promis mais, sans autre preuve que sa propre haine excessive, il ne servait à rien de creuser cette piste infâme.
Après avoir goûté au bonheur, tout paraissait fade et aigre-doux. Ta vue, ton désarroi, tout l’horripilait—elle hésita un instant à s’enfuir, à t’abandonner aux affres de la forêt et à enterrer cet amour abject qui n’avait de cesse de la tourmenter. Elle fulmina. J’ai trop sacrifié pour te perdre au détour d’une crapuleuse amnésie. Dis-moi ce que tu penses savoir, et nous partirons de là. Quiconque lui avait extorqué son bien le plus précieux ne pouvait espérer bien longtemps s’en tirer ; et si c’était l’impardonnable qui la guettait au bout de ce sinueux chemin, eh bien,
il n’était nulle teinte qu’elle vêtait mieux que le blanc.



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dans les brumes solides de l'oubli, aucune lueur de souvenir ne perce. un grand vide, un petit plein, un espace qu'on aurait à moitié foutu en l'air. tu ne ressens rien, rien, rien qu'une étrange confusion—mais tes tréfonds se disputent, hurlent d'oublier, crient de te souvenir. et une chaleur dans la poitrine, gentiment, se forme au mesure des journées. indescriptible. une sensation de paix intérieure dans le chaos actuel de ton existence.

et luisent dans ses pupilles l'immense taillade créée par tes propos couteau. tu vis ça avec beaucoup d'étrangers en ce moment. leur mine se décompose et, inexplicablement, tu captes les milles colères et détresses qu'ils se contiennent d'adresser. dans le noir, ton corps se refuse des hâtes, aussi familier se présente le méconnu.  Je ne saisis pas Moi non plus. tac au tac maladroitement honnête.

son explication court-circuitée par son origami—rouge, rouge, rouge—le nœud de cette relation contradictoire ne présage qu'une tortureuse vérité. dans un cul-de-sac où aucune fuite n'est permise, te voilà ordonné aux réalités qu'un toi a laissé.  

de nouveaux propos crachés avec colère, déterminés à obtenir justice de cet outrage. trop sacrifié. et lui, qu'a-t-il sacrifié. qu'a-t-il perdu. ou a-t-il fui. il apparaît qu'elle a nécessité de son existence ; mais le tienne est-elle pareille. peux-tu même être l'homme auquel elle croit s'adresser. Rien, je n'en sais rien. une distance entre vous, frileux de t'approcher. Je me suis réveillé un matin et il paraît que je ne me souviens de rien quant à mes familles. et le regard se dévie pour proférer la suite, peureux de déclencher un feu que tu ne sois en mesure de contrôler. Dans mes faits, vous n'avez jamais existé. ni elle ni eux.  


Eirin Fujiwara
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les larmes dinguesd'un corps que je t'avais donné Sa gloire était mort-née—elle avait goûté au bonheur, s’était éprise de sa saveur et, maintenant qu’elle réclamait ce qui lui revenait de droit, on le lui arrachait sur une amnésie grotesque. Kintsugi à foison, les fragments de son coeur à peine soutenus par d’acariâtres fils de jonc ; plus que de te haïr, elle maudissait les forces qui vous avaient réunis, pour mieux vous séparer. Tragédie à la réminiscence de prémices plus macabres encore, la machine infernale se mettait en route au-dessus de vos têtes, et y faisait planer de funestes amours.

Rien, je n’en sais rien. De froides caresses le long de ses bras déjà frigorifiés, nul veston n’eût su remplacer la chaleur de tes étreintes. Elle en encaissa la dureté sur un souffle zélé, et cadenassa jusqu’au dernier de ses sentiments dans une prison d’acier ; son visage, contenu, n’en trahit pas le moindre. Je me suis réveillé un matin et il paraît que je ne me souviens de rien quant à mes familles. Et le terme pourfendit sa poitrine, arracha le plus ténu des tressauts à son épaule ; maudits aïeuls que vous partagiez dans le péché. Si son sang vidé avait su l’extirper de l’inceste et de ces fiançailles pestiférées, elle aurait volontiers percé sa jugulaire. Dans mes faits, vous n’avez jamais existé.

Lèvres humectées, l’air si pensif qu’il était en réalité peiné. Soit. Qu’en est-il de la soirée précédente ? Tu parles d’un matin—j’ai besoin d’une date. Sois plus précis, ordonnait-elle déjà, urgente. Ses talons s’enfonçaient dans la terre froide et elle déambulait soucieusement, les canines plantées dans le gras de son pouce. On n’apprend le sort d’Oubliettes qu’à partir de notre année, ce qui réduit considérablement la liste des suspects. Cela étant dit…
Elle dégaina sa baguette dans un élan fébrile—ignora la piqûre sourde de sa main suppliciée pour murmurer un ferme finite incantatem. Un instant, saturé d’espoir irraisonné. Un échec, sans surprise, mentit-elle. Qu’as-tu fait pour recouvrer ta mémoire, jusqu’ici ? L’idée, invraisemblable, qu’aucun effort n’avait été fourni pour redevenir entier, n’avait osé lui traverser l’esprit. Elle se mit à promettre, serrant le bois à l’en briser—je trouverai le responsable. Elle le tuerait.



Naomi Fujiwara
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Qu'en sais-je, le soir précédent était pareil au matin ; sauf que je me suis réveillé aux côtés d'un inconnu qui par la suite s'est avéré être mon cousin. il eut une mine dépitée, tachetée d'incompréhension et de colère sans cible. il était borgne, tu ne savais pas pourquoi. question suspendue à tes lèvres, ravalée. il fit preuve de sang-froid et cribla tes souvenirs vierges de quelconque liens de parenté d'interrogations. tout comme elle. tu apprenais à connaître des personnes dont, paraît-il, tu en reconnaissais les moindres recoins.

oubliettes et dans un mouvement, s'apprêtait une offre de renseignements qu'elle coupa en sortant subitement sa baguette. tu sursautas. ... ne pointe pas soudainement ta baguette au nez des gens. si sa carrure apparaissait de marbre, ses actions décelaient une perte de patience sur ton cas. Je suis déjà allé faire examiner mon cas. traîné en réalité, ce n'est qu'un détail. Les infirmiers n'ont aucune idée de ce qui m'est arrivé. Amnésie temporaire ou définitive, ils n'en savent rien. le bois compressé sous sa paume ne t'échappa pas, ni sa proclamation.

J'aimerais savoir pourquoi tu en fais une affaire si personnelle eirin disait avoir trop sacrifié, elle se jurait trouver le responsable et, éreinté, tu te souvenais être venu pour poser les questions et non y répondre. mais je suppose que cela à voir avec la couleur de ton origami et tes familiarités. les mains jointes, prunelles dans les siennes. Outre ma cousine, qui es-tu réellement, Eirin ?


Eirin Fujiwara
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les larmes dinguesd'un corps que je t'avais donné Sa peau blême bouait d’une lacune abjecte, la rédemption qu’elle quêtait entre tes bras soustraite aux siens sous de tristes alibis ; ses souffles se faisaient pénibles, la pléthore d’hématomes fleurissant sous son atours mariait à chacun de ses gestes une sourde géhenne. Le bras duquel pendait sa baguette tressauta sur une plainte inaudible, mais Eirin fouillait déjà dans ses connaissances superficielles, l’arrogance maladive la persuadant qu’elle était capable de trouver ce qui avait bien pu échapper au corps infirmier.

J’aimerais savoir pourquoi tu en fais une affaire si personnelle et son regard ricocha contre l’armure de ton indifférence — crève-coeur suivit sa route en questions si légitimes qu’acérées, et la panique luit dans son regard comme une supplique. Qu’était-elle supposée dire, quelle lexie aurait alors pu adoucir l’illicite inceste qui vous liait depuis quelques mois ? Je— D’ores et déjà trahie par le pourpre lascif de ses missives, elle serra le poing à en sentir l’inexorable flux du sang le long de sa paume. Je pense que tu l’as deviné, souffla-t-elle misérablement. Nous sommes amants, et ce depuis plusieurs mois. Nul besoin de se justifier — cousine avait ancré dans son esprit le caractère irrépressible de sa passion, et avait fini de la convaincre qu’en aucun cas elle ne devait l’enfouir.

Les fils rachitiques de sa raison s’agrippaient à une seule échappatoire : si elle souhaitait taire la démence qui sommeillait sous son encéphale, il lui fallait annihiler les pensées parasites de son crâne. J’en fais une affaire personnelle, comme tu le dis si bien, pour la simple raison qu’il ne nous reste que peu de temps, avant les inévitables mariages. Je suis moi-même déjà fiancée, et tu le seras sans doute bientôt à ton tour. L’idée rongeait ses lèvres d’une grimace souffreteuse, lui mangeait le coeur chaque fois qu’elle se risquait à la soulever. J’ignore d’où vient ton amnésie, mais.. Je vais en trouver la source, et retrouver tes souvenirs. Que tu le veuilles ou non, tut-elle en vain.
Mais Eirin, si désorientée était-elle, ne s’essayait pas à l’espoir naïf. Elle te songeait réticent et, sur un ris maussade, conclut pensivement : vois ça comme un gage de mon affection, cousin.



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C'est étrange, de ne pas se connaître,
de découvrir les secrets enfouis d'un alter. Ses squelettes valsent sur des tragédies ; il s'est fait la malle et, toi, tu te manges ses fautes, ses démons. Il a pris toutes décisions pour toi, auxquelles tu ne saurais guère si tu y adhères. Piégé, le dos du mur, tu observes une dulcinée, cependant aucune émotion n'émerge qu'importe combien l'iris ratisse son profil.

ni familial,
ni sentimental.

Ah. que dire d'autre à cette révélation anticipée, redoutée, laquelle ne procure qu'une certaine indifférence en toi. Tout comme si cette affaire ne concernait pas—entre elle et quelqu'un d'autre—dévorée avec le reste de tes souvenirs. Votre liaison ne te fait guère effet—mais à lui, peut-être. Vis-tu dans un corps qui t'appartienne à jamais ou le propriétaire reviendra t'en chasser un jour. Tes faux-pas, le tueront-ils, te tueront-ils ? Es-tu lui, ou est-il toi. Ta cousine parle de mariages, s'en traduit un fatalisme et une aventure qui, inévitablement, rencontrera prochainement sa fin. Il vous reste un peu plus d'une année avant la conclusion de tes jours scolaires, nonobstant, peu de mariages il te semble sont célébrés en hâte. N'était-ce pas une pratique imposée aux précédentes générations ou la crainte des couteaux aiguisés, prêts à être planter entre deux omoplates à tout instant, est-elle revenue.

Si je comprends bien, toi et... "moi", ce n'est qu'une aventure avant d'inévitables mariages. pourquoi s'accrocher à ce qui ne dura pas ; s'y accrocherait-il, lui ? Espère-t-il faire d'elle sa conquise ou s'abandonne-t-il à des passions en attendant l'irrévocable sentence du mariage ? S'ils s'aimaient, fort, ne s'uniraient-ils pas ? Ou tes familles sont-elles boîte de pandore, dont l'ouverture n'apporterait que malheurs et contraintes ? Ou sommes-nous juste des lâches incapables d'assumer notre amour ? tu préférais dire votre, mais il se trouve que tu es lié contre ton gré à cette histoire.

Gage d'affection ? tantôt fataliste, tantôt dramatique, tantôt fuyarde, elle te déplaît. N'as-tu pas meilleur temps que je ne retrouve pas la mémoire, ce sera moins douloureux de dire au revoir. tout l'agacement que te procure cette situation sous forme d'un acide déversé par la langue. Et lui, ce pauvre Naomi qui a fui, tient-elle donc à lui ? S'il l'aime autant, et qu'elle en ait conscience, pourquoi diable réanimer la mémoire du pauvre homme s'il est voué à saigner d'un amour irréalisable ?
Ah, elle t'agace—tu as l'impression qu'elle se joue de toi, tu sens manipulé, comme une poupée—et cette impression se coince au travers de ta gorge.


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les larmes dinguesd'un corps que je t'avais donné Chaque mot en coup de fouet poussait l’ongle à labourer la peau tendre du creux de sa main ; elle en souffrait l’assaut et annihilait la peine sous le brasier de la rage, de l’impuissance — un rire glacial franchit la barrière sèche de ses lippes, fit craquer les articulations de ses épaules agitées. L’amnésie t’a-t-elle arraché ton bon sens, Naomi ? Si désorienté sois-tu, tu n’as vraisemblablement pas oublié notre statut.

A ta haine se heurtait la sienne, teintée des années à vivre sous la coupe Fujiwara. Nous sommes des sang-purs, et je suis une femme. Quel poids aurait ma parole, dans la décision du chef de mon clan ? La frustration grandissait, et le fin sourire qui rehaussait la froideur de son expression dévoilait des crocs émoussés. C’est une réalité à laquelle j’ai toujours été préparée, et elle ne m’a gère empêchée de t’aimer—pire encore, elle m’a conforté dans ma position. L’eros en souverain ; ce qui lui était inaccessible l’attirait d’autant plus que ce qu’elle possédait déjà. Et tu devais y être résigné toi aussi—par amour ou non, la fuite n’a jamais été une option ni pour moi, ni pour toi.

Et quel hypocrisie, que de la blâmer d’un tel consensus ! Elle bouait d’un autre courroux, tentée de laisser dégouliner par-delà sa bouche vénale l’étendue immonde de sa colère. Ou sommes-nous juste des lâches incapables d’assumer notre amour ? Le crier au monde nous ruinerait. Tu étais suffisamment sensé pour le prédire. Réfléchis un instant—notre union n’apporterait rien à nos clans respectifs, ta naissance a déjà consolidé les liens qui les ficellent. Mais ne te fourvoie pas non plus, car s’il m’était possible de t’épouser, je l’aurais fait. Demi-mensonge qu’elle voilait consciencieusement ; si dans la situation actuelle, elle aurait sans aucun doute abandonné ces fiançailles répugnantes pour se glisser à ton bras, il suffisait de glisser à sa portée le nom qu’elle convoitait depuis sa plus tendre enfance pour étouffer ses sentiments dans l’oeuf.
Pourtant, à cette pensée, les maximes de son cousin résonnaient, fébriles—son père se faisait ridiculement vieux, et poursuivre ses rêves n’avait d’intérêt, s’il ne vivait suffisamment longtemps pour chanter les louanges qu’elle méritait.

N’as-tu pas meilleur temps que je ne retrouve pas la mémoire, ce sera moins douloureux de dire au revoir. L’aiguisé de ses ongles n’avait plus d’épiderme à gratter, mais s’attaquait à la carne rougie de sa main. Elle devait partir. Pour toi, probablement. Sans doute espères-tu que j’échoue, puisqu’il t’est aisé de balayer ce que tu ne ressens plus. Mais peu m’importe—je veux retrouver celui que j’aime et si, pour ce faire, tu dois me détester, eh bien, ainsi soit-il.
La fièvre la tenait par la gorge, et ses talons s’enfoncèrent dans le sol meuble, plus loin vers la forêt. Si tu n’as d’autre question, je suggère que nous en restions là. Je ne désire en aucun cas aggraver la situation, et le trouble dans lequel tu te trouves ne faisait partie de mes plans. Elle qui était venue quémander son salut n’avait trouvé entre ces arbres damnés que les prémices d’un adieu précipité.



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ton prénom presque effacé,
tordu comme un boomerang


Une misérable friction, tout ce dont il avait suffit pour que le brasier de son ego ravage. La nature pétrifiée ravalait sa sève, peureuse qu'un craquement ne déclenche l'explosion quand chaque gramme d'air s'électrifiait sous la tension. Un rire de teigne, des propos qui vont avec. Tous ses pores exultaient l'indignation, ses traits voulus figés hurlaient toute sa colère.

Une remarque, tout ce dont il avait suffit pour que le sol artificiel construit dans son petit monde s'écrase en fracas à ses pieds—mais la réalité est froide, la terre est toujours là. Tu écoutes, les résonances sont déplaisantes dans tes tympans. Victime sans indice d'un crime dont on t'accuse, dont tu n'en pas la moindre idée, où étais-tu ? ah comment le saurais-tu, tu n'as plus de mémoire. Clan, sang-pur, réalité, position, résignation—une myriade de belles lâchetés, de propos recraché, fais-tu face à un disque brisé.

Clan, sang-pur, réalité, position, résignation—tu as oublié les amertumes de ta famille, mais pas celle de ton entourage. Dans les non-dits de tes prétendues familles, tu as dénoté les aigres notes d'obligation, la bile du devoir pour le pouvoir, la rancœur du syndrome de stockholm.  

Il fallût garder un calme herculéen face à cet orage d'explications accusatrices, référant à une situation dont tu ne connaissais aucun côté des partis. Hallucinant, aimes-tu vraiment cette fille ? Qui es-tu alors, toi, d'ordinaire anxieux et placide—mais tu n'as pas la moindre idée de pourquoi jusqu'à dimanche ton caractère était ainsi. Il n'y eut qu'un réveil, le souvenir de milles rêves, la remémoration de la paix interne, la résonance avec ton fort intérieur.

Ses dernières piques te fâchent, tu aimerais la traiter de lâche. Lâche, lâche, lâche, qui fuit à la première décontenance—tu ne la connais pas, mais tu es certain qu'elle agit quotidiennement ainsi. A se braquer derrière ses obligations quand, une dizaine de minutes auparavant, elle jouait à la brave. De ses lippes s'échappent sa tentative de fuite, à tourner les talons, persuadée d'avoir eu le dernier mot.
Que nenni, en grande foulées, tes jambes minimisent l'écart ; le bras, si long, suffit à attraper un poignet et forcer son arrêt.

Ne font pas partie de tes plans? alors tu as quand même des plans, pour une relation dont tu vas te débarrasser au bénéfice d'un mariage forcé ? Je crois pas être le seul à avoir perdu mon bon sens. C'était quoi ton plan ? Me baiser pour palier à l'idée qu'après avoir pondu un héritier, ton cher époux ne te touchera plus ? Tu es tellement hypocrite à arriver et me dire que tu as tellement sacrifié pour moi, mais qu'est-ce que tu risques, cousine ?! Et tes plans, est-ce qu'ils conviennent à ce Naomi absent, est-ce qu'ils prennent en compte ses sentiments, ses risques ou même son opinion ? Ou ne sont-ils fruits que de ton égoïsme à vouloir un amour torturé, tourmenté coût que coût ? et la paume se réchauffe, collante, une œillade en bas pour capter le bain d'hémoglobine et tu lâches prise Depuis quand tu saignes ? Pourquoi n'avoir rien dit ?! Merde, c'est quoi ton problème ? Tu ramènes tout à toi, mais tu peux pas montrer un rayon de vulnérabilité ? Tu as réussi à tourner toute cette discussion autour de toi. Ce qui t'énerve toi, mais tu ne m'as pas demandé à un seul instant, un seul instant, comment je me sentais. Je suis perdu, paumé, abandonné, ma vie n'a aucun sens ! Des visages me défigurent, s'enragent qu'ils me soient méconnaissables, ravalent leur colère froide qu'ils projettent en silence à mon égard ! Qu'est-ce que tu penses, que c'est marrant d'avoir perdu un pan tout entier de soi ? A se demander si tu te soucies du bien-être de ton cher Naomi, parce que là, il a plus l'air d'un pantin pour tes pulsions et t'es comme écœurée d'avoir perdu ton jouet. et s'achève le monologue tandis que tes narines et ta gorge inspire, en manque d'air. La mâchoire crispée de toutes ces paroles, déboîtée après tant d'efforts. Va à l'infirmerie soigner ça et... s'il-te-plaît, essaies de réfléchir à comment tu perçois notre, votre—qu'importe—relation. Ça ne m'a pas l'air d'aller au-delà du bout de ton nez et... me connaissant—et encore, si je me connais!—, si j'ai dû accepter tout ça, tout du long, c'est sûrement car... je ou lui devait savoir qu'une moindre opposition signerait ton départ. et au final, c'est toi qui te barre. sans réponse. comme un con.


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