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one step off // yori
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ONE STEP OFF
11.01.97
11.01.97
Alors tu avais décidé de la prendre, sur un coup de tête, sans trop vraiment réfléchir, alors que cela faisait des semaines, désormais, qu'elle était toujours avec toi. Et alors que tu étais seul, dans ton lit, dans le dortoir, tu avais songé à Hayashi un instant, à son envie de connaître, de savoir, d'obtenir des réponses, comme toi. Alors tu avais envoyé l'origami qui n'avait pas changé de couleur. L'indifférence. Un soupir alors qu'il te répondait, empli de surprise dont tu n'avais que faire.
Et, habits moldus sur les épaules, tu avais quitté ton dortoir, observé les élèves qui flânaient, révisaient en ce samedi après-midi. Tu avais pris la direction du rez-de-chaussé, puis du sous-sol, en prenant le monte-charge ; et enfin, la réserve. Et tu attendais, la potion entre tes doigts. Qu'alliez-vous faire ? Boiriez-vous l'un après l'autre ? Deviez-vous la vider dans un récipient ? Vous la boiriez sûrement, oui.
La porte de la réserve s'ouvre, et tu relèves ton regard vers le nouveau venu ; abandonnes le mur comme support dans une salutation : Hayashi. Et tu te contenteras de cela. Parce qu'après tout, tu étais loin de ceux qu'il voulait compter dans ses proches.
Yori Hayashi
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Search for pleasure search for pain— Black black heart // David Usher
With the coming sign
The tide will take the sea will rise and time will rape
Votre dernier échange avait été plutôt houleux. Hajime, pourtant, avait fait de son mieux : l’entièreté de la faute revenait à ta mauvaise humeur. Depuis, vous n’aviez plus eu d’autres occasions de discuter et ce silence c’était éternisé, au fil des mois. Six, pour être exact. Autant dire que le peu de proximité acquise par votre enquête te semble bien loin, désormais et tu as mis de côté certaines préoccupations pour te concentrer sur d’autres, plus égoïste – les bras de Jian, principalement.
Alors, quand tu as reçu l’origami, c’est la surprise qui a pris le pas sur d’autres émotions : déjà, qu’il t’adresse la parole et aussi, qu’il te propose d’utiliser phoebe avec lui – bien plus avare, tu songes à garder la tienne pour toi seul et ne partager ses informations que si tu les juges utiles. Néanmoins, l’excitation de cette idée t’as rapidement fait oublier l’étonnement : comme tu lui as dit, tu ne louperais ça pour rien au monde.
Quittant la bibliothèque – a un des derniers étages de cette école, tu te doutais qu’Hajime arriverait au sous-sol avant toi – tu as rejoins la réserve, d’un pas presque précipité, entrant finalement dans la pièce.
« Sakurai. »
Tu refermes la porte derrière toi et croises les bras, lui faisant face. Tu laisses une distance entre vous – comme lui l’a fait, avec la teinte de ses origamis et le ton de sa salutation.
« Je ne m’attendais plus à recevoir des nouvelles de ta part. »
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11.01.97
11.01.97
Je ne m'attendais plus à recevoir des nouvelles de ta part. J'ai bien compris que tu n'en voulais pas, je suis pas assez con pour aller là où on ne veut pas de moi, réponds-tu, plus froidement que prévu.
Ton regard se détourne un instant, le souvenir de vos dernières rencontres remontant à la surface. Parce que ce n'était pas assez, Hajime. Tout ce que tu avais tenté, tout ce que tu avais voulu faire, ce n'était juste pas assez, tu n'étais pas assez. Tu avais le titre de préfet-en-chef, mais tu ne le méritais pas, et il n'y avait sûrement pas une seule personne dans cette école qui pensait que tu le méritais. Et le seul titre que tu aurais souhaité avoir, tu ne l'avais pas eu ; mais c'était pour le mieux, tu n'étais juste... pas assez, Hajime.
Un soupir alors que tu fais glisser entre tes doigts le flacon en verre. Tu observes un instant le liquide avant de continuer : J'ai encore quelques hésitations sur comment l'utiliser. Des idées ? Je comptais simplement la boire. Et tu ne veux parler de rien d'autres que la potion et ce qu'elle pourrait vous apporter ; après ça, tu repartiras, sans te retourner.
Yori Hayashi
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« La froideur ne te scie guère, Hajime. »
Tu as vu sa grimace, lorsque tu as prononcé son nom – sans être certain de s’il s’agit de cela ou du simple fait que ça vienne de toi.
« Tu te trompes, mais je ne t’ai pas donné de raison de penser le contraire. Je me suis mal comporté, la dernière fois. »
Tu ne te cherches pas d’excuse, doutant même qu’il soit intéressé. Hajime a été clair : vous êtes ici pour la potion. Potion qu’il tient entre ses mains. Tu t’approches, pour mieux voir la fiole – oh, ce n’est pas comme si tu ne la connaissais pas ; tu n’as cessé d’observer la tienne, jusqu’à détailler le moindre éclat du liquide doré.
« J’admet ne pas être particulièrement confiant de boire une potion dont je ne connais pas la manifestation des effets, mais ça semble être le moyen le plus logique. »
Tu es toujours assez méfiant des potions, à moins de les avoir vu être préparées ou les avoir faites toi-même. Celles de la boutique, néanmoins, sont supposées être fiables, c’est davantage l’inconnu qui te fait douter.
« La question est plutôt : faut-il tout boire d’un coup ? »
Les effets ne fonctionnent qu’une fois, de ce que tu en sais, alors il ne sert surement à rien d’en laisser.
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Il ne s'excuse pas, et tu t'en fiches, il n'a pas à le faire. Il était comme il était, et tu n'attendais pas d'excuse de sa part, même mieux : tu n'en voulais pas. Et il s'approche alors, observe le liquide doré et te répond. Toi non plus, tu n'étais pas très friand des potions dont tu ne connaissais ni les effets ni les ingrédients, mais il fallait bien le faire. Et après tout, qu'est-ce qui pouvait t'arriver ? Pas grand chose, elle venait de la boutique.
La question est plutôt : faut-il tout boire d'un coup ? Tu le regardes un instant, fronces légèrement les sourcils avant de tourner la tête, observant les nombreuses étagères bien trop pleines. Je comptais faire moitié-moitié. Et si on ne voit pas, ou sent pas, ou... j'en sais rien, bref t'as compris. Si on voit pas la même chose, et bien on peut, mettre en commun. Et tu attends son aval pour enlever le bouchon en liège de la bouteille en verre.
Yori Hayashi
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Tu n’insiste pas, écoutant ses idées concernant phoebe. Partager la potion, si ça peut permettre d'optimiser le résultat, te paraît assez astucieux.
« Eh bien, il n'y a qu’en essayant que nous saurons. »
Maintenant que vous y êtes, tu te sens réellement impatient de connaître, de voir ou de sentir les effets de la potion. Avoir un aperçu de l'avenir, oui, mais quoi ? Quand ? Un événement lambda ou quelque chose d'important ? Clair ou énigmatique ? Au final, peut-être que cette potion ne vous apportera rien. Peut-être que le résultat en sera juste décevant. Comment être sûr ?
« Je te laisse commencer. »
Tu doutes qu'il te laisse la première gorgée, dans tous les cas, alors tu te contentes de rester suffisamment près pour prendre la bouteille, quand ton tour viendra.
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11.01.97
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Un rire un peu crispé t'échappe et tu marmonnes alors : En espérant qu'on fasse pas une réaction allergique ou un truc du genre. Pas que tu serais une grande perte, Hajime. Et la pensée te choque un instant, elle te fait te figer quelques secondes avant que tu ne te racles la gorge, tes doigts tirant déjà le bouchon en liège.
Et tu bois quelques gorgées de la potion, laisses le liquide glisser entre tes lèvres, couler dans ta gorge avant de lui tendre la bouteille à moitié pleine. Et tu espères juste avoir des réponses à toutes ces questions qui tournent dans ta tête.
Yori Hayashi
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Vous y êtes : Hajime ouvre à fiole, sous le pop significatif du bouchon que l’on retire et, sans plus d’hésitation, il en boit une moitié, te tendant ensuite la bouteille. Tu ne prends pas plus de temps à réfléchir, toi non plus – c’est le meilleur moyen de se mettre à hésiter – et termine alors le liquide, d’une seule traite.
Tu contemples ensuite le récipient vide, entre tes doigts, grimaçant légèrement lorsque le liquide s’écoule le long de ton œsophage. Pas que le goût soit particulièrement mauvais, seulement la sensation est… indéfinissable.
Plus qu’à attendre.
L'Éventail
Citation : La goutte de sang tomba, et l'estampe se dessina
Age : Vieux
Personne
L'Éventail
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11.01.97
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Tu détailles, le souffle court, l'habit noir, le mon qui se répète encore et encore, et tu tentes de le graver dans ta mémoire ; tu feras des recherches, absolument, obligatoirement. L'araignée accroche ensuite ton regard, puis le coup, puis le corps en agonie.
Et enfin, enfin, tu as l'impression de pouvoir respirer de nouveau, que tes poumons peuvent enfin se gonfler d'un oxygène qui t'a manqué pendant de longues minutes. Inspiration, expiration, et tu calmes tes membres tremblants. Tu te redresses, te rendant compte que tu t'es recroquevillé sur toi-même sans même t'en rendre compte. Et, finalement, tu t'assois au sol, appuyé sur les nombreuses étagères. Un rire un peu nerveux t'échappe : Je m'attendais pas trop à ça... Tu ne sais pas à quoi tu t'attendais, Hajime, mais tu as l'impression que ce que tu viens de voir montre la mort, l'agonie, tu ne sais pas, de quelqu'un, et ça te rend malade ; parce que tu ne veux pas y penser, parce que tu ne veux pas que ça se passe, pas encore, pas une nouvelle fois.
Et tu passes la main dans tes cheveux, les emmêlant, comme si ça pouvait chasser les mauvaises images de ton esprit.
Yori Hayashi
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Tu vois l’habit, te questionnes sur le mon, mais rien ne te vient. Il n’y a que cette peur qui t’enserre. Alors, l’araignée accroche ton regard, intensifie encore ton sentiment – tu comprends alors : tu as peur pour elle. L’épée de Damoclès plane au-dessus d’elle et c’est le pied de l’entité qui vient s’abattre sur son corps. Ton souffle se coupe. Les larmes te montent.
Arrêt. L’illusion disparaît. Et les perles aux bords de tes yeux s’échappent sans que tu ne puisses les retenir.
« C’est quoi cette connerie ? »
Tu effaces les larmes, rageusement. T’écartes d’Hajime pour reprendre tes esprits – tu n’as pu t’empêcher de laisser errer ton regard à cet endroit du sol où l’arachnide a été écrasé. Il n’en reste aucune trace, si ce n’est l’image qui se répète dans ta tête.
« Bon. »
Tu te retournes sur le corbeau, le regard sérieux.
« Qu’est-ce que ça nous apprend, exactement ? Est-ce que tu penses avoir déjà rencontré ce type ? Est-ce qu’on doit y voir quelque chose de symbolique ? Je doute qu’on nous ait seulement montré le triste destin d’une simple araignée. »
Ce serait particulièrement stupide comme vision du futur et pourtant, tu as presque plus envie de l’espérer.
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Tes paupières se ferment, s'ouvrent de nouveau, papillonnent, et tu as encore l'impression d'entendre les pas arriver derrière toi, la présence semble toujours là ; tu penses qu'elle restera à tes côtés longtemps encore. Bon. Et tu abandonnes le sol du regard, observes Yori, toujours debout. Pendant un instant, tu admires sa capacité à rester droit, fier, à laisser de côté ses émotions le temps de trouver les réponses à ses questions. Et tu l'écoutes, attentivement. C'est forcément symbolique, tu es d'accord avec lui, ce n'est pas le destin d'une simple araignée. Ou du moins, oui. Mais laquelle ?
Tu te racles la gorge, chasses la boule au fond de ton estomac et tu réponds : C'est forcément un Tsuchigumo. Ou un ancien ? Ton esprit fonctionne à mille à l'heure, il y a tellement de possibilités. Ton regard se plonge dans le sien et ta voix se fait soudain inquiète, peut-être même un peu trop fraternelle : Par pitié Yori, fais attention à toi. Il faut que tu préviennes Nanami. Et Tetsuya. Et... et... et tant de personnes. Mais est-ce que vous devriez le faire ? Vous ne saviez pas qui était à l'origine de ça ? Le mon, tu l'as reconnu ? J'ai pas la meilleure culture du monde pour ça mais... mais je m'en souviens très bien, j'irai faire des recherches à la bibliothèque. Tu t'en souviens un peu trop bien. Et tu as l'impression qu'il va hanter tes nuits pendant longtemps.
Qu'est-ce que ça vous apprenez, exactement ?
Un soupir et tu reprends après avoir calmé tes tremblements : C'est quelqu'un de l'école. Ou quelque chose... mais, les yokai de l'école ne peuvent pas attaquer, d'après Hidenori. C'est des yokais extérieurs à l'école qui nous ont attaqué à la rentrée, mais... si c'est pas un yokai... c'est forcément quelqu'un d'ici. Un élève, ou un prof, ou un membre du personnel. Quelqu'un. Et si pendant un instant, tu avais cru être en sécurité entouré du dôme, tu te sens désormais comme emprisonné.
Yori Hayashi
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Et ce n’est qu’une brève seconde – oh, si brève – que tu penses à toi. Et c’est Hajime qui, lui, semble y penser, plus que toi. Par pitié, Yori, fais attention à toi.
Tu fronces les sourcils, mais le souvenir de la vision est encore si vif que ton visage n’a pas dû perdre de son expression maussade.
« Le mon ne me disait rien non plus. Mais je propose qu’on le dessine avant de l’oublier. On ne peut jamais se fier entièrement à notre mémoire. »
Est-ce que vous pouvez prévenir quelqu’un ? Pour mettre l’école en sécurité – qui l’est, supposément, déjà. Pour mettre les Tsuchigumo en sécurité ? Au cas où quelqu’un reconnaîtrait le mon ? Mais est-ce que vous pouvez vous fier à qui que ce soit ? Non. Non, vous en aviez déjà décidé : moins vous partagez vos informations et moins vous prenez de risque qu’un potentiel coupable découvre que vous en savez trop – alors que vous en savez encore trop peu.
« Pourquoi pas des yokais d’ailleurs, comme ceux du festival ? Ou n’importe qui d’autre ? Est-ce qu’on est certain qu’il n’y a pas d’intru sur l’île depuis avant le dôme ? Avant la protection de l’île ? On ne sait pas si on peut se fier aux adultes de cette école, alors… si le responsable est parmi eux ou a été aidé par l’un d’entre eux ? »
Vous en revenez toujours au même finalement : ça peut être n’importe qui. Vous n’êtes pas plus avancé, si ce n’est de ce mon argenté.
« C’est un adulte. C’est un adulte, Hajime. Ou un yokai qui a l’apparence d’un homme adulte. Ou un élève grand et proche de l’âge adulte. Je veux dire, nous n’avons vu que ses jambes, mais… ce n’était déjà pas un enfant, ni un jeune adolescent. »
Tu as l’impression que ton cerveau va faire une surchauffe.
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11.01.97
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Il a raison, tout ce qu'il dit est vrai, et pourtant, pourtant, pourtant, tout te semble insensé. Parce que le directeur saurait s'il y avait quelqu'un sur l'île, à moins que ce soit un animagus ? Et encore ? Mais il a laissé faire, il n'a donné aucune information, et ne vous en donnera sûrement jamais.
Tu passes de nouveau une main dans tes cheveux. Tu te sens malade, Hajime. Malade sans savoir quoi faire, car vous avez des informations, mais elles ne servent à rien. Tu aimerais parler à un adulte, peut-être au professeur Tsukino, parce que tu lui fais confiance, parce qu'il a toujours été là pour toi... mais est-ce que vous pouviez faire confiance aux adultes ? Et s'il faisait confiance à quelqu'un qui était contre vous ? La confiance est si facilement achetable, finalement.
C'est un adulte, Hajime. Oui. Oui, tu sais qu'il a raison, mais ça te rend malade de savoir que des personnes qui sont censées protéger les élèves de cette école les ont laissé se faire attaquer, que quelqu'un de cette école est coupable du meurtre de Clovis, du suicide de Takashi, de l'attaque de Sora et de Naomi. Et ça te rend malade, malade, malade.
Un rire t'échappe. Un rire qui relâche la pression, un rire un peu jaune, un peu ironique. On ne peut faire confiance à personne. Personne putain. Non, personne, Hajime. Aucun adulte. Tout ce que Hidenori t'a dit, tu dois le prendre avec des pincettes. Tous les encouragements de tes professeurs ? Tu dois y faire plus qu'attention. Tout, tout, tout est amené à disparaître, à être faux. Et ça te rend malade. A quoi ça sert de savoir si on peut rien y faire ? Ton regard cherche celui de Yori, et tu es toujours là, prostré au sol. Tu rejettes même un peu ta tête en arrière, l'appuyant sur une des nombreuses étagères. Peut-être que si vous faites de recherches, vous trouverez, vous saurez... mais rien n'est sûr. Rien du tout.
Ah. A qui faire confiance, Hajime ?
Yori Hayashi
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A quoi ça sert de savoir si on peut rien y faire ? Toi qui souhaites toujours tout savoir, tu découvres que l’ignorance vaut parfois mieux que l’impuissance. Détenir si peu d’information et ne pouvoir toucher le problème que du bout des doigts, alors que tu aimerais l’attraper et pouvoir l’effacer. A quoi bon, si ce n’est pour vivre dans la crainte et la méfiance ?
« A se préparer. »
Tu souhaites t’en convaincre toi-même. Quelque soit le peu d’indices dont vous disposez, vous ne pouvez rester sans rien faire. Il vous faut rechercher et essayer et se tenir prêt à toute éventualité.
« On est coincé, dans tous les sens du terme. Que ce soit sur l’île ou nos informations. Mais on peut au moins faire des recherches sur notre adversaire et être prêt à l’affronter. Le jour où il nous apparaîtra, nous saurons. »
Tu espères seulement que, ce jour-là, il ne sera pas trop tard.
« Garde toujours ta baguette avec toi. Et s’il arrive quelque chose, il faut que nous puissions avertir l’autre rapidement. Avec un patronus, par exemple. En tout cas… toi, si tu le peux, envoie un patronus. »
Ah, tu hésites. De tous les sortilèges qui t’ont été enseigné, le patronus est le seul à te poser tant de difficulté. Pratique dans les situations d’urgence, tu te résignes pourtant à l’idée de te trouver incapable de te concentrer sur le moindre souvenir heureux – tu ne découvrais le bonheur que depuis peu.
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Et alors, il continue, les mises en garde, les conseils, et tu hoches la tête. Tu gardais ta baguette sur toi même dans la douche désormais, par simple précaution. Peut-être étais-tu devenu un peu trop paranoïaque. Un patronus. Oui, ça pouvait être une bonne idée, et tu vas pour lui demander quelle est la forme du sien, pour pouvoir le reconnaître, mais il te coupe dans ton élan. Tu n'arrives pas à en lancer un ? C'est sorti tout seul, plus curieux que tu ne l'aurais voulu, plus surpris que tu ne l'aurais souhaité. Et tu te racles la gorge, gêné soudain : Pardon ça m'étonne. Tu es plutôt... puissant, comme sorcier. Il n'arrivait pas à la cheville de vos professeurs, mais Yori restait quand même un sorcier puissant en plus d'être intelligent.
Tu chasses tes paroles d'un geste de la main et, enfin, tu abandonnes le sol, tes jambes assez fortes désormais pour te porter : Le mien est un faucon, au cas où on en est besoin un jour. Et tu aimerais lui donner un moyen de te contacter, mais rien ne te vient en tête à part le patronus et les origami. Et ce n'est pas comme si tu allais partager avec lui un pendentif ou quelque chose dans ce genre.
Tu soupires, passant une main dans tes cheveux, les emmêlant plus que nécessaire : Cette histoire commence à me rendre malade, presque. C'était juste trop, pour les adolescents que vous étiez, les jeunes adultes pas encore totalement mâtures.
Trop jeunes pour ce genre de vie.
Trop jeunes pour déjà mourir.
Yori Hayashi
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« Malheureusement, un sortilège de patronus ne dépend pas vraiment de la puissance du sorcier. »
Amer, tu ne tiens pas à te justifier davantage – y’a-t-il besoin de plus de précision pour comprendre que tu n’as jamais été vraiment heureux dans ta vie ?
Un faucon, tu retiens l’information qui pourra s’avérer pratique dans le futur. Un faucon, au moins, c’est assez reconnaissable. Les patronus, certains se ressemblent tous, disons-le. Le tien ne faisait d’ailleurs surement pas parti des moins ordinaires. Dans le pire des cas, tu peux trouver autre chose.
« Un loup, pour ma part, supposément. Et dans le pire des cas… Periculum et vertemillius. Deux étincelles vertes et une rouge, pour signaler un danger. Deux rouges et une verte pour demander de l’aide. Mais ça ne fonctionnera que si nous sommes à l’extérieur. »
Réfléchir à des stratégies, trouver des solutions ; est-ce que ça allait seulement vous servir à quelque chose ? Ou est-ce que vous vous retrouverez tout aussi démuni, une fois face à l’ennemi ? Rah, tu as la sensation que toute cette année n’a été qu’une mascarade et que le pire reste à venir – on se fout de vous, depuis le début.
« Ça me rend malade aussi. »
Tu l’admets, ta fierté mise de côté – à quoi bon ? Hajime t’a vu craquer et lui n’en tiens pas plus large. Si vous vous en sortez vivant, vous n’en serez surement pas moins traumatisé – ce regard pénétrant et cette sensation qu’il peut sonder vos âmes ; les morts, les blessés ; les trahisons ; la peur, la méfiance.
Est-ce que vous pouviez encore espérer vivre normalement ?
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