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one step off // yori
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ONE STEP OFF
11.01.97
11.01.97
Il te donne des indications. Un loup, s'il y arrivait, normalement. Periculum. Vertemilius. Oui, d'accord. Tu retiens, mets l'information au fond de ton esprit pour ne pas l'oublier. Et il a raison, de te donner autant de stratégie, des solutions pour demander de l'aide. Vous ne verriez les étincelles qu'en extérieur, et seulement si vous n'étiez pas si loin l'un de l'autre. C'est fou, tu n'aurais jamais pensé faire confiance à Yori il y a un an de ça, et désormais, il est l'un des seuls en qui tu peux avoir entièrement confiance.
Il admet, lui aussi, comment il se sent, et tu t'appuies sur les étagères, les bras croisés. Tu sais qu'on peut en parler plus souvent, si tu veux ? Genre, on est pas obligé de juste... Un soupir et tu passes une main légèrement tremblante dans ta chevelure. Tu te racles la gorge, soupires. Enfin, c'est pas mon rôle, hein ? Et tu décales des étagères, déjà prêt à partir, à quitter la réserve, et ne plus te retourner.
Yori Hayashi
Through my fingers sliding inside
All these blessings all these burns
I'm godless underneath your cover
Search for pleasure search for pain— Black black heart // David Usher
With the coming sign
The tide will take the sea will rise and time will rape
Mais il se reprend. Retire presque sa proposition et s’apprête déjà à partir.
« Hajime. »
Interpellation impulsive, dans l’unique but de l’empêcher de sortir.
« Ça n’a pas besoin d’être ton rôle. Et j’aurais dû te contacter plus tôt. »
Tu te sens plus proche de lui que vous ne l’avez jamais été, depuis votre première véritable rencontre, dans la salle de cours commune, après Kyoto – ça te semble si loin et si proche à la fois. Comme si vous aviez partagé quelque chose de particulier. C’est un peu le cas, surement.
« On peut en parler plus souvent. On devrait même, surement. Et… on n’est pas obligé, de juste parler de ça. Pas seulement pour des stratégies, en tout cas. »
Tu hésites. Parce qu’Hajime a bien montré qu’il s’est braqué, depuis votre dernière entrevue – pour être honnête, vous aviez toujours été assez distants. Mais entre-temps, la potion lui a fait perdre ce ton froid qu’il avait choisi d’aborder.
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ONE STEP OFF
11.01.97
11.01.97
Il essaie, pourtant. Et... on n'est pas obligé, de juste parler de ça. Pas seulement pour des stratégies, en tout cas. C'était ce que tu souhaitais lui dire, c'était ce que tu avais envie de lui dire, lui dire, finalement, que tu étais là, s'il avait envie de parler, s'il avait envie de se laisser aller, de juste craquer, de temps en temps. Tu ne le jugerais pas. Qui étais-tu pour juger ? Tu te laissais aller désormais si souvent, sous les douches, là où personne ne pouvait te voir, là où personne ne pouvait t'entendre... Et tu songeais à ta sœur, à ton frère, seul avec le monstre qu'était ton père. Et tu songeais à Ishan, à Sora, à Yue, en te disant que tu avais tellement merdé. Et tu songeais aux insultes, aux répliques, aux piques, en te disant qu'elles étaient si vraies, si vraies. Bon à rien, t'es qu'un bon à rien ! Arrête de chialer, Hajime ! Ferme-la, ferme-la putain !
Et il hésite, et il essaie, et pourtant, tu ne peux t'empêcher d'être sur la défensive. C'est pas comme si ça te ressemblait vraiment, Hajime, mais on t'avait bien fait comprendre que ton inquiétude était de trop, que ton envie d'aider n'était pas assez, que tu n'étais pas assez. Si t'as envie de le faire, je serai toujours une oreille attentive. Tu serais là, s'il en avait envie, s'il en avait besoin. Mais toi ? Oh non toi, tu n'irais pas vers lui pour ça. Parce que les seuls fois où tu avais tenté, à te laisser aller, à pleurer, à être faible, faible, faible, si faible, on te l'avait fait remarquer. Tu ne le serais plus. Jamais plus en la présence de quelqu'un. Sauf peut-être celle de Nanami. Mais Nanami te connaissait par cœur, elle savait tous tes secrets, les plus enfouis, les plus profonds, les plus noirs. Mais te force pas à quoi que ce soit, Yori. C'est pas le but. Non. Et tu avais bien compris que tu n'étais jamais le premier choix, seulement le second, le troisième, le dernier, celui qu'on vient voir en dernier recours, parce qu'on a plus le choix.
Yori Hayashi
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With the coming sign
The tide will take the sea will rise and time will rape
Ces raisons te semblent si futiles, à présent.
« Je ne me forcerai pas. »
T’efforcer à faire des progrès d’ordre social ne signifie pas que tu te forceras à parler avec qui que ce soit, si tu ne le souhaites pas.
« Et si tu as besoin d’en discuter, toi aussi, n’hésite pas. Je ne te conseille pas de t’adresser à moi si tu as besoin de réconfort, mais je suis toujours disposé à t’écouter. »
Tu espères même que vous prochaine rencontre soit un peu plus calme que lorsque vous vous retrouvez pour ce genre de mauvaise nouvelle.
« Au fait, Hajime. Je ne sais pas ce que Kurosawa voulait dire exactement pas des yokai ne venant pas de l’école, mais d’après Kanko, seuls les yokai présents lors du pacte s’y sont engagés. Si d’autres sont venus vivre sur l’île entre temps, rien ne les oblige à le suivre. Alors, dans tous les cas, mieux vaut s’en méfier. »
Et à sa suite, tu te tiens prêt à quitter la réserve.
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11.01.97
11.01.97
Et une dernière fois, il t'appelle. Hajime. Et depuis quand es-tu redevenu Hajime à ses yeux ? Depuis quand n'es-tu plus Sakurai ? Et depuis quand, est-il redevenu Yori, là où Hayashi te brûlait les lèvres il y a quelques moments à peine ? Et alors, il t'avoue ce que Kanko lui a partagé, et la surprise vient étirer tes traits. Oh. Wow. D'accord. Je ferai attention, merci. Plus que nécessaire, plus que prévu. Et tu passes une main dans tes cheveux trop longs, soupires légèrement. Fatigue, énervement, tu ne sais plus trop. Et tu reprends, mettant alors fin à votre conversation : A plus tard. Et ta voix déraillerait presque alors que tu quittes la réserve, sans te retourner. Trop de pensées pleines la tête.
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