— MAHOUTOKORO
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ta mort dans mon cœur • eirin
Naomi Fujiwara
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Citation : la vengeance se mange froide
Age : 20
Rang : C2
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Naomi Fujiwara
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Naomi Fujiwara
when the loving that you've wasted,
comes raining from a hapless cloud


quelques jours avant la fin de ton amnésie, ton bon ami, le meilleur de tous, t'avoua sa future union. il mettait en marche un plan. il chérissait sa famille, son clan. et pour qu'il soit mené à bien, il avait fallu, elle. et tu n'as su que sourire, conscient de ta précédente affaire avec elle. mais qu'importe tu ne t'en souvenais pas, peut-être valait-il mieux pour elle de se séparer de ces affreux sentiments.

puis, les souvenirs t'ont frappé. fort. tu as saigné de l'intérieur. inondation sentimentale. un poignard en plein cœur. tu regrettais la nescience, l'oubli. tu allais mieux. quand tu l'avais oubliée. quand tu n'étais plus prisonnier de cet amour. quand seul son visage trônait dans ton esprit.

de la haine. de la souffrance. de la rancœur. du dégoût. qui mettaient en mal cet amour fou que tu éprouves. il piquait. il brûlait. il glaçait. il parasitait. et au final tu rejetais la faute sur eirin. tout était de sa faute. te vouloir à tout prix. se jouer de toi. conquérir tes sentiments pour les réduire en méandres. tu te sentais trompé. trahi. abusé. et décidé à te séparer d'elle. complétement. l'annihiler de ton cœur.

il te fallut du temps. pour avaler le toi amnésique. pour retrouver tes cousins paternels. pour attiser la rage d'avoir été volé de ta mémoire. de l'image des êtres qui t'étaient chers. et en même temps. tu aurais aimé qu'ils gardent le souvenir de ton père. de ton oncle. et de tellement de nishimura. et de tellement de fujiwara. tiré entre deux sentiments. mais aussi d'autres. savoir que tu n'eus jamais été aussi heureux depuis des lustres. avoir oublié. les remarques. les phrases létales. les œillades froides. que tu n'étais qu'un vil échec. à peine mieux qu'un cracmol.

et il y avait ce dôme. ô satané dôme. qui t'emprisonnait avec elle mais te séparait de tes monstres.

tu finis par lui écrire. sans signer. tu ne signais jamais les origamis importants que tu lui envoyais. de peur que tous apprennent la nature de votre relation. la nature des sentiments que tu lui portes. assis sur les escaliers tu fumais une cigarette. à son arrivée tu t'es levé.

Il paraît que tu as sollicité Ishvar de te sauver de tes précédentes fiançailles. dans ton dos. sans ne t'avoir rien dit. quand elle était encore présente dans tes mémoires. Félicitations, Eirin, tu as finalement réalisé le dessein de ton père : épouser un Tsukino. Peut-être prendra-t-il la peine de te regarder, dorénavant. un souvenir te traverse. vieux. si vieux. d'une eirin enfant sanglotante. des marées de larmes sur son visage. affligée de ne jamais recevoir l'amour de son père. de n'être rien à côté de son jumeau. de n'avoir aucune importance à ses yeux.

aucun sourire ni grimace. et je suppose qu'il faut bien t'annoncer le coût de cet exploit : nous rien que tes iris glacés. c'est terminé, cousine. et le terme claque sur ta langue.


Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
loving you was the most exquisite form of self-destruction
Si le rejet avait mutilé un coeur que naïvement elle pensait muselé, il ne lui avait fallu que quelques heures d’errance dans l’obscurité de la forêt pour blâmer l’amnésie ; aussitôt s’était-elle attelée à y trouver un remède, coupant court au sommeil et aux repas. Une semaine enfermée dans la bibliothèque, enterrée sous les livres et derrière l’excuse de révisions intensives—une semaine à fouiller les ouvrages pour n’y pas trouver le moindre indice, la moindre piste à suivre.
Alors, elle avait songé à tes discours. S’était penchée, à tort, sur la nature de vos relations ; avait étouffé une pléthore de sanglots et vidé ses tripes dans les toilettes, à ne ressentir que la douleur acide de la bile dans sa gorge.

L’ombre d’un plan avait vu le jour une quinzaine de jours plus tard. Une idée qui ne lui traversait l’esprit que sous le joug du désespoir, paradoxalement ficelé de l’espérance que tes souvenirs te revinssent un jour—la fuite. Oh, mille inconnues nécrosaient son équation, et les recherches avaient été menées dans le plus infâme des secrets ; mais Eirin caressait le doux songe d’une vie de paix, à tes côtés princiers, nus de vos noms et de vos responsabilités.
Après tout, que valait l’empire Fujiwara, si sa seule garantie résidait dans la parole d’un cousin qui l’avait déjà trahie ? Sa main cédée à un roturier pédéraste qu’elle abhorrait sans conteste, la tienne conservée hors de sa portée qu’importaient ses efforts—il n’y avait dans l’escapade qu’un titanesque point noir : ta volonté.

Lâcheté en point commun, mille promesses susurrées sous des draps de satin pour n’en tenir qu’une seule ; celle-là même que l’amnésie avait impitoyablement rompue, laissant la princesse déchue à un royaume qui n’en avait plus que le nom.

Ses crimes échafaudés, elle n’avait vu dans la missive qu’une menace vide—sans signature pour l’enquérir de l’expéditeur, elle pensait le rendez-vous taché d’un désir d’intimider la glorieuse cousine germaine d’un chef hors d’atteinte. Au lieu de cela, c’était un odieux épilogue qui l’attendait.

A ta vue, la tension de ses épaules se défit. A ta vue, l’amorce d’un sourire souleva ses commissures. A ta vue, un espoir saturé d’aliénation soutira à sa mémoire craquelée la couleur insipide de l’origami. A ta vue, elle crut retrouver un coeur qu’elle avait enfoui six pieds sous terre, et te le tendait déjà, crédule.
A ta vue, elle se sentit humaine pour la première fois depuis des mois.

Ses lèvres entrouvertes dans une apostrophe charmante se plissèrent en une fine ligne circonspecte, prises de court par ton amertume. Fiançailles mentionnées—elle en avait oublié jusqu’à cette nouvelle dès l’instant où elle avait croisé ton regard, trop appliquée à vivre— et les discours prenaient des tournants difformes, vous guidaient dans un vide qu’elle n’était pas prête à braver.

Et je suppose qu’il faut bien t’annoncer le coût de cet exploit : nous. C’est terminé, cousine. Son genou trembla, ses ongles manquèrent de s’enfoncer dans la chair tendre de sa paume—les gants qu’elle s’était habituée à porter soulagèrent le derme fragile, toujours constellé de cicatrices ignobles. Les dernières semaines repassaient péniblement dans son esprit, comme un appel à tout ce qu’elle avait subi, dans l’envie misérable de te plaire. Les fragments de coeur brisé ensanglantaient l’intérieur de son thorax, et la plaie élégiaque qui s’y creusait alors y répandit le maelstrom des émotions qu’elle avait refoulé tant de fois.
La rage, impérieuse, prit le pas en un instant honteux.

J’ai sollicité Ishvar ? Tu bases ta décision sur de maigres rumeurs, comme s’il n’en courait pas déjà un demi millier à mon sujet ! Crois-tu aussi que ma réussite n’est véhiculée que par mon nom, et le prestige qui l’accompagne ? Me connais-tu si peu, même avec tes souvenirs ? La colère brûlait son oeil de vicieuses larmes, mais jamais Eirin n’allait permettre à son corps de l’humilier davantage—elle arrêta brutalement sa marche, les crocs serrés sur une haine rance. Je n’ai eu aucun poids dans cette décision, comme dans toutes les autres. Takamori Fujiwara fait de moi ce qu’il entend, et si je me risquais à le lui refuser, il lui suffirait d’un claquement paresseux du doigt pour m’arracher tout ce que je possède. Et ne t’avait-elle pas candidement pris pour l’exception, la seule chose qu’aucun ordre de son chef ne lui retirerait ; n’avait-elle pas suivi le même chemin impi que sa sotte de cousine ?

Son sang bouillait, en proie à un fléau sentimental qu’elle exécrait—une envie de vomir, bien ironique, agitait ses tripes malmenées. Tu es lamentable, Naomi. Si c’était un prétexte que tu cherchais, pour te défaire de notre amour, eh bien soit ; mais oh—ne te risque pas à me blâmer, car c’est toi qui me tues.




Naomi Fujiwara
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il fût un temps seule ta condition lacérait petit à petit ton âme. ça et ta famille. une violence sourde dont ne résulta que de désagréables sauts d'humeurs incessants. sa marque s'est intensifié avec le temps. au début c'était bénin. juste le bonheur de voir son sourire. perdu dans des corps-à-corps supposés combler le vide, sa pensée à commencer à s'immiscer. et l'idée de ce désir, tu l'as fui. puis à dix-sept ans l'évidence ne te laissait guère tranquille. et depuis eirin est un enfer et un paradis personnel.

impétueuse elle refuse. eirin est ainsi. une princesse qui prend ses acquis de droit. ou du moins ce qu'elle croit être. des rumeurs à son sujet, il suffit de gratter un peu pour s'en faire asperger. mais eirin aime tourner les vérités dans ce qui l'arrange. pour que son gibier ne s'échappe de griffes acérées. Arrête ta comédie, Eirin, si quelqu'un te connaît sur cette maudite terre, c'est moi. et toi c'est elle. Ishvar me l'a dit, un des principaux concernés n'est-il pas la meilleure des sources ? et pourquoi te mentirait-il. il ne sait rien de vous. vous n'êtes que son meilleur ami et sa cousine. rustre et arrogant pour tous, franc et soucieux pour toi.

au tour de takamori. si simple de blâmer le chef légitime dont elle a toujours convoité le trône. Ce qui ne t'a jamais dérangé chez ton père te tarie de rage chez ton cousin désormais ? Rappelle-toi à quel nom tu appartiens, toi qui tiens à en faire soudainement une injustice. le désarroi contenu, même la main portant la cigarette à ta bouche ne tremblait pas. une épaisse fumée recrachée des poumons, par moments tu ne la regardais pas. non due à cette jadis peur de céder, mais au dégoût que ses traits te provoquaient.

Un prétexte ? Quel joli euphémisme. Il n'y a donc aucune honte en toi, ni même sympathie envers les autres. ses mots bâtissent le feu de ta colère Quelle est ta grande idée ? Que je continue à fréquenter la fiancée de mon meilleur ami ? Que je me fasse ronger par la culpabilité au profit de ton ascension, afin que tu aies tout ce que tu désires ? C'est toi qui nous a tué, Eirin. Moi, je souhaitais juste être heureux avec toi—mais ça, ça ne t'a jamais suffi.


Eirin Fujiwara
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Dans ses tympans résonnait un sifflement sourd, comme l’inévitable conséquence d’une explosion monstrueuse—pourtant le bruit était noyé par la pulsation du sang dans ses veines, chacune exacerbée par le venin de tes dires. Elle en aspirait la franchise en quelques goulées d’air scabreuses, rongeant l’intérieur de sa joue dans l’espoir de raviver les tristes lambeaux de sa raison.

Arrête ta comédie, Eirin, si quelqu’un te connaît sur cette maudite terre, c’est moi. Ishvar me l’a dit, un des principaux concernés n’est-il pas la meilleure des sources ? La panique serrait sa gorge, tout le contrôle acquis en de difficulteuses années glissant entre ses doigts comme du papier de verre. Foutaises. Il se fourvoie, je n’ai jamais— et c’était un flash, un heurt fiché dans sa poitrine comme la flèche d’un Eros taquin. Elle retint un rire, mais ses commissures se tordèrent sur un affreux sourire. Oh! parle-t-il donc de ce moment ? Mais quelle—mais quelle bévue ! S’il vous a suffit de si peu pour me condamner, je n’y suis pour rien. Elle avait à peine susurré quelque sottise à l’oreille d’Ishvar, sous le joug de la frustration et de l’impuissance.

Ce qui ne t’a jamais dérangé chez ton père te tarie de rage chez ton cousin désormais ? Rappelle-toi à quel nom tu appartiens, toi qui tiens à en faire soudainement une injustice. Ta gueule. Tu ne fais que confirmer ce que je m’efforce de te faire comprendre—je n’ai aucun pouvoir sur cette maudite terre que tu mentionnes, et ce que tu sais de moi ne t’empêche aujourd’hui de me blâmer à tort, de m’accuser de méfaits que je n’ai pas consciemment commis. Oh, crois-moi Naomi, si l’amnésie t’a épargné ta propre culpabilité, elle ne m’a guère fait le même don. C’était l’accord qui nous liait dès le début, tu en étais aussi conscient que moi ! Toi, rappelle-toi ton nom, rappelle-toi celui de ta mère, et dis-moi pourquoi, dans cette tragédie, je suis la seule fautive !

La voix ricochait contre les parois de sa gorge, y raclait d’enragés sanglots. Quelle est ta grande idée ? Que je continue à fréquenter la fiancée de mon meilleur ami ? Que je me fasse ronger par la culpabilité au profit de ton ascension, afin que tu aies tout ce que tu désires ? C’est toi qui nous a tué, Eirin. Moi, je souhaitais juste être heureux avec toi—mais ça, ça ne t’a jamais suffi. Le courroux en elle menaçait d’éclater en une gerbe de magie incontrôlée ; elle en ravala la brûlure sur un déglutit maladroit, ses entrailles tordues par un haut-le-coeur brutal. Peu importait.

Soit. Fais de moi ton bourreau, si c’est ce que ta conscience désire. Vis le coeur léger, et efface-m’en puisque c’est là ta seule solution. Mais garde à l’esprit, cousin, que de nous deux je n’étais pas la plus lâche. Tu souhaitais être heureux avec moi ? C’est bien ce qui t’a poussé à si bien tolérer mes fiançailles avec Hayashi, n’est-ce pas ? Elle rompit la distance en enjambées furieuses, et sa main claqua dans le vide pour arracher ta cigarette. Elle l’écrasa de son talon. Tu réprouves celles qui m’unient aujourd’hui à Ishvar parce qu’elles te sont défavorables, par un égoïsme qui n’a rien à voir avec moi. Peut-être que c’est en fait lui que tu désires, et moi que tu jalouses !
Un rire maussade s’extirpa difficilement d’entre ses lèvres. J’étais prête à éradiquer le monde pour toi. Pire encore, à délaisser tout mon prestige, dans l’espoir puéril de te garder à mes côtés. Les Fujiwara représentent tout pour moi—mais tu représentais plus encore.




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incinérés par vos propres tords. son visage crispé d'être mise à découvert, elle euphémise. et le tien se rétracte, ses mots sévissant ta colère d'avoir part dans le blâme. et votre accord, tu l'as tant haï. soyons nôtres dans les ombres. enchaînés à d'autres. à se soupirer constamment l'un de l'autre. à s'aimer criminellement. à s'embrasser aux arrières-goûts de culpabilité. mais tu as accepté. car si eirin est condamnée à ryuu ; tu es condamné à sora. vous n'êtes que d'incapables égoïstes qui n'osent croire à leur propre bonheur avant celui des leurs.

Oui, tu es mon bourreau ; et je suis le tien ; et notre relation est notre châtiment ! la mâchoire saisie de colère, dents grinçants les unes contre les autres. et hayashi. ah ! hayashi. agacé. les explications sont crachés et les sourcils froncés. Hayashi, c'était différent. Hayashi a continué de voir son ami, tandis qu'Ishvar sûrement ne touchera aucune autre femme que toi. Hayashi ne souhaitait pas t'épouser tandis qu'Ishvar a toujours espéré une alliance avec notre famille. Hayashi n'est pas mon ami, il ne l'a jamais été. tu l'avais frappé. mis à terre. pour qui. pour elle. mais ça elle ne le savait guère. odieuse femme pour laquelle l'odieux amant irait jusqu'aux odieux actes.

et sa dernière défense t'imprègne de courroux et de passion. du néfaste paradoxe où l'amour se relève des cendres de son bûcher mais continue de vouloir y flamber. les pupilles brûlantes d'amertume. tiraillées. fuel d'actes incompréhensible. compulsifs.

c'est la poigne qui se saisit de son bras.
c'est tirer sans douceur ce vulnérable squelette.
ce sont les doigts pressant coléreusement sa nuque.
ce sont les ongles qui s'y plante.
c'est cet éternel. et constant. infernal cercle. où se collisionnent avec fureur vos lèvres. où se mélangent les venins de vos salives. où tout ressentiment qui vous anime se distille en éros. où rugissent vos amours colériques. et toxiques. et auto-destructeurs. où se marquent les morsures vos canines contre une lèvre. où attendez la combustion de vos stupides âmes. de vos idiots corps. par votre imbécile amour buté. à vous bouffez. comme deux désespérés. où de vos prises serrées ne resteront qu'ecchymoses. où à chaque bouche tentant fuite ; l'autre l'assomme et reprend sa possession.

et lorsque finalement l'union fiévreuse se stoppe. qu'il n'y a plus qu'à se regarder dans le blanc des yeux. qu'il ne reste que la vérité de vos existences. vient le temps des confidences taries. J'abhorre l'idée que tu épouses qui que ce soit, j'abhorre la fatalité d'être fiancé et aucun jour, aucun jour où ma mémoire règne, ne se conclut sans l'envie que nous n'appartenions qu'à l'autre ne me traverse. Et chaque jour est une nouvelle souffrance car je sais et tes lèvres se pressent une nouvelle fois contre les siennes que nous ne pourrons n'être ensembles qu'au prix de notre vie. Alors le choix est simple, Eirin. Je préfère tuer cet amour avant qu'il ne nous empoisonne, nous rende dingues et qu'ultimement, il nous ravage.


Eirin Fujiwara
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Hayashi, c’était différent. Hayashi a continué de voir son ami, tandis qu’Ishvar sûrement ne touchera aucune autre femme que toi. Le bourdonnement de sa fureur assourdit la fin de la tirade—elle sentit ses lèvres rompues d’un sourire amer, et le feu de ses veines léchait sur sa langue de vipérines sentences. Suffit-il donc d’aimer les queues pour obtenir tes faveurs ? Hayashi s’apprêtait à m’humilier, l’a déjà fait sur le peu de semaines qui nous ont unis. Que dis-je ! Peut-être m’a-t-il trompé avant même que ma main ne lui soit cédée. C’est ce que tu désires, Naomi ? Que je sois publiquement offensée par mon époux, pour nourrir tes illusions ? Rassure-toi donc : Hayashi ou Ishvar ou, que sais-je, un de tes cousins Nishimura, tous auront le même but en m’épousant. Tous partageront ma couche, qu’importe que la haine nous ficelle.

Te disais-tu que sous le joug de l’aversion, elle allait rester intouchée ? Ah! Belle chimère qui t’accablait alors, puisqu’aucun sentiment personnel n’eût pu les détourner de leur devoir conjugal ; du moins Eirin était-elle prête à faire fi de sa propre révulsion, si on lui en donnait l’ordre. Et à l’ouïe de l’amitié tarie par ses soins, les ongles grattèrent frénétiquement l’intérieur de sa paume. Les camaraderies adolescentes ne nous mèneront nulle part, en particulier si on les mêle à l’amour. Je t’idéalisais plus intelligent que cela, mais tu persistes à me décevoir.

Et à peine avait-elle murmuré son ultime argument, les yeux luisants de larmes réfrénées, tu la happais et couvrais sa bouche de vénéneuse langueur ; au contact impétueux de tes lèvres, à la piqûre rêche de tes griffes dans sa nuque, elle parvint à peine à émettre un geignement onirique et sentit des sanglots agiter ses épaules, saler un baiser déjà saturé de tant de rage et de désespoir qu’il les faisait déborder aux commissures de ses lippes rougies.

Lippes qu’elle pourlécha nerveusement dès lors qu’elle fut libérée, distraitement consciente que la détresse coulait en torrents sur ses joues pâles ; sa main s’était agrippée d’instinct à ton poignet, enroulée autour comme la serre d’un rapace. Tu soufflais tes palabres et elle en buvait le nectar avec l’avidité d’un condamné à mort, consciente qu’ils signaient la fin d’une ère si courte, si courte qu’elle n’avait pu imprimer la sensation de tes mains dans ses cheveux, de tes baisers contre son coeur. Je préfère tuer cet amour avant qu’il ne nous empoisonne, nous rende dingues et qu’ultimement, il nous ravage.

La colère—la douleur—la pestilente furie, toutes revenaient au galop, cavaliers de l’apocalypse qui piétinaient le creux de sa poitrine et celui, serré, de sa gorge, ne put que déverser le fond de sa pensée venimeuse en gerbes déchirées. Je suppose qu’il s’agit là de notre plus belle différence, mon amour. J’aurais préféré la peste à ces adieux, aurais enduré jusqu’au déshonneur pour ta main dans la mienne. Mais soit, tue-le—tue-moi, peu m’importe. Adieu, cousin. Et finalement c’était l’abnégation qui régnait sur le maelstrom fébrile de ses émotions ; elle s’imprégna de ton goût dans un dernier baiser volé, maudissant les larmes qui en parasitaient la saveur. Elle ne fit nulle promesse—ne confessa guère que, si elle partait, son coeur restait en verre pilé entre tes mains tortionnaires ni n’affirma que, des jours qui lui restaient, elle n’oublierait jamais le peu de bonheur que tu avais su lui donner.
Non. En lieu de cette faible prestation, elle laissa l’albe de ses cheveux couvrir son visage, referma les boutons de sa veste fuligineuse, et reprit la route sans un regard en arrière.




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le dialogue était sourd. un débat sans conclusion, l’exécution avait été prononcée au premier battement. une relation destinée à la mort. de la main de l’un. de la main de l’autre. ou d’une personne tierce. et au final cette fin avait un peu de tout ça. même le destin s’était érigé au travers de votre chemin. fiançailles. amnésie. fiançailles. tels des césars les couteaux abattaient abrupte fin au prodigieux règne de l’amour. qu’elle t’insulte. qu’elle te rabaisse. qu’elle éteigne les dernières cendres qui crépitent encore. que tout ça tombe dans l’oubli. qu’il s’évapore de la mémoire plutôt qu’il hante. déjà tu redoutais le bruit des chaînes traînantes. errantes. sanglotantes. et ses larmes si chaudes s’écoulent. mais tes doigts ne s’interdisent d’en être réceptacle. d’effacer leur sentier d’une phalange amante.

le bonheur paraît sous loin. sa saveur au bout de la langue elle tourmentera tes sens. inimitable et perdu à jamais. ses torrents de larmes salent la plaie. ça pique un peu plus fort. mais l'aimer est douloureux. tout par rapport à eirin est douloureux. ses mots. tes mots. ce baiser. ce souvenir qu'un jour elle t'a aimé. le chasser. se dire que tout n'était que vent et fumée. tu t'érigeras victime pour survivre. martyr agenouillé privé de pouvoir.

tu te demandes pourquoi tu as donné vie à cette histoire dont tu connaissais d'avance la fin. pourquoi tu as cédé. pourquoi tu as cru en ce mirage d'amour. abandonné dans un désert, tu t'es abandonné aux chimères croyant trouver un peu de tendresse. mais à la réalisation il était déjà trop tard. envahit de sécheresse ne restait qu'à en accepter ce sort.    

différents. vous observez des zéniths opposés. et au fond vous ne cherchez qu'à tant bien que mal survivre. enfants de contrées arides vous avez rêvez ce que vous ne posséderiez jamais. vous vous êtes languis d'images impossibles. et vos cruelles destinées se sont rencontrées. tue-moi n'est pas en train de le faire déjà. tu tues une eirin qui ne savait exister qu'en ta présence. et tu tues sa joie. et tu tues ses espoirs. et tu tues tout ce qui enclencherait votre déchéance. elle te tourne le dos. tu n'arrives à imprégner une dernière image. les larmes brouillent l'objectif de ton regard. elles effacent tes clairs sentiments à son égard. floutent les ressentis.  

pas grave. tu n'avais envie d'une dernière image. tu espérais brûler son visage de ta mémoire. que les flammes dévorent tout sur elle. que ne reste qu'une aversion. qu'une défaite. qu'une animosité. qu'un échec.

tu as exterminé de tes propres mains ton unique félicité. et le vide reprit régence de ton univers. un familier sentiment t'enlaçait.
à nouveau.
n'être rien.  


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