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All i need is you // Jian
Yori Hayashi
All i need is you // Jian 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
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Yori Hayashi
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https://mahoutokoro.forumactif.com/t287-poker-face-yori
Yori Hayashi


All i need is youIt's hard letting go,
I'm finally at peace, but it feels wrong,
Slow I'm getting up,
My hands and feet are weaker than before.
And you are folded on the bed
Where I rest my head, There's nothing I can see,
Darkness becomes me— Silhouettes  // Of Monsters and Men


But I'm already there,
I'm already there,
Wherever there is you,
I will be there too
Je pense que je devrais bénir Akina, pour m’avoir offert cette chance d’échapper à ce manoir qui me tenait prisonnier. Je n’y croyais pas, vraiment, jusqu’à ce que mes parents acceptent. C’est une faveur qu’ils ne m’avaient jamais offert et rien dans mes actions ne leur donnait de raison de le faire ; mais je pense que mon père savait : quelques jours de plus (de trop) auraient suffit à m’achever.

Ce fut les plus longs et les pires jours de ma vie ; de quoi rivaliser avec ce fameux 31 janvier ; de toute façon, c’est avec lui qui ça a commencé. Et c’est cruel, d’avoir été séparé d’eux pendant dix-huit mois – la plus longue liberté à laquelle j’ai eu droit – pour retomber aussi brutalement à la réalité. J’ai encore son image en tête et la douleur à fleur de peau – une plaie à l’abdomen que je préfère encore cacher.

Arrivé dans ce refuge provisoire, j’ai passé les premières heures à dormir ; épuisé. Un sommeil enfin réparateur, apaisé par les bras de Jian et un rare sentiment de sécurité. C’est en plein nuit que je me suis éveillé, la tête encore lourde, mais mon corps reposé – une unique nuit sans cauchemar, depuis des semaines. J’ai choisi de me lever, me rendant sur la terrasse de cette grande demeure ; les Minami ont le goût du luxe, bien que leur clan soit en déclin – ah, dans le fond, quelle famille de sang-pur ne l’a pas ?

Je laisse l’air frais du matin fouetter mon visage, éveillant mes sens. La réalité me revient avec force, alors que je songe aux derniers mots que mon père a prononcé, avant de me laisser partir ; dis-lui aurevoir – bien sûr, ils savaient que je profiterai de l’occasion pour le retrouver.
Ils comptent sur les menaces pour me rendre raisonnable.
(j’en suis incapable)

Et j’aimerais profiter de cette occasion pour m’enfermer dans cette bulle que seuls nous savons créer.
Ne pas avoir à m’inquiéter de ce qui pourrait arriver.
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ALL I NEED IS YOU
Tout avait été un renouveau. La façon dont tes parents te considéraient, la manière dont tu arpentais les couloirs du domaine, la liberté que tu avais. De penser, de marcher, d'être. D'être. Et la conversation, avec eux, sur Yori, sur toi, sur ce vous, cette acceptation, cette bénédiction. Et jamais, oh, jamais, tu n'aurais pensé ça d'eux. La mort d'un enfant était-elle si terrifiante ? Peut-être.

Mais l'absence de nouvelles de Yori, puis l'invitation d'Akina, oh, tu avais sauté sur l'occasion, sans un doute. Et tu étais arrivé avant lui, et tes bras l'avaient enserré si fort, et tu avais passé une partie de ta nuit à le regarder dormir, à caresser ses cheveux, à lui murmurer des mots tendres pour chasser ses cauchemars, jusqu'à ce que tu sois emporté par le sommeil toi aussi.

Mais c'est seul, que tu te réveilles, et il te faut un moment pour calmer ton cœur paniqué alors que tu te redresses, cherchant déjà sa silhouette dans la pièce. L'aube est encore loin, le matin à peine commencé, et tu enfiles de quoi réchauffer tes membres avant de partir à sa recherche. Tu le trouves, sur la terrasse, seul... et tes bras l'enlacent, viennent se glisser autour de sa taille, tes mains se posant sur son ventre, et ton torse épouse son dos, tes lèvres se posent sur sa nuque et tu le serres contre toi, inspires profondément son odeur. Bonjour. Oh, Jian, tu aimerais que chaque matin de ta vie soit comme celui-ci, Yori dans tes bras, juste vous, rien autour, juste le calme et la sérénité de votre amour.
Yori Hayashi
All i need is you // Jian 190204091233391372
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All i need is youIt's hard letting go,
I'm finally at peace, but it feels wrong,
Slow I'm getting up,
My hands and feet are weaker than before.
And you are folded on the bed
Where I rest my head, There's nothing I can see,
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But I'm already there,
I'm already there,
Wherever there is you,
I will be there too
L’air est frais, dehors – rien de moins étonnant, en plein mois de février – me faisant regretter la maigre couche de vêtement me recouvrant. Quand tes bras m’entourent, pourtant, j’en oublie le froid ; ta chaleur me recouvrant. Encerclé par ton corps, je laisse le mien se relâcher, mon crâne reposant à la naissance de tes épaules ; mes yeux se refermant sur une profonde inspiration.
J’apaise les battements de mon cœur qui, pour une fois, s’agitent sans que ce ne soit sous le joug de la peur.

Bonjour, prononce ta voix, mais je prend mon temps, avant d’y répondre – des banalités auxquelles je ne suis plus habitué.

« T’ai-je réveillé ? »

Je suppose que si tel était le cas, tu m’aurais retenu dès lors que tu m’aurais entendu me lever, mais peut-être est-ce la sensation d’un lit vide qui t’as inconsciemment bouleversé – un lit qui nous est destiné, à tous les deux ; c’est à peine si je peux oser en rêver.

« Je n’ai pas vu l’aube depuis longtemps. »

Avant le dôme, surement.
Et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même ; mais, ce matin, j’ai soudainement eu l’envie d’y assister.

Ces dernières semaines, j’ai eu la sensation d’être enfermé plus certainement que lorsque nous étions entourés par un océan tout entier – plus libre dans une prison physique que je ne le serai jamais entre leurs griffes.

Tu me rends mes ailes, alors que ma conscience s’éprend de la culpabilité de te mettre ainsi en danger.
Partirons-nous toujours, dans une année ?
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ALL I NEED IS YOU
T'ai-je réveillé ? Et tu secoues négativement la tête contre sa peau, le visage toujours enfouis contre sa nuque, tu murmures seulement : Le lit était froid, sans toi... Et n'est-ce pas la première fois que vous partagez un lit qui est censé être le vôtre ? Un lit qui est censé être pour vous deux et seulement vous deux ? Un lit pour un couple, des amants ? Tu le sens se détendre contre toi, se réchauffer un peu, et tu te demandes combien de temps il est resté là, dans le froid... alors ton emprise se resserre un peu plus, tes lèvres se posent sur sa nuque dans un baiser tendre. Et tu l'enlaces, humant son odeur, l'un de tes pouces caressant son ventre d'un geste machinal et répétitif.

Et alors, sa voix vient casser le silence de nouveau et ton regard retrouve l'horizon. Toi non plus, tu n'avais pas vu l'aube depuis longtemps, et encore moins avec lui. Et n'était-ce pas toujours plus beau, avec la personne que l'on aimait le plus au monde ?

Les secondes s'écoulent et, tout au fond, le ciel commence à s'éclaircir, à s'illuminer de rose et tu restes là, silencieux. Le temps s'écoule si vite, Jian, que déjà, tu vois le jour où il devra remettre les pieds dans l'école, loin de toi, si loin de toi. Et n'est-ce pas égoïste de l'enfermer dans une relation où tu ne seras même pas là pour le soutenir ? Où il ne pourra pas se confier, où il ne pourra pas juste, se laisser aller dans d'autres bras ? N'est-ce pas égoïste, Jian, de l'enfermer avec toi ?

Et pourtant, pourtant tes bras resserrent l'emprise contre lui, tu le serres un peu plus, ton torse épousant son dos. Ah, et c'est tellement lui tout entier que tu aimerais épouser. A quoi tu penses ? oses-tu alors, toujours dans ce même murmure doux, un peu comme si tu avais peur de briser votre bulle d'amour.
Yori Hayashi
All i need is you // Jian 190204091233391372
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But I'm already there,
I'm already there,
Wherever there is you,
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Le lit était froid, sans toi. Le lit. Notre lit ; si tant est que je puisse ainsi m’approprier un meuble qui ne m’appartient pas – disons que c’est le nôtre, l’espace de quelques jours. C’est à ça que pourrait ressembler notre vie de couple. C’est à ça que ressemblera notre vie de couple – je me raccroche à cette idée.

Sont-ce des minutes ou des heures qui s’écoulent, tandis que le soleil recouvre l’horizon de ses lueurs orangés ? Depuis quelques semaines, les jours se ressemblent tant qu’ils me semblent aussi longs que courts. Comme si le temps était une entité, un peu timide, qui ne s’écoule que quand nous ne l’observons pas.

J’ai bien trop de pensées qui se mélangent. Des réflexions dont je peine à comprendre le sens et qui se perdent dans mon essence. Il me faudrait une pensine, pour les évacuer ; les retirer, une à une et les laisser en libre-service, pour épargner mon esprit d’être encore envahi sans qu’il n’y consente – infiltré, sans le moindre égard ; épuisé, par tous les regards. Violé dans son intimité et ses secrets dévoilés – maintenant, à quoi bon les garder ?

« J’essaie de ne penser à rien. »

Et c’est impossible, pour moi, de me vider l’esprit – il y a toujours un peu de toi, quelque part, et de multiples autres choses bien moins agréables.

« Je pense à nous deux. »

Ce sont les seules pensées que je trouve acceptables, pour le moment.

« Et toi ? »

Qu’est-ce que tu penses, toi, de cette terre qui tourne désormais de travers ? Voit, ce sont les adolescents qui meurent et la vérité que l’on cache et le mal que l’on protège et tes parents qui acceptent – quand est-ce que l’équilibre s’est mis à balancer ?
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Sa réponse te tord le cœur, te tord l'estomac et tu l'enlaces encore, encore, encore, et tes baisers se posent sur son épaule, doucement, tendrement, un peu pour lui dire je suis là, je reste avec toi, je t'aime, je ne t'abandonne pas. Et alors, ses autres mots te font sourire tendrement et tu ris même un peu, heureux. C'est un rire léger, un rire doux, alors que tu lui réponds : Je pense à toi. A nous, aussi. Et ton cœur se serre légèrement.

A vous.
Est-ce qu'il arrivera à vivre un an sans toi, loin de toi ? N'aura-t-il pas besoin d'une présence avec lui ? Oh, ça ne te dérangerait pas, Jian, tu n'en aurais que faire, si ça le rend heureux, s'il ne faut que ça pour le satisfaire ; tu accomplirais tous ses ordres, tous ses désirs. Mais celui que ça dérangerait, ce serait Yori.

Et, dans un murmure trop tendre, peut-être un peu triste aussi, tu lui demandes alors : Tu te souviens de ce que je t'ai dit, sous le cerisier ? Quand je partirai, je te quitterai. Les mots que tu avais murmurés, chuchotés, si sûr de toi pourtant, à ce moment-là, car tu savais que Yori n'arriverai pas à supporter un an, seul. La solitude ne lui avait jamais sied.

Ton étreinte se desserre à peine, juste assez pour qu'il puisse s'en aller s'il le désire, se retourner s'il veut te faire face ; juste assez pour qu'il puisse te fuir.

Et tu aimerais lui dire, Jian, que ce n'est pas pour toi, que toi, tu t'en fiches, de la distance ; que toi, tu l'as attendu, déjà, si longtemps, que tu l'as aimé avant même que tu ne saches ce que c'était, que tu t'en es rendu compte, lors de ce premier baiser partagé. Tu l'as vu avec d'autres, et tu étais jaloux, un peu, car son cœur ne t'appartenait pas, car son sourire n'était pas pour toi ; mais maintenant... ah, maintenant, tu accepterais, parce que tu sais que ce que vous partagez est vrai.

Et tu aimerais lui dire, Jian, mais tu sais qu'il s'énerverait, qu'il partirait, qu'il se vexerait... ou peut-être n'aurait-il plus la force de se battre et qu'il accepterait tout ce que tu lui dirais. Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Mais avec les vacances se déroulant bien trop vite, il fallait que vous en parliez, c'était important, parce que c'était votre avenir, votre vie de couple, votre vie à deux, votre vie d'amoureux.  
Yori Hayashi
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Je pense à toi. A nous, aussi. Il y a un léger sourire sur mes lèvres ; une douce affection qui me réchauffe autant que ton rire, lorsqu’il retentit. Un amour qui a cessé de me faire peur ; je m’y brûlerai peut-être les ailes, mais jamais mon cœur ne se consumera – seulement mon désir, quand tu poses tes mains sur moi ; ah si seulement j’avais la tête à ça, actuellement, ça m’aiderait à perdre le fil de mes pensées.

C’est un murmure, cette fois, qui s’échappe des lèvres que j’aime tant embrasser. Un murmure qui rompt la douceur de notre échanger, rappelant à lui l’amertume de souvenirs que j’avais mis de côté au cours de l’année. Tu te souviens de ce que je t'ai dit, sous le cerisier ? Oui, trop bien. Je me souviens aussi de la conversation qui en a suivi. Et je me souviens avoir demandé à ce qu’on l’oublie, tant que nous n’y étions pas.
Nous y sommes, maintenant. Je suppose.

« Oui. »

J’ai parlé un peu plus fort que je ne m’y attendais, contrôlant ma voix pour ne pas la laisser trembler.

« Tu veux qu’on en reparle ? »

Nous séparer, pour une année – on le sera, dans tous les cas ; mais, tu vois, j’avais presque réussi à oublier que d’ici quelques jours, on ne pourra plus se voir. Pas si éloignés et pourtant, incapables de se retrouver. Et c’est peut-être mieux, effectivement, d’en parler maintenant, plutôt qu’au dernier moment – tel que je l’aurais fait, si ça ne tenait qu’à moi.
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Son calme te surprend plus que tu ne le laisses paraître. Tu le voyais déjà refuser, te dire non, secouer la tête et te faire taire par des baisers, te demander de ne pas y penser, de vous laisser un jour ou deux, ou trois, ou encore une éternité. Et ton cœur bat un peu plus fort dans ta poitrine, un peu plus fort contre son dos et ton étreinte, qui s'était desserrée, qui s'était relâchée, se resserre de nouveau ; et tes bras l'enlacent alors que tu caches ton visage contre sa nuque. Tu ne veux pas le laisser partir, tu as si peur de le laisser partir seul, là-bas, pendant un an. Que va-t-il arriver ? Quelle folie fera-t-il ? Vers qui va-t-il se tourner ? Nanami ne retournera plus à l'école, Tetsuya est mort, Ishan, même si leur amitié battait de l'aile, n'est plus là. Il ne se confiera pas à Kazami, à trop vouloir être ce grand frère protecteur. Qui sera là pour lui, Jian, avec toi si loin ? Toi qui as toujours été là, comme une simple constante de sa vie que l'on a jamais jeté aux horties.

Tu murmures alors contre sa peau, la gorge déjà sèche : Il faudrait en parler, non ? Tu ne veux pas le quitter, Jian, mais toi, tu t'en ficherais s'il a besoin de quelqu'un avec qui partager ses nuits, avec qui se laisser aller, avec qui trouver une affection qui lui manque ; toi, t'en as rien à faire, parce que tu l'aimes, et qu'il t'aime, et c'est tout ce qui compte pour toi. Qu'importe le sexe, ce n'est pas si grave, ce n'est que ça, après tout. Mais lui... tu sais que lui, il préfèrerait se rendre malade que de se laisser à d'autres bras que les tiens, si tu l'emprisonnes avec toi. C'est long, un an, Yori. Un an toi sans lui, un an lui sans toi. Ce serait la première fois depuis votre rencontre, Jian, que vous seriez séparés aussi longtemps.

C'est quelque chose que tu n'es pas véritablement prêt à affronter.
Yori Hayashi
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Il faudrait en parler, non ? Probablement. Comme on devrait parler de beaucoup d’autres choses, qui seraient tout aussi douloureuses. Je me résigne à te donner raison : il vaut mieux raviver des plaies, avant d’essayer de les panser. L’inverse serait autant de perte de temps que de cruauté.

« Je sais. » – c’est long, une année.

Il peut se passer tant de choses en une année que l’on peut voir des vacances être annulées, une sortie scolaire devenir meurtrière, des élèves s’évanouir et périr, un tsunami nous engloutir et des terroristes nous détruire.

C’est long, un an et, finalement, je ne sais même plus si, à la fin, nous serons encore tous deux en vie.
Avons-nous vraiment l’âge de penser mourir ? J’ai trop souvent pris cette idée à la légère. Je l’ai haï, chéri, j’en ai ris. A présent, je crains autant de vivre que de mourir et ces deux états ne m’inspirent plus que terreur – mais y-a-t-il encore une chose dont je n’ai pas peur ?

« Il y a autre chose, dont on devrait parler. »

Je ne fuis pas – j’essaie.
Je change de sujet, mais c’est pour revenir au premier.

« Je vais peut-être reprendre le rôle d’hériter. »

Et j’ai la gorge serrée, de devoir l’affirmer.
Mon père a su me faire douter. Mais il n’y a pas que mes plans que ce fait peut changer.
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Il sait. Il sait. Il sait. Et ton cœur bat si fort, si fort, si fort, Jian, que tu as l'impression de l'entendre, que tu as l'impression qu'il va sortir de ta cage thoracique, que tu as l'impression qu'il va exploser. Il sait, que c'est long, une année. Et tu ne veux pas qu'il s'en aille, ah, tu aimerais le garder là, avec toi, dans ce lit, dans cette chambre, devant le levé de ce soleil magnifique aux couleurs de l'or et des roses.

Et c'est idiot, Jian, de se sentir si mal à cause de ça. C'est toi qui as lancé le sujet, c'est toi qui lui as dit la première fois, c'est toi qui le dis de nouveau. Et pourtant, ça te fait si mal de savoir que ça va peut-être prendre fin. Et, tu n'es pas utopiste, Jian, l'amour, ça s'en va si vite, et ça revient si vite. Ah, qui sait si le cœur de Yori ne serait pas volé par un autre, une autre, qu'importe.

Il y a autre chose, dont on devrait parler. Je vais peut-être reprendre le rôle d'héritier. Et tu te tends légèrement, Jian, car tu sais ce que ça veut dire, car tu sais ce que ça signifie, car tu sais, Jian, que sa situation est désormais si différente de la tienne.

Lentement, tout doucement, tu défais ton étreinte. Tu as froid, soudain, et sûrement a-t-il froid plus que toi. Alors tu enlèves la légère cape que tu avais sur tes épaules et la déposes sur les siennes avant de venir t'appuyer sur la rambarde. Tu n'es pas vraiment prêt à lui faire face, Jian. Tes doigts viennent frotter la cicatrice sur ton nez. Tu cherches les mots, Jian, et tu veux le soutenir dans son choix, quel qu'il soit. Et pourtant... pourtant... Lui et toi, loin de tous, et vous vous étiez posé sur le Brésil comme première destination et peut-être l'Europe de l'est, et quelque part aux États-Unis, comme une escale et... et juste... juste... Pourquoi ? demandes-tu enfin, tes yeux contemplant cette si belle lumière au loin.

Ah, t'as été bête, Jian, t'aurais dû te taire, profiter encore un peu. Parce que tu te rends compte, maintenant que c'est trop tard, que c'est sûrement le dernier jour qui se lève où tu aurais pu considérer Yori comme tien.
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Je ne pensais pas prononcer ces mots un jour. Tout d’abord parce que je n’ai jamais eu besoin de songer à prendre le rôle de l’héritier ; on me l’a imposé dès ma naissance, comme s’il était gravé, quelque part sur ma peau ou inscrit, quelque part dans mon ADN, qu’il s’agissait là de ma destinée. Ensuite, parce que dès ma plus tendre adolescence j’ai compris que jamais je ne désirerai cette place ; inconsciemment, j’ai choisi que je ne m’y soumettrai jamais.
Sans pour autant savoir si je pourrais y échapper.

A une époque, on pensait qu’Idriss était mon frère. Je ne l’ai jamais autant regretté que depuis qu’il désire ce rôle (ce fardeau) qui m’incombe et dont je souhaiterai me débarrasser.
Si Nael était sang-pur, peut-être l’aurait-il repris, lui – tout le monde en aurait été satisfaire ; moi le premier. Mes parents en derniers, mais ils s’y seraient résigné.
Peut-être.
Qu’importe. On ne change pas le monde avec des si. Pas même avec la magie – à quoi sert-elle, dans le fond, si ce n’est à laisser croire à des hommes qu’ils sont supérieurs à d’autres et à leur donner le goût du pouvoir.

Je pense à ces moldus qui ont appris à se débrouiller avec leurs dix doigts et qui se démènent pour vivre malgré les difficultés. Ils sont bien plus courageux et forts que nous. Bien plus méritant, finalement.
Seimei devrait apprendre d’eux et retourner dans sa tombe.

Je ne veux pas revenir à la réalité, mais c’est le froid qui me retrouve, bien avant que ta voix ne résonne : tu t’éloignes et malgré la cape que tu déposes sur mes épaules, j’ai la brusque sensation d’être gelé. Pourquoi ?, tu finis par demander.

« Parce qu’on ne m’en laisse pas le choix. »

J’ai la voix qui tremble, mais pas à cause du froid. Les yeux toujours levés sur l’horizon, mais l’eau qui vient bercer mes cornées.

« J’ai pas envie de faire ça. »

Pas plus que je n’ai envie que tu t’éloignes. Pas plus que je ne veux qu’ils te fassent du mal ou qu’ils n’en fassent à d’autres. Pas plus que je ne veux assumer les conséquences, dans un cas comme dans l’autre.
Et je ne trouve pas de solution.
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Il met du temps à répondre, et sa réponse te rend malade. On ne lui laissait pas le choix avant et pourtant, ah, pourtant, Jian, tu sais ce qui a changé, tu l'as aperçu du coin de l’œil, et tu n'as pas osé regarder plus proches tant qu'il ne t'en a pas parlé. Par respect pour lui, pour votre amour, pour son intimité.

J'ai pas envie de faire ça.

Et ça te détruit le cœur, et ça te fait monter les larmes aux yeux. Alors ne le fais pas. Mais tu sais que ce ne sont que des rêves d'enfants, que des choses que vous avez espéré. La réalité est bien plus horrible que vous ne l'avez jamais imaginé. Plus dans le cas que dans le tien.

Tes yeux ne lâchent pas l'horizon. Pas encore. Et c'est égoïste, mais tu as besoin de ce temps, juste pour trouver la force, juste pour trouver le courage de dire ce que tu dois dire ; ou du moins, de ne pas te laisser happer par les rêves utopiques. Ah, si tu n'étais pas concerné, tu trouverais presque la scène belle. Deux adolescents amoureux contre le monde à se quitter à l'aube. Quelle idée.

Tu te redresses, abandonnes ton appui pour lui faire face, et c'est tes reins qui s'appuient alors sur la rambarde. Tes doigts viennent saisir les siens et tu le tires, l'attires contre toi alors que tes bras l'enserrent, se glissent sur sa taille et que ton front vient se poser contre le sien. Pourquoi ? répètes-tu alors. Ils t'ont jamais laissé le choix. Qu'est-ce qui a changé ? Ah, tu te doutes, tu as certaines idées qui viennent voler dans tes pensées, mais tu les refuses toutes. T'es pas si naïf, Jian, t'as juste un peu d'espoir.

L'une de tes mains remonte, vient se poser sur sa joue et ton pouce caresse doucement la peau encore trop fraîche. Et tu as envie de lui dire tant de choses, Jian, tant, tant de choses encore. Tu sens ton estomac se retourner, ton cœur se serrer et tu murmures, le front contre le sien, les paupières fermées : Quoi que tu fasses, je serai là. Tu seras toujours là, à seulement un clignement de paupière, à seulement un mot de lui. Une seule parole et tu accourrais, Jian.

Et pourtant, Jian, n'est-ce pas toi qui parles de l'abandonner pendant un an ?
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But I'm already there,
I'm already there,
Wherever there is you,
I will be there too
C’est un long silence qui suit ma déclaration, mais je crois que je pourrais rester là des heures, sans bouger davantage, que je ne m’en rendrais pas réellement compte. Tu te redresses, néanmoins ; te retourne et je tends mes mains, sans vraiment savoir – espérant seulement que tu y lies les tiennes et que tu reviennes à moi. C’est moi que tu tires jusque dans tes bras, où je dépose le peu de retenue qu’il me reste.

Pourquoi ? à nouveau. Puis. Ils t'ont jamais laissé le choix. Qu'est-ce qui a changé ?
Tout. Rien. Ils restent fidèles à tout ce qu’ils ont toujours dit, fait, voulu. Mais les méthodes évoluent. Et mes bras se referment autour de ta taille, quand je plonge mon visage dans le creux de ton épaule. Le corps agité de spasme, alors que j’éclate en sanglots.

Il me faut de nombreuses minutes – je suppose, le temps est trompeur dans ces moments et me semble souvent long – pour calmer mes pleurs. La respiration erratique et les membres tremblants, j’essaie de rassembler les mots.

« Les menaces sont assez implicites. »

C’est probablement le pire : je ne parviens pas à me souvenir qu’il en ait proféré de concrète ; pas plus à ton encontre, qu’à celle de Kazami, mais je ne cesse de les imaginer, derrière les mots. Si je venais à le pousser jusque-là.

« Je peux pas… »

Je secoue la tête. Je ne peux pas décrire ce qu’il m’a fait. Je ne sais pas mettre de mot sur ce qui est arriver. Je n’ai pas le recul nécessaire pour y arriver.
Torture serait probablement le bon terme. Je ne veux pas que ce soit celui que tu entendes.

« J’aurais pu avoir ce que je voulais, si j’en avais accepté les conditions – c’est ce qu’il dit. On pourrait être ensemble, juste… »

Ça inclurait une femme. Et des enfants. Et une image à sauvegarder. Et se voir en secret.
Certainement pas la vie dont je rêverais.
Mais ça inclurait aussi la sécurité et la paix.

Et il veut surement juste me culpabiliser, en me rappelant tout ce qui m’a toujours été promis, que je préfère jeter aux orties parce que je veux tout ce qu’on ne m’offre pas – ma liberté. Et c’est une technique de manipulation, comme de nombreuses autres, dont il dispose ; mais je cède aux remords.
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Il vient se caler contre toi, vient glisser son visage contre ton épaule et tu l'enserres un peu plus fort contre toi lorsqu'il éclate en sanglots. Et ton cœur se serre, si fort, si fort ; et tu l'enlaces, si fort, si fort. Et tu lui murmures des je t'aime, des je suis là qui ne l'aident finalement pas... jusqu'à ce que les larmes tarissent, que les tressautements cessent.

Les menaces sont assez implicites. Et tu n'es pas assez naïf pour ne pas savoir qui est menacé. Pas lui, non, lui, on veut le faire craquer, le menacer ne sert à rien. Il faut s'attaquer à Kazami, il faut s'attaquer à toi. Et tu veux lui dire qu'il n'a pas à s'inquiéter pour toi, mais voyons les simples menaces de Ryuu t'ont terrifiées, alors celles de ses parents ? Tu ne peux que comprendre sa détresse.

Et alors, il murmure doucement, tout contre toi, qu'il pourrait avoir ce qu'il veut, sous conditions. Et tu clos les paupières sur cette vérité que tu détestes. Et tu veux lui dire non et tu veux juste lui dire que tu ne supporterais pas ça, que tu ne supporterais pas de le voir avec une autre, encore moins s'il ne l'aime pas, encore plus si c'est seulement sous la contrainte. Tu ne supporterais pas de voir Yori malheureux. Et pourtant, s'il accepte, toi, que ferais-tu, Jian ? Le laisserais-tu seul ? Non. Non, bien-sûr que non. Jamais.

Il faut que tu sois réaliste, Jian. Et pour le moment, tes mains sont liées, les siennes aussi. Est-ce que tu accepterais ça ? murmures-tu alors. Parce que s'il est prêt à accepter alors toi... toi tu y réfléchirais, véritablement. Tu pèserais le pour et le contre, tu verrais, tu réfléchirais. On a pas beaucoup d'options, mais on peut réfléchir, on peut... on peut trouver une solution, tous les deux. On en trouvera forcément une. Tu peux la trouver, Jian, quitte à vous faire passer pour morts tous les deux.

Tu la trouveras, cette solution qui lui donnera sa liberté.
Yori Hayashi
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Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
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Yori Hayashi
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All i need is youIt's hard letting go,
I'm finally at peace, but it feels wrong,
Slow I'm getting up,
My hands and feet are weaker than before.
And you are folded on the bed
Where I rest my head, There's nothing I can see,
Darkness becomes me— Silhouettes  // Of Monsters and Men


But I'm already there,
I'm already there,
Wherever there is you,
I will be there too
Enserre-moi. Enferme-moi entre tes bras, qu’ils remplacent la prison dans laquelle m’entraînent mes parents. Et si je les suivais – si je devenais héritier – où devrais-je habiter ? Resterai-je sous leur toit ou aurais-je seulement d’autres choix ? Une liberté biaisée, qui ne ferai finalement que me baiser – je doute de pouvoir un jour m’y résigner ; encore moins m’y habituer.

Alors :

« Non. Un murmure. Je ne pourrais jamais accepter ça. »

Et tu sais, j’ai encore un peu de fierté. Parce qu’au fond, je n’ai jamais essayé – de suivre les idées qu’ils tentent de m’imposer. Et c’est contraire à mes valeurs, à mes envies, ainsi qu’à mes souhaits. Mais je n’accepte pas, non plus, de m’abandonner à leurs aspirations, après des années à m’y refuser.

« Mais ils ne me demandent pas d’accepter. »

Seulement de me soumettre et de les laisser me manipuler – je ne sais pas s’ils espèrent encore que je les suive, un jour, de bonne grâce. Peut-être pensent-ils que le temps fera son œuvre ; que je m’habituerai à ma place.

« J’essaie de trouver des solutions – je n’en vois aucune, pour le moment. J’essaie vraiment. »

Tant que je ne renoncerai pas à chercher, je ne leur appartiendrais jamais vraiment – je crois que j’ai besoin de ça, pour me sentir encore exister. Je suis juste fatigué – épuisé, blessé, traumatisé – de les affronter.
J’ai l’impression qu’ils ont – qu’il a – déjà gagné.

« Je ne sais pas ce qu’on peut faire, pour l’instant. »

A part attendre et remettre à plus tard – quand mes idées seront plus claires et que j’aurais un peu plus de recul sur la situation. Et espérer que, quand je serai majeur et que j’en aurais fini avec mes études, les possibilités s’ouvriront à moi.

« Et aussi… »

Je ne veux l’expliquer par les mots, alors je te montre : je soulève les pans de ma chemise et laisse dévoiler le bandage qui recouvre mon abdomen, laissant deviner la plaie qu’il peut cacher.
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Il refuse immédiatement ou presque et ton étreinte se resserre alors que tu murmures : Alors on accepte pas ça. On, Jian, car c'est lui et toi, que ça l'est encore pour un moment indéfini, jusqu'à ce que vous en parliez, jusqu'à ce qu'il décide de ce qu'il veut faire. Et il continue, et tu sais, tu sais qu'ils ne demandent pas, ils n'ont jamais demandés, ils ont toujours imposé. Et s'il était seul, s'il n'y avait pas Kazami, si tu savais qu'il ne risquerait pas tout pour elle, tu ne l'aurais pas laissé repartir chez lui, tu l'aurais gardé chez toi, encore plus avec tes parents qui ont accepté, désormais, difficilement, mais accepté quand même.

J'essaie de trouver des solutions. J'essaie vraiment. Et ton cœur se serre, tes doigts abandonnent ses hanches, remontent jusqu'à ses joues pour prendre son visage en coupe et tu t'empresses : Yori. Yori regarde-moi. Et tes yeux dans les siens, tu continues : T'es pas tout seul. T'as pas à chercher tout seul, tu le sais, je suis là, je reste là. On trouvera ensemble. On trouvera ensemble, Yori... Et il ne sait pas, il continue en te disant qu'il ne sait pas. Toi non plus, tu ne sais pas, pas encore. Tu aimerais lui dire de fuir, de venir avec toi, à la fin de l'année, que tu l'attendras – parce que tu l'attendras, Jian, tu l'as attendu tant d'années, tu peux attendre encore – mais partira-t-il seulement ?

Et alors, il se décale légèrement, s'éloigne de toi pour remonter sa chemise et tu fermes les yeux en voyant le bandage. Tu l'avais entraperçu dans la nuit, tu l'as frôlé de tes doigts tremblants... et c'est ce que tu fais de nouveau. Tes doigts, tremblants, arrivent sur son abdomen, glissent avec douceur, de peur de lui faire mal. Ta respiration a un accro et tu recules ta main, l'éloignes pour pouvoir serrer le poing, tes dents grincent, également. Tu calmes tes tremblements de colère, rabaisses doucement sa chemise et ta main glisse dans son cou, tes doigts caressent sa nuque et tu scelles vos lèvres dans un baiser, ah, Jian, un baiser désespéré.

Et tu veux lui dire, s'il te plaît, ne rentre pas chez toi, n'y retourne pas, viens avec moi, je te cacherai aux yeux de tous, je nous ferai passer pour mort, reste avec moi, reste avec moi. Mais en as-tu seulement le droit ? Et tes lèvres abandonnent les siennes et ton souffle et court et tu lâches un rire, un peu jaune, un peu ironique, un peu triste, un rire qui cache les larmes que tu aimerais laisser couler pour lui : J'ai juste envie qu'on s'en aille, si loin, tellement loin... Ton nez contre le sien, tes lèvres si proches des siennes. Et je sais que y'a pas que moi qui compte... mais moi je risque rien, Yori, ils me feront rien, ils ne me toucheront pas. Et s'ils font quoi que ce soit je... Mais tu t'arrêtes. Les menaces, les faits, on ne les dit jamais à l'oral, on ne les confie jamais à personne. Tu ne peux pas le mettre dans la confidence si ça devait se passer, car on est jamais sûr de rien, et que tu veux seulement le protéger.

Et le sourire triste que tu forçais se fane. Et tu fermes les yeux, le front contre le sien. J'aimerais tellement avoir un an de moins. Juste un an, Jian, une seule année de moins, juste pour pouvoir rester à ses côtés, pour pouvoir le protéger, pour pouvoir, Jian, l'accompagner à chacun de ses pas.
Yori Hayashi
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My hands and feet are weaker than before.
And you are folded on the bed
Where I rest my head, There's nothing I can see,
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Alors, on accepte pas ça. La conclusion était prévisible. C’est autant une lueur d’espoir, que tu m’offres, qu’une résolution – tu ferais tout, pour me faire obtenir ce que je souhaite ; pour empêcher ce dont je ne veux pas. Et si je ne peux l’accepter, alors toi non plus. Mais je sais : je sais que ce n’est pas un choix qui m’est donné ; je sais qu’il ne suffit pas de quelques mots (promesses) prononcés ; et je ne sais pas si j’ai encore la force de tomber, pour espérer me relever.

Je te regarde ; mes larmes à peine taries, mes épaules encore frémissantes. Ton visage flouté par mes yeux embrumés et tes paroles apaisantes qui me parviennent en écho – de doux songes, qui me paraissent encore irréels. Je hoche la tête, pourtant, désireux d’y croire ; de m’accrocher, encore, à un peu d’espoir.

Un an, c’est long.
En un an, on peut trouver des solutions. En un an, on peut réfléchir et parfaire un plan.
En un an, on peut s’habituer à être résigné. En un an, il peut tout arriver
Et si une vie peut être chamboulée (bousillée ; effacée) en une journée, qu’en est-il sur des mois ? Et si mon père peut détruire toutes mes certitudes quelques jours, qu’en serait-il après une année ?

Quand j’expose la blessure et que tes doigts frôlent la bande, il me faut quelques instants pour réaliser que je retiens mon souffle. La douleur semble se raviver au simple fait d’y penser – et au moindre touché, ainsi qu’au simple mouvement précipité. Et quand ton poing et tes dents se serrent, c’est mon regard que je détourne, avec un sentiment de honte – sensation d’impuissance mêlée à la frustration de ne pouvoir guérir une plaie qu’un sort et quelques potions suffiraient à refermer.

Et quand tu emprisonnes ma nuque de ta main, j’accueilles le baiser avec tant de désespoir que de nécessité. Mes lèvres restent à proximité ; nos visages si proches que nos nez de cessent de s’effleurer. Mes doigts retrouvent les tiens.

« Moi aussi. »

J’aimerais qu’on parte, qu’il n’y ait pas cette année pour nous séparer. J’aimerais croire que mes parents ne tenteront jamais rien pour te menacer – que les tiens sauraient te protéger.
On aurait pu s’enfuir, dès à présent.

Je plonge à nouveau entre tes bras.
Seul l’avenir dira ce qui nous attend.
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