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everybody's got to learn sometimes // Kiyo
Yume Ueda
everybody's got to learn sometimes // Kiyo 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
Citation : But It's Better If You Do
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Yume Ueda
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Change your heart, it will astound you
I need your lovin' like the sunshine
Everybody's got to learn sometime— Everybody's got to learn sometimes // The Korgis

J'ai l'appréhension jusqu'au bout des doigts, mais la joie qui enfle dans ma poitrine, au fil des minutes passées dans cette maison, à tes côtés. Je n'espérais plus t'y emmener, un jour, et je peine encore à croire en ce qui s'apparente à une chance. C'est toi qui l'as souhaité, pourtant, au milieu de nombreux origamis et c'est une perche que j'ai saisie, une fois que l'occasion m'a été offerte.

Je multiplie les allers rapides dans le domaine principal des Ueda, depuis le début des vacances – j'ai multiplié les voyages et courts séjours chez des amis, à vrai dire – mais chacun avait une raison particulière et, bientôt, je m'y poserai pour de bon. Je préférai faire ça dès le premier jour, avant de manquer de courage – c'est si étrange, pour moi, de t'amener chez moi et de te présenter une partie de ma famille.

Mes parents nous ont laissé, pour la soirée. Mon frère aussi, pour un soi-disant rendez-vous. C'est peut-être moi, qui ait sous-entendu que je voulais qu'ils nous laissent un peu seuls – et je ne sais pas s'ils ont réellement cru que nous ne sommes qu'amis, mais ils m'ont épargné de tout sous-entendu. Je crois que ce ne serait pas si grave s’ils s’en doutaient – et un jour, je suppose, tout le monde sera au courant, si on ne se cache plus vraiment – mais je préfère encore esquiver les questions, pour le moment.

Je me suis installé sur le plan de travail, qui n’est certainement pas fait pour ça, d’une cuisine qui me paraît toujours plus grande que dans mes souvenirs – mais dans beaucoup de mes souvenirs, nous étions cinq enfants, attablés avec leurs parents et pas juste deux adolescents qui apprennent à être livré à eux-mêmes.
(Est-ce que c’est ça : devenir adulte ?)

« Qu’est-ce que tu veux manger, ce soir ? »

Je profite de ces quelques heures d’indépendance ; réalisant qu’il s’agit, probablement, de la première fois que nous sommes réellement seuls, loin de notre habituel contexte scolaire.
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the only thing that's true tonight
tout est allé si vite -même pas de quoi poser mes affaires, à peine assez pour discuter avec mamoru, j'ai pu voir les tourbillons qu'ange façonne au quotidien mais voilà un matin qui passe et qui t'amène
je
j'aurais voulu savoir quoi faire
que tu me le dises
est-ce que j'aurais dû happer ta main ?
ça t'aurais plu ? rassuré ?
est-ce que j'ai le droit de sourire ? je veux dire, après tout --- tout.
pas le temps de réfléchir ; c'est toi qui agit oh et je me laisse porter par ton courant par tes envies tes directives, honnêtement yume j'ai l'impression que tu pourrais me demander n'importe quoi, je m'exécuterais tant que je pourrais continuer à te voir.
on n'a pas été séparé pendant deux semaines depuis septembre.
et on avait dit que ça n'arriverait plus mais parfois on a tord et là
là c'était bien. c'était ce qu'il me fallait. je sais pas si mes idées sont droites mais le bateau, à défaut de ne plus pencher, ne prend pas l'eau.
et dans cette maison que je ne connais pas, je reconnais tes petites marques un peu partout. des photos de toi plus jeune. tes manteaux posés dans l'entrée. des cadeaux signés de ton nom. la porte de ta chambre, que j'aimerais tant franchir -est-ce qu'elle sent comme toi ? est-ce que tes draps sont verts ? est-ce que tu as accroché des choses sur les murs ? est-ce que ta bibliothèque déborde ? est-ce que des restes d'enfance s'y trouvent toujours ?
si tu savais -je me suis rendu compte qu'on se connaissait moins que je ne l'aurais voulu (ça fera toujours plus que prévu)
et j'ai si hâte, si tu m'en offres la chance, de tout réparer
alors dans cette cuisine que je ne connais pas, avec un homme dont la présence rayonne de tant de choses -je suis un peu perdu
j'observe
j'apprends
de toi et de ceux qui habitent ici -ils sont un peu toi aussi, non ?
et quand j'en ai fini, je m'avance doucement
quoi, maintenant ?
comment ça se passe ?
est-ce qu'on fait comme avant ?
ou est-ce qu'on doit encore parler ?
moi j'ai confiance
je crois qu'on peut faire les deux
comme des grandes personnes, des adultes
alors quand je suis à ton niveau, je me place juste devant toi et mes paumes atterrissent sur tes cuisses, mon corps bloqué par le meuble -ah, j'aurais encore voulu me rapprocher
je ne sais pas. j'ai jamais trop choisi ce que je mangeais en connaissance de causes, tu vois ? alors j'ai aucune idée de ce qui est faisable. c'est quoi, ton plat préféré ? je ne le sais pas
mais ce n'est pas grave
maintenant qu'on respecte nos promesses, on a tout le temps d'apprendre.
Yume Ueda
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C’était probablement un peu soudain – j’en suis même certain. On aurait pu attendre, ne serait-ce que quelques jours ; aurait-ce été plus simple ? Aurai-je perdu tout courage ? Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons pas faire marche arrière maintenant.

Je ne sais même pas comment tu occupes ton temps, quand tu es chez toi. As-tu des dizaines – des centaines, peut-être – de plantes dans ta chambre ? Une serre qui leur est dédié – probablement ? Les deux ? Est-ce que tu révises tes cours durant les vacances ? Est-ce que tu sors, de temps en temps ? Est-ce que tu passes du temps avec ta sœur ? Est-ce que tu t’occupes avec Hagi ?
Je sais que tes vacances n’ont jamais été idéales. Mais on ne s’est jamais raconté les détails et, finalement, c’est dommage qu’il ait fallu que tout aille si mal pour qu’on apprenne à s’envoyer des origamis.

Et je ne sais pas si je devrais te faire faire le tour des pièces, te montrer des souvenirs qui parlent de moi ; te mener à ma chambre – est-ce que ce serait étrange ?
C’est comme apprendre à se connaitre, après des années, pourtant.

« Je suis pas sûr d’avoir vraiment de plat préféré. Les takoyaki, peut-être. Et toi ? »

Je pose mes mains sur les tiennes ; entrelace finalement nos doigts. Et quand mes yeux se lèvent sur ton visage, s’égard quelques secondes sur tes lèvres, je me demande à quand remonte la dernière fois que nous nous sommes embrassés – le jour du festival ? Ah, j’ai la poitrine qui se serre à cette pensée, mais il semblerait que ce soit le cas.
Ça semble si loin, malgré nos rapprochements des derniers mois.

Est-ce qu’il est encore trop tôt ?

« Je dois avoir de quoi faire des ramens, de l’oyakodon, des omelettes et surement d’autres plats assez basiques. »

Est-ce que c’est à ça que ressemble une vie de couple ? – j’ai l’impression qu’il est trop tôt pour l’imaginer, mais dans deux ans, déjà, on terminera nos études. Et dans deux ans, déjà, on sera tous deux majeurs.
Mais est-ce qu’on en est un, maintenant, de couple ?
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in the mood for love
on était des marées -tantôt hautes, tantôt basses, de quoi noyer quelques assommés ignorants leurs sorts, de quoi récupérer quelques poissons volés à nos rivages
et en ce jour tu es devenu tempête, vent, alizé ; enfin, nous avons évolués, sortis de la terre pour commencer à marcher
j'aime te voir dans une furie pleine d'assurance et pourtant si fragile -ça s'est vu, tu sais ? à ta manière de lancer des regards en biais, à te retourner nerveusement, à toucher tes cheveux
on ne connaît peut-être pas tout sur nous, mais on a le plus important : tu sais qui je suis, et je sais qui tu es
je ne parle pas de goût ou d'histoire ou de faits
je parle de caractère d'appréciations de réalité
peut-être qu'au final on pourrait deviner tout le reste
jouer à un jeu, et se rendre compte qu'on a déjà tout l'autre dans le cerveau
(sous la peau, dans le cœur et dans nos os)
les takoyaki ça te va bien -c'est rond. c'est réconfortant. il n'y a rien qui y ressemble.
mh, probablement l'unagidon. mais je doute que tu aies de l'anguille chez toi. et puis, bon, je ne suis pas très difficile de toutes manières. surtout parce que je n'ai pas vraiment mangé ces derniers mois, tu sais je
je savais qu'il fallait que je me nourrisse mais chaque bouchée me donnait un peu la nausée
ah, quel comble -j'ai perdu tout le ventre que j'avais, et toute la gourmandise qui l'accompagnait
peut-être qu'au final ce n'est pas si grave, quand on sait ce que j'ai gagné
mieux vaut manger pour vivre que l'inverse
j'en suis encore plus convaincu quand tu amorces un autre contact ah, est-ce que tu sens la moiteur de mes mains ? tu le sais sûrement, que je suis stressé. je le sais, que tu l'es probablement aussi.
c'est pas grave. on a le temps.
même si moi aussi j'ai terriblement envie de t'embrasser
de faire courir mes lèvres sur ton cou
murmurer des mots qui n'appartiennent qu'à nous
te tenir dans mes bras
écouter tes histoires
te regarder cuisiner
(surtout te regarder)
écoute, je te fais confiance. j'ai jamais fait la cuisine. je ne sais même plus si je suis déjà entré dans une cuisine, alors quelque chose de facile ? du genre ... niveau primaire, quoi. un petit rire, et mes doigts qui se pressent un peu contre les tiens ; le cou tendu de te regarder, là-haut, perché sur ton comptoir
on a tout le temps qu'il nous faudra
et je vais le prendre, cette fois.
Yume Ueda
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Je garde l’unagidon dans un coin de mon esprit, parmi toutes ces choses que je souhaite retenir – un petit dossier, à ton nom, dans lequel j’entrepose tout ce que je connais de toi. Il est déjà bien plein d’éléments inutiles – mais qui ne cesse de compter pour moi. Comme la couleur de tes yeux peut me rappeler l’océan ; comme la fraicheur de tes doigts, parfois réchauffés et rendu moites par un brin de nervosité, qui parvient quand même à me réchauffer – quelque part, là, dans mon cœur ; comme ton rire, qui résonne en moi à chaque fois qu’il ricoche contre mes tympans.

Un jour, je t’en cuisinerais.
Je m’en rappellerai.

« Déjà faut-il que tu te réalimentes correctement. »

C’est à peine un reproche – une constatation ; une inquiétude. J’ai vu : les repas loupés, rechignés, parfois forcés ; à cause de moi, entre autres. Et je serai bien mal placé pour en faire la morale ; moi aussi j’ai eu des repas difficiles. Un appétit coupé et l’estomac trop souvent retourné – des kilos que je n’avais pas en trop, qui se sont tout de même perdus.
Les derniers mois avaient arrangé le tir. Les dernières semaines ont penché la balance du mauvais côté. J’essaie de rattraper.

« Disons une omelette, alors. C’est simple et on peut mettre un peu ce qu’on veut dedans. »

Je pourrais préparer les ingrédients nécessaires, mais ça inclurait devoir descendre de mon perchoir et séparer nos doigts. Ça inclurait aussi devoir encore me rapprocher ou te faire te reculer. Et c’est ce que je fais – seulement me rapprocher, sans la moindre envie de te voir te reculer – avançant mon torse, à défaut de mouvoir mes hanches pour les faire descendre. C’est mon visage que je plonge jusqu’au tien et mes lèvres qui s’arrêtent à quelques centimètres des tiennes – courte hésitation, à la réalisation d’une impulsion irréfléchie. Et l’envie, que je choisi finalement de suivre.
Je romps la distance.
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j'ai hâte, tu sais, de ce jour
je l'imagine parfois -pas depuis longtemps, mais est-ce que c'est important ? non, ce qu'il faut retenir c'est
toi
un peu plus vieux
après l'école, après les études
intemporel, comme tous ces métamorphomages, mais tu refusera de me laisser vieillir seul
et moi j'en ai que faire de ton âge, ç'aura toujours l'air du meilleur si c'est le tien
c'est une cuisine, un salon, les deux à la fois, un appartement -tu sais, les murs sont flous, mais je te jure moi je vois des photos sur les murs, une carte du monde coloriées, des origamis sur le frigo
je ne sais pas ce que je te raconte
je veux dire : je raconte souvent n'importe quoi (c'est faux, mais c'est ce que je crois)
mais là moi ce que je vois c'est
tu sais
une possibilité
ah. oui. enfin, ça va. je mange. et puis, voilà -ta mission. faire un truc si appétissant que je ne pourrais pas m'empêcher de terminer. un rire, peut-être deux ; tourner en dérision mes problèmes ça a toujours été ma spécialité mais je ne les fais plus disparaître
je sais qu'ils sont bien réels
et j'ai toujours su qu'ils ne sont pas toujours mauvais
regarde : j'avais toujours jugé la nourriture acquise, ne me nourrissait que si ça satisfaisait ma gourmandise, privilégié sans même m'en rendre compte
et quand je vois ton chez toi je sais que j'ai encore beaucoup à découvrir et
ce n'est pas grave
qu'importe l'impatience, les appréhensions et les erreurs
quand tu te penches tu sais rien n'a de saveur
sauf les étincelles porteuses de chaleur qui pétillent là, juste au bord de mon cœur
laisse-moi -laisse ton corps partager sa chaleur au mien, doucement
et tes lippes pamplemousse, mon palpitant passion
des quartiers d'agrumes sucrés que je ne dévore pas
retenue -tu m'as manqué, alors je veux tout apprécier
et tant pis si cinq de mes doigts quittent les tiens, si c'est pour aller agripper ta hanche
et tant pis si je m'arrête pour retrouver le goût de l'air
et tant pis si mes yeux restent fermés même après quelques goulées
j'ai besoin d'exister juste à tes côtés
et quand ma nuque repart en avant, c'est la tendresse encore qui l'emporte -pas l'impatience, pas la curiosité, pas l'envie, même si elles ne sont pas très bien tapies dans leurs cachettes
on est pas pressés, pour faire l'omelette, hein ? juste pour être sûr
pour qu'on soit d'accord
pour qu'on sache ce que l'on veut,
nous, tous les deux.
Yume Ueda
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C’est rassurant, en un sens :  imaginer un avenir à deux. Ne serait-ce que savoir que, quand il sera temps de prendre son envol, on ne le fera pas seul. Savoir aussi que, même si on ne peut pas se promettre l’éternité, on se permet au moins de l’imaginer, ce futur – une relation moins incertaine que ce qu’elle était.

Je ne sais pas comment ça se passera, plus tard. Je ne sais même pas s’il y en aura un, de plus tard – je ne veux pas être pessimiste ; seulement, quatre décès (peut-être plus ?) en quelques mois, dans une école supposément sécurisée. Et Seimei, qui est toujours en liberté, à rassembler ses sbires.
A quoi ressemblera notre monde, d’ici deux ans ? Est-ce la guerre qui nous attend ?

Mais plutôt qu’imaginer le pire, je pense qu’il vaut mieux se concentrer sur le présent. Et le présent, c’est toi, moi, dans cette cuisine – dans ma cuisine – et rien d’autre ne semble aussi important, quand nous sommes si proches – quand nos mains se lient, quand je te fais face, quand je ne pense à rien d’autre qu’à cette envie de t’embrasser.

Et quand tu me mets au défi de cuisiner des plats suffisamment savoureux pour te pousser à les terminer, je ris, moi aussi. C’est pourtant une idée que je prends au sérieuse. Pour toi, je suis persuadé que je peux me dépasser – et c’est surement préférable, que ce soit dans ce domaine-là, que lorsque j’essayais de changer ma propre nature, pour te plaire.

« J’accepte la mission. »

Mais même si je la prends en compte, je crois qu’elle peut attendre – tout comme l’omelette finalement. Toi-même tu le dis, quand nos lèvres se retrouvent, doucement, tendrement ; qu’elles se séparent, à quelques centimètres seulement, nos corps toujours si proches et ta main qui agrippe ma hanche.

« On est pas pressé, non. »

Je souffle ces quelques mots, avant de plonger à nouveau. Je prends encore mon temps, pour déguster tes lèvres – j’ai toujours la sensation que ce doit être irréel.
Il n’y a pas que l’omelette qui ne presse pas.
On a tout le temps pour profiter l’un de l’autre. Et si on se permet d’être aussi lent, c’est aussi parce qu’on a tout le temps pour se redécouvrir.
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étranges mélanges
moi je ne sais pas que tu crois que c'est pas pour jusqu'à la fin du monde
j'ai aucune idée que tu continues de croire aux menottes de mon sang, ou aux craquements qu'amènent des amours dans notre genre, ou au fantôme que je voulais vénérer
je crois que c'est beaucoup trop compliqué et
j'ai coulé tous mes bateaux dans les précédents tsunami
je sais nager, ne t'inquiètes pas, et dans mes émotions je n'ai pas besoin de respirer mais
j'apprends, doucement, à en faire des lacs tranquilles, des rivières remplies de vie, des cascades d'une violence contrôlée
et pour le moment je n'ai pas envie
pas besoin
d'en parler
et je laisse couler
la sérénité
le calme
l'attention
l'amour
tout le long de mes doigts
ceux qui viennent placer tes cheveux derrière ton oreille
et je vois sur ta peau les plus beaux cristaux, inclusions qui font briller ton derme comme une pluie d'étoiles filantes
à chacune d'entre elle, je fais un vœu
parfait un murmure, juste avant de répondre à toute ta tendresse
écoute -le silence
et nos respirations
et parfois nos cœurs contre nos jugulaires
là où je vais chercher pour m'assurer que ce n'est pas un rêve
que nous ne sommes pas encore devenus dieux
que ton palpitant pulse encore encore encore
j'embrasse toute la courbe de ta gorge dans une lenteur déconcertante mais ah
je vis.
Yume Ueda
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Est-ce que nous pouvons encore croire en la paix, après avoir connu la guerre ?
Je me demande, parce que Seimei reste toujours dans un coin de mes pensées. Lui et cette journée. Lui et ses sbires et les moldus qu’il souhaite assassiner.
Je me le demande, parce que nous deux, ce fut une bataille, que nous avons mené contre vents et marées. Nous avons lutté et nous nous sommes noyés. Mais nous nous sommes relevés et nous avons nagé.

Et là, entre tes bras ; là, avec tes lèvres déposées contre cette gorge que je t’offre – une bien maigre offrande, alors que tout mon être t’appartient déjà. Là, sans aucune bavure pour venir entraver mon cœur, ni pour accaparer mes pensées, j’ose à peine croire qu’il s’agit de la réalité.
Je me le répète, en mon fort intérieur : ce n’est pas un rêve.
Ou plutôt, si. S’en est un, mais il est réel. Tout comme moi.

Et pour la première fois, je parviens à croire en la signification de ce prénom.

« Oui. Un murmure. Ça l’est – parfait. »

Mes mains glissent dans tes cheveux – une sensation de soie, contre mes doigts – dans une caresse qu’elles pourraient ne jamais cesser. Comme si leur place s’y trouvait.
Invité
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Anonymous
la nuit venue
il y a des choses qui me brise(ro)nt le cœur
ce n'est pas forcément dû à ces batailles dont on a conscience
parfois c'est juste
que les choses doivent s'arrêter et j'aimerais savoir ne pas ressentir autant
yume est-ce que
est-ce qu'on peut exister dans la tranquillité ?
est-ce que ce n'est pas trop étrange pour nous ?
est-ce qu'on a pas été trop habitué aux drames ?
est-ce qu'on se fait confiance comme il le faut ? (vraiment, et pas seulement parce qu'on aimerait, parce qu'on le souhaite ?)
est-ce qu'on arrivera à construire quelque chose avec toute la peine qu'on a su créer ?
je veux
oui, vraiment, et je sais que l'impossible ne ressemble qu'à un mauvais épouvantard quand on est comme ça (dans cette douce quiétude, tiède, suspendue, crédule)
je crois que j'ai un peu peur d'être heureux -tu sais, que ça ne soit pas comme ce qu'on lit ou ce qu'on dit ou ce qu'on voit, ou alors moins fort que toutes les colères que j'ai pu collectionner et j'ai pensé que peut-être, tu serais une constante que je devrais apprendre à apprécier et que je ne devrais jamais l'emporter dans mes tornades exponentielles, dans mes ouragans dépressifs, dans les creux des sinusoïdes qui s'enchaînent de période en période (cycliques)
je veux
et on essayera comme on le fait depuis des mois
et il faudra discuter en parler poser nos cœurs dans les mains de l'autre
je m'en sens capable
quand tu glisses tes doigts dans mes cheveux, quand tu témoignes toi aussi, quand tu restes jour après jour
je doute, mais j'y crois
je t'aime
yeux dans les yeux
face à face, et tous mes défauts loin derrière
solaire, lumineux, céleste
cette fois je te le dis sans aucun chantage à alimenter, sans urgence du moment, sans même trop comprendre tout ce que je mets dans ces deux mots (et si je commençais à y penser, ça durerait des années, alors je préfère laissez tomber pour mieux les passer à tes côtés)
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