— MAHOUTOKORO
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* \ matin fleuri; akihiro
Poppy Tsugikuni
* \ matin fleuri; akihiro 53b116b12f3a84c19cb935f6c88b85899d9b78e8
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 29 ans - 12.10.1968
Rang : 94/100
Ryujin
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Poppy Tsugikuni
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1771-a-flicker
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1821-nyoom-origamis
Poppy Tsugikuni
le matin fleurit comme un sureau
Il était aisé de se dire que Poppy était altruiste. Elle prenait un soin tout particulier à changer les fleurs dans les chambres des patients - ceux qu’on dirait négligés, leurs temps de visites passés à fixer la porte dans la naïveté de l’espoir - et à prendre des nouvelles de chacun de ses élèves. Les morts avaient été pleurés, et elles les voyaient dans les étoiles, quand la commissure rougie de ses yeux y faisait écho.
Mais c’était par égoïsme qu’elle agissait.

Car Poppy ne pouvait supporter la culpabilité, ses crocs acérés rongeant jusqu’à la moelle de ses os frêles ; car il y avait fichée dans son dos un carreau sanguinolent, suintant d’une bile noire qui l’empoisonnait. La soirée l’avait dépassée, et elle n’avait vu sur son sillage que la mort, et l’agonie. Les siens comme ceux des autres avaient péri aux mains des yokai, et il ne restait pour les indemnes que le fantôme de leur inaction, une accusation spectrale qui n’en avait que la forme ; au final, c’était leurs propres phalanges qui plongeaient dans leurs viscères, et les pressaient de tort, sans doute à tort.

Pour l’heure, tout ce qu’elle se risquait à presser, c’était le pas - il y avait dans les chambres immaculées un patient en particulier, singulièrement réticent à l’idée de passer plusieurs jours alité. Akihiro était, à son sens - et elle n’osait le dire sans un torrent d’affection -, d’une stupidité légendaire ; mais c’était cette même stupidité qui lui avait permis de sauver des vies, au péril de la sienne.
C’était pour cette raison, quoi que puérile, qu’elle ne manqua pas de le frapper d’un oreiller dès lors qu’elle le vit. N’essaye même pas de faire le moindre mouvement vers cette fenêtre ou cette porte, si tu ne veux pas tâter de mon plus bel incarcerem. Sa baguette dodelinait gaiement dans le creux de ses doigts, crépitant presque à l’idée de lancer un sortilège. Crois-moi, Aki, elle n’attend que ça.

Finalement, elle prit le temps de remplacer le bouquet à son chevet, et de replacer convenablement les coussins de son lit. Es-tu seulement conscient du souci que je me suis fait pour toi ? Je t’ai cru mort pendant au moins… au moins dix minutes ! C’est beaucoup trop, pour te croire mort ! Le visage enflammé de trop vives émotions, elle sentait le volume de sa voix lui échappait, tant et si bien que la douce mélodie n’était plus qu’une onde sonore désagréablement stridente. Prochaine fois que tu te retrouves face à un yokai rendu sauvage, envoie-moi un origami. Et perds ton bras dans le processus s’il le faut, ça ne me concerne plus ! Furieuse, à tel point que ses joues semblaient presque grossièrement gonflées, elle croisa les bras et s’assit sur la chaise dans un geste brutal.
Mais son silence ne fut que de courte durée - elle soupira bien vite, abandonnant le courroux factice. Je suis soulagée de te voir en vie.




Akihiro Mori
am I pretty ?
Citation : Maybe I'm nothing. But it's still something anyway
Age : 30 ans
Rang : B2
Seimei
Seimei
Akihiro Mori
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Akihiro Mori
gif
20 07 1997

Défilant comme une pluie d’étoiles, les flashs se succèdent et harcèlent ses rétines imprégnées d’écarlate et le moindre son agrémente ses visions par des cris aigus. Ses sens engourdis par le choc se remettaient du traumatisme. Quand il laissait choir la lumière de la pièce à ses iris. Son esprit ressassait les derniers évènements, parfois voilés, d’autres si clairement qu’il aurait pu percevoir la texture de la roche et sentir les corps encore chauds des étudiants près de lui. Il y avait laissé une partie de son âme, coupable d’avoir échoué à les protéger. Les douleurs lancinantes des volatiles ressemblaient à des égratignures en comparaison de l’étau qui compressait son cœur chaque fois qu’il y songeait et c’était assez fréquent pour que sa respiration se coupe. Une main dans la forêt neigeuse emportée par une tempête remuait frénétiquement pour le faire revenir à l’instant présent et il contemplait le calme de son lit, les draps propres et ses membres en dessous qui remuaient sans peine. Ce n’était certainement pas le cas pour tous. Il voulait les voir, leur présenter des excuses, les serrer dans ses bras. Puis soudainement chasser cette idée pour se comporter plus dignement afin d’honorer leur courage. Pleurer ne les aiderait pas à effacer les images, ça ne les soulagerait que pour veiller ceux qui avaient été emportés.

La fenêtre ou la porte lui semblèrent plus passionnantes que le moindre meuble de sa chambre si soudainement qu’il se leva, chancelant sous la vivacité de son geste et les minuscules points lumineux qui brouillaient sa vision. Il ne put faire un pas sans entendre la voix douce et précieuse d’une amie le réprimander au lieu de celle d’un docteur ou un infirmier. Il déglutit, soulagé qu’elle n’ait rien non plus et encaisse sans broncher toute la colère et la peine de Poppy Ueda. Elle avait ce don de remonter le temps. Il la voyait toujours adolescente et lui également, perdant leurs quelques centimètres gagnés et redevenant dans le regard de l’autre, ces êtres encore à fleur de peau qu’ils ont enfouis au plus profond d’eux à défaut de pouvoir les faire disparaitre. Elle avait pleuré, ses yeux rougis, sa voix brisée. À la menace, Akihiro se rassit sagement sur le bord de son lit et observa les mouvements de son amie. Les fleurs reprenaient vie, ses coussins n’avaient plus un pli et lui, il se sentait tout petit. Pourtant, elle trouvait toujours les mots et il voulait pleurer avec elle cette peur qu’elle avait eue, la remercier d’avoir pensé à lui, d’être si aimante et de ne pas davantage abimer ce qui restait de lui. « 10 minutes » répète-t-il, un sourire derrière son masque qui n’avait aucune malice, seulement l’éclat faible de son tempérament joueur.

Elle n’en avait pas terminé et la suite lui glaça le sang. Si elle était venue, il aurait eu de l’aide, certes, mais elle aurait pu frôler la mort à son tour. « Poppy… je comprends ce que tu ressens et j’aurais sans doute exigé la même chose, c’est un fait que je ne peux nier. Seulement je t’aurais mise en danger » et il était inutile qu’il lui dise à quel point ça lui importait. Il ne put qu’être embarrassé de la voir si inquiète et de prendre sur elle pour lui exprimer tout l’amour qu’elle avait à son égard. Ses mains vinrent encadrer les épaules de la jeune femme. « Excuse-moi de t’avoir inquiété » il cherchait son regard qu’elle ne cachait jamais. Cette fleur-là était fragile d’apparence, mais ses pétales étaient bien accrochés. Ses bras retombent lentement le long de son corps, il fait mine de se rasseoir pour s’appuyer sur le lit, ne sachant que dire de plus à part qu’il était désolé. Loin d’être responsable de tout, il en avait conscience, le cuisinier ne se sentait guère mieux d’être sauf.

#73B099
Quand Poppy l'engueule, il dit "oui madame" xD
Poppy Tsugikuni
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le matin fleurit comme un sureau
Seulement je t’aurais mise en danger. A ces mots, Poppy sentit ses mâchoires se contracter ; c’était la raison précise pour laquelle elle n’avait pu qu’assister, a posteriori, aux dégâts causés par l’intrusion des yokai. Enfermée dans la salle de cours commune avec une poignée d’élèves épargnés, elle avait perçu le tapage sans s’y joindre, entendu les morts s'amonceler dans les couloirs sans intervenir.

Ses bras s’enroulèrent autour du cou du cuisinier, le dos malmené par sa posture malhabile - mais peu lui importait tant qu’Akihiro était vivant, écarté de tout le danger qu’il avait si vaillamment affronté. Je suis une adulte, et une professeure de Mahoutokoro. Si tout le monde m’écarte du danger pour me protéger, alors je n’aurais en aucun cas rempli ma fonction d’enseignante. Elle, ainsi que tout le personnel de cette école visiblement maudite, se devait de protéger les élèves au même titre que tous ses collègues ; peut-être avait-elle rempli une part infime de ce contrat en sauvegardant quelques adolescents du massacre, mais Poppy savait ses capacités suffisantes pour faire plus, et regrettait de ne pas en avoir eu l’occasion.

Sans toi, ils seraient morts. Tu as bien agi, Akihiro, mais je te défends de mourir sans mon autorisation explicite. Tout comme je t’interdis d’essayer de sortir de ce lit. Sauf pour aller aux toilettes, éventuellement. Le regard perçant, saturé d’une menace qui n’en avait que le nom, se brisa dès lors qu’elle reprit place plus confortablement sur son siège. Les attaques se sont multipliées ces derniers temps, et j’ai peur de ce qui attend nos élèves. Je ne peux que leur apprendre à lire les étoiles, et même leurs histoires ne pourraient en guérir les séquelles.

Ils éduquaient une génération d’enfants traumatisés et, ayant déjà parcouru les couloirs de l’école par le passé, Poppy ne pouvait s’empêcher de s’imaginer à leur place. Heureusement qu’ils ont un cuisinier dénué de tout instinct de survie pour les protéger, n’est-ce pas ? Son sourire, moins fragile, se teintait d’humour taquin ; elle ne voyait d’autre issue que le rire, et glissa des doigts tendres entre ceux de l’alité. Je songe à organiser un cours un peu particulier, pour peut-être permettre aux élèves de se détendre. Dans longtemps, cependant - j’ai pris du retard sur mes leçons. Tu pourras me préparer de quoi les nourrir ? Et, qui sait, nous tenir compagnie ?




Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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20 07 1997

À la lueur tremblante dans ses pupilles, il devinait sans un mot l’avoir contrarié. Trop faible cependant, il ne justifia aucunement ses propos, laissant le soin à la jeune femme de le réprimander avec toute la douceur qu’il en récoltait malgré tout. L’étreinte, aussi inconfortable était-elle pour l’enseignante, était porteuse de tant d’émotions qu’il enserra son corps frêle pour s’en imprégner et laisser de côté toute la retenue dont il faisait preuve, transmettant à son tour ce qu’il ne souhaitait aucunement formuler. De sa peur, de son inutilité et de la peine que ces enfants devaient affronter, de son empathie à vouloir les en préserver, tout, absolument tout lui était destiné par ce simple geste au travers d’un soupir, de ses yeux fermés pour ces quelques secondes de répit à ne penser qu’à eux.

« Tu as raison, comme toujours. Je ne peux tout bonnement pas m’empêcher de te protéger. Même si la priorité sur l’instant c’était eux » tous ses choix, il les leur avait consacrés. Il aurait donné sa vie pour les sauver. Il en aurait donné bien davantage pour leur épargner les tourments en résultant. Les pages se tournent, mais les chapitres sont gravés à tout jamais, lignes en reliefs dont les mots sans intention de blesser faisaient plus de ravages que la coupure nette du papier. Dans son cœur dansent les ombres meurtries et résonnent les cris.

Doux réconfort que d’entendre ses actions bénéfiques, néanmoins insuffisantes pour les mettre à l’abri définitivement, encore moins sans l’espoir d’un avenir plus radieux. Son nom ne sonne pas comme celui d’un héros, mais d’un parmi tant d’autres ayant œuvré à limiter les maux. Dans sa gorge se bloque le goût immonde d’un acide brûlant. Malgré la menace, il sourit et ne se risquera ô grand jamais à contredire Poppy. S’il n’y avait que ça pour la rassurer, au moins pour l’instant il le ferait. Conscient qu’un jour, peut-être, il briserait sa promesse pour une cause à défendre. Celle toujours qui primera sur le reste : ces jeunes pousses qu’il voudrait voir s’épanouir.

« Un peu de poésie et de bon sens sera nécessaire pour calmer les ardeurs des plus fougueux. On n’apprend de l’histoire que les guerres ne mènent qu’au sang et qu’il est si précieux qu’en gaspiller une goutte est considéré comme un crime. » Ainsi ils ne se hâteront pas à leur perte que leurs professeurs et accompagnants cherchent à tout prix à leur éviter. Simples guides, les décisions leur revenaient cependant. « Il y a des tours de magie qui montrent l’infinité dans laquelle nous vivons, que rien n’est immuable, mais qu’un grain de semble peut provoquer des séismes. Je compte sur toi pour le leur faire comprendre » dans ses souvenirs, lui s’était vu apaisé par la beauté du ciel et sans en saisir le sens avec autant de précision qu’elle, de toute sa hauteur il s’était senti minuscule, perdu dans un champ d’étoiles.

Un rire passe le seuil du masque et il acquiesce honteusement, ne pouvant réfuter que son instinct laissait à désirer le concernant en tout cas. « Et une professeure dévouée à leur enseigner la sagesse d’astres millénaires » la chaleur qu’il ne parvenait pas à garder revenait peu à peu se loger en espoirs dans le creux de son abdomen, mains liées à celles de sa précieuse amie, il l’écoute attentivement et accepte d’un hochement de tête. « Comme toujours, tu as de très bonnes idées et tu sais que je mettrais mon cœur à l’ouvrage pour leur rendre cet instant le plus agréable possible. Mais de nous deux, c’est de toi qu’ils ont le plus besoin à leurs côtés » car à ses yeux, il n’y avait pas assez d’étoiles pour égaler Poppy.

« Je voudrais leur offrir une porte de sortie, un refuge en cas de besoin. À tous ceux qui désirent vivre en paix » s’il devait faire un vœu, ce serait celui-là et il le lui confiait.

#73B099
Poppy est tellement adoraaaaaable bdhfgtg
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