— MAHOUTOKORO
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to the edge (xue)
Akshar Tsukino
à genoux
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Susanoo
Akshar Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1070-apotheose-akshar-tsukino#8161
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1106-si-deus-me-relinquit-akshar#8417
Akshar Tsukino
to the edge
La gorge serrée, une nausée terrible secouant mon cœur alors que j’avançais rapidement dans les couloirs de l’école, à bout de nerf. Jamais, ô seigneur, jamais je ne me serais cru capable d’une telle pensée.
Personne n’aurait pu l’envisager.
Mais voilà des jours que ces songes ne voulaient me quitter, qu’elles envahissaient mon esprit, m’empêchant de trouver le calme.
L’humiliation récemment vécue semblait être une plaie béante que je n’étais pas capable d’apaiser. Il m’était impossible d’outrepasser cet évènement.
Et cette discussion passée avait refait surface, tel un cauchemar impossible à annihiler.

Ah.
Quel enfer.
Que d’admettre, qu’au fond, j’avais tort.

Depuis des années, je voyais en eux une menace à exterminer, des êtres dégénérés qu’il valait mieux éradiquer.
Ils n’étaient que vermines à mes pieds.
Des choses que j’aurais voulu effacer, pour que jamais elles ne puissent souiller la vie.
Pourtant,
Pourtant, après de longues heures à y songer, ils n’étaient pas tous ainsi.
Bien que certains avaient en eux le mal – cet enfoiré d’Hayashi pour simple exemple – d’autres vivaient normalement.
Et puis, Benhime m’avait souvent dit qu’il n’y avait rien d’anormal en eux : que ce n’était nullement une maladie.
Je n’y croyais pas, non.

Au loin, ta silhouette me donnerait envie de fuir, de m’éloigner et de faire comme si de rien n’était.
Comme si rien ne m’atteignait, comme si j’étais le roi de ce monde.
Mais les souvenirs affluent, m’étouffent. J’approchais, l’air agacé qu’on me connaissait. Bonjour Seizan. Le regard sombre.
Je me rappelais de tes mots.
Tu avais raison en un sens. On ne choisit pas.
Ca fait longtemps. Et j’aimerais crever tant la honte m’écrase. J’ai des trucs à te dire. Ce n’était pas que des excuses, pas qu’admettre mes torts.
C’était également me souvenir.
Tu n’es pas malade. Un soupir. Vous ne l’êtes pas. Vous, ces fot-en-cul que j’ai toujours détesté. Tu avais raison, j’ai été rude. Je ne voulais pas accepter. Je refusais d’avoir tort.
De ne plus vous voir comme des dégénérés.
Des choses à éliminer.
Désolé. J’ai bordel l’envie de crever.
Ou d’annihiler le monde.


Xue Oikaze
to the edge (xue) YmDExA8
Citation : this hole in my heart's proof of life
Age : 19 (14 décembre 1978)
Rang : A2
Susanoo
Susanoo
Xue Oikaze
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1238-skyward
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1247-cloudy
Xue Oikaze
j’ai fendu les cieux
soufflé, crié, respiré
virevolté sur mon balais,
laissé le vent me porter
— je retrouve enfin un peu de liberté
un frisson ou deux sur l’échine
le plaisir de l’adrénaline
quand je m’envole

aussitôt retombé
aussitôt assailli
par ce papier nerveux
violet, pressé, bleu
messager d’un curieux augure
Akshar ? j’ai lâché, étonné
en dépliant le papier
plus grande encore fut ma surprise — me parler ?
ne t’es tu pas trompé
que me veux-tu encore
tu sais, je suis fatigué
(ma plume s’est tout de même envolée
réponse troublée à tes émotions violacées)

tu ne te fais pas attendre
étrange présence sur mon terrain de jeu
il y a longtemps que je ne t’ai vu voler
il y a longtemps que je ne t’ai parlé ;
je pensais que c’était pour le mieux
Bonjour. Je t’écoute.
qu’est-ce que tu me veux ?
sourcils froncés appréhension nervosité
je ne m’attends pas à passer un bon moment
même si je ne te crains plus

pourtant je tombe des nues
et le malaise s’évapore
balayé par la surprise — encore
qui écarquille une seconde mes pupilles
et me laisse un instant sans voix
Tu… ça va ? m’entends-je articuler
bouche bée, happé d’un choc
plus doux que je ne l’attendais ;
Hm, euh… Merci. je ne me rends compte
qu’en répondant moi-même
de l’effort de la honte du regret
de ton trouble — il m’affecte également
Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ?
pourquoi maintenant pourquoi moi
pourquoi ?
je ne comprends pas

Akshar Tsukino
à genoux
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Susanoo
Akshar Tsukino
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Akshar Tsukino
to the edge
La haine était un sentiment que je ne connaissais que trop,
Constamment collé à ma peau,
Je le laissais ronger mon cœur, jusqu’à qu’il ne blesse mon âme.
Je m’étais laissé aller quelques jours, reprenant contenance après avoir lâché mes larmes auprès de Benhime. Il m’était difficile d’accepter tout ce dont j’avais doucement pris conscience, et je me voyais mal devenir un bon samaritain pour tous les connards dégénérés que j’avais un jour insulté.
Mais pour quelques-uns d’entre eux, il m’était de toute évidence plus agréable d’aller vers eux pour apaiser les tensions.
Certains car ils étaient des proches de celles qui seraient ma femme, d’autres par simple bonne humeur – et sans mentir je pense que jamais je ne le serais assez pour les approcher de ma propre initiative.

J’ai l’air d’aller bien Seizan ? Mon ton était peut-être un peu froid,
Ou complètement désespéré, je ne saurais dire si j’avais plus envie de mourir ou de vivre.
Avouer mes torts, quand auparavant je me sentais tout puissant, raison parmi les mortels, était une épreuve que jamais je n’aurais cru endurer.  Tu n’y es pour rien, ne t’inquiète pas, je suis simplement un peu sur les nerfs. Un peu n’était peut-être pas le meilleur des termes, mais avouer que j’étais à bout n’était pas dans mes intentions.

Une grande respiration, je me plongeais dans mon mutisme un court instant. Beaucoup de choses se sont produites, j’en ai vaguement discuté avec Ben, et- et ce que tu m’as dit la dernière fois m’est resté en mémoire. Je ne sais pas si j’arriverais à totalement accepter ceux que j’ai passé ma vie à dénigrer, mais je ne suis pas inapte à admettre mes erreurs.
Mon éducation était aussi de celles qui diabolisent ceux qui aimaient autrement, ceux qui n’entraient pas dans le moule. Des souvenirs me sont revenus, ça m’a touché, et je me suis dit que c’était con.
Car ici, être métisse n’était pas non plus un plaisir, que je porte ou non un grand nom, je restais aux yeux de certains qu’un vil étranger.
Et rien ne pourrait changer ces mentalités.


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