— MAHOUTOKORO
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sur mon crâne incliné plante son drapeau noir † kaede
Byakuya Tokizawa
sur mon crâne incliné plante son drapeau noir † kaede BM6tvRb
Citation : drift into a vivid reality
Age : 42 ans
Rang : 90
Orochi
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Byakuya Tokizawa
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1530-les-soirs-ou-l-enfant-joue-et-souris-de-joie-aussi-la-lune-s-arrondit-u-c
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Byakuya Tokizawa



de profundis clamavi  //« des cloches tout à coup sautent avec furie et lancent vers le ciel un affreux hurlement, ainsi que des esprits errants et sans patrie qui se mettent à geindre opiniâtrement » — spleen - baudelaire◄ M U S I Q U E ►Une nuit sans lune, tant attendue, marqué sur son calendrier. Épaule posée contre sa porte glissante, scrutant l'étendue de son jardin et des lanternes allumées ; l'homme à la longue chevelure immaculée fume lentement, avec passion et démence. S'obscurcir les poumons pour faire taire ses angoisses, les teintés de la plus horrible des crasses, soulageant comme un calmant, son anxiété. Le contact avait été fait déjà depuis une semaine ; aucun entrain, juste avec flegme… Byakuya se surprend, à se perdre encore une fois, dans les méandres de son passé - lui qui essayait d'aller de l'avant, y replongeait sans avoir la force ni le courage nécessaire pour s'ancrer dans la réalité, pour ne pas ressasser.

Auror, une vocation révoquée, qu'il n'avait pas réellement choisis, qui s'était tout simplement imposé. Vouloir suivre Kaoru, contre vents et marrées - et la soutenir, pour ne pas être là finalement quand le sort l'a contraint à mourir. Sa dévotion envers l'empereur à toujours été sans faille, mais pour le bonheur de sa femme, il avait choisit le ministère. Si seulement, Byakuya avait pu la convaincre - peut-être serait-elle à ses côtés aujourd'hui ? Mais avec des "et si" il réécrirait l'histoire, expédierait Seimei dans les entrailles de la terre après lui avoir couper la tête…

Tapant son kiseru d'un coup sec pour ôter le tabac et la braise dans un cendrier ; l'homme range son instrument de mort pulmonaire dans la manche de son kimono d'un bleu nuit, dégradé vers le bas pour un motif de voie lactée. Les astres avaient toujours été derrière lui, le baignant dans les affres des bénédictions dont il ne pouvait se passer - pour l'abandonner désormais à son triste sort. Les cartes ne lui répondaient plus ; se faisant sourdes à ses appels. C'est pourquoi il avait contacté son équipière de l'époque ; toi, Kaede Uehara.

Il ne saurait dire Byakuya, quand est-ce qu'il t'a vu pour la dernière fois ; ne souhaitant pas voir défiler devant ses yeux, les réminiscences d'une époque qui ne lui semble pas si lointaine - alors que déjà six ans se sont écoulés. Preuve était qu'il avait bel et bien stagné, qu'il venait tout bonnement de réapprendre à marcher ; à déambuler dans les rues de l'inconstance qu'est sa vie de bohème. Quittant sa demeure en claquant la porte glissante, c'est l'écho du shishi odoshi qui raisonne pour aller de paire avec ses pas ; l'éloignant de son havre de paix pour aller en quête vers les réponses, un espoir.

Le temps défile, la lune brille et éclair son chemin ; enfant de la lune qui vagabonde vers son avenir, comprenant l'urgence de la situation. Ce monde tombait en miette, en ruine et personne ne semblait en mesure de freiner la course contre la montre que le retour de Seimei avec engendré. Beaucoup de questions pour si peu de réponses… C'est dans Kimachi que l'aérolithe pénètre, incandescent, mais pourtant si calme, dans le bar sur lequel il avait jeté son dévolu. Personne, l'endroit a été réservé pour la soirée ; ami de longue date du patron qu'il a guérit d'un PTSD.

Son kiseru est dégainé de nouveau, alors que le serveur lui amène sa collation préféré, un whisky japonais de plus de vingt ans d'âge ; affiné dans un temple, le rendant en tout point ; divin. Le tabac s'agglutine dans sa gorge, s'échappe de pars ses narines pour câliner ses pores - attendant patiemment ton arrivée. Et il ne te faut pas plus de vingt minutes Kaede ; pour te montrer. Son regard se pose automatiquement sur toi ; constatant avec émerveillement, mais néanmoins surprise, que tu n'as pas réellement changé - tes traits sont les mêmes ; seul l'intensité de ton regard semble brillé d'une émotion nouvelle.

« Une arrivée digne de la providence ; dommage que je sois l'instigateur de cette entrevue. » Sa main est levée, t'indiquant le siège en face de lui ; un nouveau verre arrivant bien vite devant toi, qu'il sert dès que tu prends place. « Combien de temps cela fait-il ? Que nous ne nous sommes pas vu autour d'un verre Kaede ? » Pour celui qui compte très bien les jours, les heures et les minutes depuis le décès de sa chère et tendre ; il a bien dû mal à se rappeler du reste. Mémoire sélective pour un dépressif en sursit - qui cherche véritablement à aller de l'avant.
hrp : bonjour jtm amour sur toi !
Kaede Uehara
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Citation : i will be the one to watch you fall
Age : trente-sept
Rang : 94/100
Susanoo
Susanoo
Kaede Uehara
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Kaede Uehara
sur mon crâne incliné plante son drapeau noir

Une invite qui ne venait de nulle part, un rappel du passé ressurgissant maintenant que les jours s’avéraient troubles et que se quêtaient opinions, désir de trouver constellation de pensées similaires aux siennes. Il paraît qu’ils s’étaient manqués d’un cheveu sur cette île, que l’un se proposa lorsque l’une démissionna. Kurosawa et Tsukino partis, nulle chaîne ne l’obligea à s’éterniser — aurait-elle pu vivre loin de ce pervers nœud que sont trames et prises de pouvoir ? Le non était une évidence ; sournoise actrice parmi cette belle bastringue, le pied entre deux camps, n’assurant que ses propres survies. Kaede était sorcière ; mais Kaede ne serait une risible contrefaçon, une pauvre imitation de ces sorciers, supposés, ô si nobles. Aussi déplaisante lui apparaisse la grossière nature de son sang, au fil des ans, elle s’était transformée à son avantage. Uehara, exempte de tordre l’échine, paria écartée de la mécanique huilée du monde sorcier, si loin des tragédies de l'ichor. Uehara, vide symbole de la diversité, un des noms ressortis à toute occasion par le Ministère pour se laver d’une potentielle inégalité. Même dans la prétendue union contre l’adversité, chacun avançait son propre chemin.

Les nuits automnales se font glaciales au nord du pays. Le monde magique s’enveloppe dans les couches de leurs beaux kimonos, l’auror, toujours, demeure dans ses robes occidentales — comme des armures — car il est depuis longtemps trop tard pour se fondre dans la masse. Ce soir, ce n’était trop grave, sûrement, le lieu n’était de ceux où se croisent des idéaux arriérés ; et elle constata, à son arrivée, l’immense vide humain de l’endroit. Rien qu’un vieux patron et Byakuya.

Un maigre sourire au compliment d’un ancien collègue Quelle exagération. Elle s'assied sous l'invitation d'une paume Notre dernier verre ensembles date d’avant que je ne devienne professeure, si je ne m’abuse. Le regard droit Comment vas-tu, Byakuya ? S'est-il échappé de son huis-clos personnel ou vit-il avec ; la tragédie lui est encore claire, comme si c'était hier. Il avait vieilli, un peu. 


Byakuya Tokizawa
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Citation : drift into a vivid reality
Age : 42 ans
Rang : 90
Orochi
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Byakuya Tokizawa
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Byakuya Tokizawa



de profundis clamavi  //« des cloches tout à coup sautent avec furie et lancent vers le ciel un affreux hurlement, ainsi que des esprits errants et sans patrie qui se mettent à geindre opiniâtrement » — spleen - baudelaire◄ M U S I Q U E ►Ce maigre sourire que tu lui offres lui rappelle ô combien vous aviez tout deux changer. Il est loin désormais le temps de l'innocence et de l'inconscience. Il est lui aussi loin derrière vous, le temps de vos missions ensembles ; mais Byakuya se refuse à penser ou à dire, que vous étiez désormais des étrangers. Car tu as vu Kaede, la déchéance de cet homme, tu a été l'un des témoins de sa chute inexorable vers le désespoir ; celui qui l'accompagne encore chaque soir, compagnon de picole qui le force à boire. "Quelle exagération" que tu lâches, le faisant hausser un sourcil et sourire de concert avec le tien. Son regard scrute tes faits et gestes, te guide pour que tu t'asseyes en face de lui, vos verres déjà glissés devant vous sans que vous n'ayez rien à demander. Avant que tu ne deviennes professeur ; pour l'homme qui a perdu toute notion du temps, c'est un challenge de remonter le long du calendrier ; de voir défiler malgré lui, les mois, les années.

Mais voilà que la question fatidique sonne son glas, "Comment vas-tu Byakuya ?" Le genre de question que l'on aimerait évincé d'un revers de main, mais que les codes de la bienséances force à user pour amorcer une conversation ou des retrouvailles. Son kiseru tapoter au-dessus d'un cendrier, l'homme met de nouveau du tabac dans sa pipe avant de la rallumer, le regard droit. « Comment ai-je l'air de me porter Kaede ? Dis moi. » Répondre à une question par une autre question, il est conscient, que l'on apprend pas au vieux singe à faire la grimace. Une fuite, pour ne pas avoir à dire ce qui tournoie inlassablement dans son crâne depuis qu'elle l'a quittée. ((Ne pas ressasser ; aller de l'avant.)) « Je me porte comme un charme, ou du moins j'essai. La reconversion n'aura pas été de tout repos ; s'occuper de la plupart des élèves traumatisés de Mahoutokoro n'est pas une mince affaire. » Cela le désole, grandement. Mais toi qui a été professeur là-bas, encore une fois, il ne t'apprend rien. Le monde magique va mal et personne n'échappe à cette ignominie, personne.

Le whisky japonais de vingt huit ans d'âge très précisément coule lentement dans son verre et d'une oeillade il n'attend pas réellement ton approbation pour te servir. Vous aviez sans doute, tout deux, besoin de cette liqueur ce soir. « Et toi ? Comment vas-tu Kaede ? J'ai entendu dire que tu n'étais plus professeur ? » Les murs ont des oreilles et les nouvelles vont vites, surtout lorsqu'on a encore des liens avec le ministère sans que l'on ne le souhaite réellement. « J'ai ouïe dire que tu avais de nouveau rejoint les aurors, je suppose que nous pouvons trinquer à cela ? » Et pourtant, Byakuya ne se sent pas âme à faire tinter vos verres pour cette raison ; pour aucune en réalité, si ce n'est celle de vos retrouvailles. Car te savoir dans ce camps, à oeuvrer autant pour la veuve que le serpent, c'était inconcevable. « Je n'arrive toujours pas à faire semblant, j'avoue que je suis assez… Surpris de ton choix. Pourquoi ? »

L'homme se sait indiscret, il se sait également non méritant d'une telle demande ; car qui était-il aujourd'hui à tes yeux pour s'enquérir de tes choix de vie ? N'était-il donc plus qu'une connaissance ou ce fameux étranger qu'il ne conçoit pas être devenu ? Ne pas avoir de réponses est déconcertant. Un bras croisé sur sa poitrine, soutenant son kiseru de l'autre main, le regard posé sur toi, il attend, ce je ne sais quoi, qui le fera comprendre. « Trinquons malgré tout, au moins à nos retrouvailles. »
hrp : il était temps je sais, désolé pour cette réponse étrange jpp
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