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Scellons notre destin (+) Fuyuki
Hizakari Awataguchi
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Age : 25
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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

Scellons notre destin

j'espère que le rp saura te plaire et que Hiza ne bouscule pas trop Fuyuki ~


20.11.97

J’aimerais pouvoir dire que ma journée avait bien commencé à partir du moment où je me suis étirée, que les oiseaux gassouillaient pour moi et que ma voix d’ange les accompagnait dans une harmonie presque divine. Mais, on ne va pas se mentir. Premièrement, si je chante ça n’a rien de plaisant et je suscite plus le rire que la fascination. Deuxièmement, si tout était si rose le matin, je ne sentirais pas mes paupières collées se relever avec peine, mes yeux piquer et mes doigts se coincer dans mes cheveux emmêlés pour gratter frénétiquement un point précis sur ma tête. Et enfin, troisièmement, je n’aurais pas reçu un origami en pleine bouche en bâillant. En résumé, si vous vous attendiez à une princesse touchée par la grâce, vous êtes mal. Très mal.

Quand j’ai ouvert, en me préparant un petit thé, non sans y passer un temps précieux pour retarder l’instant où je devrais quitter mes appartements, j’ai tout de suite senti la bonne odeur des vieilles traditions dépassées à honorer cependant. Qu’on se le dise, je n’ai aucun problème à les respecter. Je pensais juste avoir un peu plus de temps, mais étrangement depuis que je suis revenue de mes voyages, je le sentais me pendre au nez. Ne restait plus qu’à savoir qui serait l’heureux élu et si je devais m’estimer chanceuse ou si j’allais lui en faire baver. Parce qu’il était hors de question que je renonce à mon poste, mes recherches si précieuses ou quoi que ce soit qui me tienne à cœur. En contrepartie, évidemment il sera à son tour libre comme l’air. Mais s’il me met des bâtons dans les roues… je vais faire de sa vie un enfer dans les règles de l’art. Enfin, ce n’est clairement pas une bonne idée d’imaginer des choses. Pour rappel, les princesses s’attendent à un amour parfait et suivent le chemin qu’on trace pour elles. Loin de la rebelle qui prendrait la fuite ou finirait en drame, je suis pile entre les deux et je crois aux compromis. Voilà tout ce que j’espère.

Ma première mission : faire bonne impression et rien de mieux pour cela que de jouer les mijaurées en étant vêtue d’une tenue moins conventionnelle ? Ce n’est pas une provocation, juste une tenue que j’affectionne et que je porte couramment, rien d’inhabituel si ce n’est ce rendez-vous. Plus je m’approchais du domaine si souvent fréquenté par les miens, plus mes théories devenaient certitudes. J’écoutais attentivement après de brèves présentations qui n’avaient nullement besoin d’être faites dans la mesure où nous connaissions tous les hauts gradés de chaque famille, puis l’annonce faite et les quelques plaisanteries échangées dans une tiédeur presque inconfortable. Est-ce qu’ils sont capables d’étirer un sourire pour que ça soit moins gênant ? Le seul véritable inconnu auquel j’avais affaire à cette table, c’était celui qui avait été désigné comme mon futur mari et il était tout aussi silencieux que moi avant que nos deux supérieurs ne s’éclipsent sans la moindre discrétion d’intentions. Ça avait le mérite d’être clair, faire connaissance pour ne pas avoir l’impression d’être forcé, comme si ça pouvait arranger les choses. Mais je suis mauvaise langue, ça pourrait fonctionner. Voyons le côté positif : un physique avantageux, plutôt calme et il me semble avoir déjà entendu son nom ce qui ne m’inspirait aucune aversion, même si je ne me souvenais pas encore d’où.

Sourcil arqué en contemplant les deux silhouettes au loin, je reporte mon attention sur l’Awataguchi. Il était temps de savoir comment il prenait la chose. Car si de mon côté, je l’avais vu venir, ce n’était peut-être pas son cas. Au fond de moi, j’avais cette appréhension qu’il ne siée pas à mes desseins et je devais lutter contre ces a priori injustifiés. Je soupire. « Bien… j’aurais préféré qu’on se connaisse un peu mieux et j’en suis désolée. J’espère simplement que nous saurons nous entendre et vous comprendrez certainement que par cela je veux dire : respecter mutuellement les désirs de chacun » de mon plus beau sourire, je l’encourageais à approuver, en quel cas, si ce n’était pas assez clair je lui ferais découvrir qu’il n’a pas d’autre choix.

Comment devrais-je l’appeler ? Par son nom ou son prénom ? En occident c’était bien plus facile et même si j’appréciais ce à quoi j’avais été habituée, il y avait une éthique que je trouvais illogique pour le lien que nous devrions de toute façon partager plus tard. Soyons francs, je ne me voyais pas le désigner par Awataguchi d’une façon suave pour lui donner envie de me faire des enfants et le fait étant que nous le sachions tous les deux ne me pousse pas dans cette direction. « Me permettez-vous de vous appeler par votre prénom ? J’aimerais que nous soyons plus à notre aise pour discuter, peu importe, le contexte et je vous l’aurais très certainement proposé si nous avions fait plus que nous croiser » durant nos années scolaires… ça me revient maintenant. Je l’ai déjà vu sourire et ça valait le détour. Bien, j’aurais volontiers craqué mes doigts, je me contentais de chercher à faire naître un semblant de complicité. Une étincelle, quelque chose. Soyons amis pour commencer, je m’en voudrais de me faire vipère auprès d’un si bel homme.


Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
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Fuyuki Awataguchi
Scellons notre destin Tu es attendu au domaine ce week-end.
La dernière fois que Fuyuki avait été convoqué de la sorte, rien ne s'était déroulé comme prévu. Il s'était confronté à Takumi, il s'était indigné de sa position, et en voulant se battre pour la liberté, on l'avait forcé à capituler. Maison était synonyme de prison, foyer rimait avec condamné. Mais, il n'avait nul autre choix que d'accepter la triste réalité.

On lui avait demandé d'être présentable, étonnante remarque alors que nul pli ne venait déranger ses habits. Rapidement, il comprit. Une occasion quelque peu spéciale l'attendait au domaine, pourtant il n'était pas accoutumé aux invitations spontanées. Il était venu la veille, retrouvant sa chambre d'enfant dépourvue de toute identité, simple et ennuyante. Aucune extravagance, aucune décoration de trop ou de travers, tout était si bien organisé à l'image de la vie qu'on lui avait servie.

Il enfila un hanfu d'hiver aux teintes sombres. Immaculée entièrement de noir, il habilla son ombre d'un manteau vermillon aux manches larges. Il ajusta le tissu de son col, droit, sans défaut, sa ceinture marquait sa taille fine et grande. Sans sa métamorphomagie, on le confondrait sans doute avec ses oncles.
 
Il entra dans la salle, prenant place aux côtés de son représentant attendant leurs visiteurs, il ne sait rien de ce qui l'attends, pas encore, mais il se doute : il n'y avait qu'une raison possible à cette mise en scène. Douloureuse punition, le voilà fiancé. Il se souvient encore, il n'y a pas si longtemps encore il rêvait de tranquillité aux côtés de Takeo, il s'imaginait à taquiner Natsuo. Un jour, tu seras fiancé à une charmante sang-pur et moi, je resterai fiancé à mes plantes, non que ça me dérange. La sentence lui revient et sonne comme un écho. Coupable. Repris de justice.

Il avait cruellement envie de se lever de table. Il serrais le poing contre ses cuisses, cherchant à dissimuler sa frustration. Il avait déjà la sensation d'avoir perdu un premier ami, obligé d'effacer les souvenirs d'une nuit qui comptait plus que tout à ses yeux. Etait-ce là sa peine pour avoir osé se dresser contre son destin ? On ne lui permettait nul répit tant qu'il ne serait pas repenti ? C'est faux, peu-importe ses actions, sa vie entière avait déjà été écrite pour lui.

Sugawara. Il se leva pour saluer les deux invités et son regard se porta vers la jeune demoiselle. Il l'avait aperçu, elle ne lui était pas totalement inconnu, mais il ne connaissait rien d'autre que son nom. Elle était jolie et charmante, mais la beauté était pour l'ébéniste qu'une valeur abstraite. Que devait-il faire de ce mariage à son insu avec une femme qu'il n'avait jamais fréquenté par le passé.

Il écouta les long échanges entre leurs représentants respectifs avant qu'ils ne se résignent à les abandonner à faire connaissance. Ah, soupir. Il ne savait pas où se mettre. Il esquissa un sourire de politesse, incapable de lui offrir plus. Elle commença, brisant le silence qui commençait à s'installer entre leurs deux entités. Elle était polie et franche, bien faite comme tout Sugawara qui se respecte. C'est moi qui m'excuse. Je ne suis pas sûr d'être capable de faire votre bonheur, comme le souhaiterait nos familles. Parce qu'il ne peut sauver quiconque, tant qu'il ne sera pas pardonné d'être né sous la mauvaise étoile. Cependant, je ferais de mon mieux et évidemment, je respecterais vos désirs tant qu'ils soient réalistes. Il est incapable d'en faire plus. Il offre la seule chose qu'on lui demande, son nom, après tout c'était l'unique déterminant qui le définissait en ce lieu. Appelez moi Fuyuki, avec les kanjis de l'hiver et de l'arbre. J'en ferais de même, si vous le permettez mademoiselle Sugawara. Formalités sans saveurs, elle semblait elle aussi dérangée par son approche par toute cette mise en scène orchestrée par leurs familles. Il se leva de sa place et contourna la table pour tendre une main gracieuse à celle qui fût désignée comme sa fiancée. Puis-je commencer par vous proposer de nous balader dans ce cas à l'extérieur ? Malgré la fraicheur, les alentours restent agréable et nous seront plus à l'aise loin des oreilles probablement collées contre les paravents. Habitants curieux, il sait que chaque fiançailles sont sujet de commérages incessants, en cet instant tous les regards se devait d'être rivés sur eux. Une étrange sensation d'être jeté sur le devant de la scène, et il détestait ça. Il voulait retourner là où son nom n'existait pas.




Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

Scellons notre destin

Il fallait absolument que je parle de la tenue de Fuyuki, désolé s'il y a des répétitions sur combien il est beau ~ oh et Hiza essaye une fois de plus de ne pas être trop brute, cet homme est une perle


20.11.97

C’est le silence qui nous répond lorsque nos chefs de clans respectifs nous laissent en tête à tête avec l’écho de leur sentence qui résonne dans nos esprits qui ne nous laisse pas de répit pourtant nécessaire. Cette entrevue était importante, car elle était la première et possiblement l’une des rares qui nous permettraient de s’adresser quelques mots en toute liberté. Si tentée qu’il existe une chance que cette notion subsiste et c’était bien là ce dont je souhaitais traiter. Outre le fait que nous soyons l’un pour l’autre de parfaits inconnus, j’ai bon espoir que cette décision nous rapproche davantage qu’elle ne nous éloigne. Sans penser à plus qu’une amitié bien sûr, car cela m’est encore permis.

Nous nous excusons pour l’intrusion dans la vie de l’autre et si nous ne sommes pas responsables, il faudra tout de même que nous en assumions les conséquences. Nul ne voulait détruire la vie de l’autre, son honnêteté quant à mon bonheur qu’il ne ferait peut-être pas me fait sourire. Il n’y a aucun sentiment entre nous et je comprends bien par là qu’en avoir à l’égard l’un de l’autre ne sera pas chose aisée. Peut-être a-t-il déjà une personne qui lui est chère, j’en serais d’autant plus navrée. Quant à faire de son mieux, je ne peux qu’acquiescer. Il en saura plus lorsque je serai assurée de ne pas être réduite au silence pour avoir émis l’hypothèse d’une relation libre. « Ils le sont et je suis certaine que vous les comprendrez mieux que personne » pour être dans ce même cas, nos anneaux sont pour l’instant des maillons de chaine.

Cette froideur m’insupporte assez, sans vouloir aller trop vite, j’estime que nous manquons de temps pour nous dire explicitement ce que nous attendons l’un de l’autre et le plus tôt sera le mieux, ainsi lorsqu’il m’y autorise, j’imprime ce prénom en le mimant de mes lèvres. J’en suis amusée, car nous portons des noms qui ne siéent guère à nos apparences. De ses cheveux couleur blé il est plus à même à porter un nom d’été quand pour ma part, le mien représente le soleil. Je m’incline poliment avant de me présenter à mon tour. « Hizakari, kanjis du jour et de la prospérité » je ne fais aucun commentaire relatif à mes constatations, cela serait malvenu, aucun de nous n’a choisi son prénom et je pense que ce contraste n’est pas nécessairement à relever. Il se lève et j’ai tout le loisir d’admirer sa tenue – entre autres – je suis certaine qu’il sublimerait davantage ce qu’il porte que l’inverse.

Sa proposition acceptée, je ne me soucis que très peu de ce qui pourrait être répété aux oreilles des hautes instances et les nombreux regards que l’on pourrait nous porter n’auront aucune influence sur le fond de mes paroles, la forme peut-être. Ma main dans la sienne l’espace de quelques secondes, je me tiens à ses côtés pour le suivre au travers du domaine et me dit que mes talons n’étaient clairement pas de refus étant donné la hauteur qu’il a tout à coup.

« Il y a une question que je souhaiterais vous poser et qui est assez indiscrète pour susciter un malentendu, mais elle me semble incontournable. Aussi vous ne serez pas tenu d’y répondre si vous m’autorisez à la poser » bien qu’il serait dans son intérêt de le faire. Le malentendu serait qu’il me pense assez stupide pour lui interdire quoi que ce soit. Mais je ne pourrais le lui faire comprendre qu’en ayant son aval. J’attendrais que nous soyons moins à l’étroit malgré l’annonce en extérieur, il y a des pavillons et des jardins auxquels seuls les membres de clans ont accès. Une chose sur laquelle il a un contrôle, car je mène la conversation et je n’apprécie guère d’être aussi entreprenante. Je me tais, pour une fois, et profite de l’architecture qui m’est familière sans pouvoir empêcher mon esprit de relater aux paysages existants et au positionnement des éléments.


Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
Scellons notre destin Hizakari. Il imprimait chaque syllabe du nom de la jeune Awataguchi dans son esprit. La première impression qu’elle lui laissait était plutôt bonne à contrario de ce qu’il s’était imaginé. Cependant, il sait que les apparences sont de mise lors d’une première entrevue. Lui-même, était bien loin d'être tout à fait à son aise — bien qu'il avait toujours été d’une nature tendre et lumineuse, qu’il avait toujours été un esprit calme et tranquille. Parce qu’il ne souhaite pas épouser même la plus belle et la plus généreuse des femmes, parce qu’elle n’est à ses yeux rien d’autre qu’une étrangère : il s'efforçait de se pousser à la connaître, peut-être que son être apaiserait la peine d’un mariage. Il lui esquissa un sourire tandis que sa main plongeait dans la sienne. Alors, nous sommes semblables à des étoiles contraires. leurs apparences et la signification de leurs patronymes étaient deux antipodes qui s'équilibraient en un sens. Cette pensée vagabonde laissa un peu de chaleur dans son cœur. J’ose avouer que vous avez au moins le don piquer ma curiosité, chère Sugawara. Car, jamais il n’avait entendu de proposition mettant en avant leur volonté propre et non les vœux de leurs clans respectifs. Étrange en tout point, s’il s’attendait à ne voir qu’une femme silencieuse souhaitant par tous les moyens de satisfaire toutes les volontés de sa famille, alors il réalisait petit à petit que ses aprioris baignaient dans l’erreur.

Ses pas les guidèrent dans le jardin japonais du domaine. Les sillons étaient parfaitement dessinés dans le sable, laissant transparaître une harmonie sans défauts. Il s'avança sur les pavés de pierre, toujours dans le creux de sa main d'artisan celle de sa promise. Elles étaient plus grande et imposante que celles de la jeune femme et bien plus abimées aussi. Le travail du bois avait laissé des cicatrices le long de ses phalanges et malgré tout le soin qu’il apportait chaque soir dans un rituel d’artiste, elles se refusaient de disparaître. Douces et rugueuses à la fois.

Les lèvres audacieuses de la jeune femme osent alors aborder les choses honnêtement. Si les formes sont particulièrement belles, le fond de sa pensée reste explicite. Le jeune awataguchi s’arrêta, quelque peu surpris par l’approche choisie. Qu’il en soit ainsi. Sa franchise avait pour mérite qu’il lui accorde en retour la sienne, sans détour possible. Je ne m’attendais guère à ce genre de discours, mais soit. Allez-y, Hizakari. Vous êtes sincère avec moi, alors je le serais tout autant. Posez votre question. Encore une fois, je n’assure pas que ma réponse ne vous séduise, alors tout comme votre bonne foi me plait, j’espère que la mienne pourra au moins vous convenir. Combien de fois déjà Fuyuki osait enfin laisser tomber son masque. Il n’avait plus envie de flatter tous ceux qui croisaient son chemin. Mais en retour, je souhaite vous poser moi aussi une question. Qu’il se doit de savoir de quoi sera fait le reste de ses jours. A vous l’honneur, ceci dit.



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Hizakari Awataguchi

Scellons notre destin

va draguer Takeo, ptit chat, tout ce qu'Hiza veut c'est que tout le monde soit heureux dans cette histoire ♥


20.11.97

Ces prénoms contraires et délicieusement en désaccord avec nos apparences rendront peut-être justice à nos personnalités et reflétant ces destins qui sont nôtres. Mais de l’hiver je ne pouvais retenir que la poésie étrange en émanant. L’arbre avait tout de même besoin du soleil, sans espérer être le sien, de tout mon cœur je voudrais que chacun contribue à faire briller l’autre. Sans un mot, je le suis, sa main saisissant avec délicatesse la mienne, m’offrant toutes les surprises à sentir quelques imperfections trahissant une profession artisanale sans en retirer le charme, aucunement.

Ma franchise avait tendance à déconcerter, mais plus que jamais elle était nécessaire. Que les kamis me pardonnent d’être si désobligeante envers nos principes, mais ce que nous apprenons depuis l’enfance à mesurer chaque propos peut sur le long terme empoisonner tout bon sentiment, quand une démonstration plus brutale ne fera qu’engendrer une blessure guérissable. En l’entendant, je ne pouvais réprimer un sourire malicieux, même dans l’urgence, il n’était pas question d’être crispée, il ne méritait pas d’hériter de mes tensions. Je ferais bien plus que cela. Mais vous n’en saurez rien tant que je ne me serais pas assurée d’une seule et unique chose. « J’espère davantage que cela me sera toujours favorable » je n’avais pas fini de le surprendre et mes iris tremblaient presque d’impatience. J’inspirais profondément, une fois à l’écart, profitant de ces paysages plus que reposants par leur disposition calculée et me noyait presque dans le ruissellement d’un shishi odoshi.

En amorçant ma chute, je m’attendais à ce qu’il s’arrête, mais aucunement à ce qu’il se montre à son tour le plus honnête possible et je ne pouvais qu’approuver, apaisée qu’il soit au moins aussi clair que je le serais avec lui. « Assurément, cela dépendra de ce que vous me répondrez, mais je doute que vous y soyez opposé. Je m’explique » j’avais grand besoin de me trouver face à lui pour cela, me donnant le droit de dérober ma main à la sienne. « Partagez-vous des sentiments amoureux quels qu’ils soient avec une personne » ou plusieurs, qu’importe, je ne suis pas en position de le lui réclamer plus ouvertement de toute façon. J’ai délibérément appuyé sur le mot personne, car je me fiche bien de savoir quelle enveloppe possède le ou les être/s qui dominent son cœur, mais je pourrais facilement retourner ma veste s’il s’en offusquait. J’en doute. « La raison est évidente, nous sommes fiancés et je ne tolèrerais pas d’être un obstacle » j’acquiesce, insistant « Cette décision qui a été prise indépendamment de nous, j'ai pour ambition qu’elle nous soit bénéfique à tous deux. C’est là ce que j’entends par liberté, celle d’être nous-mêmes et d’aimer qui nous voulons » je n’ai cette passion pour personne, ce qui ne m’empêche en rien de comprendre la menace que je représente pour lui, pour eux ? Je ne suis sûre de rien le concernant, ce qui est fort agaçant, mais cette question était incontournable, autant que mon besoin d’apprendre davantage à le connaître.

Je lui offre toute la douceur dont je suis capable, dans l’assurance de mon caractère. « Je veux être votre alliée, non la cage qui vous retiendrait prisonnier. Ma seule exigence et cette équité pour nous deux. Soyons libres » d’aimer, de nous apprécier sincèrement. Il n’y a pas de fierté à tirer dans la possession d’un être. Nous ne sommes humainement pas faits pour cela. « Si vous deviez refuser, je ne cacherais pas ma déception. Je n’ai personne et j’en serais de ce fait peu affectée pour l’instant » mais dans le cas où l’on viendrait à subtiliser cette partie de moi qui bat, je renouvellerais ma question et j'espère qu'il aura cette audace de m'en faire part à son tour, que je puisse m'en réjouir à ses côtés.

Dans une révérence, je lui présente tout ce qui me tient à cœur, sans concession. « Je vous écouterais avec la même attention que vous m’avez accordée » et je ne m’excuserais pas pour l’inconvenance de mon discours.


Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
Scellons notre destin Il n'y avait pas créature plus curieuse et énigmatique qu'Hizakari Sugawara au sein du monde sorcier. Si son allure abordait à merveille son nom, ses manières y portait une ombre sereine. Pourtant, elle ne perdait rien de sa grâce, au contraire. Sa franchise venait bercer sa silhouette. Elle apportait une fraîcheur différente, une vision nouvelle. Sa présence avait beau être déroutante dans un premier temps, elle finissait par devenir des plus reposante. Une sensation de confiance, de pouvoir tout lui livrer sans le moindre regret. Fiancée d'un instant, elle a fait d'un faction de seconde des années toutes entières. Sans doute qu'elle vous mènera dans des lieux bien sombre, mais désormais il est de mon devoir de veiller sur vous. Alors qu'importe. Je l'apprécie et je vous accompagnerais même dans les abîmes. Favorable ou non, vous n'êtes plus seule. Il ne cherche pas ses faveurs et son affection, mais puisqu'elle devait porter son nom : elle était celle qui perdait les siens. C'est un serment solennel qu'il avait formulé, celui de protéger tous ceux qu'il estimait comme sa famille. Maintenant ou a devenir.

Ses pupilles ne lâchèrent en rien celles de la jeune femme. Elle avait ce quelque chose qui brillait la liberté. Adjectif qu'il aurait cru méconnue chez tous ceux qui partageait la gloire de leur sang. Ses yeux sont aussi clair que sa question. Foudroyante. Ses lèvres s'entrouvrent, mais avant que la moindre des sentence ne s'y échappe, elle livre le fond de sa pensée. Indépendance. Liberté. Elle se définie comme un obstacle, rôle auquel elle souhaiterait se soustraire. Elle lui demande de suivre son coeur à défaut de la décevoir. Sa logorrhée n'a en rien les allures de l'accord matriarcale auquel il s'attendait. Il lève sa main signe d'arrêter. Demande une pause, car il est assommé d'information. Un instant.

Il a besoin de trier mentalement ce flot qui le traversait. Reprendre les choses une à une de façon organisée. Elle échappait à tout sens, contrainte et logique. Je vois où vous voulez en venir, mais mon affection ne fera que vous encombrer. Parce ce qu'il pouvait éprouver pour autrui, c'était trop même pour lui. Il savait qu'il était bercé d'une idylle irréalisable, que son amour ne serait rien d'autre qu'un conte dans son imaginaire. Pour commencer, je suis d'accord avec vous et il en va de même pour moi. Si vous portez quelqu'un dans votre coeur : aujourd'hui comme demain. Je ne demanderais qu'à le savoir pour vous soutenir. A l'instar de sa fiancée, il se voulait être le meilleur alliés à ses côtés. Que leur entente soit faire d'amour ou d'amitié, ça ne comptait pas.

Ensuite. Il prend une respiration, marque une pause. C'était là un sujet qu'il avait longtemps enfoui. J'aime effectivement quelqu'un, un homme à vrai dire. Qu'importe la forme qu'il aurait eu, il l'aurait affectionné de la même manière. Parce que Takeo éveillait chez lui de sens qu'il ne connaissait guère avant leur rencontre. Il émanait de lui une douce lumière. Mais, jamais mes sentiments me seront rendus. Voyez vous, nous sommes deux astres incapable d'aller à la rencontre de l'autre. Vous n'êtes pas une gêne, notre condition l'est. Il le sait que ses aveux ne seront qu'un adieu. Seule la désillusion attendait les utopistes qu'ils étaient au bout du couloir. Il en est quelque peu triste d'y penser. Il lui avait demandé de ne jamais le féliciter s'il devait un jour se fiancer, voilà que leur temps s'est écoulé. Ne le prenez pas à coeur.

Il vint la guider jusqu'au jardin de camélias rosées par la fraicheur de la saison. Ayant répondu en toute honnêteté, voilà mon interrogation : comment se fait-il que vous soyez fiancée aussi tardivement ? Il est bien rare que des gens de notre rang et âge se trouve sans alliance. Une part de curiosité l'avait piqué. Son cas était aussi exceptionnel que celui de la Sugawara, alors dans ses semblables il cherchait les différences.



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Hizakari Awataguchi

Scellons notre destin

où quand Hiza comprend que Fuyuki la mettra surement en pls d'une manière ou d'une autre (c'est positif, si, si, je t'assure) ps : c'est ultra long, pardon y'en avait des choses à dire ♥


20.11.97

Je pourrais passer l’éternité à me noyer dans son regard seulement pour la sérénité qu’il m’inspire. Et contrairement aux serpents sournois qui pensaient faire de moi un de leurs nombreux trésors, il n’émane chez lui rien d’assez malsain pour alarmer mes sens. Je ne suis pas renarde pour rien, j’ai appris à les déceler et Fuyuki Awataguchi s’apparente davantage à une chrysalide qu’un rampant discret. Je ne porte pour lui que ce respect qu’il me rend en m’écoutant sans s’indigner de la forme que prennent mes paroles. Quand bien même j’en étais capable tout autant que lui, cette envie de le fuir s’était volatilisée dès l’instant où il m’a accordé son attention. On me toise, on m’inspecte, on cherche à dompter ce que je souhaite garder hors des cases et il m’a laissé faire. Nous n’avions rien à craindre l’un de l’autre, en cela j’affectionnais déjà ce caractère encore timide que j’entrevoyais.

Dans sa générosité cette franchise indolente pouvait me nuire et il voulait s’en faire gardien à la place des miens, nouant mes lèvres de stupeur. Entre deux familles, mon domicile  ne serait bientôt plus au domaine Sugawara et si les portes m’en seraient toujours ouvertes, du clan je n’en porterais plus le nom. Si chers à mon cœur qu’ils puissent être, je les honorais d’un mariage me réduisant au rang seul d’invité. J’acquiesce, impressionnée par sa bienveillance en mordant discrètement l’intérieur de ma joue pour un sentiment fort agaçant que je ne suis pas censée éprouver. Dans un sourire amusé, je le lui confis. « Je prendrais soin de mesurer mes propos pour tout autre. Ma sincérité ne devra en aucun cas vous nuire, je saurais faire cet effort » pour nous, faillis-je ajouter. Je me sentais coupable d’imposer mon tempérament pour la première fois de mon existence. Cette langue trop pendue que je me targuais d’avoir m’apparaissait comme un défaut que j’avais jusque-là sciemment ignoré. Mais auprès de lui…

J’inspire profondément, délivrant cette question qu’il me tardait de lui poser en expliquant les principes qui m’étaient propres et trahissaient mon sang. Son calme était intimidant, tant par ses gestes que par l’ordre si docilement susurré. Je me taisais, nerveuse.  Je réprime à mesure qu’il avance ses propos, l’envie irrésistible de l’encourager, prenant entre le pouce et l’index d’une main les premières phalanges de l’index opposé plutôt que la posture trop droite me contraignant à les tenir dans mon dos.

Je ne quittais plus l’éclat particulier de ses yeux d’un rouge profond qui ne lui allait guère et pourtant, cette assurance avait sur moi l’effet étrange d’être déjà sa complice et je m’en réjouissais sans retenue, esquissant un bref sourire. Nous pourrions être libre. Seulement, il n’en avait pas terminé. Bien qu’impatiente, il avait besoin de temps et je ne compris pourquoi qu’en entendant la rudesse passer le seuil de ses lèvres. Je n’y étais pas indifférente en dépit des apparences. Lui avait bel et bien un être qui comptait plus que tout et cette union, comme toute autre si je l’avais refusée n’aurait rien changé au destin tragique de cette histoire. J’en étais contrariée et je ne m’en cachais pas, sourcils légèrement froncés, il me demandait de ne pas le prendre à cœur. Bien sûr que si.

Nous poursuivons la marche, dans mes manigances pensées, je m’imprègne de la vue, sans y discerner toute la beauté que je devrais surement. J’avais beaucoup à dire, mais teins ma promesse en attente de sa question. Je sentais sur moi peser son regard et toute la curiosité qu’il me réservait avait provoqué un léger rire. Mimique incontrôlable de ma bouche, mes yeux ronds, je n’aurais jamais dû être surprise et pourtant.

« Bien, c’est tout à fait légitime. Je vais me permettre de revenir sur certaines choses si vous le voulez bien avant de vous répondre » cette joute verbale était des plus agréables pour la paix que m’avait apporté sa répartie, bien qu’elle me brisait également le cœur. S’il ne m’estimait pas responsable de son affection non réciproque, je ne pouvais que m’en sentir coupable. « Premièrement, je vous remercie. Je ne suis pas la seule à surprendre et je suis soulagée de partager des valeurs pour le moins… peu commun » pour avoir compris qu’une tête pouvait tomber en cas d’adultère, très sincèrement je me demandais aussi pourquoi il n’avait pas été marié avant.

Trahissant mon inconfort, je rentre mes lèvres une demi-seconde et penche mon visage. « Deuxièmement, je n’ai jamais connu cet amour. Il me terrifie, mais je sais que je serais capable de l’accepter. Vous concernant cependant… pardonnez mon ignorance, peut-être suis-je encore inexpérimentée, mais je ne considèrerais jamais l’affection comme un fardeau » en cela, je peinais à m’expliquer, détournant une fois le regard pour chercher mes mots, avant de retrouver le sien. « Je déplore cette condition, croyez-le et je suis avare de sentiments particulièrement lorsque je ne connais guère plus de quelques minutes mon interlocuteur. Mais je ne puis les retenir plus longtemps. Votre histoire me peine, sans être capable d’imaginer ce que vous pouvez ressentir, je voudrais vous comprendre et vous épauler » vous rendre heureux, mais je me gardais bien d’avancer ces paroles, ne serait-ce que pour l’ambiguïté qu’ils auraient à cet instant.

Quelques pas de plus, je lui tourne le dos et observe enfin le jardin dont les ombres colorées se projetaient sur nos visages. Sans parvenir à déchiffrer ses expressions. Pas encore du moins, peu habilité à en connaître les recoins, je lui adresse un sourire. « Quant à savoir pourquoi me fiancer maintenant… » entièrement tournée vers lui, je laisse mon sérieux s’en aller pour croquer un aperçu plus étendu de ma nature espiègle. « Je n’ai jamais été une enfant facile au premier abord, on devait surement attendre de moi plus de maturité avant de me présenter possiblement à une famille. Et je ne mentirais pas en avoir longtemps abusé de ces caprices idiots pour y échapper et goûter un peu plus à cette liberté que je souhaiterais vous céder »

Quant au reste, je lui laissais le loisir de le constater, levant une main parcourue de picotement et de frissons le temps de s’apparenter à la sienne. « Il est possible que jouer de cette habilité ait fâché, particulièrement lorsque je me plaisais à prendre les traits d’un homme » aussi vite qu’étaient apparues cette différence, je m’en défaisais pour poursuivre. « Et une fois mes études terminées, j’ai subitement été éprise de recherches très intéressantes à l’étranger, loin des miens, retardant toute possibilité d’un mariage rapide tant on en savait peu sur celle que j’étais devenue » je m’approche sagement, me dressant sur la pointe des pieds malgré l’inutilité du geste puisque mes talons me suffisaient. « J’ai tout fait pour être hors de la cage et de tout mon être, je ferais en sorte que vous aussi » pour toutes ces choses à la fois connues que je pouvais ressentir et qui me paraissaient nouvelles dans leur intensité décuplée. Je me reculais après cette dernière confidence. « Et vous ? »


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