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like an echo in the forest (fuyuki)
Takumi Awataguchi
*hurle*
Citation : Ok.
Age : 46 ans
Rang : S0
Orochi
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Takumi Awataguchi
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Takumi Awataguchi
like an echo in the forest TW, âmes sensibles s'abstenir.

Il se souvenait encore de son regard résigné lorsqu’il lui était apparu, la peur qui grignotait certainement son cœur faisait légèrement trembler son corps alors qu’il savait qu’il ne pourrait fuir la sentence. Takumi, celui qu’il avait toujours vu comme son père, n’était pas là pour le féliciter comme autrefois, qu’il venait pour le conduire vers l’au-delà.
Et ça, Hayato le savait, et il ne pouvait qu’accepter la mort qui s’offrait à lui.

Des larmes silencieuses sur ses joues, alors qu’il sentait la corde être nouée autour de son cou. La voix grave d’un homme qui n’avait désormais pour seul rôle de lui ôter la vie. Ses membres refusaient de lui obéir et il sentait qu’il lâchait prise. Le visage pâle, cadavérique alors même qu’il respirait encore, le jeune homme se retenait d’éclater en sanglot. Il voulait certainement hurler à s’en arracher la gorge, crier, supplier pour gagner quelques secondes supplémentaires. Mais Hayato restait noble, alors même qu’il allait mourir, il ne bougeait pas.
Il restait digne, parce qu’il le savait, dès lors qu’il avait prévu de trahir son sang, il s’était résolu à mourir lorsqu’on découvrirait ses torts. Hayato, je t’ai toujours considéré comme un fils. Sache que, malgré tout, je suis fier de toi. Et un fin sourire étira les lèvres du garçon alors qu’il savait que la mort lui ouvrait ses bras.

Il n’eut pas le temps d’une dernière parole.
Que son corps se mit à tressauter violemment.
Le craquement sinistre de sa gorge rompue.
Son regard vide.
Le visage déformé d’horreur.
Il était mort.
Et après quelques instants, il ne bougea plus.

Les traitres sont voués à mourir, ils n'ont guère leur place en ce monde. Puisses-tu te réincarner en une meilleure personne. Et il prenait le temps de fermer ses yeux. Il resta au côté du jeune homme encore quelques heures, purifiant son âme pour qu’il ne devienne pas un esprit vengeur, car son corps serait abandonné là jusqu’à qu’il ne soit retrouvé.

Son unique oeil clos, une tasse légèrement fumante d’un thé récemment infusé, alors qu’il attendait patiemment la venue de celui qu’il avait appelé. Un origami envoyé un peu plus tôt, convocation sans équivoque à le rejoindre dans son bureau. Il n’avait nulle envie d’en arriver à là, mais le jeune ébéniste ne lui en avait pas laissé le choix.
Et Takumi n’avait d’autres choix que de lui faire comprendre ses erreurs.

Il entendit la porte, sa paupière s’ouvrit pour se poser sur la silhouette de son neveu.

Fuyuki. Son orbe sombre s’ancrait en celle de son fils de cœur, alors qu’il laissait un léger sourire orner ses lèvres, mais nulle joie ne se faisait ressentir : seul un profond sentiment d’horreur. Assis-toi. Un ordre ferme, car Fuyuki n’avait pas le choix, il se devait d’agir selon son chef. Tu sais pourquoi tu es là, n’est-ce pas ?
Il se devait de l’avoir compris : qu’il n’avait guère d’échappatoire.
Son sort était scellé de par son nom. J’aurais aimé ne pas avoir à te convoquer pour cela.

Parce qu’il avait frôlé la trahison.
Et les traitres ont toujours été voués à mourir.


Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
forest

C'est au croisement de la fin qu'il prétendait enfin se sentir libre. C'est lorsqu'il s'est résigné, qu'il s'est enfin senti accepté par ce monde et qu'en retour, qu'il s'est pardonné. Il s'est alors demandé s'il ne s'était pas égaré sur les sentiments de son ainé, si toute son existence, il ne l'avait pas vécu dans un mirage qu'il s'était crée de toute pièce. Il trouvait la conviction de vivre en illusionnant un homme mort dans l'injustice, mais peut-être bien que Natsuo avait raison, peut-être bien qu'il en avait assez de ce monde. Fuyuki avait lui comprit une chose : s'il ne pouvait être heureux dans cette vie, alors l'amener à son terme lui permettrait de ne jamais trahir ses principes et son clan. Il se sentait serein à cette idée. Il pourrait cesser de troubler les esprits, lui qui rêvait tant de les sauver.

Il alluma un encens sur l'autel de son frère et souri à Hayato avant de le saluer, qui sait, peut-être pour la dernière fois. Si je me devais de renaître, j'espère que tu m'accepteras encore en tant que cadet à tes cotés. Il tapa deux fois dans ses mains, priant son âme avant de se résigner à sa destinée.

Il était inhabituel pour le jeune ébéniste de se rendre au domaine et dans ces circonstances, c'était une première fois. Il se souvient de son enfance, là où s'amusait à tourmenter les adultes de son esprit juvénile. Il revoit ce gamin courir dans les jardins, se faire sermonner maladroitement et riant aux éclats. Le temps des innocences avait depuis bien longtemps prit fin.

Il toqua à la porte avant de se présenter devant celui qui était désormais désigné pour diriger cette famille. Il s'installa avec soin, prenant soin à chaque pli de son kimono, ne laissant aucun défaut transparaitre, comme on lui avait appris à ce tenir à l'image d'une statue de cire. Il ne laissa aucune émotion transparaitre, si ce n'est que son coeur battait à tout rompre contre sa poitrine. Il planta son regard dans celui de Takumi, il affronterait ses fautes sans honte, sans faiblir, parce qu'il était un Awataguchi. J'attendais votre convocation. A l'instant où il fût pécheur, il n'a attendu que l'instant de sa condamnation. De son air chérubin, il se considérait comme renégat. Félicitation, pour votre nouveau titre, Takumi-san. Il courba l'échine, pour présenter ses respects à celui qui déciderait de son avenir et de son destin avant de nouveau se tenir droit et fier. Je ne m'excuserais que d'une chose, que la première tâche venait porter disgrâce à votre nouveau rôle vienne de moi. Je connais et reconnais ma faute. Ne vous salissez pas les mains, ordonnez-moi et je m'exécuterais. Il ne ternirait pas le nom de sa famille, ni celui qui fut comme un second père à ses yeux.




Takumi Awataguchi
*hurle*
Citation : Ok.
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Takumi Awataguchi
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Takumi Awataguchi
like an echo in the forest Un air serein marqué sur ses traits, il observait silencieusement Fuyuki s’installait alors qu’il lui servait une tasse de gyokuro, déposant la tasse face au jeune ébéniste sans nul mot. Takumi prenait le temps boire sa tasse, le regard plongé dans celui de ce garçon qu’il considérait comme un fils.
Je sais tout, tu t’en doutes bien, tu as bien remarqué qu’il te suivait. Car il était un héritier important, et tous étaient suivi d’un Shikigami, enchaînés à un devoir auquel ils ne pouvaient échapper. Et le professeur le savait parfaitement, les poignets ensanglantés des liens qui l’entravaient.

Et bien qu’il aimait réellement Fuyuki comme s’il était son propre enfant, il ne montrait en cet instant qu’une expression glaçante. Tu frôles bien trop les limites. Il les caressait comme si elles étaient ses amies, et ce fait agaçait légèrement l’aîné. Je me fiche que tu dévoiles certaines choses, il serait stupide de croire que les clans sang-pur n’ont pas les mains tâchées. Un traitre recevra, ici ou ailleurs, probablement un châtiment similaire. Bannir est trop risqué, les langues se délient, et les secrets ne sont plus en sécurité. Un soupir fatigué lui échappait, car ces derniers jours il n’avait pas trouvé un instant de repos.

Je pourrais te demander de te mettre à genou, de t’arracher la vie en t’ouvrant le ventre pour regagner l’honneur que tu as bafoué. Tu sentirais la vie t’abandonner alors que la lame que tu tiens est semblable à un feu ardent entre tes entrailles. Son œil était semblable à une mer sombre, un air sévère gravé dans le marbre de ses traits, alors qu’il se relevait afin de s’approcher du jeune homme. Il est vrai que je pourrais te demander de m’offrir un tel spectacle afin de te laver de tes crimes, Fuyuki.

Dans une caresse presque tendre, ses longues phalanges s’enroulaient autour de la gorge de Fuyuki. Doucement, il se penchait dans son dos, sa bouche proche de son oreille, des mots profonds murmurés comme un secret. Ou je pourrais t’exécuter comme ton frère l’a été. Et ses doigts se serrèrent avec insistance contre son cou semblable à la corde qui avait arracher à Hayato son dernier souffle. Takumi se souvenait de tout, de chaque instant, comme s’ils étaient sculptés en son âme. Sa poigne ne se relâcha pas alors qu’il tournait le visage de Fuyuki en sa direction, forçant l’ébéniste à garder ses yeux dans le sien. Je pourrais abandonner ton corps étranglé dans une forêt non loin pour simuler ton suicide, je n’ai aucun problème à me salir les mains pour mon clan, si sombrer dans le chaos permet aux Awataguchi de survivre, je n’hésiterais jamais. Finalement, il relâchait la pression sur la gorge de son neveu, sans en retirer ses mains pour autant. Les traîtres ne méritent que la mort, ils n’ont nul droit de vivre.

Un long soupir lui échappait cependant, alors qu’il retirait ses doigts lentement, observant un instant la marque qui décorait désormais l’épiderme du garçon. Je veux que tu me prouves ta fidélité au clan. Il retournait s’asseoir, calme. Tu n’as pas totalement franchi la limite, l’une de tes erreurs reste réparable. Il reprenait une gorgée de sa boisson. Tu suivras mes ordres, qu’importe ce qu’ils sont, qu’importe ce que je t’ordonne.

Que ce soit la plus cruelle des demandes ou non.

Un léger sourire ornait ses lèvres alors qu’il faisait mine de réfléchir un instant. Et mon premier ordre est que tu effaces la mémoire de cet infirmier.


Fuyuki Awataguchi
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Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
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Toutes les belles fleurs sont destinées à faner et l'espoir porte en lui la même fatalité. Voué à mourir après avoir laissé derrière soi ses plus belles années, il en vient à se demander : où est la beauté dans la cruauté que ces sangs-purs partageaient. Il ne s'est jamais senti à sa place dans ces faux semblant. Dressé à l'instar d'un animal, au sein des grands noms, la liberté n'est que synonyme de trahison. Il n'a pas envie de répondre, pas encore ; pourtant pour la première fois l'insolante filtre avec le bout de ses lippes. Frôler une limite n'est en rien la dépasser. Il n'en dira rien, après tout il avait déjà accepté son sort, quelqu'il soit.

Un père, un oncle, un ainé et aujourd'hui le chef du Clan. Takumi représentait tant de facettes différentes, tant de sentiments partagés, mais jamais il ne se serait imaginé un jour porter à son égard une noirceur dans son coeur. Il restait silencieux, le dos droit, les épaules en arrière, la tête haute tandis qu'on lui promettait un avenir défendu s'il s'engageait dans cette voie. Un frisson parcourus son échine, lorsqu'il amorça le sujet de son frère. Il savait qu'il n'avait pas eu le droit aux honneurs et à la redemption souhaité, cependant il avait toujours espéré l'imaginer ceux qu'il chérissait loin de son corps immaculé. L'ébéniste est suspendu à la surprise, comme son modèle le fut à une corde.

Une caresse qui vint lui couper le souffle, ces phalanges ne venait pas le bercer d'amour, ces murmures n'étant pas de ceux qui rassurent. Il inspire, ferme les yeux comme pour réfuter cette réalité, mais la pression se fait plus forte et les mots plus tranchant. Oh Takumi. Il était le seul qu'il aurait s'imaginer loin de ses fantômes et pourtant à demi-mot, il avouait ses propres crimes au nom des Awataguchi, au nom de l'honneur, au nom de cette foutue fierté qu'il aimerait tant bafouer.

Il le forçait à regarder en face l'honneur,
Il lui imposait leur code l'honneur,
Il lui refusait toute part de bonheur,
Il lui fendait le coeur.

L'ombre se rétracta et il retrouva son souffle. Il porta ses propres mains sur les rougeurs marquant sa peau de ses crimes et sa tranchée le brûle. Il s'étouffe d'air, il boue à se taire. Il lui avait prit son frère, désormais il voulait lui prendre ses pairs. Il s'était résigner à disparaitre fièrement, il se refusait de vivre vainement. Il tremblait de peur et de fureur, mais il était incapable de faire marche arrière. Takumi, au diable son titre. J'aurais aimé vivre dans l'ignorance. Il leva de nouveau son regard dans un certain affront. Quand bien même je ne trahirais jamais mon nom, je hais ce que nous sommes tout deux ici. Le sang n'est qu'un fantasme de supériorité. Dans un aveu qu'il n'avait jamais osé formuler, son mépris de la société magique. Il se contentait de l'accepter à l'instar d'une fatalité inévitable pour ne pas desservir sa famille et cet homme qui se dressait devant lui, mais il semblerait que ce sentiment n'était nullement partagé. Les sentiments des esprits simples était bafoué par l'hostilité de leurs confrères. A vous honorer, j'en perdrais mon humanité, tout comme vous. Il était venu dans l'intime conviction que les représailles seraient sans appel, qu'avait-il à perdre. Je ne trahirais pas les nôtres, après tout : la limite n'a jamais été franchie en ce qui me concerne. Cependant, il se redressa venant faire face à cet homme qu'il aimait, à ce démon qu'il haïssait. Je me dois de refuser votre ordre, qu'importe le prix que vous m'en demanderez. Natsuo ne parlera pas, mais surtout, il s'agit là du seul moment où l'honnêteté à traverser mes lèvres depuis la mort d'Hayato. Qu'il ne vous en déplaise, je chéri cet instant au point de vous offenser. Quitte à être condamné.



Takumi Awataguchi
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Takumi Awataguchi
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Takumi Awataguchi
like an echo in the forest Jamais il n’aurait cru qu’on lui manquerait de respect à ce point, encore moins que cette insolence serait celle du jeune homme. Et pourtant, Takumi comprenait la haine dans ses yeux, à demi-mot il avait avoué être celui qui lui avait arraché Hayato, son frère.
Il se souvenait encore des tremblements sinistres qui avaient secoué son corps.
De la peur qui avait peint ses orbites.
Du sourire qu’il lui avait offert.
Tout était encore frais en sa mémoire, souvenir indélébile qui ne pouvait être effacé. Non pas qu’il en fut traumatisé, la mort lui était bien trop familière désormais. Le professeur prenait une grande respiration, avant de se resservir une tasse de thé, prenant son temps plutôt que de s’énerver inutilement.

Ce nom, ce sang, ils sont et seront toujours des entraves, il est impossible de s’en défaire. C’est ainsi, tu ne pourras jamais rien y changer, que tu te rebelles ou non Fuyuki, tu dois comprendre que certaines choses te sont impossibles. Ce n’est pas que pour ton bien, mais également pour le clan, c’est malheureux de devoir vivre pour autant de monde, c’est énormément de responsabilité, mais il faut l’assumer car beaucoup attendent de toi. Et Takumi le savait mieux que personne, quatrième enfant de Shisui, il n’était pas destiné à finir à la tête des Awataguchi. Les kami en avaient pourtant décidé autrement, et il se retrouvait dans son bureau à menacer un jeune homme de vouloir s’offrir un peu de liberté.

C’était injuste,
Terriblement,
Et il le savait,
Car il en avait rêvé.

Si pour le clan je dois commettre les pires atrocités, perdre toute humanité, je le ferais sans hésiter. Je me fiche bien de comment on me regarde, si je dois être un monstre pour le bien des miens, je serais le pire des cauchemars. Car ce clan était sa famille, ce qu’il avait de plus précieux. Si pour les siens il devait plonger dans le chaos, devenir l’homme le plus haït, alors il ne reculerait pas. Devenir un monstre n’était rien à ses yeux, il l’avait déjà été en un sens, il le remarquait bien aux paroles du jeune homme. Si tu veux me haïr, fais-le sans mesure, je ne te demande pas de m’aimer mais de me respecter, de ne pas trahir ton clan. D’un mouvement, il laissait ses phalanges caresser son cache-œil, pensif.
Dans le fond.
Il aurait aimé jamais Fuyuki ne le haïsse. Honore ton clan. Sur ses lippes se dessinait un sourire mélancolique, alors qu’il prenait une gorgée de thé. Et prouve que tu en es fidèle.

Il n’avait nulle confiance en cet infirmier, et même s’il le connaissait personnellement, sa connaissance mettait son garçon en danger. Ta famille, non, tout le clan serait touché si cet homme venait à parler. Il ne voulait guère s’occuper d’une pseudo guerre. S’il parle, tu le sais, tu es mort. Et je n’ai nulle envie de voir un autre de mes enfants mourir.


Fuyuki Awataguchi
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Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
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Il est allé trop vite, sans réfléchir et il a perdu le contrôle. Désormais, il se heurte à un mur impassible de toute émotion, imperméable à la météo de Fuyuki, qu’il soit un ouragan de rage, qu’il soit un océan de tristesse ou une douce après-midi ensoleillée, ça ne lui fait ni chaud, ni froid. Il est statique à l’image du Mont Fuji que rien ne perturbe.  

L'aîné verse de son thé comme le plus jeune a versé de sa colère, sans retenue. Et cette scène, ce calme, cette sérénité affichée, elle porte tout un sens. Quoiqu’il fasse, quoi qu’il dise, quoi qu’il pense, il avait déjà perdu. Il luttait en vain. Qu’il se confronte et qu’il se condamne, rien n’y change, pas même sa minable ambition, pas même ses seuls désirs.

Ce nom, ce sang, ils sont et seront toujours des entraves
Certaines choses te sont impossibles.
Pour le clan.
Beaucoup en attendent de toi.


Lui, il en attendait plus rien de ce monde, ni de personne. Son regard tangue vers le sol, ses pupilles naviguent sur les striures du tatami. Sa fureur laissa place au vide, inccapable de penser à quoique ce soit. Sourd de sa condamnation. La réalité qu’il connaissait mieux que quiconque venait faire écho sous les paroles de Takumi. Il le savait, il le savait, il le savait, mais il aurait aimé avoir la chance d’espérer. Dites-moi, Takumi. Vous ne le regrettez pas ? Sa voix est plus posée, plus triste. L’eau s’est déversée sous le pont et désormais, peu à peu, elle se stabilise. Je le demande à vous mon oncle et non au chef de famille que vous êtes, votre coeur est-il en paix malgré tout ? Il connaît son devoir en tant que membre et héritier, mais en tant qu’homme où allaient-ils.

Il a froid.
Il étouffe.

Il se résigne et s’assied, glisse ses doigts autour de la tasse brûlante, en regarde la surface si peu sûr de vouloir affronter celui de son aîné. Il ne sait pas ce qu’il veut entendre, parce qu’à la fin, ça ne changera rien. Peut-être veut-il qu’on le rassure, qu’on lui dise que tout peut s’oublier, que tout fini par s’effacer comme si ça n’avait jamais existé.

Mais lui, il vit encore dans le passé.

Prendre la vie de vos enfants, n’est ce pas cruel ? Je ne doute pas que vous le ferez, en aucune mesure, mais parfois je me demande ce que nous vaudrait une vie d'ignorance, une vie où vous seriez entouré de tous vos cadets. Il doit être épuisant d’être constamment sur ses gardes, de toujours tout refouler au point d'en oublier son identité première. En tant que sang-pur, il n’avait pas l’impression d’exister en tant qu’individu, mais en tant qu’entité portant le lourd nom d’Awataguchi. J’existe et je vis pour mon clan et j’emporterais nos secrets dans ma tombe. Il lève doucement le regard vers Takumi, serrant la tasse entre ses mains.  Mais, n'ai-je pas le droit de choisir en ce qui concerne les miens ? Quand bien même ils me condamnent, mon oncle. Il sait que c’est une erreur, pourtant il souhaite s’obstiner dans cette direction. Elle est sa première faute, celle qui chérit le plus en ce bas monde. Tout comme mon frère, je disparaitrais pour être remplacé. Je n’ai pas autant de valeur que vous, takumi-san. Vous êtes le cœur du clan et je ne suis rien. Et s’il pouvait n’être que néant, alors il en serait des plus heureux.




Takumi Awataguchi
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Takumi Awataguchi
like an echo in the forest Il y avait en son cœur un lac si paisible qu’il ne semblait jamais s’agitait. Sang-froid irréprochable, ou bien utopie oubliée, Takumi n’était guère que le produit que son père avait tant désiré. Lorsqu’il fut encore un jeune homme, l’Awataguchi s’était vu arraché l’enfance qu’il aurait mérité, entrainé dans un monde qu’il l’avait marqué au plus profond de son âme. La journée touchait à sa fin, et alors que le soleil tombait des cieux, les lampions du domaine s’illuminaient de magie, offrant aux deux hommes une ambiance plus tranquille qu’elle ne l’était auparavant.

Je ne le regrette pas. Mais auparavant, en lui aussi brillait l’espoir d’un monde où il pourrait vivre librement, mais la vie lui avait fait prendre conscience des chaînes de son nom, et plutôt que de les combattre, Takumi les avait accepté. Aujourd’hui, je n’arrive plus à me détacher de mon devoir, j’ai été élevé pour penser au Clan, seulement à lui. Mon cœur, cependant, n’est pas en paix. Le clan était avant tout sa famille, son sang, et même s’il avait longtemps été rongé par les songes des utopies rêvées, l’Awataguchi était bien conscient qu’il fallait parfois se salir les mains pour atteindre le bout de son chemin. Lorsque j’étais enfant, je pleurais souvent lorsqu’il était temps de dormir, car mes nuits étaient hantés de hurlements que je ne pouvais supporter. L’odeur acre de la mort flottait dans les mirages de la nuit, et petit, il ne pouvait que taire la peur qui rongeait son cœur, ne faire nul bruit alors qu’il sanglotait silencieusement.

Dans le fond,
Il aurait voulu vivre autrement.
Mais il s’était résigné à être,
Ce qu’il était désormais.

Il serait mentir que de dire que je n’aimerais pas de cette vie, seulement, elle n’est là qu’une douce illusion. Peut-être est-ce là une des plus cruelles décisions que de prendre vos vies, mais lorsque celles de tous sont menacés, il est parfois plus simple d’apprendre à ne plus écouter son cœur. Les mains tachées du sang de ses cadets, Takumi depuis longtemps, s’était résigné au destin qui s’offrait à lui. Peu lui importait de devenir un monstre, de souiller son âme au point qu’elle ne se brise en millier d’éclats, si cela pouvait sauver la majorité des siens. L’impitoyable était la vie, et ce fait, il l’avait trop vite appris. Le problème, Fuyuki, est que ton secret est également le nôtre, si ton ami venait a parler, le clan tout entier serait touché. Un soupir lui échappait, et rapidement, il menait à ses lèvres la tasse fumante qu’il tenait entre ses phalanges. Qu’il se taise à jamais, auquel cas, tu auras la responsabilité du malheur qu’il pourrait causer. Alors, il demanderait à Fuyuki de le supprimer, de salir son âme pour se repentir du tort dont il serait la genèse.

Fuyuki, détrompe-toi. Il posait sur le jeune homme un œil mélancolique, réminiscence d’un passé qu’il avait depuis longtemps abandonné. Doucement, il déposait la tasse qu’il avait entre les mains afin de se servir à nouveau, dans le silence pesant qui régnait entre eux. Tu es tout et je ne suis rien. Fuyuki était l’avenir, lui était le présent. Si tu n’étais pas là, toi ainsi que tous les membres du clan, qui serais-je d’autre que le néant ? Alors que toi, vous, il ne vous est pas impossible de vivre sans moi. Un chef sans membres n’était guère rien de plus d’un fou sans âme. Les jeunes Awataguchi avaient entre leurs mains le pouvoir de changer les choses, d’ouvrir le clan à des horizons qu’aujourd’hui ils ne pouvaient nullement imaginer. Si demain, il devait mourir, le clan ne serait guère affaibli réellement, dans le fond, Takumi n'était rien.


Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
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Des aveux presque insolites raisonnent dans la pièce. Chaque syllable est un supplice, mais aussi une délivrance. Il y a chez Takumi, une part qu'il n'a jamais connue. Il y a derrière son visage de glace, des émotions étouffées jusqu'à leur dernier souffle. Il n'avait connu que sa grandeur. Il l'avait toujours imaginé comme celui qui n'avait pas de faiblesses. Enfouie comme sa volonté propre, elles ne peuvent être livrées. Le soleil tombait et les masques suivaient le mouvement. Illuminé par les lueurs des lampions, les flammes chatoyantes se voulaient réchauffer la pièce.

A l'image de son cadet, il n'existait que pour son nom ; c'est ce qu'on lui avait enseigné. Toute leur vie n'a été dictée que par un seul crédo, ils étaient à bord du même bateau. Le navire traversait les âges et laissait sur son passage, les mêmes vestiges embrassant la nostalgie. Son coeur et sa raison sont en désaccord et jamais, il n'aurait crû entendre cette partition dissonante.

Lui aussi, avait un passé.
Lui aussi, avait du l'affronté.

Tous les enfants pleurent aujourd'hui encore en silence. Qu'il s'agisse de ceux d'hier ou demain. Il découvre un visage de Takumi que nul n'avait sûrement vu. Les mots qui lui confiaient étaient aussi doux que difficile. Heureux de partager sa douleur, triste de savoir qu'elle ne l'avait jamais quittée. J'imagine que, vous et moi, l'on compte parmi les enfants du monde. Qu'importe l'âge et les hauteurs qu'ils pouvaient atteindre, les frayeurs naissent et se meurent ; qu'on les taise ou qu'on les laisse éclater, elles demeurent.

Il était peut-être temps de laisser l'enfant à jamais terré au fond de sa cachette. Il était peut-être l'heure de verrouiller la serrure pour qu'il ne puisse plus jamais en sortir. Que ses craintes ne guident pas l'adulte, que ses rêves n'alterne pas la rude réalité. Tout accepter : sa condition, la vérité, la cruauté, cette perception.

Le chef n'est rien sans son clan, mais le clan ne saurait demeurer paisible sans son chef. Pensée énoncée à voix haute. Il y a un équilibre dans lequel ils se confondent. Takumi ignore, que sans lui, depuis longtemps il aurait compté parmi les noms à écorcher. Vous savez Takumi-san, en ce qui me concerne, vous êtes comme un père. Je vivrais sans vous, mais mon coeur se mourra de votre perte. Vous n'êtes pas simplement le chef de notre clan, vous êtes aussi ma famille.

Il se redresse avant de venir courber l'échine respectueusement. Il avait retrouvé son calme, il avait rendu sa colère au ciel, retrouvé la grâce de son nom. Je m'excuse pour l'offense précédente. De son supérieur, son ainé, son oncle et de celui qu'il voyait comme un père, il les avait offensé. Il releva son visage, plus digne. Je vous remercie aussi, d'être aussi patient avec moi, de m'avoir partagé votre vérité. Il le sait, tous n'aurait pas été épargné des mots tranchant de l'Awataguchi.

J'aimerais changer. D'entre tous, sa volonté avait beau être infaillible, il n'avait jamais combattu pour protéger sa volonté, pour préserver les rêves de ceux qui étaient à venir. Je n'assure pas vouloir vivre le coeur lourd, mais il me fulmine de cesser. Contrairement à vous, je suis faible : de force et d'esprit. Bien plus que je ne le prétend. Puis-je vous demander cette faveur ? Aidez-moi. Prenez-moi vous votre aile.



Takumi Awataguchi
*hurle*
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Takumi Awataguchi
like an echo in the forest Les sanglots qui furent un jour les siens avaient disparu depuis longtemps, enfermé, enchaîné, détruit au plus profond de son âme. Il s’était résigné à vivre comme on lui avait dit de le faire, reniant sa liberté pour sa famille, la jetant aux ordures sans se retourner, conscient à l’époque qu’il ne devait à nul moment le regretter. Il avait réprimé chaque émotion qu’il considérait nuisible à son efficacité, il les écrasait dès qu’elles menaçaient de déborder, sans sourciller un instant face aux remarques parfois acerbes de ceux qui ne comprenaient pas une telle logique.

Et Takumi ne demandait pas à l’être, il désirait simplement vivre et aider les siens, au péril de ce qu’il était.
S’il devait détruire son âme, souiller son cœur, briser son esprit pour sa famille, il le ferait sans hésiter une seconde.

Il y avait sur ses mains le sang des enfants de son nom, des personnes qu’il eut un jour aimé, disparu sous le jouc des règles du clan. Jamais il ne pourrait effacer ce fait, car ils restaient graver en son âme, des hurlements qu’il avait cessé d’écouter mais qui ne s’était nullement arrêté de gronder en son cœur. Takumi avait été élevé pour penser à tous et non à lui, il serait aujourd’hui incapable d’agir sans prévenir des conséquences que ses actes pourraient causer aux siens, une habitude si ancrée qu’il savait qu’il ne pourrait jamais y changer. Dans le fond, il n’en avait pas non plus l’envie, changer signifiait trop de contraire pour trop peu de bénéfice désormais.

Un doux sourire vint décorer son visage, un regard tendre envers le désormais adulte qui lui faisait face. Il mentirait s’il n’avouait pas être fier de lui, qu’importe les mots qui furent les siens aujourd’hui, ils ne changeaient nullement les sentiments qu’il éprouvait pour lui. Fils sans qu’il ne le soit réellement, même s’il ne le disait à haute voix, Takumi l’aimait. Il se relevait alors, s’approchant de son protéger pour l’enlacer d’un bras entourant ses épaules. Garde ces sentiments, ils sont des trésors qu’on n’a de cesse d’oublier. Il restait en place quelques longues secondes avant de s’éloigner, déposant une dernière fois sa main dans ses cheveux, avant de s’éloigner légèrement afin de reprendre la discussion, interloqué par la demande de Fuyuki.

Être sous mon aile ? Son unique œil se fermait un court instant, pensif, il réfléchissait à un millier de choses. Me suivre, c’est renoncer à ce que tu es aujourd’hui, c’est accepter de briser ton être pour ton nom, de salir tes mains et ton cœur. C’était devenir aussi monstrueux qu’il ne l’était, enlaidir son âme autant que la sienne. Mon monde n’est pas beau, il y fait sombre. Plus encore que tu ne l’imagines. Mais, si tu le veux réellement, alors j’accepte. Son éternelle expression de glace sur le visage, dépourvu des émotions qui l’avaient traversées précédemment, il croisait ses bras sur son torse. Mais tu devras accepter de prendre les rênes de ta branche, assister à des scènes qui ne te quitteront jamais, les décider également. Car il savait où le mènerait ce choix, fut un temps, où il l’avait fait. Si tu es certain de toi, alors deviens mon bras-droit, sois fidèle au clan et lorsque le jour viendra, meurs en son nom.


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