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ouvres-moi la porte, toi qui as la clé (+) Natsuo
Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

ouvres-moi la porte, toi qui as la clé

Je l'ai dit qu'elle avait pas la même vision que les autres vis-à-vis du corps humain ? Oops ! Maintenant tu sais :3


15.11.97

C’est sans la moindre information supplémentaire, comme à son habitude, qu’il n’a pas été contre ma visite. Par ailleurs, travaillant dans le même lieu, je trouvais dommage de m’éloigner d’un ami en étant si proche quand je n’ai pas cessé de l’importuner lorsque j’étais à l’étranger. Natsuo a toujours su me fasciner par sa façon d’être et manquer de temps pour le voir me rendrait malade. Soit, j’ai pris grand soin d’organiser mon planning pour y inclure ce petit moment de détente et j’espère bien qu’il aura des choses à me dire, car j’en aurais toujours. Le problème étant que ça n’est pas forcément intéressant pour lui et que j’ai horreur de faire des monologues, alors… s’il te plait, tu vas faire un effort pour une amie qui ne te demande rien d’autre que d’être une fois de plus toi-même.

Voilà ce que j’attends en somme. J’ai pris l’apparence d’un homme et j’ai ensorcelé mes vêtements pour qu’ils s’adaptent un peu plus à la morphologie que j’aurais. Précaution presque inutile puisque je n’ai qu’à traverser quelques couloirs, cependant on n’est jamais trop prudent et qu’importe si l’on me demande de rendre des comptes, je laisserais entendre à qui voudra que je n’aie cure des rumeurs à mon sujet, dans le toute elles seront toujours fausses. Ma raison est toute trouvée : en homme, au moins, on ne m’enquiquine pas pour la bienséance de mes relations, bien qu’elles auraient pu être sulfureuses dans un cas comme dans l’autre. En somme c’était suffisant pour convaincre sur le papier et pourtant ridicule à mes yeux d’en arriver à cette conclusion que les femmes étaient mal vues pour leurs fréquentations quand bien même elles étaient innocentes. Si vous saviez… je veux bien plaider coupable, mais pas dans le cas présent. Je m’égare une fois de plus, soupirant devant la porte qui refuse de me céder. « Mon très cher ami, vas-tu te décider à ouvrir ? Tu pourrais être dans ton plus simple appareil que je te répondrais avec toute l’aisance que tu me connais : je m’en fous ~ »

Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
OUVRES MOI LA PORTE, TOI QUI EN AS LA CLE
Qu’est-ce qu’un corps, si ce n’est un amas de chairs, de viscères et de cellules ? Des couleurs, des proportions et des formes pour nous différencier les uns des autres, alors qu’à l’intérieur, nous sommes tous constitué des mêmes os, des mêmes muscles et des mêmes organes.

J’ignore l’importance accordée au physique – tout comme la pudeur. J’imagine l’attrait de la beauté (subjective) ; par admiration, par jalousie ou par attirance. J’imagine, aussi, la fierté des parents, lorsqu’on pointe la ressemblance de leurs enfants ou, à l’inverse, le questionnement de ceux qui ne trouvent aucune similitude.
Je ne me suis jamais questionné sur le physique hypothétique de mon père. J’ai des traits de ma mère et même ça, ça m’importe peu ; ce n’est qu’une constatation.
Pourtant, il m’arrive désormais de me demander si je dois l’ondulation de mes cheveux à l’ADN des Tsukino.

C’est une de ces fausses curiosités. Des questions qui nous viennent à l’esprit, sans que l’on n’y cherche de réponse.

J’ai des préoccupations plus intéressantes. La tête en arrière, le visage immergé dans l’eau de la baignoire, je me demande combien de temps il me faudrait pour que l’absence d’oxygène me soit fatale – environ trois minutes, avant l’apparition de séquelles irréversibles, selon mes connaissances et un peu moins de dix minutes pour que la mort suive. Quelle sensation (quelle douleur) entraîne l’eau dans les poumons.
Se noyer dans une salle de bain est peu probablement – à moins de s’endormir ou de le vouloir. Et si tel était le cas, est-ce qu’une manifestation involontaire de ma magie s’arrangerait pour me sauver ?

J’apprécie le calme sourd que procure l’eau qui m’entoure. Les quelques bruits extérieurs sont étouffés et c’est seulement lorsque j’émerge, que j’entends les soupirs à ma porte – je pensais bien qu’elle ne tarderait pas.

Sortant de l’eau, j’attrape une serviette que je noue à ma taille et une deuxième, que je garde en main, avant de me diriger dans l’entrée pour en ouvrir la porte, d’un coup de baguette – que je repose aussitôt sur la table. D’un œil, j’observe Hizakari entrer, tout en entreprenant de sécher mes cheveux.

« Tu avais peur d’attirer l’attention ? »

Les métamorphomages ont cette faculté, au moins, qui prouve qu’un humain peut avoir n’importe quelle apparence, sans qu’elle n’en change le fond. Et si le corps masculin qu’elle aborde actuellement en dit davantage sur la discrétion qu’elle souhaite conserver, elle n’a pas d’impact sur son comportement.
Hizakari Awataguchi
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ouvres-moi la porte, toi qui as la clé

Même si ça n'est pas dit, au début, elle mate, mais elle enchaine sur autre chose ~ J'ai déjà dit que Natsuo était super comme perso ?


15.11.97

J’entends enfin du bruit de l’autre côté de la porte et lorsqu’il m’ouvre enfin, je prends soin d’entrer et de refermer derrière moi, admirant la silhouette qui se pavane nonchalamment sans la moindre pudeur et je ne peux réprimer un sourire. Il était vraiment nu. « Simple précaution je dirais, même si ça ne sert à rien » je reprends peu à peu mon apparence féminine, laissant mes cheveux sombres dévaler mon dos et sentant le moindre changement notable s’opérer sous le tissu ensorcelé en soupirant d’aise. Je préfère largement me présenter sous le visage qu’il me connait, bien qu’il ait tout de suite deviné qu’il s’agissait de moi pour diverses raisons simples et l’une majeure étant que je ne le lui cachais pas. Il n’a pas tort, même si je ne crains pas les rumeurs et les reproches, je le fais bel et bien pour m’éviter des ennuis ou plutôt pour éviter que l’on m’ennuie pour ma présence dans les appartements d’un homme.

Là où d’autres prônaient les sentiments exacerbés par un quotidien qui n’a rien de lisse, j’affectionne l’absence de compréhension de ces notions obscures dont je me plais à décortiquer les contours et Natsuo est parfait pour illustrer à quel point la différence se remarque. Sans parler de bien ou de mal, il serait question pour lui comme pour moi de trouver un lieu plus neutre et de ne surtout pas se présenter dans son plus simple appareil et pourtant, nous n’en avions rien à faire. L’éthique est aussi importante qu’elle est ridicule, je suis bien heureuse de le connaître pour son non-respect des conventionalités. Et je suis certaine que si je lui demandais ce qu’il en pensait il me répondrait qu’il s’en fiche. Rafraichissant, simple et dénué de toute intention mauvaise ou bonne tant qu’il n’y a pas d’intérêt pour lui. C’est à double tranchant, mais je n’ai jamais su me défaire de ce qu’il m’apportait « J’ai l’impression qu’une éternité s’est écoulée depuis la dernière fois que nous nous sommes retrouvés tous les deux. » Ce qui me semble être surréaliste et portant, il est si bien entouré qu’on en oublie aisément les aspects sociaux de ce qui est considéré comme problématique chez lui.

Je profite pour observer la pièce, il me semble ne pas avoir mis les pieds ici depuis que j’ai accédé au poste d’assistante, ce qui m’étonne moi-même. « Alors, je doute que tu t’ennuies en étant infirmier ici, mais peut-être que tu as bien mieux à raconter que quelques anecdotes ? Bien qu’elles le soient, je n’ai aucun doute là-dessus » je veux des nouvelles, sans détour, sans honte et sans méfiance, car si je ne le suis pas vis-à-vis de lui, pourquoi le serait-il avec moi ?

Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
OUVRES MOI LA PORTE, TOI QUI EN AS LA CLE
Une simple précaution. Pour quoi ? Pour qui ? Est-ce par préoccupation des conventions sociales ou pour fierté ne concernant que les sang-purs ? Je connais suffisamment Hizakari pour savoir qu’elle ne tire aucune honte à côtoyer des sang-mêlés, ni qu'elle ne porte grand intérêt aux convenances. Peu sont les personnes qui ne s'offusqueraient de ma tenue, entre autres preuves – devrais-je dire : de son absence. Mais même moi, j'ai appris à respecter certaines limites ; je ne tenterais pas de sortir ainsi, bien que les réactions d'autrui me soient égales.
Les femmes ne sont pas aussi libres de leurs mœurs, que les hommes, c'est un fait.

« En effet. Tout le monde connaît tout le monde, ici. Tu as plus de chance de te faire remarquer avec l'apparence d'un inconnu. »

Prononcé comme une évidence, alors que moi-même (ou peut-être moi, plus qu'un autre) je remarquais les nouvelles têtes, sans prononcer le moindre mot. Acceptant la nouveauté, sans essayer de m'y intéresser – et si un intrus entrait dans l'école, je serai bien le dernier à en avertir les autres, me contentant d'observer (mais aussi le premier à reconnaître que, bien sûr, je l'avais remarqué).

L’éternité symbolise une durée trop infinie pour convenir au temps écoulé depuis notre dernière entrevue, mais le terme se destine probablement à exprimer le manque lié à cette longue séparation – et il est vrai, cela fait longtemps.

« Nos appartements sont maintenant à deux pas, l'un de l'autre. »

La constatation me laisse réaliser, moi aussi, que seuls quelques murs nous séparent désormais, comme à l’époque où nous étions étudiants – sous le même toit, d’ailleurs. Je ne ressens que rarement le besoin de voir les autres ; certains parviennent à tuer l’ennui, d’autres en deviennent la source. Initier la rencontre n’est pas dans mes habitudes. La plupart du temps, je n’y pense pas et, d’autres fois, je remets à plus tard.
Il n’y a qu’en voyant certaines personnes que je réalise, parfois, que leur compagnie m’est agréable.

Je délaisse la serviette de mes cheveux, me dirigeant jusqu'à la chambre, que l'entrebâillement de la porte laisse entrevoir depuis le salon. J'entreprends de me vêtir, d’une simple kimono que je noue à ma taille, avant de revenir auprès d’Hizakari.

« Tu te trompes. »

Je me laisse tomber contre un fauteuil, flegmatique. Mon visage exprimant l’ennui que m’inspire l’évocation de mon rôle dans cette école.

« La plupart des élèves ne viennent que pour de simples maux de tête ou des problèmes relevant davantage de l’ordre… émotionnel.  Mes journées sont généralement ennuyantes. »

Déjà (seulement ?) un an, pourtant, que je me laisse assommer de tant de niaiseries adolescentes, gardant pour appât cette époque trouble certifiant d’amener encore de nouvelles catastrophes au sein de l’école et me satisfaisant, en attendant, des élèves parvenant à se blesser avec la magie – ou sans, pour les plus doués.

« Veux tu savoir s’il y a eu des nouveautés dans ma vie ou si j’ai rechuté ? Enfin, dans les deux cas… il y a de quoi dire. »

Je laisse peu de place à l’hésitation, que je ressens à l’évocation de mes tords, trop honnête pour les garder cacher. Je pourrais, sans le moindre remord, mais je n’en éprouve pas le besoin, avec Hizakari – elle n’est pas de ceux qui exploserait en reproches ornés d’inquiétude manifeste, me faisant regretter leur réaction plutôt que les nocifs consommés.
Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

ouvres-moi la porte, toi qui as la clé

aller, dis-moi tout !


15.11.97

Se glisser dans la peau d’un autre a quelque chose d’excitant et de particulièrement utile en extérieur. Cela n’implique en rien un changement de caractère à moins de savoir en jouer. Une habileté dont il ne fallait pas abuser à mon sens. Il était vrai que prendre des traits masculins inconnus pourrait être plus suspicieux qu’en étant moi simplement, mais il me semble que les visites autorisées contraient naturellement cette idée « On soupçonnera tes fréquentations en ce cas, particulièrement si tu invites plus de beaux garçons que de femmes » mais tout résidait en la curiosité de nos très chers amis à savoir qui entrait et sortait de cette chambre et pourquoi celle-ci en spécifiquement. « Mais je n’aimerais pas que cela te retombe dessus, alors qu’importe » sans compter son incapacité à mentir puisqu’il n’en voyait pas l’utilité à moins qu’on le lui demande clairement et je ne le demanderais certainement pas. « Puisque j’ai ton autorisation, je ne me priverais plus de venir frapper à ta porte quand bon me semblera, libre à toi par la suite de refuser » je ne vois pas de raison pour le lui reprocher à moins de savoir pertinemment mon état et de l’ignorer. Ce qui ne ferait pas sens tant il y était hermétique et à la fois aisé de comprendre que je n’étais pas la plus nerveuse de ses attaches.

En tant que tel, d’ailleurs, je me devais d’être assez présente pour le lui rappeler, que mon prénom seul ne tombe pas dans l’oubli et ne sonne jamais étranger au creux de ses lèvres. J’ai mes raisons de le vouloir ainsi. L’une d’elles consistant à chérir cette amitié faite d’honnêteté et sans l’embarras des formalités, une autre consistait à m’assurer que dans sa discrétion, il ne le devienne pas tant par ses mauvaises actions, car incapable de les définir comme telles. Il ne saurait faire la différence que si ses intérêts étaient touchés, confondant parfois émotions et affection dans le lot.

Je me demandais aussi à quoi ressemblait son quotidien maintenant en plus d’être insatiable le concernant pour ce caractère toujours surprenant et imaginait sans peine l’exemplaire infirmier que l’on pourrait aduler et qui par son comportement faisait l’effet d’une douche froide. Si je n’étais pas tant concernée, j’en aurais ri intérieurement.

Il s’habille et je ne prends pas la peine de laisser mes yeux traîner trop près de cette porte entrouverte. Si tentant que cela soit, je n’ai pas besoin d’être intrusive à me placer dans l’encadrement pour deviner ses formes. Je suis davantage intriguée par l’arôme que par l’aspect du flacon.

En revenant, je sens son exaspération concernant le travail et il ne me laisse pas mijoter trop longtemps quant à sa motivation. Si son sérieux ne l’avait pas qualifié pour ce poste, j’aurais peut-être douté de son implication, mais il valait mieux être là pour soigner que d’ignorer la moindre tâche aussi insignifiante était-elle. Ça n’aurait fait que l’incriminer en plus de peser plus lourd sur son moral. Quant au soutien émotionnel recherché, je ne pouvais que plaindre ces pauvres petits. Avec toute la bonne volonté dont pouvait faire preuve Natsuo, ça lui était difficile de mettre des mots sur les sentiments et plus encore de les expliquer. « hm… il est tout de même préférable que ce soit aussi bénin, mais je peux comprendre que ça n’ait rien d’exaltant » quant à savoir ce qui pouvait contrebalancer, nul doute que j’en attendais davantage de sa part et je commençais à me douter de ce qui l’animait. De mon index frappant la mesure frénétiquement sur ma cuisse, j’observe en silence.

Mon regard s’illumine presque aussitôt qu’il le comprend, rendant le déplaisir plus palpable lorsqu’il s’agit de rechute. Je me ferais un plaisir de le priver de ses drogues et de le surveiller dans ma sournoiserie naturelle. Je comprends que l’on puisse y céder et je n’ai aucunement l’intention de lui faire la morale, sans pour autant cacher ce que j’en pense, de toute façon et le mieux à faire à mon sens sera de le soutenir sans y consentir. « Bien, les deux. Je t’écoute » il pourrait ne pas me demander en retour, je ne m’en offusquerais pas, parler de moi m’intéresse peu, j’aime m’informer et cela concerne aussi ce que je peux apprendre de toute chose ou toute personne. Plus encore quand il est question d’un ami qui compromettrait son avenir pour un semblant d’adrénaline et la réduction drastique de son espérance d’une vie saine. Incorrigible petit infirmier, si je ne peux te l’interdire, car je ne possède aucune autorité quelle qu’elle soit sur toi, mon nom seul est garantie d’un savoir-faire en matière de médecine qui saura trouver réponse adéquat à ces besoins que tu as. Non pour te satisfaire, mais pour me servir de tremplin à éradiquer ces horreurs de ta vie, quitte à les substituer pour moins pire, mieux encore à en trouver le remède. Je veux savoir ce qu’il te manque et sois-en sûr, je n’abandonne jamais ce qui me tient à cœur. De ta discrétion ou de la mienne, celle qui est la plus dangereuse finalement, c’est peut-être celle offerte dans un sourire franc.  

Natsuo Maeda
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OUVRES MOI LA PORTE, TOI QUI EN AS LA CLE
Je ne serai pas étonné qu’ils me trouvent déjà suspicieux. Bien que je ne mêle guère aux autres membres du personnel, je sais que mon comportement n’est pas toujours de ceux qui se remarquent le moins. Mon unique avantage réside, peut-être, en l’amitié déjà liée avec d’anciens camarades retrouvés en ces lieux. Quant aux autres, je me souviens suffisamment bien du regard brûlant du manieur d’arme, lors de notre rencontre dans une école dévastée par les Yokais – une provocation à laquelle j’aurais pris plaisir à répondre davantage, si l’occasion s’était présentée.
Sans nul doute, l’opinion de mes congénères n’était pas toujours au beau fixe.

Qu’importe les retombés. Vient quand tu le souhaites et sous la forme que tu le souhaites. La précision ne devrait être utile, Hizakari n’ignorant rien de mon détachement pour les mœurs, mais une confirmation peut être de mise, dans ces nouvelles circonstances parmi lesquelles nous nous retrouvons.

L’appartement, dans son ensemble, est à mon image : dénué, en apparence, de toute particularité. La décoration est simple, proche de ce qu’elle était à son origine et les seuls objets agrémentant les pièces sont soit d’un utilité notable, soit des présents, offert par mes proches, au fil des années et conservés avec toute la préciosité de ma possessivité. Seul un léger désordre prouve que l’endroit est régulièrement habité, cassant la froideur de l’habitat.

A l’écoute d’une vérité que je devrais, probablement, tout autant approuver, j’attache mon regard à un geste aussi spontané que le battement effréné de son doigt contre sa cuisse. J’imagine. L’école avait déjà eu son lot de malheur – bien plus que nous n’avons subi au cours de notre propre scolarité – et si l’attrait du danger m’avait amené à postuler, même moi ne devait montrer trop de déception à n’avoir davantage de blessé. Pour le commun des mortels, il s’agissait d’une réjouissance.

Mon regard se relève, jusqu’à croiser le sien, laissant entrevoir tout le sérieux que j’accorde au sujet, malgré ma réponse nonchalante. J’ai bu, à deux reprises cette année. Pas assez pour que je fasse définitivement fi de mes efforts, mais en suffisance pour me laisser l’envie de recommencer. Les expériences avaient au moins eu l’avantage d’avoir lieu suffisamment près que j’essaie d’en faire table rase, une fois passées – je ne parvenais, pourtant, pas à me les enlever de la tête. En ce qui concerne le reste, j’en ai appris d’avantage sur l’identité de mon père. L’information tombe brutalement, sans que mon ton ne change des sujets précédents. Je ne parle que très peu de mes parents – de ma mère, plutôt ; mon père a toujours été inexistant, tant physiquement que dans mes pensées. Je n’ai jamais été d’intérêt pour un géniteur dont le seul élément qu’il pouvait apporter à mon identité s’avérait être la nature de mon sang.
Sang-mêlé, tel que l’on pouvait le supposer. Une catégorie plus répandue, mais pas différente d’une autre, à mon sens. Au moins, mon sang n’était pas pur et je ne devais rien à ma famille.

(du moins, c’est ce que je pensais)

A priori, il s’agit d’un Tsukino. La révélation me laisse tout aussi indifférent, ignorant encore les répercutions possibles sur ma vie.
Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

ouvres-moi la porte, toi qui as la clé

cette révélation lui fait prendre une tournure que je n'imaginais pas bdshfjgv


15.11.97

Il en fallait si peu pour s’attirer les regards d’un monde insipide, à regret puisque les plus captivants ne se mêlaient à ces observations que très rarement. Il était encore plus difficile de percevoir parmi les inquisiteurs, ceux qui n’en étaient pas et dont les desseins ne pouvaient se deviner. Dans l’ambre du mien, il y avait eu autrefois ce même intérêt curieux – que je possède toujours, avide de lui et de ses nombreux secrets – mué en affection toute particulière pour cette détresse qui en émane à laquelle il demeure indifférent. L’ombre d’un sourire se noie dans la vanité trompeuse de ses propos, acceptant ma présence en dépit des conséquences. Si pour lui il ne devait y en avoir, moi en revanche je pourrais un jour en pâtir et le plus amusant dans cette histoire était que je m’en fichais éperdument, avec cette même insouciance, partageant au moins cela de ne m’encombrer que très peu des convenances auxquelles j’étais un peu plus liée cependant.

« C’est triste, tu n’as pas idée de l’effet que ces mots ont sur moi » peut-être devrais-je l’éclairer ? Pas tout de suite. Jamais. « Je me ferais une joie d’annihiler toute rumeur, ce n’est pas comme si j’étais mariée » et encore, que l’on daigne m’interdire de visiter qui je veux, je saurais me défendre sans faire couler de sang.

J’en revins à son poste, peu exaltant à son goût pour les soins si communs qu’il devait attribuer. Ce qu’il cherchait je l’ai toujours su et m’y suis habituée dans l’espoir de ne jamais constater l’enthousiasme de ses sens face à de plus grands malheurs. Il m’était difficile de réprimer un frisson, propageant sur ma peau l’engourdissement passager de mes membres. Je cesse de battre la mesure. « N’as-tu jamais ressenti le besoin de te confier ? » sur tout ce qui n’était pas conforme ? Sans en accepter le sens, je me sais capable de recueillir ses états d’âme dans cette tentative peut-être vaine de le canaliser. Je pose l’idée, mais le choix lui revenait entièrement, gardant pour moi que je veillerais tout de même à ce qu’il n’emprunte pas la voie la plus sinueuse.

Il nous était à présent compliqué d’éviter sciemment la confrontation. J’étais nerveuse, éprouvant ce besoin net de savoir. Il ne me fit pas perdre de temps, sans détour confessant ses fautes et j’en repérais les travers autant que la difficulté à les surmonter. « Bien, c’est peu et tu maintiens tes efforts. Une raison particulière à ces relâchements ? » sans avoir étudié la psychologie, comprendre pourquoi deux fois, à quelles occasions si anodines étaient-elles me semblait logique. Du reste, je me tendis sur mon assise, droite et suspendue à ses lèvres. Rien ne m’échappait de l’intonation de sa voix au changement de posture. De ses pupilles noires à la dureté de son regard.

Mes iris passèrent de l’or à l’écarlate une seconde à peine. Quelle merde. J’en perdais mon langage, car de toutes les familles il n’y en avait que deux qui m’inspiraient plus de craintes que d’élégance. Je ne pouvais qu’expirer mon agacement. « C’est une surprise qui ne me plait pas… » très sincèrement, j’envisageais de questionner mes ancêtres et les kamis sur leurs projets pour Natsuo tant ils avaient l’air chaotiques. Plus je m’acharnais à espérer avoir sur lui une influence positive et plus le sort s’obstinait à l’entourer d’auras moins disposées à cela, pour ne pas dire autre chose.

D’un mouvement léger, je me lève, marchant sur une ligne invisible sous ses yeux en tenant d’une main le bas de mon visage, le reste soutenu par un bras enroulant ma taille. Ça m’était égal au fond, s’il consentait à m’assurer certaines choses. Au bout d’une minute sans rien dire, je m’arrête devant lui, la distance réduite drastiquement entre nous. « Comment l’as-tu appris ? » je m’inquiétais très clairement malgré l’impassibilité artificielle de mon visage. J’avais aussi peur que cette réaction provoque chez lui le désir de s’en approcher davantage. Il avait ce don d’être parfaitement impartial et pourtant influençable dans sa curiosité pourvue qu’elle lui apporte un peu d’excitation et malgré l’envie de passer mes doigts autour de son cou parfois pour le faire redescendre sur terre, je n’en faisais jamais rien, consciente qu’il ne cherchait qu’à ressentir comme tous en ayant bien plus de lacunes que ses semblables. Il avait plus besoin d’une étreinte que de cette sensation illusoire.

Je joignis mes mains devant mon nez, inspirant longuement avant de prendre parole. « Pour être une sang-pur j'envisage très bien le sort qui est réservé à ceux qui nous sont supposés inférieurs » et bien que je n’en pensais pas moins par nos connaissances plus que dans les faits, je ne pouvais rester silencieuse à ce qu’on pouvait attendre de lui, contraire à tout ce que je m’évertue à écarter de son chemin. Plus encore, ma condition m’accordait des avantages qui taisaient certaines horreurs commises au nom du sang pour la plupart des clans. « Sache une chose, c’est qu’à partir du moment où ils en ont conscience et se manifestent, c’est que tu ne peux déjà plus te soustraire à leurs mœurs. Et je vais te demander une chose à ce sujet » une chose que je ne me serais jamais imaginé prononcer. « Tu es assez intelligent pour savoir quand ta vie est en danger, alors… quoi qu’on exige pour la préserver… s’il te plait, fais-le, le temps de trouver une issue » il n’avait peut-être pas peur de mourir, s’il ne le faisait pas pour lui, au moins pour ceux qui l’aimaient sans condition.

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Je n'avais, effectivement, pas idée de l'effet que pouvait avoir l'essentiel de mes mots, que ce soit sur Hizakari ou sur qui que ce soit d'autre. Je pouvais supposer, raisonnant avec la logique de mes connaissances vis-à-vis des réactions que j'avais pu observer chez les autres, mais je ne parvenais à prévoir, avec certitude, l'impact de mes paroles.
J'ignorais, aussi, ce qui pouvait être triste, dans mon affirmation. Me concernant, l'avis de nos collègues ne me préoccupait que peu. Ils étaient libres de penser ce qu’ils souhaitaient, tant qu’ils ne se faisaient pas gênant.

Je hausse les épaules. Je pourrais lui dire de ne pas s'en soucier, mais ce n'est pas seulement de ma réputation dont il s'agit et le commun de la population sorcière japonaise s'accorde à penser que celle des sang-purs est la plus précieuse à conserver.
Elle n’était, certes, pas mariée, mais cela viendrait.

La question m'interpelle et il me faut un instant pour la saisir, peu habitué à ce que l'on s'intéresse à mes états d'âme. Parfois, j'admets. Rares sont les fois où j'en éprouve le besoin et c’est, généralement, davantage pour m'informer de la conduite acceptable en société, que pour m’alléger d'un éventuel poids sur ma conscience. Mais je sais que mes pensées n’ont communément pas leur place dans une conversation décente. Et si je me fiche de paraître normal en société, j’évite toute de même de passer pour un monstre.

Je m’étais relâché par deux fois. Deux fois au cours desquels j'avais fait fi de mes erreurs. C'était peu, en effet, mais peut-être trop pour ne pas avoir de conséquence sur le long terme. Une vieille connaissance m'y a poussé. Meruem, sans la moindre considération pour des années de sobriété, m'avait confronté à une bouteille de saké. Et Takeo et Fuyuki ont bu, un soir. On a joué au UNO. Le déroulement de cette soirée semblait aussi ridicule, finalement, que ce qui m'avait poussé à me servir ce verre – la simple tentation, déjà fragilisée par une faute récente.

Il n'en fallait que peu, pour me faire succomber.
J'évoluais avec cette conscience, plus préoccupé par les tentations auxquelles j'étais susceptible de me laisser tenter, que par la famille dont j'avais découvert l'identité. À l'inverse, mon amie semblait davantage tourmentée. Son silence, déjà, s'épanouissait dans un instant consacré à sa réflexion, que je lui accordais, jusqu’à ce qu’elle émette une question. Kanko. Il m’a nommé Tsukino ; probablement parce que je devrais en porter le nom. A mon sens, ce n’était pas pour rien si mon supposé père n’avait jamais montré signe de vie. Ma naissance n’avait pas été prévu ; pas plus qu’il aurait souhaité me reconnaître s’il en avait eu connaissance – ce dont je doutais.

Je doute qu’ils attendent quoi que ce soit de mon sang inférieur, justement. J’ignorais encore tout des Tsukino, autant que le sort qu’ils pourraient me réserver. De la même manière que je supposais qu’ils ignoraient encore mon existence. Je ne pense pas qu’ils en aient conscience. Il s’agissait presque d’un mensonge, car les paroles de Meruem avaient sous-entendues qu’il le savait – comment ? je l’ignorais. S’il comptait en informer le reste de sa famille ou non, je ne pouvais le savoir. Ses actes sont aussi imprévisibles qu’il ne l’est lui-même.

Les préoccupations d’Hizakari sont réelles. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soupçonne une telle menace, mais devrai-je être étonné ? Les sang-purs ont plus de squelettes dans leurs placards qu’aucun autre sang. Je ne suis pas du genre à obéir aux ordres. Je ne vais mentir ; selon les exigence, je suis susceptible de résister. Mais je ne tiens pas forcément à mourir maintenant, alors… j’y réfléchirai à deux fois. Aussi bien parce que ça lui tient à cœur.
Hizakari Awataguchi
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ouvres-moi la porte, toi qui as la clé

Ce rp prend une tournure incroyable et je ne sais pas pour lequel des deux je suis le plus désolé entre Hiza et Natsuo orz


15.11.97

Pendant que le monde tremble à attendre le verdict des derniers dénouements, lui demeure aussi lisse que le miroir d’une eau calme. On pourrait à s’y méprendre le croire invincible pour offrir si peu de sentiments à toute chose l’entourant. Rien qu’un mensonge qui finira par emporter avec lui d’autres, comme moi, refusant de l’abandonner par facilité. Tout ce qui n’est pas conforme a du bon, j’en sais quelque chose. Il se contente de hausser les épaules, peu intéressé par les éventuels problèmes que je pourrais lui apporter et inversement et j’en souris, parce que malgré l’incompréhension, il choisira toujours de faire un minimum attention. Apprendre les rouages d’un système que l’on ne juge ni rationnel ni utile est d’une difficulté que je trouverais insupportable. Mais lui s’en accommode, plus pour les autres et pour une tranquillité accordée sous cette unique condition d’être un minimum dans les rangs.

Je pense qu’on ne devrait pas se faire juge de la vie d’autrui en fonction des généralités élevées comme des vérités presque absolues. Il n’y a aucune marche à suivre à part celles d’efforts communs à la tolérance. De tous, c’est lui qui l’est le plus en ce sens. Il consent à suivre quand bien même il doit garder sa propre façon d’être presque secrète. Alors je lui demande, s’il veut en parler et j’ai tout le loisir de lire cette curiosité dans ses yeux. « Tout dépend de ceux à qui tu te confies. Il n’y a aucune conversation indécente à partir du moment où chaque parti consent » ne l’as-tu pas deviné ? « Natsuo, si tu en as envie, ne te prive pas de m’en parler. Je ne peux t’assurer de comprendre ou d’approuver, j’essaierai. Il est certain que je t’écouterais et que je ne te jugerais pas cependant » je peux condamner une pensée, non la rendre illégitime, tout être doté de conscience est capable du pire comme du meilleur et en nous, cette dualité se joue constamment. La sienne dort plus ou moins, sans ses attaches lui relatant le bien et le mal. Il n’en a de sens que par le regard d’autrui et celui de ses proches, mais un jour, il aura cet intérêt à franchir les limites pour savoir si elles s’appliquent à lui. Nous en connaissons tous deux l’issue.

Il se plaisait déjà à les découvrir, ces petits travers qui pouvaient le détruire et qu’il affectionnait malgré tout. Tant que ça ne le tuait pas, pourquoi s’en abstenir ? Le plus inoffensif des poisons s’affairait de la même manière sur un organisme. Ce n’était pas parce qu’on ne l’identifiait pas ainsi qu’il n’en était pas un, particulièrement pour l’alcool dont le goût parfois plus fruité masquait la subtilité d’un arôme aux effets nuisibles. « Tant que tu en as conscience et que tu sais t’arrêter… hm » je ne veux pas l’encourager. « Mais évite si tu n’es pas sûr de cela. Personnellement je n’approuve pas, même si je comprends que ce soit tentant particulièrement selon les circonstances » je m’occuperais de tailler les oreilles en pointe de ce très cher Takeo un jour, à moins qu’il n’en ait eu connaissance, ce dont je doute. Pour le second, je ne le connais pas assez pour me permettre de lui rédiger une petite missive.

Cela dit, il y avait plus important et je m’agitais à peine ses mots prononcés à m’imaginant nombre de ces manigances dont nos illustres familles avaient le secret. Ce qu’il m’apprend ne m’enchante guère et mes bras se retrouvent rapidement croisés pour éviter de laisser mes émotions déborder. Le simple fait que j’ai senti le changement s’opérer sur la couleur de mes yeux laissait présager que ça n’était pas anodin. « C’est étrange cependant et crois-en mon expérience, du moment que tu es mis en lien avec une famille sang pur on te rendra utile. Si d’ordinaire on souhaite la discrétion sur les liens unissant purs et mêlés, il y a des occasions sur lesquelles ils n’hésiteront pas » alors je le sommais en me rapprochant de tout faire pour rester en vie, quitte à ruiner des principes qui m’étaient chers et qui fissurerait cette barrière fragile que tous autour de lui nous évertuons à maintenir. Je préfère qu’elle cède plutôt qu’il paye de sa vie. J’étais prête à m’indigner, inspirant profondément par cette assurance qu’il avait en me disant ne pas aimer les ordres et il avait bien fait de revenir dessus, pour au moins confirmer tenir assez à son existence.

« Merci » reste le seul mot que je prononce en soupirant, mangeant mes lèvres en sentant peu à peu mes muscles se détendre. Je n’ai pas résisté à poser ma tête contre la sienne et croiser mes bras derrière sa nuque. « Pour des raisons que j’ignore, nous sommes tous à même à développer une forme d’affection qu’elle soit négative, neutre ou positive envers nos semblables. C’est si aléatoire que je me demande parfois pourquoi j’accorde plus à untel. Mais au fond, je m’en fous » parce qu’il est impossible d’avoir une équivalence dans ce que l’on donne et reçoit mutuellement. « Ceux qui pour moi comptent, je ne veux jamais les perdre » et je serais prête à tout. « Tu comprends ? » Je ne veux pas que tu disparaisses, toi qui es si différent, tu fais partie de ces êtres que j’aime et que tous ceux qui prétendront m’apprécier ne pourront égaler. « Je souhaite juste que tu vives et c’est un peu égoïste, mais puisque toi aussi, je te pardonnerais tout, sois simplement sincère »

Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
OUVRES MOI LA PORTE, TOI QUI EN AS LA CLE
Hizakari, à sa manière, est différente. Tout le monde l’est, en théorie, bien que je ne parvienne à différencier l’ensemble du peuple m’entourant – à mes yeux, ils se ressemblaient tous ; aussi inintéressants et transparents, les uns que les autres. Comment expliquer, alors, que je laisse plus volontiers certaines personnes m’approcher ? Elles sont toutes spéciales, à mes yeux, ne serait-ce que parce qu’elles disposent de la patience de me supporter – et surtout, de m’accepter.
Hizakari, donc, outre la place qu’elle occupe dans ma vie, se discerne dans sa capacité à s’ouvrir à toute particularité, sans en juger les plus inconcevables. Cette tolérance absolue est faite d’une force de caractère que je me dois d’admirer.

Ressentir. Eprouver les humeurs, les malheurs et les difficultés des autres ; loin de l’indifférence dont je peux faire preuve. Elle se tenait capable d’être compréhensive et de proposer son soutien, malgré l’inconvénient.
A moins que ce ne soit, justement, par empathie.

J’étais violent, enfant. Je crois les bras, par nonchalance plutôt que replis. On m’a… appris, que ce n’était pas correct. On m’avait bourré le crâne de principe, sans parvenir à me les faire saisir. A défaut de comprendre, j’avais au moins fini par les accepter comme acquis.

Les notions de bien et de mal, à mes yeux, n’existaient que dans un tableau prérempli d’actes classés selon le commun de la société. Je le remplissais, au fil des années, d’éléments rencontrés. J’apprenais, tant bien que mal, comme apprendrait un enfant face à ses leçons.
Cette dictée n’avait de sens que pour les autres et je m’en affligeais chaque lettre, comme s'il s'agissait d'une langue étrangère.

Mais j’ai toujours envie de frapper les personnes qui m’énervent. Normal ou anormal ? Car si, parfois, je ne parvenais à déceler mes erreurs ; à d’autres, je venais à douter de la légitimité du moindre de mes ressentis – ou leur absence. Concernant les élèves, plus particulièrement : les pleurs m’insupportent. Les plaintes incessantes, aussi. Donc, même interrogation : normal ou anormal ? Le jeu pourrait durer longtemps, s’il me fallait aborder tous les sujets que je n’osais, généralement, confronter.

Le contrôle faisait parti intégrante de ma vie ; preuve que j’en étais capable. Face aux sources de dépendance, cependant, force avait été de constater qu’il n’en allait pas de même. J’avais échappé à la rechute – de justesse, peut-être – cette fois, mais je ne pouvais certifiait qu’il en serait encore le cas, si je venais à nouveau à en faire l’erreur. Est-ce le mauvais moment pour préciser que j’ai envie de tabac ? L’envie ne s’était jamais entièrement effacé ; s’était tout juste éloigné de la notion de besoin ; mais plus que jamais, au cours de ces dernières années, le désir revenait avec force.

Devant l’agitation, déjà visible, de la jeune femme, je songeais lui offrir bien plus de raison d’être préoccupée qu’elle n’en eût déjà. Derrière ses bras croisés, l’éclat changeant de ses iris en disait plus long que n’importe lequel de ses mots. Eh bien, souhaitons qu’ils ne trouvent d’occasion. Ma désinvolture contraste avec son inquiétude. C’était l’une des raison, surement, pour lesquelles je lui accordais un peu de ma prudence. Cette demi-promesse semble la soulager, à moitié. Et, en contradiction, c’est à mon tour de me tendre, imperceptiblement, lorsque ses bras m’entourent. Je reste immobile, plongeant mon regard dans le sien.

L’amour, quel que soit sa forme, ne s’explique pas. Parmi la palette d’émotions et de sentiments m’échappant, celui-ci à la particularité de n’être compris de ceux qui l’éprouvent. Alors, pour une fois, je me sens sincère, lorsque je réponds que Oui, je comprends. Parce qu’à ma manière – qui se différencie, certainement, de la sienne – je ressens une forme d’affection ; un attachement qui, égoïstement, me pousse moi aussi à me préoccuper de leur vie – du moins, de leur santé. Je ne voudrais pas te perdre, non plus. La formulation est étrange ; une répétition de la sienne, qui me semble, chaque fois, inconnu lorsque je suis celui qui les prononce.
Une anormalité pour moi, qui paraitrait normal, pour eux.
Hizakari Awataguchi
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15.11.97

Tristement, à choisir, je préfère me conformer pour ne pas risquer chaque jour d’être la cible de mépris constants, malgré une forte tendance à me complaire dans la contradiction. Mon enfance a été rythmé par les pourquoi ? qui faisaient sens avec l’érudition des miens et leur faculté à enseigner avec toute la sagesse et la bienveillance que l’on pouvait trouver en ce monde. Le concernant, c’était un mystère et plus encore lorsqu’il s’agissait de chercher une raison à sa pathologie. Pour moi, il n’y en avait aucune de valable, il était comme ça et ce n’était pas à lui de s’adapter, mais à nous de faire l’effort de le comprendre et je doute qu’en dépit de toute bonne intention, son comportement aurait différé en fonction de son éducation. Il était bien plus méritant de mettre des noms sur des couleurs qu’il n’éprouvait pas que nous à les énumérer et les considérer si naturels à s’en servir pour tromper. Quelle confusion, quel gaspillage.

Une confidence, bras croisés sur un passé que j’avais deviné pénible. Pourquoi, lui aussi avait dû se le demander souvent, mais à l’instar, les sermons s’étaient certainement faits nombreux. Je l’encourage à poursuivre. Le restreindre tant par les concepts qui lui sont inconnus et dont il a surement compris les limites n’était peut-être pas une bonne idée, car aujourd’hui rien ne présageait qu’il s’y tienne et si c’était le cas, pour combien de temps ? Il n’y a rien de bon à contenir un enfant dans une pièce trop petite où les formes ne lui conviennent pas et plus encore lorsqu’il devient adulte, car cette réminiscence d’un comportement forcé ne pouvait que le pousser à enfreindre les interdits auparavant fixés. J’en savais quelque chose, à moindre coup toutefois. Ce n’était pas surprenant qu’il veuille céder à la violence qui lui a été soustraite. « Il est plus difficile de garder son calme que de s'abandonner à ses pulsions et nous en possédons tous. » À quoi bon lui mentir de toute façon. « Je ne suis pas plus normale que toi alors » si j’y ai été habitué pour avoir pris soin des plus jeunes du clan, ça ne m’empêche guère d’en être irritée. « Tu peux poursuivre, tu serais surpris de savoir ce que je pense. Tu n’as rien évoqué qui me sois insupportable Natsuo et quand bien même je ne crains pas de te l’entendre dire. Je ne t’ai jamais craint »

De ce qui pouvait me répugner, je savais faire abstraction pour une raison simple : il était impossible de l’ignorer, autant l’accepter. Par ailleurs, chacun porte en lui une part d’ombre et si celle de mon collègue est conséquente, je serais sotte de la considérer à part, le bien et le mal sont indissociables et il suffit de changer de côté pour voir que l’ombre est en fait lumière. En parlant de cela, quelques êtres sensés se sont permis de le faire succomber à nouveau et s’il en est responsable pour avoir cédé, ils en sont aussi fautifs. Le tabac lui manque et sa remarque me fait sourire malgré l’agacement palpable. « Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment et… on ne se débarrasse pas du manque, jamais… tu le sais bien mieux que moi » j’en mordis ma lèvre, soucieuse, car je n’avais aucune envie de le ramasser en piteux état ou de savoir que notre très cher infirmier reprenait ses habitudes destructrices. Il se devait d’être un exemple, ce qui n’était pas argument à le convaincre, je le savais pertinemment. « Et si je dois t’en priver moi-même, je le ferais » parce que je t’aime, je tiens à toi.

J’inspire profondément, nouée par la fatalité qui touchait au sang coulant dans ses veines et s’il n’en était qu’à moitié des leurs, ils sauraient quoi en faire. Quitte à le réduire en une vulgaire ligne de front pour s’assurer que les plus nobles s’en sortent. Quitte à le renier si ses actes se faisaient discutables quand ils les avaient pourtant initiés. Dans cette honnêteté qu’il possède, la trahison lui révèle une candeur que personne ne soupçonne. Et je les détesterais tous à les en maudire pour ce qu’ils pourraient lui faire. Je le ferais, avec autant de ferveur que ma propre existence dorée. « Qu’ils en trouvent ou non… » je gardais pour moi la suite. Je ne pourrais rien empêcher, tout juste le retenir comme tous l’ont fait jusqu’alors. « hm… qu’importe, je serais là pour toi » et ces mots avaient bien plus de sens que je ne voulais l’admettre. Quoi qu’il puisse arriver, je n’aspirais qu’à l’avoir près de moi. Je joignis le geste à la pensée, exprimant d’une étreinte le surprenant toute l’affection que j’avais pour lui. Il n’est pas à l’aise, je le conçois, pourtant me renvoie avec toute la sincérité dont il a fait preuve jusque-là qu’il n’avait aucunement l’intention de me perdre à son tour et j’en étais plus que touchée. D’un sourire, malgré l’angoisse de le savoir possiblement entre leurs griffes, je caresse ses joues. « Si je n’avais pas à mon tour cette retenue, Natsuo… » mes mains ne seraient pas les seules à brûler ta peau, parce que tu y es faible. « Normal ou anormal… très sincèrement, je m’en fous. D’une certaine façon, je t’aime tel que tu es »

Natsuo Maeda
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OUVRES MOI LA PORTE, TOI QUI EN AS LA CLE
J’éprouve de la curiosité à l’idée de tuer quelqu’un. L’affirmation avait le tranchant d’une vérité brute. Normal ou anormal ? Je sais que je pousse la provocation. Dans l’évocation de mes propres limites, je vois l’occasion de découvrir aussi celles d’Hizakari – quand bien même je l’ai toujours su tolérante à mon égard, je n’ai jamais cherché à pousser ses limites jusqu’à ses retranchements. Et puisqu’elle me demande de poursuivre, je n’ai de scrupule à m’y octroyer.
Si je n’en parle pas, mise à part par conscience d’aller au-devant de réprimandes, c’est aussi pour ne pas rendre plus réel des fantasmes qui, jusque-là, n’existent que dans mes plus sombres pensées. Les exprimer à voix haute ne renforcerait-il pas leur tentation ?

Le désir n’était à son comble que lorsque les situations s’y prêtaient, mais la curiosité, elle, subsistait : Que ressentirai-je, alors ? Plutôt, ressentirai-je, quoi que ce soit ? Ou ne verrai-je, dans la mort, que la fatalité d’un état que je n’aurai fait que précipiter ?

Parmi le sérieux de ces sujets, l’évocation osée du tabac sonne en une touche humoristique, que je ne maîtrise qu’à moitié. Le timing était propice et le sourire d’Hizakari témoignait de sa réceptivité, bien que je puisse lire dans son regard l’agacement encore tangible, qui se révélait davantage être de l’inquiétude.
Le manque ne disparaissait pas. Aussi peu réjouissante soit cette idée, elle se vérifiait. Il s’était amoindri, tout du moins ; considérablement, même. Mais l’exposition et les souvenirs associés le ravivaient. Je n’aurais pas dû commencer. Je savais au moins l’admettre. On ne peut manquer de ce que l’on ne connait pas et c’est un recul de nombreuses années qui me permet, enfin, de reconnaître mes tords, car s’il y a bien des souffrances que la sociopathie n’a su m’épargner, ce sont celles d’un sevrage particulièrement éprouvant. Parmi toute chose, c’est ce qui me retient le plus de recommencer.

Cela étant, je ne doute nullement de la promesse – à moins qu’il ne s’agisse d’une menace – d’Hizakari, de m’en priver elle-même.

Qu’ils en trouvent ou non… elle se coupe et le simple fait qu’elle n’aille au bout de sa pensée témoigne son trouble. Quels que soient les risques, nous savons tous deux à quoi nous attendre, désormais : au pire, si j’en crois son avis. Elle n’aura de cesse, pourtant, de se tenir à mes côtés ; aussi bien pour me protéger des autres, que pour me protéger de moi-même.
(en sera-t-il de même, s’il lui faut protéger les autres de moi ? au fond, je suis convaincu que oui)

Malgré toute la retenue dont elle fait preuve pour ne pas se laisser envahir par ses peurs, il y avait dans sa proximité physique le besoin d’une source plus concrète de réconfort. Les étreintes n’étaient pas mon fort, mais j’en acceptais l’affliction, sans me forcer à un quelconque geste en retour – je ne lui devais que la sincérité de mes actes, comme celles de mes pensées.  
Je n’étais à l’aise, au contact de nos peaux, en des gestes si tendres que je n’en saisissais pas toute la portée – et c’était bien là ce qui me perturbait le plus. Cependant, je n’en éprouvais pas davantage de répulsion.

C’est ainsi, au plus près d’elle – plus intimes, finalement, que lorsqu’adolescents nous avions partagés un baiser – que je parvenais à imaginer ce que l’on pouvait ressentir à être aimé.
J’apercevais l’amour, dans ces scènes et j’y voyais la passion avec laquelle on pouvait estimer une personne, en dépit des différences, mais aussi le désespoir avec lequel on pouvait faire des concessions visant à accepter l’autre dans son intégrité.
Sans nul doute, si ces sentiments m’appartenaient davantage, je pourrais dire que je l’aime, moi aussi. Et sans nul doute, ce n’était pas nécessaire. Parce qu’Hizakari le savait déjà.
Hizakari Awataguchi
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Ok, en fait, Hiza est une lionne... je découvre haha ! J'aime tant la douceur dont ils sont capables tout en étant deux brutes orz... wtf ! T.T ♥


15.11.97

Elles dévalent sur ma peau, engourdissant mes nerfs, étourdissant mes sens. Ces innombrables piqûres m’arrachent un sentiment d’effroi, l’or noie l'obsidienne en son centre comme inondé d’un soleil aveuglant. Mais c’est moi simplement qui avais refusé l’évidence. Il insiste dans mon silence et je le dévisage sans mouvement, contemplant l’homme sans y trouver de différence. Non, parce que je l’ai toujours accepté tel qu’il était et que je continuerais malgré tout à le faire. Ma soif de lui ne s’épanchera jamais, je l’ai très vite compris et cette curiosité fascinante que je lui vouais avait mué. « Y songer est une chose, le faire en est une autre » rien de plus qu’une illusion, fumée rapidement évaporée d’un geste de la main. « Et j’exècre les normes établies, bien que dans ce cas, il soit préférable de la suivre »

Ni lui ni moi n’acceptions les petites boîtes dans lesquelles chacun se range selon les étiquettes que l’on nous colle. Mes épaules se détendent dans un soupir ; il me teste, j’en souris, je ne peux lui en vouloir au contraire. « Tu peux tout me dire » parce que je ne peux changer ce qui en toi gronde, à peine t’inciter par amour ou amitié à ne pas dépasser les frontières de mon monde. Son initiative troublante me force à admettre que je n’ai pas de réponse correcte à donner si l’on devait me demander jusqu’où j’irais pour cela, ainsi, suis-je à mon tour anormale de voir dans les éclats améthyste cette même étincelle briller en moi ? Ne tente rien, je n’ai pas envie de prendre ce risque pour l’instant et je suppose que tu le comprends mieux que personne. Tu as un peu trop de chance que je tienne à ce point à toi., ce qui me radoucit, au-delà d’un autre sujet épineux auquel j’ai déjà été confronté.

Fumer, boire entre autres ne lui auront causé à outrance que trop d’ennuis, car il lui est difficile en réalité de refuser ce qu’il pense lui faire du bien. D’un geste lent, deux doigts se joignent, percutent avec douceur le centre de son front, simple avertissement. « Mais tu ne peux revenir en arrière, une bien belle punition que d’y être tenté à présent. » Enfin, mon index termine sa course sous son menton, je ne me lasserais jamais de le chercher ainsi. « Fort heureusement il y a une personne suffisamment sensée pour que tu n’y cèdes pas. Bien que tout le mérite te revienne. » Un encouragement amusant qui ne s’oubliera pas. « La prochaine fois, pense à moi et à cette promesse. » Dans mon clin d’œil règne la menace que je lui assure de mettre à exécution. Il n’est pas le seul à baigner dans ce vaste océan tandis que d’autres se contentent d’évoluer en captivité.

Enfin, il était à prévoir que dans cet infini sombre se cachaient quelques obstacles et non des moindres. Il portait un nom aussi puissant que le mien, m’interdisant d’intervenir à l’encontre de ces lois sous-jacentes que nul n’avait inscrites et que tous respectaient. Tant pis, je les franchirais et m’en soucierais plus tard. Rien n’avait encore commencé que j’étais déjà las. Avaler des couleuvres pour en faire boire le double, j’avais appris à le faire. Il s’agit là d’une monnaie d’échange contre cette liberté temporaire. Mais avec lui, j’ai appris être avide de vérité, quitte à en être blessée je ne remercierais jamais assez la légèreté que mon cœur a su gagner et j’ai décidé de poursuivre, ainsi d’être fidèle à celle que je suis en réalité et qu'il sait voir de la même manière que je sais lire en lui.

La chaleur de sa peau s’estompe, frôlant ses lèvres de mes doigts, je lui souris. Si proche, j’y dépose l’empreinte de mon rouge, le temps d’un battement de cil. Cette marque d’affection, elle, restera indélébile.

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