Né de l’union – purement physique – d’une mère moldu, prostituée, et d’un de ses clients, supposément sorcier. Natsuo a grandi dans les bas-fonds de la société, entre pauvreté, mère souvent trop occupée – et préoccupée – à les faire survivre au mieux. Il a finalement été placé dans un orphelinat, à ses deux ans, quand elle a été arrêtée pour possession – et consommation – de drogue.

Ne savait pas comment se comporter avec les autres enfants, pas plus avec les adultes. Tolérant peu la frustration et s’emportant rapidement, il avait tendance à s’en prendre aux plus jeunes, quand ils empiétaient son espace et insistaient trop pour jouer – s’est parfois montré violent ; se faisait souvent réprimander. N’en éprouvait, pour autant, aucun regret.
Les enfants le qualifiaient de monstre. Certains adultes, en découvrant son absence de culpabilité, approuvaient tout bas.

A 7 ans, il débutait sa scolarité à Mahoutokoro. Solitaire, les autres abandonnaient souvent l’idée de l’approcher. Ennuyé, Natsuo essayait parfois de les approcher ; repartait souvent frustré et agacé – par leur sensibilité. A l’adolescence, il a finalement appris à s’adapter et, à défaut de comprendre les émotions des autres, les accepter.

Sa mère est réapparue dans sa vie, quand il avait 14 ans, après avoir retrouvé un train de vie correct et plus sain. Elle a repris sa garde, une fois sûre de pouvoir lui offrir un foyer décent.

A 18 ans, Natsuo s’intéressait de plus en plus aux psychotropes ; désirait leurs effets, rêvait de ressentir et de se sentir vivre. Il en consomma occasionnellement, rarement, quelques fois, puis de plus en plus souvent, jusqu’à tomber définitivement dedans, à la sortie de ses études.
Sa mère le détesta – l’enfant reflétant ses propres erreurs. Lui s’enfonça.

Il aura fallu de nombreuses cures, un bon suivi et l’acharnement de proches suffisamment têtus pour finalement l’en sortir – replonger était si simple et la mort pas assez effrayante pour en faire une menace crédible.

A 24 ans, résolument clean, étroitement surveillé, il souhaite trouver une nouvelle occupation, dans sa vie. A 25 ans, il s’intéresse aux soins, songe à devenir infirmier – à laisser une nouvelle chance à l’humanité. Et à 28 ans, Mahoutokoro s’impose à son esprit : blessés, décès. L’homme y voit une occasion : prouver qu’il peut aider. Ne plus s’ennuyer. Faire de l’absence de peur et de sensibilité une force. S’intégrer.

Ne s’est jamais intéressé à l’identité de son père – Ne s’est jamais vraiment formalisé de l’incompétence de sa mère – N’éprouve pour elle que de l’indifférence, mais s’efforce à lui parler – Évite désormais les tentations (tabac, alcool, drogue), par crainte d’y succomber – A pris son poste d’infirmier à Mahoutokoro en septembre 1996