— MAHOUTOKORO
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The water filled my lungs // Yori
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi


The water filled my lungs
Vous n’aviez pas eu le droit au moindre répit que votre routine avait aussitôt reprit. Mêmes camarades, même chambre, mêmes colocataires. Tu t’en serais bien passé, non pas que la reprise soudaine était contraignante (loin de là, tu n’étais pas un Tsuchigumo pour rien, tu aimais toujours en apprendre plus), mais plutôt que certains éléments se révélait gênant et par moment difficile à supporter.

Parlons-en de ces éléments, l’un deux portait le nom de Yori Hayashi. Un élève de onzième année qui se sentait un peu trop à son aise et qui te mettait dans une sorte de malaise ((par sa simple présence, il arrivait d’être d’une gênance)). Tu lui avais attribué l’étiquette du relou de service de par tous ses vices. Il était du genre a gambader et à découcher. Tu ne sais même pas comment un abruti aussi infini que lui avait réussi à ne pas se faire attraper. Autre point qui t’irritait du plus haut point c’était la présence de ses conquêtes. Elles te donnaient envie de lui arracher la tête.

Tu avais fui ta tendre et douce chambre pour aller profiter ((pour une fois)) un peu de l’onsen. Tu avais pris depuis bien longtemps tes repaires et avais remarqué quels jours et quelles heures étaient les plus tranquille pour éviter tes paires. Tu n’aimes pas particulièrement sociabiliser ((et encore moins de voir faire semblant)).

Tu te laisses glisser dans l’eau bouillante et file t’installer aux abords de bassin. La vue était toujours aussi impressionnante & même toi, tu te laissais charmer par les lieux. Le précipice vers le bas de la montagne, n’est-ce pas fascinant ?

Sauf que comme d’habitude, y avait un hic. Y avait toujours un hic. Un truc pour ruiner tes instants de tranquillité, si ce n’est pas ton camarade de chambre c’était ce foutu préfet, si c’était pas le préfet…C’était ton camarade de chambre. On en revenait toujours à cet abruti, avec ses sourires d’abruti & ses phrases claquées d’abruti. Ouais, c’était comme si le monde c’était concerté pour rendre ce gars plus con qu’il ne l’était. C’était… consternant.

« Oh non, pas toi.  »

Parce que devinez qui venait d’apparaitre dans son champ de vision.

Bingo.

L’abruti.

Yori Hayashi
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Citation : All is lost again but i'm not giving up
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Orochi
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Yori Hayashi
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Yori Hayashi



The water filled my lungs
« Un véritable ami vous poignarde en face. » — Oscar Wilde
Am I dreaming?
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Nous ne sommes qu’en février, mais les choses ont déjà repris leur cours, comme si de rien n’était. Tout le monde semble avoir finalement accepté l’idée que la rentrée soit ainsi avancée, même toi. Elle n’était pas si difficile à accepter en fait : en temps normal déjà, tu revenais de vacances comme si tu n’avais jamais quitté l’école et les cours ; cette fois, c’était réellement le cas. Tu attends toujours des réponses, cependant.

En fait, cette rentrée de février te contente assez. Tu n’es pas mécontent d’échapper à un retour chez tes parents et, en plus, ça t’a offert la possibilité de faire une petite blague à ce cher préfet des Yatagarasu. Cette année ne commences pas si mal, en réalité. Pour toi en tout cas, parce que tu supposes que ce ne doit pas être le cas de tout le monde. Tu songes à Tetsuya entre autres, pas que tu t’inquiètes pour lui ou que tu l’as vu avec des soucis en particulier. C’est une question d’habitude : rien ne va jamais avec ce type qui te sers colocataire.

Tu l’as rapidement aperçu, il y a peu, avec Yui et tu t’es bien amusé, tu dois l’avouer. Tu ne pensais pas que c’était sérieux – et tu n’y crois toujours pas, d’ailleurs – alors ça te fait bien marrer de le voir espérer vraiment. Tu essaieras de lui faire entendre raison, à l’occasion.

Tu ne cesses de chercher un moyen de t’occuper, ces derniers temps et cette fois-ci, tu choisis de te rendre à l’onsen, pour changer un peu. Ce n’est pas si rare de te voir t’y rendre, pour passer un moment de détente dans l’eau chaude. Elle a toujours eu un bon effet sur toi, à tel point que tu dois parfois faire attention à ne pas t’endormir dedans.
Tu apprécies d’autant plus cet endroit pour sa vue. Profiter de l’extérieur tout en restant dans l’enceinte de l’école reste une expérience dont tu ne le lasses pas. En particulier en cette période, où le ciel se faisait parfois enneiger. Quant à cette impression de se trouver au bord d’un fossé, non seulement tu n’es pas sensible au vertige, mais tu dirais même que tu apprécies cette sensation. Tu te sens vivant.

Tu entres dans la pièce et surprise, qui est là ? L’amoureux stupidement transi. Oui.
Il tombe bien celui-ci, tiens. Il semble tout aussi heureux de te voir, d’ailleurs, ce qui te fais sourire.

« Tant d’enchantement dans ta voix. Moi qui pensais te manquer quand tu ne me vois pas. »

Comme si vous aviez réellement le temps de vous lasser de l’absence de l’autre alors que vous vous supportez déjà tous les soirs.
Pour la peine, tu pris soin de t’installer près de lui.

« Ça m’étonne de te voir ici, en revanche. Yui t’as posé un lapin ? »

Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi


The water filled my lungs
Connaissez-vous la loi de Murphy ? Elle conte que si quelque chose est susceptible d’aller mal, alors elle ira forcément mal. C’était exactement ce genre de situation qui te donnait envie de croire à ce stupide adage. Ces moments où tu recherches simplement la paix et qu’un élément perturbateur répondant au nom de Sora ou de Yori était destiné à faire son apparition. Et comme à chaque fois, c’est sur toi qu’ils jettent leur dévolu. Comme s’il n’y avait pas assez d’autres élèves à qui taper sur le système.

Il te sourit, comme si vous étiez ami. Tu tires la grimace, tu n’avais clairement pas envie de voir ce rapace. Tu le voyais déjà bien assez tous les soirs, heureusement que son visage était peu perceptible dans le noir. Ça t’évitait de percevoir trop longtemps son terrible facies satisfait.

Tu pousses un soupire face à sa remarque des moins originales. Ce sarcasme des plus dérisoire, décidément, même pour ça il manquait cruellement d’imagination.

« Franchement ? Tu penses mal. Tu hausses les épaules d’un geste vif. Moins je vois ta petite tête de sourie mal dégarnie, mieux je me porte, c’est drôle.   »

D’ailleurs, il avait le droit de faire demi-tour sur le champ : tout le monde s’en porterait mieux. Tu regrettes presque soudainement ces fameuses vacances, ça t’aurais évité de le côtoyer pendant trois belles et longue semaine. Ah, tu en rêve maintenant. Vraiment, ça t’aurait fait le plus grand bien, surtout si c’était pour entendre à la place monsieur faire des remarques sur ton couple avec Yui. Tu le toises, tu ne voyais pas en quoi ça le regardait.

« Alors, déjà c’est moi qui es surprit. Je croyais que les chacals ça ne se lavait pas.   Décidément, tu étais d’une gentillesse infinie quand tu t’adressais à tes camarades. Et, en ce qui concerne Yui : non et de toute manière ça ne te concerne pas. T’as plus de copine alors tu te sens obligé de te taper l’incruste dans ma relation ? Sans façon, je passe mon tour. Allez, ouste. Va draguer plus loin.   »

Tu fais un petit geste de la main pour lui dire de s’en aller avant de croiser les bras au-dessus du rocher pour lui tourner à moitié le dos. Tu sentais qu’il n’allait pas si facilement te lâcher les baskets.

Yori Hayashi
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The water filled my lungs
« Un véritable ami vous poignarde en face. » — Oscar Wilde
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Tetsuya te fascinait toujours, que ce soit par son aptitude pour avoir toujours l’air de faire la tête – ou la grimace, comme s’il venait d’avaler une tranche de citron – et son talent pour débiter des surnoms et comparaisons aussi imaginatifs que stupides. Ah, c’était toujours un tel délice que de se faire accueillir par sa joie et sa bonne humeur. Bon, tu devais admettre que tu cherchais un peu, mais c’est tellement simple de le provoquer. Ceci dit, tu n’as vraiment pas fait exprès de le croiser cette fois-ci. Il doit se sentir suffisamment persécuter pour le croire. Ou alors il t’en croit suffisamment capable pour y penser – ce qui ne serait pas lui donner tort.

Tu ris à sa réponse. Pas un vrai rire, plutôt un ricanement moqueur qui te ressemble davantage qu’un rire franc et joyeux.

« Une souris mal dégarnie, vraiment ? Ce qui est sûr, c’est que tu ne manques pas d’imagination. Je ne comprends pas que tu ne sois pas meilleur en divination. »

Parce que c’est surtout ça la divination, non ? De l’imagination.
Enfin, il faudra qu’il t’explique la ressemblance avec une souris, parce qu’à part la couleur blanche, tu ne vois pas. D’ailleurs, ce n’est même pas dégarni une souris, mais si tu commences à relever toutes ses incohérences, tu n’en as pas fini. De toute façon, ce ne sont certainement pas ses sarcasmes qui t’empêcheront de passer du bon temps dans le onsen. Tu pourrais même dire que tu prends un certain plaisir à les entendre, sinon tu n’aurais pas eu l’idée de venir t’installer près de lui.

« Je pense que les chacals se lavent. En fait, tu es le seul animal sur cette terre dont je doute de la propreté. »

C’était gratuit, oui, mais autant que sa remarque à lui. C’est donnant-donnant.
Tu n’es pas tellement surpris que Tetsuya ne souhaite pas te répondre à propos de sa soi-disant relation. Tu n’attendais pas de réponse de toute façon. Si un jour vous souhaitez en parler sérieusement, vous le ferez, dans d’autres conditions que celles actuelles. Tu ne fais pas vraiment d’illusion, parce que ce n’est pas tellement son genre de venir se confier à toi, mais ça vous arrive pourtant parfois. Tel un miracle.

« C’est presque ça. Je m’ennui, mais pas spécialement par manque de relation. J’ai plutôt tendance à compenser l’ennui par les relations. Bref, pourquoi venir ici ? T’arrives à profiter de la vue sans tes lunettes, au moins ? »

Tu sais parfaitement qu’il voit un minimum sans, mais n’importe quelle faiblesse peut être sujet de raillerie, c’est la règle numéro une quand on veut se comporter en bon connard.
Tu ne lui fais pas la remarque qu’il réagit comme un enfant, en te tournant à moitié le dos pour ne plus te voir, cependant tu n’en penses pas moins.

« Sérieusement, tu fuis quel genre de problème cette fois ? L’absence de réponse sur l’annulation des vacances ? L’idiot de préfet des piafs ? Ton reflet ? »

Fuyuki Awataguchi
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The water filled my lungs
Il y a ces personnes qui tu ne sais pas dans quelles cases ranger. Ces gens qui n’étaient ni des amis, ni des ennemies et encore moins une simple connaissance. Par moment tu avais envie de lui enfoncer la tête sous l’eau dans l’espoir de l’y noyer, pourtant il y a aussi ces soirs où malgré ces rires sarcastiques et ses phrases ironique, il a su te réconforter. Yori était ce genre de mystère, ce genre d’enfoiré sur lequel on pouvait compter.

«Tu sais Yori, tu pourrais presque être agréable si t’étais pas un abruti.  »

Ca t’échappes comme l’air de rien. Tu le penses, vraiment. Au fond, t’es simplement franc, pas forcément méchant. C’était un type plutôt bon si on effaçait son égo surdimensionné et ses remarques mal placées. Cependant, tu préférais largement cela plutôt qu’à ceux qui ne font que pleurer, de ceux qui ne savent pas s’estimer heureux ou qui ne voient pas à quel point ils sont chanceux. Oui, c’était ça, tu préférais ceux qui comme Yori se surestimaient ; plutôt que ceux qui au contraire passent leur temps à se sous-estimer.

Ce n’était pas pour autant que tu souhaitais qu’il s’accroche à toi. Il s’ennui et par conséquent, il t’ennui. D’ailleurs, ça te files des frissons qu’il avoue compenser ledit ennui par des relations, indirectement, il te mêlait à ça.

« Oui, mais je suis pas une relation. Alors, évite de compenser sur moi, veux-tu ? D’ailleurs, tu insistes sur le mot relation. Tu n’arrives même pas à définir la vôtre. Et, je n’arrive pas à croire que malgré tout ce temps, tu penses encore que je suis myope. »

Secret inavoué, tes lunettes n’étaient que le vestige d’un passé que tu essaies faussement d’oublier. Tu as beau ne pas vouloir lui ressembler, au final, tu t’accroches à son image et lorsqu’on t’en demande la raison ; tu te contredits ; tu contes que c’est pour te souvenir cette fois-ci, te remémorer que tu ne dois pas devenir comme lui.

Tu soupires.

« Je te fuis toi. Tiens donc, sinon je dormirais dans notre chambre. Et toi Yori, tu fuis quoi ? Ton manque d’occupation ? Ta dernière copine en date ? Ta propre bêtise ?  »

Encore faut-il qu’il l’ait remarqué en ce qui concerne la dernière.

« Et, je ne suis pas le genre d’idiot qui croit en l’amour. »

C’était toujours comme ça, sans t’en rendre compte, tu te fiais toujours un peu à cet ainé un peu chiant et casse-pied.

Yori Hayashi
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The water filled my lungs
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Tetsuya qui laisse échapper un pseudo compliment, tu en étais à la fois étonné et presque touché. En tout cas, tu étais prêt à faire semblant de l’être. Ce n’est pas tous les jours qu’il avouera que tu pourrais être (presque) agréable. A dire vrai, tu préfères ce genre de constatation que des compliments purement gratuits auxquels tu ne sais quoi répondre. C’est l’une de tes contradictions : tu aimes que l’on fasse ton effigie, mais tu préfères susciter l’envie et la jalousie que la fierté et l’admiration. Tu préfères être respecté qu’adoré.

« Tu sais que je pourrais dire pareil pour toi, Tetsuya. »

Au fond, vous êtes un peu pareils : trop francs pour plaire à tout le monde. Tant mieux finalement, puisque ce n’est pas ce que vous recherchez, êtres solitaires que vous êtes.

Tu pourrais te sentir en position de supériorité de savoir des choses sur le passé de Tetsuya que les autres ignorent. De façon assez inégale d’ailleurs, puisque lui-même ne sait pas autant de choses sur toi et sur ta famille. Pourtant, tu n’as jamais utilisé ce que tu sais comme d’une arme. Dans l’ensemble, tu n’utilise pas les sujets sensibles sur les autres, à moins de réellement vouloir leur faire du mal. Tu n’es pas aussi méchant. Tu préfères railler sur des choses sans importance ou qui ne sont même pas vrai, comme la soi-disant myopie de ton coloc’.

« Ce n’est pas parce que tu ne sais pas comment définir notre relation que nous n’en avons pas une. Sinon tu ne me supporterais pas à longueur d’année. »

Tu sais qu’il ne le fait pas par plaisir non plus, mais à partir du moment où deux personnes se côtoient, elles sont forcément en relation, quelle qu’elle soit. Honnêtement, tu ne sais pas non plus comment la définir. Tu ne peux pas vous décrire comme des amis ; tu n’es même pas sûr de savoir ce qu’est un ami. Tu ne peux pas non plus dire que vous êtes ennemis et, sincèrement, ce serait bien futile de classer chaque relation dans une de ces deux catégories. Rien n’est tout blanc, ni tout noir, toute chose porte ses nuances.

Vous êtes ce que vous êtes et c’est bien suffisant.

« Disons que c’est une perche tendue aux nombreuses railleries que je pourrais te faire sur le sujet. Même si j’aurais encore plus de manœuvre si tu étais réellement myope, c’est dommage. »

Oui, tu pourrais lui prendre ses lunettes la nuit et le regarder les chercher désespérément à son réveil du lendemain. Ce serait absolument enfantin, mais tu demanderais à Hikari de le faire à ta place, histoire de ne pas passer pour le gamin.

En réalité, c’est justement parce que tu ne l’as jamais vu galérer à les retrouver – et parce qu’il a déjà réussi à lancer un oreiller en pleine nuit, sans manquer sa cible – que tu as compris à quel point il se foutait de vous en prétendant avoir besoin de ces stupides lunettes.

« Tu connais le dicton : fuis-moi, je te suis. Mais tu as vu juste, je fuis le manque d’occupation. Ce début d’année me semble assez ennuyant, pourtant on ne peut pas dire qu’il ne se passe rien. »

Tu ne rebondis pas sur sa remarque à propos de ta propre bêtise. Tu l’assumes parfaitement, cela dit et tu songes très fort que la sienne est tout aussi remarquable.

Il a beau se plaindre, il s’ouvre au fur et à mesure de votre conversation. A sa manière, bien entendu, mais c’est le genre d’information qu’il ne laisserai pas échapper à n’importe qui. Le fait qu’il te dit ne pas croire en l’amour en est un exemple.

« Je sais, Tetsuya. »

Oui, tu sais. Tu le sais pour l’avoir récupéré après s’être fait maltraiter toute son enfance et avoir vu ses parents s’entretuer. C’est le genre de traumatisme qui fait que l’on ne croit plus en l’amour. Que ce soit pour aimer ou pour être aimé.
Tu fais parti de ces être brisé, Yori. Tu ne veux juste pas admettre à quel point tu te sens fragilisé. A quel point tu voudrais que l’amour devienne douceur et non souffrance en ton cœur.

« Mais c’est bien pour ça que je trouve ton pseudo couple avec Yui à la fois étonnant et… idiot ? Enfin, j’imagine que c’est ce que tu penses de mes couples aussi. »

Et avec raison, si on suit ta logique, mon cher Yori.

Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi


The water filled my lungs
Pesudo compliment retourné. C’était presque marrant de voir à quel point avec Yori les choses étaient à la fois dite sans détour, mais aussi à demi-mot. Tout dépendait du sujet, vous vous crachiez presque à la figure des paroles pleine de condescendance, mais à côté les choses importantes et qui comptaient vraiment n’était qu’un soufflement ; pourtant vous arriviez à saisir cette subtilité. Il te comprenait et à contrario, tu le comprenais. C’était certainement pour cela que vous arriviez à vous supporter malgré tous vos désaccords.

Ce n’est pas parce que tu ne sais pas comment définir notre relation que nous n’en avons pas une.
C’est là que tu réalises un truc, Tetsuya. Ce n’est pas parce que tu ne souhaites pas de lier à une personne, que tu ne l’es pas, au contraire, c’est quelque chose qui échappe totalement à ton contrôle. Maintenir des distances ? La blague, il faut que tu l’acceptes, il faut que tu cèdes, il a raison. Les relations ne sont ni blanches, ni noires, ce n’est pas quelque chose de monochrome. T’as toujours voulu ranger les gens dans ces deux cases, mais voilà, Yori n’y rentre pas, alors, tu le ranges où ? Nulle part. Il n’y a pas de tiroir qui lui est attribué. Ne le range pas, accepte-le. C’est comme ça que ça marche.

Tu soupires avant de hausser les épaules. Détends-toi. Finalement tu te contentes de lui faire une pichenette sur le front.

«  C’est toi qui va finir myope à force de vouloir me chercher de si près.   » Qui sait ce que tu pourrais faire s’il tient tant à te coller aux basques. Enfin, ce n’est pas vraiment ton genre, de te prendre aux gens, ça aussi, il le sait bien (nda : enfin, ça c’était avant ange). «  Et donc, t’as décidé que la personne la plus à même capable de te distraire, c’est moi ?  » C’était un choix assez surprenant. T’as le sang chaud, mais tu sais te contrôler, donc te provoquer ce n’est pas forcément la chose la plus amusant au monde ; et à côté, tu n’es pas non plus celui qui a le plus de choses à raconter. Tu en es conscient Tetsuya, tu t’effaces dans le paysage, tu ne veux pas qu’on te remarque, tu cherches à te faire oublier & pourtant, chacune de tes décisions rappellent sans cesse que tu es là. Que tu existes.

«  Il n’est pas si, étonnant.   » Tu le sais, parce que tu l’as réalisé l’autre jour. La vie de couple, vous allait mal, mais c’est pour cela, que ça fonctionnait. Ce n’est pas parce que deux pièces de puzzle ne se ressemblent pas, qu’elles ne sont pas faites pour aller de pair. Au contraire. «  Je ne dis pas qu’il est pourtant réel. Il est juste comme tel.   » Il est celui qui le sous entendait, vous êtes ce que vous êtes. Qu’il s’agisse de lui, de toi ou même de Yui.

«  J’pense pas grand-chose de tes couples, tu es quelqu’un d’extravagant, Yori. Tu aimes ce qui est voyant et tes couples te ressemblent. Voyant, mais fade.  »

A faire faussement l’idiot, ce stupide préfet.

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Vous avez raison finalement, vous êtes tous les deux des abrutis. Vous le prouvez bien, dans votre comportement l’un envers l’autre. C’est ce qui vous sied le mieux, pourtant. Jamais un compliment, jamais de mots doux. Seulement des sarcasmes, crachés au visage de l’autre. Une forme d’affection, parfois, exprimée de manière détournée. Et des confessions, de temps en temps, prononcées à voix basse.
C’est votre manière de fonctionner. C’est ta manière de fonctionner, en règle générale, mais il n’y a qu’avec Tetsuya que ça marche aussi bien. Il n’y a visiblement que Tetsuya pour comprendre que tu as besoin de ça. A moins que ce ne soit parce qu’il y a que lui pour en avoir besoin aussi.

Vous vous êtes apprivoisé, à votre façon. Apprivoisé. C’est le bon terme.
Tu es terriblement naturel avec lui. Contrairement à tous ceux que tu provoques à défaut de savoir faire autre chose. Sans forcément avoir quoi que ce soit de particulier contre eux. Ceux que tu manipules dans le simple but d’obtenir quelque chose. Tous les autres, quelque soit leur non-catégorie – parce que tu ne ranges jamais personne dans une catégorie, à part dans celle d’imbécile. Sauf que tout le monde y rentre, dans cette catégorie. Ou presque.

Nombreux sont les plaisirs simples dans la vie que tu ne sais pas apprécier. Miura te le prouve avec la pichenette qu’il t’envoie sur le front. Tu es surpris, mais sa remarque te fait rire. Tu n’es pas habitué à ce genre de geste, si enfantin et spontané à la fois. Tu aurais même pu le prendre pour une agression, venant de quelqu’un d’autre.

« Pour une fois que ton humour est réussi. Je me sentirai presque fier de toi. »

Tu n’arrives même pas à prendre ses dires pour une menace. Le jour où il s’en prendra à toi, tu te diras que les choses vont vraiment. Vraiment. Mal. Tu as beau l’agacé à l’occasion, vos confrontations ne sont jamais allées au-delà des mots. Et tu ne t’imagines certainement pas lever la main sur lui.
Il en a déjà tellement vu, se lever contre lui.

C’est déjà suffisamment rare que tu t’en prennes physiquement à quelqu’un, Yori. Tu t’en sais capable, néanmoins. Tu le ressens à la lave qui cours dans tes veines, quand tu es en colère. Un jour, peut-être, tu exploseras comme un volcan, mais ce n’est pas pour maintenant.

« Le monde ne tourne pas autour de toi. C’est un peu un hasard si on se retrouve ici, en même temps. »

C’était vrai et faux à la fois. Tu ne pensais pas spécialement le croiser ici – comme tu l’as dit en premier lieu, ça t’étonnait même de le voir dans l’onsen. Cependant, c’est ce qui t’as décidé à rester, toi qui n’étais pas vraiment sûr d’où tu voulais t’arrêter pour occuper ton temps. Tu n’es pas déçu de ton choix.

Tu l’écoutes parler de son couple et tu songes que tu viens de te faire avoir à ton propre jeu quand il décide de réutiliser ta propre expression. C’est vrai. Si chaque relation est ce qu’elle est, alors ça vaut pour eux. Ça vaut pour tout le monde. Ça t’apprendra à critiquer, tiens. Ou pas. C’est une chose que tu fais par plaisir. Mais ça te fait réfléchir. Si Tetsuya décide d’en parler ainsi, c’est la situation lui convient, en fin de compte. Tant mieux, tu supposes.

C’est sa remarque sur tes couples, qui t’achève. C’est dur et tellement rempli de vérité. Tu n’as jamais perçu les choses de cette façon, mais il a raison : c’est fade.

« Aïe. Tu me touches en plein cœur là. Va donc dire à Emiko que notre couple était fade, j’aimerais bien voir ce qu’elle te répondra. »

Tu joues l’idiot, une fois de plus. Ta relation avec Emiko était la seule à ne pas être aussi insignifiante qu’avec les autres. La seule à t’apporter encore un certain réconfort. La seule à ne pas avoir été un échec complet. Sauf que c’est toi et toi seul qui te met en échec.

Tu as longtemps pensé que tu avais un certain ascendant sur votre relation, à Tetsuya et toi. Il était encore affaibli par sa vie passée, quand il est arrivé. Toi, tu portais déjà un masque solidement bâti. Tu pouvais apercevoir plus facilement ses faiblesses que toi tu ne laissais entrevoir les tiennes. Tu lui as tendu la main, toujours de façon détournée. Lui n’a jamais eu besoin de te relever.
Seulement, il te prouve, par sa simple phrase, à quel point il t’a bien cerné.

« Je pense que je me sens seul. »

Cette fois c’est ta voix qui est basse, devant cette vérité que tu refuses d’accepter. Que tu refusais même d’exprimer.

Fuyuki Awataguchi
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The water filled my lungs
C’était toujours très étrange d’échanger avec Yori. Il y avait une certaine complexité dans votre relation que nul ne peut saisir. Il y a ces phrases que personne d’autre peut comprendre. Ces gestes qui parlent parfois plus que les mots.

Tu passes ton temps à te battre avec lui. Tu passes ton temps à te moquer de lui, comme il le fait si bien avec toi. Pourtant, Yori, il était là quand tu es arrivé. Il était imprudent, il se donnait faussement l’air indifférent, mais il a veillé sur l’enfant que tu étais, il a veillé sur tes premières années. Il a tenu la distance, tout en étant présent. C’était de cette manière de Yori était façonné à tes yeux. Alors, ses piques quand bien même irritantes, étaient toujours la bienvenue. On dit que qui aime bien, châtie bien. Ça vaut surtout pour lui. Pour toi. Pour vous.

Un compliment sur ton humour, tu hausses les épaules comme si c’était un talent naturel, alors que l’instant d’avant tu avais toi-même avoué ne pas être quelqu’un doté d’un très grand humour. Tu étais presque trop à l’aise. Mais évidemment, ce ne serait pas Yori sans un rappel à l’ordre. Sans un petit mot qui te demande de redescendre sur terre.

Le monde ne tourne en effet pas autour de toi, mais « Chacun à son monde propre monde, qui lui tourne autour. Considère que je suis dans le mien. » Et dans le tien, le présent s’ennuie assez pour venir te voir. «  Tu aurais pu profiter d’un bain relaxant, mais en toute mesure, t’as préféré venir me voir. » Parce que s’il avait passé son chemin, tu n’aurais pas été enclin à lui adresser la parole. Alors, oui Yori, dans ce hasard de vous trouver tous deux ici, votre discussion elle a été volontairement ajouté à l’équation.

Pas sûre que ce soit pour autant la meilleure des idées. Il joue l’idiot dans sa réponse, il évoque Emiko, mais son visage n’a en rien l’air amusé. Tu ne le réalises pas encore Tetsuya, mais tes mots ont plus de portée que tu ne le crois. Les gens sont sensiblement atteints par des propos, qu’ils soient pensés ou non. Qu’ils soient blessant ou non.

T’as simplement dit ce qui te passait par la tête. Tu ne pensais pas que cela abaisserais ses défenses. Tu ne songeais pas entendre des aveux. Je pense que je me sens seul. T’as mal entendu Tetsuya. T’as mal entendu. Parce que Yori ne peut pas se laisser faire. Parce que Yori, il se moque toujours de toi. Pas cette fois.

Tu pinces tes lèvres. Tu le regardes découvrant le visage sous le masque et c’est fou, mais ça ne te faisait presque rien. Tu n’as pas pitié de lui. Tu ne peux pas en avoir. Tu détournes les yeux de ce malheureux spectacle auquel tu n’aurais jamais dû assister.

«  Ça te ressemble moins, de dire des choses comme ça Yori.  » Tu ne le consoles pas. Tu ne le consolerais. Parce que ce n’est pas ton rôle d’être bienveillant envers lui. Ce n’est pas comme ça que vous aviez grandi. Ce n’est pas en étant gentil, qu’il t’avait aidé à surmonter ce qui te gênait. Ça ne vous ressemblerait pas.

Tu sais que les choses changeraient si tu voyais son visage en ce moment même. Alors, t’as la décence de ne pas regarder. T’as la décence de lui laisser une certaine forme d’intimité.

«  Tu n’es pas seul. Sinon, y aurait pas des abrutis pour t’écouter parler. Vraiment. »

Genre, toi. Mais, hors de question de lui rendre ça agréable.

Yori Hayashi
The water filled my lungs // Yori 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
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Yori Hayashi
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Yori Hayashi



The water filled my lungs
« Un véritable ami vous poignarde en face. » — Oscar Wilde
Am I dreaming?
All normal things start to change
Can feel no gravity
I step outside the atmosphere
Avec Tetsuya, ça a toujours été un peu particulier. T’as pas le besoin de réfléchir ou d’abuser des faux-semblants. Tu ne ressens pas le besoin de mettre plus de distance entre vous, malgré votre entente. Surement parce qu’elle reste camouflée sous votre cordiale mésentente.

A son arrivée à Mahoutokoro, tu avais joué les petits chefs, comme à ton habitude. T’étais toi-même dans une sale période et tu te défendais avec hargne, comme un animal blessé qui préfère mordre avant de se sentir en danger. Tu as pris cette habitude de te placer en haut de la chaîne alimentaire, avec les années.
Si le brun réagissait comme beaucoup d’autres, en te ciglant à son tour, il s’était démarqué d’autres façon. Tu t’étais attiré les foudres éternelles de Takashi, mais pas celles de ton second colocataire.

Tu sentais que son passé pesait lourd sur ses frêles épaules d’enfant et qu’il était au bout du rouleau. Alors, d’une certaine façon, tu as voulu l’aider. Parce que t’étais toi-même brisé ou parce que t’as bien plus pitié des autres que tu ne veux bien l’admettre, tu ne sais pas vraiment. Mais t’as joué le rôle de cette oreille discrète, mais bien à l’écoute des confessions de l’adolescent que t’avais fais entrer dans ta vie.

C’est aussi pour ça que tu n’as pas choisi de juste profiter d’un bain relaxant, effectivement. Tes petits mensonges ne fonctionnent plus sur Tetsuya depuis longtemps. Si tant est qu’ils aient fonctionné un jour.
Tu voulais lui parler, oui. De tout. De rien. Faire le point sur les derniers événements. Sur ce début d’année. Il ne va pas mal, c’est le principal, tu supposes. Tu ne sais même pas pourquoi tu t’en préoccupes à ce point. Peut-être parce qu’il a tenté d’ouvrir les portes de l’amour, avec Yui. Même si aucun de vous deux n’y croyez.

Tu ne penses pas avoir besoin de raison précise pour venir lui parler. Tu fais ce qui te vient à l’esprit, comme toujours.

Et tu as fais une erreur, celle d’abaisser tes défenses. Tu ne pensais pas que la conversation dériverait de cette façon. Tu n’étais peut-être pas prêt à soutenir l’impact des mots de ton colocataire. Tu ne t’es pas tout de suite rendu compte de l’ampleur des tiens non plus. Ils t’ont échappé, comme une évidence. C’en est une, surement. Tu te sens seul. C’est la réalité. Celle qui te colle à la peau et qui s’accompagne de cette sensation de vide qui t’emplis quand tu regardes au fond de toi. Le vide ne peut pourtant rien remplir, c’est stupide. Alors, tu préfères l’ignorer. Le combler au mieux. Ou au pire. Surtout au pire.

Ce sont ses paroles qui te ramènent à la réalité. « Ça te ressemble moins. » Exacte. Ça ne te ressemble pas du tout, même. Ou plutôt, ça te ressemble trop et c’est bien ça le problème. Ton miroir donne toujours une mauvaise image, alors pourquoi reverrait-il la vérité, cette fois ? Finalement, c’est à la réalité de Tetsuya que ses paroles te ramènent. Celle d’un garçon qui, même s’il te connait mieux que vous ne le pensez, n’est pas prêt à te voir tel que tu es vraiment.

Toi-même tu ne te sens pas prêt. Tu viens de mettre des mots sur un truc qui aurait dû garder son anonymat. Tu ne veux pas mettre de mots sur tes maux. C’est comme leur donner un nom, c’est comme les rendre réels, c’est comme leur donner du pouvoir. C’est comme si tu les acceptais.

Tu t’apprêtes à te reprendre. Il a eu la décence de te laisser ce moment d’intimité. Il t’a remis dans le chemin sans te tendre la main, comme ce que tu as fais avec lui ces dernières années. Ce n’est pas à lui de te porter.

Tu ne pensais pas qu’il interviendrait à nouveau, cependant. «  Tu n’es pas seul. Sinon, y aurait pas des abrutis pour t’écouter parler. Vraiment. »
Tu percutes. Dire que tu lui as fais la morale sur les relations qu’on ne choisit pas d’avoir. Toi t’es pas capable de te rendre compte que t’es entouré. Que t’es pas aussi seul que tu ne le crois. C’est dans la tête tout ça.

Alors tu souris. D’une manière surement trop douce pour te ressembler réellement. Mais tu te rattrapes rapidement, avec ce sourire sarcastique que tu affectionne davantage.

« Est-ce que tu viens de te traiter toi-même d’abruti ? »

C’est ta façon de dire merci. De ramener les choses à la normale. Cette réalité où vous ne faites que de vous balancer ces vacheries.

« C’est pas tout ça. C’était sympa de te déranger dans tes occupations, mais je vais retourner aux miennes. »

Tu rajouteras ça à ta liste de mensonge, parce que c’est exactement pour tout ça que tu préfères terminer cette conversation. Tu as rétabli le port de ton masque, mais tu ne sais pas pour combien de temps. Tu te sens encore bouleverser. Un peu. Et le temps passe, c’est important de ne pas l’oublier. Tu as besoin de vaquer à d’autres occupations.

Alors tu quittes le bassin, une serviette venant t’entourer. Tu admires une dernière fois la vue qu’offre l’onsen. La sensation d’être si proche du vide. Tu préfères te sentir proche de ce vide là que de celui qui creuse tes entrailles.
Tu t’imagines qu’en sortant de cette pièce, tu vas quitter les deux, telle une métaphore.

« Au fait, Tetsuya. Tu tournes la tête, l’espace de quelques instants, pour le regarder une dernière fois avant de tourner les talons. C’est toi qui es fade. »
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