myosotis (tadashi)
Xue Oikaze
Citation : this hole in my heart's proof of life
Age : 19 (14 décembre 1978)
Rang : A2
Susanoo
Xue Oikaze
son odeur le son de sa voix
ses mains étouffantes et ses mots douloureux
j'avais oublié ses yeux troubles
ses sourires aliénés
son coeur coupable
j'avais oublié combien elle m'aimait et combien elle me blessait
j'avais oublié mais je me suis plongé dans ses bras et j'ai respiré son amoureux poison
quand je suis rentré à la maison
Maman j'ai murmuré
et elle a crié elle a pleuré
elle m'a embrassé et elle ne m'a plus lâché
et comme j'étais abattu
je me suis laissé faire et je me suis souvenu
comme on était bien,
là-bas
ah j'avais oublié
ce que c'est d'avoir une mère
et moi aussi
j’ai pleuré
derrière le chant des cigales
les courses des domestiques
le vide des grasses matinées
j’ai retrouvé son ombre assoiffée
ses mains précipitées
ses appels répétés
et je ne sais
si le temps l’a décuplée amplifiée exacerbée
ou si la distance m’avait fait l’oublier ;
Maman ne m’a jamais laissé
respirer
et toi plein de ressource
plein d’idées de vivacité
étonnant frère longtemps délaissé
tu m’as attrapé et entraîné
alors j’ai laissé ma main dans la tienne
quand tu m’as dit
"j’ai une cachette secrète"
et je me demande si tu sais
si tu vois comme son amour me serre
m’étouffe
me compresse
si tu vois que moi je l’aime
une fois de temps en temps
— comme un oiseau trop couvé
autodidacte en liberté
il y a sept ans
je me suis envolé
et j’ai besoin d’air
alors je te suis sagement
amusé (rassuré) par tes pas de biche
détendu (soulagé) par ton sourire
tu as de la chance renardeau
qu’on ne t’ait pas encore dérobé ta jeunesse
alors, c’est encore loin ? je demande gentiment
et j’ai fait le silencieux serment
à notre mère à notre tante et à moi-même
de préserver le noble enfant d’un sort similaire au mien
à celui de notre soeur - la connais-tu seulement ?
ton sang est pur et ton esprit plus quiet que le mien
alors j’ai décidé de t’ôter de la tête
les sornettes qu’elle t’a pu faire croire sur moi
j’ai décidé de te montrer qui je suis
qui tu n’es pas ; qui tu pourrais être
et je veux te connaître
Tadashi Kondo
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Citation : Un sourire peut égayer une journée.
Age : 12 années (17/05/1985)
Rang : E5
Ryujin
Tadashi Kondo
Tu savais, depuis assez longtemps, que ta mère pouvait être étouffante si elle le désirait. Tu voyais bien la mine de ton grand-frère, tu voyais bien son embarras manifeste, tu voyais nettement sa détresse de cela. Alors, tu pris sa grande paume dans la tienne avant de lui faire un énorme sourire, le tirant derrière toi.
_ J’ai une cachette secrète.
Tu voulais l'aider à se détendre, tu voulais l'aider à aller mieux, tu voulais qu'il se sente comme chez lui. Qu'il ne reparte plus. Qu'il ne te laisse plus seul. Tu le voulais ardemment, petit renardeau. Tu passas entre plusieurs buissons, sautant sur quelques branches un peu trop grosse pour tes petites jambettes. "Alors, c’est encore loin ?"
Tu secouas la tête avant d'entrer dans un petit coin du jardin que tu avais dégagé. Un coin caché par les épais buissons qui pouvaient donner de petites griffures sur les bras, un endroit que tu avais déblayé pour en faire un coin cosy. Tu avais réussi à prendre des coussins, tâché par le temps, pour te permettre de vous asseoir à même le sol sans vous faire mal. C'était une cachette qui ne fonctionnait que par jour de beau temps, mais celui-ci était clément en ce jour, sûrement heureux que tu ai retrouvé ton frère. Tu lâchas sa main avant d'ouvrir grand les bras, un sourire fier sur le visage.
- Ta-dam ! Ma cachette quand il fait beau !
Tu ne savais pas si on ne l'avait pas déjà découverte, mais tu pensais que même si c'était vrai, ta mère avait un tant soit peu de bon sens de te laisser en paix en cet endroit. Tu l'aimais, bien sûr, mais il te fallait respirer de temps en temps. Et tu sentais que c'était aussi le cas de ton grand-frère.
Xue Oikaze
Citation : this hole in my heart's proof of life
Age : 19 (14 décembre 1978)
Rang : A2
Susanoo
Xue Oikaze
et la couleur d’un doux soleil
ah j’avais oublié comme l’été ici est doux
comme l’air est frais et les insectes commodes
comme on peut sortir l’esprit tranquille
de ne pas être étouffé assommé cramé
par un temps trop méchant
— le jardin est un paradis
et tes cabrioles tes pas guillerets
tes bras qui s’envolent et ton sourire
si clair
parfument encore plus l’air
embellissent l’atmosphère
c’est toi qui as aménagé ? et j’ai souri
c’est chouette
et je me suis dit
entre les feuilles et les coussins
que peut-être je pouvais retrouver
un brin d’enfance et d’innocence
regard entendu par-dessus mon épaule
rictus complice en m’asseyant
j’oublie un temps ce qui m’enchaîne
et je soupire
tu es sûr que Maman n’a jamais trouvé la cachette ?
parce que moi, quand j’étais petit, elle me trouvait toujours
mais entre nous je suis peut-être juste nul au cache-cache…
et loin des monstres loin des abysses loin des tracas
une fois encore je lève les yeux
vers le ciel
en tout cas, on est très bien, ici
étrange sensation
que d’être à nouveau
léger - et je sens l’air s’élever dans mes poumons
courir sous ma poitrine et rester
il y avait si longtemps
mais comment tu fais quand il fait pas beau ? je me surprends
à te chercher te taquiner
à t’observer heureux enfant
à remercier les kami de t’avoir épargné
à vouloir te protéger (de mon seul gré)
Tadashi Kondo
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Citation : Un sourire peut égayer une journée.
Age : 12 années (17/05/1985)
Rang : E5
Ryujin
Tadashi Kondo
" tu es sûr que Maman n’a jamais trouvé la cachette ? "
Tu secouas la tête de droite à gauche avec ferveur pour signifier ton désaccord, ton refus, cette envie de croire qu'elle ne l'avait jamais découverte.
" moi, quand j’étais petit, elle me trouvait toujours, je suis peut-être juste nul au cache-cache… "
Ton sourire se transforma en une particule d'un son joyeux, un rire heureux de passer ce temps, de faire découvrir des choses à ton grand frère. Tu voulais en connaître plus sur lui, tu voulais pouvoir rattraper le temps perdu, ce temps que vous n'aviez plus. Et en souhaitant le taquiner, en souhaitant avoir un lien de complicité, tu sors un tout petit :
_ Tu étais surement nul, oui !
Ponctué d'un sourire, d'un clin d'œil et finissant par un rire presque communicatif tant on sentait qu'il était sincère. Son visage semblait apaiser et tu fis en sorte de t'assoir sur le second coussin, ton sourire se muant en réflexion intense. Avait-il tant de tracas qu'il n'avait jamais le temps de pouvoir se prélasser ? Avait-il tant de tracas qu'il ne t'en parlait jamais car tu étais trop jeune pour lui ? Cela te préoccupait, ton coeur se contractait à cette idée.
" mais comment tu fais quand il fait pas beau ? "
Tu passas quelques doigts sous ton menton, les yeux levés au ciel, semblant réfléchir à la réponse à cette question. Tu te grattas au passage tes fesses, peu habitué à rester si longtemps silencieux.
_ Eh bien, ... J'ai une autre cachette spéciale mauvais temps !
Et tu laissas un sourire fleurir, des pastilles d'étoiles dans les yeux en disant ça, imaginant déjà la bouille de ton frère quand il verrait que ton nombre de cachettes est hallucinant ! Mais pas toutes, tu ne pourrais pas toutes les montrer car certaines sont décorées de dessins de votre famille réunie et heureuse. Et tu ne voulais pas le forcer, tu ne voulais pas le rendre triste avec ce désir égoïste. À la place, tu laissas ta langue blablater avant de sortir cette question, cette fameuse, la mine soudaine sérieuse.
_ Tu vas bien ? Je veux dire ... Tu n'as pas de soucis ?
Dis le moi, explique-moi, fais-moi découvrir ce qu'on fait quand on a ton âge que je puisse me préparer.
_ Non parce que, sinon, je suis là pour t'aider !
Tu remontas ton tee-shirt pour montrer tes muscles inexistants de tes bras, les levant, prêt à en découdre face aux méchants ! Tout pour protéger ton frère aimé.
Xue Oikaze
Citation : this hole in my heart's proof of life
Age : 19 (14 décembre 1978)
Rang : A2
Susanoo
Xue Oikaze
et les nuages du nord
un rire éclate au grand jour,
sincère
oh- toi, tu as l’air d’être très fort
grand frère amusé surpris et fier
s'étonne de la facilité qu'on peut avoir
à tisser des liens de sang
— ça ne s'est jamais passé comme ça
ça n'a jamais été si simple
il est étrange de se sentir
chez soi
il faudra qu’on joue ensemble
je propose doucement
qu'on oublie nos tourments
qu'on les abandonne derrière des pierres ou dans les armoires
et qu'on s'empare de cette grande bâtisse :
à quoi servent les châteaux si ce n'est à jouer ?
tu fais le fier et tu pépies
petit oiseau fraîchement parti du nid
et mes plumes abîmées
s'étonnent encore d'autant de ressource
oh, parce que tu en as plusieurs ?
quelques années loin du nid
me le présentent bouleversé
combien ? et où ?
me laisseras-tu chercher
découvrir cueillir apprivoiser
cette antre aux mille merveilles
que tu as fait de la maison
ce grand terrain de jeu
que tu as fait de mes cauchemars
hm— découvert d’un seul revers
ma carcasse hantée et rongée par l’angoisse
subitement sous les projecteurs
je me sens nu et faible et honteux
de quoi ai-je l’air si même les enfants
percent d’un mot ma carapace ?
non, pas vraiment à quoi bon mentir
si déjà tu vois à travers
ma tremblante armure
c’est compliqué, tu sais mais comment expliquer ?
par où commencer
comment éviter de t’exposer ?
et ça ne se résout pas toujours pas toujours par la force
amusé je souris
et taquin je pince un bout de fragile chair
qui plus est ma manche à son tour tirée
dévoile des années de quidditch
d’acrobaties de coups portés à tous ces projectiles
je sais me défendre s’il le faut
muscles développés et entretenus
mots cinglants et revers venimeux d’araignée
j’ai dû commencer à cultiver la combativité
après toutes ces années entouré
d’hypocrites de coup bas de mensonges
car la vie est dure au milieu des sangs-purs
pour l’inférieur égaré
et je vois que tu as encore du travail musculaire
gentiment j’ai ricané
et plus tendrement encore
passé la main dans tes cheveux
mais j’apprécie l’intention
et je sais l’amour que tu me portes
la volonté qui t’anime
et je sais que je peux relâcher le masque que je m’imposais
et je sais que tu m’écouteras et qu’à ta façon tu agiras
et je sais que tu seras là
merci sincère sourire traverse mon visage :
sous l’amour du soleil et le chant des cigales
c’est la mélancolie qui se dévoile
Tadashi Kondo
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Citation : Un sourire peut égayer une journée.
Age : 12 années (17/05/1985)
Rang : E5
Ryujin
Tadashi Kondo
Quel dilemme qui tend ton cœur en deux parties bien distinctes. Pour un peu, un diable et un ange seraient en train de te susurrer de te pencher d'un côté ou de l'autre. Mais la réalité te rattrape, te frappe, tandis que tu vois ton frère perdre de son éclat, de son sourire. Tandis que du tréfonds de ses paroles, il dit la vérité et rien qu'elle. Tandis qu'il te pince le bras et que tu fais une moue dubitative tout en comprenant ses paroles, que la force ne résout souvent presque rien. Et qu'il te montre sa musculature incroyable. Tu ne peux qu'ouvrir ta bouche, telle une carpe, impressionné de ses biceps si immenses. C'est qu'il en avait sous sa cape le grand frère !
Et puis il a rigolé, et puis la tension s'est un peu dissipée au creux de tes entrailles, et puis il t'a ébouriffé les cheveux et tu t'ai caché derrière tes mains en rougissant de bonheur. Et puis, il te remercie et entre tes doigts écarquillés pour cacher la teinte carmin de tes joues, tu vois un tendre sourire sur son faciès. Et pourtant, tu ne peux rien faire d'autre que l'écouter. Et pourtant, tu ne peux rien faire de tes dix doigts car tu es faible et si jeune. Tu aimerais devenir plus fort. Physiquement, mentalement, pouvoir l'aider comme tu aimerais aider les autres adultes qui cachent tous leurs peines sous des masques. Tu le vois bien et tu n'arrives pas, jamais, à les dérider.
Tu laisses retomber tes mains, ta rougeur ayant disparu, remplacé par des larmes contenues. Des larmes de peine et de colère, des larmes d'incompréhension et de faiblesse évidente. Tu te dépêches de passer tes poings dessus pour les essuyer avant qu'elles ne coulent. Et tu fais un immense sourire, un sourire d'enfant, un sourire de sincérité évidente. Et tu ouvres grand les bras prêt à faire un câlin à cet être tant aimé avant de t'arrêter, quelques centimètres avant. Apprécierait-il ce geste, presque déplacé ? Alors, tu essaies de ne pas faire voir cette intention et à la place, tu lui mets une petite tape dans le dos, pointant du doigt la direction de votre château.
_ Et si on allait grappiller quelques délices des cuisines ?
Ton ventre gargouilla à cet instant précis et ton rire cristallin résonna à vos oreilles. Ton corps était autant d'accord que ton esprit de vouloir faire autre chose que de voir cet air peiné sur le visage de Xue. Et parce que tu savais aussi qu'il ne voudrait sans nul doute ne pas tout te dire, tu savais qu'il ne servait à rien de le mariner. Tu préférais sourire et profiter de l'instant présent. Tant qu'il était encore temps.
Tu te remis debout avec peine, époussetant tes fesses avant de tendre la main. Pour qu'il te la prenne et qu'il te suive. Encore une fois, dans les rêves d'un futur parfait où vous seriez tous heureux dans ce monde.
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