— MAHOUTOKORO
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straight up villain (akina)
Reimi Tsukino
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Citation : et l'homme saigné noir à ton flanc souverain
Age : 18
Rang : pending
Orochi
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Reimi Tsukino
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Reimi Tsukino
villain J’ai toujours tiré une fierté maladive de la décoration de ma chambre. Épargnée des réticences paternelles et encouragée par la curiosité maternelle, elle a de singulier qu’elle est cerclée d’enclos et de vivariums aux couleurs éblouissantes - chacun abritant un ou plusieurs serpents, et une place toute particulière pour les vipères velues et l’étude de leurs venins. Chaque élément de la pièce me ravit, et l’idée d’être bordée par des prédateurs même au creux serein du sommeil est bien plus vivifiante que la présence, maussade, des Tsuchigumo. Il ne manque à ce tableau que ma plus intense fidèle ; et j’enroule l’ophidien à son nom autour de mon cou dans l’espoir de combler son absence.

Retirée dans les confins de mes quartiers, je laisse l’arrière perlé de mes dents macérer dans la défaite ; le retour du despote, plus impitoyable que jamais, me pousse à déchirer la peau brune ceinturant mes ongles, et son goût métallique me paraît infiniment plus doux que la haine, abjecte sur le bout de ma langue. Je laisse une main sanguinolente avilir le blanc de mes draps, et n’enroule les plaies dans un vulgaire bout de tissu qu’une fois défaite par une poignée de phalanges contre ma porte.

Mes pieds nus frôlent le sol en pas dansants, la noirceur de mon derme rehaussée par la candeur, brutale, de mon costume. J’ouvre la porte sur un sourire ostensiblement hypocrite, persuadée qu’il s’agissait là d’un père lâche prêt à bourrer mon insensible encéphale de maximes postiches ; à sa place trône une princesse nouvellement couronnée, et mes lèvres se tordent sur un rictus imbibé de franchise. Akina, quelle surprise !

Rares sont les visites en mon territoire, l’omniprésence des reptiles dissuadant la plupart de mes camarades - je me pâme de mon isolement, savoure au creux de mon lit la sincérité cruelle d’une quiétude que seul l’exil me procure. L’humanité, si irriguée de magie et sanguinolente d’une pureté futile, m’exaspère ; et savoir mes pairs avilis par les péchés de leur supérieur souligne mon impuissance. Voir la vertu de ce qui devrait être divin - suprême, sacré - profanée serre mon poing blessé, et la piqûre vive de la plaie ne parvient qu’à retrousser mes babines sur une félicité candide.

J’aimerais l’entrain feint, mais le voilà honnête qui déborde d’entre des crochets serrés - Kaguya m’enserre la gorge, comme un rappel jaloux de ne céder mon affection qu’à ses prestiges. Effacée de l’embrasure pour laisser l’ancienne préfète poser le pas sur mes terres, je l’attire jusqu’à une table sertie de biscuits et de thé encore chaud. Je peux t’offrir quelque chose à boire, ou à manger ? J’ai de l’eau, si besoin est. Et la fausseté transpire enfin dans mes gestes, subtile mais bien présente ; éphémères sont ces sentiments sans racine, fabriqués par un souci superficiel. Nulle utilité que de forcer le cœur à battre en un sens, si tant est que je parviens à le simuler - et c’est en cela que je m’assieds, en cela que je hausse l’inquisition curieuse d’un sourcil, consciencieusement muette. Ce qui brille dans mon regard, c’est l’évidente invraisemblance de sa visite, et ses raisons encore sibyllines à mes yeux.
luminescence;


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Anonymous
Le calme m'est vivifiant.
Il m'arrive, à la pensée de mes impulsifs antécédents, de regretter cette liberté chaotique qui, si longtemps, desservit ma nature : une demoiselle attirée par les nébuleuses sensations d'un mal que je ne m'expliquais vraiment, car en proie à un scepticisme alors infini. Le malin, alors personnifiée en un être auquel j'étais consciemment liée, m'était moins attrayant qu'au cœur d'une curiosité malsaine.

Sereine, j'assistais à l'incipit de ce que j'aurais souhaité être un conte, mais ne brillait que ce rouge éclatant, menaçant, coulant au bout de sa lame qui, à présent, dominait le centre de la salle de réunion devenue enfer sur terre. Impassible, je témoignais de la soumission des plus fébriles d'entre nous, contraint à une loyauté de sang : la rébellion s'éteignait sous quelques doucereuses menaces que son serviteur appuyait de véhéments regards, coupant court à tout désir belliqueux.

En ce temps, je percevais une discrète scission en la volonté d'une femme d'ordinaire inflexible : il n'y avait pas là qu'une loyauté de circonstance, mais quelque chose d'enfoui—et qui, s'il échappait à toute observation, si fine qu'elle soit, m'apparaissait, en prédatrice que je fus autrefois, comme une délicieuse évidence.

Reimi, répliquais-je sur un ton délicat, m'attardant à la vue du serpent qui enveloppait son cou : si les présences reptiliennes semblaient l'apaiser, celui qui se dorlotait contre sa peau me tint loin des bonnes grâces d'une doucereuse étreinte. Je suis heureuse de te retrouver. Quelle chambre sublime !

Il lui était sans doute rare de recevoir des visiteurs en ces lieux, car l'omniprésence de quelques animaux de sang-froid devaient en rebuter plus d'un : je pris place en face de ma bien-aimée camarade, non sans me laisser envelopper des douces effluves d'un thé si récemment préparé—avait-elle prévu ma visite ?

Je m'inquiétais.

Sans doute serait-il malvenu de lui faire part d'une angoisse dont elle avait, à juste titre, tenté de dissimuler les raisons ; et si la fébrilité parut encombrer la remarquable délicatesse de ses gestes, je préférais contempler la forme de ses yeux, de son visage assombri par le contact de contrées plus exotiques.

Je ne cultivais le même intérêt pour toute faiblesse dont j'apercevais les bribes, car mon esprit se tournait vers de plus raisonnables pensées : la recherche, toute modeste et vaine qu'elle fut, d'une identité personnelle, longtemps prisonnière de mes caprices enfantins dont je m'étais finalement défaite.

Tu me paraissais bien pâle tout à l'heure—si mes sentiments sont déplacés, sache que je ne chercherai à savoir ce qui te trouble tant, pour peu que je sois assurée de ta bonne santé.
Reimi Tsukino
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villain Kaguya glisse, pernicieuse, le long de mon bras — elle s’arrête à la proéminence du satin souillé et perçoit, du bout de sa langue délicatement extirpée, l’odeur de mon sang tachant le tissu. Je la laisse songer sans protester, avant qu’elle ne serpente jusque dans son enclos gracieusement éclairé, méticuleusement décoré. Pardonne sa présence, je n’attendais guère de visite. C’est un bon serpent, mais sa jalousie est si vite brutale qu’elle pourrait t’attaquer sans prévenir. Le mensonge est éhonté ; Kaguya ne ressent guère cette émotion putride, celle-là même qui macère dans les coeurs fragiles et pousse à l’outrage.
Je ne la ressens pas plus, mon poitrail à peine martelé par l’unique idée de la victoire.

Le thé fume dans le silence, sa confession — son inquiétude — heurtant les murs de ma curiosité apathique. J’en bois une gorgée brûlante, savourant le brasier dont elle couvre ma gorge. Permets-moi, tout d’abord, de souligner l’ironie de la situation : toi, qui affirme m’avoir trouvée pâle, c’est risible. Je laisse un sourire danser sur mes lèvres, retroussant des commissures rougies. Mais ton souci me va droit au coeur, poursuivé-je sans grande passion. Je me penche, l’arc de mon dos presque douloureux.

Sais-tu pourquoi j’aime autant les serpents, Akina ? Parce qu’ils sont beaux. Ils sont instinctifs, et craints par suffisamment de personnes pour que la simple présence d’une vipère autour de mon cou les fasse reculer. Mes yeux échouent sur ta nuque, caressant une idée éphémère. Je me porte merveilleusement bien, sois-en sûre. Mais je crains que notre chef ne soit qu’un autre de ces serpents — prêt à se décrocher la mâchoire dans l’idée d’avaler le monde tout entier.

Je hais l’ambition, mais m’attache paradoxalement à attiser celle des autres ; enfermée dans une maison de païens orgueilleux, je trouve plus de plaisir dans l’humilité de quelques élèves épars. Si l’année passée était un calvaire, les dieux seuls savent ce que nous réserve celle qui s’en vient. Finalement, la gravité pesant dans mon regard se dissipe, cédant sa place à un plaisir mutin.

Je regrette ton mariage, Akina. Maintenant que ta main appartient à mon propre cousin, j’aurais peur de le courroucer en la serrant dans les miennes. Ce disant, j’attrape tes doigts sur un sourire vénal, le tissu couvrant les miens délaissé au profit des traces déjà séchées d’un sang trop rouge pour être divin. Je ne doute pas de ta loyauté, cependant — disons plutôt que je m’en lamente. Ainsi s’échappent mes phalanges brunes, quêtant à nouveau la tasse chaude ; je conclus, non sans quelques traces d’humour discernables dans la vibration de ma voix. Qu’en est-il de toi ? Es-tu satisfaite d’être à ses ordres, à présent ?
luminescence;


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Que cela fut ou non son intention, les paroles de ma reptilienne camarade n'en demeuraient pas moins pernicieuses, brassant l'air d'une ambiance électrique, si toutefois je n'y avais été aussi fermée : le sang-froid se départait de tout vestige d'un amusement malsain, autrefois partagé, mais face auquel je n'éprouvais qu'une inquiétude légitime. Pas à pas, les réminiscences d'un passé chaotique — sinon anarchique — se laissaient estomper au profit de cette mentalité nouvelle : ne subsistait le moindre espoir d'une empathie d'antan, ou plus justement, d'une apathie d'antan, tant nos esprits différaient désormais. Essaies-tu de m'avouer ton affection pour le chef Tsukino ? Quelques caresses humoristiques à la surface d'une sagesse imperméable, comme dénuée de toute forme de sentimentalité — je n'avais d'animal que ces prunelles scindées en un spectacle félin, adouci de mes bonnes grâces.

Le décor, si délicieusement agencé de ses mains, s'appropriait les airs d'une scène théâtrale, sur laquelle gisaient deux actrices, en proie aux élans dramatiques d'un destin capricieux. L'indifférence en fer de lance, mon esprit subsistait. Le silence en un sincère allié, mes yeux ne cédaient face aux impétueuses éclipses de ses sombres lunes, jaugeant d'un sévère amusement les moindres gestes de celle qui jadis fut une véritable amie, et dont ne demeurait le moindre désir commun.

Je ne suis aux ordres de personnes, et l'inflexion de ma voix effleurait l'ombre de l'audace, d'une fierté disséminée aux quatre vents, mais indéniablement survivante de ma conversion : l'éclat de mes sentiments obsolètes occultaient les traits d'ordinaire doucereux de mon visage, le condamnant à confronter les viles intentions de Reimi. Pareilles à des vagues échouées à même le récif du silence, les vagues de mes impulsions en submergeaient la raison — et funambule, il ne fallut que quelques instants à mon esprit pour raccorder le sentier de la la lucidité. Notre mariage embrasse mes désirs de liberté, et à présent, les effluves d'une tendresse capricieuse vinrent parfumer ma voix — quelques bribes de fierté ployaient sous le poids d'un intérêt grandissant, en osmose avec mes nouvelles valeurs. N'es-tu pas la véritable prisonnière, ici ?
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Reimi Tsukino
villain Essaies-tu de m’avouer ton affection pour le chef Tsukino ? De ma gorge surgit le carillon d’un rire chargé de fausse offense — l’idée me révulse, lorsque j’imagine la souillure cerclant mon chef ainsi qu’un boa vorace. Précisément. Cette affection me consume, et avoir vu l’une des nôtres à son bras m’a broyé le cœur — si une Tsukino lui convient, pourquoi pas moi ? Guère mot n’est pensé dans ce que je confesse ; la perspective est terrifiante, pas tant pour l’être que pour les responsabilités qui accompagnent un tel mariage. Epouser un chef était, en tant que telle, une malédiction, mais céder sa main à celui-ci en particulier relevait probablement du désir irraisonné de souffrir une mort lente, brutale, et douloureuse.

Finalement, c’est dans la fierté qui t’accompagne que je tire mon réconfort. Les rires meurent derrière mes dents, et mon visage se cantonne à la courbe paresseuse d’un sourire attentif. Notre mariage embrasse mes désirs de liberté, affirmais-tu — et j’acquiesce dans le silence de la réflexion avant que, d’une simple question peut-être ficelée d’innocence, tu ne brises la sérénité que j’étreignais. N’es-tu pas la véritable prisonnière, ici ?

Mes phalanges craquent, blanchies par la force avec laquelle j’empoigne ma tasse ; le sourire qui dansait sur mes lèvres se fige à la lumière des faits, les commissures relevées d’une tristesse résignée. Sans doute, mais c’est là ma place. Je l’ai choisie, et je ne me risquerais pas à questionner les événements qui en ont découlées. Qu’importe si les amours qui gercent en-deçà de ma cage thoracique n’ont pour vis-à-vis que la haine de mes pairs — je me pourlèche les babines, reposant la tasse presque malmenée. Je n’ai jamais aspiré à être libre moi-même. Je ne suis qu’un réceptacle, un pont à traverser pour l’ascension ; et qui aurait pitié d’un sillage, si abîmé par le temps et le piétinement des autres ? Mieux encore : quelle passerelle voudrait être prise en pitié ?
Dans leurs enclos, les bêtes persiflent. Si tes désirs sont satisfaits par Ishan, j’en suis réconfortée. Pour ce qui est de ma captivité, ne crois pas un instant qu’elle n’est pas préméditée ; la liberté n’a, pour l’heure, aucun attrait à mes yeux. Prestement, je clos le moindre sentiment derrière la déchirure d’un rictus apathique et délibéré.
luminescence;


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Quelque part, je le savais.
J'entendais les lointains sifflements de ses innombrables pensées, pernicieux reptiles victimes de ses impulsions. Je ressentais l'instabilité sous la plante de mes pieds, les lointains échos d'une conscience décharnée de la moindre raison ; j'entendais la peur cogner contre la tempe des oreilles sourdes aux moindres conseils — l'impassibilité, quoique fébrile, de qui s'étendait en de grandiloquentes marques d'une affection feinte.
Quelque part, une vérité enfouie, sous l'amas de terreur
Quelque part, une faiblesse exposée.
Ne vois en mes mots nulle offense, sinon l'expression de mes désirs de liberté — et ces mots s'enveloppèrent du couvent de la tendresse, délivrée avec une lenteur sans pareille : mon échine se courba imperceptiblement, contemplant les fines courbes de sa sombre silhouette. Sous les éclats incandescents d'une fierté blessée, j'intimais à l'élévation d'une relation nouvelle, dépareillée des moindres rebuts nocifs de feu notre malsaine amitié : à mes désirs archaïques ne subsistait que l'infinie bienveillance immiscée par la foi, et dont l'avarice ne céderait face à qui devenait ma cousine.
Par logique, je comprenais ses actes.
Par empathie, je m'enivrais de la réminiscence tragique de mon reflet d'autrefois. Par tristesse, le dessin d'un sourire — et ma main coula au dos de la sienne, apposant le sceau des sentiments éternels ; de ceux que nos viles volitions ne suffisent à voiler.
Pointe de rocher
Voici encore un autre
Invité de la lune

Les doigts suivirent doucereusement le trajet d'une peau noircie de nature, mais non moins perméable aux plus sincères affections : mes iris ployèrent sous la tendresse d'un sourire lorsque trouvèrent le contact de ses siens, et en lesquels l'emprise d'une irréversible soumission ne se voudrait nullement apparente.
Je n'ai pas pitié. C'est en qualité de personne que je t'aime, et peu m'importe ton destin, ou l'estime que tu gardes de toi.
Le contact se rompt, amorce l'abrupt retour à ces réalités qui t'accablent. Les ténèbres résorbent les quelques bribes d'un espoir subsistant, désormais réduit en qualité de souvenir : et tandis que je m'écarte, intimant le terme progressif de notre intime partage, je risque un dernier regard à l'encontre d'une pièce aussi immense que je l'estime magnifique.
Pardonne-moi, tu dois me trouver bien condescendante. J'ignore tout de tes sentiments, et je les traite bien négligemment — mais s'il te plaît, n'oublie pas que je ne te veux que du bien.


Poème de base:
Reimi Tsukino
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Reimi Tsukino
villain Au-dessus de mon crâne argenté trône une épée cruelle, son poids fantôme pesant sur ma nuque comme un crime impur ; je le subis dans l’ombre d’un sourire, bercée par le tic-tac imperturbable des explosifs enfoncés dans mon gosier. Ta liberté n’est pas la mienne. Je n’y aspire que dans des instants honteux, bien vite sanctifiés par une ablution glaciale.

Au poème que tu murmures, à la caresse de ta main contre la mienne, j’ose un rire et ouvre une paume vulnérable à la pression de tes doigts.
Puissé-je à la rosée
Petit à petit me laver
Des poussières de ce monde ?

Péchés sempiternels s’accumulent sur mes bras bruns, mais c’est là le résultat prévisible de mes méfaits et je l’accepte, tel qu’il est, si punitif soit-il. Ton amour est une denrée rare, je suis ravie d’en profiter et me ferais un plaisir de te le rendre au centuple. Rares sont ceux que j’aime et qui m’aiment en retour - ceux auxquels je peux murmurer ces quelques mots, ces je t’aime candides qu’on associerait pas au clairon sinistre de mon timbre.

J’en suis consciente, Akina, et c’est précisément pour cela que je me dois de refuser. Un tel souci ne t’irait pas au teint, ricané-je, désinvolte, et au destin survivra toujours l’affection. Je prie pour que la tienne demeure, qu’importent l’avènement de nos existences ; d’ici-là, savoure cette toute nouvelle liberté comme une amante, à ma place. Ce laisser-aller auquel je n’ai pas le droit - incarcération de mes affects orchestrée par mon propre esprit - je veux que tu en tires le plus profit, tant pour toi que pour toutes les femmes qui n’ont pas ce luxe. Ce que tu possèdes, tu l’as pris de tes mains. Je t’admire, Akina, mais je n’ai rien d’autre à t’offrir que la tendresse d’une rosière qui n’en a plus que le nom.
J’embrasse, de lèvres chaudes, le derme blanc de ses phalanges. Je dois nourrir mes adorables serpents ; compte tenu de ta réticence initiale, je suppose que le spectacle ne t’intéresserait pas ? Le cas échéant, tu es la bienvenue pour en profiter. Sitôt levée, je m’écarte, l'œil luisant d’un peu de poussière et de nostalgie. Dans la cage, les souris s’agitent nerveusement.
luminescence;


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