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Love to hate me - Fuyuki Awataguchi
Ashihara Yamaguchi
Déshabille-toi grand bougre !
Citation : We never know We never talk We criminal.
Age : 34 ans
Rang : B0
Orochi
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Ashihara Yamaguchi
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Ashihara Yamaguchi
Love to hate me.
Feat. Fuyuki Awataguchi


07/01/98

Râle grotesque. Anxiété chaotique dans une cage thoracique étriquée par ta respiration intermittente. Le feu crépitait dans cette cheminée ancienne, seule vraie lumière de la pièce. Chaise en bois sur laquelle tu prônais, tu te trouvais bien loin du trône que tu détenais dans le royaume souterrain. Pourtant, ici, cette place t’inspirait une tranquillité insoupçonnée. Loin de ton domaine, loin de toute cette pression. À première vue, le monde ne représentait qu’un terrain de jeu immense, sans peine de se soucier du lendemain. Pourtant, ce préjugé sonnait en un mensonge retentissant. Toute cette énergie, ce labeur vigoureux, tu le faisais dans l’unique but des tiens. Tu avais été créé pour ça. Formaté dans l’unique ambition d’être invincible, de porter ton clan au plus haut, d’être puissant pour les rendre incoercibles.

Ta tête vibra d’une douleur lancinante, évocatrice de ces dernières heures à travailler sur des écrits confidentiels. Un grondement déchira la barrière de tes lèvres. À contre-coeur, tu dus abandonner ta mission si précieuse à tes yeux. Tu refermas le livret, retira tes lunettes exclusives à ce genre d’activité. Tu te balança en arrière, rencontrant le dossier froid du bois contre ton dos nu, brûlant d’un brasier irritable. Trop habitué à rester à demi habillé chez toi, tu avais pris le loisir de retirer cette chemise étroite, oubliant l’encre indélébile qui tâchait ton corps autrefois vierge.

Du bouts des doigts, tu attrapas ce paquet, si reconnaissable, vitale pour cette tension indécomposable sur tes épaules. Une étincelle, de cette braise qui persistait encore dans ta poitrine, s’alluma. Tige incandescente, tu fumas au nez des dieux, attendant la mort, attendant la vengeance qui vibrait dans le sang de tes faisceaux. La fumée, sinueuse, d’une âme torturée, se dispersa dans la pièce en une nappe superficielle. Formes indéfinies, formes qui tuaient et qui s’étouffaient dans l’infini, tel un long corps blanc. Elle recouvrait l’odeur de la mort dans laquelle ta chair baignait. En contrepartie, elle déposait son poison dans le creux de tes veines. Tu épuisais ta vie en aspirant la sienne. Mais si cela te permettait de survivre dans cette extase permanente, elle pouvait bien t’emmener plus tôt.

De cet instant intemporel, le tranquillisant consommé mourut dans le cendrier. Et ses derniers vestiges persistèrent dans l’atmosphère, de cette odeur et de cette voilure brumeuse. Le bruit du poing rencontrant la porte t’indiqua la présence d’une nouvelle personne. Natsuo n'était pas censé revenir avant la tombée de la nuit. C’était ce que tu savais et tu l’attendais justement. Le retrouver après tant d’années, un sentiment de satisfaction te galvanisa. Tu savais qu’avec lui l’amusement serait toujours assuré. Tu te levas - ne prenant même pas la peine d’enfiler ton haut - puis t’approcha de l’entrée. Tu ouvris le lourd battant. Le froid intercepta les pores de ta peau dans un frisson imperceptible. Ton attention se baissa sur l’inconnu. Mèches d’or et visage sans défauts, entouré d’un halo de lumière, il ne ressemblait certainement pas à ton vieil ami. Un de tes sourcils s’éleva, curieux. Tu le détaillas longuement de haut en bas. Cette silhouette te disait quelque chose. Un nom clignota dans ta mémoire, flou et lointain. Awataguchi. D’une envie irrésistible, ton éternel sourire en coin mua tes lèvres. Inconsciemment, tu désirais d’ores et déjà te jouer de lui.

Innés, il t’inspira un tumulte de désirs.

- Je peux vous aider ? Le propriétaire n’est pas encore là mais la chambre est au fond à droite.

S’il savait à quel point tes propos pourraient s’avérer justes. S’il savait à quel point ta perversion ne possédait aucune limite. Il te haïrait. Parce que oui, il te suscita une vive impression. Celle de faire face à ange.

Toi, tu en étais le démon.

© ASHLING POUR EPICODE


Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
love to hate me
L’eau fraîche sur son visage à l'orée du matin lui faisait toujours un bien fou. Ainsi, il arrivait à garder la tête haute, à organiser ses idées et à cesser de laisser son esprit s’embrumer par toutes les récentes nouvelles qui avaient bouleversé son quotidien. Retournant à cette image d’antan où aucun mauvais pli venait glisser sur ses vêtements, aucun défaut, voilà ce qui caractérisait à jamais l’Awataguchi aux yeux des autres.

Les gouttes caressaient le long de son visage à l’instar de ses phalanges, ce masque de
mensonge qu’il ne cessait de porter. Un ange bien malheureux vêtu de blanc et de lin.

Cette matinée-là, en cherchant à tailler des formes plus complexes qu’à ses habitudes, le bédane échappa à son contrôle venant tailler sa paume plutôt que le bois. Il grimaça, l’entaille était fâcheuse. L’hémoglobine vint souiller la manche de son hanfu blanchâtre et la douleur le dérangeait assez pour cesser son activité. Il quitta son établis en quête d’un mouchoir de fortune cherchant à freiner le saignement. Dans ses débuts, il n’était pas rare que ses mains furent victime de sa maladresse, avec le temps son habilité lui avait épargné de telles misères. Il retira le pan de tissu avant de réaliser qu’il peinait à plier annulaire, l’entaille traversant mon membre jusqu’à l’articulation. Il souffla quelques fausses grossièretés, inccapable même dans son intimité de tenir des propos injurieux avant de renouer sa main dans le textile.

Il posa son regard sur l’horloge, trop tôt pour que quelqu’un comme Natsuo soit de service. De mesure, il fallait se rendre à l’évidence qu’il avait besoin des talents de l’infirmier pour pouvoir se remettre au travail. Il nettoya derrière lui tant bien que mal les vestiges de son malencontreux accident avant de quitter l’atelier en direction des appartements de son ami.

Fidèle à ses habitudes, il prit le temps de sonner et d’attendre un peu avant d’entrer, sachant pertinemment que le propriétaire des lieux ne fermait jamais la porte de son appartement. Pourtant avant même qu’il ne songe à toucher la poignée, voilà que le chemin s'ouvrait à lui. Contre toute attente, la première chose qui lui fît face fût des clavicules traversées par de nombreux tatouages. Face à lui, un homme qu’il ne connaît guère, qui ne correspond à rien aux normes de cette société. Face à lui, un individu qu’il avait déjà aperçu, au loin et avec lequel il avait par le passé tout juste échangé quelques salutations. Face à lui, un Yakuza portant le célèbre nom de Yamaguchi à demi nu. Son regard se leva pour toiser l’individu, il ne lui inspirait rien de bon, au contraire. Pourtant, rares sont ceux qui peuvent témoigner de l'animosité du jeune ébéniste. Les énergies qui résonnaient en lui étaient discordantes à l’image de l’allure de cet homme et il n’avait qu’une envie : s’en tenir au plus loin. Ses doigts se refermèrent sur la toile protégeant le plus précieux de ses outils de travail et ses yeux froids se plantent dans les pupilles du tatoué.

Je n’ai nul besoin d’une visite, messires Yamaguchi, je suppose ? Il s’avança à l’intérieur faisant preuve d’une audace qui ne lui ressemble peu, mais qui parfois s’accapare de sa demi-mesure comme pour la jeter aux loups. Il prit soin d’éviter de toucher l’intru en passant, refusant tout contact avec cet être immaculé d’impureté. Loin de moi de vouloir m’imposer, c’était trop tard.  Où est Natsuo ? Il réalisait bien que le maître des lieux n’était nullement dans sa demeure, pourtant il aurait juré qu’il l’y trouverait. Faites moi plaisir, soyez au moins décent lorsque vous recevez. Son regard se posa aussitôt sur le décor bien différent du paysage qu’il connaissait. L'odeur était de la pièce lourde, comme sa présence ici. Sur la table jonchait des herbes qu’il connaissait par cœur, s’il y a bien une chose sur laquelle il n’était pas crédule, c’était l’utilisation de la faune et ce qu’importe de quelle manière. Sa langue claqua contre son palais, il était si exceptionnel de le voir irrité de la sorte, mais de voir cet homme bafouer toute l’énergie qu’il avait dépensé pour aider Natsuo le mettait dans un état qui le dépassait. Il tira sur la nappe blanche de la table, renversant par l’occasion tout ce qui s’y trouvait : notes et substances. Et aussi, évitez de vous mettre trop à vos aises en ces lieux. Parce qu’il était loin d’y être le bienvenue.



Ashihara Yamaguchi
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07/01/98

L’être suprême, angélique de part sa beauté, se révélait au-delà des convenances un petit démon empreint de rébellion. L’aménité superficielle ne représentait qu’un leurre. L’inconnu se révoltait avec une véhémence digne d’un adolescent. La lumière du jour, encore ardente cependant, entrait en sénescence, sublimant l'éclat de ses mèches. Ton nom dans sa bouche sonnait pareille à une insulte, pire tu t’amusais de son ton. Son intempérance piqua ce sourire au coin de tes lèvres. Tu le laissas entrer, acceptant sa présence qu’il tâchait de fuir par n’importe quel moyen. Collant ton dos nu contre le mur à tes côtés, il s’invita lui-même à entrer. Tu croisas tes bras, sur ton torse orné, observas le moindre de ses gestes, te délectas de sa fureur non-dissimulée. Sa colère à ton encontre s’ironisa. Drôle était de constater à quel point l’effet insupportable de ton existence l''impactait en ces lieux. Natsuo, chéri, ton ami ne connaissait point la courtoisie.  

Tu le détaillas dans son petit manège. Un bruit de langue claqua dans l’air, insolent. Un mouvement d'incoercible fureur le fit jeter tes affaires à l’autre bout de la pièce. Cet être rogue te manifestait ta venue comme imprévue et excédante à ses yeux. Tu ne t’y opposas pas, laissant cette haine prendre par chez les simples mortels. Après tout, bien que possédant l’apparence d’un chérubin, l’Awataguchi ne respirait que dédain à ton égard. Nonobstant, il renvoyait chez toi un frisson de délice et de divertissement. Sa nitescence miroitait dans le crépuscule navré de ce spectacle et apaisait le tumulte de ton âme enfiévrée par le travail. Roi de douceur, il n’en possédait que les traits, car - en réalité - il n’en avait vraisemblablement pas les qualités.

Avez-vous fini la furie ?

Les intonations de ta voix vibrèrent dans le silence, d’un timbre si grave qu’elle grondait. Ton ennui s’exalta de son arrivée, trouvant chez lui une curiosité, un intérêt. Ton indolence était difficile à concevoir, surtout après la prise de tes tranquillisants, rendant ton âme folle d’ataraxie. Lui ne comprenait pas que fumer la vie consistait en un exutoire de ta propre existence. Apaisé, il était impossible d’échauffer ton sang à part d’un désir primitif ou de concupiscence. L'assuétude au jeu, la toxicomanie et l'alcoolisme augmentaient ta perversion. Natsuo n’est pas encore rentré.

S’imposer, disait-il. Entrer dans l’antre du loup, comme un innocent petit mouton, exempt de toutes notions de survie, il ne savait pas ô combien le danger rôdait. Ô combien, tu étais le monstre de cette pièce. Tu l’épiais, de ce regard langoureux, de haut en bas, appréciant les courbes de sa grâce. Décent ? Tu t’attardas sur la main ensanglantée, fixas sa paume rubéfiée par le liquide ocre. L’odeur des plantes mélangées à celle métallique du vermeil atteignit tes papilles. Odeur que tu connaissais par cœur pour la côtoyer en permanence. À un stade même où elle devenait ton propre parfum, imprégnant ta peau. Cette fragrance que tu dissimulais sous celle du tabac ou des substances, imitant celle des vivants pour faire oublier à quel point tu n’étais qu’un monstre pour l’humanité.

Tu te redressas de ta position, avanças vers l’ébéniste connu d’entre tous, réduisit cet espace qu’il avait tenté de garder. Plus grand, plus large, tu le dominais de ta stature. Tes jades se posèrent sur sa silhouette, imprimèrent ses traits pour ne pas l’oublier, descendirent sur son poing. D’un geste suicidaire, tu attrapas ce dernier, posa tes doigts sur la plaie béante. Si la folie possédait un nom, tu en aurais été le créateur. Si tu étais un débauché, l’univers serait ton bordel. Tu pressas légèrement la blessure, assez pour le piquer, insuffisant pour le faire souffrir. Tu examinas ses réactions, apprécias ses effets. Puis, tu apportas sa main à ta bouche, trop rapide pour le retirer, trop fourbe pour y renoncer. Tu le goutas d’un seul coup de langue, le goût de son essence sur tes sens. Aussi lentement qu’une micro-seconde où tes émeraudes restèrent ancrées dans ses planètes rougeoyantes, où muscle rosée rattrapa une goutte.

Oui, ça, c’était indécent.

Moment en suspens. Délectation, complaisance, désir sourd et sombre.
Il se termina aussi rapidement qu’il avait commencé.

Tu abandonnas ta prise, amorças un pas en arrière, reculas et contournas la table pour récupérer tes affaires, ou bien éviter une baffe. Tu ne sauvas des décombres qu’une tige épargnée par le carnage, afin de la fourrer dans l’ouverture étroite de tes croissants de chairs, les doigts souillés par ton impureté et sa limpidité.

Vous savez que ce n’est pas bien de toucher les affaires des autres. J’espère que Natsuo vous l’a répété. Je pense qu’il sera de retour bientôt, par contre, ne vous inquiétez pas je m’éclipserai avant. Histoire... qu'il vous soigne évidemment. Oh, je pense qu’on peut se tutoyer à ce stade, n’est-ce pas ?

Il ne manquait plus qu’un clin d'œil pour parfaire ton image.
Un rictus.
Démoniaque et fier de ta taquinerie, tu ne perdais rien pour attendre.

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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
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De la beauté, on ne tire que l'exécrable. Il était de ceux qui arracheraient une fleur à la vie, riant que la magnificence réside dans l'instant. La noirceur tend dans le coeur de l'Awataguchi. Elle dévore ses peurs et sa candeur. Elle s'en nourri. Aussi juste soient ses intentions, il ne le sait que trop bien : on ne peut combattre le mal que par le mal. Il ne peut purifier ce qui le corrompt. L'agacement s'est logé dans ses pensées, comme les yeux de la bête s'étaient posé sur sa silhouette.

La tempête se dissimule sous les eaux calmes. La froideur de ses intonations, grave et articulés en douceur contraste avec le feu de ses actes. La fragrance dérangée l'irrite, le tabac assome la bienséance. Le draps blanc est tâché entre sa main ensanglanté. Ses yeux de rubis sont figés sur le perfide personnage.

Désigné à l'instar d'une créature mythique païenne, l'ébéniste se refusa de céder à une telle appellation. Elle était aussi dégradante pour lui que pour toutes femmes insultée de la sorte. L'animal, puisque son interlocuteur en démontrait le comportement, s'approchait à pas de loup. Dominé par la carrure de celui qui s'imaginait chasseur, il n'en vrilla pas pour autant. Il s'indigna mentalement, qu'une voix si bien désignée, soit hérité par un fauve sans sagesse.  

Le pervers, qualité s'ajoutant à la liste de ses nombreux défauts, rêvait d'un jeu auquel il était bien le seul participant. Fuyuki pouvait y discerner une once d'amusement, là où il ses expressions s'affichaient déjà désabusées. D'évidence, l'absence de Natsuo était suffisante pour l'inciter à s'en aller. L'indécence, elle, en avait décidé autrement. sa main souillée entre les phalanges du soulographe, voilà que le serpent s'amusait de sa blessure. Sentant son regard vicelard, il se refusait à lui soumettre ses souffrance. Son faciès se déforma sous son supplice instantané. Si seulement la simple gausse s'arrêtait ici.

Surpris de son geste, il n'eut pas le temps de s'y soustraire. Ses croissants de lunes rosées venait s'embrasée de l'écarlate, léchant son sang chaud. Exaspéré, il ne concéda aucun sentiment. Il observa sa sauvagerie avec sécheresse.

Ashihara. S'il souhaitait qu'ils cesses de ces formules de politesses, c'était avec plaisir qu'il lui accordait ce voeu. Sans doute ne le sais-tu pas, mais des bassesses dont tu t'exhibes fièrement, je n'y vois qu'un cruel manque de retenue et d'hygiène. Il observait soigneusement sa main frelaté par l'abjecte. Il poussa un soupir distingué. Son animosité l'avait conduit dans un échange presque intime avec ce qui s'apparentait au profane. Nul besoin de t'éclipser, puisque tu n'as même pas la décence d'épargner ces lieux de ta senteur. C'est en rien qu'elle puisse plaire à celui qui s'embrumait de l'odeur des magnolias. Cependant, si je puis-me permettre, et que par tous les dieux du panthéon shintoïste, qu'il allait se le permettre. Ne recommence jamais. Sa voix plongea de trois tons dans des abîmes qu'elle explorait que trop rarement. Il s'avança vers celui qui songeait se réfugier misérablement derrière une table. On accordait à tord à l'artisan l'image d'un saint. Sa douceur lui jouait des tours, son amour de l'homme l'avait conduit à s'effacer que ton longtemps. Philanthrope, sans issue.

Son pied vint bafouer les vestiges du plan de travail, ses doigts se glissèrent derrière la nuque de son cet être de malice. Il s'était hissé à sa hauteur et ses rubis se plantèrent dans ses jades. Sur l'instant, la nuance lui rappela terriblement celles de Takeo. Son coeur se vacille durant une fraction. Souillé pour souillé, remarque sifflé à son propre égard. N'entraine pas Natsuo dans des vestiges qui l'emporterait. Il retira délicatement ses phalanges du contact chaud de sa peau, c'était là, sa seule demande.



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07/01/98

La sottise, l'erreur, la vengeance, la lésine, occupaient ton esprit et travaillaient tes muscles. Tes péchés étaient têtus, nourrissaient tes vices et ta cruauté. L’idée de te repentir serait lâche. Et sur l’oreiller du mal, le diable te berçait, esprit enchanté, tâché. Ainsi, débauché pauvre qui se repaissait des corps et de l’ivresse, tu volais en permanence au passage d’un plaisir clandestin. Surtout, tu ne voyais rien, plus rien qu’au bord de ses prunelles ta propre image. Teintés corallins, arracheurs de vie, ses iris constituaient le squelette de tes tueries et de tout ce sang sur ta peau. Un miroir luisant, risible.

Tu voyais dans le reflet de son regard le monstre qu'on te décrivait.

Tous pareils. Tous à renvoyer le même tableau démoniaque de toi. Peut-être était-ce là la vérité de ton existence ? Les morts te visitaient, le jour pourrissait à ton expectation, les fleurs fanaient à ton toucher. Tu n’étais ni différent d’un autre monstre, ni à la recherche de la rédemption. Tu embrassais ce rôle qu’était le tien, et dans l’écrin de l’éternité tes chaînes scellaient ton destin petit à petit. Dans ses rubis, tu ne valais pas plus qu’un parasite. Un rictus écarta tes lippes. L’air traversa la barrière de ta trachée et t’apporta son parfum, sa fragrance exempte de toute atrocités, une volupté citronnée. Ton prénom roula dans une insulte dissimulée. Toute la volonté de ce chérubin déguisé à te menacer te fascinait et t’imposait un mutisme omineux. Sa détermination n’évoquait que sa sincérité pure mais sa fébrilité argua la flamme curieuse et joueuse dans ta poitrine.

Tu savais très bien - à juste titre - quel genre d’homme il se vantait d’être. D’une bravoure presque suicidaire, d’un enfant protégé par son clan, dévoué au sien, innocent, pure, peut-être inconscient de tout. Il n’était qu’un innocent qu’on jetait dans les pattes des loups pour l’endurcir. Il ne représentait qu’un ange qu’on jetait du paradis en espérant qu’il y survive. Il se soumettait au sien, à leurs visions et leurs critères. Pure, il serait capable de dresser des murs éternels, et érigerait son château féérique pour voiler la réalité, sa réalité. Il n’avait aucune valeur, aucune utilité à être si fragile. L’envie de le briser effleura ton esprit, de casser toute cette confiance qu’il construisait dans le but de t’affronter. À le frôler, tu serais capable de réduire ses espérances à de vulgaires cendres.

Certes pour ton amusement, ou même pour ton intérêt, il n’aurait jamais grande destinée à ton humble attention.

La véhémence qu’il mit dans ses gestes te fit presque pouffer de rire. De la retenue ? Je ne connais pas désolé. Tu haussas les épaules, cigarette toujours sur le bout de tes lèvres. Son ordre fila dans le vent, jusqu’à l’oreille d’un sourd. Flegme, tu observas de nouveau sa plaie. Sanglante, il devrait se soigner. Bien que vos joutes verbales se révélaient presque... attendrissantes. Il s’avança, agrippa ta nuque et te foudroya sur place. Tu ne t’attendais pas à ce geste d’une grande imprudence mais ne te formalisa ni sa naïveté, ni par le piquant de ses paroles et par son ton tremblant. Oh furie, quel courage dont tu fais preuve. Ta main libre vint se glisser derrière sa taille et intima d’un geste brusque un rapprochement entre vos deux corps. Vos visages si proches se défiaient, vos précieuses se jaugeaient et vos odeurs se mêlaient. Natsuo fait ce qu’il veut, je n’oblige à rien, et ne contraint personne. Éclat d’une interprétation douteuse, il ne pouvait que comprendre la dimension de tes dires. Majeur et vacciné, il est assez grand pour choisir ses fréquentations. Tu pouvais sentir son souffle s’échouer sur tes joues, de tes autres doigts tu vins retirer la cigarette entre tes chairs, gardas ta prise sur ses côtes, ne lui laissant la moindre échappatoire. Tu te baissas pour atteindre son oreille, parler si bas qu’il ne pourrait entendre que tes murmures. Te voir si près de moi me donne envie de ne plus jamais te lâcher.

Le serpent s’enroula autour de sa proie, pris d’un vif appétit. Il ne se révélait qu'en un amusement éphémère. Il n’était ni le premier ni le dernier à jouer sous ton nez. Ils pensaient tous pouvoir te mener à la baguette alors qu’ils s’enrageaient en ta présence. Il ne t’aimait pas et tu ne lui vouais qu’un dédain vénal.

Je souille tous ceux qui m’approchent… et à présent, tu en fais partie, ma furie.

Carnassier, assoiffé, tu t’amusais d’autrui, tu t’amusais de lui. Il faisait oublier, un moment, les responsabilités probantes de ta condition. Ou alors, il te rappelait toujours la créature vorace, insensible et utile aux yeux des autres, que tu représentais pour ce monde. Qu’importe, les préjugés se fondaient vraisemblablement sur une part de ta vérité.

Tu n’avais de reflet dans ses bijoux que ta vision inepte de toi-même.

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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
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L'émeraude le faisait vaciller, son éclat était celui qu’il avait toujours le plus admiré. Rayonnant de vie, son regard affrontait pourtant la mort. Si la couleur de leurs pupilles était semblable, la lueur qui s’en dégageait était aux deux antipodes de l'existence. Il aimait se languir et s’égarer dans l’océan de vitalité de Takeo. En revanche, il saisissait mieux la froideur du Yakuza. Il s’y reconnaissait. De son regard, il y lisait une profonde tristesse. Son sourire amusé, ses propos vicieux, ses gestes ardents et son toucher brûlant contrastait avec violence. Il méprise le yakuza, mais comprend l’homme. Cependant, sa philanthropie ne peut plus le dominer et il ne peut plus tout pardonner. Pour protéger ceux qu’il souhaite, il s’est juré de garder la tête haute. Il condamnera.

Il reste calme malgré sa voix grondante et chacun de ses  mouvements, même les plus hostiles, font défaut à toute incivilisation. Le démon solitaire se courbe sur l’ange coupable, persuadé de pouvoir le dévorer. Pourtant, celui qu’il s’imaginait chérubin avait déjà pactisé avec bien des souffrances. Il avait prêté serment, si le mal était la guérison ; alors il le deviendrait. Parce que dans ses illusions utopiques, il le savait ; un sacrifice était toujours nécessaire.

La fumée soufflée venait caresser les pigments de sa peau et l’odeur insolite ajoutait au personnage tout son caractère. Charmant serpent, qui ferait tomber dans ses bras les plus innocentes des créatures, mais pas l’Awataguchi. Le mal s’illusionne d’un jeu de séduction, mais il n’y qu’une demande dépourvue de toute malice : le bien de Natsuo. Il l’avait élevé à une place toute particulière, lui vouait une foi aveugle. Il avait confié sa vie à celui qui pourrait la jeter au loups sans hésitation, pour la simple raison que c’était lui et nul autre. Une main intrusive vient enlacer sa taille, épousant les formes du diable. Ses paroles sifflent le courage, mais c’était là un affront.

Il est vrai que l'infirmier était grand, indépendant et libre, mais si l’inconscience de l’Awataguchi était un fait ; celle dudit Maeda était une véracité de ce monde. Elle était bien plus prédominante et inquiétante.

Il laisse au tentateur la main. Il ne cherche pas à repousser ses soupirs, ses murmures, sa proximité. Il ne lutte pas, ne s'en éloigne pas. Son seul regard sanglant planté dans les perles du malin l’affronte silencieusement. Tu as peut-être raison. Une forme d’aveux, mais certainement pas une capitulation. Mais à la différence, il est celui en qui j'ai confié ma vie. Alors, je me porte garant de la sienne. Quelques mots suffirait à le faire tomber en disgrâce, suffirait à le condamner lui et celui qu’il considérait comme son propre père. Cependant, tu fais aussi erreur. C’est à son tour de s’approcher, de laisser ses dires ne transparaître qu’à travers un souffle s’échouant sur la côte. Je ne suis en rien le chérubin de tes fantasmes. Il n’y a rien que tu puisses souiller par toi-même ici. Le premier loup à l’avoir dévoré, n’était nul autre que lui-même. Il glissa sa main valide sur celle qui le retenait si proche du rêveur afin de l’en détacher. Protéger les siens, ce n’est pas du courage, c’est mon devoir. Tu devrais pourtant bien connaître ça. Parce qu’il l’a vu cette similarité en lui ; Parce qu’il sait que son nom le guidera à le recroiser ; Parce que de sa demande égoïste, il avait fini par endosser tout ce qu’il fuyait jusqu’à présent. Il avait enfermé l’enfant terrifié dans sa chambre, celui qui l’avait toujours bridé, celui qui s’imaginait que le monde serait doux et accueillant. Il l’avait fait taire dans un dernier adieu.

Plutôt que de bafouer mon nom, aide moi-plutôt à arranger mes peines. Il replaça sa plaie ensanglantée entre leurs deux entités. A commencer par celles-ci.


Ashihara Yamaguchi
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Feat. Fuyuki Awataguchi


07/01/98

Flammes des enfers, rouge exubérant des plaies dont jaillissaient le vermeil chaud du sang, deux gemmes aux crépitements d’une aura grandissante. La lueur primitive et d’une brûlure intense vacilla une micro-seconde sous ton attention, pendant laquelle il semblait ne plus te reconnaître. Un croc dévoilé, un éternel sourire marqua ton visage comme un masque éternel. Dans ses yeux à lui, tu pensais n’avoir reconnu aucune familiarité, puis à force de plonger tes jades perverses dans ses rubis de défaillances, les deux pierres précieuses se faisaient face, se toisaient, se cherchaient. Nul visage, nulle émotion, pourtant une curiosité brute te dévora. Tu méprisais ce qu’il était. Pire, tu détestais ce genre de personne. Né dans l’opulence, soumis à des principes, incapable, naïf, innocent. Tu plissas les paupières sur le blond. Quelque chose filtrait l’air différemment. Un instant, une unique seconde, où l’image que tu avais de cet ange déchu se crispa sur ta prise contre sa taille.

Qui était Fuyuki Awataguchi ?

Tu te trompais rarement au premier coup d'œil. Parfois même, tu voyais ce que les autres ne pouvaient encore apercevoir sur ce monde mortel. Les talents de la mort et les futurs faucheuses t’entouraient, tu les reconnaissais, les approuvais, les élevais pour en faire ton armée. Tu te nourrissais de l’opium, des nuits de débauche, des vices de cette terre. Aujourd’hui, un intérêt inconnu venait d’apparaître. T’étais-tu trompé sur son compte ? Un être déchiqueté par les loups n’arriverait point à se relever, pourtant l’agneau frêle se tenait sur ses pattes et ne tremblait aucunement. Tu tiras à nouveau sur ta cigarette, soufflas au-dessus de sa tête pour ne pas atteindre son faciès.

- Que c’est charmant de ta part. Sonorité vibrante d’une étrange taquinerie.

Tu abaissas à nouveau tes iris sur lui tels deux fentes verticales. Confier sa vie. Un mot si puérile et si fort à la fois. Tout ton clan s’était prosterné à tes pieds, ils t’avaient confié leur vie et tu leur avais dédié la tienne. Roku pouvait mourir, et il allait mourir pour toi. S’il devait quitter ce monde, il n’y avait que deux possibilités : pour ou par toi. Tous. Sans exception. Tu exigeais cela des tiens, de cette confiance absolue, à ce pouvoir suprême que tu détenais. Tu régnais et tu serais souverain de ces fléaux toute ta vie. Mourir ou vivre. Natsuo possédait donc une personne ainsi. À quoi cela pouvait bien lui servir ? Arrivais-tu à le comprendre, toi pour cela provenait de naissance, toi qui naquis un jour en héritier légitime ? Chef originel, lui au contraire il n’en incarnait point les témoins. Chérubin inutile. Colombe prête à être meurtrie. Coeur dont le poison se propageait au fil du temps.

Il s’approcha, comblant le dernier espace entre vous. Son souffle s’échoua un peu plus proche, ses lèvres formèrent les mots, tes pupilles n’exprimèrent pas la surprise de cette action confiante. Fantasme ? Que savait-il de tes désirs ? Il s’était permis de bafouer tes affaires, de te traiter en moins que rien sans rien connaître de toi. Que pouvait-il savoir réellement ? Il n’était rien, même un futur chef en devenir, il en fallait davantage pour t’inspirer une forme de respect. Que connais-tu de mes fantasmes, chère furie ? Crois-tu seulement que je te considère dans mon esprit ? Il se détacha de ton emprise sur ses côtes, défia le chef yakuza dans un ton exubérant d’honneur, lui ordonnant presque de l’aider. Un rire grave déchira le silence de la pièce. Tu t’attrapas l’arrête du nez dans la sensation presque irréelle de rêver. Au fond, il n’avait point tort, mais rien ne t’obligeait à l’admettre. L’hôpital se foutait de cette charité lunatique. Devoir, courage, bravoure ou puissance, les rôles importants des clans incombaient des responsabilités lourdes, mugissant dans les tréfonds de l’innocence. Cendres de pluie, cendres des victimes, il pleuvait sur les immortelles la souffrance des victimes écrasées par le pouvoir.

Tu es bien naïf.

L’un né chef, l’autre grandissant pour l’être.

Soudainement, tu cherches des similitudes entre nous alors que tu t’es montré si présomptueux depuis ton arrivée ici à cracher ta rancune et à déverser ta colère sur moi ou sur mes affaires. Un rictus. Ne cherche pas à trouver des raisons sur mes volontés qui semblent être les tiennes. Tu es certes un Awataguchi en devenir pour de grand dessin, je suis moi - maintenant et en ce jour - Oyabun des Yamaguchi. Tu connaîtras un jour la différence de ce pouvoir solitaire, pour l’heure tu n’es qu’au début de ta descente en enfer.

La tige incandescente se consumait devant vous, comme les paroles échangées, la cendre atterrit sur le parquet. Tu te penchas un peu plus vers lui, cette proximité physique ne communiquait pourtant qu’une grande distance entre vos deux carapaces, coquilles d’une extrême pauvreté.

T’aider ?

Tu attrapas ta veste derrière toi, sur cette chaise qui n’avait point bougé et en déchira un bout de tissu d’un geste fluide et réfléchi. Tu laissas tomber à ses pieds la charpie. Soignes-toi. Je ne suis pas ton infirmier et encore moins ton serviteur. Garde ça pour les gens qui te considèrent avec tant d’innocence et de fragilité qu’ils souhaitent te satisfaire ou te protéger au détriment de ta propre force.

En réalité, il n’était pas innocent. En réalité, il n’avait rien d’un archange du paradis. En réalité, l’éclat de ses ailes t’aparaissait déjà assombri à mesure de l’avancement de votre discussion. Qui était Fuyuki Awataguchi ? Les préjugés se dissociaient de la vérité. Tu le parcourus du regard, encore une fois, sifflant de cette langue vipérine, défiant ses yeux, taquinant sa position.

Obtiens mon respect, gagne ta place en tant que tel.

Une nouvelle bouffée de cet air suffocante.

Si tu veux que je t’aide et te suive dans ce futur que tu aspires tant, gagne ton prénom et ton nom à mes yeux. Car, aujourd’hui et pour le moment, je ne suis pas ton entourage qui veulent protéger cette image parfaite et incapable de toi ou te punir, t'élever dans son sillage,  de tout ce que les autres attendent de toi. Moi, je suis celui qui soutiendra ton clan, pacte du diable.

Éclat démentiel, ou pragmatique, des chaînes invisibles vous liaient déjà. Deux rois, deux entités, une ère nouvelle.

Alors, viens pactiser avec moi, Fuyuki.

Éternité, néant, passé, sombres abîmes, que feriez-vous des jours que vous engloutirez, ensemble, tous deux chefs ? Manger la pomme, devenir l’ami du serpent, goûter au futur. Cette relation ne faisait que commencer.

© ASHLING POUR EPICODE


Natsuo Maeda
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Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 30 ans (22/01)
Amaterasu
Amaterasu
Natsuo Maeda
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1251-unemotional-o-natsuo
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1506-not-to-give-a-damn
Natsuo Maeda
LOVE TO HATE ME
Là où Ashihara a l’allure d’un démon ; Fuyuki, lui, a tout d’un ange. Les apparences n’allaient pas pour arranger les préjugés ; l’un à la chevelure sombre, tatoué jusqu’au bout de ses membres et l’autre à l’aspect solaire. Mais au-delà du physique, s’opposait un homme prenant plaisir à laisser succomber d’autres à la luxure et aux vices auxquels lui-même se complaisait ; et une personnalité si pure qu’il s’oubliait pour laisser place aux autres.

S’arrêter sur ces idées préconçues serait cependant une erreur. Tout deux pouvaient se montrer surprenant, tant dans leurs personnalités que dans leurs actes.
Les découvrir, ensembles, à l’entrée de son appartement, alors que Natsuo rentrait de l’école s’avérait déjà en être une, de surprise.
Y voir le sourire faussement innocent – surtout provoquant – du yakuza et la rare étincelle de fureur dans le regard du blond, en revanche, annonçait l’imminence d’une catastrophe – si tant est qu’elle ne soit pas déjà en cours.

L’heure était grave.

L’infirmier n’avait rien suivi de l’échange, mais ce qu’il en déduisait suffisait à l’agacer. La main blessée de Fuyuki le laissait croire qu’il venait en quête de soin et il était probable qu’Ashihara soit venu attendre son retour. Ils n’auraient pu choisir plus mauvais timing et jamais Natsuo n’aurait imaginé plus mauvaise conjecture qu’une rencontre entre eux deux.

N’es-tu pas fatigué de tes grands discours, Ashihara ? D’une voix claquante, il entre sur ce qui semble être la scène d’un théâtre absurde. Dans quel pacte sordide essaies-tu de l’entraîner ? Sans qu’il ne détienne toutes les clés de l’échange, c’était à son encontre qu’il s’en prenait, l’instinct protecteur qu’il portait à l’Awataguchi suscitant ses hostilités. T’introduire chez moi ne te donne pas le droit d’accueillir mes invités.

L’absence de gêne de son amant ne l’avait jamais dérangé, si ce n’était pour la vague notion d’intimité qui, chez lui, se limitait à un besoin de solitude qu’il venait parfois perturber. Cette fois, pourtant, sa présence lui donnait la désagréable sensation d’avoir été pris en faute, à l’image d’un mari découvert en compagnie de sa maitresse. Le savoir avec lui, après tout, n’était pas si différent que le savoir avec une bouteille d’alcool à la main – ou n’importe quelle autre toxine à laquelle il avait pu s’adonner.

Avec moins de hargne, mais pas plus de patience, il fit face à son ami, regardant sa blessure avec un mélange de rage et de désir.
Il devenait mauvais pour lui d’être soumis à la tentation.

Montres-moi, ordonne-t-il, en se retenant d’y avancer ses propres doigts. La plaie est profonde, mais rien qu’il ne puisse guérir d’un simple coup de baguette. En quelques secondes seulement, la situation si compliquée dans laquelle ils s’étaient plongés, aurait pu être réglée. C’est probablement ce qui participe le plus à sa mauvaise humeur – sans compter les élèves, dans sa journée, qui n’avaient eu de cesse de l’ennuyer. Vous vous êtes donnés le mot, aujourd’hui, pour m’emmerder ?
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