— MAHOUTOKORO
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breathe in the air (hizakari)
Shizue Tsugikuni
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Age : vingt-cinq
Rang : A2
Seimei
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Shizue Tsugikuni
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Shizue Tsugikuni
Dénuée de mes pierres, délicatement abandonnées sur la petite coiffeuse, et de tous les apparats du jour, c’est drapée de simplicité que je quittais mes appartements ; l’humilité d’un yukata serré à la taille, geta négligemment chaussées, mèches relevées en un chignon simple, je foulais le sentier qui me séparait de la demeure de ma plus tendre amie. Les derniers rayons de soleil rasaient les allées, et j’en admirais les reflets sur les grappes de glycines. Le printemps soufflait son renouveau avec timidité, et venait balayer les affres passées.

Je ne me hâtais pas, non - plutôt, je saisis l’opportunité pour observer quelques instants au loin la courbe descendante du roi soleil. Il rougeoyait, fier et rond, par-dessus les tuiles des habitations. Entre mes doigts, je serrai un peu plus les brins d’un bouquet que j’avais moi-même arrangé un peu plus tôt. Je repris mon chemin, ivre des effluves printaniers de ma composition, jusqu’au seuil de son antre. Là, je toquai, mais n’obtenant pas de réponse, je fis glisser le battant de la porte comme s’il s’agissait de ma propre demeure, et j’entrai en m’annonçant d’une voix claire.

Hizakari semblait absente, et il n’y avait pour m’accueillir que les murs inhabités. Je songeais qu’elle s’était peut-être absentée, et en cela je n’eus pu lui en tenir rigueur, car je ne l’avais avertie de ma venue, jusqu’à ce que le cliquetis de l’eau provenant d’une pièce voisine retînt mon attention. Sans doute était-elle occupée à faire sa toilette, alors je profitais de ce temps pour mettre dans un vase qui m’avait semblé convenable les brins de fleurs que j’apportais, avant de le remplir d’un peu d’eau.

En l’attendant, mon intention fut happée par les tranches de quelques livres dans une bibliothèque, et je laissais mes doigts courir sur les titres, avant d’en saisir un au hasard pour en parcourir quelques pages. Enfin, j’entendis le frottement d’un battant et me tournai vers la porte où je découvris la jeune femme. Bonsoir, je lui souris, malicieuse. Je ne te dérange pas, j’espère ? J’ai emmené quelques fleurs, et un peu de saké. Et à ma mémoire se manifestaient alors ces souvenirs de nos premiers verres échangés à l’âge encore candide où il nous fallait le faire à la discrétion de tous. Mes orbes noires vinrent se noyer dans les siennes un instant, et je crus y apercevoir des fragments de nos âmes entremêlées ; émue, troublée, affectée, soulagée (bouquet d’émotions !) par la tournure récente de ce monde comme par les changements de nos vies respectives, je souriais moins en approchant, mais ne m’affligeais pas non plus. Qu’en dis-tu ? Trinquons.


Hizakari Awataguchi
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Age : 25
Rang : S2
Amaterasu
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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

Breathe in the air

la tenue et aussi la coiffure disons. Hiza qui sent déjà les jugements n'a pas envie de blesser Shizue dfjhgvg j'espère que ça te plaira uwu ♥


18.04.1998

La tête penchée sur le bord du bassin, mes yeux se fermaient, appréciant l’eau recouvrant ma peau et détendant le moindre muscle. Un soupir passa mes lèvres dénuées de pigment grenadine que j’affectionnais leur donner. J’entends les battants se pousser, sans parvenir à cette pièce, me demandant qui de mes oiseaux rares s’étaient aventurés dans mes appartements, plutôt fière de les savoir à leur aise pour chacun d’entre eux, et ne m’attarde guère plus à faire patienter mon invité. De quelques signes, l’étoffe vole à moi et m’enveloppe de sa douceur cotonneuse. C’est un nouvel hanfu que je revêts, de blanc et de rouge, mes cheveux attachés le temps d’un tour de magie pour les faire sécher plus vite.

Enfin, je passe le seuil de la salle pour observer ma tendre Shizue dont les fleurs délicates trônent dans un vase, égayant mes prochaines journées par sa présence constante à mes côtés dorénavant. « Tu ne me déranges jamais ma petite perle » en doutait-elle vraiment ? Nos politesses finissent toujours par s’estomper lentement et lorsqu’enfin les barrières tombent, que les sourires s’aiguisent et se languissent, je peux la retrouver, cette lueur malicieuse dans son regard.

« Trinquons, oui » depuis un peu moins de deux semaines, je portais le nom de mon mari et les larmes qui avaient roulées malgré moi avaient trahi mes inquiétudes, malgré tout elles n’avaient perduré. Il était à mes côtés, lui aussi à sa façon s’étant trouvé une place de choix là où je m’y attendais le moins. Je ris. « Eh bien, eh bien, sans faire fi de la cérémonie, qu’as-tu pensé de lui ? » je n’étais guère femme à quémander l’aval d’autrui pour mes entreprises, cependant celle-ci n’étant de mon fait l’opinion de mes sœurs était bienvenue. Quand bien même leurs voix résonnaient toujours et tempéraient mes ambitions les plus extravagantes.

Nous nous installons au kotatsu et je m’occupe du service, prenant soin d’elle comme j’aimais le faire. La course du temps m’est apparue si folle ces derniers mois que je réalise à peine. Nous sommes en mai et je réponds au nom d’épouse et de mère. Rêve de tant de femmes qu’il m’était impossible de l’accepter encore, m’insurgeant comme souvent de cet état d’esprit suranné où une femme ne peut exister d’elle-même. Mon réconfort étant qu’il ne songe pas ainsi, nous sommes égaux et il me surprend jour après jour à me le démontrer. « Quand j’y pense, j’étais prête à en découdre comme tu t’en doutes surement et j’ai l’impression de me trahir en étant si docile » une réflexion que je ne suis pas la seule à posséder. J’en étais certaine. « Je sais que tu ne te fais aucunement juge et je t’en remercie ma douceur » je n’ai pas failli à ma parole, elle m’a juste transcendé « J’ai été la première à en rester muette, étonnant n’est-ce pas ? »

Un sourire se glisse à la dérobée tandis que nos verres remplis, j’hume les effluves de l’alcool de riz. « Trinquons, oui, mais à quoi ? » à nous peut-être ? Ou à cette chance que j’ai de t’avoir près de moi ? Tu es si chère à mon cœur, qu’il se serre un peu à l’idée de t’avoir blessé. Je ne peux rayonner de bonheur qu’en ayant le soutien de mes sœurs, de mon adorée.