— MAHOUTOKORO
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EVENT - i'll never wear your broken crown // tetsuya
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I'LL NEVER WEAR YOUR BROKEN CROWN
Tout le voyage avait été horrible. Terrible. Ce voyage avait compressé ton cœur, enserré ton corps, emprisonné ton esprit. Tu ne t'étais jamais senti aussi seul que dans ces moments là, reprenant le tramway, non pas pour rentrer chez toi, mais pour visiter des choses auxquelles tu t'étais inscrit sans vraiment y penser, un peu comme pour échapper aux cours, au directeur, aux yokais qui te suivaient, à l'école entière qui te noyait.

Demain.

Demain était la journée de quartier libre, demain, avec de la chance, tu pourrais juste t'échapper, t'enfuir, ne plus jamais revenir. Juste rentrer chez toi, retrouver cet appartement vide, qui n'avait plus aucune vie. Seul se posait le problème de Panpan, mais comment le récupérer sans retourner dans cette prison dorée ? Ton cœur palpite et tu t'arrêtes un peu brusquement. Le groupe d'élèves passent devant toi, les uns après les autres, les professeurs ne font pas attention à toi. Peut-être ont-ils un œil tourné vers toi, tu ne sais pas, qu'importe. Tu t'en fiches un peu, Kiyoshi.

Tu as juste besoin de respirer.

Alors tu rejettes la tête en arrière, inspires profondément les yeux fermés avant d'ouvrir de nouveau tes paupières, regardant au-dessus de toi les cerisiers en fleurs. Tu inspires profondément, encore une fois, expires avant de baisser les yeux sur tes mains tremblantes que tu presses l'une contre l'autre.

T'as envie de partir, Kiyoshi, de t'échapper.

« Quelle merde... »

Tu veux juste arrêter de penser. Arrêter de penser à ta mère dont le décès est beaucoup trop présent dans ton esprit. Arrêter de penser à Sora que tu envoies bouler comme une merde parce que tu es qu'un gosse égocentrique. Arrêter de penser à Tetsuya. Tetsuya. Tetsuya. Tetsuya. Arrêter de penser à son mépris, arrêter de penser à sa promesse qu'il n'a pas tenue, arrêter de penser à ses lèvres contre les tiennes. Tu pourrais presque les sentir, là, tout contre les tiennes. Tu pourrais presque sentir son souffle contre ta joue, ses doigts entrelacés aux tiens, sa voix si douce, tel un murmure. Tu pourrais presque revivre cette soirée, Kiyoshi, car tu en gardes un souvenir bien trop net, bien trop marqué, même si tu le repousses si fort, même si tu fais tout pour l'oublier. Parce qu'il te déteste, Kiyoshi. Il te déteste. C'est pour ça qu'il ne veut plus te voir, c'est pour ça qu'il t'évite.

Tetsu ?

Oh, tu n'aurais pas du.

Tu restes, hein ?

Tu n'aurais pas du lui demander de rester, tu n'aurais pas du lui lancer ce regard plein d'espoir.

Je t'aime.

Et ces mots maudits, jamais, ô grand jamais, il n'aurait du s'échapper de tes lèvres embrassées.


hrp : du coup, ça se passe le mercredi 17, entre 10 et 12h, chemin des philosophes ♥️
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1520-calligraphie-fuyuki#12189
Fuyuki Awataguchi

i'll never wear your broken crown

Tu étais ridicule, Tetsuya. Ce voyage, l’était tout autant. Tout te semblait si, ridicule. Parce que en réalité, plus grand-chose n’a vraiment d’importance. Ces visites t’ennuient ; cette ville t’ennuie ; la vie t’ennuie ; d’ailleurs, tu la maudit.

Tu avances le pas lent, laisses les silhouettes te devancer, les élèves se dissiper. Le paysage est coloré, mais tu n’arrives pas à te laisser charmer, t’as l’esprit trop embrouillé. Tu as cessé de regarder, parce que tu ne vois que celui qui avance devant toi. Ce roi, qui ouvre le pas, ce roi qui a perdu sa foi, notamment en toi.

Sa simple existence te fait rougir de la tienne, elle te fait haïr la manière dont tu la mènes. Ses mains te rappellent les siennes glissant sur ton épiderme ; et les images te reviennent. Ces baisés échangés, ces larmes essuyées, cette respiration haletée, cette sensation que tu as laissé de gouverner.

Et depuis ? Depuis, tu n’as fait que fuir. Tu n’as fait que mentir. Tu t’es demandé si tu n’aurais pas fait mieux de mourir, parce que tes choix ont toujours été des pires. Tu as regardé le vide avec envie, tu t’es dit que c’en était fini, tu penses avoir détruit ton seul et véritable ami. Non. C’est faux. Ce n’est pas ton ami. Ce ne l’est plus. Ce ne l’était plus déjà ce soir-là, lorsque tu as réalisé la nature de tes sentiments, ce n’est encore moins maintenant que tu étais évitant.

Tu le sais, que ton choix est le mauvais, mais rien y fait. On a beau te l’avoir répété, tu ne peux pas changer, pas si aisément, pas avec un minimum de cran. Alors, tu cherches à te donner du courage, à te dire que pour une fois, tu peux essayer d’être brave. On n’a rien sans rien, Tetsuya.


Tu fais un premier pas, puis un second et rien que ça, ça te semblait si difficile. T’as le cœur qui se serre à chaque fois que tu te rapproches, tu as la gorge qui se noue à chaque fois qu’il se fait plus proche. Tu hésites, parce que tu as peur qu’aucun ne sort de ta gorge.

«Kiyoshi. »

Ca faisait si longtemps que tu n’avais pas prononcé son nom.

CREDIT/MEI

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I'LL NEVER WEAR YOUR BROKEN CROWN
Une voix atteint tes oreilles, une voix que tu ne reconnais que trop bien. Une voix qui vient briser le reflet que tu voulais montrer aux autres. Tout va bien, tu ne vas pas t'effondrer, tu ne vas pas t'échapper. Le mirage de votre relation s'efface aussi brutalement qu'une claque, et tu fermes les yeux. Tu as rêvé de cette voix pendant presque un mois, cette voix qui t'avait promis dans un murmure tendre au creux de ton oreille : Je serais toujours là pour toi. Toujours.

Mais il est parti. Il a attendu que tu t'endormes pour s'échapper, pour s'enfuir loin de toi. Il est parti sans se retourner, et plus jamais, plus jamais il n'a essayé de te contacter. Il t'a même évité. Tu te souviens, de cette fois-là où tu es allé vers lui, quelques jours après cette nuit. Et tu te souviens de son regard, tu te souviens de son visage, et tu te souviens de ce dos qui t'a fait face si brusquement, si brutalement. Et tu n'as vu de lui que son dos, pendant plus d'un mois.

Alors pourquoi.

Pourquoi entends-tu sa voix, au creux de ton oreille de nouveau ? Pourquoi un frisson te parcourt ? Pourquoi les souvenirs de vos baisers, de tes larmes, de son étreinte, te reviennent à l'esprit ? Pourquoi n'arrives-tu pas à les faire disparaître ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi est-il là ?

Kiyoshi.

Il t'appelle encore ainsi. Et tu te souviens de la violence de tes paroles, celles que tu as balancées à Yori. Miura peut aller crever. Était-ce seulement vrai ? Bien-sûr que non... mais maintenant qu'il est là, tu as envie de le repousser brusquement, tu as envie de l'enlacer tendrement, tu as envie de tout oublier, et de tout te remémorer. Tu es perdu, perdu, Kiyoshi, désemparé.

« Tu t'es perdu, Miura ? Le groupe est plus loin devant. »

Et tu mets de la distance, parce que tu as compris, Kiyoshi, à quel point tu étais cet enfant que l'on abandonné si facilement.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
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Fuyuki Awataguchi

i'll never wear your broken crown

Il y a un mois, c’était chaleureux. Aujourd’hui, c’est glacial. T’as un frisson qui parcours ton échine et ce n’est pas la brise printanière qui en est la cause. Non. C’était lui, ton roi qui faisait le climat. Ses sourires était fait de lumière, ses larmes causaient la pluie. La distance, est un blizzard. Tu l’avais lu quelque part, Tetsuya. L’antonyme de l’amour, ce n’est pas la haine, c’est l’indifférence. Et la tienne, avait fini par provoquer la sienne. C’est à ce moment-là, que tu réalises, que tu n’aurais pas dû être lâche, Tetsuya. Parce que t’aurais préféré te faire détester plutôt qu’ignorer.

Miura.
Tu ne tirais aucun plaisir à entendre ton nom se balancer sèchement sur ses lèvres. T’as l’impression que vous aviez dressé des barrières plus hautes que celle que vous aviez abolit. Ce n’était pas ce que tu souhaitais, ça n’a jamais été ce que tu voulais. Mais, c’était trop tard et ça, tu ne pouvais que le respecter. T’avais pas le droit de lui en vouloir, c’était toi qui avait commencé, mais c’était aussi à toi, de tout terminer. Tu ne laisserais pas ses mots te blesser, ainsi, il pourrait les prononcer sans aucun regret.

« C’était toi, que je voulais voir.  »


Tu serres le poing et la mâchoire. Parce que tu sais que ce moment ne sera pas agréable, qu’il se sera pas teinté de rose malgré la présence des fleurs de cerisier. T’as envie de le prendre dans tes bras, mais la scène ne te le permet pas, tes actes sont irrévocable et tu en paies le prix.

« J’aurais dû venir bien avant, en réalité.  »

Et tu détournes ton regard, parce que tu justement, tu ne veux pas voir cette vérité.

CREDIT/MEI

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I'LL NEVER WEAR YOUR BROKEN CROWN
C'est toi qu'il veut voir, Kiyoshi, mais tu n'y crois pas. Toi ? Pourquoi faire ? Ce n'est pas comme s'il avait quelque chose à te dire à part... à part... et ton cœur se serre. Tu sais déjà ce qu'il va te dire, Kiyoshi, et la continuité de sa phrase te le prouve. Tu sais très bien ce qu'il va te dire, Kiyoshi. Il va te dire qu'il regrette, qu'il n'aurait jamais du faire ça, que tu le dégouttes, que ce n'est pas normal. Il va te dire qu'il te déteste, qu'il n'arrive plus à rester dans la même pièce que toi. Il va te dire qu'il ne veut plus te voir, mais qu'il n'a jamais osé le dire avant. Tu le sais, Kiyoshi. Tu le sais et c'est pour ça que ta voix devient plus faible et que tu baisses les yeux, observant les pétales roses et blancs sur le sol :

« T'as pas besoin de dire quoi que ce soit. J'ai compris. Tu as été assez clair. »

Oui, il a été assez clair, Kiyoshi, beaucoup trop même, et ça t'a détruit le cœur. T'as envie de pleurer, soudain, et ta voix est soudain tremblante, la boule au fond de ta gorge réapparaît, et tu continues :

« J'ai pas envie de l'entendre, je crois... »

Non, tu n'as pas envie qu'il te détruise le cœur une nouvelle fois.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi

i'll never wear your broken crown

T’as été assez clair.
Sa voix est perçante. Elle te fait mal autant que tes actes l’ont blessé. C’est le retour de baton, Tetsuya. Tu n’as simplement que ce que tu mérites, ce qu’un lâche mérite. Même si tu t’excuses, même si tu regrettes ((non pas ces baisers insensées, mais ce qu’ils ont amenés)) ta lâcheté, il te le fait comprendre. C’est trop tard. Parce que t’es actes, l’ont déjà blessé. Parce que, t’as délaissé votre amitié. Vous n’aviez donc plus rien à vous dire ? Ton amour regretté ne voulait certainement plus entendre parler de toi. Et toi, tu continues de lui courir après, désordonné. T’as pas envie de le perdre, mais tu l’avais déjà perdu. Tu as été avide de son amour, et maintenant il s’effaçait pour toujours. Tu aimerais lui demander pardon, lui dire que tu l’aimes, mais t’en a pas la force et, il ne veut pas l’entendre.

T’arrêtes d’avancer. Tu n’as jamais été très sûr de toi, Tetsuya. Aujourd’hui, plus qu’hier, moins que demain certainement ; et avec Kiyoshi, tu perdais toutes les forces, tout con courage. Tu n’es pas capable de te battre contre ton roi, il est celui qui te gouverne. C’était aussi simple que ça. Tu avais déjà ployé le genoux, tu étais déjà son fou. Et il avait raison, tu étais fou.

« Je suis désolé. »

Ce sont les mots qui s’échappent. Ce ne n’est pas le seule chose que tu souhaites lui dire, mais, tu n’as pas la force de les avouer, par l’audace de les laisser franchir tes lèvres.

« J’ai abusé de toi. »

T’as profité de son état, de votre situation, tout ça, pour combler l’amour qui te manquait, pour réaliser l’amour que tu lui désirais.

Tu ne sais que mal aimer.

CREDIT/MEI

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I'LL NEVER WEAR YOUR BROKEN CROWN
Tendres promesses abandonnées, l'eau salée vient effleurer ta vue pour la flouter. Tu ne veux pas entendre et tu ne veux pas voir. Tu ne veux ouïr ni savoir. Et pourtant, ses excuses viennent effleurer tes tympans, viennent les crever par leur brutalité et leur force. Il s'excuse encore... non, il te présente ses excuses, il te dit à quel point il est désolé, désolé, désolé. Désolé de t'avoir embrassé. Désolé de t'avoir fait remonter la pente. Désolé de t'avoir promis de rester. Désolé de t'avoir fait espéré. Mais il ne veut rien, Tetsuya, il ne veut rien te donner. Plus rien. Il t'a embrassé, une fois, une soirée, et c'est la pire mort qu'il aurait pu t'accorder, parce que plus jamais il ne le referait.

Et il continue, il continue alors que tu lui as dit de se taire, il continue alors que tu lui as demandé qu'il arrête, qu'il te laisse. Il est comme Yori. Il est comme Sora. Ils sont tous pareil, à vouloir te faire entendre raison, à vouloir s'imposer, et à ne jamais, jamais laisser tomber. Et t'as envie de vomir, alors, quand les quelques mots dépassent la barrière de ses lèvres, quand ils atteignent tes tympans que tu voudrais t'arracher.

Tu sentirais presque le goût acre venir acidifier ta bouche, et tu veux vomir, Kiyoshi, t'as cette envie terrible, avec ce cœur qui se serre, comme s'il n'était pas le tien, comme s'il n'était plus tien. J'ai abusé de toi. Comme si tu n'avais pas été consentant, comme si tu n'avais pas cherché son contact, comme si tu n'avais pas cherché son amour doux et tendre, ses lèvres tentatrices et tentantes. Tu as recherché cette étreinte, avec beaucoup plus de facilité, tu as cherché son étreinte parce que c'est toujours vers lui que tu te tournais, enfant, c'est encore vers lui que tu te tournes, déjà adulte malgré ton adolescence. Tu veux pleurer, Kiyoshi, tu veux vomir, Kiyoshi, tu veux te faire saigner, Kiyoshi.

Et tu veux te forcer au calme, tu veux vraiment, parce que tu n'aimes pas être le centre d'attention, mais il n'y a personne autour de vous, vous êtes seuls, alors tu peux, non ? Tu as le droit, non ? Ta mère ne t'en voudrait pas. De toutes façons, elle n'est plus là. Alors tu te retournes, et pour la première fois depuis qu'il est arrivé, tu le vois, tu le regardes.

« Ne viens pas me dire ce que j'avais envie de faire ou pas. Ne te cherche pas des excuses juste parce que t'as pas envie d'assumer que tu regrettes. Dis-le et c'est tout. Et ensuite, casse-toi ! »

Il regrette et tu le sais. Il ne veut plus te voir, et tu le comprends. Toi-même, tu as du mal à te regarder dans un miroir. Tes humeurs vont et viennent, montent et descendent, et tu es dans un état que tu ne comprends pas. Tu as envie que tout s'arrête, puis tu as envie de continuer à vivre. Tu crèves de quitter cette école horrible, puis tu crèves de vouloir y rester. Tu veux briser ta baguette sans regarder en arrière, et pourtant elle est toujours là, dans ta poche. Tu veux te glisser dans l'eau glacée du lac pour t'y noyer, comme tu veux respirer l'air frais d'une nuit étoilée. Tu crèves, Kiyoshi, de savoir quoi faire. Tu as envie qu'on te guide, et tu as envie qu'on te laisse. Tu as envie d'être aimé, et pourtant, tu repousses chaque amitié. Tu crèves, Kiyoshi, perdu dans un purgatoire qui te mène vers les enfers.

Et finalement, c'est peut-être seulement ce que tu mérites.
Etre enfermé dans les cercles des enfers.
Fuyuki Awataguchi
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Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi

i'll never wear your broken crown



Ces yeux qui se posent sur toi, t’as l’impression que ça te transperce. Ces yeux qui sillent ta silhouette, t’as peur que ça ne voit au-delà. T’as peur qu’il réalise, que tu l’aimes. T’as peur, qu’il le comprenne. Tu t’en rends compte, petit à petit, la personne dont tu as réellement peur, Tetsuya, c’est toi. C’est de la nature de tes sentiments, c’est de trois mots. Parce que, tu ne pensais plus aimer, jamais de cette façon-là. Tu sais que c’est un poids que d’être aimé par toi. Alors, tu t’excuses. Tu t’excuses pour les mauvaises choses. Parce que t’es incapable de faire mieux.

Ses mots, tu les reçois, c’est ta punition, à toi qui pensait trouver la rédemption. Tu as cessé de serrer le poing, de serrer la mâchoire, tu acceptes le châtiment destiné aux êtres malhonnêtes.

Ne me dis pas ce que j’avais envie de faire ou pas.
Comme si ça lui avait fait plaisir.  Comme si ces baisers étaient réellement désirés. Tu sais que c’est faux. Tu sais qu’il ne peut pas envier un type comme toi. Un type qui profite de ses faiblesses, pour lui voler l’amour qu’il a perdu. Pour voler ces baisers, alors que les larmes ne faisaient que couler.

Ne te cherches pas des excuses juste parce que t’as pas envie d’assumer que tu regrettes.
C’était le coup de trop. Un semblant de vérité. C’était la sentence qui te faisait craquer, toi qui pensait pouvoir l’assumer dans son entièreté.

Dis-le.
Dis-le.
Dis-le.
Dis-le.

« Oui. Je regrette. »

Tu l’as dit.
Tu l’as avoué.
Tu regrettais de l’avoir rendu ainsi.
De l’avoir détruit.
De l’aimer.
Un peu plus aujourd’hui.
De ne pas savoir abandonner.
Alors que tu le devrais.

« Je regrette absolument tout. »

Et encore plus de ne plus être capable de ne pas pouvoir te tenir à ses côtés.

« Alors, ne me dis plus que ça te faisais plaisir. »

Arrête de mentir.

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I'LL NEVER WEAR YOUR BROKEN CROWN
Oui. Je regrette.

Et t'as le cœur qui se serre, les visages qui se ferment, les lèvres qui tremblent.

Je regrette absolument tout.

Et ce tout te détruit, il te fait si mal, si mal, si mal, tellement mal. Tout. D'être venu te réconforter, d'être venu te trouver. D'avoir retrouvé votre amitié, de t'avoir embrassé. Il regrette les mots que tu lui as lancé, ce je t'aime inavoué. Il regrette absolument tout. Et tu as tellement, tellement envie de pleurer, Kiyoshi. Tes lèvres s'entrouvent pour trouver l'air qui te manque. Une inspiration, et tu n'arrives pas à expirer, l'air se fait palpable, comme s'il n'était plus ce qui te faisait respirer, mais la seule chose qui pouvait t'étouffer.

Alors, ne me dis plus que ça te faisait plaisir.

Parce que tu n'as pas le droit, Kiyoshi. Tu n'as pas le droit d'avoir aimé ce baiser, d'avoir aimé cette étreinte, d'avoir aimé ses lèvres contre les tiennes. Tu n'as pas le droit, Kiyoshi, d'avoir aimé ça. Parce que quoi ? Parce que ce n'est pas normal, parce que ce n'est pas bien, parce que tu n'as tout simplement pas le droit d'aimer les autres, regarde ce que ça leur apporte ? L'abandon, la haine, le dégoût. La mort vient frapper à leur porte. Tu n'as pas le droit de l'aimer, Kiyoshi, regarde, regarde le schéma se répète. L'abandon, la haine, le dégoût. Et tu souhaites seulement que la mort ne vienne pas frapper à sa porte comme il a frappé à celle de ta mère.

Tu te détournes alors, parce que tu sais qu'elles vont couler, ses larmes salées, tu sais qu'elles vont venir sillonner tes joues froides. Encore. Ca faisait quelques jours que tu n'avais plus pleurer. T'es si pathétique, Kiyoshi. Tu ne sais même pas si tu es encore capable de parler, parce que tu vas t'effondrer en larmes. Vous n'avez donc plus rien à vous dire ? Relation si éphémère, amitié brisée par un baiser égoïste... tu te hais tant, Kiyoshi. Quand est-ce que tu pourras te regarder dans un miroir sans avoir envie de le briser, car le reflet qu'il te renvoie te dégoûte.

Il faut que tu parles, Kiyoshi, faire comme si ça ne t'atteignait pas tant que ça, faire comme si tu pouvais te relever. Parce que tu sais, tu sais à quel point il se sentirait mal, si tu te laissais véritablement aller. Plus qu'un jour, Kiyoshi, plus qu'un jour et tu pourras t'évader, partir, ne plus jamais revenir. Tu ne seras dans plus aucun souvenir. Disparu, abandonné.

Finalement, ça ne t'avait rien apporté, d'être un sorcier.

« Très bien. »

Tu n'as pas le droit, Kiyoshi, d'avoir ce cœur qui bat si fort pour lui. Tu n'as pas le droit, Kiyoshi, d'avoir aimé ce baiser, d'en avoir rêvé, d'en avoir voulu d'autres. Tu n'as pas le droit, Kiyoshi. Tu n'as pas le droit. Parce que ce n'est pas normal, parce que ce n'est pas bien, parce que personne ne t'aime vraiment. Personne, Kiyoshi, si ce n'est ta mère. Et regarde, regarde, regarde, ce que ça lui a apporté.

Et tu quittes alors, vas pour rejoindre le groupe bien plus loin. Peut-être que tu pourrais dire que tu ne te sens pas bien, que tu voudrais rentrer à l'auberge pour dormir, peut-être qu'un professeur serait assez aimable pour l'accepter, tu ne sais pas. Mais tu le fuis alors, Kiyoshi, très vite, beaucoup trop vite, et tes pas te portent loin de lui, alors que tu ne désires qu'être avec lui.
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