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L'infirmerie.
Terre promise.
Saint Graal.
Destination de rêve.
De cauchemar. Avec ce qu'il vient de se passer, rien ne peut ressembler à un rêve. Vous venez, ta camarade de chambre et toi d'être agressées. Et si physiquement tu n'as rien, ce n'est pas le cas de Maiko. Même si elle semble pouvoir marcher et se mouvoir, puisque c'est elle qui vous a guidé vers l'antre de l'infirmier. En soi, tu n'arrives pas à jauger de la gravité de ses blessures. T'es en état de panique Yasu. Blanche. Livide. Tu marches sans voir où tu vas. Suivant juste Maiko. Comme si ta vie en dépendait. Peut-être est-ce vraiment le cas après tout.
Tu ne sais pas quoi faire. Pétrifiée dans ton corps qui bouge sans toi. Tu revis la scène en boucle sans la voir réellement. Passant de discussion à agression avec un corps à terre si rapidement que t'en a la tête qui tourne. Dieu, tu vas t'évanouir si tu ne t'assieds pas tout de suite.
Alors que vous franchissez la porte, tu ne te préoccupes plus de rien si ce n'est de t'effondrer sur le premier lit que tu aperçois. Vide heureusement. Et là, tu luttes pour rester consciente. Revivant l'agression encore et encore. Avec imprécision. Tu te demandes comment tu as seulement été capable de monter les escaliers.
C'est à se demander qui de Maiko ou de toi est la plus atteinte par cette attaque. Tu ne devrais te préoccuper que d'elle. Être sûre qu'elle va bien. T'inquiéter de ses scarifications. Sauf que tu ne peux plus penser qu'à cette attaque sauvage qui vous est tombée dessus. Tu ne sais même pas quoi faire concernant cette dernière. À qui faut-il en parler ? Tu aimerais poser la question, mais là, ta gorge est si nouée que rien ne peut passer son barrage.
Tu vas mal Yasu. Et tu t'en voudras plus tard d'être si égoïste que t'en oublie que tu n'es pas seule.
Tu remercie le saint lapin Kondo que l'infirmier ne soit pas là, tu aurais sûrement eu droit à un sermon d'avoir bougé avec tes jambes entaillé sauf que tu ne voulais pas rester planter au beau milieu et faire risquer que Yasu se fasse attaquer à son tour.
Tu te permets de fouiller pour trouver de quoi arrêter les saignements sauf que tu grimace sur la pensée que ça piquer et faire un mal atroce, la colère monte encore plus en toi Maiko pourtant tu n'es pas habitué à ça et cela ne se voit pas réellement sur ton visage.
- Tu peux t'asseoir Yasu, je te confie Gaïa aussi...
Tu regarde ton lapin qui est taché de sang, tu vas devoir la laver après ça enfin demandé à quelqu'un de la laver parce que ce serait bête de passer sous l'eau tes blessures fraîchement soignées.
Tu ne trouve pas ce que tu veux dans le placard, trop énervé ou alors encore choqué que cela tombe sur toi alors que tu ne fais jamais rien pour attirer l'attention.
Tu décide de passer tes bras sous l'eau et de prendre un tissus propre pour essuyer tes jambes, tu soupire et finis par t'asseoir sur une chaise et regarde ta camarade.
- On devrait peut-être appeler un professeur ou attendre l'infirmier ?
Tu sature Maiko, cette année est bien trop difficile, il ne manque pas grand chose pour que tu craque complètement sauf que comme à ton habitude tu va rester digne et te montrer forte pour ne pas inquiéter ta camarade qui n'est pas bien du tout, tu le vois et tu te sens encore plus impuissante et inutile qu'à ton habitude.
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Tu sens vaguement un poids atterrir sur tes jambes. Sauf que ta conscience faisant une partie de cache-cache, tu n'identifies pas tout de suite qu'il s'agit de cette pauvre lapine qui a refait surface à un moment donné ou un autre. Le sang du pelage de l'animal se transfère sur tes propres vêtements. Et encore une fois, tu ne le vois pas. Ce n'est pas important. Tes bras se resserrent par réflexe autour de Gaïa pendant que ton cerveau te montre à nouveau le ralenti de cette attaque. Dieu. Vous avez été agressées dans l'enceinte de l'école. Un lieu sécurisé. Et tu ne t'en remets pas.
Tu ne vois pas Maiko fouiller la pièce. Tu ne la vois pas non plus se rincer. Tu ne vois pas l'état de ses blessures. Et ta respiration est si rapide. Si désordonnée. Yasu, que t'arrive-t-il ?
La voix de Maiko porte enfin jusqu'à tes oreilles. Tu réagis de nouveau au monde extérieur. Ses paroles te percutent de plein fouet. Il faut prévenir quelqu'un oui. Mais qui ? Le professeur Fujiwara ne pourra rien faire pour vous dans l'immédiat. Même s'il faudra vraiment lui en parler. Le mieux, le plus sûr, c'est d'attendre cet infirmier. Pourquoi n'est-il pas là d'ailleurs. Ton regard parcourt la pièce. Vide en dehors de vous deux. Est-ce l'heure de sa pause ? Non... Il ne peut pas prendre une pause quand des élèves se font agresser ?
Tu réfléchis de nouveau, ton cerveau ne semble plus braqué uniquement sur ce passage traumatisant de votre balade. Tu remarques donc enfin que tu sers un peu trop ce petit être qui siège dans tes bras. Relâchant la pression sur ce dernier, tu regardes enfin Maiko. « Il faut... Je pense... Le mieux c'est d'attendre l'infirmier. » Le choix le moins téméraire, donc le moins stupide. Puis c'est ta camarade de chambre qui est avec toi, pas un casse-cou qui n'écoute rien. « On pourra toujours aller voir le professeur Fujiwara après. » Le vôtre. Pas la professeure d'histoire de la magie.
Vous êtes donc bien partie pour attendre. Peut-être faut-il envoyer un sort tel que Periculum. Histoire de manifester que vous êtes là. Sauf que ça risque de rameuter plus d'élèves que d'adultes. Et tu refuses de finir en bête de foire.
Tu reposes à nouveau ta question parce qu'il faut t'occuper l'esprit. « Ça va ? »
La voix tremblante de ta camarade parvient à tes oreilles, te sortant de tes pensées maussade, cela te fait un peu de bien même si tu sais que tu n'as pas pu la protéger du choc qu'elle a subit, tu es vraiment inutile maiko… Sango, ta mère a tellement raison sur ça...
- On va attendre l'infirmier puis j’enverrais un origami au professeur fujiwara.
Tu n'es peut-être pas bonne en maniement du sabre sauf que là, tu as besoin de parler à ton directeur de maison, de confier cette attaque, de cracher un peu de colère contre l'école qui est normalement un lieu sécurisé, ce n'est pas pour cela que le ministère à annulé vos vacances en février, c'est ce qu'à dit le directeur dans tout les cas.
- Oui, ça va !
Encore un mensonge bien dissimulé, c'est tout ce que tu peux faire Maiko pour ne pas inquiéter plus ta camarade, tu remarque enfin que le sang que ton petit animal avait a finis sur les vêtements de yasu que tu reprends pour essuyer un peu avec un petit sourire.
- Je suis désolée.
C'est tout ce que tu peux rajouter en donnant à ta camarade un tissus propre pour qu'elle essuie le sang qu'elle a sur elle.
Tu n'as parlé à personne de l'épisode au Ministère, ni de l'après. Tu n'as parlé à personne depuis ton retour de formation. Comme une piqûre de rappel, un rappel à l'ordre. Adulte déviant. Ce sont les mots que tu as écrit sur la feuille. Cette lettre d'excuse, pour les parents du petit Takashi. Tu ne fais que râter et recommencer, inlassablement. Encore et toujours les mêmes ratures, les mêmes blocages. Tu es sorti prendre un bol d'air, laissant l'infirmerie vide de tout occupant. Les patients se font rares. C'est lorsque tu reviens que le choc est violent.
Tu tournes la tête et aperçois brièvement deux élèves, allongées, l'une particulièrement amochée. Blessée. Que s'est-il passé ? Elle est lacérée de partout. Un jeu qui a mal tourné ? Du harcèlement ? Tu ne sais pas ce qu'il en est et tu veux savoir. Seulement il est cette petite voix, cette pensée furtive, qui te dit qu'au fond, tout le monde souffre, tant pis pour elle. Racontez-moi ! Tiens de l'eau, ça devrait t'aider à te décrasser. Quels sont vos noms ? Où cela s'est-il produit ? Tu les harcèles de questions, sans grande conviction. Tu as le temps d'analyser, à première vue les blessures sont superficielles. Tu devrais soigner ça facilement.
dites-moi si ça vous va (ou pas d'ailleurs)
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Tu te contentes de hocher la tête pour l'origami. Ça t'arrange même si c'est Maiko qui s'en charge. Tu ne saurais pas comment formuler ça. Et honnêtement, tu as trop peur de la réaction d'en face pour prendre une telle initiative.
Tu ne comprends pas pourquoi Maiko s'excuse. Jusqu'à ce qu'elle te désigne le lapin avec tout le sang qui a tâché tes vêtements. Quel gâchis. « C'est rien. » Non, ce n'est pas rien. C'est le sang de ta camarade de chambre. Du sang bordel. Ça n'a rien d'anodin ! Une marque indélébile. Et tu ne sais même pas si ça part avec la magie. Parce qu'à la moldue, il faut sacrément frotter pour enlever une tâche d'hémoglobine. Néanmoins, tu commences à frotter avec le tissu propre que t'as donné Maiko. Tu ne peux faire que ça pour t'occuper les mains maintenant que le lapin n'y est plus.
La voix d'un homme se fait entendre et inconsciemment, tu te crispes. Encore profondément atteinte par ce qu'il vient de se passer. Courageusement, tu regardes de qui il s'agit, avant d'apercevoir l'infirmier se diriger vers vous. Sauvées. Vous n'aurez pas à attendre ni à aller chercher de l'aide. Maintenant Yasu, tu peux te détendre. Un peu. Il y a un adulte pour prendre les choses en main. Pour poser des questions. Auxquelles tu dois répondre Yasu. Même si tu aimerais juste te lancer un sort d'oubli. Parce que tu es faible Yasu. Bien trop faible. « Je... Yasu Hasegawa monsieur. » Tu commences par te présenter. « On... on se... baladait ? » Ce n'est pas franchement la vérité, mais c'est ce qui s'en rapproche le plus sans entrer dans les détails. « On retournait vers l'école quand... » Tu ne sais même pas ce qu'il s'est réellement passé. « Quelque chose a surgi de nul part et nous a attaqué. » Tu désigne Maiko de la main. Parce que physiquement, tu n'as rien.
Et comme tu ne sais même pas où vous étiez, tu laisses à Maiko l'horrible honneur de compléter ce gruyère d'information.
Il te donne un autre tissu pour essuyer tes plaies, tu pose Gaïa à côté de toi qui te colle quand même, inquiète après tout comme ta camarade sauf que tu trouve cela un peu inutile de s’inquiéter pour toi.
Yasu répond et comme tu le pensais, elle est sous le choc donc tu soupire en te tournant vers ce qui doit être l’infirmier.
- Maiko Kondo, élève en dixième année, Monsieur !
Tu n'aborde pas un sourire, comme si tout cela était normal, que tu mérite ces plaies, que la personne qui vous a attaqué avait prémédité son coup et que ça te rappelle la triste réalité que la vie ne peut pas être que joie, le malheur peut sonner à votre porte n'importe quand.
- Nous étions prêt du Ningyo-jinja dans le nord, remontant vers l'école, en simple balade pour profiter du soleil.
Tu ne veux pas mettre ta camarade dans l’embarras et dire que tu es tombé sur elle parce qu’elle s’était tout simplement perdu, cela ne te ressemblerais pas si tu parlais comme cela de tes camarades toi qui es toujours neutre en terme de relation, ce ne sont pas des amis juste des camarades, tu dois juste dire ce qui t’arrange et non les enfoncer plus, tu continue ton discours dans le même calme que lorsque tu as parlé avec cette psychologue.
- Quand on a juste entendus un bruissement étrange dans les arbres autour de nous puis un ricanement et en une fraction de seconde, quelqu’un ou quelque chose m’a lacéré légèrement les bras et les jambes, j’ai prévenue notre directeur de maison juste avant votre arrivé !
Une vérité qui ne te plaît pas, tu ne comprends pas comment quelque chose à pu vous attaquer dans un endroit dit sécurisé, tu sert les poings en regardant ton animal et le caressant pour apaiser ton cœur désorienter avec cette année bien trop difficile pour tout le monde.
Tu as envoyé cet origami au professeur fujiwara sauf que tu ne sais pas si cela va donner quelque chose, en tout cas tu va essayer de faire ton rôle d’aîné envers yasu qui a grand besoin d’être réconforté et rassuré, tu ne veux pas qu’elle soit mal et qu’elle reste bloqué sur cette attaque pour le reste de l’année et tu reste en colère maiko même si cela ne se voit pas, en colère malgré ta neutralité.
il se sentait humain finalement.
l'ombre de ce monstre ne le consumerait pas.
les portes de l'infirmerie s'ouvrirent brutalement alors que le professeur passait l'encadrement. il avança d'un pas pressé, déterminé, son vêtement rouge cramoisi et ses longs cheveux blancs flottant derrière lui. deux élèves attaquées sur l'île, il allait avoir besoin de détails. de beaucoup de détails. et peut-être aussi d'un calmant. « mademoiselle kondo, j'espère que vous allez suffisamment bien pour m'expliquer ce message. », takamori tenait entre ses doigts l'origami reçu un peu plus tôt. il n'avait pas pris le temps de dire bonjour, il n'avait pas noté la présence de kuro non plus, pas le temps pour ces futilités. en son for intérieur il était inquiet, mais il ne montrait rien d'autre qu'un visage fermé et sérieux. en chemin il avait pensé à une mauvaise plaisanterie, même si maiko kondo n'était pas une élève de ce genre. mais en voyant les blessures la réalité le frappa. bien entendu elle n'avait pas menti.
alors il plongea son regard sombre dans ceux des deux élèves de sa maison, « et soyez le plus exhaustives possibles s'il vous plait, chaque détail compte ». la question était de savoir qui était coupable. tellement de possibilités.
Tu as noté les informations des demoiselles, et tu t'approches de Mademoiselle Kondo, inspectant ses blessures de plus près, manipulant ses bras et ses jambes délicatement, afin de ne pas la faire souffrir. C'est en sortant ta baguette, pour effectuer un sort de soin que quelqu'un débarque en trombe dans l'infirmerie. Ton vieil ami, Takamori, lui qui était venu la dernière fois pour une situation bien similaire. La victime étant lui-même. Que... Fujiwara ? Mais... Accaparant l'attention des deux filles, tu avais maintenant la possibilité de la guérir sans qu'elle s'en aperçoive, seulement. C'était bête mais tu bloquais de faire ça devant le Professeur Fujiwara. Votre conversation ne t'avait pas laissé que du bon.
Tu lances un sort de soin, et les blessures se résorbent, petit à petit, lentement. Les blessures étaient légèrement plus profondes que tu ne l'avais estimé. L'essentiel est qu'elle aille bien. Tu es rassuré. Tu la regardes et lui souris. Et voilà, tu es soignée ! Tu auras encore peut-être quelques sensations d'engourdissement ou de légers pics de douleurs, c'est normal. Le temps que ton corps oublie cette attaque. Le corps l'oubliera, mais elle. Son cerveau, qu'en est-il ? Pourra-t-elle un jour oublier que durant cette année scolaire, plusieurs élèves ont été attaqués, des professeurs aussi, et surtout qu'elle même a été victime d'une attaque surprise, au sein même de l'école, l'endroit le plus sûr, le plus protégé...
je pense que mon job est fini, mais si vous voulez que je le continue... krrkrr
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Impressionnée, c'est le mot pour te décrire suite au discours de Maiko. Elle ne laisse carrément rien paraître et t'es putain d'admirative de son self contrôle. Ce n'est certainement pas toi qui serais capable d'en faire autant. Pauvre petite Yasu. Le monde ne tourne pas autour de toi. Surtout pas quand ta camarade de chambre a été sauvagement attaquée et qu'elle pourrait être dans un état bien pire que celui-là...
Tu entends les portes claquer. À nouveau, quelqu'un pénètre dans l'infirmerie. À nouveau, tu trembles à ce constat. Tu as la frousse Yasu. Tu n'étais déjà pas tellement courageuse par le passé, mais là, force est de constater que tu deviens un peu une mauviette. C'est triste. Tu devrais t'épanouir dans l'adolescence et dans la magie. Et non pas craindre ton ombre.
C'est le professeur Fujiwara qui vient d'arriver. Il n'aura pas traîné. Vous avez de la chance de ne pas faire partie de ses élèves blagueurs qui ne seraient pas crus parce que les professeurs penseraient qu'il s'agit d'une stupide farce. Qui est suffisamment con pour faire d'une situation pareille une blague hypothétique ? Un nom tourne bien dans ta tête, mais tu nies. T'es carrément dans le déni.
Tu te replies sur toi-même, tu n'as pas envie de raconter à nouveau ce gruyère. Tu préférerais l'oublier. Vivre comme si rien n'était arrivé. Peut-être est-ce une solution. Tu devras y réfléchir. Trouver comment effectuer le sort. Il n'est pas dans ton programme, mais tu es sûre de pouvoir trouver ton bonheur à la bibliothèque. Tu es dans le déni. Tu ne veux pas revivre les événements de ce début d'année. Même si tu n'étais pas sur-place.
Tes bras entourent tes jambes, ta tête posée à l'abri dans ce cocon. « Un truc flou nous a attaquées. On a pas vu c'était quoi. » Tu chuchotes tellement tu ne veux pas revoir défiler à nouveau la scène dans ta tête. Tu te répètes, mais tu ne sais pas quoi dire d'autre. Tu tais ta stupide supposition d'animagus. Tu ne vas pas induire ton professeur en erreur. Surtout pas pour soupçonner l'animal de ta camarade de chambre.
Tu étais perdue là-bas. Si Maiko n'était pas passée par-là, elle n'aurait pas été blessée ! Probablement, que tu aurais été la seule à subir des dommages. Tu serais peut-être même morte là-bas. Perdue et sans repère, sans quoi te nourrir et t'hydrater. Actuellement, tu ne vois que les scénarios catastrophes. Tes poings se serrent d'imaginer que tu n'es définitivement pas en sécurité ici.
Tu dramatises et ta peur te rend pessimiste. À quand la fin du monde ?
Tu ne pensais pas que ton origami ait un tel effet sur le professeur fujiwara vu qu’il débarque en trompe dans l’infirmerie, tes yeux noisettes maiko s’éclaire et c’est là que tu comprends vraiment ta colère, elle te fait mal bien trop mal autant que les mots que tu es habitué d’entendre depuis petite chez les Kondo.
Tu mets Gaïa sur tes genoux et rapproche yasu de toi étant soigné maintenant, ta respiration commence doucement à s’affoler en regardant avec des yeux qui mélangent colère et peur, regarder ton directeur de maison dans les yeux est un peu difficile sauf que tu ne le fais.
- Comme je le disais à Monsieur Okumura, on a juste entendus un bruit étrange dans les arbre puis un ricanement et une ombre s’est abattue sur moi pour me lacérer légèrement les bras et les jambes, je n’ai même pas eu le temps de sortir ma baguette, j’ai été victime de coups et spectatrice de la frayeur de ma camarade !
Tu sert Gaïa de l’un de tes bras et tu pose ta main sur la tête de yasu, tes yeux reflètent ta colère enfin, cette colère que tu ne montre, que tu considère comme une faible autant que tes larmes de tristesse.
Et les mots que tu sors vont certainement t’attirer des ennuies sauf que tu ne peux plus les retenir, ton cœur déborde de sentiment contradictoire depuis ce début d’année et le ras-le-bol est clairement ressentis à l’approche des vacances.
- Je ne comprends cette attaque, Professeur ! N’est-ce pas pour notre sécurité que les vacances en février ont été annulé ? Quand on pensait avoir à nouveau une bonne sécurité, le voyage de Kyoto à été organisé sauf que certains de mes camarades ont été blessé…
Et toi Maiko, tu n’a rien eu, tu as vu Takashi, ton seul ami après avec un bras en moins et un bras magique… Tu ne comprends plus rien, vraiment plus rien…
Tu te concentre à nouveau sur ce qui a autour de toi et tu vois bien que ta camarade n’a plus la force, que tu ne veux pas l’obliger plus à rester ici et toi tu veux retourner sur les lieux après être passé à la volière, est-ce la folie qui te pousse à agir comme cela ? Tu ne sais pas et tu ne veux pas le savoir.
Tu te lève bien décidé à quitter ce lieu que tu n’aime pas spécialement Maiko, en prenant la main de Yasu, la forçant un peu à se lever, tu ne va pas la laisser ici, il en est hors de question, tu veux aller à la volière voir si Maura n’est pas arrivé, tu veux être seule, ne plus penser, pouvoir être tranquille sans que rien ne fasse obstacle à ce que tu désire au plus profond de toi.
- Merci de m’avoir soigné Monsieur Okumura ! Et si vous voulez bien nous excusez, ma camarade ainsi que moi-même sommes fatigué et nous aimerons nous reposer dans notre dortoir !
Tu commence à te diriger doucement vers la porte puis tu te tourne vers les deux adultes que tu plantes littéralement sur place parce que tu en as marre, tu ne veux plus qu’on te pose de question avec une réponse vague que tu as du mal à y croire même si tes bras et tes jambes te piquent affreusement.
-Vous n’aurez qu’à m’envoyer un origami si jamais vous voulez plus de détail Professeur Fujiwara ! Sur ce, Monsieur Okumura, Professeur, bonne fin de journée.
Et tu passe la porte de l’infirmerie en regardant Yasu avec un petit sourire, tu lâche sa main en regardant ton animal de compagnie dans tes bras qui s’endort doucement.
- Je suis encore désolée pour tout ça, yasu… Prends soin de toi, d’accord ?
Tu dépose un léger baiser sur son front sans un sourire parce que tu n’as plus la force de sourire, tu fonce vers le dortoir des Kitsune pour poser ta lapine et foncer à la volière.
en fait, le comportement de mademoiselle kondo avait tellement troublé takamori qu'il était resté muet. écoutant, notant dans son esprit tous les indices possibles. bruit étrange. dans un arbre. ricanement. ombre. lacérer. pas eu le temps. frayeur. c'était trop peu pour faire un quelconque portrait robot ou même dresser une liste précise de suspects. n'importe qui, ou n'importe quoi pouvait être à l'origine de cette attaque, d'une créature magique folle à un élève en passant par tout un tas de catégories plus folles les unes que les autres.
il n'avait pas la moindre idée de ce que c'était. et il comprenait que trop bien la colère qui rongeait le corps de la jeune fille. cinq mois plus tôt on leur avait interdit de rentrer chez eux pour leur sécurité. et maintenant il n'était même plus en sécurité sur minami iwo. qu'allait-il pouvoir faire ? fermer l'école en attendant de trouver les coupables ? déjà il pourrait pousser la porte du bureau du directeur, lui rapporter la situation, qu'il connaît déjà certainement puisqu'il a des oreilles partout, et lui soutirer des solutions. mais il n'était pas là. personne ne savait quand il reviendrait ni où il était. et malgré toute la confiance qu'il plaçait dans haruda, takamori n'était pas certain qu'il soit compétant dans ce domaine. après tout il n'était directeur-adjoint que depuis quelques mois, et son poste de professeur de métamorphose n'allait pas être d'un grand secours.
son cerveau tournait à toute vitesse. pensant. réfléchissant. triant les informations. il voulait faire quelque chose. non, il devait faire quelque chose. c'était son rôle en tant que directeur de maison. son job était de protéger ces élèves. et tandis que les deux filles quittaient la pièce, il prit subitement conscience du poids qui reposait désormais sur ses épaules. c'était donc ça, être directeur de maison. « kuro je te laisse à tes sparadraps nous avons visiblement un problème de taille à régler. ». et il quitta la pièce à son tour, d'un pas décidé, allant à la recherche des solutions.
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