black bird in the sky // takamori
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black bird in the sky
feat. takamori
Enfant désœuvré, perdu, désemparé. Enfant désorienté, oublié, égaré. Enfant abandonné, esseulé, délaissé.
Orphelin.
Orphelin.
Depuis trois jours. Officiellement. Deux, véritablement. Un peu moins de quarante huit heures. Tu ne veux pas y croire. Tu n'y crois pas. Même après être rentré dans cet appartement vide de sa présence, tu n'y crois pas. Parce que ce n'est tout simplement pas possible. Car, voyons, elle ne pouvait pas disparaître aussi facilement. Tu n'as pas parlé depuis que tu as quitté le bureau du directeur. Tu n'as même pas salué ton professeur lorsqu'il s'est présenté pour t'accompagner.
Enfant désœuvré. Le mutisme est roi. Il t'enlace, te capture, refuse tes mouvements. Ta voix ne sort pas de tes lèvres scellées. Pour dire quoi ? Rien n'a d'importance. Rien n'est important. C'est un rêve, un cauchemar. Et tu vas te réveiller. C'est ce que tes pensées te disent encore et encore, ce qu'elles te répètent, ce qu'elles te chuchotent, ce qu'elles te susurrent au creux de l'oreille.
Enfant désorienté. Tu ne sais pas où tu es. Si, tu sais. Tu sais très bien où tu es, dans ce petit appartement. Et tu te rends compte que tu as failli à tous tes devoirs. Tu n'es pas celui qui a fait les rites, tu n'es pas celui qui a accompagné ta mère, tu n'es pas celui qui a contacté un prêtre. Tu es le fils aîné. L'unique fils. Tu aurais du le faire. Tu ne verras pas sa tombe. Pas immédiatement. Tu ne pourras la voir qu'aux prochaines vacances. Si vacances tu as. Tu as failli. Que va dire le prêtre ? Qu'a-t-il dit quand ce n'est pas toi qui l'as contacté ? Que va-t-il penser de toi ? Qu'est-ce que ta mère penserait de toi ?
Enfant abandonné. Tu te sens si seul, dans ce séjour qui a vu tant d'amour. Tu entendrais presque vos rires, les ustensiles de cuisine contre le plan de travail, la télévision allumée sur un feuilleton que tu n'aimais pas, mais que ta mère adorait. Tu peux les entendre, quand tu fermes les yeux, et la pièce si sombre devient si lumineuse, si chaude, si accueillante. Les rouvrir est une torture. Que va-t-il arriver à ce petit appartement ? A ta chambre ? A ses affaires ? Tous ses livres, ses romans, ses photos ? Tous ses souvenirs ? Et tous les tiens ?
Orphelin.
Mais tant que tu ne quittes pas cette pièce, tu peux encore te mentir, ne pas voir la réalité en face. Tu peux fermer les yeux et imaginer son arrivée à l'entrée, des sacs de courses remplis à ras bord, le sourire étirant ses lèvres et le souffle lui manquant à cause des escaliers. Tu entends les clés qui tintent entre elles, la porte qui se referme. Tu l'entends même retirer ses chaussures alors qu'elle t'appelle. Tu es tenté d'accourir, d'y croire, d'espérer encore un peu, encore une fois.
Orphelin.
Et il te faut ouvrir les yeux sur la pièce sombre car tu n'as pas ouvert les volets, car il ne s'est pas permis de la faire non plus. Il te faut regarder le couloir comme si c'était celui de la mort. Il l'est, d'un certain côté. Quitter cette pièce. Quitter cet appartement. Quitter ta vie d'enfant.
Orphelin.
Et tu aimerais juste qu'on te tienne la main.
Orphelin.
Orphelin.
Depuis trois jours. Officiellement. Deux, véritablement. Un peu moins de quarante huit heures. Tu ne veux pas y croire. Tu n'y crois pas. Même après être rentré dans cet appartement vide de sa présence, tu n'y crois pas. Parce que ce n'est tout simplement pas possible. Car, voyons, elle ne pouvait pas disparaître aussi facilement. Tu n'as pas parlé depuis que tu as quitté le bureau du directeur. Tu n'as même pas salué ton professeur lorsqu'il s'est présenté pour t'accompagner.
Enfant désœuvré. Le mutisme est roi. Il t'enlace, te capture, refuse tes mouvements. Ta voix ne sort pas de tes lèvres scellées. Pour dire quoi ? Rien n'a d'importance. Rien n'est important. C'est un rêve, un cauchemar. Et tu vas te réveiller. C'est ce que tes pensées te disent encore et encore, ce qu'elles te répètent, ce qu'elles te chuchotent, ce qu'elles te susurrent au creux de l'oreille.
Enfant désorienté. Tu ne sais pas où tu es. Si, tu sais. Tu sais très bien où tu es, dans ce petit appartement. Et tu te rends compte que tu as failli à tous tes devoirs. Tu n'es pas celui qui a fait les rites, tu n'es pas celui qui a accompagné ta mère, tu n'es pas celui qui a contacté un prêtre. Tu es le fils aîné. L'unique fils. Tu aurais du le faire. Tu ne verras pas sa tombe. Pas immédiatement. Tu ne pourras la voir qu'aux prochaines vacances. Si vacances tu as. Tu as failli. Que va dire le prêtre ? Qu'a-t-il dit quand ce n'est pas toi qui l'as contacté ? Que va-t-il penser de toi ? Qu'est-ce que ta mère penserait de toi ?
Enfant abandonné. Tu te sens si seul, dans ce séjour qui a vu tant d'amour. Tu entendrais presque vos rires, les ustensiles de cuisine contre le plan de travail, la télévision allumée sur un feuilleton que tu n'aimais pas, mais que ta mère adorait. Tu peux les entendre, quand tu fermes les yeux, et la pièce si sombre devient si lumineuse, si chaude, si accueillante. Les rouvrir est une torture. Que va-t-il arriver à ce petit appartement ? A ta chambre ? A ses affaires ? Tous ses livres, ses romans, ses photos ? Tous ses souvenirs ? Et tous les tiens ?
Orphelin.
Mais tant que tu ne quittes pas cette pièce, tu peux encore te mentir, ne pas voir la réalité en face. Tu peux fermer les yeux et imaginer son arrivée à l'entrée, des sacs de courses remplis à ras bord, le sourire étirant ses lèvres et le souffle lui manquant à cause des escaliers. Tu entends les clés qui tintent entre elles, la porte qui se referme. Tu l'entends même retirer ses chaussures alors qu'elle t'appelle. Tu es tenté d'accourir, d'y croire, d'espérer encore un peu, encore une fois.
Orphelin.
Et il te faut ouvrir les yeux sur la pièce sombre car tu n'as pas ouvert les volets, car il ne s'est pas permis de la faire non plus. Il te faut regarder le couloir comme si c'était celui de la mort. Il l'est, d'un certain côté. Quitter cette pièce. Quitter cet appartement. Quitter ta vie d'enfant.
Orphelin.
Et tu aimerais juste qu'on te tienne la main.
Takamori Fujiwara
Citation : tu seras une pièce sans valeur sur le plateau de ma vie
Age : trente-et-un ans
Rang : a0
Susanoo
Takamori Fujiwara
L'appartement des Nakamura n'était pas grand, rien de comparable à l'immense domaine familial qu'il connaissait. Pourtant il lui trouvait un certain charme. Il y avait une atmosphère en ses lieux, une âme rassurante malgré la poussière et les ténèbres qui y régnaient. Du bout de sa baguette, le professeur éclairait les étagères, observait les quelques photos, livres et bibelots qui étaient parsemés ci et là.
Remontant un sombre couloir, la lumière au bout de sa baguette émet quelques halos éclairant le visage de l'élève. Prostré, pâle, et si triste. Seul.
Silence tellement présent qu'il devenait un personnage à part entière de la scène qui se jouait. Il fallait le rompre, l'assassiner pour chasser cet air vicié qui emplissait la chambre. « Je voudrais te rassurer, te dire que tu iras mieux, que le temps finira par faire disparaître cette douleur qui enserre ta poitrine. Mais ce serait mentir. Tu n'iras jamais mieux. On ne se remet jamais de la mort d'un proche. Elle est toujours là, toujours présente dans un coin de notre tête, se rappelant à nous au pire moment de nos vies. Elle fait partie de nous. Mais on peut vivre avec, il suffit juste de voir la lumière, de se souvenir des bons moments, des joies et des rires, et de les laisser nous envahir et prendre le pas sur le chagrin. », sa voix est sereine, étrangement calme et sans émotion pour un moment pareil. Et pourtant on sent dans les mots l'expérience qui parle. Lui aussi a vécu la perte brutale d'un proche. Il n'a rien oublié. Il affiche simplement un sourire lors des moments douloureux.
Il vit avec.
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. BLACK BIRD IN THE SKY .
.11.03.96.
.11.03.96.
Tout son souvenir s'efface comme de la fumée que l'on chasserait d'un souffle. Flamme qui s'éteint à la moindre brise. Ô que tu le hais à cet instant. Tu n'iras jamais mieux. Et tes bras enserrent ton torse, dans une étreinte défensive, protectrice. De ses mots qui sonnent si horriblement creux à tes oreilles, de ses paroles qui t'annoncent la nouvelle qui t'assure que rien, rien ne changera, et que tu continueras de souffrir, encore, encore de sa perte.
Est-ce que tu continueras d'espérer croiser son regard ? Est-ce que sa voix résonnera toujours à tes oreilles ? Est-ce que tu arriveras à te souvenir de son visage sans les photographies ? Est-ce que sa voix ne s'éteindra pas un jour, comme la brutalité de sa vie ?
Mais on peut vivre avec. Et pourtant, pourtant tu as l'impression que tu ne peux pas, que son absence va te tuer, t'assassiner, petit à petit, lentement, comme le pire des poisons. Que la douleur va s'enchaîner à ton être et que jamais, jamais elle ne va partir. Et il continue, continue, et tu as envie de lui demander de se taire, de partir, de te laisser seul ici, de lui demander de t'abandonner là. Tu serais presque tenté de lui demander de mentir pour toi... mais tu sais qu'il ne le fera pas. Jamais.
Tu ouvres la bouche, mais aucun mot n'en sort ; un simple souffle étouffé par les larmes qui remontent déjà au creux de tes paupières. Tu serres la mâchoire, les poings, et tu es en colère, soudain, sans comprendre pourquoi. En colère contre lui, qui parle comme s'il connaissait tout ; en colère contre toi, d'être si inutile ; en colère contre le monde sorcier, contre le monde moldu ; en colère contre le monde entier.
Et si triste.
Tellement triste.
Tu le détestes, parce qu'il te faut quelque chose à détester. Toi qui l'admirais tant. Tu le détestes. Tu veux le haïr, qu'il te donne une raison, une solution. La longévité des sorciers n'est pas secrète... alors pourquoi, pourquoi les humains étaient-ils si faibles ?
C'est injuste... C'est finalement les seuls mots que tu arrives à articuler dans ta gorge nouée. Tu déglutis, resserres ta propre étreinte. Je veux qu'elle revienne... Je veux pas qu'elle m'abandonne. Je veux juste qu'elle vive. Je veux juste qu'elle soit là. Avec moi. Je veux juste la prendre dans mes bras... Juste une dernière fois.
Juste une dernière fois.
hrp : je veux câliner taka merci, et prends tout le temps qu'il te faut, en vrai, j'suis loin d'être pressée
Takamori Fujiwara
Citation : tu seras une pièce sans valeur sur le plateau de ma vie
Age : trente-et-un ans
Rang : a0
Susanoo
Takamori Fujiwara
il regarde la scène de haut, sorte de spectateur à mi chemin de l'acteur. takamori ne sait pas réconforter les enfants, il n'a jamais appris ou simplement eu de modèle. « tu peux me détester pour ce que je vais te dire, mais ce que tu souhaites est impossible. ta mère n'est plus avec toi physiquement, et elle ne le sera plus jamais. c'est ainsi. mais son souvenir sera toujours là pour veiller sur toi. tu devras t'en contenter. alors oui au début ça sera difficile, bien sûr que tu vas souffrir et pleurer sans arrêt. mais un jour tout ira mieux. », et comme pour le rassurer, esquissant un sourire au coin de la bouche, il ajoute : « le temps n'efface jamais les bons souvenirs, et si tu as peur de les oublier, tu n'as qu'à les écrire. ». scène étrange entre un élève et son professeur, l'un irréconciliable, l'autre avec un sentiment de déjà-vu.
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. BLACK BIRD IN THE SKY .
.11.03.96.
.11.03.96.
Juste une dernière fois.
Et pourtant, il continue de parler alors que tu fermes les yeux, que tu tentes de te souvenir de toutes ses sensations, de toutes les émotions. Et il te dit, que c'est impossible, et c'est pire, pire encore alors. Mais son souvenir sera toujours là pour veiller sur toi. Et qu'en as-tu à faire, bordel ?! Qu'est-ce que t'en as à foutre, de son souvenir ?! C'est elle, que tu veux, et c'est leur faute à eux, à l'école, aux sorciers, si tu ne l'avais plus avec toi, si tu n'avais pas pu la voir une dernière fois. Leur faute. Pas la sienne. Et tes larmes perlent aux coins de tes yeux, s'écoulent lentement et tu ne prends même pas la peine de les effacer. A quoi bon ?
Ta voix tremble, quand tu continues alors : Elle me manque tellement. Et ça fait un peu plus de vingt-quatre heures qu'elle a disparu de ta vie. Est-ce que tu survivras vraiment à son absence ? Est-ce que tu voudras seulement y survivre ? Et les larmes s'écoulent de plus en plus, et les sanglots viennent secouer tes épaules. Elle... Elle me manque t-tellement... Et tes jambes tremblent tellement, Kiyoshi, que tu t'accroupis sans même t'en apercevoir, la tête baissée, recroquevillé sur toi-même. Et tu pleures, tu pleures, tu pleures sans cesser.
Ah Kiyoshi, t'as l'impression qu'on t'a arraché, la seule raison que tu avais de rester en vie.
hrp : ce rp me tue jpp, prends ton temps c'est pas pressé
Takamori Fujiwara
Citation : tu seras une pièce sans valeur sur le plateau de ma vie
Age : trente-et-un ans
Rang : a0
Susanoo
Takamori Fujiwara
vivre avec le chagrin était une épreuve commune à tous, la seule différence résidait dans la capacité à cacher les larmes. pour le futur seigneur des fujiwara, rien de plus facile. pour un enfant, c'était tout autre. « elle te manquera chaque jour du reste de ta vie kiyoshi, mais c'est le rôle des enfants que d'enterrer leurs parents. », il repris son souffle un instant, « il n'appartient qu'à toi d'arrêter de te morfondre, de continuer de vivre malgré ce poids sur ta conscience. personne ne peut t'aider. ». à nouveau le jugement du spectateur avait pris le pas sur l'humain, et en même le jeune homme portait déjà son propre fardeau, il n'allait pas en prendre un autre.
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. BLACK BIRD IN THE SKY .
.11.03.96.
.11.03.96.
Et la voix de ton professeur ne s'arrête pas, presque chaleureuse, presque réconfortante, et tu le détestes pour ça ; et tu le détestes encore plus quand il se dédouane de tout, en te disant, te répétant, ah, qu'il ne peut pas t'aider, que personne ne le peut. Et quoi ? Alors tu dois rester seul, et te débrouiller ? Et juste faire ton deuil ? C'est trop simple.
Et tu restes silencieux, Kiyoshi, à tenter de calmer tes larmes, et calmer les battements de ton cœur, et calmer les pensées qui tourbillonnent dans ton esprit. Et tu ne sais plus, tu ne sais pas. Tu ne veux pas y aller, pas encore, pas encore, parce que pendant quelques instants, quelques secondes, encore un peu, tu peux croire, croire, croire, que tu vas te réveiller, que tu vas sortir de ce cauchemar.
Et peut-être qu'il suffit juste de prier un peu.
hrp : il se passe pas grand chose, puis j'ai mis du temps à répondre... j'espère que ça ira, des bisous bisous
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