Ce début de mois de septembre n’a pas été de tout repos pour toi Maiko, enfin tu l’a aussi cherché avec ça, tu es fatigué de tout ça, tu es encore trop faible pour ce changement que tu souhaite… Tu sort de ta poche ce parchemin, froissé même si on arrive toujours à lire ce qui est écrit dessus, cette promesse brisé, pas de troisième chance pour ton second grand frère, trop de larme couler pour cette famille puis cette colère qui t’envahit alors que tes pas t’ont guidé au Ningyo-jijan non loin du lieu de ton attaque du mois de Juillet…

Et tu te rends compte que même si tu change un peu, tes bras te font mal rien que de penser à cette situation qui aurait pu être pire… Tu ne te sens plus en sécurité ici, la réalité t’a frappé trop fort et maintenant on te donne une responsabilité supplémentaire… Toi qui ne te sens plus en sécurité doit faire sentir aux autres cette sécurité à laquelle tu ne crois plus.

Tu ne sais pas quoi de fois tu as détaché cette insigne de ton uniforme pour l’observer, tu es quand même fière de l’avoir vu que tu peux faire quelque chose même si pour le moment tu enchaîne les gaffes, cela te fait du bien même si cela ne te ressemble pas vraiment.

Tu vois que le regard des gens sur toi a changé sauf que cela t’emporte peu, tu ne va pas redevenir effacé juste pour le plaisir des gens, tu veux être heureuse même si tu as abandonner tes rêves et que tu te laisse enfermé dans cette cage et puis tu n’as besoin de personne, qu’ils continuent à te juger de toute façon ils ne savent faire que cela.

Tu essuie tes yeux qui commencent doucement à te piquer Maiko, pleurer n’est pas une solution à tout, elle n’est pas si nécessaire que cela, seul cette partis de toi ne changera pas Maiko, tu ne veux pas qu’on s’inquiète pour toi, ça te fait peur et tu ne saurais pas prête à l’accepter.

Un soupir de plus, tu ne les comptes plus depuis août qu’ils sortent quand bon leur semble, tu sert les poings et fermant les yeux, ce sérieux ne te correspond pas non plus Maiko…

C’est un peu tard pour se chercher et puis tu oublie que tu as une maison ici à Mahoutokoro, tu secoue la tête et reprends ce sourire que tu as décidé d’aborder, tu te fiche que les gens le trouvent hypocrite et d’autre vrai, tant que tu te sens bien avec ce sourire Maiko, c’est tout ce qui compte.

Tu recommence à marcher à travers le temple, c’est ce que tu étais venue faire à la base et voir si certains ne séche pas les cours vu que toi tu a fini tes cours plutôt aujourd’hui, tu t’autorise un peu d’insouciance parce que ça te vide la tête de ne pas penser à ses derniers mois quand tu remarque une silhouette familière, tu t’avance à grand pas et tu pense savoir qui c’est même de loin.

La grande silhouette de ton professeur de sortilège se dessine devant tes yeux, tu décide de l’aborder parce que tu sais qu’il est agréable de discuter avec lui et puis tu n’as rien à te reprocher vu que tu es assez bonne en sortilège.

- Bonjour, professeur Nagakawa, belle journée pour se balader.

Tu le devance en riant, tel l’enfant que tu es encore Maiko même si ta façon de l’aborder n’est pas vraiment respectable au vu de son statut de professeur, tu a envie de briser un peu les règles cela ne te fait pas de mal de temps en temps.

Le professeur Nakagawa est sûrement l'une des personnes qui si tu avais agit différent Maiko serait plutôt proche de toi, mais ce n'est pas prêt d'arriver et c'est trop tard vu qu'il ne te reste plus que deux ans et demi à Mahoutokoro donc autant te tenir à ton rôle d'élève et maintenant de préfète.

- Non mais, ce n'est pas grave, j'ai encore un peu de mal à me dire que je suis préfète pour les Kitsune.

Tu perds un peu ton sourire parce que au première octobre, cela fera un mois que tu a été nommé, tu te demande ce qui s'est passé dans la tête de ton directeur de maison pour te nommer préfète, enfin peu importe, avec la discutions que tu as eu avec lui pendant le festival, tu sais un peu le pourquoi du comment, et tout te ramène à juillet et à août, hanté par deux mois qui t'ont changé grandement.

Tu regarde le sanctuaire, tu te retiens de lâcher un soupir, tu as eu du mal à revenir ici donc tu doit montrer un peu de joie et pourtant tu as du mal et comme à ton habitude Maiko tu fait comme si rien ne t'atteins alors que non loin de là aussi, tu as pleurer tel l'enfant en manque d'affection, trahie pour la deuxième fois par la seule personne en laquelle tu avait confiance.

- Cela vous dérange si je fais un bout de chemin avec vous ?

Une peur dissimulé sous une question anodine, ce sentiment d'insécurité trop grand encore en toi, que tu aimerais bien effacer sauf que cela prendra du temps comme pour réparer ce coeur brisé par cette famille qui finalement n'a rien à faire de toi, tu trouve maintenant ta mère stupide d'avoir voulu respecter cette règle familiale aussi stupide qu'elle.

Tu écoutes ton professeur en reprenant ta marche, tu te sens encore un peu faible à cette responsabilité, même si tes camarades te le rendent bien, tu as pu discuter avec pas mal d'entre eux, surtout les plus jeunes, évidemment, ce sont eux que tu dois rassurer le plus même si tu leur raconte un peu des mensonges sauf que tu ne peux pas faire plus que tu aimerais Maiko.

Tu es quand rassuré de ne plus être seule, ici, au temple, tu n'as pas tellement peur des yokais, c'est de retomber sur cette ombre qui t'effraie le plus, tu te frotte l'un de tes bras maiko, rien qu'à cette pensée obscure encore trop présente dans ton esprit.

Les couleurs de l’automne avant tout cela te mettait en joie sauf ton monde est devenue monochrome et apprécié les couleur chaudes qui apparaissent, te font perdre un peu de ton sourire, le temps avance, ton destin aussi, rien n'est plus comme avant.

Puis la question de ton professeur, te fait t'arrêter Maiko, baiser la tête, un air coupable au dessus de celle-ci, que répondre ?

Un rire et dire que tout va bien, continuer à marcher, changer de sujet, vite, très vite, pour faire passer une pilule qui ne veut pas passer, et cela fait trois mois que tu essaie Maiko et que cela ne marche pas donc tu relève la tête.

Le sourire a disparut, un air grave est apparut sur ce visage qui était souriant il y a seulement quelque secondes et tu ose dire une vérité à moitié, pour une fois.

- Ce serais vous mentir si je dit que tout va bien...

Tu plonges tes mains dans les poches de ton uniforme, ta main droite froisse un peu plus le parchemin de ton deuxième frère aîné...

- Je pense que je fais seulement bonne figure, parce que j'ai toujours détesté inquiéter autrui...

Et pour la première fois depuis un moment, tu as l'impression que d'avoir dit ce que tu ressent à quelqu'un d'autre, te fait un peu de bien Maiko même si tu reste encore trop vague sur ton véritable état qu'il soit psychologique ou physique...

Tu écoute ton professeur Maiko, et cela te prouve que tu n'es pas la seule dans cette situation sauf que cela te prouve aussi que tout garder pour soi n'est pas une bonne chose, si tu avais vraiment donné ta confiance aux autres tu aurait pu parler du parchemin de Hiroshi, de l'angoisse qui te gagne jour après jour et surtout tu aurait eu des encouragement sur ton tout nouveau poste.

Tu regagne un peu ton sourire, l'air grave disparaît légèrement puis pour la première fois depuis trois mois, tu ose sortir ce parchemin à l'allure vraiment affreuse, tu continue malgré toi de le froisser entre tes mains.

- Je peux vous pouvez une question professeur alors ?

Tu regardes encore ce parchemin que tu défroisses pour en relire les premières lignes, celle qui te donne encore des larmes, celle qui naissent au coin de tes yeux que tu essuie avec rage, ce n'est pas le moment pour cela Maiko, tu n'ose pas vraiment regarder ton professeur de sortilège, de peur de sa réponse.

- Est-ce que vous avez déjà brisé une promesse qui aurait pu rendre heureuse l'autre personne ?

Le papier sous tes mains se déchire, tu le réparer encore une fois avec la magie, comme tout le mois d’août, passer entre crise de larmes, éviter les aurors et tourner en rond dans l'école, le regard vide et surtout te demandant comment allez être cette rentré, qui ne t'a pas tellement étonné à vrai dire.

Tu recule de quelques pas quand même parce que tu ne veux pas tellement une réponse négatif, tu range le parchemin de ton second dans tes poches pour éviter de l’endommager davantage, tu grimace perdant encore une fois ton sourire, comme si ce mois de septembre était mieux que les autres à vouloir te faire vider ton sac que tu garde pour toi depuis trop longtemps Maiko.

Tu recule encore Maiko, tu soupir, tu le savais au fond de toi que cette réponse allait être négative, tu étais bien trop naïve de penser que cela allait être positive.

- Je vois...

Et un rire amer sort de ta bouche alors que le long de tes joues roulent des larmes salés que tu essuie avec rage, tu réalise maintenant que tu n'aurais jamais du prendre Hiroshi comme modèle, Daiki aurait été mieux sûrement, tu serais peut-être différente maintenant, tu ne saurais pas à rire et à pleurer à la fois devant ton professeur de sortilège ou bien tu aurais du te trouver un modelé ici à Mahou plus que dans ta propre famille… mais, c’est trop tard pour cela maintenant.

Tu ne peux même pas répondre à la question du professeur Nakagawa, maiko, vu qu'après tout, au fond de toi, tu le savais déjà tout cela, comme avant tes attaques, tout était enfermé en toi, attendant d'être ouvert tandis que tu sens cette petite danseuse que tu es se faire enfermé dans cette cage noir, qui se ferme doucement sans vraiment se fermer complètement.

Il ne manque plus que cette famille te trouve un fiancé pour que cette cage se ferme définitivement, tu le sais bien qu'elle va se fermer, tu ne peux plus vraiment rêver maintenant...

Tu essuie les dernières lares qui perlent sur tes pommettes puis regagne cette apparence, cette carapace pour te protéger et éviter que les autres s'inquiètent pour toi puis qui s’inquiéterait pour toi vu que tu n'a personne à qui te confier, ce sera comme avant, seule, et cela te convient assez maiko.

- Rentrons si vous le voulez bien, professeur !

Et tu avance assez pour le devancez, tu met une distance encore parce que tu ne veux plus être blessé, tu va sûrement brûler ce parchemin qui t'est maintenant inutile.

- Au fait, professeur, si vous voulez bien, oubliez cette conversation.

Tu te tourne vers lui avec ce sourire confiant qui ne devrait pas être sur ton visage après tout cela enfin tu sens que tes yeux ont encore perdu de leur couleur ambré, passant à un marron foncé, comme ton âme maiko.

- Ce sera autant bénéfique pour vous que pour moi.

Et tu recommence à marcher, droite comme un piquet, libre d'un poids que seule toi savait, c'est mieux, tu va pouvoir te concentrer sur ton rôle de préfète complètement, et compter les jours avant que cette cage ne se ferme ou bien si tu peux rêver à un futur.

Tu fuis encore maiko, pour aller pleurer, seule comme à ton habitude, la réalité t'a encore éclaté au visage, encore une fois, tu aurais du le savoir pour ne pas être déçue encore...

Puis la voix du professeur Nagakawa qui t'interpelle, tu cligne des yeux, perturbé par ses mots parce que ton cœur et ta tête ont décidé de sortir de vieux souvenir, dans tes moments heureux quand tu était encore naïve de tout ce qui t'entourait.

« Je ferais comme si rien ne s'était passé aujourd'hui maimai, sauf que tu sais où me trouver pour en parler »

Et les questions qui te vienne à l'esprit : En reparler ? Pourquoi ?

A quoi cela va-t-il servir ? Raconter que tu peux seulement compter sur toi même ? Même pas sur ta propre famille ? Que c'est celui que tu considérer comme un modèle qui provoque de tel dégât ?

Puis une réponse clair, donné par habitude te vient pour éviter d’énumérer encore des questions qui te resteront éternellement sans réponses. Un sourire, le mur du cœur renforcé, un regard plutôt clair, sans une larme, un visage clair et indifférent.

- J'y penserais, professeur.

Puis tu te tourne à nouveau et marche à grande enjambé pour fuir ce temple et oublier cette conversation le plus vite possible avant de sombrer dans une vague de sentiment que tu ne veux plus avoir à supporter.