— MAHOUTOKORO
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-26%
Le deal à ne pas rater :
Bosch BBS8214 Aspirateur Balai Multifonction sans fil Unlimited ...
249.99 € 339.99 €
Voir le deal

sans foi ni loi (yori)
Eirin Fujiwara
Merci de ne pas supprimer l'icône au risque de casser les profils
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18 ans
Rang : 76/100
Susanoo
Susanoo
Eirin Fujiwara
https://mahoutokoro.forumactif.com/t748-ooh-djadja
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1123-primavera
Eirin Fujiwara
risibles hérésies

Eirin fulminait - son oeil pratiquement révulsé d’abord à l’annonce pitoyable de ses fiançailles à nul autre que Yori Hayashi luisait d’une haine sans borne aux rayonnements de son attitude ridicule. Insensible aux tourments qui saisissait les élèves à la rentrée, le deuil encore incrusté dans les chairs adolescentes, l’aînée rongeait ses sangs sur d’autres pertes.

Sa liberté amputée d’une simple sentence, chef de famille l’avait condamné à décevoir le patriarche sur une alliance si ridicule qu’imprévisible. Si elle avait conçu le pire, Takamori était parvenu à excéder ses plus sombres cauchemars et avait glissé à sa main la froideur maussade d’un fiancé imbuvable et épris de quelque concubin dérisoire - la Fujiwara s’était surpris à les épier, lorsque son sillage croisait le leur, et était proprement révulsée par l’impudeur de leurs actes.
Si elle s’était égarée sur les lèvres d’une autre quelques années auparavant, c’était un écart qui s’était fait discret, tu par Eirin comme par l’intéressée ; mais voir l’ancien objet de ses désirs se laisser aller à un tel déshonneur l’horripilait au plus haut point, d’autant plus maintenant qu’elle était vouée à l’épouser.

L’excès avait pullulé dans son comportement face aux horreurs de l’école et, plus encore, face à elle. Quand bien même l’arrangement lui déplaisait, elle comptait respecter le souhait de ses aînés et remplir le devoir qui lui incombait. Le déshonneur de son fiancé l’avait poussée, dès leur retour de l’immonde scène de crime, à s’éclipser dans l’espoir de laver ce qu’il avait à ses yeux éhontément bafoué. Elle ruminait son désarroi dans un silence absolu, l’écrasant sous une quantité astronomique et excessive de travail - quelques heures plus tard, sa gorge la brûla sur un relent forcené des bouchées qu’on lui avait enfoncé dans le gosier, et la reine avait couvé sa rancune d’un oeil particulièrement attentif.

Finalement, c’était à l’amorce d’un tournant que l’abcès s’était vu percé ; au prix d’un effort titanesque et après avoir croisé le regard insupportable de Yori, elle s’était résolue à le confronter au coeur du jardin japonais. Sa lèvre tremblait d’un courroux inégalé, et nul sourire ne l’orna pour en masquer l’acajou flamboyant - il lui fallut une poignée d’irritantes secondes pour reprendre le contrôle de ses émotions intrépides, et ce fait-même la dérangeait. Yori, tu dois cesser tes enfantillages. Tu ridiculises tant bien ton nom que le mien par ton comportement d’enfant rebelle - nous sommes voués à nous marier, et aucun concubinage ne te tirera de cette affaire. Si tu dois continuer de fréquenter cette horripilante créature que tu te traînes depuis Dieu sait combien de temps, soit, mais par tous les dieux, sois plus discret. Les mots se déversaient sur la rapidité de l’âpreté, quand bien même son visage s’était-il soigneusement fermé à tout sentiment. Crois-moi, cette situation ne me plait pas plus qu’à toi, mais j’ai la décence de taire mes écarts.


Yori Hayashi
sans foi ni loi (yori) 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Orochi
Yori Hayashi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t85-yori-hayashi-desenchante
https://mahoutokoro.forumactif.com/t287-poker-face-yori
Yori Hayashi


Sans foi ni loi
Don't mind us we're just spilling our guts
If this is love I don't wanna be loved
You pollute the room with a filthy tongue
Watch me choke it down so I can throw it up— Sarcasm// Get scared
Sticks and stones could break my bones
But anything you say will only fuel my lungs
Tu ne pensais pas vivre pires années que celles de ton enfance, enfermé entre les murs de ta résidence. Tu découvrais, malheureusement, qu'il existe toujours pire. Comme de découvrir que notre refuge n'est pas forcément le lieu sécurisé qu'on imaginait ; comme se savoir et savoir chacun de ses proches en danger ; comme voir le peu de liberté qui nous restait être effacé ; comme se retrouver emprisonné de tout ce qu’on n’a jamais souhaité.

Si tu y avais trouvé des avantages non négligeables – quoi qu'avantage ne soit pas le terme et qu'ils soient aussi effrayants à tes yeux – telle que l'acceptation de certaines émotions et ta nouvelle relation avec Jian, le reste n'était qu'un ramassis d'échec et de mauvaises nouvelles. Parmi les plus récentes et les plus décevantes, il y avait : tes fiançailles. Tu les avais craints avant même qu’elles ne soient décidées et maintenant qu’elles étaient officielles, s’y était ajouté une difficulté : Eirin.
De toutes les sangs-pures potentielles, tu aurais pu prier pour que ce ne soit pas elle.

Aussi prévisible que désespérants, tes parents ne semblaient vivre que pour te pourrir la vie – ou pour arranger la leur, selon leur propre avis : égoïstes.
Les Fujiwara n’étaient certainement pas plus innocents. Des deux familles, tu ne sais laquelle a eu l’idée, mais tu les sais toutes deux capables du pire.

Bien que, d’un point de vu purement objectif, tu avais porté une affection particulière envers Eirin, tu n’avais choisi d’en garder que la haine que tu portais à chacun des défauts que tu n’avais jamais su supporter. Elle n’en était que plus intense depuis que la colère et le sentiment d’injustice avait pris possession de tes sens, avec l’annonce de tes parents.
Elle n’en était que plus intense depuis qu’elle se permettait de te faire la morale et de critiquer tes agissements.
Elle n’en était que plus intense depuis que tu la voyais si proche du Tsukino que tu avais toujours détesté.

Et comme si hanter tes pensées ne lui suffisait plus, comme si t’emmerder en public n’était pas assez, comme si tu n’étais pas assez sur les nerfs ces derniers jours ; il avait fallu qu’elle vienne te trouver pour un face à face des plus déplaisants.
Les salutations ne sont même pas adressées – à quoi bon, tu es le premier à en faire fit ; oh, tu as toujours apprécié son aplomb, juste pas quand il est contre toi – que les offensives sont déjà lancées.

Enfantillages, enfant rebelle, tu exècres déjà ce rabaissement à l’état de rejeton ; l’insulte, la demande de discrétion. La décence.
Comme si elle connaissait réellement la définition de ce mot.  

Tu boues déjà de fureur envers chacune de ses paroles, incrédule face à son effronterie et dans tes pensées ne tourne qu’une question : Comment ose-t-elle ? – te parler ainsi, se dresser face à toi, te faire la morale.
Tu restes cependant stoïque face au discours, ravalant tes insultes, mais certainement pas ta fierté. Tu la jauges du regard, hautain, avant de chercher soigneusement tes mots.

« C’est tout ce que tu as à m’offrir, Fujiwara ? Des médisances et des reproches ? Qu’est-ce qui te déçois ? De découvrir que le grand Yori Hayashi n’est pas aussi parfait que ce que tu espérais ? Qu’il n’est pas aussi digne d’être à tes côtés que tu ne le pensais ? Je croyais qu’on avait fait une croix sur cette relation il y a déjà plusieurs mois. »

Au ton de l’évidence, tu lui offres sarcasmes et insolence et tu rêves de l’en inonder jusqu’à avoir enfin déversé toute la rage accumulée.
Si tu pouvais, par l’occasion, la faire se noyer.

« T’es qui, Eirin, pour me parler de mon honneur ? Pas ma mère, que je sache, bien que tu le fasses aussi bien qu’elle , tu craches. Pour ta gouverne, ça n’a jamais été un honneur, pour moi, d’être une marionnette au gré de leur envie ; ni même d’avoir ce qu’ils qualifient de pureté. Mais je doute seulement que tu aies su déceler ce trait de ma personnalité, toi qui ne t’es jamais préoccupé d’autre chose que des apparences, quelles qu’elles soient.  »

Une relation basée sur la superficialité, c’est un peu ce que vous étiez.
Décadents, passionnels, hargneux. Un défi, un jeu. Une fierté : celle de gagner, celle d’obtenir, celle d’exposer.
Une manière d’extérioriser, de vous sentir exister, d’adorer sans aimer. De se laisser aller.

« Et si c’est pour insulter Jian, tu peux aller cracher ton venin ailleurs, vipère ; je préfère me savoir à son bras qu’au tien. Sois plus discret, tu imites avec exagération, tu es pourtant bien placée pour savoir ce que je fais de la discrétion. Je ferais de mes écarts, comme tu dis, une fierté, si on vient me les reprocher. De ton côté, retourne donc batifoler avec Tsukino, pour ce que j’en ai à foutre.  »
Eirin Fujiwara
Merci de ne pas supprimer l'icône au risque de casser les profils
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18 ans
Rang : 76/100
Susanoo
Susanoo
Eirin Fujiwara
https://mahoutokoro.forumactif.com/t748-ooh-djadja
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1123-primavera
Eirin Fujiwara
risibles hérésies

Il y avait dans vos fiançailles un âpre goût de prévisible, qui l’enrageait tant qu’elle se flagellait de ne pas avoir pu les prédire. C’était cette-même évidence qui, après tout, l’avait guidée jusqu’à tes bras alors presque rassurants - elle s’y était égarée par commodité, et parce que de votre couple était né l’assurance de sa valeur. L’un et l’autre était un puissant sang-pur, et votre union coulait de source autant qu’elle était vide de sens.

Tu déblatérais tes inepties et elle ne les écoutait que d’une oreille distraite, réfléchissant plutôt de quelle faute les dieux la blâmaient pour l’avoir jetée entre tes griffes émoussées. A leur terme inespéré, elle pinça fébrilement l’arête de son nez, tout dans son allure exsudant le mépris et l’arrogance familiale. Sombre crétin. Tes désirs m’importent autant que ceux d’un sang-de-bourbe, Yori, mais tu sembles peiner misérablement à saisir cette évidence.

Si vos coeurs n’avaient jamais été liés, c’était sous le joug des pulsions animales que vous vous étiez finalement trouvés ; il ne restait de ce primal élan qu’une maigre étincelle à la vue des détails qui lui plaisaient jadis, mais Eirin ne voyait en toi aujourd’hui qu’un olympien sur le déclin, demi-dieu souillé par l’impureté humaine. Nul ichor ne traversait tes chairs, et c’était ce sang divin qu’elle recherchait, avide de trop de puissance pour se satisfaire de ton bras insolent. Tu fais du déshonneur une fierté comme un enfant se débattrait dans les bras de ses parents, et tu gâches tout le pouvoir que t’accorde ton rang aux côtés d’un inférieur - soit, peu me chaut. Mes pairs t’ont offert une opportunité si ridicule que ton entrain à la décliner : moi. Pourtant, tu te laisses avilir par une alliance illicite et contre-nature.

Elle soupira ; était-elle alors à blâmer de ne pas s’être plus longtemps battue pour te garder ? Etait-ce finalement de sa faute, si tes débâcles t’avaient réduit à un de ces infâmes sodomites qu’on lynchait encore même dans les pays les plus distingués ? C’était un fardeau qu’elle n’était nullement prête à soulever. Réfléchis un instant, plutôt que de pester comme un mioche. Tu penses pouvoir vivre heureux, avec un homme ? Réalises-tu seulement où tu vis, Yori ? C’est déjà un miracle - ou une offense, le doute m’habite encore - qu’on ne t’ait pas égorgé dans ton sommeil. A vrai dire, à mon avis, c’est simplement grâce à la nature changeante de tes désirs. Il n’y avait là aucune marge d’erreur ; ces débâcles étaient un simple affront à tes parents, et la puérilité de tes gestes rongeait Eirin d’une indicible rage.

Tu n’auras aucun avenir avec Taichi, et je te pense suffisamment réfléchi pour en avoir conscience. J’aimerais te dire que le choix t’appartient, que tu peux repousser l’échéance à ses côtés au risque d’en ressortir plus faible et misérable encore que tu l’es aujourd’hui, mais le fait est que nous sommes tous les deux pieds et poings liés. Ne te méprends pas, je préférerais encore épouser un sang-mêlé que de passer ma vie à tes côtés. Une moue écoeurée ourla alors sa lèvre, la perspective d’enticher son sang et de dévaler plus encore dans l’échelle impie du pouvoir crissant dans sa gorge comme un haut-le-coeur. Mais tes prestations rebelles m’attireront autant d’ennui qu’à toi, et je refuse de pâtir des conséquences de ta crise d’adolescence. Ca n’était pas une requête, et encore moins une supplication - c’était un ordre. Ressaisis-toi, que diable. L’amour t’a rendu répugnant. Et n’essaye même pas de comparer tes hérésies à l’affection que je porte à Ishvar Tsukino ; prends plutôt exemple sur lui, il s’abstient bien de déshonorer sa fiancée, si faible soit-elle.


Yori Hayashi
sans foi ni loi (yori) 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Orochi
Yori Hayashi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t85-yori-hayashi-desenchante
https://mahoutokoro.forumactif.com/t287-poker-face-yori
Yori Hayashi


Sans foi ni loi
Don't mind us we're just spilling our guts
If this is love I don't wanna be loved
You pollute the room with a filthy tongue
Watch me choke it down so I can throw it up— Sarcasm// Get scared
Sticks and stones could break my bones
But anything you say will only fuel my lungs
Sombre crétin. Couplé à ses mimiques dédaigneuses, l’insulte te traverse, laissant derrière elle une brûlure intense. Elle s’étend dans tes poumons, laissant derrière elle une sensation de suffocation, puis vient consumer chacun de tes nerfs, menaçant de les faire céder. Tu connais la Eirin acerbe et hautaine, ce n’est en rien une découverte, simplement tu ne la trouves jamais aussi insupportable que lorsque son mépris est dirigé sur toi. En règle générale, tu ne supportes pas d’être la cible des avanies.
Tu ne supportes pas le moindre affront.

« L’évidence que tu peines à saisir, Eirin, c’est que je me fiche bien de si mes désirs t’importent ou non. Ce sont les miens et je les mènerais tel que je le souhaite, sans avoir besoin de t’en demander ton avis. Si tu tiens à parler de sang-de-bourbe je te dirais volontiers que je suis prêt à me soucier davantage de leur opinion que du tien. »

C’est une pure provocation et tu le sais. Dans l’absolu, tu te fiches de l’avis de qui que ce soit. L’égoïsme est un défaut que tu as toujours prôné comme s’il s’agissait de ta plus grande qualité : celle qui te permet de tenir et penser à ton propre bien avant de te soucier de celui des autres.
Sans ça, tu te serais écroulé depuis bien longtemps.
Et ta liberté, personne ne saurait te l’enlever. Pas le peu que tu parviens encore à conserver. Pas ce qui est déjà trop limité pour parvenir à te contenter.

« Du pouvoir ? C’est vrai, c’est si important, tu railles. Une opportunité : toi. Cesse donc d’être aussi présomptueuse. Un inférieur ? Alors que son sang est théoriquement aussi pur que le nôtre ? A moins que tu n’accordes dans la consanguinité une valeur supérieure et dans ce cas, j’admets, les Taichi le sont probablement moins que nos grandes familles. Quelles sont les chances que nos enfants soient déformés ? Cela dit, es-tu seulement capable de porter le moindre enfant, de ton corps décharné ? »

Les ripostes s’enchaînent et tu te sens simplement incapable de t’arrêter. Il y a dans ses paroles trop d’opportunités à attraper et trop de sacrilèges que tu souhaites lui faire ravaler. Il y a chez Eirin trop de faiblesses et de défauts sur lesquels tu souhaites pointer.

« Raciste et homophobe. Eh bien, j’imagine que je ne peux pas tant t’en vouloir, c’est l’exemple que donne notre société et notre époque. Je ne peux pas espérer d’une personne superficielle une critique objective de notre monde. Qu’on vienne essayer de m’égorger, si c’est la peine à porter, je suis prêt à m’y exposer – mais pas à l’accepter. »

La rébellion a toujours été un de tes traits, enfant insoumis, insolent et dénigrant les règles infligées. Te dresser face aux professeurs ou au directeur, pour la simple raison de ne pas être d’accord, n’est qu’un exemple futile de ce que tu te sens capable de faire face au monde entier, pour faire imposer tes droits.

« Au risque de te décevoir encore, non. Je ne pense que pas ne pas avoir d’avenir avec Jian. Je pense que c’est avec toi, enfermé dans un mariage dont je ne veux pas, que je n’en ai pas. »

C’est faux. Et vrai, à la fois. D’un point de vu purement émotionnel, tu préfères un avenir semé d’embûche et probablement court, mais correspondant à ce que tu souhaites, qu’un avenir plus sécurisé en théorie, mais dans lequel tu ne saurais que te ronger de chagrin et de regret. D’un point de vu purement objectif, en revanche, tu sais parfaitement ce qu’elle veut dire. Personne ne vous laissera jamais vivre cet amour ici, c’est une certitude. Quant à partir, l’idée à laquelle vous souhaitez vous tenir, tu ne sais même pas si on vous laissera y parvenir.
Tu ne peux qu’espérer, avec toute la conviction insolente dont tu es capable. Celle dont tu parviens à te convaincre.

Le pire, c’est surement de voir Jian y croire moins que toi.

« Je ne prendrais aucun exemple sur Ishvar Tsukino. Sincèrement, son existence m’insupporte plus encore que celle de mes parents, mais ce n’est pas le sujet. J’ai envie de te dire que je suis désolé de prendre le risque de t’attirer des ennuis mais, d’une part les susnommés m’ont appris à ne jamais m’excuser, ensuite tes critiques ne me donnent pas la moindre envie de le faire. Si tu ne veux pas me suivre dans la chute, alors contente toi de m’ignorer, tu pourras plaider l’innocence. Ou continue de t’acharner, si tu souhaites pouvoir leur expliquer que tu as essayé de me raisonner. Qu’importe. Tu dis que tu aimerais que le choix m’appartienne, mais c’est quel genre de foutage de gueule, sachant que rien dans tes dires ne te montre soucieuse de me laisser décider de quoi que ce soit ? »

Il y avait une forme d’hypocrisie dans la dernière phrase sur laquelle tu as choisi de rebondir qui t’étonne autant qu’elle te donne envie de vomir. Pour un peu, tu aurais pu espérer regagner un peu d’espoir en elle, mais ce qui en avait suivi t’avais rappelé à la réalité. Même embarqué dans une même galère vous vous trouvez incapable de vous aider à ne pas vous noyer.
Plutôt à aider l’autre à sombrer.
Eirin Fujiwara
Merci de ne pas supprimer l'icône au risque de casser les profils
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18 ans
Rang : 76/100
Susanoo
Susanoo
Eirin Fujiwara
https://mahoutokoro.forumactif.com/t748-ooh-djadja
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1123-primavera
Eirin Fujiwara
risibles hérésies

C’était un pari risqué - princesse diaprée d’or et de soie avait toujours couvert ses insultes de miel satiné, l’ourlet d’un sourire en apaisant la sèche coupure. Ce jour-là il n’y avait que le venin pour alimenter sa haine, les veines boursouflées d’une furie intrépide ; et Dieu sait qu’elle avait par mille jours abhorré ta frivolité, tant frustrée que soulagée de n’avoir plus à supporter tes immondes désirs de rébellion.
La sienne lui apparaissait vénale, couvait dans le creux de la Terre, s’immisçait entre les os et n’attendait qu’à détruire le monde de l’intérieur - la tienne puisait sa source dans l’indolence et se drapait d’une ouverte colère, et Eirin n’avait jamais su la qualifier autrement que de puérile.

L’hypocrisie dégoulinait d’entre ses lèvres mais semblait sier tout aussi bien au pourpre des tiennes. Cesse donc d’être aussi présomptueuse. Un inférieur ? Alors que son sang est théoriquement aussi pur que le nôtre ? N’essaie même pas de me comparer à ça. Si tu ne vois pas l’immense fossé qui nous sépare, alors tu ne mérites guère ton nom. Les mots tranchaient et creusaient dans ses côtes des hématomes invisibles, sa mâchoire assez contractée pour que l’émail de ses dents en subisse les frais. Quelles sont les chances que nos enfants soient déformés ? Cela dit, es-tu seulement capable de porter le moindre enfant, de ton corps décharné ? Ses épaules s’arquèrent, le poing serré dans l’indicible désir de le ficher contre ta joue. Elle se retint, muselant son myocarde d’un impérieux contrôle. Ne parle pas de ce que tu ne connais guère. Tu t’humilies tout seul.

Tu dis que tu aimerais que le choix m’appartienne, mais c’est quel genre de foutage de gueule, sachant que rien dans tes dires ne te montre soucieuse de me laisser décider de quoi que ce soit ? Un rire mourut sur le bout de sa lippe, n’en rehaussant la commissure que d’un demi-centimètre mauvais. Yori, tu vis dans une idyllique dimension parallèle, et mon acharnement pour t’en tirer prouve à lui seul que je m’en soucie. C’était un mensonge, auquel elle insuffla la force brutale de sa conviction. Ses ongles rongeaient la carne tendre de sa main, une énergie nerveuse s’enroulant autour de sa colonne vertébrale. La différence entre tes propos et les miens réside dans cette simple réalité. Là où je tente de te raisonner, tu m’insultes sans plus de cérémonie. C’est d’un ridicule qui surpasserait certainement celui des petites choses impures qui trottinent dans les couloirs, et le fait que tu ne t’en rendes même pas compte me laisse penser que je t’ai peut-être surestimé.

Jadis, à ta vue, son iris brillait d’une fierté ficelée de désir. Elle n’avait commencé à te haïr qu’à la réalisation déroutante qu’il ne brûlait en ton sein qu’un invraisemblable désir de contredire. Tu te laisses guider par des émotions qui mourront étouffées dans l’oeuf, et tu en es profondément conscient. Pire encore, tu dis toi-même que je suis à l’image de la société, mais tu persistes à penser qu’en t’y opposant, tu changeras quoi que ce soit. C’est attristant, ni plus ni moins. Une voix, si forte fût-elle, n’allait qu’être annihilée par le flot des protestations - Eirin l’avait compris aux premières révoltes de sa mère. Ta vision du monde est erronée. Tu te persuades qu’en t’y opposant ouvertement tu te crées une place, une identité, mais tu n’apparais qu’enfantin et simplet. Et dis-moi, dans ces cas-là, pourquoi ma main t’est-elle toujours cédée ? Qu’attends-tu pour t’enfuir avec ton amant ? Ton esprit belliqueux ne ressort que dans tes discours, mais aucune de tes actions n’a poussé tes parents à te défaire de ton héritage. Si tu aspirais réellement à ce que tu clames désirer, tu ne te tiendrais pas face à moi, impuissant et adorné du signe des préfets, hypocrite.

Elle laissa ses pas l’arracher à ta proximité, répugnant la perspective de s’approcher de toi. Je déplore l’union tardive de nos deux familles, mais me conforte dans l’idée qu’au moins, Ryuu n’aura pas à en subir les frais. Eirin était prête, de ses deux frêles épaules, à encaisser le malheur qui s’apprêtait à la toucher - si tant était qu’elle restait à tes côtés.


Yori Hayashi
sans foi ni loi (yori) 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Orochi
Yori Hayashi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t85-yori-hayashi-desenchante
https://mahoutokoro.forumactif.com/t287-poker-face-yori
Yori Hayashi


Sans foi ni loi
Don't mind us we're just spilling our guts
If this is love I don't wanna be loved
You pollute the room with a filthy tongue
Watch me choke it down so I can throw it up— Sarcasm// Get scared
Sticks and stones could break my bones
But anything you say will only fuel my lungs
L'humiliation. Une émotion forte désagréable quand on la subit, tu en viendrais presque à regretter chaque fois où tu t'en es servi en tant que bourreau. La fierté qui brûle tes veines – trainée de lave capable de consumer toute trace de ta raison – te fait bouillir autant qu'elle te soulage de ses infamies ; parce qu'Eirin se trompe sur ton compte, qu'elle ne sait rien de ce qu'elle ose affirmer et que seule la vérité peut blesser. Sauf que c'est ta dignité qui est attaqué.

Tu voudrais rire, réellement. La traiter avec autant mépris que d'indifférence – exemple suivi de l'attitude de ta famille, ça te rendrait étrangement digne d'un Hayashi. Malheureusement, c'est la rage qui mène tes nerfs actuellement.

Si tu ne vois pas l’immense fossé qui nous sépare, alors tu ne mérites guère ton nom. Comme si ce n'était pas déjà le cas. Comme si tu ne passais déjà pas ton temps à bafouer l’idéologie et les principes propres aux Hayashi, faisant ouvertement part de tes avis – contraires aux leurs.

« Pourquoi ? Parce que nos familles n'ont pas la même influence, ni la même puissance ? Tu discrimine tes paires en plus des autres sangs, maintenant ? Je comprends qu'il y ait tant de consanguinité chez les Fujiwara. »

"C'est plus simple", te diraient tes parents, afin d'être certain de partager la même longueur d'ondes, les mêmes idéaux, eux-mêmes s'étant mariés entre Hayashi. "C'est ridicule", tu voudrais répondre. A quoi bon se mener à sa propre perte, dans le seul but de conserver leur sang et leurs objectifs.

« De ce que je ne connais guère ? Si tu parles de ton corps, cite-moi donc une personne qui le connait mieux que moi. »

Tu souris véritablement, cette fois. Un mélange d'assurance et d'amusement – téméraire. Tu n'as pas la moindre certitude sur ses activités nocturnes, seulement le bluff que tu utilises plus souvent qu'on ne le pense : la clé pour laisser croire que tu sais plus de choses que tu ne devrais.
Quelle que soit la réponse, tu sais ce que tu affirmes, contrairement à ce qu'elle en dit.

C'est son hypocrite attention que tu trouves risible : même les plus naïfs n'y croiraient pas, tu en es persuadé. Tu trouves ça aussi agaçant – plus, peut-être – que lorsque tes parents laissent croire que ce qu’ils t’imposent est pour ton bien. A la différence qu'eux ont l'honnêteté de reconnaître qu'ils sont injustes et qu'ils ne laissent tout simplement pas le choix ; que, dans leur cas, le "bien" sert en fait de menace, symbolisant le mal qu'ils pourraient te faire subir en cas de désobéissance.

« Eirin. Tu viens me faire des reproches et oses me traiter comme un enfant dont tu dois gérer les crises. Tu savais parfaitement que je répliquerai, ne te donnes pas des airs de victime. Je suis navré que tu te sentes insultée, mais… c’est le but, j’avoue. On aurait tout aussi bien pu s’ignorer, d’ailleurs je le faisais très bien. »

Ta voix a retrouvé de sa douceur et le goût – aigre, acide – de ton propre ton doucereux t’en arrache la gorge.

Il suffit néanmoins des paroles suivantes pour raviver ta haine, autant que le sentiment d’injustice et d’emprisonnement t’étreignant. Tu te laisses guider par des émotions qui mourront étouffées dans l’œuf, et tu en es profondément conscient. Tes doutes et tes craintes, étalés en quelques mots. Ceux que tu cherches à oublier, te laissant t’aveugler par un bonheur finalement trouvé. Tu te laisses bercer par l’agréable, sans en accepter la fin qui vous menace, faisant fi des nombreux éléments destinés à la vouer à l’échec.

Elle critique, encore une fois, ton caractère rebelle et ton un manque d’action, qu’elle juge comme preuve de lâcheté. Ce sont ses propos, que tu considères stupides – et elle, par l’occasion, mais tu ne saurais dire si c’est nouveau ou non. Hypocrite. L'insulte t'offense d'autant plus que, de vous deux, elle te semble l'être infiniment plus que toi.

C'est l'hôpital qui se fout de la charité.

« Es-tu idiote ou est-ce moi que tu prends pour un imbécile ? – Non, oublie cette question, j'en connais déjà la réponse. Quel serait le plus stupide : m'enfuir maintenant, sans diplôme, ni même majeur, comme un fugitif à qui on offrira aucun avenir, peut-être même pas la permission d'utiliser la magie ; ou serrer les dents, encore un an, en attendant la fin de mes études ? Finalement, tes reproches ne sont que réclamation de ce que tu aimerais que je fasse, parce que tu espères autant que moi voir ces fiançailles êtres rediscutées. Tu es l'hypocrite, de nous deux. Et c'est toi qui ne cesses de parler de ce que tu ne connais pas, en l’occurrence : moi. C'est d'un ridicule. Je n'ai pas besoin de m'opposer aux autres pour me créer ma propre identité ; au cas où tu en douterais, je la connais déjà, merci. Et c'est justement parce que j'en ai une propre que je n'ai pas besoin de suivre les désirs égoïstes de ma famille pour me sentir exister. Contrairement à d'autres. »

Contrairement à elle.

Eirin s’éloigne, alors, te faisant éprouver autant de satisfaction que de frustration à l’idée qu’elle choisisse de s’en aller – tiraillé entre l’envie de voir cette conversation se finir et celle de l’empêcher de fuir. Une victoire sans gloire. Elle réplique, néanmoins. Elle déplore, plutôt. Et c’est un bien autre sujet – pourtant tellement lié – qu’elle amène avec innocence.

« Tu tiens vraiment à parler de Ryuu ? »

Tu saisis la perche, sans prendre le temps de te questionner. Au calme retrouvé, tu croises les bras avec une nonchalance faussée.

« C’est drôle, quand on sait que ses écarts sont égaux aux miens. Et que la récente accrue de sa colère n’est peut-être pas uniquement due à nos fiançailles, mais aussi à ma relation avec Jian. »

Et tu n’éprouves étrangement pas de honte à les faire chuter ensemble.
Et toi avec.
Eirin Fujiwara
Merci de ne pas supprimer l'icône au risque de casser les profils
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18 ans
Rang : 76/100
Susanoo
Susanoo
Eirin Fujiwara
https://mahoutokoro.forumactif.com/t748-ooh-djadja
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1123-primavera
Eirin Fujiwara
risibles hérésies

Ses poings se serrèrent - elle alimentait son ire de tes discours et il n’y avait plus que l’amer goût de la bile derrière ses dents, sur le bout infâme de sa langue. Plus que de la haine, c’était sous le joug du mépris qu’elle s’emportait en insupportables litanies, douloureusement consciente des horreurs qui franchissaient ses lèvres. Au-delà de ses puériles sentiments, une pensée acariâtre: son père serait fier, s’il l’avait entendue déblatérer pareilles inepties.

De ce que je ne connais guère ? Si tu parles de ton corps, cite-moi donc une personne qui le connaît mieux que moi. Les ongles crevèrent le derme de ses paumes, la piqûre pour seul rappel à l’ordre. Silence, ordonna-t-elle aussitôt. Et arrache ce sourire de tes lèvres - rappelle-toi dans quelles circonstances tu l’as connu, alors que je semble tant te dégoûter. Si orgueilleuse, Eirin n’avait jamais été prompte à dissimuler son attirance ; c’était cette-même audace qui avait fini par vous réunir, entrelacée d’une indicible frustration.

Tu poursuivais et les répliques ourlaient la courbe de sa lippe, se bousculaient déjà à sa lisière lorsque, d’une poignée de mots, tu lui portais le coup de grâce. C’est drôle, quand on sait que ses écarts sont égaux aux miens. Et que la récente accrue de sa colère n’est peut-être pas uniquement due à nos fiançailles, mais aussi à ma relation avec Jian. Sa main, souillée de quelques gouttes brunes d’hémoglobine, claqua de toute sa force contre ton visage - le sien se tordait d’un venin sans précédent, l’ardeur de ses sentiments furieux en déformant l’harmonie. Foutaises ! Tu ferais mieux de tenir ta langue en ma présence, Yori, si tu tiens à la conserver. Ose encore bafouer mon frère, et c’est du néant que tu te languiras. Elle égorgerait ton concubin devant tes yeux, si tu te risquais une nouvelle fois à insulter son sang. Puisque le bon sens te manque si cruellement, je refuse de perdre une seconde de plus à tenter de te raisonner. Pervertis-toi dans la honte tant que tu le désires, mais prends garde à ne plus jamais m’associer à tes déboires infâmes. J’espère de tout coeur que la mort nous séparera avant que sa jumelle ne nous unisse. Adieu.
Elle tourna les talons et s’enfuit dans les couloirs, si décidée à confronter sa moitié que son coeur s’affolait d’avance.


Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé