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C'est une ombre qui plane sur nous // Xue
Yori Hayashi
C'est une ombre qui plane sur nous // Xue 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
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Yori Hayashi
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Yori Hayashi
C'EST UNE OMBRE QUI PLANE SUR NOUS
Je m’éveillais, un soir de plus, d’un cauchemar qui me laissait, pour une fois, plus perplexe qu’effrayer – si Sora ne m’était encore jamais apparu comme cadavre, je pouvais concéder m’inquiéter pour lui, certes, mais pourquoi l’embrasser ?

Passant une main lasse sur mon visage, je constatais m’être assoupi dans un coin reculé de la bibliothèque, avec un manuel en guise d’oreiller. Je remballais alors mes affaires, étirant mon dos rendu douloureux par ma position – quelle idée de s’endormir là, bon sang – avant de regagner la salle commune des Tsuchigumo. Un coup d’œil sur ma montre m’avait assuré que le couvre-feu n’était pas encore atteint, mais qu’il ne saurait tarder.

Et quand j’entre dans la pièce et que je tombe sur : toi.
Toi, t’es toujours là où il ne faut pas ; à traîner dans mes pattes et à me rappeler tout ce qui ne va pas.
Mon statut de préfet, qui m’a été enlevé – oh, je me fiche de statut, ce qui me dérange, c’est que ce soit toi qui l’ai repris.
Son absence (Ishan).

Mon visage se tord, dans une mimique agacée ; hésitant à te repousser pour passer ou à me contenter de te contourner – j’aurais choisi la première option, sans même y réfléchir, il y a quelques mois de ça. Maintenant, je sais que ça ne m’apportera pas la moindre satisfaction.
Quel ennui.

Je change d’avis, pourtant, attrapant ton bras en passant près de toi ; t’entraînant jusqu’aux sièges les plus proches.

« Faut que je te parle. »

J’ignore les regards sur notre duo plus qu’improbable – à leurs yeux, ça sent surement les ennuis, mais n’est-ce pas le cas quand je m’approche de n’importe lequel d’entre eux ? Ah, loin est l’époque où j’aimais encore cette maison.

« Tu as eu des nouvelles de lui ? »

Et je te lâche, finalement, sans autre intention que de nous avoir mené à l’abri des oreilles indiscrètes.

« J’imagine que oui. »

Bien sûr que toi, tu dois en avoir.
Xue Oikaze
C'est une ombre qui plane sur nous // Xue YmDExA8
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Susanoo
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Xue Oikaze
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Xue Oikaze
des heures et des lumières des vols et des soleils qui se ressemblent tous et qui tournoient fades dans mon esprit embué tous blancs et dissonants à peine tangibles déjà oubliés désespérément présents
ça fait un mois ou peut-être deux
— ça en fait quatre ou peut-être cent
on perd la notion du temps quand tout est blanc
un tapis de neige (Xue) assourdissant de son silence implacablement froid et éternellement lourd un poids sans forme et sans saveur ;
sentiment familier a engagé les hostilités et oiseau désarticulé (araignée démembrée) a bataillé mais s’est fait
écraser

c’est
j’ai
tu sais
je me sens vide
vide vide vide — j’y arrive pas je sais pas
y a des jours oui et des jours non
en ce moment c’est plutôt non c’est plutôt tu me manques c’est plutôt vide c’est que j’y arrive pas et c’est que je pense à toi c’est que je devrais pas je sais (je sais je sais je sais) et c’est
douloureux aussi
pas violent pas d’un coup pas brûlant
juste latent sous-jacent lancinant traînant
juste un peu, vraiment,
étalée de ma glotte à mes entrailles une couche lisse imperméable et uniforme
du papier de verre invisible tant il est fin
partout partout partout
juste une couche de vide une couleur transparente et miroitante qui se reflète
ah
partout c’est comme ça
tout le temps que j’y pense — j’y pense tout le temps

parce qu’un oiseau ou un mot dans un livre un son un pétale un nuage un cognard ou ce siège vide parce que les épines plates dans mon ventre parce que mes deux yeux mes deux oreilles mes dix doigts et tout mon épiderme parce que le ciel et l’océan parce que la voix de mes camarades et mes stupides angoisses
parce que des fois c’est l’univers entier qui s’immisce dans ma mémoire pour t’y glisser
même ces affreux cheveux blancs et cette indigne allure suffisante
même celui qu’hier encore j’insultais et je maudissais
souvenirs de ce temps où encore nous vivions ;
et tu vois Ishan :
tu prends toute la place
(même celle intime qui nous liait lui et moi celle qui nous dressait en guerriers celle qui nous opposait
même celle de la haine et je ne sais si je hais plus de ne plus haïr ou de ne plus ressentir)

et pourquoi ce soir hein
forcément
pourquoi
aujourd’hui d’entre tous les damnés jours qui remplissent cette année et écourtent les miens (je suis persuadé qu’il ne m’en reste plus beaucoup que peut-être même
dans un ou deux j’aurai cessé de respirer — ça ne s’arrange pas ces problèmes d’air
rien ne s’arrange et je ne vois rien)
forcément il a fallu que Yori
tu cloues le spectacle
je suis fatigué ; ta vue m’épuise ; tes paroles m’achèvent
ni d’énergie pour toi
ni pour me battre
— un simple soupir Allons bon.
et des pas feutrés jusqu’à ce que tu veuilles bien me lâcher
(dépêche-toi)

et tu vois Ishan :
tu prends toute la place
et tu ricanerais si tu nous voyais parce que
tu vois Ishan :
c’est toi qui nous mets l’un à côté de l’autre et qui déclares une trêve difforme et informulée
comme tu l’as déjà fait
comme toi seul sais le faire
mais la dernière fois ah ! tu étais là.
(et j’ai l’impression que ton absence prend encore plus de place que ta présence)
Tu imagines bien — pour une fois. insipide venin bavé par le cadavre de l’araignée étranglée et moi j’imagine que tu n’en as pas si tu fais l’effort de ne pas m’éviter

Profites-en pour te lier à Yori, ma trahison vous rapprochera peut-être. et j’ai des tonnes d’insultes et d’aiguilles dans la tête et je te traiterais de tous les noms et je voudrais te claquer et te frapper mais au fond tous ces mots tous ces noms d’oiseaux c’est moi qu’ils blessent le plus
(c’est toujours moi ;
j’en rirai fort bientôt)
Qu’est-ce que tu veux ? j’ai pas le temps (pas pour moi pas pour lui non plus et encore moins pour toi) Quel abruti fini, je grimace un sourire amer et salé il fait exprès. les mots lourds comme des falaises et crachés comme des responsabilités
tu vois Ishan :
j’ai même plus la force de me battre




hrp : Xue ça veut dire neige mdr
hrp #2 : écrire "tu vois Ishan" c un exutoire

Yori Hayashi
C'est une ombre qui plane sur nous // Xue 190204091233391372
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Yori Hayashi
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Yori Hayashi
C'EST UNE OMBRE QUI PLANE SUR NOUS
C'est stupide.
De me tourner vers toi, de m'adresser à toi et de t'agripper, comme ça. Comme si, toi, tu avais des réponses à m'offrir, une aide à me fournir, une quelconque manière de me soutenir – stupide.
De m'inquiéter encore pour lui. De croire que ça pourrait changer quoi que ce soit. D'espérer encore un signe indiquant qu'il a changé d'avis.
De retourner le couteau dans la plaie, alors que tu sembles aussi épuisé – il n'y avait pas la moindre résistance dans tes membres quand je t'ai entraîné, ni le moindre venin dans les mots que tu as prononcé.

Ta réponse : ce pour une fois te ressemble d'avantage ; je retrouve un peu de ce sarcasme qui te sied si bien quand tu t'adresses à moi – vas-y, enseveli moi de ton sel, peut-être en serai-je purifié (ou juste desséché). Au moins, il relèverait le goût amer qui me reste en bouche quand je vois confirmer qu'il t'envoie ce qui sont peut-être des nouvelles – au moins un signe de reconnaissance. Tu sais, c'est cette curiosité malsaine, destinée à nourrir un peu de jalousie, qui m'a poussé à te poser cette question ; et c'est elle (la jalousie) qui m’étreins, une fois de plus – à chaque fois qu'il s'agit de vous.

« Bien sûr. »

Je tord mes lèvres dans un sourire forcé – empli d'ironie (blessé).

Ma seule satisfaction, je crois, c'est de savoir que tu n'es pas parti avec lui. Il t'a abandonné, plus encore qu'il ne m'a abandonné – moi, il ne me doit rien. Moi, je n'espérais plus rien (je m'en convainc).

Qu'est-ce que tu veux ? Rien de plus qu'évacuer ma haine (et ma peine). Rien de plus que me délecter de la tienne et me satisfaire de ne pas être le seul à souffrir. Et tu me l'offre, avec un dépit qui nous caractérise – ça manque juste de hargne, mais je crois que tu n'en as pas plus la force que moi. Pourtant, s'il se trouvait là, crois-moi que j'en puiserai assez pour le frapper.

« Je te trouve même gentil avec lui. »

Tu ne sais pas haïr ceux que tu aimes, Xue.
Regarde, ce n'est pas si difficile – c'est juste s'enfoncer un peu plus dans nos enfers personnels.

« Ce crétin n’a pas intérêt à venir pleurer s’il se met lui-même dans la merde. »

Je m'assois, bras croisés – certains diraient que j'agis comme un enfant, contrarié, mais je les ferai taire d'un regard assassin ; je n'ai pas encore perdu toute fierté. J'emmerde le monde entier. La vérité, c'est plutôt que je repose ma jambe, mais ça aussi je refuse de l’admettre.
Je ne suis pas si faible.

Le pire c'est qu'il serait surement fier de nous faire nous réunir ; même pour parler de lui.
Stupide.
Xue Oikaze
C'est une ombre qui plane sur nous // Xue YmDExA8
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Xue Oikaze
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Xue Oikaze
si je me mets à haïr ceux que j'aime
alors je n'aurai plus rien
alors je ne serai plus rien
alors peut-être vaudrait-il mieux que je cesse d'exister
alors peut-être vaudrait-il mieux que m'efface que je disparaisse que je
ce serait si facile c'est comme balayer une poussière ou noyer un grain de sable il suffirait d'une seconde je n'ai pas je ne crois pas avoir de droits encore moins de place dans ce dans votre monde et las d'exister j'ai déjà songé à me laisser couler retrouver les baleines malades et les cadavres de requins mais sans dôme cette fois j'y pense parfois je crois que je devrais je ne sais pas ce qui encore m'en

(benhime) — non je ne sais pas haïr ceux que j'aime et c'est peut-être là tout ce que j'ai de bien tout ce qui me retient
un maigre fil de soie qui me suspend au-dessus de l'océan
et alors je n'ai qu'une question dans la tête : quand sera-t-il rompu ?
et alors j’ai mille peurs dans la tête qui me soufflent : bientôt et qui m’étouffent et qui déjà
m’emportent
je ne suis pas comme toi je ne veux pas le devenir mais parfois quand je te vois je crois
que ce serait possible
(et j'ai peur)
(parce que tu représentes ma haine et mes excès ma violence et mes torpeurs mes démons et tout ce que j’abhorre parce que
parce que
parce que je sais que tu pourrais devenir mon reflet dans le miroir et faire craquer mes dents mes sentiments et tout ce qui me fait moi)

et j’aurais des montagnes de haine pour ton sourire pour tes grands airs et pour tes yeux fiers si j’en avais la force
mais vois, Yori, que je n’ai plus d’énergie
que je ne sais plus voler ni dormir ni ressentir
que pourrait-il bien rester pour toi ?
les montagnes ont brûlé et les cieux se sont noyés ; tes mots on un goût d’apocalypse que je n’arrive même pas à savourer :
j’ai déjà sombré
et tu n’es qu’un poids une lame un cataclysme
qui plus encore me tires vers les abysses
Je n’ai pas besoin de ton avis. je veux dire regarde, regarde Yori :
comme je suis déjà effondré bien bas bien déchiré rien que des morceaux tout au fond du monde éparpillés on ne saurait même pas les recoller sûrement que certains sont perdus ou détruits rien que de la poussière et je sais, je sais
que tu te plairais à la piétiner et à l’anéantir
que certainement tu vas le faire profiter de ma défaite et de ma solitude tu pourrais
ah on pourrait en finir non ?
lâcher prise et péter les plombs embrasser le vide et se livrer à la mort
(moi je pourrais)

mécanique laconique — automatique
c’est de mes lèvres que je sens s’envoler (remonter comme des bulles et éclater quelques centimètres plus loin) un ricanement
Parce que tu crois qu’il n’est pas déjà dans la merde ? Il reviendra pleurer. du moins je l’espère parce que je voudrais bien qu’il se rende compte et qu’il réfléchisse
(en est-il capable) et je voudrais bien
enfin il me l’a dit tu sais
qu’il allait revenir et moi je
il me
il me manque
je pensais pas que je pouvais souffrir plus encore je croyais (en février) que j’avais atteint le seuil explosé les limites touché le fond des cieux mais toi,
toi il te suffit d’un mot pour me pousser encore plus parce que tu sais choisir tes mots
parce que sûrement que ça te fait aussi mal
parce que tu as peur aussi et que tu ne sais pas souffrir tout seul ni fermer ta gueule
moi je préfère souffrir tout seul sourd et hors du temps

Mais peut-être pas vers toi. Peut-être que c’est pour ça, aussi, que tu n’as pas de nouvelles.
moi aussi j’ai des lames sous mon coude
si je ne suis fait que d’éclats on ne m’a pas dit qu’ils n’étaient pas tranchants et que tu ne te couperais pas en marchant dessus et peut-être qu’il y a du poison dedans et que toi aussi
avec moi
tu te décomposeras
— parce que je ne sais pas comment être autrement quand c’est toi
Tu t’inquiètes ?
sois donc éclaboussé
de ces tessons douloureux
et du haut de mes deux jambes mes deux épaules et ma tête encore debout
je te toise
sourire mauvais
(chute donc avec moi)

Yori Hayashi
C'est une ombre qui plane sur nous // Xue 190204091233391372
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Yori Hayashi
C'EST UNE OMBRE QUI PLANE SUR NOUS
Non, tu n’as pas besoin de mon avis. Et ça m’est égal, tu sais, que tu choisisses de l’ignorer.
Je ne cherche pas à t’aider, Xue.
J’aimerais dire que tu n’es rien pour moi. La vérité, c’est que tu es beaucoup trop et c’est pour ça que je t’exècre.
(t’exuècre lol)

Un reflet que je fuis, de ceux que je perçois dans des eaux claires et que je brouille à coup de poing rageur – quand je refuse de m’y apercevoir. Quand ils exhibent toutes mes faiblesses et me rappelle combien j’ai l’air pitoyable.
T’as autant l’air au bord du gouffre que moi.
Si j’en avais encore la volonté, je te bousculerai, t’insulterai, de pousserai à te battre.
A me combattre.
Et peut-être qu’inconsciemment, j’ai envie que tu me prouves que si tu puises la force de m’affronter, c’est que j’en suis capable moi aussi.

Tous ces amis que tu as – que nous avons, peut-être ?
Ah, je n’ai jamais été un très bon ami et je doute même en avoir déjà vraiment eu (mérité).
Tetsuya n’était pas mon ami – il était le frère d’une famille que j’ai choisi.
Eux, tout ceux-là ; eux qui te préfèrent à moi. A quoi bon te jalouser ; à quoi bon t’en vouloir, de les avoir ? Je te laisse.
Je n’ai pas besoin de m’entourer. Je n’ai pas besoin de me confier.

Ah, alors pourquoi suis-je prêt à me raccrocher à la moindre personne me prêtant un peu d’attention ?
Je n’ai plus envie de vivre, mais je ne suis pas prêt à mourir.
C’est à se demander qui de nous deux est le plus pathétique.

Surement moi. Quand je surprends une lueur d’espoir – je ne pensais même pas en avoir encore – à l’idée qu’il puisse revenir pour pleurer. Qu’il se démerde, c’est ce que je ne cesse de me répéter. Je ne suis pas sûre de vouloir le revoir (alors pourquoi voudrai-je qu’il revienne).
Je l’ai dit : je n’ai jamais été un bon ami. Alors, quand tes phrases tombent, je ne devrais pas être surpris. C’est mon cœur, pourtant, que tu lacères. Et la douleur qui éclate entre mes émotions.

« Evidemment. »

Je grimace, en constatant que cette réponse peut coïncider avec ta question (tu t’inquiètes ?). Je précise :

« Que ce n’est pas vers moi qu’il viendra pleurer. Pourquoi il me donnerait des nouvelles, même ? »

Et pourquoi en voudrais-je, pour commencer ?
Pourquoi est-ce douloureux de constater que tu auras toujours plus que je ne pourrais espérer ?

« Je ne sais pas pourquoi je me gêne à penser à lui. »

Ni pourquoi j’ai aussi mal.
J’imagine que je ferai aussi bien de l’oublier – comme je l’ai si souvent fait. Mais si mon passé est constellé d’échec, je ne vois pas en quoi l’avenir serait différent.
Haïr ceux que nous aimons n’est pas moins algique. C’est seulement plus facile de se convaincre que l’importance que nous leur accordons est mauvaise.

« Pourquoi je m’inquiéterai ? »

Vas-y, répond à mes interrogations.
Si tu n’as pas plus de réponse, c’est qu’elles n’ont pas lieu d’exister.
Comme les émotions qui accaparent mes pensées.
Xue Oikaze
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Xue Oikaze
un soupir qui s’échappe j’ai
je sais pas à quoi je pensais
évidemment que ça ne mènerait à rien que ça ne sert à rien
parce que tu es toi
je suis si fatigué
Tu te fous de ma gueule ? je m’étonne, las
t’es vraiment pas mieux que lui
pas moins aveugle et certainement encore plus
fier, arrogant, insupportable
— sérieux
t'es vraiment tombé
aussi
bas ?
ah — tu me dégoûtes
tu me dégoûtes parce que je me vois en toi
et moi,
oh moi j'y vois mais j'abhorre ce que je vois je vois que ça
que ça, que ça
putain
T’as jamais eu besoin de moi pour répondre à tes questions. je devrais te dire tes quatre vérités ? c'est ça que tu me demandes ?
je pourrais te laisser pourrir dans ton coin tu sais
tu mérites que ça

mais
ah
j'ai besoin
que tu voies
qu'on n'est pas si pareils (je sais qu'on l'est) que je suis pas comme toi
que je
que
je ne veux pas
cette réalité ce miroir ce- ah j'en veux pas lâche-moi (lâche-moi)
Tu perds tous tes proches, tu ne fais rien pour les récupérer, et tu te demandes encore pourquoi tu es tombé aussi bas ? Tu me le demandes ? — je devrais même pas te dire ça
et tu
me
fatigues
(mais tellement)
Tu me dégoûtes. Tu sais très bien ce que tu ressens. (sourire narquois méchant aliéné) Tu sais très bien qu'on se ressemble plus que ce qu'on voudrait qu'on est le reflet que l'autre veut pas voir qu'on a toujours été comme ça que c'est
insupportable

et tu sais
ce qui me fait
le plus enrager ?
bien sûr que tu le sais,
Reflet,
c'est que
j'en ai déjà
trop
dit
(je te hais,
Reflet,
mais tu m'es
comme une ombre
indissociable -
ah je te hais
un peu plus encore
pour ça)

et j’ai des choses à dire des éclats de verres à te planter dans la peau et dans les yeux jusqu’au fond de la gorge j’ai envie de te mettre la misère de t’étrangler et de te faire disparaître
une bonne fois pour toutes
tu manquerais à qui ?
quand je te vois c’est déjà plus rien qu’un spectre
et c’est affligeant
tu as perdu de ta superbe et je devrais t’ignorer mais
je sais pas comment tu fais
tu m’énerves encore plus
maintenant
je sais pas je comprends pas j’ai que des cristaux de rancoeur salée et putride qui entaillent mes entrailles quand je te vois si pathétique et
la rage et la haine elles brûlent c’est dégueulasse elles brillent sur le fond de mes pupilles
d’autant plus fortes que ces derniers mois
je ne ressentais rien

Maintenant, arrête de me faire chier. Débrouille-toi si tu veux de ses nouvelles.
parce que ça ne sert à rien et que ça ne mènera à rien
ça n’a jamais été le cas
ça ne marchera jamais,
toi et moi

Yori Hayashi
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Yori Hayashi
C'EST UNE OMBRE QUI PLANE SUR NOUS
Tu te fous de ma gueule ?
Sourcils haussés ; rapidement abaissé, l’incompréhension parcourant mes traits. L’éclat me surprend : qu’ai-je dis pour mériter cette question ? Je n’ai encore rien fait pour te pousser à bout.
Simplement énoncé quelques évidences et lâcher des bribes de haine – de peine – et de sel – d’amertume.

T’as jamais eu besoin de moi pour répondre à tes questions.
Ah. Ça.
Je m’insurge, immédiatement, piqué au vif par une vérité que je refuse de reconnaître.

« Je n’ai pas besoin de t– »

Coupé dans mes vociférations, je ne peux qu’écouter, impuissant ; pris de court par la justesse des coups que tu me portes.

Comment oses-tu ?
Me juger ; à propos de mes (nos) proches – ah ! ne partageons-nous pas les mêmes ?
Affirmer que je suis tombé – on a arraché mes ailes, mais j’ai encore ma fierté (c’est probablement tout ce qu’il me reste, pour ne pas m’écrouler).
De croire que je porte le moindre intérêt à ton avis – j’avais seulement besoin de me défouler sur quelqu’un.
Dire qu’on se ressemble – comme si j’avais la moindre chose à voir avec toi.

Comment oses-tu dire que je ne fais rien pour les récupérer ?
Comment –
Des années à repousser chaque personne à laquelle j’étais susceptible de m’attacher, pour finalement fournir plus d’effort que je n’en ai jamais offert, au cours de l’année passée.
Je ne me cherche pas d’excuse – tu peux dire que j’ai merdé. Je suis incapable de gérer mes relations.

Mais je ne suis pas responsable.

Takashi : suicidé.
Testuya : assassiné.
Ishan : disparu, après plus de trahison que je ne peux en accepter.
Jian : éloigné ; poussé par mes parents à m’en séparer.
Nanami : à distance, elle aussi, et probablement occupée.

« Je – »

Ma voix s’enraye, sous le flot d’émotion généré par ces souvenirs.
Merde.
Je ne veux pas te donner plus de raison de me juger affaibli – qu’importe combien c’est véridique.

« Je ne veux pas de ses nouvelles. Je voulais seulement m’assurer que quelqu’un en avait. »

Ça sonne comme un aveu et ça déplait déjà à mes propres oreilles – autant qu’à ma conscience.
Je veux m’assurer que ce crétin soit toujours vivant. Comme le jour où je me suis rendu à l’infirmerie, après son accident.
Je n’ai pas assez de larme pour les offrir en vain.

« Serait-ce une dévalorisation ? Dire que je te dégoûte ; puis, que nous nous ressemblons ? »

Je ne tire pas de plaisir à cette constatation ; d’ailleurs, je ne parviens même pas à me donner l’air amusé.
Indifférent. Un brin consterné – est-ce que ça devrait me surprendre, finalement ?

« Alors c’est peut-être vrai. Qu’on se ressemble. »

Ça expliquerait la similarité de nos affinités.
Et notre incapacité à s'entendre.
Xue Oikaze
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Xue Oikaze
je me suis toujours targué
de te faire grimacer, grogner, pester
de briser ton masque d’indifférente arrogance
de faire monter ta colère
d’engendrer dégoût rancoeur aigreur ;
mais la douleur,
la douleur nouvelle s’inscrit à ce registre
fait ployer ta voix et trembler tes paupières
— je m’en étonne
terrible aveu que celui que tu veux maquiller
Ah ? Et c’est moi qui suis trop gentil avec lui ?
tu ne te ressembles pas Yori
tu ne m’as jamais montré ce visage
mais je l’ai déjà vu mille fois :
chez moi
Tu es plus sentimental que tu ne le laisses croire.
fais attention :
si je vois ce visage
c’est que tu es prêt à le montrer au monde entier,
fais attention

et mon sourcil une deuxième fois se hausse
après la colère je n’ai plus guère
que la surprise
qu’as-tu ?
ah, tu n’es pas en forme
C’est un constat, Yori. Réfléchis avant de l’ouvrir, sérieux.
soupir à peine énergique
ponctue la pénible réponse
et dépose les armes,
je suis las.
même toi tu n’auras pas réussi
à m’en sortir bien longtemps

Et si tu n’as "pas besoin de moi", laisse-moi.
car je crois qu’on a tous les deux
oh bien mieux à faire
des morceaux à recoller
des souvenirs à retrouver
des sentiments à recoudre ordonner accepter
— du travail solitaire

moi je suis trop fatigué
pour continuer à me quereller
et j’ai tourné les talons pour délaisser les tiens
aller mener mes propres batailles,
cesser d’occuper les tiennes,

au revoir.

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