— MAHOUTOKORO
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fb / the odds are starting to crack (reimi)
Reo Ueda
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Citation : the very flower you chose that day, its only task was to decay
Age : dix-huit
Rang : A2
Susanoo
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Reo Ueda
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1432-la-fievre-des-rois
Reo Ueda
A la discrétion du château, de ses couloirs les plus sinueux et de ses escaliers les moins fréquentés, se faufilent deux silhouettes adolescentes. Au détour d’un corridor, leurs doigts s’enlacent, et parfois leurs dermes se frôlent davantage, leurs souffles saccadés se mêlent un instant, puis se détachent abruptement pour mieux se retrouver quelques pas plus loin. Ici, peu d’allées tiennent encore du secret pour eux, et voilà qu’ils s’avancent en ces lieux comme deux souverains sur leurs terres—rien, non rien ne saurait les inquiéter dans leur royaume souterrain. Le brun ouvre la marche mais parfois se laisse emboîter le pas, et alors dévore sa proie (ah ! son amoureuse) d’un regard embrasé. Ce n’est qu’au devant de la porte de la réserve que, d’un accord tut, leur course juvénile s’achève. Reo, en pousse le battant et entraîne la tendre Reimi à sa suite, y pénètre comme s’il en avait l’habitude (sans doute est-ce le cas). La voie est libre. Comme bien souvent ici, lui semble-t-il.

Là, il se dirige vers une table pour en repousser quelques flasques en tâchant de ne pas les briser avant de se hisser sur le plan, joignant Reimi d’un geste à se rapprocher. Ses longs doigts glissent le long de sa joue, et se perdent lentement entre quelques mèches qu’il glisse derrière son oreille. Chaque geste exsude d’autant de douceur que de précision, de cette singulière tendresse que peu lui connaissent. Ses lèvres se fendent d’un sourire sibyllin tandis son regard, luisant d’incandescences non dissimulées, plonge dans celui de Reimi. Je pourrais te retenir ici avec moi pour l’éternité. Or même Perséphone ne siège guère plus de six mois entre les bras d’Hadès et, hélas ! l’hiver bientôt touche à sa fin, mais ceci Reo l’ignore encore. Pour l’heure, les entrailles de l’école sont leur royaume infernal, et elle en est la seule reine. Alors, doucement, son corps se penche vers le sien, ses doigts pressent davantage l’arrière de sa nuque et il épouse ses lèvres comme on prie un saint, y laissant le fantôme d’une curieuse dévotion. Puis, s’écartant quelques secondes plus tard, il recule un peu, ses mains aposées contre le bois de la table et tout son corps détendu. Une sérénité non feinte dessine les traits de son visage—rien, non rien ne saurait l’inquiéter.
the odds are starting to crack


Reimi Tsukino
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Citation : et l'homme saigné noir à ton flanc souverain
Age : 18
Rang : pending
Orochi
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Reimi Tsukino
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Reimi Tsukino
Réfugiés au creux de la Terre comme pour cacher aux dieux nos péchés—pourtant je me sens plus sanctifiée qu’au creux de tes bras pieux, la peau embrasée par le moindre de tes baisers. J’ondule, vipère, jusqu’entre tes jambes et c’est docile que mon menton s’incline vers toi, les genoux trémulant d’un désir fou de m’écraser au sol. Il n’est rien de si sacré que tes doigts enfouis dans mes longs cheveux et de si précieux que les absconses risettes que tu décoches à ma simple vue.

Tu es une oeuvre d’art, un bijou soigneusement confectionné, et moi j’en suis l’orfèvre, gorgé d’une ineffable fierté. Mais mon ouvrage ne touchera son paroxysme qu’une fois le diamant craquelé et ses fondations rompues—c’est un sacrifice que je suis prête à faire, ma décision prise dans un secret plus cher encore que mon illicite affection. Je ne t’aime que par dévotion et je m’érode à ton contact princier ; pourtant c’est toi que je fantasme brisé à mes pieds, pour qu’enfin je te réédifie à ta juste valeur.

Pour l’heure c’est entre deux lippes vénales que j’instaure mon règne et assieds ma souveraineté, mes griffes enfoncées dans l’étoffe insultante de ton uniforme—rien qu’un peu d’air entre la chaleur scandaleuse de nos corps, et au détour des détroits de mes veines s’écoule un lent venin de braise et de stupre. Je pourrais te retenir ici avec moi pour l’éternité. Entre mes crocs gît pléthore de questions infâmes ; que feras-tu lorsque, aux abords nébuleux de l’Afrique, je serai égarée ? Penseras-tu à mon humble culte, une fois conscient que—sans cérémonie—j’aurai tranché cet adorable fil cinabre qui te lie à moi ?

Au lieu de toutes ces horreurs, je susurre à tes commissures et insuffle ma foi dans ta gorge en caresses damnées. Sais-tu que les latins usent de deux lettres jumelles pour retranscrire nos noms ? Te sentirais-tu plus proche de moi, si je nous liais jusque dans nos patronymes ? J’aimerais visiter Rome à tes côtés, ne serait-ce que pour les graver dans une roche étrangère. Sans doute Venise nous tendrait-elle aussi ses bras romantiques, quand les miens s’enroulent gaiement autour de ta nuque et s’engorge de l’espace nous morcelant odieusement ; sans doute Paris dessinerait-elle sur ta tunique des rayures d’ébène, similaires aux griffures vermeilles que j’inflige à tes flancs étroits.

Toutes ces promesses viennent des fonds putréfiés de mon coeur, crois-le bien—il vibre à ta vue et s’extasie de ta présence, car en toi je vois un roi et convoite un dieu, entre tes côtes je lacère ma plus belle entreprise. J’ignore tout de l’affection, mens-je éhontément, un autre nom creusé dans des souvenirs abolis, mais si c’est là son apogée, c’est sans regret que j’en fais mon amante. Qu’ai-je à perdre que mon propre bonheur ?
C’est un maigre prix à payer, pour l’excellence.

Enfin, dans un abject élan d'égoïsme, je crochète ton menton de l'index et du pouce, et dévore du regard ce visage indescriptiblement beau ; impérieuse, je conclus. Ne te marie jamais. La culpabilité m'envahira au premier pas hors de ce repère—d'ici-là embrasse-moi, aime-moi.


Reo Ueda
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Citation : the very flower you chose that day, its only task was to decay
Age : dix-huit
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Susanoo
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Reo Ueda
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Reo Ueda
Les baisers qu’il dépose sur ses lèvres sont semblables à ces tiares dont on couronne saintement les souveraines, et les mains qui se faufilent contre sa peau, d’abord au creux de sa nuque puis à l’encontre de ses reins pour la presser plus près de lui, sont pareilles à des griffes possessives dont il n’envisage nullement de la défaire. L’enfant roi se targue de ces certitudes qu’il pense inébranlable, et pas une seconde il ne saurait tolérer qu’on lui arrache l’objet de ses désirs. Ces sentiments se renforcent plus encore lorsqu’il est ainsi logé tout près d’elle dans cette proximité mêlant leurs souffles et où son derme s’échauffe doucement de la tenir si avidement entre ses paumes égoïstes.

Son regard ne se lasse pas de la dévorer, et tandis qu’elle conte l’Europe et ce romantisme dont elle seule à le secret à ses yeux il ne l’interrompt pas et se laisse même aller à imaginer les vues pittoresques d’une italie vallonnée et de ses cités antiques telles qu’il les a lu entre les lignes de quelque ouvrage. Rome, Paris, Athènes, je conquerrai le monde entier si c’est à tes côtés. Il murmure lentement, langoureux, tandis que le bout de son nez vient amuser sa nuque avant de remonter en tendres baisers déposés à la fleur de sa mâchoire puis de ses pommettes.

Ses iris se confondent en un attendrissement qu’on lui sait rare, voire inconnu diront certains, quand sa tendre confesse un élan d’affection, et ses doigts viennent lentement caresser sa joue. Aux yeux de certains l’impériosité de sa soudaine exigence pourrait sembler excessive, et peut-être ceux-là s’en scandaliseraient—mais Reo n’est pas de ceux-là. Lui y décèle un miroir de ses propres caprices, et, bienheureux d'interpréter l’ordre comme un accès d’amour, il ne répond pas immédiatement. Ses doigts fins se pressent un peu plus contre sa taille, et un rire perce entre ses babines amusées dévoilant un instant ses crocs voraces. Ne doute de rien. Il n’est pas chose aisée de me passer la bague au doigt. Il aime à détailler ses traits délicats, son regard intense et ses manières singulières qui ne l’ennuient jamais. C’est là un défi que peu parviennent à relever que celui de toujours éveiller en lui un intérêt indéfectible comme celui qu’il semble porter à Reimi. Toutes les autres sont bien ternes quand je sais que tu existes.

D’aussi loin que sa mémoire le porte, nulle autre n’a su jusqu’alors s’imposer de la sorte à ses prunelles aussi exigeantes qu’insatiables et combler avec autant de force ses caprices d’ordinaire excessivement versatiles. Lorsque, parfois, la réalisation de ce fait serpente entre les crevasses de son esprit tordu, il en tire lui-même un certain étonnement qui ne lui est pas dérangeant. Chaque instant écoulé en sa présence dépose en lui de vibrantes impressions, des frissons enivrés qui ne l’ennuient jamais. Tu es mon secret préféré. Puis, plus bas, dans un grondement vorace : Embrasse-moi.
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Reimi Tsukino
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Orochi
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Reimi Tsukino
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Reimi Tsukino
Plus tard je te raconterai que mon père m’a conté tes desseins et s’est lamenté de ses maigres pouvoirs—je te confierai que son impuissance n’avait d’égal que ma propre puissance, et que cet amour que j’ai ressenti (que je ressens encore) pour toi est façonné par mes désirs fous. Plus tard je te mentirai en t’annonçant que le passé n’est que chimère et qu’il n’existe pas plus dans mon coeur qu’au grand jour ; nos confidences enfouies dans cette réserve abandonnée et dans les entrailles de cités dépouillées par nos soins égoïstes, j’affirme que nul sentiment est plus dévastateur que la haine,
et que tu n’es jamais si beau qu’hors de toi.

Penses-tu me contrôler ? Fantasmes-tu ma docilité amoureuse ? Je l’espère, j’y aspire—je t’aime aliéné et lié à mes crocs de jonc et d’ébène et j’aime à les plonger dans la carne tendre de tes clavicules, me couper les doigts à l’aiguisé scandaleux de ta machoire. Rome, Paris, Athènes, je conquerrai le monde entier si c’est à tes côtés. Pourtant c’est moi qui m’enfuis et les procédures signées qui me toisent lorsqu’à l’adorable pression de ton nez ma gorge se dévoile, mon pouls s’emballe. L’Olympe se pliera face à nous, je murmure dans le creux de notre amour, car ces dieux étrangers perdront toute sainteté lorsque supérieur je t’érigerai.

Toutes les autres sont bien ternes quand je sais que tu existes, et ne s’agit-il pas de la consécration de tout ce que je désire ? L’immortel amour, la pérenne dévotion que tu verses entre mes seins et injectes à même mes veines palpitantes—répugnante, je m’extasie mais pas encore ne t’embrasse, puisqu’en tes yeux je lis l’ombre fugace d’un défi, l’envie futile de te voir formuler ces quelques mots, ordres-suppliques qui électrisent jusqu’à la moelle de mes os loués. Tu es mon secret préféré. Et, enfin, embrasse-moi.

Sitôt l’injonction formulée, mes serres s’agrippent à la carne tendre de tes joues et y pressent des doigts qu’on penserait tendres, que j’affirme possessifs—j’incline ce visage qui en rien ne me ressemble, alors même que nos sangs se mêlent d’aïeuls cousins ; en tes veines macère certainement l’ichor qui m’extasie et c’est ce que je baptise leitmotiv lorsque mon nez se frotte au tien en affectueuses caresses, que le rejeton pouilleux d’un rire amuse les fonds de ma gorge et que les rythmes effrénés de nos coeurs rythment la danse d’un baiser que je me refuse encore à initier.

Le mérites-tu ? je susurre contre la commissure de lèvres tentatrices, les pressions de mes mains plus enthousiastes. J’aimerais t’entendre me supplier. C’est une confession arrogante, mais je l’admets—si souverain sois-tu, il n’est rien de plus séduisant que de t’imaginer à mes pieds impérieux. Pourtant, miséricordieuse, je cède à tes désirs—qui suis-je, après tout, pour m’opposer à un roi—et la lascivité du baiser que je t’offre gaiement se veut repentance de mes affronts, chaque caresse ablution présumée de péchés que j’aspire à commettre. Sans doute es-tu ma salvation, murmuré entre deux valses, car nulle prière ne me paraît plus sacrée que celles que je glisse entre tes lèvres. Crois-tu en mes dieux, Reo ?
Me laisseras-tu t’arracher à cette humanité futile, cette enveloppe risible qui consume la mienne d’irrésistibles feux ? Mon souffle me manque, et dans mes yeux s’agite éhontément le brasier de ma démence.


Reo Ueda
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Reo Ueda
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Reo Ueda
Il est le souverain et l’esclave, le monarque assujetti à la faiblesse de ce que l’on nomme amour, le prince amouraché vicié par l’avidité, et l’objet de toutes ses passions se dresse là, glorieuse entre ses paumes égoïstes. Sur leurs lèvres brûlent promesses, louanges, et suppliques cupides, chacune lascivement sifflée comme on livre une confession longtemps inavouée, si bas qu’ils en seront à jamais les uniques témoins. Il croit ne s’être jamais trouvé tant comblé qu’en ces instants partagés auprès d’elle, tout deux engloutis six pieds sous terre. Nul doute ne saurait alors froisser sa conscience, et moins encore sa confiance en ce que ces regards qu’elle lui accorde sont ceux d’une éprise et il s’en réjouit d’un délice aucunement dissimulé, dévoilant chacun de ses crocs à ses palabres prometteuses. L’Olympe pliera—un frisson satisfait le parcourt.

Placide, il laisse à la belle tout le loisir tentateur de jouer de sa patience, et son regard se fige dans celui de Reimi. Ces quelques secondes qui précèdent un baiser aussi attendu paraissent nécessairement bien lentes, néanmoins se diaprent-elles de l’assurance que l’acte n’en sera que meilleur et Reo y déniche un certain délice. Que ne se lasserait-il jamais des pointes arrogantes qui persiflent entre ces lippes qui viennent finalement s’écraser contre les siennes. Deux doigts viennent crocheter son menton et même à sa question il se refuse à la libérer, et de son souffle court entremêlé au sien, il murmure. Je n’aurais l’audace d’offenser tes dieux, Reimi—pourvu qu’ils aillent en notre sens, j’irai dans le leur. Une fossette se dessine à la commissure de ses lèvres, tandis que ses iris brillent de ces centaines de passions et idées fantasques et pratiquement immorales qu’il entretient. Son raisonnement l’incline à ne pas froisser des dieux qui veilleraient sur ce qui lui est cher.

D’un mouvement souple, il glisse de la table pour déposer pied à terre, et ses doigts enlaçant ceux de Reimi, il l’approche pour mieux l’écarter en un pas de danse improvisé, l’entraîne pour la faire tourner un instant et mieux la retrouver entre ses bras. J’espère que tes dieux m’aimeront en retour. Sa main lentement remonte vers sa nuque, son pouce s’appose sous son menton et ses doigts s’étendent vers le reste de son cou et sa mâchoire, avant que ses lèvres ne déposent la caresse d’un baiser à la commissure de ses lèvres. Seulement… quant à toi, qui d’eux ou de moi adores-tu le plus ?
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Reimi Tsukino
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Reimi Tsukino
Il n’y avait jamais eu rien de plus beau que l’amour. Je le sentais dans la moindre de tes fibres, réagissant à l’ardeur qui animait les miennes ; mon âme cédée, ce coeur noirci par des desseins mauvais déposé au creux délicat de tes mains. Si fugace était-il, je savourais l’instant à l’en rendre infect.

Mais tu mettais ma foi à l’épreuve, tu la faisais plier sous un regard impérieux et une détermination que même mon père ne pouvait espérer avoir — si tu devenais divin, Reo, je crains que mes propres déités ne soient menacées par ta simple présence. Peut-être était-ce pour cela que tu étais endormi, lobotomisé par ta condition d’humain ; y avait-il quelque dieu qui n’avait pas tranché la gorge de son propre fils pour échapper à son funeste destin ?

Tu respectes mes dieux, Reo. En cela, leur amour sera aussi sincère que celui que je te porte. La réponse était peut-être évasive, mais peu m’importait — je tremblais à l’idée de concevoir un monstre, la consécration de mes efforts insufflée dans ton être saturé d'émotions. Et si l’amour était le plus merveilleux d’entre eux, il ne pouvait se targuer d’être le plus puissant.

Aussi, serpentine et faussement docile, je laissais tes mains danser le long de mon obscur visage, dévorais des yeux le spécimen le plus prometteur de ma terrible expérience et subtilisais, dans des baisers si brutaux qu’ils s’apparentaient presque à des morsures, ce souffle juste assez impi pour faire vaciller mes croyances. Je t’aime, glissai-je entre deux coups de crocs joueurs, mes lèvres s’échouant contre les pulsations tentatrices d’une jugulaire fragile. Pas de la même manière que j’aime mes dieux. Ils passent à travers toi, puisque le destin qu’ils ont tracé pour moi m’a guidé entre tes bras. Et je le leur en suis reconnaissante, mais c’est bien toi qui pousse mon coeur au bord de mes lèvres. Ils ont fait se croiser nos chemins, nous avons accompli le reste. Et le temps qui passait paraissait s’allonger comme se contracter — j’échappai un soupir rêveur, consciente qu’il ne restait que de vagues instants avant que le couvre-feu ne nous rattrape. La nuit est sans doute tombée, Reo. Rester ici nous condamnerait à une punition dont je me passerai volontiers. La salle commune sera sans doute plus accueillante.
Ne souffrant aucune protestation, j’agrippai une main délicieusement familière et te guidai hors de la réserve. Au fond de ma poitrine, le trou béant dans lequel ce coeur que je t’avais offert manquait palpita douloureusement.


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