— MAHOUTOKORO
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(analepse) aube suave • saburoo
Kaede Uehara
(analepse) aube suave • saburoo 410e810ff2aeec739fd7f207fd18d227
Citation : i will be the one to watch you fall
Age : trente-sept
Rang : 94/100
Susanoo
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Kaede Uehara
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Kaede Uehara
aube suave

S’éveillait des songes une conscience dont la droiture jamais n’abdiquait aux charmes de la léthargie, les aurores se mettaient en marche de conquérir les cieux que s'élevait un corps de l'étreinte des draps. Créature matinale, l’obscurité ne la séduisait qu'en percée de scintillants soleils — ne sachant se délecter de l’arôme d’une veille tardive au dépend d’un délicieux somme. Le matin, jamais, ne décevait : il criait renaissance et cavalait à travers l’horizon, se saisissant du voile de la nuit pour que se dévoile en dessus l’étoffe lumineuse du jour.

Le massage des paupières, l'entretien des arbustes, une théine corsée, un taï-chi narcotique : l'orchestre de sa matinée ne se dérobait au répétitif maestro, une symphonie de constance. Le couvre-feu des élèves ne touche point à sa fin que l'adulte s'apprêtait à rejoindre son bureau où un contrôle surprise trépignait d'être distribué aux neuvièmes. 

L'engawa accueillait l'élégante silhouette, les dégradés s'évanouissant dans l'horizon bleuté encourageait son départ. Les iris, cependant, se laissèrent séduire par le jardin orné par la flore automnale, avant qu'ils ne remarquent une paire de yeux levés en leur direction. Professeur Ueda, quelle ravissante surprise que de vous croiser de si bon matin. l'usuel timbre serein retentissait, abandonnant néanmoins les gammes sévères réservée aux élèves pour des notes douces. L'attention se riva à nouveau sur le nihon teien N'est-il pas envoûtant lorsqu'il se met à rougeoyer ? Vous résonnez avec. La chevelure flamme du professeur de potions se mariait délicatement avec le paysage; si bien que Kaede saurait dire lequel des deux s'avérait le plus charmant.


Saburoo Ueda
oui
Citation : How call someone with no body and no nose? Nobody knows.
Age : 46 (05/06)
Rang : S1
Orochi
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Saburoo Ueda
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Saburoo Ueda

aube suave Le soleil d'automne arrose le jardin de sa lumière matinale, emplissant les intervalles feuillus de ses rayons naissants. Saburoo, extrait de sa nuit sans sommeil.


Les heures nocturnes nanties de leurs plus noires parures, de celles qui se veulent au goût des prophètes, j’ai sorgué au dictame d’une nuit dont le tempo échappait à ma conscience : tout du long, j’ai été au chevet d’un empyrée en proie aux ténèbres et lorsqu’enfin l’obscur s’est vu destitué de son trône céleste, j’ai su qu’une fois encore mon travail s’était mué en ersatz de sommeil. Maigre sacrifice pour un savoir qui a coulé dans mon oreille toute la nuit durant, les yeux plongés dans le ressac fumant de philtres naissants, l’odorat saturé des senteurs brûlantes de ces potions improvisées qui pourtant jamais ne connaîtront la couleur du jour—car je ne saurais risquer à y plonger mes lèvres et en arroser mon gosier.
A l’ordre d’un evanesco muet, le labeur d’une nuit se fond dans le néant, les ingrédients non point gaspillés au bénéfice d’une empirique connaissance, le chaudron désormais vidé de toute substance aidant ma pauvre carcasse fourbue de quarantenaire insomniaque à se dresser sur ses deux pieds. La fatigue doit sans nuls doutes saigner mon regard comme il égorge mon esprit, mais qu’à cela ne tienne, un Ueda ne saurait connaître l’indignité physique de la fatigue : rendons grâce à des décennies d’existence entassées mais fermement masquées par des traits d’une jeunesse immonde.

Mes os craquent, meuvent leur complexe ébénisterie de bois sec au son brut de médullaire et de misère humaine. Inspiration, expiration, porte ouverte sur le monde : l’éclaircissement du ciel m’assomme, l’engawa s’empreigne timidement de la première lumière du jour et je l’arpente d'un pas manifestement lent en contemplant l’idée de sa chaleur au zénith du soleil. La luxuriance du jardin en contrebas pourlèche le bois des rehaussements, me faisant don d'un océan de verdure rougeoyant en ces temps d'automne, et à sa bordure, l’ineffable beauté caractéristique d’une femme si fière que forte.
Surprise non moins ravissante que vous, professeure Kaede. Bonjour, à cette beauté matinale je ne peux qu’offrir le plus sincère de mes sourires, quelle agréable matinée que celle-ci.

La douceur de sa voix, au tandem de celle de ses paroles, m’extrait un rire à mi-chemin entre surprise et plaisir, le son se répercutant dans les moindres anfractuosités de ma gorge. A l’apothéose de mes jeunes années, de tels mots partagés par une telle femme auraient délaissé dans leur lie une épave rougissante d’un homme, homme que nulle métamorphose n’aurait su ni pu amoindrir.  Absolument envoûtant, il est vrai. Et cette affirmation prêtait son sens à la vérité exquise et velouté de sa peau d’opale à la lueur matinale, plutôt qu’au charme simple, végétal, arrosé par les gerbes faibles de l’astre naissant. Vous resplendissez dans cette lumière, le matin vous sied à merveille ma chère, bien que cela soit le cas à chaque heure du jour.
Main tendue, tête abaissée ; mes cheveux coulent sur mes épaules en cascades inégales tandis que le plaisir ourle sans conteste le derme de mes lèvres : M’accorderiez-vous le plaisir d’une marche matinale, chère professeure?
Kaede Uehara
(analepse) aube suave • saburoo 410e810ff2aeec739fd7f207fd18d227
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Kaede Uehara
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Kaede Uehara
aube suave

Sous l'amorce timide du disque solaire s'engagent effrontément deux astres antinomiques; il n'est envisageable qu'ils se réunissent, ainsi ils se frôlent par le biais de fugaces attractions. Est-ce une orbite elliptique qui les domine ou n'est-ce que parembole — leurs trajectoires aux antipodes — quelle sera la durée du magnétisme.
Sur ses commissures fleurissent un sourire à la kyrielle d'encens, les beaux parleurs fourmillaient dans le sein de son existence et elle en chérissait leur présence; et peut-être si le premier eusse été un Azrael ou un Saburoo, peut-être que sa destinée n'aurait été la même. Son attention d'abord sur la joie manifeste puis sur la paume offerte, la réponse fût naturelle. Je ne puis décliner une si attrayante invitation et sa main accepta le geste de sa consœur. il m'est rare d'avoir une compagnie à cette heure. Jadis, l'âme éveillée du directeur remplissait ce rôle, mais maintenant occupé à ses desseins, ses matinées dans l'antre de l'école se faisaient solitaires.

Comment se fait-il que vous soyez debout de si bon matin ? Une curiosité mi-véridique mi-vénale, la femme ne s'épuisait de son double-rôle — ah si naturel — et ne se tourmentait à quêter le vrai du faux en son âme. Elle aimait les conversations banales, sous leur aspect frivole se tapissaient milles implicites, hostiles ou intimes.


Saburoo Ueda
oui
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Orochi
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Saburoo Ueda
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Saburoo Ueda

aube suave Dans un mouvement auquel la grâce elle-même n’aurait su prétendre, sa main joignit la mienne, l’acceptation fleurie à même la peau, saignée aux douces commissures amollies de lèvres de femmes.
Jamais le sourire ne semble se lasser des miennes —quand bien même ne se pârent-elles guère de la rondeur tendre de leurs comparses— et à cette heure partagée en si digne compagnie, aussi se répand-il jusqu’à en frôler mes yeux. D’un souffle mutin que je ne peux tarir, je porte sa main à mes lippes en un simulacre de baisemain : ah ! quel avilissement occidental pour les dignes mœurs nippones, mais n’y voyez là nulle moquerie, car seule demeure l’agréable sentiment d’un être apprécié.  
Vous me voyez ravi, chère Kaede, d’avoir le privilège d’être votre compagnie en de si jeunes heures.

Le jour lui-même tend lentement à s’éclaircir, la nuit fatiguant en exhortant les astres lointains à fondre leur éclat dans l’immensité du ciel, insatiablement avalés par la lumière immense du soleil. L’hymne à la nuit rend ses adieux, les chœurs noctambules aux voix de grillons usés par tant de chants, laissant gracieusement place aux premiers bruissements de symphonies d’oiseaux à laquelle s’entremêle le timbre suavement féminin extirpé des tréfonds d’une gorge pale.
Et que puis-je dire, ma chère, si ce n’est que je ne pouvais en toute conscience manquer à votre agréable présence. Furtif, un clin d’œil tend à s’égarer au bord de mon regard, sa main inlassablement nichée dans mon emprise : Mais cela ne serait que trop présomptueux de ma part, aussi avouerai-je humblement que la nuit et sa lune princière se sont trouvées sujettes à quelques unes de mes expérimentations. Enfin l’osseux carcan se desserre, abandonnant sa main et ce peu de chaleur humaine et je me penche, comme on partagerait un aveu des plus secrets : Les mandragores s’avèrent plus dociles à la lumière lointaine d’astres multiples plutôt qu’à la brutale grandeur du soleil. Le risque d'explosion se voit moindre pour mes tympans. Relevant ma chair et mes os, je m’empresse de désigner l’horizon en invitation muette : Ah ! mes excuses, les tergiversations de vieux potionnistes doivent vous sembler bien futiles, ma chère. Mais dites-moi plutôt, ma dame, êtes-vous toujours si matinale ?
Kaede Uehara
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Kaede Uehara
aube suave

L’été s’était évanoui, pourtant une canicule se répandit sous le derme embrassé avant de se conglomèrer en brûlure chimérique ; cette calorocité ne se radoucit, la main encore sous l’emprise de la poigne galamment brûlante. À l’évidence, ce n’était un simple homme qui se présenta ce matin à elle, mais une âme adonnée à son éternelle combustion. Si vive, si intense qu’elle s’évadait par tout moyen de son vaisseau, vaste et pourtant trop exigu pour l’ardeur de sa flamme, et se dégorgeait avec passion dans tout acte, tout exercice. Ainsi Kaede percevait Saburoo, fougueusement dévoué à tout intrus dans les sillages de son intérêt, tandis qu’il la submergeait de bénignes joliesses qui terminèrent par se flétrir sur ses lèvres en faveur des authentiques faits — confessions peu secrètes marquées par le retrait de ses doigts. Ne vous excusez pas, l’époque où je suivais des cours de botanique est lointaine, pourtant le cri strident des mandragores m’est limpide. De ce fait, je prend grand soin à ne pas m’approcher de la serre lorsqu’est donnée une lecture pratique sur cette plante. L’esquisse d’un sourire compatissant aux inconvénients de la profession de son collègue — certains emplois ont des facettes plus ingrates que d’autres — et son pas s’anima pour initier la promenade vers l’école.

S’il s’avère que vous favorisez la nuit, mes préférences tendent pour la matinée et le jour depuis que j’enseigne ; voyez, il n’y a grand-chose à faire ici, outre corriger des copies et vider en compagnie d’un collègue une amphore de saké. Le dernier point fût relevé sérieusement, destitué de malice, et la femme, elle-même, n’aurait su saisir l’humour de ses propres mots. De bon matin, les constellations paradent encore dans les cieux. Regardez, Hokkyuku-sei brille encore tout comme son ombrelle céleste, Tengaisei, et si vos yeux rasent l’horizon se révélera Hokuto ; malheureusement, la lueur du jour est déjà trop haute pour que vous puissiez encore l’apercevoir. En revanche, elle lissa les plis d'une manche puis regarda son bel interlocuteur il vous sera à moult occasions possible d'apercevoir quelques élèves enfreignant le règlement.


Saburoo Ueda
oui
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Orochi
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Saburoo Ueda


Aube suave
Le claquement de nos pas sur l’engawa marquait nos pérégrinations d’un tempo allegro, le binaire mué en incongru de valse à quatre-temps, une ponctuation tranquille des plus bienvenues à la sérénité de nos échanges matinaux. L’affolement frénétique de la jeunesse et des amas mouvementés de foules académiques semblaient, tempérés par la douceur passante de l’aube, rien de moins que de lointaines chimères ; des éparpillements qui ne pouvaient se produire qu’en d’autres mondes —d’obscurs domaines où régnait l’austérité— que celui dans lequel nos âmes sorguaient alors.
Votre sagesse se doit d’être appréciée très chère, la serre peut parfois devenir si inhospitalière ; l’expérience m’a appris —à mes dépens, si j’ose dire !— à craindre le courroux de notre cher professeur de botanique autant que les mandragores sur lesquelles il veille tel un sphinx zélote—mais loin de moi l’idée de déprécier sa dévotion, bien évidemment. Il faut du courage pour enseigner ces plantes et leurs particularités à des enfants dont le niveau sonore peut donner aux mandragores une course pour leur argent. La tranquillité d’un rire, tempéré entre mes dents : Pour ma part, je préfère lorsqu’elles ne sont plus en mesure d’émettre le moindre son.

Ainsi raison et bon sens continuaient à franchir ses lèvres. Il est vrai : kami que ferions-nous sans le saké et une bonne compagnie pour le partager.
Aussi m’était-il permis de contempler un instant ses mots où se distillait une indéniable connaissance, puis, poussé par l’ivresse familière que me procurait la contemplation de l’empyrée, j’en parcourais les rivages célestes et leurs horizons insoupçonnés : Oh ! en effet, je puis les apercevoir. Voyez-vous, nous avons pour vieille habitude, Poppy et moi, d’alléguer certaines de nos nuits à la contemplation des astres. Il n’y a pas de soirées plus empreintes de quiétudes que celles-ci. Saisie par l’ardeur, ma main s’émancipait de la manche du haori où elle nichait alors pour désigner le ciel éclairci avec autant de précision que me permettait l’infini du vide : Hm, si mes souvenirs de son savoir demeurent exacts, Ryūza devrait s’étendre quelque part dans l’immensité entre Hokuto et Tengaisei est-ce exact ?  ah, je dois dire que mes connaissances en astronomie sont relativement frêles, et ce malgré toute la sagesse que ma pauvre cousine s’évertue à faire couler dans mon oreille.

Son regard s’apposa sur moi et la perception de son poids happa le mien dans son emprise : il y avait, dans la voix de Kaede un timbre auquel la rectitude de ses mots ne parvenait à rendre justice ; il y avait, dans le pli discret des sourires de Kaede, dans l’aura de sa présence qui témoignait d’une grandeur infiniment plus haute que ses talons ne laissaient supposer alors, dans la maitrise indubitable de sa gestuelle, l'ombre de quelque chose qui hurlait à l’emphase, creusait ma curiosité de scientifique inlassablement intrigué par la complexité de l’Homme.
Ah ! s’il y a bien une chose immuable au temps, c’est la diligence avec laquelle les étudiants s’évertueront à briser les règles ; j’oserais avouer que de telles escapades nocturnes s’avéraient plutôt courantes dans ma jeunesse. Rien de plus mystérieux pour les jeunes esprits que l’appel de la nuit et le frisson de la désobéissance ! Pardonnez la curiosité de cet homme, ma chère Kaede, étiez-vous encline à de telles infractions ?
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