Quelques bribes de tristesse traversèrent l'infini firmament de tes yeux, troublant l'indifférence qui régissait tes pensées jusqu'à présent : une scission que tu jugeais anodine, mais jugée effrontée par celui qui en avait fait les frais. Un imposant yôkai—dont tu devinais les raisons de l'arrivée—se dressa derrière Ryuu dont tu t'approchais clopin-clopant, laissant la douce traînée d'un sang dont la vue t'aurait autrefois fait jubiler.

Ta main frôle son avant-bras dans un geste voulu rassurant, sans que tu ne prolonges le contact ; la colère, que ses lectures ont apaisé, semble prête à exploser de nouveau, et tu préférais ne pas en être victime. Sans un mot, car tout réconfort n'en serait que plus douloureux, tu lui ôtes délicatement un livre des mains pour l'aider dans ses recherches—non sans t'éloigner de quelques pas.

Ta lecture n'est que de courte durée, car Ishvar (dont la neutralité du ton te surprend) réclame une attention que tu ne lui accordes qu'à moitié, jusqu'au nom d'Orochi. Attentive à la lecture comme à l'intervention d'une Eirin encore troublée par le souvenir de son propre récit, tu mis quelques instants avant de prendre la parole.

Nous savons au moins une chose. Orochi n'est pas intouchable.

S'il était en vie jusqu'à présent, pourquoi attendre tant d'années pour passer à l'acte ? La légende ne te semblait pas aussi absurde que le concerné voulait bien le faire croire ; un emprisonnement si long, si légendaire qu'il en devenait humiliant pour un être de sa puissance—nier les faits, à présent qu'il était revenu, sonnait comme une réaction logique.
Sans connaître plus de détails, tu t'accrochais au maigre optimisme de ta remarque, non sans soulever une nouvelle question.

Mais pourquoi attaquer cet endroit ? Personne ici n'a la force de s'opposer à lui, en témoigne notre situation. Et s'il cherchait quelque chose ici ? Si ce devait être Totsuka ou Kusanagi je serai ravie de mettre la main dessus ♫

Et si l’école s’effondrait à nouveau, et si ta vie venait à être arrachée, aurais-tu la moindre peine ? L’hostilité à laquelle tu fais face n’a jamais été aussi violente; et c’était la folle de l’école qui venait, boiteuse, te réconforter d’une main. Elle-même puait la pitié - car tu la savais incapable d’empathie.

Takamori avait abattu son épée de Damoclès sur ta tête et te voilà décapité de tout honneur. Valait-mieux en finir comme une mission suicide. Pourtant la lecture des livres, bien qu’ennuyeuse finit par t’intéresser. Tu lis le passage à voix haute, t’attardant sur l’écriture manuscrite. « Ce livre appartenait à Kurosawa-sensei non ? » La lecture a apaisé ta colère, Inugami s’efface progressivement, tu ne veux pas t’épuiser davantage pour tels enfantillages.

« Si l’épée est effectivement ici… nous ferions mieux de nous mettre en quête. » Un sourire se glisse de nouveau sur tes lèvres. « Notre ancien directeur aurait-il tout prévu ?… Il doit être dans les parages à coup sûr. Je vais le chercher, il a nécessairement réponse à toutes nos questions. »

Et tu y voyais là un moyen de fuir l’immondice qui s’agglutinait parmi les papiers. Aussi répugnant que cela te semblait, Ishvar saurait coller les flancs osseux de ta soeur et tu ne saurais supporter son odeur épicée un instant de plus.

Tu te diriges hors de la salle, prononces un accio sabre pour parer les difficultés sur ton chemin lors de ta recherche du premier vrai traitre japonais. Tu lui poseras les questions qui brûlent tes lèvres, assèchent ta langue. Tu l’écouteras et tu verras bien. En attendant la venue du sabre; tu prépares une multitude d’origamis via un gemino pour l’ancien directeur : envoyés à un rythme régulier et intense; ils traceront une voie vers lui que tu pourras suivre.

Hrp : Ryuu lit le passage, pense à Hidenori qui a probablement écrit sur le livre; se pose personnellement plein de questions donc décide de retrouver l’ancien directeur qui, il en est sûr, doit être sur les lieux car il est tjrs là qd il y a un danger. Il veut lui parler et lui poser plein de questions; mais surtout partir de la salle. Accio sabre pour assurer ses arrières + gemino sur des origamis qui ne contiennent rien si ce n’est le destinataire. Inugami disparaît.