— MAHOUTOKORO
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Boîte à malice (+) Azrael
Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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28 07 1997

Le bruit des vagues à peine perceptible danse dans l’esprit du cuisinier au rythme du pinceau qu’il tient et de l’encre qui imbibe le papier aux grains fins. Les occasions se font rares de privilégier l’application d’anciens cours de calligraphie aux plumes et crayons préférés. Un sourire se dessine sur ses lèvres par jeu d’ombres et lumières sur le tissu. Les rayons du soleil filtrent par les fenêtres de ses appartements, réchauffant ses épaules lorsque qu'il rencontre le dossier de sa chaise. Il adorait ces moments ou sa mémoire remontait le courant pour faire surgir des images en sépia. Des rires d’enfants et des pas agités, sa main fermement accrochée sur sa baguette, l’odeur boisée d’un concierge furieux. Son cœur qui vibrait à ses tempes et la légèreté de ses battements. Il se sentait bien au milieu de ceux qu’il aimait, de ces amis, de sa vie de sorcier.

Puis il relit le mot en le saisissant par les bords, disposant l’arête sur le plan de son bureau. Il contemple son œuvre sournoise indétectable, jusqu’à ce que les lettres coulent plus d’encre qu’il n’en a usé. Elle court et se propage à tacher ses vêtements et il ne bouge que pour lâcher le papier et essuyer de ses mains immaculées le flot qui l’engloutit. Il ne manque d’air, se fondant en nuit sans étoiles jusqu’à ce que plus rien ne soit dissociable dans l’espace réduit de sa chambre. Il étouffe.

De grandes inspirations soulèvent son buste irrégulièrement. Ses yeux paniqués observent tout ce qu’il y a pour en déduire chaque détail, imprimant chaque information pour les transmettre à l’organe sadique qui l’avait fait cauchemarder. Il était bien là, immobile, troublé par l’écho de sa respiration et les cris aigus de petits oiseaux au-dehors. Autrefois adorés, il se leva pour fermer d’une main fébrile les pans de sa fenêtre ensorcelée. Aucune plume ne saurait trouver refuge chez lui.

Akihiro étire ses muscles engourdis jusqu’à retrouver la quiétude de son début d’après-midi. Sous les couleurs chaudes qu’il voit lorsque ses yeux sont fermés, il perçoit toujours une ombre et si elle ne lui apparait qu’à demi, ses membres revivent chaque blessure, chaque frisson de sa confrontation il y a plus d’une semaine. Tout semble si loin à présent, comme si rien ne s’était passé. Mais personne ne pourra jamais oublier. D’un geste vif, pourfendant l’espace-temps, il efface à son tour le traumatisme et se concentre sur le mot. Sa baguette en main, il lui ordonne un pliage particulier, espérant recevoir très rapidement des nouvelles d’un ami si longtemps éloigné.

Sur une paroi étroite, le papier dandine ses plis félins jusqu’à ce qu’on le récupère. À l’intérieur, un simple « Je m’ennuie » signé de sa plus belle écriture. Lorsque le chat reprend sa forme originelle, les lettres se réduisent comme un secret murmuré. Une fois à bonne distance, cachée dans l’ombre des courbes se révèle une couleur lavande irrémédiablement attirée par le lecteur avisé, mais curieux.

#73B099
beaucoup d'efforts pour une simple plaisanterie, ça en valait la peine
Azrael Nakagawa
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Azrael Nakagawa
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BOITE A MALICE
Des blessés et des morts, encore. Cela devenait le quotidien de Mahoutokoro, désormais. Pas de semestre réussi sans de nouvelles catastrophes, ornées de quelques pertes, dans cette école ! Azrael en devenait amer, mais – tristement – réaliste.

La sensation que ses enfants ne seraient pas éternellement à l’abri du danger – d’ailleurs, ils ne l’étaient pas ; ils avaient seulement la chance de s’en sortir sans trop de dégât – ne le quittait jamais, si bien que s’il avait été davantage croyant, il prierait chaque seconde de sa vie pour leur sécurité.
A eux, mais aussi à celle de tous ses proches. Et de tout le monde.

La paix n’est pas si simple à obtenir et il le découvrait un peu plus, chaque jour.

En temps de crise, il apprenait aussi à profiter des moindres plaisirs de la vie. Lui qui se croyait déjà fervent partisans du carpe diem n’avait pu considérer toute son importance jusqu’au jour où il avait connu le danger, pour la première fois.
S’occuper d’adolescents sur lesquels s’acharne le destin ne faisait pas partie de sa vocation, mais il ne pouvait renoncer à les protéger.

Azrael se tenait à l’écart, comme il le faisait parfois, depuis que la vie avait pris un tournant tragique. La solitude lui était désagréable et l’enfant hyperactif qu’il ne cessait d’être avait toujours besoin d’une occupation. Ces moments de calme qu’il s’imposait depuis un an ne lui étaient d’ailleurs pas tant agréable – le professeur ne s’isolait que lorsqu’il allait mal, ce qui était toujours plus ou moins le cas, désormais – mais nécessaire.

Le corbeau qu’il était parvenu à apprivoiser revenait auprès de lui, après quelques jours d’absence – surement avait-il eu peur de l’agitation de l’île, lui aussi. Il caressait distraitement son plumage lorsqu’il vit un origami voleter jusqu’à lui. Agile, il l’attrapa avant qu’il n’ait le temps de se poser, ouvrant la missive sans attendre.

Une gerbe de fumée violette se projeta à son visage, le faisant sursauter. Sa main se posa instinctivement sur sa baguette, mais ce court instant de flottement suffit à le convaincre qu’elle ne contenait rien de dangereux. Ses yeux se posèrent alors sur le contenu de la lettre, un sourire rayonnant fleurissant soudainement sur ses lèvres.

Akihiro.
Rapidement, le brun se pare d’une feuille de papier pour le questionner sur sa position et, une fois celle-ci obtenue, se précipite d’un pas vif, afin de rejoindre le responsable de la plaisanterie. Un rapide passage devant un miroir suffit, d’ailleurs, à lui présenter l’issu de celle-ci : ses joues et son nez, désormais ornés de violet.

« Je pari que tu en es fier, lança-t-il alors, une fois le plaisantin retrouvé. »

Quand il s’ennuyait, Akihiro était l’un des adultes les plus infernal de cette école – avec lui-même. Déjà adolescents, c’était un trait qui les avait rapprochés.

« Comment va notre héros national, si ce n’est son ennui ? »

Un clin d’œil s’ajoute à son sourire espiègle ; son regard, lui, restant compatissant – ils avaient tous vécu leur lot de traumatisme, à peine quelques jours auparavant.
Azrael n’avait pas encore eu le temps de se préoccuper de la santé de son ami. Et si les blessures physiques exposaient leur évolution à la vue de tous, ce n’était pas le cas de celles psychologiques.

D’un geste de la tête, il lui désigna les collines, reculées aux abords ouest de l’île.

« Viens. Puisque tu as besoin de passer le temps, promenons-nous. »
Akihiro Mori
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28 07 1997

Il imaginait la confusion et la peur qui s’était immiscée en eux tous et espérait bien la combattre par ses surprises. Il voyait la couleur vaporeuse s’épanouir sous les yeux d’un rouge étincelant enclin à autant de malice que lui et souhaitait de tout son cœur qu’ils n’aient rien perdu de leur éclat. Il entendait encore cette voix douce et calme et devinait son sourire lorsqu’il lut sa réponse.

Un instant, Akihiro avait retenu son souffle dans cette crainte que la plaisanterie n’ait pas été appréciée comme telle. L’heure était grave, les rires dans les couloirs s’étaient mués en échos lointains et lui cherchait à les rattraper, à les entendre de nouveau. Encore fallait-il comprendre dans son comportement inchangé qu’il n’ignorait pas les pertes et le chagrin, il les vivait lui aussi et leur souvenir devait rester rêve, non-cauchemar.

Une ombre passe, la silhouette élégante du professeur de sortilège se dessine dans son aura réconfortante. Le cuisinier, toujours assis à son bureau laisse sa tête penchée en arrière pour un contact visuel d’une paresse presque lascive. Il en était très fier, mains glissantes pour reposer sur ses cuisses à dévisager son ami. Ses paupières mi-closes il pourrait presque ronronner si les mots ne lui semblaient pas si creux, si l’obscurité ne le guettait pas lorsque par fatigue il sentait son corps s’alourdir.

« hm… » laisse-t-il trainer dans un soupir rapidement étouffé par l’étau serré de sa gorge. Sur sa langue, une saveur métallique qu’il déglutit et compensée bien vite par un clin d’œil. Son sourire apaisait la surface agitée de la marée noire qui lui servait d’esprit, prémisse d’une rémission qui saurait rendre claire cette eau brumeuse. Lentement, il se redresse à hauteur de son ami. « Il n’y a point de héros, seulement un cuisinier suffisamment en état pour s’assurer que d’autres aient assez de couleur dans leurs vies » son index trouve aisément le chemin du menton de l’ancien kitsune, contemplant son œuvre en esquissant un sourire, sourcil arqué sur le ton d’une provocation amicale. Dégagé de son empreinte, le visage se détourne, indiquant un paysage plus relaxant que celui de sa chambre dont il avait surement imprimé dans sa mémoire la moindre veine.

L’air est pesant, laissant sur sa peau la caresse oppressante d’une chaleur désagréable. Cependant, l’horizon dont les limites singulières sont la fréquence apporte la fraîcheur nécessaire à ses poumons comprimés. Seul ombre au tableau : ces volatiles insupportables dont le chant mélodieux s’était transformé en violon discordant, faisant siffler ses oreilles. Il les ignora ces petites créatures innocentes, le temps que l’harmonie revienne. Il les évitera, bien qu’il préfère ce supplice à celui du silence absolu. « En passant, c’est une couleur qui te sied à ravir » il ne développa guère plus, assez observateur à ses heures perdues pour esquisser par œillade les contours d’une mâchoire, la teinte particulière d’une peau ou la texture des fines mèches ébènes couvrant deux rubis. Ce, sans avoir de pensée déplacée. Akihiro aimait voir au-delà et il appréciait ce qu’il voyait.

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Azrael Nakagawa
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BOITE A MALICE
Un soupir, bref, qui n’en témoigne pas moins – si ce n’est davantage – la lassitude du cuisinier. Akihiro semble aussi épuisé qu’il l’est, probablement. Les séquelles des récents combats, en plus d’avoir laissé leurs cicatrices, restent visibles par bien des détails, dont les traits tirés et les quelques rides accentuées par l’inquiétude n’en sont que quelques exemples.

Azrael se rassurait, au moins, de constater que si leurs comportement essuyaient l’impact des événement ; leur relation, elle, ne changeait pas. Leurs regards brillaient toujours de cette malice, teintée d’une complicité affectueuse – attestant de leur longue amitié – lorsqu’ils se croisaient. Seul le sien, s’attardant davantage que coutume, marquait la différence, lorsqu’il se laissait surprendre par les preuves du tourment de son ami.

Il n’y a point de héros, seulement un cuisinier suffisamment en état pour s’assurer que d’autres aient assez de couleur dans leurs vies. Ses lèvres s’étirent, avec une pointe d’amusement. Il n’ignore rien du message subliminal, derrière ces quelques mots : vous ne parlerez pas de ses instincts protecteurs comme d’un acte héroïque. Les journalistes peuvent bien vous porter aux nues, ce n’est pas pour leur plaire que lui, comme toi, avez agi, mais bien parce que c’est dans votre nature et que la situation l’imposait. Vous ne tirez rien de cette gloire, si ce ne sont de trop nombreux traumatismes.

« Tu as une manière très imagée de colorer nos vies. »

Le violet sur ses joues réhaussant le rubis de ses yeux, il le laissa admirer son travail, sans chercher à se dégager de son toucher. Le professeur se demandait déjà comment rendre la pareille au plaisantin – devrait-il colorer ce masque, qu’il ne quittait jamais ? A moins qu’il ne s’attaque directement à ses cheveux…

« Oui, j’aime assez. »

Du rose ? Du vert ? Un bleu particulièrement flash ? Et pourquoi pas des paillettes ?
Oh, il aurait tout le temps de réfléchir, plus tard, à la couleur qui lui siérait le mieux.

Ses yeux se fermèrent quelques instant, appréciant une brise venue éparpiller ses mèches d’ébène. L’été parvenait à rendre cette triste période plus tolérable, leur épargnant au moins la froide grisaille qui ne ferait que les déprimer davantage. Le soleil brillait si fort qu’il semblait improbable que des événements aussi sombres aient pu avoir lieu.

« Comment te sens-tu ? »

C’est une question terrible, par les temps qui court. Elle prend pourtant toute son importance, à présent. Chacun devrait oser s’exprimer sur ce qu’il ressent, ne serait-ce que pour se libérer des poids pesant sur leur cœur.

« Pour ma part, j’ai abandonné l’idée de passer des vacances paisibles, elles sont immanquablement gâchées depuis un an. Je regrette que les enfants ne puissent profiter d’une scolarité paisible, telle que nous l’avons connu. »

Ses jeunes années avaient été bordées d’autant de rire que d’innocence, ce dont la nouvelle génération ne pouvait malheureusement plus se vanter – il n’y avait déjà pas d’âge pour subir de telles infamies, mais c’était pire encore pour des adolescents en pleine construction personnelle.
Avec nostalgie, il se souvenait les farces imaginées avec Akihiro et, désormais, il donnerait cher pour retrouver cette époque, ne serait-ce que quelques instants.
Akihiro Mori
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28 07 1997

Dans l’éclat du rubis et au-delà de son immobilité, il décèle la lumière malicieuse qui se reflète sur les différents morceaux. Sans parvenir à lire, ses yeux s’abaissent pour contempler son œuvre, s’octroyant le mérite d’y avoir associé la bonne couleur. Son sourire appelle le sien et fait rater quelques battements au cœur serré du cuisinier. Petit à petit, il retrouvera son rythme, pour l’instant, il le laissait s’emballer à la moindre gentillesse retournée, y puisant la force que tant d’autres lui avaient toujours donnée. Tel était le secret de son caractère si têtu et pourtant si docile.

Le vent souffle, emportant sur leurs fronts les quelques mèches de couleurs opposées, ce qui avait toujours beaucoup amusé Akihiro plus jeune, car en dépit des apparences, lorsqu’on soupçonnait l’un d’être sage l’autre était son opposé quand de leur véritable nature, c’était en harmonie que leurs vils desseins prenaient forme. Cette question qu’il appréhendait le rendait toujours nerveux, comme prendre des nouvelles en ayant connaissance de l’état précaire de leurs esprits martelés d’images douloureuses. Il mordille sa lèvre au-delà du masque et ne peut qu’approuver la désolation d’un avenir plus que troublé pour ces jeunes enfants aux bagages déjà lourds. « Ils ont tant vécu en comparaison de nous et rien que nous ne puissions faire n’effacerait le mal. »

Il marque un instant le silence, regrettant de ne pouvoir faire plus et donne finalement les moyens que lui avait trouvés pour progresser malgré tout. « Je cuisine plus qu’avant pour oublier. En vain. Mais ça me permet d’être là, quelque part, et de remplacer l’amertume et le fer par un peu de miel » comme un pansement sur une plaie, avec le temps tout finit par s’arranger… il le souhaitait en tout cas. « Si je m’écoutais, Az… je… » sa voix se tait, enterrée par la culpabilité et désireux de ne pas exposer toute la révolte que lui inspirait cette injuste menace qui planait au-dessus des têtes de nombreux innocents. Enfant, il était bien plus difficile de le raisonner, impulsif dans ses émotions. Aujourd’hui, s’il avait changé, il refusait de précipiter des projets qui lui tenaient à cœur. Il soupire et regarde son ami, baissant sa tête. « Je me demande juste, en tant que professeur et étant donné les derniers évènements je suppose que tu n’es pas autorisé à prendre des dispositions pour leur enseigner de quoi se défendre, n’est-ce pas ? » seules les hautes autorités pouvaient y remédier et il craignait que ça ne soit pas si aisé de leur faire entendre raison. Ce n’était pas la première fois qu’une intrusion avait lieu au sein même de l’école et provoquait la panique. « Mais en tant que personne et en tant que père, que ferais-tu ? » car, si lui ne l’était pas et n’avait connu les larmes de voir son enfant à naître, il avait placé ses espoirs en tous ces enfants.

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t'es papa, tu devrais comprendre éè ♥
Azrael Nakagawa
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BOITE A MALICE
Rien ne saurait effacer le mal fait : les cicatrices restent, qu’il soit physique ou psychologique. Rien, si ce n’est un sortilège d’amnésie, habillement utilisé. Par expérience, Azrael savait que des sorciers avaient déjà usé de ce sort dans le but d’effacer des souvenirs jugés trop désagréables à leur vie – feu sa meilleure amie, Shion, l’avait elle-même utilisé à ces fins ; ce qui n’en avait, pourtant, pas rendu le résultat moins déplorable. L’idée avait beau être tentante, il ne la jugeait pas opportune et ce n’était pas seulement parce que cela n’avait pas fonctionné pour la Fujiwara.

Oublier était trop simple. Les solutions les plus simples s’avéraient souvent être celles cachant le plus de défaut. Oublier revenait à effacer une partie des souvenirs nous ayant forgé. Oublier reviendrait à renoncer à une protection durement acquis, face au danger affronté. Oublier serait prendre le risque de se trouver confronter à des traumatismes profondément enfoui, sans pouvoir s’y préparer.

Il avait craint, pendant un an, voir Ashe retrouver les souvenirs que sa mémoire avait choisi d’occulter, pris par la peur que son esprit, déjà fragilisé, ne puisse supporter l’horreur de la vérité.

« Nous ne pouvons qu’essayer de soulager le poids qu’ils portent. »

Seul le temps saura panser les blessures, ainsi que leur trouver de nouveaux sujets sur lesquels se concentrer – se lamenter ou, par chance, s’émerveiller.

« S’occuper est déjà important, je pense. Trouver de quoi t’occuper l’esprit serait mieux, encore, car je doute que ta cuisine, aussi excellente soit-elle, t’empêche de réfléchir ? »

Le professeur a beau parler, il ne parvient lui-même réellement à empêcher les idées noires d’envahir ses pensées, mais surement n’a-t-il pas, lui non plus, la meilleure méthode pour y parvenir – en existe-t-il une réellement, au fond ?
Il y a probablement autant de méthode que de personne déboussolées, en quête de soulagement.

L’ambiance s’alourdit, laissant définitivement derrière elle la douce touche de légèreté qui ornait leur échange. Il y a des aveux, des questions et des réflexions qui imposent le sérieux, même pour ceux qui désirent y échapper. Loin des enfants qu’ils étaient autrefois, Akihiro et Azrael redeviennent les adultes qu’ils sont devenus, sans échapper aux problèmes qui y sont associés.

« Théoriquement, je suis en droit de choisir mon programme et, donc, d’établir des séances d’entrainement aux duels ou à la défense, même si… eh bien, je pense que le sujet concerne davantage Reika et la défense contre les forces du mal, mais peut-être pourrions-nous organiser cela ensemble. »

Un silence empli de réflexion s’étend. L’homme y avait déjà réfléchi, à vrai dire, seulement : serait-ce suffisant ? Il ne cessait d’avoir la sensation qu’ils ne parviendraient à faire assez ; que rien ne saurait préparer des adolescents à un affrontement qui dépasse autant les plus grands. Que ce n’était, d’ailleurs, même pas à eux de se défendre, seuls.

« En tant que père, mais aussi en tant que personne, je t’avoue que… je me sens démuni. En colère, aussi. J’aimerais mettre mes enfants, ainsi que les élèves, à l’abri. Simplement… partir loin d’ici, à un endroit où je les saurai en sécurité. Malheureusement, je doute que ce soit possible. »

Qu’importe les moyens mis en œuvre, il serait impossible de déplacer tout le monde ; aucun sort, non plus, ne saurait mettre l’école entière à l’abri du mal.
Ils s’apprêtaient à combattre une nouvelle vague, sans savoir si les moyens mis à disposition seraient suffisants – plutôt : sachant qu’ils ne suffiraient pas, mais ne pouvant guère faire davantage.
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28 07 1997

Au-devant des étudiants, il était fidèle à lui-même et si la fatigue marquait ses traits à moitié cachés par le tissu, il ne se permettait pas d’épancher sa peine sur l’épaule des plus jeunes, sans leur cacher le mal que cela lui faisait pour autant. L’honnêteté était un besoin important, un dû essentiel au développement des esprits les plus jeunes car placée sous l’emblème d’une confiance nécessaire. Nombreux étaient pourtant ceux qui n’avaient pas la chance de grandir sans se sentir menacés. Mais ils avaient un corps enseignant relativement sain et sauf, une chance quand on sait que le ministère devait donner son avis sur qui obtiendrait le poste. Azrael est avisé et le sourire qu’il provoque sur le visage du cuisinier en dit long sur son intellect. « Tu as raison, ça n’est pas suffisant, même si innover en matière de plat me demande une réflexion c’est un automatisme d’associer les saveurs et d’effectuer les gestes. Comment fais-tu ?»

Il soupire. Lire n’était pas plus entreprenant que cuisiner, rien en réalité ne pourrait lui ôter de la tête les idées qu’il avait et il voulait en faire part au professeur, s’assurer que ses desseins seraient cette fois réalisés et sans danger. Pour cela, cependant il fallait prendre des risques que lui était prêt à affronter, mais il ne les imposerait à personne d’autre. Son cœur mourrait à petit feu dans l’envie de faire plus encore et il étouffait de vouloir tant sans en avoir la possibilité. Seul, il n’y arriverait peut-être pas. Alors, il demande et ce qu’il apprend apaise sa conscience autant que lui redonne espoir. « C’est une bonne idée… ne serait-ce que pour donner des outils plus adéquats si quelque chose devait se produire »

Son intuition lui jouait peut-être des tours, mais il pensait que l’insécurité latente de l’établissement pousserait à d’autres débordements aux mêmes conséquences déplorables déjà vues. Et si le ministère n’améliorait pas la situation, peut-être qu’eux le pouvaient. En tant que père, Azrael voulait mettre à l’abri de tous ses enfants et les étudiants de Mahoutokoro. C’était un souhait commun qui faisait battre si rapidement le cœur de l’ancien yatagarasu qu’il en soupira, penchant son corps en avant, mains sur ses cuisses avant de s’accroupir. « Et si nous rendions cela possible ? Si nous nous en donnions les moyens ? » il pouvait avoir confiance en lui il en était certain et n’avait peut-être pas choisi sa victime sans y avoir pensé à deux fois. « Je ne dis pas que se sera facile ou qu’il est même réalisable, mais c’est une solution que tu as évoquée et à laquelle, je suppose, beaucoup ont pensé » Il devenait fou, peut-être que toute cette histoire finirait par avoir raison de lui. Mais là, au beau milieu d’un paysage presque idyllique en compagnie d’un ami, il avait envie de croire qu’il était possible de créer un espace qui leur serait dédié et où personne d’autre qu’eux ne pourrait passer. « Excuse-moi… je suis peut-être trop ambitieux, mais à mes yeux tu sais à quel point rien ne compte plus que vous. Ma famille, mes amis et ces enfants » tant de vies qu’il n’en pourrait porter à bout de bras et pourtant il essaierait.

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Plus qu’une qualité, l’optimisme pouvait être une philosophie de vie. La positivité, autrefois naturelle, d’Azrael, n’avait cessé d’être menacée, allant de mal en pis au fil des mois – et des événements tragiques. Il se refusait à laisser le pessimisme gagner en terrain, pourtant et, selon lui, ce qui ne nous était pas offert sur plateau d’argent, il fallait se donner les moyens de l’obtenir. La vie offrait nombre d’opportunité à saisir, des chances dont profiter et tant de petites joies à conserver.

Dans les nuits les plus noires, les étoiles et la lune subsistent. Leur lumière est simplement cachée par les nuages.

Alors, quand il se souviendrait, plus tard, de cette époque, il évoquerait les rires et les sourires, devenus précieux dans leur rareté. Il expliquerait que leurs éclats brillaient plus que n’importe quelle constellation.

« Je ne vais pas vanter mes méthodes pour me changer les idées ; je n’ai pas trouvé de solution miracle. Avec Asagao, nous passons une partie de notre temps libre à essayer de réconforter les plus jeunes. C’est à quitte ou double, je l’admets et je crains qu’elle ne s’épuise, d’ailleurs, mais leur joie est la plus belle des victoires, en plus d’apporter un certain réconfort. »

Il était de ceux dont le bonheur passait par celui des autres ; ne trouvant son confort que dans l’assurance du bien-être de ses proches.

« Il nous faut rester proches de nos amis, leur présence est plus importante que jamais. Restons soudés et prenons soin des uns et des autres, c’est le mieux que nous puissions faire. Néanmoins… j’avoue m’être trouvé une certaine affinité avec les soirées alcoolisées, depuis quelques mois. Je ne devrai surement pas en faire une habitude. »

Malgré le ton sujet à la plaisanterie, Azrael n’avait pas moins conscience de ce qui pourrait s’apparenter à un problème, s’il continuait sur cette voie.
L’alcool ne résout rien. Il avait beau le savoir, il n’en abusait pas moins lorsque l’occasion le lui permettait.

Au milieu des conseils prônant douceur, autant que bienveillance, c’est une véritable stratégie militaire qui se met en place. A défaut de pouvoir préserver l’innocence de leurs élèves, ils pouvaient au moins les préparer à faire face aux horreurs les attendant. L’idée a pour mérite d’attirer une lueur d’espoir du cuisinier, n’échappant pas au regard attentif du professeur. Un fin sourire suivi ses réponses, mais s’il trouvait Akihiro attendrissant, il ne le soupçonnait pas moins de se laisser hanter par ce désir d’agir. Epris d’empathie, il se rapprocha de son ami, déposant une main douce, mais ferme, sur son épaule.

« Je ne pense pas que tu sois trop ambitieux. Tu veux faire pour le mieux, comme nous tous. Ce ne sera peut-être pas simple, mais cela vaut le coup d’essayer. »

Il plia les genoux à son tour, accroupit à ses côtés.

« Je crains davantage que tu ne te laisse submerger par le sentiment d’impuissance. Participer aux duels t’aiderait à te défouler. On devrait se faire une soirée aussi et… ah, ce n’est surement pas raisonnable, après mon aveux. »

Le rire résonna dans sa gorge, satisfaisant son être de cette ambiance aigre-douce – l’amertume de leurs sentiments allégée par leur tendresse réciproque. Il en était de ces petites choses qui, tant qu’elles ne changeaient pas, constituaient un appui solide sur lequel compter.
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Akihiro Mori
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28 07 1997

Les fils se tissaient étroitement depuis si longtemps que leurs couleurs s’étaient muées au gré de celles de leurs détenteurs. Tant de liens qu’il n’en avait espéré et de personnes à protégées, proches ou lointaines elles laissaient leurs empreintes sur le corps et l’esprit du cuisinier trop impliqué pour renoncer au moindre d’entre eux. Alors, lorsqu’ils étaient tendus à risquer de se briser, lui se contentait d’apporter un réconfort sucré ou salé à la convenance de chacun et son soutien pour les plus confiants, ne forçant pas les autres à trouver refuge auprès de lui. Ensemble, ils formaient un motif unique gravé en son esprit et qu’il ne voulait pas ternir de son chagrin. Y avait-il seulement un remède pour se tenir droit et leur faire face sans que ne déteignent leurs pensées profondes et leurs états d’âme ? Auprès du professeur, il esquisse un sourire. Sa clairvoyance était telle que l’embarras fut balayé d’un revers de main. Nulle formule magique pour enrayer ses émotions négatives, juste les efforts permettant de panser les cœurs encore fragiles qui se reconstruisaient. Tous avaient pris l’initiative d’encadrer les plus jeunes pour leur offrir une sécurité plus humaine que celle dont le papier avait brûlé. Promesses non tenues d’assurer leur protection. Seuls le corps enseignant et le personnel s’y étaient attelés et perpétuaient les efforts dans cette volonté commune.

« C’est ce que nous faisons tous et ça me rassure » de pouvoir compter des alliés, car eux aussi avaient été trahis et abandonnés. Et les mérites d’une solution temporaire intriguaient davantage Akihiro, inquiet de connaître le mystère l’entourant. L’alcool pouvait réchauffer, mais son sucre et son euphorie ne rendaient pas joyeux sur le long terme. Sans jugement, le cuisinier se contenta d’acquiescer. « Je ne souhaite que ça, prendre soin de vous, alors ne me donne pas d’autres raisons d’inquiétude ? Lorsque tu bois, ne laisse pas la liqueur embrumer tes sens au point d’en perdre l’esprit. Tu sais bien que ça n’est pas un reproche, tout juste la requête d’un ami qui ne souhaite que ton bonheur » et celui de beaucoup d’autres, mais il l’avait dit lui-même : rester proches et veiller les uns sur les autres. C’était ce noyau qui lui permettait de survivre et de garder hors de portée toute la horde de fils qui lui étaient rattachés. Plus ou moins solides, certains s’étaient brisés, d’autres effilochés, mais ils restaient là par le visuel, par l’amas qui les retenaient de loin ou de près.

Et plus près encore se posait la main d’Azrael sur son épaule pour le ramener à la réalité. Confrontant son avis inconscient au monde qui les entourait vraiment. De rouge et d’or, il n’y avait que le ciel, mais à leurs pieds la terre n’était pas aussi colorée qu’elle l’aurait dû. Il déglutit, dans le sourire de son ami, il n’y avait qu’un jugement doux sur ses idées aussi téméraires et utopiques étaient-elles. C’était un regard empli d’espoir qui lui était offert et non le refus catégorique qui lui fut exprimé. Ses yeux brillaient davantage. « Alors réfléchissons-y ensemble pour leur offrir le meilleur et épargner leurs vies et leurs rêves » son cœur battait à nouveau, trop fort, trop vite pour lui, pour son engouement à les sauver et à se perdre lui-même à penser trop vite sans y voir clair.

Tout proche, la voix à ses côtés le maintenait à flot, proposant ces passe-temps afin d’enliser le trop-plein d’émotions dont la vivacité lui faisait perdre autant le sommeil déjà précaire qu’il possédait que le fil de ses pensées lorsqu’il ne s’agissait pas de cuisiner. « Ce serait une idée… et de cette manière, peut-être qu’il nous serait plus aisé de nous arrêter mutuellement » ou de se laisser sombrer ensemble dans une spirale descendante, semblable à une foreuse prête à creuser leurs tombes. Non, ça lui était impossible. « Où je pourrais être raisonnable pour nous deux, ce qui sonne dans ma bouche comme une vaste plaisanterie… particulièrement maintenant » car en levant le nez, il constata sur celui du professeur que la couleur n’avait pas disparu. Et dans sa bêtise se surprit à sourire d’y trouver réconfort. N’était-ce pas là un moyen plus sain de faire couler tous ses excès ? « Il serait peut-être temps que nous rappelions aux élèves qui nous étions avant d’être ceux que nous sommes aujourd’hui… voilà une autre idée » plus douce et plus accessible, qui n’évincerait en rien la précédente cependant, il y tenait.

#73B099
ou alors, on fait les cons ?
Azrael Nakagawa
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Il disait vrai. Tous se mettaient en quatre pour protéger et soutenir, au mieux, les plus jeunes ; qu’ils soient professeurs ou non. C'était là une valeur humaine inestimable, mais aussi une nécessité absolue ; car si le personnel de l'école ne se mobilisait pas pour défendre les enfants, qui le ferait ? Et que deviendrait Mahoutokoro, si cette jeunesse se trouvait, seule, face à ces dangers qui ne cessaient de les menacer ?

Azrael se rassurait, au moins, de pouvoir compter sur ses collègues. Il se persuadait, tout autant, de pouvoir se fier à eux – car, là aussi, s'il ne pouvait avoir confiance en leurs qualités d’altruistes, alors en quoi pouvait-il croire ?
Certes, il serait naïf de croire qu'aucune personne mal intentionnée ne pouvait se faufiler dans leur rang. Hidenori et Rajan, notamment, avaient joué leur rôle à la perfection. Leur directeur actuel, d'ailleurs, n'avait rien à leur envier. Pour ces raisons, justement, il trouvait plus important que jamais qu'ils se soutiennent. Et s'il se soumettait au risque d'être trahi, c'était un sacrifice qu'il était prêt à faire.

Face à l'inquiétude de son ami, son sourire se fit plus doux, devinant tout le soutien qu'Akihiro serait prêt à lui fournir. Il n'avait qu'un pas à faire pour quémander une aide dont il ne pensait, auparavant, avoir besoin et, en un sens, c'est ce qu'il faisait en décidant aujourd'hui d'en parler. Je tâcherai d'y penser, à l'avenir. Il était simple de se laisser aller aux écarts, lorsqu'ils étaient plusieurs à le faire. Alors, il était bon, finalement, d’aviser des proches des risques que l'on encourt ; leur laissant ainsi la possibilité de nous conseiller. Je n'ai pas pour habitude que ce soit de moi dont on prenne soin, mais pour ta cuisine, je pourrais me laisser tenter. C'était davantage lui, généralement, qui s'évertuait à prendre soin des autres.

L'espoir avait du bon. À défaut d'oublier leurs inquiétudes, ils pouvaient se servir d'elles comme carburant de leurs idées et source de motivation. Ils redevenaient, ainsi, actifs de leur propre vie, plutôt que de se sentir passifs face aux horreurs dont ils étaient déjà victimes.
Il approuvait les paroles. Une chaleur nouvelle enveloppait son cœur, le réjouissant de cette volonté à combattre les peines des enfants, à ses côtés.

Le combat avait également lieu contre eux-mêmes et là aussi, ils pouvaient compter sur l’autre pour se soutenir. Ou de nous entraîner, mutuellement, dans nos bêtises ! La dérision lui entraîna un nouveau rire, significatif de la gaieté qu’il tentait de retrouver. Dans ses mots, il ne laissait aucune place au doute que, s’ils venaient à se laisser aller, ce ne serait nullement aux péchés, mais davantage à leur pitreries d’éternels enfants.
L’ornement violet de ses joues en était déjà la preuve.

Aaah, j’apprécie cette idée ! Penses-tu que nous pourrions ensorceler leurs pupitres à la manière de ton origami ? J’aimerais les voir avec leurs nez de toutes les couleurs. Il avait des idées à revendre, en terme de farce, mais si elles ne sauraient, peut-être, plaire à tous, elles pourraient avoir le mérite d’en amuser quelques-uns. Et peut-être pourrais-tu imaginer quelques gâteaux surprises. En agrémenter certains de poudre à hoquet, leur donner un goût totalement inattendu, les faire exploser à retardement ou cacher, dans d’autres, des petits cadeaux.
Rendre leur monde plus doux et plus amusant.
Akihiro Mori
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28 07 1997

L’onyx se remettait à scintiller en la présence unique du professeur et la confession de ses doutes pareils aux siens. Il y en avait d’autres en lesquels il avait placé une foi inébranlable. À défaut de prier les kamis, le cuisinier confiait ses espoirs à ceux, comme lui désireux de voir grandir les jeunes pousses jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment solides pour s’élever et forger à leur tour le monde de demain. Son cœur se serrait malgré tout, lui avait eu une enfance plus heureuse, bercée par l’insouciance d’un temps révolu qui n’avait pas épargné les âmes novices. Cet avenir qu’il aurait souhaité à n’importe qui s’était vu fauché, emportant quelques racines, quelques feuilles pour les plus chanceux, mais en tous des cicatrices qu’ils porteraient à jamais. C’était une chose qu’aucun d’eux ne pouvait maîtriser, malgré toute ma bonne volonté dont ils avaient pu faire prendre et leurs efforts pour y parvenir, la vie réservait toujours des surprises bonnes ou mauvaises sur lesquels ils n’avaient aucune influence. Puissent-ils les accompagner au moins en posant une main rassurante sur leurs épaules et la leur tendre lorsqu’ils avaient besoin de plus.

Quant à eux, ce soutien nécessaire à tous n’émanait bien souvent pas de leurs protégés, mais bel et bien de cet entourage bien conscient des dangers qui partageaient eux aussi ce sentiment de bienveillance envers les plus jeunes. Il y avait du réconfort à ne pas se sentir seul dans ces convictions. Akihiro déplorait qu’il s’agisse de ses plus proches amis. Au moins, il pouvait veiller sur eux. La peine engloutie ne faisait que s’estomper, tamisée au fond dans un concentré de chagrin ignoré jusqu’à ce qu’il y ait quelques grains de trop. Jusqu’à ce que le calme ne soit plus. D’ici là, il les avait encore pour trouver la force de sourire, tant ces élèves espiègles que le personnel dévoué dans ce même état. Qui craquerait en premier ? Dans un frisson, il acquiesce et passe une main dans le dos de l’enseignant. « Pourtant tu le mérites amplement et je ne manquerais pas de te le rappeler, tant par ma cuisine que par ce besoin que j’ai de te laisser entrevoir une partie de mes tracas » dans un sourire, il cède volontiers que tout le bonheur se construit malgré les cendres qui lui servent d’engrais. « Tu n’as pas à hésiter à me confier les tiens si cela peut te soulager un peu. Appuie-toi sur moi. Je suis peut-être affecté, j’aurais toujours les épaules pour » et son équilibre reposait de toute façon sur nombre de personnes sans qu’ils n’en ressentent la pression. Pourquoi ne lui offrirait-il pas cette réciprocité ?

Il n’y avait pas de solution miracle aux malheurs, juste de quoi les surpasser sans en faire abstraction totale. Le futur, malléable, n’était en rien prévisible et cette fatalité réduisait le tissu en une corde au bout de laquelle sa raison était suspendue. Il continuait à sourire pourtant, parce qu’il était à ses côtés et que leurs plaisanteries respectives avaient su les réchauffer. La bêtise avait du bon, plus que les paroles sensées dont le réalisme empoisonnait le cœur à l’anesthésier de toute émotion sur le long terme. Il ne voulait surtout pas ça. Cette âme d’enfant qu’ils possédaient tous devaient persister dans ce monde ou les bonnes intentions devaient être maîtresses de leurs décisions. Pour le leur faire comprendre, ils avaient une large palette de choix issus de leurs expériences propres. « Oui, ce serait une merveilleuse idée, un peu de couleur pour animer ta classe et celles peut être d’autres professeurs ? »

L’entendre rire était une bénédiction dont il ne se laissait guère, apprivoisant ce son qu’il connaissait déjà pour en démanteler les nuances et les garder en mémoire comme le souvenir chaleureux de cette promesse. Ensemble, ils allaient mettre cette école sens dessus dessous pour susciter une curiosité saine et faire fleurir en eux cet espoir à transmettre. « J’ai quelques idées et je suis certain qu’elles te plairont. Azrael, du plus profond de mon cœur, je t’aime pour tout ce que tu leur apportes. Tout ce que tu m’apportes. Sois sûr d’une chose : tu m’es essentiel » et il espérait ne jamais plus avoir à s’éloigner d’eux. Cette période qui figurait parmi les pires de son existence avait été la seule à pouvoir le faire changer radicalement. Malgré le caractère qu’on lui connaissait, il aurait pu être complètement différent pour courir après une chimère au lieu de comprendre ce qu’il avait déjà.

Le cuisinier lui était reconnaissant non seulement pour sa présence, mais pour le lui avoir fait réaliser. Cette vie, aussi difficile était-elle, aussi brumeux en serait le chemin, il avait envie de la poursuivre. D’un sourire amusé, il s’immobilise pendant quelques secondes, ne répondant à rien, juste à cet instinct qui le poussa subitement à se saisir de son ami pour l’entraîner dans une chute maîtrisée, calculée pour ne pas en souffrir. Les voilà tous deux à terre, dans un champ à admirer le ciel et ses couleurs, à profiter d’un rayon de soleil. « Peu importe à quel point c’est dur, cette fois, faisons vraiment partie de la vie de l’autre, tu veux bien ? » il pouvait répondre en toute sincérité, jamais Akihiro ne s’en vexerait. Tout ce qu’il souhaitait c’était à présent réparer cette faute d’avoir été absent, d’avoir manqué des passages importants de l’existence d’un proche. Si sa culpabilité était effacée au profit de sa bonne humeur, en rien il ne la laisserait mourir. Pour lui, c’était une rédemption.  

#73B099
j'ai posté plus tôt que prévu bdshfjg
Azrael Nakagawa
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BOITE A MALICE
Azrael ne pouvait nier sa chance.
Certes, autour de lui, le monde battait de l'aile, apportant son lot de malheur – si bien qu’il n’en voyait plus la fin. Mais il restait conscience que tout le monde ne disposait pas d'autant de richesses relationnelles que lui.

Azrael avait encore sa mère, avec laquelle il n'avait jamais perdu la moindre proximité, et bien qu'il n'ait connu son père, il ne pouvait dire qu'il en avait réellement souffert. Il avait trois fils merveilleux, qui partageaient, à eux tous, des parts de son âme ; mais aussi une ex-compagne qui, malgré la séparation, n'avait jamais cessé d'être présente et bienveillante. Il avait, enfin, des amis sur lesquels il pouvait compter et qui parvenaient à le réconforter, par leur seule présence.

Il avait été heureux, indéniablement. Il avait encore tout pour l'être, si ce n'était la quiétude à laquelle il aspirait.

Je risque d'y prendre goût, tu sais. Il n'était, au contraire, ni du genre à profiter de la gentillesse d'autrui, ni du genre à se laisser gâter. Il préférait davantage prendre soin des autres, se satisfaisant de leur sourire pour seule récompense. Pour autant, il ne pouvait refuser les attentions d'Akihiro. D'une part, parce qu'il devinait qu'il prenait le même plaisir à s'occuper de ses proches ; et d'autre part, parce que, comme il le disait lui-même, c'était là une preuve de leur amitié. Il en va de même pour toi, mon ami. N'hésite jamais à me demander de l'aide, si tu en éprouves le besoin ; qu'importe que je possède mes propres ennuis. À deux, nous aurons plus vite fait d'en venir à bout, que seuls. C'est là une leçon qu'il aurait dû apprendre bien avant. Avant de ne couper tout lien avec la magie. Avant qu'il ne s'enfonce dans des mensonges dont il ne savait plus se sortir. Avant qu'il ne craque sous la pression qu'il s'était lui-même infligé.
Il tenait à ne plus en faire l'erreur. Autant qu'il tenait à empêcher ses proches de l'expérimenter.

On utilisait souvent la métaphore du noir et du blanc, pour évoquer le bien et le mal. On évoquait les différentes nuances de gris, car ces extrêmes étaient, en réalité, assez rares. Néanmoins, on ne pensait pas assez à rappeler que la vie n'était jamais aussi belle qu'en couleur. Il était pourtant impressionnant de voir comme seules des étincelles vives parvenaient à offrir un peu de bonne humeur. Très bonne idée. Je devrais trouver un moyen pour qu’elles brillent, comme des paillettes. Ainsi, nous verrons les élèves illumineront toute l’école. A l’image de son idée, une étincelle de malice pétilla dans son regard.

A l’écoute d’éventuelles bêtises imaginées par Akihiro, le professeur rapproche son visage, attentif. Leur description ne vient pas, mais la déclaration est une surprise plus douce que tout ce à quoi il s’attendait. Touché, autant qu’attendri, il laissa sa main rejoindre la chevelure blanche de son ami, l’emmêlant légèrement, avant de le rapprocher dans une étreinte affectueuse. Je t’aime aussi, Akihiro. Je serai toujours là pour t’apporter le soutien et la tendresse dont tu pourrais avoir besoin, c’est une promesse que je te fais. Il serait prêt à tant pour ses proches et plus encore pour leur bonheur, bien qu’il n’ait guère plus à offrir que son amour inépuisable.

Le sol, soudain, bascule et c’est le ciel qui se retrouve alors en face de ses yeux, avant qu’Azrael ne comprenne la chute qu’ils viennent de faire. La réalisation, brusque, le fait s’esclaffer à nouveau, lui rappelant les jeux d’enfants. Les muscles de ses joues commençaient à le tirer, d’un sourire qu’il n’avait plus l’habitude d’aborder si longtemps. Ses doigts, encore une fois, allèrent se perdre dans les cheveux de son complice. Je le veux. J’aimerais rattraper tout le temps que nous avons passé loin de l’autre, mais puisque ce n’est possible, optimisons celui qu’il nous reste. Certaines relations sont irremplaçables, autant qu’elles sont nécessaires. Sache que tu fais déjà parti intégrante de ma vie.
Akihiro Mori
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28 07 1997

Des intérêts naissent les conflits, dévorant les âmes corruptibles dans leurs individualités mises en avant sur une communauté d’ores et déjà malmenée pour ces valeurs ancestrales ne reposant sur rien de plus que des mots. Ils avaient un ascendant sur toute chose, servaient à égayer ou assombrir une journée, un être, lui-même en usait à ces fins dans l’espoir que jamais les siens ne soient influence manifeste d’une tragédie. Tendant à les empêcher, parfois ses il les retenait, mais cela n’avait fait que retarder l’échéance de sa patience et de ses nerfs, à bout de soutenir le poids de sa conscience. Il lui arrivait de laisser son cœur déborder, s’isolant pour n’entacher personne de ses idées noires tant l’aura qui en dégageait ne lui était guère appropriée. Lui d’ordinaire si calme et si avenant, lorsqu’il perdait le fil s’était toujours considéré comme une menace. Cependant, l’agréable chaleur qu’avait suscité les confidences de ce jour lui avait permis de comprendre qu’il avait mal raisonné et de son erreur il avait appris que ses amis, autant que lui souhaitaient tout connaître de ses joies, de ses peines, de ses colères.

D’un sourire, il acquiesce et répond avec autant de douceur que celui offert par Azrael. « Ne t’en prive pas, jamais » il y a peu, les barrières érigées étaient destinées à protéger, mais elles ne l’avaient emprisonné seul quand il avait besoin de ces lumières environnantes, assoiffé qu’il était de s’en se satisfaire du réconfort apporté, tout comme désireux d’en émaner à son tour pour qu’à l’unisson leurs cœurs se lient de fils invisibles. « C’est en effet mon souhait, il n’y a de peine que nous pouvons effacer avec le temps et qui en mettront moins à disparaître tant que nous serons au côté l’un de l’autre » dans cette affirmation, il eut un rire, secouant ses épaules dans sa retenue, tant elle semblait surréaliste. Ils n’étaient pas les héros d’un roman, mais ça en avait tout l’air et quelque part, l’idée simple qu’ils contribuent à leur façon à élever cette jeunesse en faisait des exemples à suivre. Nul besoin d’être exceptionnel pour cela, chacun pouvait aider et ces petites actions à force se révèleraient payantes, ne serait-ce que pour les sourires récoltés et la persévérance qu’ils voulaient voir en découler.

Peut-être que les plaisanteries n’étaient qu’une minuscule partie de ce bonheur tant recherché, mais elles auraient le mérite d’engendrer le rêve d’un instant, le détachement d’une réalité devenue trop sombre pour être supportable sans les bulles de savon flottant dans l’air et renfermant les merveilleux souvenirs. « Les élèves briller dans toute l’école, c’est du génie ! » encore une fois, les éclats de voix explosèrent dans la gaieté du moment et son étreinte naturelle fut agrémenté de caresses à en décoiffer ses cheveux neige de toute façon toujours emmêlés. La promesse confessée dans un amour, amitié qui leur était propre, Akihiro savait où étaient les limites et n’en demandait que la tendresse devinée. Le renard le connaissait par cœur à n’en pas douter et pour le remercier il les renversa, prenant grand soin d’amortir la chute sur un lit d’herbes fraiches. La main docile avait retrouvé sa victime et les iris du cuisinier la suivirent, avant de croiser le regard rubis de son ami, étincelant à l’en émouvoir. Il resta mué derrière le masque, inapte à prononcer la moindre parole rassurante. Aux coins de ses yeux perlaient quelques gouttes, témoignant à la place de sa voix de toute l’affection qu’il lui portait et du sens qu’avait la sentence énoncée. Il en soupira simplement, approchant son index du museau coloré et déviant vers une pommette qu’il essuya enfin. « Demain, je tenterais l’or » étouffa-t-il dans les sanglots discrets qui se dissipaient assez pour lui permettre l’annonce de son prochain tour.  

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dsfhjbghg vraiment ils sont ultra cute ! TAT
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