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Just let me know (+) Natsuo
Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

Just let me know

elle ne sait même pas par où commencer. Ne la fait pas pleurer, ok ?


03.02.98

J’avais du mal à atténuer les tremblements, croisant mes bras et marchant dans la petite chambre qui me servait à réfléchir posément. J’inspirais profondément. Outre mes migraines et les images qui se faufilaient sous mes paupières chaque fois que je daignais fermer l’œil, il y avait une personne en particulier qui s’évertuait à apparaître et à me fendre davantage le cœur. Cet idiot. Cet imbécile. Je ne pouvais même pas le haïr. C’était impossible pour de nombreux faits que je lui connaissais. Son empathie défaillante était une faiblesse exploitable pour peu qu’il en découvre les vices, et ce naturellement ou par un instigateur. Dans les deux cas, il n’y avait plus de retour en arrière possible et pour cette raison, je me jetais littéralement sur mon bureau pour lui envoyer un origami rageur.

Où es-tu ? J’ai besoin de te voir. Maintenant.

Je ne lui laissais d’autre choix que d’accepter malgré le court laps de temps qui avait séparé notre dernière rencontre. Celle-ci avait été brutale et décevante, il était nécessaire de calmer mes nerfs et si ça n’était pas sur lui, au moins lui exprimer tout ce qui m’inquiétait. J’avais bien conscience que m’égosiller serait pour lui aussi ennuyeux que redondant. À quoi bon ? Je n’ai jamais eu à lever la voix pour me faire entendre et je trouvais ça inutile de toute façon.  Sa réponse ne tarde pas et je me rends à l’adresse étonnamment proche du lieu que je loue pour obtenir un répit nécessaire. J’ai bêtement supposé que lui aussi.

Chacun de mes pas, assuré était-il se faisait plus lent à mesure que les lettres et signes se dessinaient pour m’indiquer le quartier. Premièrement, je me suis dit que l’erreur venait de moi. Mais ma gorge se serrait avec ce fichu papier que je maltraitais entre mes doigts. Non, je ne m’étais pas trompée. Enfin, lorsque je suis à l’endroit annoncé, j’attends qu’il me laisse entrer et mon regard se pose par automatisme sur les petits détails du domicile, évitant soigneusement de le dévisager pour retenir toute ma peine, car il ne s’agissait de rien d’autre derrière la haine faisant bouillir mon sang.

Des hanfu. Je panique et ferme les yeux progressivement pour les rouvrir sur des croquis ne laissant plus aucun doute sur l’identité du propriétaire des lieux. J’inspire profondément avant de souffler le plus lentement possible et en silence l’air retenu. J’étais chez Fuyuki Awataguchi. Si ce n’est des salutations à l’égard de Natsuo, je n’avais pas encore ouvert la bouche et l’envie de le lui signaler aussi naturellement qu’il m’avait invité se fit sentir. Mais je ne dis rien, implosant lentement.

« Natsuo… » Je n’avais pas pris le temps de le regarder. Maintenant que j’en avais tout le loisir, encore debout et mes épaules tendues, le papier toujours dans une main, je me défais de ces tâches. Du sang qu’il avait eu sur lui et qui n’était pas le sien. J’avais tant à lui dire que je ne savais par où commencer et l’absence de sourire pouvait être sujet à débattre. De ses émotions, je ne sais jamais rien, quand lui peut deviner une infime partie des miennes. « Je veux savoir. Comment tu te sens et ce que tu as ressenti » mais également pourquoi tu l’as ressenti, si tenté que tu sois capable de m’en fournir une explication. Je n’ai pas la force de t’en vouloir pour des actes que tu ne juges ni bien ni mal et qui même en étant catégorisés pour tous dans l’une des deux cases n’auront de sens pour toi. « Je veux savoir qui tu es, qui tu penses être aujourd’hui. Je veux te comprendre » et t’aider, comme j’ai toujours voulu le faire, à la différence que si je devais me jeter dans tes bras, ce serait pour pleurer toute la frustration que j’ai à ne pas être capable de te retenir de faire toutes ces conneries pour lesquelles tu pourrais payer cher un jour. Je veux l’éviter à tout prix.

resume : elle tourne comme un lion en cage avant de se retrouver chez Fuyuki pour voir Natsuo et souhaite le confronter suite au 30 janvier
Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
JUST LET ME KNOW
Il avait prouvé sa préoccupation, somme toute existante, à l’égard des vies de quelques privilégiés, au gré d’origamis au maigre contenu. Il n’en avait envoyé à Hizakari, pour la seule raison qu’il la savait déjà sauve ; mais il n’était pas assez idiot pour croire qu’il échapperait, indéfiniment, au règlement de compte suivant leur rencontre au Ministère. Ce n’étant pas de la rancune, mais elle n’était pas du genre à oublier, sans avoir au moins pris la peine d’en parler.
Natsuo, lui, avait tendance à se reposer sur ses lauriers ; conscient que les conséquences de ses actes pouvaient, tôt ou tard, lui retomber dessus, mais incapable de s’en soucier.

Elle n’avait donc tardé à le confronter, d’une missive évoquant l’urgence de la demande. Nul doute qu’elle avait ruminé, au cours de ces derniers jours, pour en arriver à une telle injonction que maintenant.

Il lui avait donné l’adresse, pour réponse, lui laissant le loisir de le rejoindre, aussitôt qu’elle le souhaitait – et le pouvait. Elle n’avait alors tardé à venir et son ami, avec toute l’innocence qu’il pouvait paraître avoir, l’avait accueilli, avec une tasse de café en main.

Il n’avait pensé à la prévenir de la nature de l’endroit où il créchait, depuis quelques jours. N’y voyait, à vrai dire, pas l’utilité – et demeurer chez Fuyuki était devenu une habitude, telle qu’il n’en voyait la surprise qu’elle pouvait susciter.

Salut, avait-il prononcé, laconique, en contemplant le visage grave qu’elle abordait. L’ancien Tsuchigumo s’était davantage habitué aux sourires d’une jeune femme resplendissante, que les tourments de sa propre âme étaient parvenus à faire faner. Cette réalité le contrariait plus que les reproches dont on pourrait l’abreuver.

Encore debout, lui aussi, face à la sang-pure, il attendait que la bombe ne se décide à exploser, bien que ce soit sans compter sur le calme dont elle savait faire preuve – qui aurait pu s’avérer plus menaçant, s’il n’avait conscience qu’elle ne serait jamais malveillante à son égard. Déposant sa tasse, il s’appuya contre une table, écoutant les questionnements qui rapprochaient, une fois de plus, Hizakari de ce qu’il y avait de plus pur en ce monde : une affection et une fidélité sans borne, la poussant autant à la tolérance qu’au désir de le comprendre. Son seul tort, finalement, était qu’elle lui soit dédié.

Es-tu certaine de vouloir le savoir ? Le sujet était fâcheux. Les réponses qui l’attendaient l’étaient plus, encore. Natsuo n’avait pas pour habitude de faire dans la dentelle, mais nombreuses étaient les pensées qu’il gardait pour lui, sachant qu’elles n’étaient, pour beaucoup, acceptables. J’y ai pris plaisir, commence-t-il, avec pragmatisme. Il se serait contenté de cette réponse, auprès de n’importe qui, mais Hizakari n’était pas n’importe qui. Pas plus qu’elle se contenterait de si peu. Pas à tuer, mais à répandre le sang et les flammes. Pendant ce laps de temps, il s’était senti vivant ; fasciné par ce chaos dans lequel il pouvait évoluer, sans avoir à se contrôler. Il s’était senti libre de ses actes, sans avoir à penser aux conséquences, ni entravé dans aucun de ses choix.

Actuellement, je n’sais pas. Je pourrais recommencer. Ses sourcils se froncèrent, sur une idée qu’il ne parvenait à exprimer. Non, disons plutôt que, je sais que je recommencerai. Je n’en ressens pas encore le manque, mais ça pourrait venir. J’ignore si je contrôlerai encore longtemps ces pulsions. Natsuo n’avait pas pour habitude de se projeter. L’avenir était un ensemble de variables incertaines et lui était bien trop instable pour pouvoir prédire ne serait-ce que ce qu’il serait amené à faire le lendemain. Je suis un Tsukino et un partisan de Yuutsu ; quoi que cela veuille dire. Mais je suis surtout égoïste et… actuellement, un peu perdu. L’utilisation de ce terme lui semblait étrange, mais immuable. Il ne savait où mener ses pas, ni s’il assumait l’entièreté de ses actes – n’en tirer aucun regret ne l’empêchait visiblement pas de se questionner sur ses torts. Et je sais que tu vas vouloir me remettre sur le droit chemin, Hiza ; c’est toujours ce que tu espères.

Et peut-être est-ce ce dont il a besoin, actuellement.
Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

Just let me know

j'aime beaucoup trop leur relation orz c'est à la fois ultra direct et ultra soft dbfhg


03.02.98

Salut. C’est un frisson qui parcoure l’entièreté de ma colonne à m’en rendre muette quelques secondes. Il est si calme, quand de mon côté je brûle littéralement de milles émotions, mais à quoi bon l'en informer s’il n’est pas capable de les comprendre de façon innée ? C’est en cela que je me réconforte de le savoir immunisé à ce qu’il y a de beau, certes, mais également de plus terrifiant en chacun pour les actes qui en découlent toujours. Plus que de lui confier ma peine, je préfère connaître ses pensées, les entendre et les réaliser parce que je le lui ai réclamé et je ne reviendrais pas sur cette parole donnée. Je veux vraiment savoir, malgré l’appréhension qu’il suscite de sa simple question, j’acquiesce.

Je me crispe légèrement. J’y étais préparée, je lui avais tant demandé et si ça n’était aucunement pour moi qu’il l’avait fait, je m’en sentais tout de même un minimum responsable. J’inspire, attendant la suite pour une confirmation tout autre. Cette sensation est celle que j’aurais voulu le voir découvrir différemment dans mes espoirs les plus fous. Sans parvenir à savoir ce qui pourrait l’affecter. Mais d’autres s’en sont chargés pour moi à lui en donner le goût par le biais de ces atrocités. Je l’encourage à poursuivre cependant. Il avait pu être lui-même à ne se soucier aucunement de l’éthique inconfortable qu’on le forçait à suivre au quotidien. Ça me fait mal et ma gorge refuse de laisser passer le moindre mot.

Il recommencera, parce qu’il en éprouve le besoin, parce que c’est ce qui lui a fait ressentir depuis bien longtemps quelque chose et le rapproche de nous. Une main se pose sur ma joue, rongée par le constat de celui qu’il est et a surement toujours été. Je ne sais encore si je suis dépitée parce que je ne peux l’empêcher ou si j’espère et me navre d’être si naïve. Je déglutis, il y a tant à dire et sa tendance à ne pas livrer tant d’ordinaire me pousse à lui laisser encore un peu de temps. Tsukino et Yuutsu ne font pas de lui ce qu’il est, en revanche ils l’ont conforté dans ce désir et je ne peux blâmer personne. C’est un peu comme l’avoir libéré quand d’autres le maintenaient enchaîné. Je plaide coupable. Sur ma joue j’essuie les larmes en me laissant surprendre à rire, non de son malheur, mais de le savoir perdu.

« Tu ne me caches rien et j’en fais de même. Ce n’est pas tant l’apprendre qui m'attriste, mais que tu découvres ces émotions floues seulement en propageant quelque chose qui te rendra condamnable aux yeux du monde » et plus encore, il me conforte dans l’idée que je peux toujours l’aider, le sortir de là. J’aimerai tant…

Je souffle un instant, reprenant contenance. « Yuutsu, Tsukino, pour moi ça n’a de sens que pour les droits que les familles outrepassent et ce coup d’État prêchant la liberté d’expression. Aujourd’hui qu’en est-il ? Je te le demande, allons-nous retrouver un quotidien qui te contiendras de nouveau dans une posture dont tu ne veux pas totalement ? En ce cas, ton nom comme ton affiliation ne te définissent pas » dans la froideur de mes propos, il n’y a pourtant aucune animosité, je crains juste qu’il ne perde patience à percevoir ces émois.

Mes sourcils se froncent, mais je m’apaise néanmoins, laissant mes talons annoncer les quelques pas en sa direction. « S’il y a d’autres moyens que celui-ci pour que tu recouvres ce plaisir, je le trouverais, je ferais tout pour te prouver que tu n’as pas besoin de ça pour te sentir vivre » Mains sur les hanches, de ma hauteur, malgré la sienne, je le fixe dans les yeux. « En attendant, j’espère que tu feras en sorte de ne pas finir à Haragoku, si tenté que la prison soit à mon sens la plus douce des punitions maintenant que nous avons une déité au pouvoir… » c’était autre chose et je ne souhaitais l’aborder pour l’instant, chassant d’une main le sujet. « Et je puis t’assurer que, pour me rasséréner je suis bien capable de t’espionner » particulièrement lorsque j’aurais peur pour toi soudainement, sans prévenir. Mais ça, tu n’as pas besoin de le savoir tout de suite. Je suis un minimum satisfaire qu’il pense à moi et que mes espoirs lui tiennent assez à cœur pour m’encourager à ne pas le laisser sombrer.

« J’aurais voulu que ça ne se passe pas comme ça, mais… je suis bien contente que tu sois là » je n’ai pas pu prendre les armes. Faucher une vie reste pour moi impossible, ce qui pour lui aurait été considéré. Alors, cette question me trotte et bien que la réponse impacte peu sur ce que je ressens pour lui, je suis curieuse. « Si je t’avais attaqué, en ayant conscience que les Sugawara ne tuent pas, aurais-tu été jusqu’au bout, toi ? » J’aime à penser que non par la confiance que je lui accorde et qui est sans condition. Mais il est surprenant en tout point et si les mots blessent, ils ne le feront pas autant qu’un mensonge.

Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
JUST LET ME KNOW
Là où Hizakari s'enflammait, à l'image d'un brasier ; Natsuo, lui, restait de glace. L'analogie s'avérait d'autant plus ironique que tout deux adopteraient, d’ici quelques jours, la magie d'Amaterasu, associée au feu.
Ils s'accordaient pourtant, malgré leur différence, car si l'iceberg parvenait, parfois, à la refroidir, elle ne se lassait jamais d'essayer de le faire fondre – et ce, malgré qu'à cette image, sa noirceur s’étende trouve bien en-dessous de sa surface.

Il n'y a qu'un pas entre savoir et constater, pourtant la preuve d'une théorie pouvait s'avérer bien plus cruelle qu'escomptée. La jeune femme avait beau connaître les démons de son ami – qu'elle les ait minimisés, ou non, au gré d'une affection ne souffrant d'aucune affliction – y faire face les rendait plus réels que jamais. Elle aurait pu y déceler toute sa monstruosité et s'en détourner, effrayée - ou dégoûtée - mais elle ne semblait que peinée et, plus que jamais, Hizakari souhaitait savoir, là où Natsuo, lui, avait déjà abandonné.

De ses actes meurtriers, il s'attendait à devoir renoncer à nombre de ses relations, comme l'avait sinistrement prédit Meruem, près d'un an auparavant : Cette cause implique des sacrifices, et tu ne te battras plus pour cette école mais pour les Yuutsu. S'il t'arrive d'être sentimental comme tu le dis, ces écarts prennent fin ici. Mais malgré son implication dans cette bataille, il n'aurait pu s'absoudre de la vague affection qu'il éprouvait pour ceux qui s'apparentaient à des amis et n'aurait voulu se résoudre à leur ôter la vie, quand bien même il s'en savait capable.

Puisque ses agissements pouvaient le rendre condamnable aux yeux de la société, rien n'aurait pu les empêcher, eux, de choisir de se séparer de lui. Tous, pourtant, semblaient accepter ; que la situation y soit pour quelque chose – après tout, ses crimes ne seraient pas payés, dû à l’immunité offerte aux vainqueurs – ou qu’ils disposent d’une tolérance particulièrement élevée envers sa personne.
Le plus cruel résidait dans le fait que, guerre ou non, il n'avait fait couler le sang que par plaisir. Ni la fidélité promise à une affiliation, ni le serment tenu d'en arriver à ces extrémités afin de protéger sa vie, n'étaient responsables de ses actes. L'enchevêtrement d'événements n'avait fait que précipiter l'inéluctable.

Il n'avait rien à lui cacher et ne voulait rien lui cacher. En particulier parce qu'il savait que les cachotteries avaient plus de chance de l'éloigner, que son honnêteté.
Il n'était fait, effectivement, ni du nom des Tsukino, ni de Yuutsu. Il avait évolué et vécu, bien avant de les porter. Je n'en sais rien, répondit-il, alors, ne sachant de quoi allait être fait son présent. Je pensais être retiré de mes fonctions. Qui emploierait un infirmier ayant tué, après tout ? Si leur nouvelle déité n’avait pas imposé sa société, nul ne l’aurait accepté. Je n'ai pas réfléchi à l'après. En particulier, parce qu’il ne pensait en avoir un. Il aurait aussi bien pu finir à Haragoku ou être tué par l’un de ses adversaire.

Il était comme un enfant, découvrant des conséquences qu'il n'avait pensé devoir assumer. Natsuo avait toujours improvisé, avancé au gré de son impulsivité, mais jamais il ne s’était senti aussi égaré.
Il s'était réfugié, recherchant inconsciemment de l’aide, auprès de proches susceptibles de le ramener à la raison. En ce sens, la menace d'espionnage attire son sourire ; cette alternative pouvait paraître extrême, mais pour lui qui n’avait ni notion de mal, ni celle d’intimité, l'éventualité ne pouvait le gêner. Surveille-moi, si bon te semble ; tu sauras me prévenir de mes erreurs. Ses conseils pourraient s’avérer d’autant plus précieux que Seimei me surveille, lui aussi.

Pour cette raison, elle voyait juste : Haragoku n’était qu’une menace moindre, en comparaison de l’épée de Damoclès, au-dessus de sa tête. Il est surement préférable de mourir, que finir dans cette prison. C’était là son propre avis, mais il pouvait valoir pour autrui. L’enfermement, sans la moindre stimulation cérébrale, pouvait être pire torture que la mort.
Si l’affirmation, en un sens, assurait qu’il éviterait la prison, elle n’était probablement pas plus rassurante, pour Hizakari.

À la question de la jeune femme, il suppose une inquiétude qui n'est pas porté sur sa seule personne, mais aussi sur leur relation. Le besoin de savoir, peut-être, s'il éprouve suffisamment de considération envers sa vie, pour l'épargner. Non. Il n’avait jamais eu aucun doute, sur cette réponse. Je n’ai jamais eu l’intention de te tuer. Ni de te blesser. S’il s’y été senti contraint, il en serait venu à la seconde extrémité, mais la première ? Il s’y refusait.
Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

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je sens que le Shikigami est malgré tout bienvenu et je ris d'avance à un Natsuo observé par des petits yeux noirs


03.02.98

Que restait-il de lui ? Avait-il perdu l’esprit au point de se laisser engloutir par une destinée qu’on lui prêtait depuis l’enfance ? On attendait de lui de le voir sombrer et ce constat me hérissait si bien que j’enrageais, laissant rouler sur ma joue la tristesse de l’avoir vu noircir un peu plus son cœur. En dépit des apparences il n’en était pas dépourvu, il battait plus régulièrement aux émotions, certes, mais il était bien là et ne se laissait transporter que sous certaines conditions dont la précision échappait même à lui. Ma voix ne porte pas tant, toutefois il écoute avec attention le moindre mot et j’entrevoie ce qui lui traverse l’esprit, le mien autant parsemé de doutes.

« Tu n’as pas réfléchi » dis-je, consciente de ce que cela signifie. Oh, les conséquences lui passent bien au-delà de la tête. Je m’en indigne, menton haut à le dévisager de toute ma hauteur. J’ai envie de lui rappeler sa promesse de survivre. L’avait-il seulement envisagé ? Aucunement et je ravalais toute ma frustration. Dans l’envie de lui en toucher deux mots, je me tais, plus consternée par sa position actuelle. Il n’a pas été renvoyé, protégé malgré les menaces à l’intention du divin. « Bien, il va falloir t’y mettre, tu es coincé parmi nous tous » et sans en connaître l’essence, sa relation avec Fuyuki me laissait comprendre que je n’étais pas la seule à lui vouloir du bien. « Souhaites-tu au moins garder ton poste ? Commençons par ce qui est simple » oui ou non, pour quelles raisons. Les prochaines étaient plus ardues, mais elles pouvaient attendre encore un peu, le temps que l’ordre revienne.

Dans tous les cas, il n’échappera pas à mes menaces, ne serait-ce que pour le pousser non à cette droiture qui caractérise tant l’idéal de tout être, mais à trouver ce compromis qui le soulagera autant que me rassurera. J’en fis le serment, je l’espionnerais s’il le fallait. Sourire qui ne m’échappa guère et provoqua le mien, dans la surprise de sa réponse. « J’y compte bien » Il était hors de question de l’abandonner quand il cherchait de l’aide. J’en étais la première à me demander si je ne le rêvais pas. Et sans plus d’étonnement, un rire passe mes lèvres dans une envie furieuse de l’étrangler. J’en tiens mes paumes en l’air, les yeux ronds pour réprimer mes gestes. « Évidemment puisque tu l’as menacé ! Il n’y a vraiment que toi pour faire ça » je soupire, incertaine de savoir où cette conversation nous mène. Je n’avais aucune envie de le voir disparaître que ce soit par ses fautes ou par son comportement qu’il tendait à déchainer. Natsuo redevenait cet enfant qu’il m’avait dépeint quelques mois auparavant, celui auquel on avait appris à se taire. Merveilleuse idée, voilà que j’en subissais avec lui les conséquences. Non, ça ne se passera pas comme ça. « Certes, mais je préfère que tu vives alors la solution c’est de ne pas finir en prison, tiens encore un peu » même si ça te demande des efforts que tu n’as plus envie de faire, fais-le s’il te plait, le temps que j’y parvienne… en quel cas « il me serait facile de t’en dissuader, crois-moi, je n’ai juste aucune envie de faire appel à toute ma ruse. Aussi, pour toutes ces fois où tu ne penseras pas à ma petite voix dissuasive et que tu l’outrepasseras pour la moindre sottise impulsive qui te coûterait, je viendrais te mordre » une chance, ma métamorphomagie me permettait d’acquérir des crocs dont je n’hésiterais aucunement à me servir. Si tenté que le contact seul d’une étreinte le rende perplexe, peut-être devrais-je opter pour plus de douceur ? Mais m'aider de ce point était sournois et je n’en userais qu’en tout dernier recours. Je fis pousser les canines cependant, les pointant du doigt dans un regard aussi menaçant que malicieux. Ne me défie pas de le faire, tu sais bien que j’en suis capable pour que tu te souviennes que ce n’est qu’un avertissement et que cela suffise à t’empêcher de commettre le pire. Mensonge dont je me berce en toute conscience.

L’éclat d’une idée colore ma perception une fraction de seconde. S’il venait à y prendre goût je doute qu’être espionné par un petit rongeur près à le couvrir de griffures soit des plus appréciables. Ainsi soit-il, je n’aurais à me déplacer qu’en cas de représailles. Je ne te laisserais pas la possibilité d’apprécier ce qui doit être châtiment.

Il était là, bien vivant, et se faisait rattraper par la monstruosité d’actes que je condamnais. Mais lui, lui je ne le pouvais pas. Sans l’excuser pour savoir qu’il connaissait les limites, j’avais toujours su au fond de moi et c’est ce qui m’avait attristé, de n’être pas assez vive pour lui éviter de goûter au vice. Pourtant, dans cette noirceur qu’il semble avoir adoptée, il y a de l’espoir et le mien, c’est de l’entendre dire qu’il ne m’aurait pas tué. Quand bien même j’aurais accepté qu’il consente à l’inverse, il m’assurait sans savoir de certaines choses et je m’en sentis soulagée. « Il y a donc bien un cœur qui bat. Toi qui te prétend si différent, tu éprouves avec bien plus de sincérité que la majorité » ma main vient se poser en un poing à l’emplacement de l’organe et j’en déliais mes doigts peu à peu pour en sentir les battements au possible. « Qu’est-ce que tu en penses ? » comment te considères-tu en sachant que tu n’es pas un monstre à mes yeux ? » tu ne l'as jamais été, j'ose espérer que tu le sais.

Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
JUST LET ME KNOW
Les crises existentielles n’avaient de place dans son esprit. La quête identitaire lui était superflue et depuis longtemps, déjà, Natsuo avait cessé de chercher sa place. Il n’avait besoin de se demander qui il est. Il est ; c’est bien suffisant. La vie en communauté, de plus, lui avait appris que l’image d’une personne n’est générée que par l’opinion des autres, mais aussi par le sien. Je suis ce que les autres voient de moi et je suis ce que je crois être ou encore ce que je veux montrer.
Car s’il n’existait autrui pour le considérer, nul Homme n’aurait à se préoccuper de ce qu’il est.

Les crises existentielles ne devaient avoir de place dans son esprit que l’on caractériserait de trop rationnel, mais il avait passé ces derniers jours à se questionner et c’est là ce qui le perturbait.
Hizakari avait raison – pas qu’il n’ait pu en douter : c’était habituel – il n’avait pas réfléchi. Maintenant, enfermé entre les murs de sa conscience, il n’avait plus d’autres choix que de le faire.
Et il le faisait.

Le cheminement de sa réflexion lui apportait plus d’interrogation que de réponse. A trop explorer les limites, il se trouvait à nouveau piégé entre ses désirs les plus égoïstes et sa volonté de bien agir. A la différence, cette fois, qu’il savait avoir fauté irrémédiablement.
C’était comme revenir à un quotidien, après avoir connu autre chose, et ne plus savoir comment y vivre.  

Souhaites-tu au moins garder ton poste ? Commençons par ce qui est simple. Sans marquer d’hésitation, il hocha de la tête. La réponse, pourtant, ne lui semblait pas si simple ; il ne s’agissait pas tant d’une souhait que d’une résignation. Ses habitudes se trouvaient à Mahoutokoro et en l’état, un retour au source lui serait probablement bénéfique.
Reprendre son poste incluait soigner ses congénères, après en avoir tué, mais il ne doutait pas de pouvoir s’accommoder à cette ironie.

A défaut de savoir quoi faire d’autre, je reprendrais mon poste. C’est encore ce qu’il a de plus stable et Hizakari, sans le moindre doute, se tiendrait à ses côtés. A ses yeux, lever son arme à l’encontre de Seimei tenait davantage du désir de s’y confronter que d’une menace ; quand bien même, le résultat en était le même. Qu’il s’agisse de la prison ou de la mort, aucune de ces finalités n’est acceptable pour ses proches et c’est là l’unique raison pour laquelle il accepte de faire des concessions. Me mordre ? Derrière la surprise de cette méthode déconcertante, ses lèvres se réhaussèrent avec amusement. T’aurais-je rendu sauvage ? Pas qu’il ne doute réellement en être la cause puisque, finalement, leur relation s’est toujours distinguée de cette affection un peu brutale et, surtout, sans s’embarrasser de la moindre gêne – qu’il s’agisse de pudeur ou de convention. Eh bien, soit. L’efficacité de ce procédé n’attend plus qu’à être vérifié.

En parfaite contradiction avec la véhémence des propos précédents, c’est une main douce qui se posa sur sa poitrine. A l’emplacement d’un organe vital auquel il n’accordait que la fonction biologique, Natsuo y découvrait des sentiments – qu’il relierait, cependant, à son cerveau, par pur réalisme. Peut-être étaient-ils moindres, par rapport aux autres. Peut-être étaient-ils plus sincères, de ce fait. Le plus important était qu’il en prenne conscience. Je n’ai jamais eu l’air d’un monstre, à tes yeux. C’est autant une constatation, qu’une incompréhension, qu’un ressenti. Il ne s’était jamais senti monstre, lorsqu’Hizakari le regardait. Ce, malgré les actes répréhensibles, voir impardonnables, qu’il avait pu commettre. Je ne me considère que comme moi-même. Et peut-être aussi, comme j’aimerais être, maintenant. Monstre ou singulier, il n’avait réellement d’égard envers son image, si ce n’est celle qui voudrait apprendre à respecter, afin de préserver ses amis.
Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

Just let me know

en fait, la liberté pour Hiza, c'est de pouvoir la faire connaître à ses proches, je réalise. ça promet d'être ardu, mais... hm, c'est Hiza, les difficultés elle s'en fout ;3, deal with it


03.02.98

Je me suis construite autour d’un seul et même but, férue de science magique et de vérité, ma soif s’est étendue, curieuse à ces autres sens, à ce qu’une âme voulait bien retenir durant son séjour. Être riche de savoir est une chose certes formidable et transmettre sans nul doute encore plus. Ainsi je comprends mes paires, cependant à briller, j’aime à croire que l’étincelle se fait au contact des autres. Il n’y a aucun Homme sur terre qui pourra prétendre le contraire. Cette influence invisible caresse toujours l’esprit d’un semblable et l’enveloppe dans ce que nous appelons destinée. Comme toute chose elle n’est pas immuable. Il n’y a d’intangible que cette loyauté obstinée, admirable et si humaine. En cela je ne fais pas exception, étonnamment dotée de cette capacité à croire et à m’entêter. À tort ou à raison, je cède pour deux arguments : sentiments et intuition. En somme tout ce qui est opposé à cette logique qui m’est si chère. Je vois plus clair en lui.

Je peux prétendre saisir ce qui lui passe par la tête et si parfois la brume m’empêche d’être précise, je n’ai aucun mal à suivre le fil de sa pensée. Je sais très bien qui il est et ça me pose un problème uniquement s’en est un pour les autres. Toutefois il se perd et j’aime à croire qu’il ne laisse pas n’importe qui le guider. Son tempérament sait se faire aussi féroce que le mien, j’en sais quelque chose pour y avoir été confronté. Par ailleurs je suis bien heureuse qu’il me porte autant d’estime que j’en ai pour lui et d’en être très souvent témoin. Je prends ceci comme gage d’émotions que son corps rechigne à exprimer comme tout le monde. J’y vois ses doutes et ses questions.

Nous devions reprendre le courant de nos vies dans l’illusion que rien ne troublait nos habitudes, ce qui était étrange même pour lui. Les morts ne comptent que lorsque nous en sommes proches cependant, triste réalité que je déplore et pourtant j’expérimente une empathie intéressée. L’once de culpabilité ressentie s’enfonce progressivement, s’enfouit et je l’observe en me disant que rien de plus ne compte. Mes épaules se détendent, il reste auprès de ceux qui œuvrent pour son bien. J’abaisse mes paupières lentement, satisfaite de son entrain et en fait preuve à mon tour. « Bien » mes prunelles fixées dans les siennes trahissent le fond de mes réflexions : je t’aurais à l’œil. J’étais bien obligée. Que serait-il advenu de lui si personne ne l’avait retenu ? C’est un sursis que je voulais bien assumer à ses côtés à condition de faire preuve d’un peu moins d’effronterie.

Par-dessus tout, je suis consciente que la menace ne fonctionne pas, si ce n’est en provoquant le comportement opposé à celui souhaité, je n’ai pu me résoudre à le laisser impuni de ses fautes quand il sait pourtant en avoir commises. La seule que je lui reproche est d’avoir cherché le conflit là où il n’avait absolument aucune chance de l’emporter. Mes crocs se rétractent sous le scintillement de ses iris violines. J’en reste muette, tant par la surprise que l’idée m’ayant traversé l’esprit. Sourcils froncés, le carmin s’étire enfin plus franchement et mes poings trouvent place sur mes hanches. Je ne lui laisserais aucun répit s’il le faut, jusqu’à ce que cette sanction en soit réellement une. Le mordre, en réalité provoque une chair de poule que je réprime au mieux. Nous nous ressemblons dans cette envie d’outrepasser les frontières et de s’extraire par volonté à toute tentative de classification. « Oui et si tu t’obstines, je le deviendrais plus encore » piètre plaisanterie, il le savait d’office, je n’aurais jamais la force d’user de violence à son égard à moins d’y être contrainte et cela impliquait aussi de l’arrêter si nécessaire. Toujours pour son propre bien néanmoins. Soit, dit-il. Je me retiens de le mordre, mon rouge disparaissant pour former une ligne dans une longue inspiration. Je ne sais lequel de nous deux est le plus incorrect tant j’affectionne cet instant de pur jeu dans une conversation où nous n’aurions pas dû. Je l’ai initié, je l’avoue, ce qui est grandement apaisant.

Mon sourire se perd à sonder en profondeur cette âme que je connais et qui ne m’effraie pas. Il ne l’a jamais fait. Ces crimes que je condamne ne l’empêchent pas d’avoir du cœur, là sous mes doigts. Et il se tient aussi discret que son affect pour tout œil novice à ses mots.

« C’est vrai, tu ne l’es et ne l’a jamais été pour moi » il serait imprudent de garantir en être ainsi pour tout autre. Nécessairement ses derniers actes font de lui un meurtrier pour une poignée d’hommes. Pour moi, ce n’est que lui et ceux qui le désigneront comme monstre devront faire face à leur reflet. Voilà ce qu’une guerre engendre : cette corruption contagieuse, même des plus purs.

Quant à la vision qu’il a de lui-même, elle me rassure. « Et comment tu voudrais être ? » je voudrais qu’il soit compris de tous et que chacun fasse preuve d’autant de bienveillance que possible. Doux rêves que d’avoir tant foi, j’en savais quelque chose. Sans le connaître, on cherche à profiter de lui par le biais d’un parent, comme un droit de propriété, alors imaginer que l’on puisse faire miroiter cette compréhension me rendrait malade d’angoisse et de rage pour ce qu’on l’encouragerait à faire. Les petites voix malicieuses ne sont pas immanquablement au service d’un mieux.

Lentement, ma main s’échappe et trouve l’une des siennes. Je me fie toujours à ce que j’éprouve. Dorénavant plus sereine, je l’invite à s’asseoir quand bien même je ne suis ni hôte, ni conviée. C’est moi qui voulais le voir et il n’a fait que répondre, j’en serais nerveuse plus tard, pour l’heure je vais tout comme lui me passer de cet embarras. « Je ne sais si cela fera sens pour toi, mais je tiens tout de même à te présenter des excuses. Oui, tu m’as bien entendu » si ce n’est par mes gestes, je crois ne l’avoir jamais remercié pour ces efforts, peut-être inconscients pour nous préserver du pire. « Et je te remercie aussi, ça me semble important de te le dire. Tu es aimé tel que tu es, tout en refoulant une part de toi pour diverses raisons » dont nous faisons partie. Je sais ce qu’il en coûte de se museler, quels qu’en soient les motifs. Je lui ai promis une solution, je la trouverais quoiqu’il m’en coûte.

Toute la tendresse que j’ai à son égard se manifeste par nos mains entrelacées que j’élève à ma bouche, déposant sur le dos de la sienne un peu plus de ma chaleur. « Je refuse que tu sois le seul à endosser cette frustration » que ne ferais-je pas pour certaines de ces lumières qui peuple mon monde intérieur ? « Alors quel que soit le lieu, le moment, que tu veuilles juste en parler ou que ton seuil de tolérance soit dépassé au point d’en être infernal, viens me voir » ce temps inestimable que nous avons ici-bas ne saurait avoir plus de valeur qu’en étant employé pour vous, pour toi. « Je ne laisserais personne t’enchainer »

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