— MAHOUTOKORO
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No time for depression (+) Azrael
Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

No time for depression

il est inconcevable que Monsieur Nakagawa se mette à déprimer, Hizakari est trop habituée à sa bonne humeur ~ du nerfs cher professeur !


??.03.98

Sensiblement, la pièce se vide dans le bruit des meubles déplacés, mais aucun son ne passe la barrière des lèvres de nos étudiants tant qu’ils n’ont pas gagné le seuil de la porte. Lorsqu’il s’éclipse, déité inatteignable qui nous fait don de sa présence et de ses connaissances, à l’unisson nous avons tous repris nos souffles. Pour toute l’admiration que j’ai et le respect que je leur voue accompagné de mes prières, je n’en reste pas moins une humaine effrayée par les immenses pouvoirs qui pourraient d’un simple battement de cil réduire nos existences à néant.

Les quinze minutes dédiées au nettoyage de la dernière classe se sont écoulées lentement dans les ratures de nos plumes et la lecture de copies. Mes livres s’entassent toujours dans le fond de mon sac en plusieurs piles. Ceux à venir, mes lectures en cours et ceux terminés. Je les relirais chacun trois fois en tout pour marquer chaque passage qui me sera utile. Cette pensée me délivre du quotidien éreintant à donner le meilleur de soi et m’enivre vers les mélancoliques souvenirs de nos jours comme professeur et assistants, jusqu’à ce que nous soyons côte à côte à maintenir le silence dans ses droits privilégiés, imposé par une forme de pression que nous nous infligions seuls, car, de toute évidence, notre Shogun n’est pas si tyrannique lorsqu’il exerce en tant qu’enseignant et son attention n’est aucunement portée sur nous.

Sous les derniers rayons se tamise l’espace d’apprentissage, cage dorée demeurant immuable en accueillant des générations de mages. Je soupire, mon poing posé contre ma joue et l’observe. « Monsieur Nakagawa, ne devrions-nous pas changer nous aussi ? » ancrés dans l’habitude de l’absence d’échanges, épiés sans être cibles premières d’yeux omniscients, nos vies ne sont qu’éphémère et en rien une menace pour la voie que nous avons empruntée. « Nos conversations n’ont jamais été si pesantes, je déplore celles qui enflammaient nos esprits dans un tourbillon d’idées vendues à nos têtes blondes » c’était peu dire, dans ses yeux il y avait toujours cet éclat, mais il s’était étiolé en la présence de Seimei. Ni lui ni moi n’avions su comment dédramatiser la chose. Je pense qu’il est temps à présent de s’y essayer à nouveau. « Ce n’est qu’une question d’adaptation, je suppose, mais faites attention, ne dormez pas sur vos lauriers où je vous rattraperais et deviendrais titulaire » lorsqu’il n’aura plus le temps de s’occuper de nous et qu’il estimera nos cours suffisamment complets pour nous laisser les transmettre à sa place. J’avais bon espoir de retrouver ce très cher professeur et nos réparties dans une lutte durant ces heures à faire de l’éducation un jeu. Souriez, à mes yeux vous resterez toujours le meilleur, mais quel challenge y aurait-il si vous le saviez d’emblée ?


Azrael Nakagawa
No time for depression (+) Azrael 190307035802705969
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Azrael Nakagawa
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Azrael Nakagawa
NO TIME FOR DEPRESSION
La cloche n’avait suffi à sortir la classe de sa torpeur. Dans un silence aussi pesant que celui ayant régné tout au long de l’heure, les élèves s’étaient éloignés de la salle, ne rejoignant que tardivement les clameurs d’un couloir bondé. Derrière eux, la présence responsable de cette oppression avait suivi.
Azrael ne s’en était pas senti allégé. Encore moins, libéré.

La sensation qu’il éprouve est étrange. Un mélange de colère et de soulagement. Une part de peur, à l’opposition d’un vague réconfort.
Il ne s’agit là, finalement, que d’un conflit entre son jugement et ses observations.

Ses ressentiments l’aveuglaient. La haine qu’il devait éprouver à l’encontre d’une déité ayant menacé l’intégrité de ses protégés et la ferveur avec laquelle il désapprouvait sa société l’empêchait de le considérer avec objectivité. Destitué d’un poste qu’il avait jusque-là occupé, puis relégué au rang d’assistant de cette même divinité, il s’était braqué avant même que ne survienne la rentrée. Et pourtant, il avait accepté. Pour le bien des élèves, comme pour le soutien de collègues devenus amis, il n’avait su se résigner à les abandonner.

Les premiers cours s’étaient déroulés et force était de constater que Seimei n’avait rien d’un mauvais professeur. Il s’agissait même d’un bon professeur, s’il en croyait la patience et le savoir avec lequel il enseignait. Loin de l’être cruel qu’il s’était préparé à percevoir, leur nouveau Shogun faisait preuve d’infiniment plus de pédagogie et de justesse que Gonosuke n’aura jamais su imaginer – ce, alors que l’ancien professeur de sortilège s’attendait à plus terrible.
Il ne savait quoi penser. Ni s’il devait s’en réjouir ou s’en trouver plus furieux.  

Monsieur Nakagawa, ne devrions-nous pas changer nous aussi ? Plongé dans ses pensées, il ne s’était aperçu du regard d’Hizakari, jusqu’à ce qu’elle prenne parole. Leur mutisme s’était étendu, certainement assez longtemps pour qu’il en devienne gênant – si tant est qu’il ne l’ait pas été, dès le premier instant. Que veux-tu dire ? s’entend-t-il répondre, comme par automatisme. Sa voix lui paraît lointaine et ses pensées le sont plus encore. Il se faisait l’effet d’un inconnu, à l’image de ce monde, qui n’avait plus rien de ce en quoi il croyait – et aimait.

La jeune femme a conservé sa perspicacité, elle, et sa réflexion se veut légère, quoi que moralisatrice, lorsqu’elle aborde des souvenirs qui, s’ils lui semblent lointains, ne le sont pas tant que cela. Quelques mois – quelques semaines, même – auparavant, il aurait su sourire. Répondre d’un pirouette humoristique, à sa douce provocation qui ne demandait que cela. Aujourd’hui, il n’y parvenait plus. L’émergence du passé ne parvenait qu’à enserrer sa gorge de sanglot qu’il se refuserait à laisser échapper et comme réponse, il ne pouvait qu’offrir la macabre vérité : Je doute vouloir de ce poste, quoi qu’il en soit. Et sur ces mots, malgré tout, il réalise combien il est terrible de se laisser gagner par l’affliction. Pardonne-moi, Hizakari… j’ai l’air d’une vieille chouette, mais cette époque me paraît si loin. L’humour, comme une seconde peau, il pouvait la revêtir, en dépit de son malheur ; il lui fallait seulement se souvenir de le faire. Tu as raison, nous devrions parler. Parler, comme ils le faisaient auparavant ; comme un soutien mutuel, car plus que jamais, c’est maintenant qu’ils en avaient besoin. Qu’as-tu pensé de cette première semaine ?
Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

No time for depression

Je serais toujours surprise de voir la façon dont Hiza compatie... c'est pas du tout comme je l'aurais imaginé !


09.03.98

Le temps panse les plaies en y laissant les traces de son passage, ainsi nous ne pouvons oublier quand bien même la douleur n’est plus qu’un souvenir. Toutefois une douce caresse peut la raviver, j’y suis contrainte, cherchant le dialogue quand mon mentor souhaite le fuir. Il n’est que l’ombre de lui-même, ce qui m’attriste profondément malgré le sourire qui étire mes lèvres. Je ne peux me résoudre à le laisser comme ça. Pourtant, il ne me donne pas le choix en confiant ne plus vouloir de ce poste. Je n’en suis pas tant surprise, acquiesçant par compréhension de ce que représentait sa fonction et ses décisions d’être quand même parmi les assistants. Il se reprend immédiatement, s’excusant et s’investissant davantage dans notre conversation. Je me redresse, observant la pièce par-dessus mon épaule et plante mon regard dans le sien.

« Premièrement, vous avez parfaitement le droit de vouloir abandonner et je connais précisément la raison pour laquelle vous ne le faites pas, à vrai dire je le comprends tout à fait » quand je pense qu’au départ c’est ma soif de savoir qui m’a conduite à ce poste, je ne peux réprimer cette colère face aux troubles touchant bien trop souvent cette école. Et si je suis encore ici en dépit, c’est que j’y trouve un intérêt qui n’est pas seulement le mien cette fois. « Deuxièmement, je doutais être apte à remplir ce rôle et le prenait comme un amusement et une expérience… aujourd’hui, et ce grâce à vous j’ai compris que transmettre était plus que satisfaisant pour plusieurs aspects » mes mains se posent sur les siennes. « Avant d’aborder cette semaine, laissez-moi vous confier ce qui m’a fait changer d’avis »

Mes talons résonnent à chacun de mes pas, progressant lentement à caresser les dossiers des sièges leurs étant destinés. Une tendresse que je ne pensais être en mesure de posséder avait égayé mes journées et rassuré mon cœur d’être finalement différente en dépit de mon apparente indifférence. « Vous formez l’avenir de ce monde et il sera meilleur grâce à vous. Votre implication m’inspire et je ne suis guère la seule » revenant vers lui, je m’appuie contre un pupitre et inspire profondément dans le calme absolu des lieux. « Quoi qu’il puisse arriver, vous avez joué un rôle majeur dans leurs esprits en leur montrant le meilleur de vous-même malgré les difficultés. Votre peine est visible, Monsieur Nakagawa et elle va de pair avec celle de beaucoup à Mahoutokoro. C’est en l’homme que vous êtes qu’ils puisent la force de poursuivre sur un chemin ensoleillé » sa seule présence en dépit des pertes et de tous les maux s’étant obstinés à le ronger, il était là.

« Et que je n’entende aucune modeste parole me dire que j’ai tort, nous pourrions en débattre des heures pour aboutir au même résultat, je suis foncièrement convaincu d’avoir raison » je ne changerais d’avis sous aucun prétexte, il serait de toute façon bien difficile d’y parvenir. « Oh. Et ne pensez pas que je suis si généreuse de compliment pour vous remonter le moral, nous nous connaissons assez maintenant pour que vous le sachiez. Il est compliqué de m’en arracher si je ne les pense pas » c’était un peu plus clair, il avait besoin de se rendre compte que ses talents n’étaient pas simplement en tant que professeur. Cet homme, qui a du cœur ne doit pas être oublié.

« Quant à cette semaine, elle m’a surprise. J’aurais préféré qu’il possède de piètres compétences en pédagogie pour au moins lui reprocher quelque chose. » Tout cela pour quoi au fond ? Le pouvoir, certes, mais encore. Pour un immortel n’est-ce pas d’un ennui profond ? « Pourtant, il n’a pas ce plus qui le rend indispensable et j’en serais presque désolé, mais sa présence n’est bénéfique que dans le cadre professionnel, ce qui n’est pas suffisant pour être professeur ici » outre nos compétences, nous avons cette chose en plus. Lui surtout possède cette patience et cette écoute que je m’efforce d’exercer hors de mon propre cheminement. Je suis une excellente élève, mais encore loin de lui arriver à la cheville en tant que professeur.

« Alors, monsieur Nakagawa, oui, nous devrions changer, moi plus que vous cependant, afin de combler les lacunes de notre cher titulaire » je pourrais être gravement sanctionnée pour mes paroles, néanmoins je doute qu’il en ait quelque chose à faire. Je ne suis une menace que si je m’opposais à lui, mais il ne m’intéresse pas et ses fonctions diverses par la même occasion ne sont pas dans mes projets. J’aspire à une vie bien plus tranquille. « Et vous, que pensez-vous de tout cela ? » je lui ai en quelque sorte remonté les bretelles, mais je compte bien l’écouter avec le plus grand soin lorsqu’il se sentira prêt. Je ne minimise pas ses souffrances, mais elles seront vaines s’il n’œuvre pas pour ceux qui doivent nécessairement continuer à se battre pour de meilleurs jours et il a parfaitement sa place dans ce monde.  


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