— MAHOUTOKORO
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Drawing on board - Akira
Aiichiro Okano
Drawing on board - Akira 02i7
Citation : Tic toc, goes the clock...
Age : 24 ans (14/06/1973)
Rang : A3
Susanoo
Susanoo
Aiichiro Okano
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1875-tic-toc-goes-the-clock-aiichiro-terminee
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1902-origamis-aiichiro
Aiichiro Okano

On est là, assis tous les deux dans un parc non-loin de tout - de chez-toi, de l’ébénisterie. Il y a ce silence étrange qui pèse et qui plombe, l’ambiance est bizarre et lourde. Les non-dits sont présents, planent doucement entre nous-deux. Ah, le soleil est revenu depuis deux jours à peine maintenant et tu sembles aller - mieux bien mieux. Tant mieux, c’était si étrange, si terrifiant de te voir ainsi. Chuter au milieu de nous-tous, tomber, te laisser envahir par la maladie - pourquoi n’avais-tu donc rien dit ? Il s’en veut, Aiichiro. De rien n’avoir vu, rien n’avoir remarqué, rien n’avoir compris.

Désolé.
Il a toujours été un peu.
Nul.

Et l’hôpital, c’était terrifiant également. Il n’a jamais aimé les hôpitaux, l’ambiance, l’odeur. Mais désormais, tu sembles aller mieux, bien mieux. La magie est enfin revenue. La tienne, du moins. Lui, il n’a encore rien choisi. Alors il reste là, ainsi. Sans magie, sans baguette, sans rien. Peut-être devrait retourner dans le monde moldu ? Il ne sait pas. C’est tellement, tellement difficile de vivre dans ce cauchemar. Il a reçu ton origami la vieille - tu vas bien mais il portait la couleur du mensonge. Alors il est venu, il n’a pas pu y répondre, il n’a pu que le recevoir. Il a pris son carnet à dessins, promesse faite et jamais oubliée. Et on est venu ici, dans ce parc non loin.

Tu as maigri.
Il n’aime pas ça.

Et le silence s’étale encore un moment. Il y a tellement de choses à dire, à raconter. Aiichiro va bien mieux lui-aussi, malgré ce bras en écharpe qui toujours tire derrière les bandages - ça tire d’autant plus ces derniers jours, il a peut-être été un peu trop... entreprenant avec Juri. Il sent ses oreilles rougir en y songeant, il ne l’a dit à personne encore. Et il se sent mal à l’aise soudainement, de ce silence qui ne brise pas. Alors il décide, de l’abréger.

- J’ai les dessins. (il dit ça soudainement, en sortant son carnet et les dessins qu’il t’a fait plus tôt) C’était censé... bouger mais le sort s’est envolé avec... avec tout ça.

Et encore, il n’est pas revenu.
Alors les dessins sont on ne peut plus.
Normaux.

Ce sont des dessins auxquels il a donné un style bistrot - comme dessinés à la craie sur un tableau - qui étaient censé doucement se mouvoir, les boissons se balançant au grès d’une lente ondulation, les plats qui changent de couleur, où apparaissent et disparaissent les détails. Comme pour faire ressentir toute la magie que tu peux mettre dans tes plats. Il les a mis dans ses dessins, mais ça ne se voit plus maintenant.

Et encore il hésite.
Qui ? Comment ? Pourquoi.

Il ne sait pas. Il ne sait plus quoi faire.



Pour les dessins, on part sur un style comme ça
Ici - - Ça - Exemple
Akira Tsugikuni
Drawing on board - Akira Dn9Eetf
Citation : La vie a pour but la mort, vivre n'est qu'apprendre à mourir.
Age : 25 (02.06.72)
Rang : A3
Amaterasu
Amaterasu
Akira Tsugikuni
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1573-candy-love-akira-hanaoka#12729
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1591-jelly-heart-akira-hanaoka#12988
Akira Tsugikuni

Hanaoka
Akira

Okano
Aiichiro

12.02.98「 Drawing on board  」
Moi qui pensais être tranquille un moment, il faut croire que je m’étais mis le doigt dans l’œil. Alors que j’allais faire quelques courses pour maman, j’étais tombé sur toi, Aiichiro et vu ton air, je compris très vite que ce n’était une coïncidence. Sur le coup, j’avais envie d’insulter ces couleurs d’origami qui vendait la mèche à ma place.

Sachant très bien que tu n’allais partir de sitôt, j’ai pris la peine de te suivre dans ce petit parc, ce banc que je connaissais bien et surtout je faisais attention à ne pas trop me mouvoir. Ma magie était revenue depuis si peu, mon corps avait encore tant de peine à s’y habituer, je ne dis rien… Mais le moindre pas me fait mal, m’épuise… J’avais aussi peur que si sujet sensible était abordé, que ma mère nous entende. Après tout, je me suis écroulé devant vous…

Moment de silence, je ne savais trop quoi dire, ce n’était pas à moi de parler en premier après tout. Tu devais avoir envie de savoir ce qu’il se passait avec mon corps, non ? J’attendrai que tu lances ce sujet, je ne le ferai pas de moi-même.

Et la pause se brisa pour que finalement, cela soit ton carnet qui recouvre tes jambes -que je commençais à bien connaitre- et mes yeux se posèrent sur ces dessins si colorés.

Il n’y avait rien à redire, tu étais bien doué !

« Ils sont vraiment très jolis ! Ils représentent bien mes compositions, je vois que tu as l’œil du détail. » Ai-je soufflé en affichant un sourire.
« Il y a même les petits ingrédients qui peuvent être oubliés si vite mangé, tu m’impressionnes ! »

Cependant…

« Comment cela se fait-il qu’il ne bouge pas ? » Est-ce que…
« Est-ce pour ça que tu ne m’as pas répondu ? » Et que tu étais finalement venu me voir en vrai ?

Mes paroles étaient peut-être un peu moins vives que d’habitude, il était dur de garder ce ton si jovial alors que la maladie était en train de nous ronger actuellement. -Le temps que magie ait repris toute place en moi-.

La plupart du temps, je tentais de garder mes mains jointes ou alors appuyée quelque part pour cacher leurs tremblements.
Peut-être même que la surprise de ta venue avait interrompue ma préparation et que ma veste n’était fermée correctement. (Ma maladie m’empêche parfois de me débrouiller seul, mais jamais je ne l’avouerai…)
Aiichiro Okano
Drawing on board - Akira 02i7
Citation : Tic toc, goes the clock...
Age : 24 ans (14/06/1973)
Rang : A3
Susanoo
Susanoo
Aiichiro Okano
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Aiichiro Okano

Il lâche un petit sourire, petit sourire ailleurs lorsque tu le félicites. C’est toujours plaisant, ce genre de petits mots, qu’importe qui les dit. Mais il est content, que ses dessins te plaisent, jusque dans les petits détails. Malgré ce qui manque - ces mouvements qui étaient censé lentement s’animer sous vos yeux, les quelques ondulations, les quelques volutes de vapeur qui ne s’échappent plus des plats dessinés.

Pourquoi ils ne bougent pas, demandes-tu ?
Pourquoi il ne t’a pas répondu  ?

- Ouais je... (il se tait un moment, hésite) J’sais pas vraiment quoi faire donc... Voilà.

Ça le bouscule.
Dans tous les sens.

Sais-tu qu’il est dans son pire cauchemar ? Mais pas un cauchemar où il va paniquer. Un cauchemar où il va lentement désespérer. Plus de magie. Plus rien. Plus de lui. Il met trop, trop de temps à choisir. Hésiter. Se dire que ce serait peut-être mieux - qu’il reste ainsi. Alors il hausse les épaules, grimace de celle qui le lance. Une main sur l’épaule, il lance un sourire. Un sourire un peu triste, ailleurs. Un sourire qui n’atteint pas les yeux.

- On est drôlement cassé, hein ? (il se bouffe la lèvre inférieure, ce n’est pas drôle, ni pour toi ni pour lui) Mais je les remettrai. Le sort, les mouvements, tout ça. Quand tout ça, ce sera revenu. Quand tout ça, ce sera... Fini. Je te le promets, je...

Je sais pas quoi faire.

En vérité, il ment. A moitié. Parce que peut-être qu’il n’ira jamais voir de dieu, pour espérer retrouver ce qu’il a perdu. Il n’a jamais été exceptionnel. Il pensait seulement l’être au sein de sa famille, grâce à ce don étrange duquel il a hérité. Et maintenant, le voilà redevenu ce qu’il est aux yeux de tous. Rien.

Il te jette un regard, regard en coin. Tu sembles -mal. Encore plus mal. Ça lui pince le fond du cœur, le souvenir de t’avoir vu t’écrouler à ses pieds, la panique, les visites à l’hôpital. Et le jour-même, il a couché avec Juri, parce qu’il n’arrivait plus à gérer toutes ces émotions qui se bousculaient en lui. A trop réfléchir, à trop refouler. Il a fini par en laisser une filtrer. Puis deux et trois. Il voudrait exploser. Désolé. Il n’a pas l’impression d’être un bon ami.

- Pourquoi tu m’as rien dit ?

Il souffle ces mots en regardant le sol.
Lui-aussi, il aurait sûrement des choses à avouer.

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