— MAHOUTOKORO
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glow (ange)
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à jamais damné

Esprits égarés à contempler les irréels comme s'ils cherchaient à t'enlacer. Oiseaux de papiers aux parfums d'absinthe déposés en pleurs les courbes de ta nappe. Confusion du bout des doigts, la conscience se fait blanche là où la lucidité prétend plaire à la mort.

C'est les protecteurs qui t'ont rendu visite, Jibril qui se lamente de l'absence de riposte. T'en serais tomber amoureux, de l'absence des oracles, la réalité est bien plus laide, la panique jonche ta trachée à la façon de main meurtrière.

Des plumes pour sanglots, t'agis aussitôt. Sueur froides et papiers froissés sur le creux de tes mains désespérées. C'est chancelant que tu quittes ta chambre, les mélodies chantent les mêmes mots ; Ange, Ange, Ange. T'as l'air perdu, les paroles fusent tandis que tu t'adosses au corridor. Y'a la fatigue qui te mène, qu'on l'assassine t'oses penser alors que tu parcours le couloir sans peine.

Les silhouettes se perdent, les peines sont semées par poignées d'étoiles pour qu'on puisse te guider. Il irait là où tu le chercherais et jusqu'à ce que tes jambes te perdre. Tu rêves déjà, les mains liées à prôner des excuses, t'irais ligoté ses tristesses, qu'on te tue si ça l'apaise et tu délires car tu n'oses à peine faire face au miroir de risèd.

Les bambous ont l'air d'atteindre le ciel ; Souffle sporadique, corps à jamais endoloris, la pluie. Si la lune était une fleur peut-être que l'étoile aurait pleuré rose. Le silence s'abat sur toi comme le jugement final. T'attendrais presque Icare mais c'est à toi de le trouver car aujourd'hui le soleil, tel un amant, s'est éclipsé.

T'approches, les feuilles tremblantes contre ta main. Tu l’aperçois alors ; l'allure d'un enfant cacher, la figure du passé. Recroquevillé à l'encontre de ses propres spectres, les oiseaux scanderaient presque en ta venue. Et tu viens, tu t'abaisses en quête de son visage les effluves de la végétation servant d'essences à ses spleen. Les mèches dorées viennent rencontrer les siennes tandis que t'essaies de chasser la calamité de ses prunelles trempées.

Je suis là, désolé, je suis là. T'as la voix qui tremble comme si tu pleurerais pour les anges.
Ange Ueda
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break free from the voices in my head
La sortie de l’infirmerie l’avait animé du désir irrépressible de s’enfuir, aussi loin que ses jambes le porteraient. Ange vibrait d’une énergie trop longtemps contenue, retenue sur presque l’intégralité de la sortie scolaire ; son inactivité, forcée par l’excès de psychotropes injectés dans ses veines, avait pesé si lourd sur sa poitrine qu’il se sentait proche de l’implosion. Et la montagne - ah, la montagne ne lui avait jamais parue si belle.
C’était là le début d’une chute sempiternelle.

Il n’avait guère planifié de timing, virevoletant jusqu’au château dans l’insouciance la plus pure. Et pourtant c’était l’effroi qui tiraillait ses camarades, les élèves grouillant dans chaque couloir à la recherche désespérée d’informations - ceux qui rentraient de leur voyage semblaient épuisés, si ce n’était traumatisés. Et aucun, aucun ne pouvait lui dire où tu te trouvais. Origami griffonné et enchanté d’un vague coup de baguette et Ange attendit, patient mais toujours légèrement exalté d’une curiosité affolante.
Il attendit si longtemps que ses ongles avaient creusé dans ses paumes des croissants de chair malmenée. Papiers envoyés à la suite, intervalles de moins en moins réguliers - l’intérêt se muait en soupçon pour, finalement, sombrer dans la peur. Mille questions taillaient du noir dans ses papiers blancs, la couleur des sentiments bien vite éclatée en vives traces de peinture.

Ange sentait ses yeux se remplir de larmes honteuses et, dans un accès de panique nullement contrôlé, s’enfuit à tires d’ailes. Les épaules tremblantes, ton nom sur le bord violacé de ses lèvres trop brutalement mordues - personne ne savait où tu te trouvais et des murmures d’élèves hospitalisés (d’élève amputé!) traversaient les murs, nécrosaient son coeur. Il s’était mis à courir, un sourire instable glissé sur ses lèvres lorsqu’on l’arrêtait. Personne ne devait le voir ainsi, la carcasse frémissante et la chair de poule griffant son derme de frissons indomptables.

Le souci avait cédé sa place à une tristesse stupéfiante et ses joues s’étaient bien vite retrouvées striées de rougeurs salées, la rétine brillante et la cage thoracique si serrée que son myocarde protestait, ses poumons gémissaient. L’épouvante le prit rapidement aux tripes - il peinait à respirer et s’effondra au pied d’un arbre silencieux, juste assez lucide pour réaliser qu’il s’agissait de bambous. Ses griffes étaient fermement plantées dans l’écorce et sa trachée bloquait toute arrivée d’air, les halètements mouillés et anarchiques - et Ange, dans l’égarement d’une pensée terrifiante, s’imaginait sans mal pousser son dernier souffle, hoquetant et seul, si seul qu’il en poussa un geignement pitoyable.

La pluie s’était déjà vicieusement immiscée par-delà ses vêtements et à la panique s’ajoutait le froid, son corps agité de soubresauts maladroits. On lui avait promis d’arracher ses ailes mais jamais ne s’en était-il senti plus amputé, les omoplates pointues sous sa tunique, la colonne tirant sur son derme lorsqu’il s’accroupit, désespéré d’une goulée d’oxygène. Et qu’il était pathétique, prostré ainsi sur lui-même, avide d’un peu de chaleur et de quiétude d’esprit ; à imaginer le pire, entre ta mort et ton abandon. Se haïssait à en gratter l’intérieur de ses avant-bras, animé par l’aigue conscience que, s’il n’avait pas planté dans sa carne toute la pourriture qui y résidait à présent, il aurait pu t’accompagner, te protéger. T’aider.

Et le déluge, si fantasque fût-il, ne parvint à noyer le bruit de tes pas pressés. Un Ange aux yeux rougis se tenait là, hagard face à ce que sa vision brouillée lui offrait. Rêvait-il ta présence, l’avait-il fantasmée suffisamment pour que les méandres de son esprit te matérialisent devant lui? Peu lui importait - sa langue se tordit sur une première tentative, incapable de laisser glisser ton nom le long de son apex.
Alors tu pris les devants, et les épis de jonc se liaient à la frange bleutée de son incontrôlé désespoir - des doigts s’agitèrent sur sa peau blême et Ange, Ange. Ange pleurait. Pression vénérée dans laquelle il se perdit volontiers, les lampées hachées d’air tranchant ses discours de sifflements faiblards. Yue? Est-ce que─ est-ce que ça va? Ses mains grimpaient déjà jusqu’à tes épaules, à la recherche de contusions, de bandages ; yeux affolés et trop vitreux pour l’aider et Ange s’accrocha à ce qu’il craignait être un moignon, pour n’y trouver que le prolongement rassurant de deux bras solides. Paupières rabattues sur des pupilles dilatées à l’excès et enfin un souffle, tremblant mais réconforté, s’échappe d’entre ses lèvres.

J’ai cru─ j’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose. Ou que, je sais pas. Tu me détestes pas, si? Est-ce que j’ai fait une connerie? Je─ j’suis désolé. S’il te plaît, sois pas─ sois pas fâché. Les mots déboulaient d’entre ses lèvres en logorrhée murmurée, la voix tiraillée d’avoir trop crié à la lune qu’elle lui manquait. Ses bras s’enroulèrent autour de ta nuque et Ange t’attirait déjà trop à lui, inconscient de la pluie et de son derme couvert de picotements frileux. J’ai eu tellement peur, Yue. Chuchotis qu’il glissa directement dans ton oreille, le nez pressé contre la gorge familière. Tu vas bien, hein? Et ça s’étranglait dans sa trachée, les crocs se refermaient maladroitement sur quelques syllabes balbutiées - mais il s’en foutait, quand bien même ses griffes serraient encore quelques papiers qu’il n’avait pu envoyer.


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à jamais damné

Ses lamentations ont des air de tragédies. Le déluge te plongeant parmi les amnésie, comme par dépit ; il avait perdu ses plumes, il avait rongé ses esprits en guise de torture. Ange, son nom sonne comme une plainte au coin de ton cœur.

Que ça parte, qu'on s'en débarrasse, tu voulais maudire ses jérémiades. Coup de froid en tremblement, aveuglé à la vue de ses glapissements. Et t'avais l'impression de mourir. Tu sentais ses effrois glissés du bout de tes doigts tandis que ses mains viennent à ta rencontre

Larmes pour œillade, paroles soufflées au désespoir. L'averse s'abat sur vous mais il cherche d'autres choses, Ange. C'est le soleil qui semble revenir alors que les soupirs fleurissent, c'est Icare qui se réincarne malgré ses angoisses, t'aimerais pouvoir le saisir à jamais mais sa voix t'en empêche.

Les mots s'éparpillent dans les recoins de ton âme, il a songé à la haine, il a songé à la peine. C'est la confusion qui l'enlace avant même que tu ne puisses te rendre compte, te voilà dans ses bras. Les fragrances du soleil s'envolent au mépris de la pluie.

Le flot prend la silhouette d'un vibrato, le froid te scindant malgré l'embrassade. Il est apeuré Ange, bien que le ciel l'adore, ses inquiétudes en murmure sur les contours de ta nuque. Tu préfères venir à son encontre, tendre paume fracassante contre sa joue, tu chasses la pluie et les larmes du revers de ton pouce. Ssh T'as l'impression de lui donner des ordres. Je vais bien Ange, désolé, j'aurais du te prévenir. L'azur tentant sans relâche de capturer la lumière dans son regard, les larmes sont opalines et ses afflictions donneraient naissance à d'autres merveilles.

Il est bien trop précieux, Ange pour ne pas engendrer d'autre trésor. J'étais fatigué. Désolé désolé désolé. Tu te répètes, tu te rouspètes pour avoir été la cause de ces calamités. Le déluge a fait de vous des êtres affligés. T'attrapes alors ses bras, le relevant avec toi. Allons nous abrité. Main dans la sienne, tu l'entraînes un peu plus profondément dans la forêt.
Ange Ueda
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Ange Ueda
break free from the voices in my head
Il se serait arraché lui-même ses élytres si on lui avait promis que ça t’aurait rendu à lui. La panique encore viscérale tord des entrailles déjà maintes fois maltraitées et les placebos qu’on a glissé sous sa langue n’ont rien fait pour apaiser ses tourments ; les réactions sont aiguës et l’enfant transparaît sous la pluie, mis à nu dans son ingénue tristesse. Qu’il hait sa propre faiblesse, affligé par son émoi si tendre! Mille fois s’était-il promis de ne larmoyer que dans l’intimité de la nuit et pourtant, il n’avait fallu que l’hypothèse vipérine qu’un mal t’ait touché pour que ses principes s’écroulent, pour qu’un torrent trouve sa source par-dessus ses paupières rougies.

T’as beau être là, devant ses yeux enflammés - il accapare tout le temps qu’on lui offre pour calmer les agitations de ses bras osseux, la carcasse longiligne croule sous les trémors d’un coeur trop sensible. Il s’impatiente en discours ininterrompus et tu le coupes d’un murmure miséricordieux, lui permet de reprendre un souffle qu’il ignorait pressant. Tirade rassurante et le bleu de tes yeux glisse en une mesurée lenteur contre son obsidienne, se heurte à la rudesse d’un bort brut - il attend, inlassé et inlassable, que le baume de tes mots cautérise les plaies que son imagination a ouverte.

Les excuses fusent et quelque chose se fracture en son sein, l’incrédulité s’empare du myocarde pour en serrer l’aorte. Des excuses qui sonnent faux dans ses oreilles, les lamentations et la culpabilité apatride sur le bout de ta langue et sa trachée s’ouvre sur un geignement d’incompréhension, avorté par une goulée d’air indispensable. Tu poursuis sans l’attendre et tes doigts autour des siens court-circuitent les protestations qui fleurissaient entre ses dents ; Ange hagard se laisse guider dans l’inquiétante forêt, trop occupé à regarder danser la pluie le long de tes cheveux pour t’exhorter à ne jamais t’infliger la moindre infamie.

Vos tribulations vous guident jusqu’aux abords d’un apparent rassemblement de bambous et une étrange abjection s’agrippe aux côtes du gamin - il t’a forcé jusque dans l’interdite forêt et vous y voilà coincés par les cataractes. La pression de ses phalanges s’accroît un instant et Ange bien vite se jette à ton cou, incapable de tenir plus longtemps son voeu de silence. Désolé. T’excuse pas, t’as pas à le faire. J’ai paniqué trop vite, et.. Je sais pas, j’ai juste eu tellement peur. Le visage fourré dans le creux de ta gorge, il y inspire ton parfum et s’en imprègne sans honte, une main tendre glissée dans tes cheveux. Tu vas bien, t’es sûr?
La voix ne devient qu’un murmure, à moitié noyé par le doux fracas de l’averse. Ange recule d’une fraction, accroche ton regard et son nez se presse subtilement contre le tien, à peine une caresse. L’infime vide qui vous sépare lui paraît infini, immuable - et pourtant si facile à briser, à enjamber d’une inspiration courageuse. Il n’en fait rien, cherche juste les secrets de tes iris. Dis-moi que tu vas bien. Répète-lui, promets qu’aucun tort ne t’a été fait. Car si Ange il est et à jamais sera, c’est bien l’enfer qu’il fera crouler sur quiconque t’aura blessé ; dusse-t-il en châtier Dieu lui-même.


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L'eau ruissellent sur le long de ta poigne, elle scelle vos destins puis tu t'engouffres un peu plus. A l'abris de la pluie tu sauras évader à ces malédictions, aux maux qui plombent ses envies à Ange qui s'arrache les ailes pour quelques inquiétudes. Et il fait offrande de sa raison pour s'assimiler aux lambda et peut-être qu'on lui accorderait quelques passions pour ses sacrifices.

Pauvre Ange, a qui on a volé sa destiné pour qu'il puisse te faire sien. Les pas claquent contre les flaques, tu t'arrêtes subitement à l'écho de ses mots et aux complaintes de ses mains trempés, épuisé il est venu de nouveau te chercher. Tu croises les affres dans les méandres des oculaires, ça te détruit quelque part de le sentir si rompu. Tu veux le serrer dans tes bras, tu veux lui murmurer des serments tout bas.

Si ton cœur avait su soupiré l'instant serait bien différent. Il te prive de son visage, contemplant les fragrances que la pluie avait déposé aux abords de ta nuque. T’apparaîtrais presque comme un mirage, tu te sentirais presque imposteur face à ses espoirs, tes doigts tremblants contre la pluie dansante, tu discernerais presque les mélodies de la pluie ornant ses larmes à l'affût d'autre regard.

Que personne ne le voit à part toi, tu veux faire ses faiblesses tiennes. Il prie, il prie pour que tu prospère toi et tes allures hérétiques, tu l’emmènerais presque vers l'interdit, Ange tu veux de nouveau qu'il s'élève, qu'il se joigne au cieux, qu'on scande son nom pour sa douceur, tu veux le garder contre toi, tu veux que l'univers vous isole pour que plus rien ne puisse l'atteindre. Ses malheurs t'égare et c'est ton cœur qui bat.

L'eau contre ton nez te chatouille, il est atrocement près. Je vais bien, je t'assure. Tu viens saisir ses poignets, les mains pâles, t'amènes les siennes sur tes joues rougis par le froid. Progressivement tu le guides vers tes épaules et le mouvement glisse jusqu'à ta poitrine. Je vais bien, je suis là. Y'a des sourires sur le bout de ta voix, tu patientes quelques instants avant de le lâcher pour aller atteindre quelques mèches humide. Calme-toi.. Tu l'implores presque, le capturant d'une œillade avec une tendresse sans pareil. On pourrait te donner le monde, tu n'en voudrais pas s'il s'agissait de le condamner aux larmes.
Ange Ueda
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Les cataractes faiblissent dans l’exhortation de ses maux - comme si le temps s’acharnait à suivre son humeur, décidé dans sa quête d’assortir peine et torrents. La forêt semble morte, noyée sous vos murmures et les caprices de Jupiter ; les dieux pourraient le damner qu’il n’y aurait dans le reflet de son regard que la clarté du tien. Et Ange sentirait ses viscères s’ouvrir sur des psaumes à l’excès, les émotions exacerbées par ses instables consommations ; il chanterait ses peines, si ta main entre ses doigts ne le pressait pas contre le sol, ne l’accrochait pas à la réalité qu’il s’efforce si souvent de récuser.

Supplications fébriles et la fièvre qui serre son encéphale ne fléchit qu’au contact rassurant des digitales, ses phalanges perdues à mi-chemin entre ton coeur et le sien - c’est la candeur du geste qui tire sur ses lèvres l’ombre d’un sourire, l’appui agrainé par tes succinctes kyrielles. L’enfant bercé par les dires s’abandonne dans un soupir et fond dans l’iris pâle, happé par l’épanchement que tes regards décochent ; l’envie irrépressible d’en dessiner la luisance gratte le creux de ses poignets mais Ange n’a d’autre réflexe que de les porter à ton visage pour la millième fois, écartant gouttes d’eau irrévérencieuses pour dévorer d’un oeil vorace le tableau ciselé de tes adorables traits.

La familiarité calme enfin le tambourinement du myocarde et la panique s’écoule en adoration - les promesses que t’as soufflé au creux de l’oreille résonnent et l’angelot se convainc dans l’aphasie du temps que les mots sont vrais, l’ataraxie authentique. Ok. Souffle court, haché des sanglots qui osent persister ; cils comptés pour apaiser l’âme affligée et les yeux dansent sur l’arête du nez, trouvent des cicatrices vestiges le long des joues et caressent le contour des lippes immobiles.
Les paupières s’abaissent sur la tentative rauque d’un rire, inspiration en damnation d’un désir pernicieux, si soudain qu’il en tord sa colonne d’un frisson vipérin.

Gosse trop honnête ouvre l’oeil sur une risette oscillante. Ah. J’aurais pu t’embrasser. Je pense que j’ai failli le faire. Plusieurs fois. Le murmure est pécheur - à la tristesse et l’inquiétude se succèdent la culpabilité et la haine de soi. Il s’écarte sur une grimace abattue et la main passe une ultime fois dans les mèches opalescentes. Désolé. J’ai… T’avais sûrement pas besoin de ça, pas vrai? On est.. On est un peu loin de l’école, je crois. Salive difficilement ravalée, la gaucherie déployée entre les doigts qui serrent ta main. C’est pas comme ça que je voulais qu’on explore la forêt. Désolé. L’excuse trébuche sur le bord de la lèvre et la lèvre - la lèvre tremble sur un hoquet obstinément ravalé. Pitoyable ami qu’il dévoile au grand jour, à celui qu’il chérit tant ; un enfant qu’on doit consoler à la moindre contrariété, là où il aura passé les dernières années à couvrir ses tourments de feinte insouciance.


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Il arrache les tempêtes de ton visage d'un geste ombrageux. L’œillade rivée sur la pellicule de son souffle, tu songes à l'interdit comme s'il était adorable. Tu prends un instant pour distinguer un peu mieux ses afflictions fuyantes, t'aimerais hurler à la gloire, amoureusement tu bannis les larmes de ses paupières, t'y aurais déposé tes lèvres pour t'emparer de sa tristesse.

T'occultes tes propres désirs cependant tu n'en vois que les nuées. Qu'attends-tu pour le saisir ? Il n'y a que le monde et vous pourtant. T'as accordé tes peines à l'amnésie pour t'offrir à lui. Prie Yue, prie ! Peut-être seras-tu capable d'atteindre les séraphins. Les intempéries se sont abattues sur tes pêchés, ils t'ont prit en pitié pour faire de toi un saint, du haut de tes allures fallacieuses tu croirais répondre aux divins. Et il aurait pu t'embrasser.

Plusieurs fois.

La pluie soupire le long de tes cils alors que tes battements les poussent à leur envols. Etoile en éclats, les plus coupables lamentent Hajime, les autres font des odes aux désirs. Tu parais cruellement fastidieux, animé par des fétides, incapable de résister à tes concupiscences malheureuses. Il s'éloigne et t'as comme pour premier réflexe de l'attraper à nouveaux, main sur son haut abandonné à l'eau. T'as trouvé le chaos dissimulé dans tes pensées. Que vas-tu faire Yue ?

Il a d'autre paroles, des excuses encore. Qu'il cesse, qu'il arrête, qu'il s'abandonne à l'amour et qu'il se taise. Il ne t'aimera sûrement pas, comme Hajime. Les doléances sont aussi fugaces que violentes, ça te tombe sur le cœur à la façon des malédictions. Tu prends garde à tes paralysies comme tu le ferais avec tes pires ennemis. Pourtant, impuissant, l’endocarde à l'appel des stupéfaits tu ne peux que l'écouter.

Et il sait pas Ange, comment t'as besoin de lui à quel point c'est aussi vital qu'addictif. Vous êtes si loin, vous paraissez au bout du monde,  à la frontière de l'inconnu, t'esquisses un sourire à l'aube du contact, sa main serrant la tienne prête à bravé tous les dangers.

Il s'excuse. A nouveau. Oh... T'articules a peine, réduisant de nouveau la distance qui vous séparait. Tu le veux tout près. Ne t'excuse pas Ange, je t'en pris, c'est pas grave. Ses mèches collaient contre tes doigts inondés. En ce jour, on vous a baptisé. J'aurais aimé qu'ils ne pleuvent pas. Tentative de plaisanterie terminée sur une pointes de maladresses, faible sourire, tu finis alors par éclaircir ta gorge sans caché ton hésitation. Tu n'avais pas à prétendre devant lui. Pourquoi m'embrasser ? La question tombe subitement, tu te rends compte de ton erreurs, je veux dire, est-ce que.. ça t'aurais aidé ? T'aider comme toi qui embrasse Hajime, à finir en cœur brisé, t'as le dialogue inconscient, la panique pour amante, ta main glisse contre son épaule et t'as un tremblement. Pardon je- c'est idiot. Qu'on te tue Yue, pour vouloir à jamais désirer.
Ange Ueda
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Ange Ueda
break free from the voices in my head
: Les cataractes sembleraient presque s’estomper pour épouser ses confidences et un singulier embarras couvre ses joues de roses pétales, embrassades délicates qui rallume des flammes qu’il songeait alors éteintes. Excuses murmurées et la culpabilité en pérenne concubine, ses babils incrustés à l’arrière d’un crâne influençable ; qui voudrait d’une pareille confession, alors-même que la mort avait soufflé contre sa nuque?

Vide creusé d’une impérieuse enjambée et la proximité tire de ses poumons le peu d’air qu’il avait su y rassembler - tu l’attires et les doigts brûlent contre ses tempes, cheveux trempés et décorés de rougeurs échos à son visage ardent. Ange happé se conforte dans la familiarité de ta voix et presse un front ruisselant contre le tien, rattrape tout l’oxygène qu’on saurait lui offrir dans une inspiration éprise d’un cran qu’il n’aurait osé soupçonné.

Ses doigts suivent l’audacieux exemple de leurs comparses et il glisse entre vos visages une infime distance, le temps de graver sous sa paupière les détails que d’autres souvenirs avaient caché à sa vue. Je veux pas le faire parce que ça m’aiderait, Yue. Le ton est à demi sermon et la réprimande est aussi tendre que son pouce par-dessus ta pommette.
Et qu’on l’accuse d’un excès de romantisme mais, pour l’heure, l’averse lui paraît dressée en sa faveur. Il laisse quelques secondes s’imprégner dans l’immobilité de l’instant avant d’en troubler la quiétude d’un ultime chuchotis. Je veux le faire parce que j’en ai envie.

Tendre simplicité toujours accrochée à ses serres et d’une délicate hardiesse Ange fond finalement sur sa douce proie - les gouttes perlent entre vous et lui embrasse celles qui s’égarent à la commissure courbée de tes lèvres, s’attelle à construire une mélodie autour de vous. Le rythme est tenu par les effrénés battements de son myocarde affolé, dissimulé derrière le calme de ses digitales fixées contre tes joues. Celles-là même dansent sur la peau blême et forment une cavatine dont il s’abreuve, sans qu’il n’ait encore osé s’emparer de la pulpe pourtant cédée en offrande.

Qu’il cherche une ultime permission ou savoure l’avant-goût, lui-même l’ignore. Ses pensées fiévreuses le guident un court instant sur les mémoires d’un baiser qu’il avait volé contre gré et la honte qui l’afflige manque de devancer son entrain - il se convainc des circonstances différentes et trouve la conviction qu’il quêtait dans la course de vos coeurs.
Le jeu s’arrête et ses paupières s’abaissent docilement, prise raffermie pour mieux concentrer l’absolu de sa conscience sur le saisissement de vos lèvres scellées ; rien à voir avec les autres bécots qu’il avait échangé et c’est un festival novateur qui s’empare des nerfs, les allume d’une adoration jusque-là insoupçonnée.

Le ciel s’ouvre sur vos péchés et Ange s’applique à conquérir tes lippes d’un entrain renouvelé, met à profit l’expérience pour t’entraîner dans ses plus belles danses et espère bien drainer tout l’air que t’aurais pu rassembler, ses fougues poussant les doigts à s’enfouir dans les mèches détrempées, à incliner ton menton sur des angles qu’il chérit.
Les secondes s’étirent et il ne s’écarte qu’aux protestations incessantes de ses poumons, s’accordant la dernière pression d’un chaste baiser sur le coin de ta bouche. Sourire fier caressant la sienne d’un coup de pinceau attisé, la lippe soigneusement pourléchée par une langue insistante. J’espère que ça aussi, c’était pas grave. Parce que j’ai pas l’intention de m’excuser. Demi-mensonge trahi par le chevrotement des syllabes rauques, l’audace s’échappant en lambeaux entre ses doigts impuissants.


[
L'Éventail
glow (ange)  Mda6
Citation : La goutte de sang tomba, et l'estampe se dessina
Age : Vieux
Personne
Personne
L'Éventail
L'Éventail
GlowLa pluie monotone cesse toute mélodie et laisse place au chant des oiseaux qui habitent la forêt interdite. Les gouttelettes sur les feuilles roulent en silence et s'écrasent sur l'épiderme des êtres qui volent et marchent à côtés des deux enfants curieux. Puis il y a un bruit sourd, le terrain tremble, la forêt change comme à son habitude, elle n'en fait qu'à sa tête ; et ce sont vos pieds qui s'enlisent désormais dans cette bouillasse qui vient d'apparaître en-dessous de vous. Vos membres s'enfoncent lentement, puis s'arrêtent lorsque vous touchez le fond ; vos pieds sont légèrement coincés dans ce petit marécage. La boue arrive jusqu'à vos genoux.
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à jamais damné

Il t'arrache tes paroles pour les rectifié ; touché délicat et le myocarde qui s'extasient en fleur d'artifice. Tu crois au romantisme, sans que tu prennes le temps de le comprendre, l'instant s'éternise. Les respirations sont congédiés, ton souffle n'a plus rien d'éternel Yue et t'oses à peine le contempler. Il a des envies en guise de savoir vivre, comme si le désir pouvait le libérer de ses malheurs.

Le ciel avait pleuré sur la courbe de tes lèvres et Ange te sépare de ces tristesses avec les siennes. Immobile face aux ères, les pensées blanches. Animés subitement par des ambitions lascives, ses caresses ont le son d'un certains romantisme. T'observes tes souvenirs au-delà du baiser, ne sachant pas sur quoi te concentrer.

Tu répètes inlassablement son nom et tu penses à d'autres choses. Fatras en averses ; pourquoi il te désire ? Pourquoi en a-t-il envie ? Questionnement fébrile tandis que tu l'enlaces, saisissant dans un tremblement les mèches inondées.

Et t'es bien trop lâche pour ne pas songer à Hajime. Le temps d'un soupir, d'une suspension pour une reprise ; t'avais fait don de ta vision pour t'abandonner entièrement à tes sensations. Il parait alors plus exigeant, Ange dans ses conquêtes inespérées ; t'aurais sûrement pu passé l'éternité à le laisser faire.

C'est le manque d'air en asphyxie qui vient rompre le contact. Haletant, le retrouvant d'une œillade charnelle, à la surprise de tes propres égards. Il goûte une dernière fois à tes fragrances sur le bout de ses lèvres. Si le froid avait parsemé les vermeilles sur ton visage ; Ange aurait pu en ce jour être coupable. Il prône dès lors l'absence d'excuse, comme s'il ne connaissait pas le regret.

Les pupilles s'abaissent, laissant place au silence. Les oiseaux chantent l'arrêt de la pluie. Je- Coupé par le retentissement de la foret, l'écho à la manière des interdits s'abat sur vous. Les membres s'enfoncent, manquant de trébuché c'est sur Ange que tu te rattrapes, confusion incrusté en perle dans le regard. Piégé dans le sol, tu songes à l'ironie, si les océans ont échoué alors c'est la terre qui aura raison de toi.

Attrapant alors son bras, les pupilles scindées par l'inquiétude nouvelle. Tout va bien ? Tu n'es pas blessé ? Le tirant alors tu tentes de te déplacer, le poids de la boue te fatiguant rapidement. Faut qu'on sorte de là- Paroles inutiles rencontrant tes malheurs, t'as du mal encore à assimilé la frontière entre le baiser et vos drames. C'est comme si le monde ne voulait pas de ça.
Ange Ueda
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Le ciel sanglote et sur l’apex gît les arrières-goûts des péchés et de l’interdit - si Eve s’était abandonné à une bouchée de la pomme, Ange n’aspire qu’à la dévorer jusqu’au trognon, dût-il y laisser peau et âme. Etiolé par ses propres ardeurs le gamin s’écarte sur la langueur d’un sourire insoupçonné et c’est une étrange fierté qui fait enfler son poitrail face au spectacle que tu offres.

Victoire de courte durée puisqu’à l’apogée de son arrogance séraphin ne peut que chuter et si les enfers l’attendent c’est boueux qu’il les toisera, le sol s’ouvrant piteusement en réponse à vos torts.
Dure tragédie qu’on offre à son courage et l’engouement se noie dans le limon ; une pensée, fugace, et Ange s’étonne - est-ce une missive, un de ces signes que l’olympe cède à l’humanité? Est-ce donc ce qu’il récolte pour s’être épris de la lune?

D’un ensemble vos pieds s’enfouissent dans la terre et l’inquiétude pourfend ton iris là où la sienne hésite entre les lamentations et l’extase ; ah! Si Dieu existe, qu’il te libère de son joug et le cloue au pilori, fût-ce son envie. Là où l’apocalypse se dessinait déjà à ses horizons dramatiques votre chute s’estompe, à la hauteur des genoux même la géhenne se répugne à l’entraîner et c’est en un pire lieu que Lucifer que le renard se place, l’effroi juste assez pitoyable pour lui en serrer l’aorte.

Ca va. La trachée pressée peine à extirper les mots et la courbe du sourire est incertaine lorsqu’il ose plaisanter. Je suppose que c’était le mauvais moment pour faire ça. Et si l’excuse pique le bout de la langue, il la ravale dans un déglutit tremblant, dégaine sa baguette d’une main hésitante. Car il se morfond, piteux, des destins qu’on lui balance - et qu’il laisserait volontiers les bas-fonds l’engloutir, si tant est qu’ils juraient de t’épargner. Accroche-toi.. Accroche-toi à moi. Ou à un bambou. Solide. Comme tu préfères.

Frustré de ses propres bassesses Ange trébuche sur ses syllabes et lui-même se cramponne à l’écorce de l’arbre le plus proche, juste assez patient pour te laisser prendre une décision - la baguette est agitée d’un coup de poignet plus confiant, et c’est sans bégaiement qu’il tonne, enfin. Deprimo! Qu’au moins le sol s’effondre avant son coeur, ce jour se sera glissé dans sa vie comme un tesson de bouteille dans son thorax.


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Instant manquant, occasion absente. Tu le contemples bercé par les angoisses, les peurs coincé dans l'œsophage alors que les événements du temple à la manière de tragédie se ressassent. Toujours d'humeur à la légèrement, la lumière le console sans cesse alors que lui seul peut agir.

C'est la crainte qui te paralyse Yue, les jambes bloquées l'inconscience hurlant pour que tu puisses le sauver. Pensées disproportionnées à la douce fragrances de traumatisme, ça aurait du être toi, ils auraient du le laisser tranquille. Tu confectionnes des pactes avec les cieux là où ils n'ont pas lieux d'être ; tu conçois les chimères, toi incapable de sauver.

L'attention guider par ses paroles, c'est à son cou que tu t'accroches saisissant sa nuque pour ne plus jamais la lâcher. Le sort est rapidement formulé, étonné par sa vivacité tu te demandes a quel moment tu avais laissé tombé l'éloquence pour d'autres tourments. T'étais devenu incapable Yue, malgré la pluie et la noyade.

Le sol s'effondre sous vos pieds emprisonner libérer de la pression et il ne faut plus que quelques instants pour vous retrouver sur la terre ferme. Pourtant tu refuses de le lâcher, sourire en soupire contre le derme autrefois embrassé. Merci. La digitale à la rencontre de quelques mèches que tu viens vaguement choyé. J'aurais pas servi à grand chose, désolé.

Tu constates votre piteuse état, pantalon boueux en drame sur vos chaussures ruinées. De quoi on va avoir l'air en rentrant ? T'oses pas aborder le baiser mais tu t'accordes tout de même cependant le privilège de t'emparer de sa main. Éloignons-nous avant que la forêt ne fasse des siennes. T'es sûr que tout va bien ? Œillade soucieuse aux abords des incertitudes. Quel ami égoïste tu fais, Yue.
Ange Ueda
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Ange est un artiste. Il en a l’excès dans les mouvements de sa baguette et l’exécution de ses sortilèges, il en exsude le sentiment insatiable à la quête de ses désirs et en exprime la félicité en couchant sur papiers pensées et fantaisies. Lorsque le bois se heurte au vide et le pourfend d’un indicible mouvement, l’hésitation découle du temps que t’avais suspendu à ses lèvres, quand il n’avait guère senti les tiennes.

Une pensée, tendre et peinée. L’échec est aussi cuisant que sa réussite à vous extirper du bourbier, c’est en lambeaux que l’aorte s’agrippe à tes doigts. Doucereuses excuses que tu chuchotes d’une caresse contre le derme pâle et c’est d’un bien maigre sourire qu’il te répond, esseulé de l’inefficacité des placebos et le coeur à vif de ses ardeurs effrénées. C’est pas la première fois que ça m’arrive. Penaud de ses propensions à s’enliser dans la boue, il savoure chaque expiration dans une vaine tentative d’apaiser son esprit courroucé.

Ange est un artiste. Avant que la poudre s’insinue en solution de facilité, c’était le théâtre qui l’avait sauvé ; jouer à être un autre, inventer moult passés pour justifier le vide qui creusait son poitrail. Et si t’avais su le combler d’une poignée de chocolats tendrement cédés, c’est sans conteste qu’il comprend Icare. Au paroxysme de ses fantasmes, la chute est rude.

Mains enlacées dans le silence des habitudes, mutisme qu’il use pour implorer le courage de le faire sien - le trait d’humour s’effondre sous la faiblesse de sa risette, il en blâmerait l’épuisement quand c’est l’effroi qui serre sa gorge. Bravoure aspire le peu de vitalité qu’il lui reste lorsqu’il t’attire vers les sentiers plus clairs - la baguette défie le ciel et les contours fugaces d’un parapluie en épouse l’extrémité. Au diable ses sentiments, c’est sans hésiter qu’il te glisse sous sa protection.T’es sûr que tout va bien?

Et Ange est un artiste, alors en tant que tel, il s’élève. Années de mascarade s’imposent dans ses traits et les épaules roulent dans une lenteur calculée, commissures travaillées pour offrir à son sourire la mécanique de l’honnêteté. Bien sûr! T’en fais pas. Je crois que je suis juste fatigué. On devrait rentrer. Les lippes se pincent et la courbe meurt lorsque son visage se détourne, et si ses doigts serrent les tiens peut-être que c’est pour se persuader, quelque part, qu’il reste de l’espoir.


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Vêtements trempés sur tes confusions lâchement abandonné, sans le lâcher tu continues ta marche les épaules tremblantes à cause du froid. Cette fois, tu tomberais vraiment malade tu songes cherchant la chaleur dans votre contact.

Que les arbres vous élèvent, tu sentais le manque du soleil sur ta peau tandis que la pluie avait nommé tes précédents maux. Qu'on te plonge à nouveau dans l'eau, que les souvenirs refassent surface à la même façon que son baiser. Et peut-être, que si la terre vous à piéger c'était pour que plus rien d'autre ne puisse vous séparer.

Tu discernes alors des vocations audacieuses, les averses avaient fait place à la clarté bien que ça te paraisse douloureux. Il avait le droit de savoir Ange, il le devait. Car les baisers sans suites ne voulaient rien dire, que peut-être t'avais des espérances inédites ; le chaos appelle ton nom, tu ne sais plus quoi penser.

Pourtant il affirme, qu'il est juste fatigué. Il insiste, vous devriez rentrer. Cessant la démarche c'est dans son œillade que tu te retrouves. L'inquiétude en guise de trouble berçant entres quelques éclats bleus, lapis-lazuli, tu croirais imiter les cieux. Néanmoins c'est à la manière des océans qu'on devine les balafres s'esquissant sur ton visage.

Non. Dissonance abrupt, voix tordue par le tourment terminant en murmure aux abords des lèvres d'Ange. La mine s'éclaircit, pardon involontaire surmenant les lucidités malsaines. Je veux dire, je sais pas. Plus tard ? C'est comme tu veux. Ramenant quelques mèches derrière ton oreille nerveux, c'est le regret qui s'inscrit sans peine dans tes gestes. Quel idiot tu fais. Désolé, je pensais juste- Je crois on doit parler.

Maladresse en détresse sur le timbre inaccompli, les injures fusent t'en deviens alors un incapable. Le mensonge en miroir, comme si tu ne voulais pas qu'il sache, tu t’insulterais encore d'idiot si tu le pouvais.
Ange Ueda
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Ange Ueda
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Besoin désespéré d’une piqûre, ou de dix-huit heures de sommeil. A la panique et l’engouement se succèdent l’épuisement et la résignation, là où ses confessions silencieuses s’étaient glissées entre vos lèvres il n’en restait que la muette abstraction. Et peut-être qu’il s’en serait satisfait - si habitué au rejet qu’il en craignait l’opposé, les ailes trop souvent coupées par des histoires d’amour mort-nées.

Finalement c’est la lâcheté qui le ficelle à d’autres convictions, persuadé de devoir rentrer et enfouir au plus profond de son âme les restes nécrosés de cette étrange journée il se heurte à ton refus, l’oeil écarquillé sous la rudesse du monosyllabique. Désirs de discuter et l’aorte proteste dans une supplication de l’épargner, tout son être lui hurle de faire demi-tour s’il souhaitait en sortir indemne. Au lieu de cela Ange te décoche un doux sourire et serre tendrement tes doigts. Quitte à arracher le pansement, autant qu’un de vous s’en extirpe soulagé. Ca marche.

Il s’était préparé, quelque part. Si idiot qu’il était, même son esprit simplet avait pu grappiller les non-dits, sentir la réticence et la singulière culpabilité ; aussi muselle-t-il le myocarde pour le tenir éloigné de vos dialogues. Quand sa gorge se serre et que la trachée refuse l’oxygène, c’est simplement par le nez qu’il inspire. Commence. Je suis pas sûr d’avoir grand-chose à dire que tu n’aurais pas compris. Les mots sont difficilement extirpés, dans l’appréhension la main agrippant sa baguette tremble - quelques gouttes s’ajoutent au tableau de son visage, l’expression méticuleusement contrôlée. N’aie pas peur, d’accord? Et il n’aurait su dire s’il s’adressait à toi, ou à lui-même.


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à jamais damné

Les mots s'étouffent s'entrechoquant aux humeurs maudites entre, ricochet c'est l'océan qui décide de tes contours. Le derme se déforme sous tes peines exacerbées, les balafres imaginaires se dessinent par-delà les idées, ton essence même s'en retrouve abîmé. Tu la reconnais sans problème Yue, la peur s'emparant de tes maux les plus sombres.

Pusillanime et immondices ornements sur tes airs fébriles, tu te détesterais peut-être dans d'autre vies. Et t'imites encore une fois les échos Yue, la fracture parentale dans le miroir, reflet d'envie que tu ne possèdes pas. T'as décidé autrement, t'as voulu saisir les destinées, les accaparer, les séraphiques t'ont tendu la main là où tu n'étais que coquille vide.

C'est l'abyme qui résonne au nom de la foret, les bois qui s'éparpillent, t'en oublierais la saleté abhorrant les bas tissés. Il te donne son accord Ange, toujours prêt à prier, tu veux supplier, prendre la terreur comme amante pour ne pas qu'il vienne à te détester.

Cauchemar en fatras sur des plus belles rêveries. Battant des ailes il s'annonce déjà en retrait sans que tu ne comprennes. T'étais maître des révélations après tout. Tremblement fragmentant le peu de courage que t'avais rassemblé, à la manière des statuts tu te sens briser. N'est pas peur Yue, c'est ce qu'il te dit.

T'as envie de l'enlacer, de l'avoir prêt, tu veux t'enfuir à jamais le revoir car tu veux à tout prit éviter de croiser l'effroi dans son regard. L'angoisse pareille au pissenlit mérite d'être souffler pour ne plus avoir à succomber au supplice. Serrant sa main un peu plus, tu le cherches l'oculaire désespéré. Comme celui qui a perdu la foi, tu t'en remets au pardon.

L'audace en guise de soie, c'est les hérétiques qui t'auraient applaudit. Je sais pas par où commencer Ange. Pourtant tout se résumait sur deux phrases, encre sur le papier et ancrage sur tes chimères à peine considérée. J'ai fais n'importe quoi, après le dîner, je suis désolé. Tu mérites de savoir, tu n'oses pas dire. J'étais un peu amoureux de Hajime, avant, après le dîner, j'ai fini par lui dire, on s'est embrassé. T'entendrais presque la pluie éclater dans une moquerie mais c'est ton coeur qui est glacé par la culpabilité. C'est passé, c'est pas important- je suis désolé. Fuyarde, la respiration s'écourte alors que les larmes menacent les averses. Tu ne le lâche pas, Ange.

Simulacre des damnés, tu songes à d'autres impuretés. Yue, tu n'as rien à faire à ses côtés. Aussi. Sanglot refoulé, sans pourtant que tu ne regrettes les promesses peinent autant qu'elles accordent l'allégresse. J'ai fais un pacte de sang, sans que tu le veuilles, les émotions pèsent sur ta joue. avec Sora.

Tu serres un peu plus ses mains, pour pas qu'il ne s'en aille.
Ange Ueda
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Ange Ueda
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Ange Ueda
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Les bois perdus s’imposent en témoin de son évanescence. Guère la première fois qu’on rejette ses avances, sentiments platoniques à peine rendus sous l’insistance de son regard polychrome - aussi s’est-il soigneusement recouvert d’acier, risette encourageante en armure de plomb autour de son coeur. Lui qui s’attendait à un simple refus, à un désolé, mais chuchoté sur des tons coupables qu’il aurait balayé de son insouciante compréhension, l’aorte trop flexible pour s’offusquer de n’être désiré.

Au lieu de cela, c’est un carambolage.
Bien sûr, l’esprit biaisé n’osait te placer fautif, l’adulation en brume par-delà la douleur à venir ; souvenirs d’un dîner catastrophique, douleur fantôme le long de l’arête et si l’os est réparé la fierté reste maladroitement pansée, à peine consolée par ton entrain à défendre ses plaies. L’oreille est attentive et la main lui paraît moite - qu’il s’agisse de pluie ou d’anxiété, il ne saurait le dire.

Si vite, si vite toute son attention se porte aux aveux et quelque chose se brise derrière la cage thoracique, si compressée elle s’applique à repousser l’air et les poumons geignent mais lui ne s’en inquiète guère, la lippe blanchie d’avoir trop été serrée. Confessions pécheresses qui l’étouffent lorsqu’il s’en abreuve, et le venin de chaque mot s’emploie à pourfendre ses convictions ; baiser illicite, amours perdus et pactes secrets.

Le silence qui suit lui paraît plus lourd que la clarté des révélations et c’est sans surprise que le sourire meurt au bord de ses lèvres, si lent qu’il en sentirait chaque muscle se détendre. D’accord. Palabres étranglés par une gorge serrée et ses doigts cherchent à se délier des tiens, glacés. Lâche-moi. Supplication qui s’idéalisait ordre, c’est un s’il te plaît à peine audible qui la ponctue et un geste sec qui t’y enjoint.

A la fraîcheur de la pluie naissent quelques sillons de chair de poule ; aucune larme ne coule, trop épuisé il se contente d’un hochement de tête pensif, d’un regard fuyant. Quelques pas en avant et c’est son dos qu’il t’offre, la baguette abandonnée dans les pans de son uniforme. Nouvelle pause, l’esprit s’agite dans la construction de ses phrases.

Le dîner, c’était y a un mois. Les observations sont pensives et le visage s’offre à l’averse, qui lui paraît soudain bien plus douce. Le blond de ses cheveux cède à des mèches azur, comme un hommage au ciel qui pleure. Enfin, l’oeil se tourne vers toi et un triste sourire dévoile ses crocs émoussés. Tu me l’aurais pas dit si j’avais rien fait. Ni question, ni supposition - c’est une évidence. Et je crois que c’est ça qui me donne envie de le regretter. Plus que le geste en lui-même, les secrets s’imposent en réels coupables. Il soupire. On devrait rentrer. Répétition des désirs antérieurs mais la finalité en transperce la nouveauté.
Un éclair. L’orage qui tonne.
Son coeur qui casse.


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