— MAHOUTOKORO
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bye bye yesterday (yori ; ishan ; hajime)
Xue Oikaze
bye bye yesterday (yori ; ishan ; hajime) YmDExA8
Citation : this hole in my heart's proof of life
Age : 19 (14 décembre 1978)
Rang : A2
Susanoo
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Xue Oikaze
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1238-skyward
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1247-cloudy
Xue Oikaze
idiot
mais quel idiot
un souffle un peu court
et des pas précipités
Quel idiot quel Idiot
(pourquoi as-tu fais ça
pourquoi t'ai-je laissé faire)

les nouvelles courent vite ici — encore plus vite que moi
Xue qui s'élance jusqu'à l'infirmerie
en litanies de regrets et en refrains insultés à voix basse
putain Ishan
et des cris silencieux contre la vie et le destin et contre tout Y avait combien de chances et Pourquoi tu Pourquoi je n'ai pas Rah il est trop tard (trop tard trop tard oh bordel c'est trop tard) j'espère au moins Que tu
t'en sortiras
indemne

Xue plein de frustration d'impuissance et d'inquiétude
soupire souffle et expire ses démons
juste là devant la porte
— je les reprendrai plus tard (ne pas déranger les infirmes)

Xue qui s'arrête une seconde (c'est suffisant et même déjà trop
pour une mauvaise surprise)
et
"Oh."
c'est sorti tout seul
"Hayashi."
c'est sorti comme une insulte
on laisse les démons à l'entrée pour en trouver des pires à l'intérieur

Hayashi comme un cheveu sur la soupe
sa simple présence la goutte de trop
qui fait déborder le venin déjà
— oui c'était déjà trop
trop sans toi alors
alors il s'avance il feule
"Quelle surprise. Je ne savais pas que ça t'arrivait d'être présent pour les gens."

et ce n'est pas moi qui ouvre les hostilités
c'est ta simple présence
es-tu effronté ou stupide
es-tu seulement sérieux

et en face le morbide sommeil d'Ishan
quels idiots


Yori Hayashi
bye bye yesterday (yori ; ishan ; hajime) 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Orochi
Yori Hayashi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t85-yori-hayashi-desenchante
https://mahoutokoro.forumactif.com/t287-poker-face-yori
Yori Hayashi


bye bye yesterdayBelow my soul
I feel an engine
Collapsing as it sees the pain
If I could only shut it out
I've come too far
To see the end now
Even if my way is wrong
I keep pushing on and on and on and on— Nothing left to say // Imagine Dragons

There's nothing left to say now
I'm giving up, giving up, giving up now
There's nothing left to say now
Bordel.
Le premier mot à franchir tes pensées – surement tes lèvres, aussi, tu ne t’es pas bien rendu compte – à l’annonce de la nouvelle.

Ishan. Seconde pensée. Mais quelle connerie – Je vais le tuer – Est-ce qu’il va bien ? Rah, qu’il se débrouille. Et tu oscilles, entre rancœur et peur, haine et peine. Les sangs rongés, à défaut de tes ongles. Sur ton visage : un essai de faire bonne figure, malgré les cernes et les traits tirés – ah, si souvent, depuis ce début d’année, qu’on ne doit même plus le remarquer. L’attente était intenable : des jours avant de pouvoir l’entrevoir – des nouvelles, tu n’as pu en prendre que par le biais de Kuro.

Il n’y a personne à son chevet, quand tu entres dans l’infirmerie. Lui, endormi – parfait ; tant mieux ; dans le cas contraire, qu’est-ce que vous pourriez seulement vous dire. Tu feindrais surement l’erreur, optant pour un demi-tour.
Lâche.

Oh. Hayashi. Dans ton attention, tu n’as pas entendu l’autre arriver – même endormi, tu aurais mieux fait de fuir. Tu grimaces comme si sa voix t’écorchait les oreilles.

« Xue. »

Glacial.
Depuis combien de temps n’as-tu pas daigné lui adresser la parole ? Tu n’as même plus la tête à le mordre de tes mots, ces derniers temps. Tu aimerais croire que tu as changé – tu es peut-être seulement blasé.

Mais les hostilités viennent de lui et, dans tes yeux, des éclairs qui le foudroient. Il ne devrait pas exister de sentiment aussi puissant, exaltant, mais poignardant que la haine.

« A son état, je devine que ça ne lui a pas été très utile que toi tu le sois. »

A quoi sert-il, s’il n’est pas même capable d’empêcher son ami de courir – voler serait plus approprié – à une mort certaine.
Xue Oikaze
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Xue Oikaze
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Xue Oikaze
tsssss
et je sens ce vent glacial vent du nord vent de haine qui s'infiltre partout
partout jusqu'entre mes omoplates et qui zigzague entre mes côtes
et je serre les dents
quand tu prononces mon nom
m'appelle pas comme ça

oh putain
une remarque encore (un simple revers
— qui fait mouche) et plus tu ouvres la bouche
plus j'ai les yeux qui se brouillent la gorge nouée les muscles bandés
tire-toi ou ça va mal finir
déjà quelques pas
vers toi
(surtout vers lui — t'es dans le passage, Hayashi)
vicieuse araignée bouffie d'arrogance
darde un regard assassin à sa semblable

"T'es bien loin d'être le mieux placé pour dire ça, monsieur le préfet." encore des mots banals des mots fonctionnels
aiguisés en insultes
et ma langue se délie bien vite aujourd'hui (la peur la frustration les regrets mais surtout
la haine
à l'état pur)
"Tu viens te donner bonne conscience sûrement ; c'est un peu tard et très mal venu, tu ne crois pas ?"
laisse-moi putain
oh laisse-moi le champ libre,
enfoiré

oh on ne recule pas
à pieds joints on saute dans le plat
et on l'empoisonne
je sais, je sais qu'il faudrait pas
mais quand il s'agit de toi (de lui, de moi)
il n'est plus question
de raison —  seulement de trahison
d'abandon de
passions


Yori Hayashi
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Yori Hayashi
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Yori Hayashi


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There's nothing left to say now
I'm giving up, giving up, giving up now
There's nothing left to say now
La mâchoire se serre à la prononciation du prénom – tu le vois, à ses traits tendus. Touché. C’est si simple. Et si fascinant, de voir l’effet que peut seulement avoir un nom.
C’est comme quand il ose scander Ishan, devant toi.

Il approche. Audace, alors que ton poing se serre – de rage, autant que d’envie de le lui asséner. Il serait si facile de céder au désir de lui dire de dégager, de ne surtout pas t’approcher – encore moins de l’approcher, lui. Tu deviens se félin qui gronde à la proximité d’un autre prédateur, désireux d’indiquer que cette proie est tienne.
La douce voix de la raison – doucereuse serait plus exacte – te rappelle à quel point il est ridicule de te battre pour cet être qui t’a repoussé (assassiné) il y a de cela des mois. Si tu n’étais pas si inquiet, tu ne serais même pas à son chevet.

Stupide.
Autant toi. Que lui. Qu’eux. Que toute cette situation.

Tragédie comique. Encore une scène grotesque de cette pièce pittoresque qu’est ta vie. Tu es las de toutes ces interludes.

« Heureusement que ce poste ne t’incombe pas. Tu aurais manqué à ton devoir d’ami, autant qu’à celui de préfet. »

Qu’il te jalouse, si ça lui fait plaisir – à toi, oui. Qu’à donc à voir cet accident avec tes obligations ? Tu n’as certainement pas à te sentir coupable – pourtant, tu ne peux t’empêcher de regretter, de ne pas avoir été là. Si tu l’avais été, tu lui aurais signifié qu’il est idiot de prendre son balai. Et par pur esprit de contradiction, Ishan aurait redoublé d’envie de rivaliser avec Icare.
Le résultat serait le même. Pire, tu t’en voudrais d’avoir été présent et de l’y avoir poussé davantage.

La rage brûle dans tes entrailles, à sa seconde attaque. La peine s’écoule de la plaie causée par sa véridicité. L’amertume de ma salive, intensifier par une soudaine envie de vomir.
Bonne conscience ? C’est lui qui me trahit. Lui qui me détruit. Mérite-t-il seulement que je sois ici ? L’esprit dit : non. Mais le cœur dit : oui. Il n’en démord pas, malgré les efforts de ma raison pour le convaincre que son sentimentalisme le mènera à sa perte.

« Et toi ? La belle au bois dormant a beau se trouver dans un lit, il serait tout aussi mal venu de profiter de son sommeil. »

La hargne ne te laisse comme angle d’attaque que le sujet qui te dérange le plus – cette relation que tu exècres, jusqu’au plus profond de ton être.
Xue Oikaze
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Xue Oikaze
et je sens des poings qui se chauffent des mots qui se bousculent des idées qui s'étranglent (de ton côté de mon côté ; dans nos deux têtes c'est pareil
c'est la haine
c'est réciproque — il n'y a bien que ça)
et je sens que plus on parle plus on s'attarde plus on
existe
plus ça se charge et ça alourdit l'air et ça me prend à la gorge au nez aux tripes est-ce que tu sais seulement
comme tout filtrer en simples mots (en simples maux
coupants et blessants
comme des diamants noirs — tu ne mérites aucun diamant) comme ça me
ah
j'en ai déjà trop dit trop fait déjà mais que ne ferais-je
pour cet idiot d'Ishan

et tu me dégoûtes
un serpent qui se mord la queue un cercle vicieux
c'est toujours
toujours toujours
toujours la même chose
mais au fond tu sais très bien "J'ai pas de leçon à recevoir de quelqu'un qui ne sait s'occuper ni de ses relations, ni de ses responsabilités." tu sais très bien que depuis que c'est toi
depuis des mois déjà
ah putain
ça sert à rien
ça sert à rien rien ne sert jamais à rien c'est ce que je déteste chez toi y a rien qui va y a rien qui change y a rien d'utile tu fais tout foirer et tu sers à rien rien qu'à nous entraîner vers le bas à nous utiliser comme excuses vers ton trou à rats rien rien rien
y a rien à garder avec toi
t'as rien à faire ici

et toi ?
moi ? oh moi  tu me demandes ce que moi  je fais ici
(je fais tout ce que t'as jamais fait tout ce que t'as loupé depuis que tu t'es barré tout ce que je peux je pourrais en crever je fais tout ce qu'il faut pour lui tout ce dont tu es incapable
tout)
"pardon" mais seulement
seulement tu piétines sale pourriture le seul sujet
ah putain
et tu le sais très bien et je le sais très bien aussi et je sais que je devrais
pas "répète un peu ça" ah mais je vois rouge
quand tu m'insultes comme ça et j'en ai marre
rouge carmin
marre de m'écraser de me laisser faire d'éviter de me faire
sang rouge sang — tu vas saigner

je tremble
et tu trembles aussi (mes mains mon souffle et ton col
ton col dans ma main
l'autre elle tremble elle tremble
elle meurt d'envie
d'exploser de s'acharner sur toi)

"t'es ridicule Yori t'as besoin de tomber si bas pour te sentir exister ? tu as besoin de profiter qu'il dorme pour venir ruminer et laver ta culpabilité justifiée et pour en tirer tous les mérites quand on va te dire qu'il va bien et repartir sans même lui avoir parlé- oh ça t'arrangerait t'aurais pas à t'impliquer tu sais pas le faire de toute façon tu l'as jamais fait tu sers à rien ta présence ici change rien et tu le sais hein hors de ma vue sale chien"
et déjà je t'ai lâché
envoyé valser
vers la porte
dégage, dégage

"personne veut de toi ici et tu le sais très bien" 


Invité
Invité
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Anonymous
BYE BYE YESTERDAY
Culpabilité. Peur. Colère. Tristesse. Chagrin. Fureur. Peine. Douleur. Culpabilité. Et tu arrives devant l'infirmerie que tu détestes, oh, que tu détestes cet endroit, tu le hais, tu l'exècres du plus profond de ton être et c'est la voix de Xue qui t'accueille, qui te coupe dans ton élan. Tu sers à rien ta présence ici change rien. Hors de ma vue sale chien. personne veut de toi ici et tu le sais très bien. Et pendant un instant, un court instant, tu crois que c'est toi qui est accusé, que c'est à toi à qui l'on dit de partir, à qui Xue parle comme ça mais, ce n'est pas possible, non, car il ne t'a pas vu, pas encore. Alors tu t'avances, aperçois Xue. Hayashi. Oh. Et tu comprends mieux. Hé... Et tu t'approches, lentement, tes doigts glissent dans la chevelure de Xue, dans un geste que tu veux calmant, dans une habitude qui ne vous lâche pas depuis longtemps désormais.

Ton regard trouve le visage de Yori, tes doigts abandonnent les cheveux de Xue et tu les regardes tous les deux un instant avant de souffler : On va peut-être redescendre un peu la pression, okay ? Et tu aimerais étreindre Xue, le rassurer, mais tu te contentes de le regarder, de lui sourire légèrement : Ça va aller, okay ? Il est plus solide qu'il en a l'air. Oh, et tu espères tellement, tellement que tu dis la vérité, Hajime, parce que sinon, oh sinon, tu ne sais pas si tu serais capable d'être cette épaule sur laquelle Xue pourrait se laisser aller.
Ishan Tsukino
bye bye yesterday (yori ; ishan ; hajime) CtzF8e1
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
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Ishan Tsukino
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Ishan Tsukino
Dans son crâne résonnent mille coups de marteaux—ils se répercutent aux parois de son crâne et y laissent un infâme kaléidoscope de douleur, même lorsque le sommeil le happe et tente de réparer ses blessures. Aucune lésion à cicatriser, la magie en aubaine l’a sorti d’une convalescence infinie ; mais c’est un autre mal qui le coince sur un lit et couvre ses yeux d’un voile funeste.

Il avait juré entendre un vrombissement monstrueux, avait cru sentir le métal chaud contre son corps—illusion dantesque que son esprit avait incrusté dans son esprit, car une créature ailée l’avait préservé d’une mort certaine. Griffes maladroites avaient taillé sur son torse de bien ignobles lacérations, et il ne restait de son escapade qu’une poignée de plumes entre ses mains, un balai fracassé aux copeaux fichés dans ses cuisses.

Premier réveil avec son frère—non, son père—à son chevet, la lumière trop vive et les yeux brûlés. Il se souvient de la panique, de ses ongles plantés dans le bras de Rajan, de sa confession ; je ne vois rien, avait-il crié, qu’une demi-vérité. Oh en réalité c’est un monde morose qui se met à l’accueillir, nuances grisâtres aux lisières assez floues pour qu’il ne les distingue même plus.
Il s’est rendormi, maussade, et aucune larme n’a su rougir ses joues.

A présent c’est l’agacement qui y boue, la mâchoire contractée à l’amorce d’un réveil brutal—sa chambre d’ordinaire si calme s’agite en disputes qu’il ne se sent à même de souffrir, les voix s’élèvent et quelque impression de déjà-vu nécrose son repos. C’est lorsqu’un troisième timbre, bien moins vipérin mais dangereusement familier, se joint à la fanfare qu’enfin ses paupières se rabattent, sa conscience revient dans un souffle brusque. Il est assez solide pour vous péter la gueule si vous continuez. Vous avez pas bientôt fini de gueuler dans ma chambre ?

La pupille se rétracte, agressée par les rayons du soleil—les rideaux, fermez les rideaux s’écrie-t-il, une main plaquée sur des yeux épuisés. Ils ont appelé ça photosensibilité ; il n’y voit là qu’un inconvénient de plus. Doigts frottent l’arête de son nez dans une tentative désespérée d’annihiler la migraine qui se pointe et lui soupire dans ses draps blancs de malade. Vous vous prendrez la tête de la même manière, au-dessus de mon cercueil ? Assez redressé pour faire face aux visiteurs, il fronce les sourcils et le regrette bien vite, le sang battant douloureusement dans ses tempes. Et qu’est-ce que vous foutez là, tous les deux ? Incrédulité face aux préfets ; l’un dont il se souvient les coups, l’autre dont il voudrait oublier les traces. Xue encore, je comprends, mais vous… Et là, dans un élan fébrile, ses lèvres s’étirent en un rictus gorgé de suffisance. Yori, je rêve ou t’étais inquiet ? T’es venu vérifier comment j’allais, mmh ? Mais, évidemment, fallait que vous vous embrouilliez, parce que vous êtes incapables d’exister dans la même pièce autrement. Il soupire, tourne un oeil luisant vers Hajime.
Et toi... Non, toi, j’arrive pas à comprendre. Qu’est-ce que tu veux, Sakurai ? Puérile rancune arrache le sourire de son visage, ses doigts serrent la literie de soupçon.


Yori Hayashi
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Yori Hayashi


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Et les mots frappent, plus forts que les coups qu’il ne saurait donner. Ils claquent et cinglent et t’étouffes – J'ai pas de leçon à recevoir de quelqu'un qui ne sait s'occuper ni de ses relations, ni de ses responsabilités. Ah, comme si toi, tu avais besoin de te voir rappeler toutes tes incapacités. S’il y a bien un domaine dans lequel tu ne te vanteras jamais d’exceller, c’est le social.
Mais tu n’as aucune leçon à recevoir, de lui non plus.

Tu vises – pas vraiment, pas précisément, tu n’as que des paroles acerbes, prononcées sous le coup de la colère – et tu touches un point qui a tout l’air d’être sensible. Pardon. Tu sens l’atmosphère devenir glacial et devenir si pesante qu’elle appui sur tes épaules, comme si elle voulait te faire t’abaisser – tu ne ploieras pas. Répète un peu ça. Oh, qu’il ne t’en mette pas au défi, tu es capable de lui dire encore.
Et encore.

Alors la rage s’empare de lui et ses mains de ton col – et même de cette façon-là, tu ne veux pas qu’elles te touchent ; encore moins quand tu sais qu’elles servent aussi à le toucher lui. Et ses mots, encore, qui te donnent la nausée : Non, non, tu n’as plus besoin de ces méthodes stupides pour te sentir exister – c’est seulement lui, que tu ne peux vraiment pas supporter – et non, tu n’as aucune putain de culpabilité à laver – justifiée ose-t-il dire, mais déjà, qu’est-ce qu’il en sait – et non, tu n’as aucun mérite à tirer à te préoccuper d’un ami qui t’as mis à terre. Alors, oui, oui, ça t’arrangerait de ne pas avoir à t’impliquer et oui, c’est vrai, ta présence ne change rien mais –
Mais ce n’est pas à lui d’en décider.

Et ça claque encore et c’est à peine si tu te sens projeté vers la porte, parce que –
Personne veut de toi ici et tu le sais très bien.
Ça, c’est un coup porté droit au cœur.

Tu t’apprêtes à renchérir, les poings serrés, le regard plein de hargne (mais surtout : blessé). Aucune réplique ne vient et, en réalité, la seule chose que tu veux faire, c’est d’écraser un de tes poings sur son visage.
La porte s’ouvre, coupant tout élan. C’est Hajime qui entre.

Hajime, Hajime ; que fait-il là, pour commencer ?
Il rejoint Xue, apaise Xue, s’adresse à Xue – et à toi, seulement pour conseiller de vous calmer.
Personne veut de toi ici.
Oui, il n’y en a, de toute façon, que pour lui.

Partir. Qu’ils aillent tous se faire voir et que toi, tu t’en ailles ; mais déjà, une énième voix retentit – et bordel, Ishan. Il est assez solide pour vous péter la gueule si vous continuez. Te vient déjà l’envie de dire que, oui, il l’a déjà prouvé. Que c’est pour ça que tu ne devrais même pas être ici.

Il demande à fermer les rideaux, mais tu ne saisis pas encore toute l’ampleur de ce qui pourrait n’être qu’une réclamation anodine. Et Ishan reprend, de ses allures de prince, même dans un lit de convalescence. Tu ne rebondis pas sur le cercueil, qu’importe ce que tu en penses (qu’il a raison) – l’idée qu’il aurait réellement pu y passer te paraît encore trop vraie, pour qu’elle ne te fasse pas frissonner.

Tu regrettes plus encore ta venue, lorsqu’il s’adresse à toi.
Et qu’est-ce que vous foutez là, tous les deux ?
Xue encore, je comprends, mais vous… Bien sûr, Xue et toujours Xue.
Personne veut de toi ici.
C’est assez.

« Je voulais seulement voir s’il y avait quelque chose à pleurer. »

Tu pourrais presque remercier Xue de t’avoir envoyé si près de l’entrée – tu te sens à peine la force de te détourner, moins encore de franchir les derniers pas.
C’est cette situation qui est à pleurer.

« Mais j’imagine que je reviendrais le jour où tu réussiras vraiment à te planter. »

Et la gorge nouée, tu quittes la pièce.
Xue Oikaze
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Xue Oikaze
la haine
celle qui me prend à la gorge et qui m'étrangle et qui me fait cracher des mots explosifs
dès que je te vois
elle m'étrangle et elle se joue de moi comme un gosse avec ses marionettes
elle fait trembler mes poings et elle se meurt de les envoyer à ta figure et elle me noue l'estomac et brise mes genoux d'un grand coup de batte et ça fait des milliers d'éclats de verre
— et je le vois (je le sais je le sens
je te connais
après toutes ces années)
c'est pareil pour toi aussi hein (je te hais)

alors viens si tu veux te battre je les vois tes phalanges blanchies par la rage et tes yeux humiliés de vérité et ta mâchoire statufiée
viens on va en arriver là (mais pourquoi ici — je voulais pas
mais tu étais là) parce qu'on ne connaît pas d'autre chemin
parce qu'on n'en a jamais emprunté d'autres (et tout est tellement plus facile quand on suit ses idées noires et ses habitudes sanglantes)
viens espèce d—

"Hé"
oh
hein ?

ah je— ah je me sens stupide et c'est horrible cette sensation quand on est vide quand elle décide de nous abandonner comme ça comme un souffle comme aspirée
tout d'un coup : toute la colère et toute la violence dans une spirale de vide
elles dévastent tout et maintenant y a même plus de mines rien qu'un champ désert
à peine une surprise mais surtout
un froid glacial dans ma tête et dans mes veines
(une main tiède dans mes cheveux
et un soupir
ça me détend un peu mais
j'ai encore
je
Hajime si tu savais — j'espère que tu sais
quel drame tu nous as évité)

et dans tout ce vide sa voix comme une claque encore une explosion et elle est toujours cinglante et coupante et
c'est lui c'est comme ça
mais elle me soulage un peu plus qu'elle ne me blesse (c'est moi c'est comme ça)
et oh elle m'inquiète vaguement (je suis toujours vaguement inquiet) j'ai peur de comprendre j'ai pas trop envie
mécaniquement sourcils froncés lèvres pincées
sourdement les mains qui bougent toutes seules et la tête ailleurs
(jamais sur ton cercueil s'il te plaît) je ferme les rideaux
qu'est-ce qu'ils t'ont fait

et j'ai encore envie de feuler de cracher de dégueuler des mots atroces de tout balancer sur ses putains de cheveux blancs (c'est sa faute si on s'embrouille) mais
le voilà disparu
tant mieux et moi
j'ai mieux à faire
je sens mes pieds l'approcher et je vois ma main accélérer j'ai à peine conscience quand j'ai toutes mes angoisses qui remontent et qui me noient et qui débordent
de la claque qui est partie et des mots qui ont fusé
"Qu'est-ce que t'as branlé ?" pourquoi tu fais encore le beau comme ça pourquoi tu parles comme ça à ceux qui sont là alors qu'hier encore t'étais peut-être mort
pourquoi t'es comme ça putain
pourquoi j'ai l'air d'un chien blessé quand je parle alors que c'est toi qui es alité
pourquoi
pourquoi

et je serre les dents et je regarde Hajime
(lui aussi un grand blessé un oiseau dégringolé
il en pleut à mes côtés
vous voulez pas arrêter ?)
"Ferme-la un peu, tu vois pas qu'il s'inquiète ?" qu'on s'inquiète tous
à chaque fois que tu fais le con
et qu'est-ce qu'on va faire maintenant
réponds-moi qu'est-ce que t'as foutu
qu'est-ce qu'on va faire de toi Ishan ? 


Invité
Invité
Invité
Anonymous
BYE BYE YESTERDAY
Et le voilà qu'il s'éveille, comme le grand prince qu'il est. Et voilà qu'il s'énerve, s'exaspère, comme le roi qu'il veut devenir, empereur qui ne souhaite que conquérir. Et Xue s'exécute avant tout le monde, ferme les rideaux et toi, ah, toi, tu restes là, Hajime, bizarrement soulagé, parce qu'il est vivant, vivant, vivant. Et n'est-ce pas le plus important ?

Ah. Et alors viennent les reproches. Et c'est Yori qui répond, Yori qui s'énerve, Yori qui part, tournant les talons, ne regardant jamais en arrière. Tu le regardes partir, et tu aimerais le rattraper, pendant un court instant, car tu sais, oh, tu sais, qu'il doit être comme toi, à l'intérieur. Fissuré, cassé. Un peu brisé partout, dont on recolle les morceaux mais qui jamais se répare entièrement.

Et toi... ah, toi, tu n'es que Sakurai, tu n'es rien, plus rien, simplement un ancien camarade, à peine peut-être un coéquipier. Mais tu n'es que Sakurai et par Merlin que tu détestes ce nom. Ton regard trouve le visage d'Ishan, et tu as envie de lui dire que tu t'inquiétais, que tu t'es toujours inquiété pour lui ; que tu l'aimes, tellement, tellement, que c'est ton ami, l'un de tes meilleurs amis, qu'il te manque, qu'il te manque terriblement. Et tu aimerais lui demander, lui supplier, lui hurler dessus jusqu'à ce qu'il comprenne que tu n'as jamais désiré en arriver là. Mais Ishan est roi dans son royaume, et tu n'as été qu'un de ses nombreux sujets qu'il pouvait jeter et effacer à sa guise. C'est seulement ce que tu as été, finalement.

Mais ce n'est pas au goût de Xue. Et tu comprends, un peu. Tu n'aimerais pas non plus, si vos rôles étaient inversés. Mais tu souris légèrement ; tu dois faire illusion, juste encore un peu, juste encore un moment. Xue, c'est rien. Il a raison, après tout. N'était-ce pas toi qui avais merdé ? N'était-ce pas toi qui n'avais pas été assez ? Assez bien, assez fort, assez... juste assez. Ah, serait-ce des perles salées que tu sens monter dans tes paupières ? Tu te racles la gorge, t'adresses alors à Ishan : Je suis heureux que tu ailles bien. Vraiment très heureux. Une expiration, un peu tremblante, et tes doigts viennent emmêler la chevelure de Xue : A plus tard. Et c'est à ton tour, Hajime, de tourner les talons. Après tout, ta place n'était pas ici. Elle ne l'avait jamais été.
Ishan Tsukino
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Ishan Tsukino
Il a toujours été trop fier.
Incapable d’accepter ses torts, le poing serré ou la langue pendue pour défendre son nom, sa position—et Ishan avait été habitué aux projecteurs, baigné dans ceux qui illuminaient son frère (non, son père) avant même qu’ils ne s’attardent sur lui. Renommée forgée par un héros qui n’est pas lui,
un héros qui lui a tout pris.

Ironie du sort : quand la main le claque, il ne la voit pas venir. Quand Yori s’en va, il ne le distingue pas. Mais il entend, oh, il entend si bien ; alors il entend les reproches de Xue et les pas du préfet, il entend le content que tu ailles bien et la boule logée dans sa gorge enfle sur un sanglot qu’il ne laissera jamais échapper. Et si y a un désolé sur le bout de sa langue, il le ravalera jusque dans son dernier souffle—pour l’heure c’est un masque collé sur son visage, une commissure baissée pour un rictus en coin décoché à Xue. Même quand je suis blessé tu m’épargnes pas, mh ? Réessaye de me frapper comme ça quand j’irai mieux, et on verra ce qui t’arrivera.
Puis finalement, ses épaules s’affaissent.

Je vais pas bien, il murmure, la joue à vif et le visage coiffée de l’ombre de ses cheveux. J’ai—putain, j’ai failli crever, et quand j’me réveille je vous vois—enfin, non, même pas— ça coince entre ses dents et il en mâche ses mots son souffle et tout le reste avec ; les battements du coeur résonnent dans ses tympans et pulsent au bout de ses doigts. La.. chute, elle a niqué quelque chose. Autre que ses os, réparés d’un coup de baguette ; c’est dans son cerveau que s’est fiché la tragédie.

Trop fatigué pour protester, il tire sur ses lèvres un sourire plastique et regarde dans ce qu’il pense être la direction du corbeau. Sois heureux si tu veux, Hajime, mais épargne-moi tes conclusions hâtives. Il se dit, un court instant, qu’il aurait sans doute préférer le cercueil au linceul sur ses yeux ; la pensée fugace s’échappe en soupir qu’il exhale et, une main sur son visage meurtri, il conclut : j’ai les yeux détruits. Adieu le balai, je volerai plus jamais.


Xue Oikaze
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Xue Oikaze
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Xue Oikaze
ah
non il a pas raison
et j'ai pas raison non plus et toi non plus et
personne n'a raison
— on a tous tort on a tous des torts et des travers des émotions et des erreurs qu'on formule et qu'on gesticule
à tort à travers à l'envers c'est tout ce qu'on sait faire
(mais on sait pas défaire)

et Hajime
moi je vois
derrière ton sourire et tes doigts
des cris et des coupures
des pleurs et des éraflures
silencieux
et qui s'éloignent qui vont se mourir ailleurs comme les feuilles emportées par la rivière ça va toujours que dans un sens et c'est toujours impossible à
— j'aimerais contrer les eaux et ramasser les feuilles souffrantes détruire le silence et pleurer les morts
mais déjà
il n'y a plus que moi
(pétrifié près du lit comme une statue
embourbé dans mes tremblements)

et j'ai peur de comprendre la vérité
j'ai envie de me faire des idées
j'ai peur de remarquer
j'ai envie de me tromper
quand je vois tes épaules tomber et ta voix plier tes yeux péniblement tenter d'agripper le vide de s'accrocher à des fantômes de plonger dans le rien et d'y rester
perdus
à peine protégés par ces faibles rideaux à peine réveillés par quelque émotion figée

(et terré sur mes lèvres un désolé, j'ai paniqué
trop apeuré pour les quitter)

et Ishan — tes mots aussi
ils s'évaporent dans l'air ils se disloquent ils veulent pas
rester dans ma tête
c'est pas possible hein c'est pas
c'est juste pas
(oh horreur stupeur douleur rancoeur torpeur terreur
la voilà abattue au dessus de ma gorge
la vérité comme une guillotine : j'ai les yeux détruits
— moi c'est la voix que j'ai perdue)

"Tu… brisée coupée en deux éclatée avant même d'avoir pu naître Oh putain-" et voilà explosé encore au sein de ma trachée et égoutté jusque dans mes poumons pour y faire éclore des palmiers
un cocktail d'émotions trop mal dosé
peur soulagement angoisse choc déni effondrement colère tombée des nues regrets peur douleur angoisse angoisse angoisse peur et choc et
j'arrive plus
à

(respire)

maintenant assis (écroulé) au bord du lit "Ishan- doucement (tremblements) … les rideaux ? tu- pourquoi ?" sinon hein quoi pourquoi tes yeux ils sont enfin ils ont quand même enfin quoi peut-être un
qu'est-ce qu'il y a
maintenant les bras autour de tes épaules ils te tirent doucement (j'ai du mal à croire que j'aurais pu te perdre que t'aurais pu tu sais comme ça paf en une seconde
disparaître) s'il faut craquer
là comme ça je crois que tu (que je) pourrais
"qu'est-ce qui s'est passé ?"

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Je vais pas bien. Ça t'arrête, Hajime, tu t'arrêtes, immédiatement ; parce que tu sais qu'Ishan est si compliqué à dire ce qu'il ressent, ou du moins, avec toi, lui qui a toujours été si fier, sans jamais flancher, à toujours te repousser. Alors, quand il te l'avoue, dans un murmure, quand il vous l'avoue, tu ne peux que t'arrêter, te retourner, doucement, prendre le temps de le regarder. Il t'observe, lui aussi, tu crois. Son regard semble embrumé.

J'ai les yeux détruits.

Et tu crois comprendre, Hajime, ce que tout signifie. Un peu comme quand Sora t'a annoncé qu'il ne volerait plus. Et ça te rend malade, rien que d'y penser, parce qu'Ishan, il est fait pour voler. Ishan, il est fait pour la liberté que lui procure un balai. Et tu t'avances, doucement, les mains tremblantes. Y'a tout qui tremble. Comme Xue. Ah. Xue et sa voix cassée, brisée, alors qu'il se laisse tomber sur le lit, d'un côté. Et tu fais le tour, tu t'installes aussi, et ta main saisit celle d'Ishan, la serre, si fort, si fort, si fort, tellement fort, trop fort. Tant pis, tu n'en as que faire. Tes doigts tremblent, peut-être les sent-il. Tu n'oses pas parler, tu n'oses rien demander, Xue s'est déjà dévoué.

Mais tu serres cette main, Hajime, cette main que tu as tant souvent tenue, qui t'a relevé lors des entraînements, après la fatigue, cette main qui s'est si souvent posée sur ton épaule, douce amie, cette main qui t'a aidé, tant de fois. Et t'as envie de lui dire, Hajime, que t'es là, que tu restes là... et finalement, tu te contrôles pas vraiment. Et c'est à ton tour, de l'enlacer, si fort, si fort, et peut-être que t'embarque Xue aussi. Mais tant pis. Et tu les serres, tous les deux contre toi, le visage caché dans le cou d'Ishan.

Et t'as pas envie de songer à ce qu'aurais fait, Hajime, si... si...
Tu veux même pas y penser.
Ishan Tsukino
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Ishan Tsukino
Sa joue ne lui fait pas mal.
Pas fait pour être vulnérable mais pour serrer les dents et lécher la plaie une fois seul ; cette fois pourtant c’est face à deux témoins qu’un bout de lui s’effondre sèchement, sans larme pour illustrer sa détresse.

.. les rideaux ? tu- pourquoi ? Un rire amer lui tranche la gorge et c’est piteux qu’il y survit, une main sur ses yeux meurtris et l’autre crispée autour de draps blancs. Ça—ça brûle et s’il ne pleure pas il hoquette, s’il ne hurle pas il a le timbre râpeux et les épaules enlacées tremblent un instant fragile. Qu’est-ce qui s’est passé ? Les lèvres s’entrouvent mais d’autres bras s’ajoutent à l’étreinte et il se hérisse un instant, un morceau de sa conscience révulsé par les contacts.
Plutôt que de l’écouter, il craque.

Et Ishan, oh Ishan ne craque pas bruyamment—il se brise en une symphonie silencieuse et ne s’effondre qu’une fois sûr que le sol le rattrapera, laisse l’embrassade forcer les tessons qui le composent à se recoller les uns aux autres (kintsugi—vous êtes l’or qui le tient en place). Cette fois quand les cordes s’agitent, c’est en explications. Dommages cérébraux. Une mauvaise chute, il chuchote, rattrapé par un Akashita.
Plus tard il te dira que c’était peut-être pas un accident. Pour l’heure c’est une mauvaise chute, et elle lui a arraché bien plus que la vie.

Ils savent pas ce que c’est, mais j’ai plus de couleur. Du gris, c’est du gris partout, nuancé, mais flou. J’ai pas vu la tête de Rajan, quand je me suis réveillé. Je vois pas les vôtres. Je les verrai plus jamais, et la gorge se referme sur cette fatalité, mais il lui reste quelque chose à dire tout haut : je pourrai plus voler.
A quoi bon l’espoir, si c’est pour tout foutre en l’air—à quoi bon la bataille, quand elle est perdue d’avance ? Pas de larme, que du sel dans les yeux, et les pulsations du coeur assez frénétique pour qu’il réalise, au creux des tréfonds de son esprit, qu’il est terrifié.


Xue Oikaze
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Xue Oikaze
j’aurais voulu ne pas y penser
j’aurais préféré tout oublier, j’aurais aimé qu’il se passe rien et que si on ferme les yeux suffisamment fort, ah, tu sais, qu’alors rien ne se soit passé
mais tes yeux ouverts ou fermés maintenant
c’est
pareil hein
c’est des brûlures des blessures des mauvais souvenirs le tout dans un cocktail de gris qui explose et qui
détruit
— c’est une seconde quand on y pense c’est rien c’est tellement facile
que ça en devient risible
j’aurais voulu que ce soit une blague
mais quand tu te casses en deux comme ça juste là entre mes bras à peine plus solides que toi j’ai pas
je sais
je ne veux pas mais je sais que c’est comme ça

je serais tombé avec toi
je me serais cassé en deux tout comme toi
je me serais troué, déchiré, tué — sans encore un appui
encore un ami
pour rattraper mes os rouillés
pour m’éviter de m’écraser
quand avec les tiennes ce sont mes plumes à moi que tu m’arraches ;
je pourrai plus voler

j’ai la gorge bloquée et les épaules nouées j’ai tout qui se bouscule qui résonne et qui bascule j’ai l’air qui veut me faire faux bond (pas maintenant pas devant vous pas— hhhh—) alors j’ouvre les crocs juste comme ça juste en grand juste pour prendre une
longue
inspiration
pour dégager mes poumons et déloger un vague gémissement qui sonne peut-être comme des espoirs mourants et des rêves secrètement avortés
je préfère étouffer moi-même
le reste de mes peurs
et tuer dans l’oeuf les tremblements (toutes les mains qui m’étranglent et les fantômes qui me paralysent)
je préfère taire les raz de marée qui saccagent mes pensées et retournent mon estomac ;
(j’éclaterai après j’éclaterai après j’éclaterai après)

et  

je n’ai plus de mots
je n’ai plus de force
je n’ai plus que mes bras pour t’enserrer

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BYE BYE YESTERDAY
C'est idiot, Hajime, mais tu sais pas quoi dire. Tu sais même pas s'il y a quelque chose à dire. Est-ce qu'il veut simplement t'entendre dire quelque chose ? Que dire à celui qui a perdu la vue, à celui qui a perdu son rêve, à celui qui a perdu sa liberté ? Que dire, à celui qui ne rêvait que d'être un oiseau dans le ciel, et qui s'est écrasé comme Icare ? Ah, au moins, il ne s'est pas noyé, Hajime.

Et tu restes là, silencieux, longtemps, à frotter doucement le dos de Xue, à glisser tes doigts dans la nuque de Ishan. Et que faire ? Et que dire ? Tu veux lui dire : je suis là, si tu as besoin, je reste là, t'as juste à m'appeler et je serai là. Mais... ah, toi, à sa place, Hajime, t'aurais sûrement envie d'envoyer tout péter, de vous dire d'aller vous faire foutre, de te laisser tranquille, de pas rester, de t'achever.

Et tu sais aussi, Hajime, que t'es un peu de trop, ici, dans cette étreinte. Alors tu les relâches doucement, Xue d'abord, Ishan ensuite et tu te racles la gorge pour chasser cette boule qui risque d'exploser. Putain Hajime, Ishan pleure pas, alors va pas te mettre à pleurer. T'es qu'un bon à rien, Hajime, tu fais que chialer ! Tu glisses tout de même ta main sur son épaule, le regardes avant de murmurer, peut-être un peu trop bas : Je vais vous laisser tous les deux. Tu abandonnes le lit, te redresses sur tes jambes que tu sens trembler et tu reprends : Ishan, hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit. Genre, vraiment. J'suis toujours là. Toujours là pour lui, et tu le seras toujours.

Une dernière pression sur son épaule, ta main vient emmêler les cheveux de Xue dans un dernier au revoir, et tu t'en vas, les jambes tremblantes. Et tu marches, marches marches, jusqu'à arriver sur ton lit où tu te laisses tomber. Ah, et c'est fou, mais t'as qu'une envie, c'est laisser couler les larmes qu'il n'a pas voulu laisser s'échapper.
Ishan Tsukino
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Ishan Tsukino
C’est dans le mutisme qu’il se complait.
Gorgé d’une attention à laquelle il n’aurait pu s’attendre—les relents âcres de la panique parasitent le fond étroit de sa gorge au moindre contact, trop habitué à voir venir jusqu’au geste le plus infime. Là où ses rêves tombent en ruines à ses pieds, il semble même incapable d’en distinguer les dégâts.

Dans un souffle chevrotant, à demi étouffé par les bras qui l’entourent, Ishan ravale un sanglot mort-né et ferme les yeux sur des sentiments bien fragiles dès lors que s’écarte Hajime, le visage bas. Je vais vous laisser tous les deux. Il pince les lèvres, ne répond pas ; pas plus qu’aux promesses qu’il voudrait chimères, incapable de ranimer une affection qu’il a pris tant de soin à annihiler. Mh.

De quelques battements de cil, la forteresse se referme ; il sent le trémor des galops de la fatigue, qui s’apprête à le happer dans ce qu’il fantasme un sommeil reposant. Pour l’heure, les iris mordorés s’agrippent à une chevelure qu’il devine rousse, et nul sourire n’arrive à courber les commissures de ses lèvres pourléchées. Tu devrais y aller aussi. M’est avis qu’il a plus besoin de soutien que moi. Il tente un rire, qui reste coincé entre deux incisives—à défaut, les coins de ses yeux se fissurent de rides qu’il voudrait sereines. J’ai besoin de me reposer en ajout furtif ; la tentatrice solitude étreint son cou d’une main de fer et, si craquelé soit-il, il n’en reste pas moins impassible, trop maladroit pour manipuler de si graciles choses que sont les sentiments. Et lui a besoin de soutien.
Au diable la jalousie—il n’en ressent rien.


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