. AU SONGE DU TREPAS .
.31.01.97.

Vous aviez fuis. Vous étiez un gros si gros, si grand. Tu avais attrapé la main de Tetsuya, et tu n'avais pas lâché la main de Yume. Et tu les serrais, serrais, serrais si fort, la respiration saccadée, les oreilles sifflantes, les membres tremblants. Mais jamais, jamais, jamais tu ne les lâcherais. Jamais. Et pourtant, alors que vous courriez tu ne sais où pour fuir tu ne savais vraiment quoi.

Mais tu les lâches, l'un comme l'autre, les mains glissantes, et surtout, surtout, le yokai brutal. Tu n'as pas vraiment le temps de comprendre ce qu'il se passe, Kiyoshi, parce qu'il apparaît comme apparaît un cauchemar, trop rapidement et sans qu'on ne puisse rien y faire. Tu n'as pas le temps de comprendre que tu tes mains les ont lâché, que tu as entendu ton prénom, tu crois, et que ton dos a craqué contre un mur, coupant ta respiration un trop long moment, faisant monter les larmes. Et tu regardes le monde à travers elles, tout te semble si flou, si flou, et ça fait si mal, si mal, si mal. Tellement mal.

Tu bouges à peine, cherchant à trouver l'air, mais chaque inspiration fait vibrer tes côtes, et tu as si mal. C'est idiot, tu es sûr que ce n'est rien, que ce n'est pas grand chose, que c'est juste tout en même temps et que t'es paniqué et que tu vas te calmer et que ce n'est rien, rien, rien, tout va bien.

Mais non, non, Kiyoshi, rien ne va. Il te faut quelques secondes pour regarder ce qui vous a attaqué, et tu es terrifié par elle. Par lui. Par tu ne sais qui, quoi. Qu'importe. Et les mains tremblantes, les dents serrées, tu lâches la première chose qui te vient à l'esprit, pointant ta baguette, tremblante à cause de ton bras : Bombarda ! Et ton regard cherche alors autour de toi, et tu vois Yori, et Tetsuya, et ils semblent aller bien. Tu crois, tu espères. Et c'est tout ce qui compte.

hrp : kiyoshi souffre, jette un bombarda au yokai, puis vérifie que yori et tetsuya sont en vie sans quitter le sol parce qu'il est en pls

. AU SONGE DU TREPAS .
.31.01.97.

Tout est si, si rapide. Ton bombarda ne lui fait rien, le stupéfix de Yori encore moins et ça te rend malade, malade, malade. Tu as si peur, si peur. Mais ce n'est pas pour toi, Kiyoshi, que tu as peur. C'est pour Tetsuya, c'est pour Yori, c'est pour Yume. Ce n'est pas pour toi que tu es terrifié, Kiyoshi, non, jamais. Et alors, Tetsuya se met devant toi. Non non, il devrait fuir, partir, partir loin, s'enfuir. Ils devraient s'enfuir tous les deux, toi, tu peux pas courir, tu as trop mal, mais eux, ils pourraient, ils pourraient. Merlin qu'ils s'en aillent, qu'ils te laissent, tu es prêt à servir d'appât, de tout, tant qu'ils s'en vont, sont en sécurité. Tu vendrais ton âme à tous les démons, à tous les yokais, tous sans exception.

Le sort de Tetsuya brise le sol, et le yokai s'y effondre. Et il se tourne vers toi, après avoir regardé Yori. Il s'approche et tu attrapes les mains qu'il te tend, mais tes mains se serrent sur ses avant-bras et les larmes te montent aux yeux, peut-être roulent-elles même sur tes joues. Si mal, si mal, si mal. Mais ce n'est rien, c'est pas grave. Tes doigts serrent la peau de Tetsuya. Il doit partir, partir, partir. Faut que tu partes. Et la peur, la peur, puis alors, le yokai, qui s'en prend à Yori, et tu es terrifié, terrifié.

Tu te décales, lâches alors vers les racines qui entourent Yori : Emancipare ! Le souffle court, les côtes en feu, le dos brûlant. Et tu as l'impression que l'air te manque.

Il faut qu'ils partent, il faut qu'ils partent, qu'ils s'en aillent. Loin, loin, très loin de tout ça, et qu'ils te laissent là, parce que tu le sais, tu serais incapable de les suivre, Kiyoshi.

hrp : kiyoshi souffre toujours, il se lève, demande à tetsu de partir, puis lance un emancipare pour essayer de défaire les liens du yokai sur yori

. AU SONGE DU TREPAS .
.31.01.97.

La libération, de Yori. L'arrivée, du Kitsune. Appuie toi sur moi. On partira d'ici, tous ensemble. Et tu resserres ta main sur celle de Tetsuya. Non, non, il comprend pas, tu ne pourras pas fuir. Et vous ne pourrez pas battre le yokai. Il est trop fort, trop imposant, trop puissant. Il ne comprend pas, que toi, toi, toi, tu ne peux pas fuir. Et tu veux lui dire, mais il y a les cris, les ordres, de Yori, et tu secoues la tête de gauche à droite. Non, non, ils ne comprennent pas. Tu as trop mal, trop mal pour courir.

Tout va si vite, tellement vite. Ton cerveau ne fonctionne plus vraiment, tu agis seulement sur l'instinct. Et alors, le cri de Tetsuya à tes oreilles. Il te tire vers lui, sous une plante, et ta respiration se coupe brusquement. Tu as du mal à respirer. Et. Et. Et tu perds tes pensées vagabondes. Ta main serre celle de Tetsuya alors que tu te blottis contre lui. Ah. Ça devrait être le contraire. Mais finalement, c'est lui qui t'avait toujours protégé de tout et de tous. Et tu as envie de lui hurler, je t'aime, je t'aime, je t'aime, pour qu'il le sache, pour qu'il y croit ; parce que t'as l'impression que la mort t'ouvre ses bras.

Et encore, et alors, oh, tout se passe si vite et ça fait, si mal, si mal, si mal. Un cri t'échappe, à moins que ce ne soit un hurlement. Et peut-être as-tu tendu ta main vers celle de Tetsuya, avec l'espoir que ça l'arrête, que ça t'arrête, mais non, non, non. Et vers la créature, le yokai, cette chose, bordel, bordel, bordel, et tu crois frôler la mort, et tu crois que c'est là, maintenant, à ce moment où sa paume s'approche de ton torse que tu te dis que tu vas mourir, tu vas mourir, tu vas mourir. Mais tu es projeté, et c'est le corps du Kitsune qui t'arrête, qui t'empêche de rencontrer un mur de nouveau.

Et tu as mal, mal, mal, mal, si mal. Et tu pleures, Kiyoshi, et tu sanglots, et les larmes se mélangent au sang qui s'écoule de ta plaie, de ce trou béant sur ta cuisse que tu serres, crispé, les doigts tremblants, et tu pleures, et tu cries, et tu souffres, et tu aimerais juste que tout, tout, tout s'arrête.

hrp : kiyoshi se laisser tirer par tetsuya sous la plante, puis est emporté par la racine, crie + hurle + pleure + sa baguette est quelque part dans la serre, sûrement pas très loin de chidori, mais il l'a plus dans les mains (trop occupé à essayer d'arrêter le sang qui coule mais well....... c'est clairement inutile)