— MAHOUTOKORO
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want to be close (ange)
Mamoru Taka
want to be close (ange) ZPoT5UH
Citation : Take me on a trip, I'd like to go some day
Age : 17 (8 janvier 1981)
Rang : E5
Orochi
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Mamoru Taka
https://mahoutokoro.forumactif.com/t782-hanahaki-oo-mamoru
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1226-petales
Mamoru Taka
aujourd'hui il fait chaud particulièrement
doux pour la période
particulièrement chaleureux dans un palais qui n'est ni de jade ni trop petit pour tous les gens qui s'y trouvent dans un palais aussi nouveau que familier c'est comme un grand coffre au trésor il y a encore tant de choses à découvrir à dégoter à
adorer et chaque trouvaille
rince des souvenirs douloureux et met une étincelle de plus
dans mes yeux d'enfant
(tu sais moi je savais pas
qu'un foyer c'était parfois ça : calme et chaud et silencieux et grand et reposant
tu sais Kobe
c'est pas comme ça)

et aujourd'hui ça sent le chocolat et c'est bête et c'est
irréel non ?
mes mains qui s'affairent dans cette cuisine qui n'est pas mienne (elle est trop grande et trop belle et on m'a laissé trop facilement y rentrer) et mes lèvres qui sifflotent un air à la mode
c'est chaud et ça sent bon et c'est facile j'ai du mal à croire encore
tout ce qui s'est passé quand je suis ici
quand je vis
près de toi et loin du monde
(loin de quelques mauvais souvenirs
et d'une ou deux inquiétudes
et de ces cinq voix qui ressemblent à la mienne et qui me crient dessus deux fois par an — pas cette fois, pas cette année)

et puis une heure ou deux elles sont bien vite passées j'ai rien vu défiler et pourtant il nous reste au moins
toute la journée
la journée des amoureux
— un prétexte de plus pour t'embrasser pour te faire danser pour se prélasser
(jamais se lasser
jamais
jamais j'aurais cru tu sais
que ça durerait qu'un jour j'aurais passé la saint valentin
avec quelqu'un)

(et justement je crois
que tu n'es pas quelqu'un tu es)
"mon ange," un délicat baiser sur ta main (ça laisse une trace carmin) "joyeuse saint valentin" et je suis prêt j'ai caché tous les démons derrière mon sourire
ils s'oublient si rapidement
quand tu es là
et voilà pour commencer : dans le creux de tes mains cette jolie boîte
qui sent le chocolat
avec un ruban autour et noué avec : ce talisman superstitieux
(dont la couleur te sied et m'habite
omamori, mamoru
une vieille croyance
protéger — aimer)

il fait doux et il fait chocolat
un rayon de soleil se trouve bien pâle
à côté de toi


Ange Ueda
want to be close (ange) 5d2070a4fa38dd86cc7dd7d7eea5c1f5
Citation : risus abundat in ore stultorum -- à la bouche du sot, le rire abonde
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Amaterasu
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Ange Ueda
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Ange Ueda
i'm so glad we exist at the same time—my world is a little lighter with you in it
Si mes nuits sont grises, mes jours sont roses—ils couvrent mes joues d’une poignée de coquelicots et à tes côtés j’en ferais des lycoris, avec toi les symboles s’écroulent et un nouveau royaume s’offre à moi. Oh Mamoru tu sais je te hisse sur des piédestaux et dans ma conscience tu es un prince ; mais dis-moi quel poids ma couronne fait-elle peser sur tes épaules ? Est-ce que tu en supporterais la charge ?

Tu sais,
j’ai toujours eu peur de l’avenir—probablement que je n’en avais pas à l’époque, qu’on m’avait refusé ce droit en injectant dans mes veines de poisons qui étaient peut-être venus à bout d’étalons rendus fous. Et le futur qui se dessine dans mon horizon me terrifie tant que c’est moi qui dévore le serpent lui-même, que je préfère me tuer à petit feu que d’affronter ce qu’ils comptent m’offrir. Mais toi tu m’as donné quelque chose, et si ce n’est qu’un amour de jeunesse, tant pis ; je vieillirais avec.

Tu sais,
je n’ai jamais vraiment fêté la saint valentin—à part avec Yume quand il était à moi et qu’il m’offrait du chocolat, quand moi je lui cédais trop de baisers pour que les adultes ne nous réprimandent pas. Je n’ai jamais passé de nuit à me demander, oh, qu’est-ce que je dois faire et à regarder le plafond comme s’il détenait toutes les réponses et qu’il allait me les confier entre deux battements de cils. Je crois—je sais—que je n’ai jamais été amoureux.

Et sans doute que je ne l’ai jamais été autant qu’en te voyant dans ma cuisine (elle n’est pas à moi) qu’en sentant tes lèvres rouges sur ma main et tes rictus paraissent assez vrais pour réveiller dans ma poitrine une envie bizarre de rugir et de crier je t’aime. J’aurais planté des plumes dans mes omoplates si ça m’avait garanti d’être ton ange une heure de plus.

La boîte entre mes doigts est aussi légère que mon coeur et le sourire qui déchire mon visage si large qu’il m’en fait presque mal ; j’ai le myocarde qui bat si fort que je l’entends dans mes tempes et des reflets carminent mes cheveux ah—qu’est-ce que tu me fais ? Mamoru, je chuchote, un peu à bout de souffle (tu me l’as coupé), joyeuse saint valentin. Et si mes doigts tremblent lorsqu’ils défont le ruban et si mon oeil brille de quelques larmes qu’il serait trop humiliant de verser pitié, fais comme si de rien n’était ; pour l’heure j’embrasse le talisman, puis mon amant.
Ca te va bien, j’ose dire, d’être ici. J’aime—tes sourires ta frivolité le rose poudré de tes joues—j’aime ta présence et mes doigts qui serrent tes hanches mais eux aussi remontent car en leur creux mon propre présent rougit joyeusement de mes émois fragiles. J’ai pensé que lui aussi, t’irait bien.

Dans quelques jours tu m’en voudras peut-être d’avoir trahi tes sentiments ; et j’y pense quand j’accroche le collier à ton cou gracile, que je presse sur sa pierre timide un baiser réconfortant. J’y pense aussi quand j’ouvre la boîte, et glisse un carré entre tes lippes, que je te dévore du regard comme je ravage tes chocolats—enfin, enfin j’y pense quand mon nez se niche au-dessus de ta clavicule dans une étreinte frêle et que je soupire, anormalement fier : t’as une idée de ce que tu veux faire aujourd’hui ?




Mamoru Taka
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Mamoru Taka
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Mamoru Taka
j'ai du coton plein les doigts et des plumes plein les côtes
du chocolat plein la tête et du bonheur plein le coeur
des étincelles qui galopent dans mes veines et mes nerfs et mes cheveux
— c'est intense et serein et chaud et délicat
un peu plus entêtant et un peu moins oubliable
à chaque fois que tu poses tes lèvres sur les miennes

et je ne sais de quelle magie tu uses
de quelle recette de renard rusée tu m'ensorcelles
mais :
plus que jamais je ne peux m'en passer
voilà :
je ne peux respirer sans
tes baisers et tes brasiers
et :
je ne sais
si j'ai changé
(ou si tu m'as tout bêtement
révélé ;
déniché comme un vieux souvenir tout au fond du grenier)

"tu trouves ?" je m'entends sourire et fleurir
mes doigts mûrir contre les tiens et s'épanouir en mille pétales quand ils gagnent ta taille
"je m'y sens bien, accepté respecté désiré et j'ai la chance d'être avec toi"
alors tous les trésors tout l'or toutes les aurores de tous les dehors
ne sont même plus
des prétextes
plus rien n'existe quand j'ai tes yeux dans les miens et tes mains sur mon cou ;
plus rien

et sans doute ne verrai-je que bien peu
le carmin ou le rose ou l'orangé
le turquoise la lavande et les capucines
qui font la ronde juste au-dessus des étoiles de ma gorge
mais je sais,
je sais comme chacun me sied
comme chacun me plaît
comme ils vont de soi quand c'est pour et par toi
qu'ils m'accompagnent
"évidemment, s'il vient de toi"

couvre-moi de baisers
et couvre-moi de colliers
ah mon ange et mon amour
fais de moi le plus riche et le plus heureux des mortels
fais de moi le plus tendre et le plus clément des rois
mon amour et mon ange
promets-moi la lune et les étoiles
promets-moi une minute une journée
Ange mon amour
bénis-moi d'une année
mon amour,
bénis-moi d'une éternité
à tes côtés

j'ai mille idées et cent fois plus d'envies quand tes yeux ainsi me touchent
j'ai mille mots et cent fois plus de fleurs avec ce chocolat dans la bouche
mais je n'en ai jamais assez pour toi
"je crois que je voudrais
un baiser sur ta tempe
t'embrasser
une main sur ta hanche
et danser
tous ces mots à ton oreille
et parler
tous ces émois tout contre toi
et qu'on ne s'arrête jamais"
comme d'habitude mais en mieux en plus chaud et plus doux et plus longtemps et plus
— juste plus
(plus de toi)

une caresse sur ta joue
des doigts d'araignée qui remontent jusque dans tes cheveux
"qu'est-ce que tu en dis ?"
ah mais déjà mes lèvres sur les tiennes en un sourire gourmand
et ma langue en chocolat qui vient s'épancher de la tienne
et crier :
je t'aime


Ange Ueda
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Amaterasu
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Ange Ueda
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Ange Ueda
je n'ai qu'un seul vœu, avant l'au-delà: c'est ton sel, ton feu, pour brûler ma voix
Coeur d’artichaut happé par la toile a fini par en faire fondre l’amertume—c’est plus de la soie mais un nuage de sucre qui fond sur ma langue comme autant de tes baisers et je les prend un par un j’en lèche jusqu’à la dernière goutte à la commissure de tes lèvres. Bouffée d’oxygène dans un système étouffé, les poumons détendus quand c’est ton parfum qui les envahissent et les bras langoureusement enroulés autour d’une taille étroite et—
ah ! je mourrais de passer l’éternité à tes côtés, au diable l’école et tous les malheurs qui nous attendent au-delà de ma maison, c’est dans cette cuisine que je te veux, dans mon étreinte que je te fantasme. Et toi ?

Le collier est
un test un mal pour un bien comme un dommage collatéral pour panser des plaies que je garde couvées ; c’est un doute qui me ronge malgré le rose de tes joues et le goût de ta langue sur la mienne et je l’accroche à ton cou comme une offrande et j’en guette la couleur en prédateur tout sourire—tu m’en voudras plus tard, pas vrai ? Mais pour l’instant le cuir brille et m’éblouit et ce que j’y vois me rappelle l’éclat de tes yeux et de l’émail de ton sourire (t’y as caché tant d’étoiles).

Et tu sais si moi je le portais il brillerait de roches (cinabres) et de fleurs (lavandes) et leur parfum m’enivre un peu autant que les baisers que tu m’offres ; si moi je le portais il trahirait le brasier que t’allumes à chaque regard à chaque caresse et j’ai la peau si chaude et toi si douce, je sais plus quoi faire alors je souffle et je fourre mon nez dans ton cou pour y trouver foyer : tu sens si bon, je murmure et j’embrasse le derme tiède et je teste le pouls qui y bat frénétique et je me défais de mes doutes à la naissance de ta machoire.

Désirs émis et mes sens électriques en savourent la facilité, je goûte le chocolat et serre tes hanches et t’entraîne dans une valse plus belle encore que celle du champs et j’essaye de me surpasser quand mes serres jouent avec la lisière de ta tunique et qu’il n’y a plus sur ma langue que les saveurs du chocolat et du rouge de tes lèvres—un rire me caresse la gorge lorsque je mordille la tienne. Quelle idée de te maquiller, quand tu sais que je vais tout effacer, sans doute que ma bouche a piteuse allure, barbouillée de vermeil ; je la pourlèche, et le regard que je te décoche ne dévoile qu’un fragment de ce qui me brûle.

Dans un élan d’audace ma prise se raffermit et je te hisse et je murmure quelques paroles un peu hasardeuses, l’anglais de the time of my life brisé par mon manque de soin mais peu importe puisque tu me parais plus léger que jamais et je ris plus fort encore quand je te dépose sur le comptoir, avec rien d’autre que le mur et mon corps menu tout autour de toi. Je fais danser mes lèvres en millier de baiser sur tout ton visage de la tempe au menton et puis le front et le nez et les paupières et tout est entrecoupé de rires un peu trop guillerets et de moi qui me presse tout contre toi en soupirs satisfaits.

J’en dis que tu m’aimes, j’affirme face à la capucine qui me dévisage. C’est un sentiment impérieux qui m’anime mais un rythme alangui que j’impose quand ma langue retrouve joyeusement sa jumelle et que mes doigts effleurent la peau tendre de tes flancs, t’attirent à moi pour serrer la carne d’impatients appétits. Et que je t’aime tout autant.




Mamoru Taka
want to be close (ange) ZPoT5UH
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Mamoru Taka
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Mamoru Taka
si je sens bon c’est parce que j’ai des bouquets dans le cou
et dans les mains et sur les joues
ils explosent là où tu me touches
(même jusque dans mon coeur,
toile de coeur
roi de coeur
coeur de fleurs)
des lavandes des glycines et surtout des capucines
qui me chatouillent le cou dès que tu me souris
et qui fleurissent à chaque fois que tu m’embrasses
pour te séduire et t’attirer pour que tes lèvres plus jamais
ne me quittent
(énième artifice
de la part d’un égoïste
dont tu es le plus grand désir)

chaleur s’élève et se répand en vastes empreintes sur ma peau
virevolte et valse élégamment
quand tu me fais tourner (et rêver et me dérider des dégradés de sentiments) quand tu m’emmènes quand tu respires si près de moi que le seul oxygène qu’il me faut
c’est le tien (c’est ta voix et ton air et puis tes reins contre les miens et tes doigts qui me serrent et— toi)
tu n’auras qu’à tout remettre comme moi je mets des baisers rouges sur tes lippes et tes doigts tu pourras y répondre en pailletant les miens de la poussière d’étoile qui brille toujours sur toi

et je laisse rouler mes membres et couler mes soupirs contre ta peau
et j’abandonne tout équilibre si je peux me rapprocher encore
laisser mon élan m’emporter me ficher de chuter en redemander si c’est dans tes bras
danser, danser
au son de tes mots doux au rythme du désir
et chanter, chanter
porté par tes éclats
et alors je m’envole dans tes bras et je rigole béat tout contre toi et je chante rien que pour toi
mélodie irradiée de chaleur qui bat en mon coeur et qui emplit mes poumons mon estomac mes yeux et même jusqu’au bout de mes doigts
des paroles esquissées
une ode au présent à ta présence à ma joie et
à l’amour
qui me donne chaud et qui bat jusque dans mes tempes dans un rythme affolé et affolant
je veux m’enivrer me dépasser m’élever et tout oublier pour ne plus voir que toi
ne plus sentir que toi ne plus rêver que de toi
tes yeux tendres et tes sourires avares et puis tes doigts joueurs et tes mots amoureux
tu ne m’avais pas prévenu que tu étais
si nécessaire

et tu ne m’avais pas dit non plus
que tu me donnerais si chaud
que tu allumerais tant de lanternes sur mon visage
tant de feux sur ma peau
tant de soupirs dans ma gorge ;
tout ça de simples baisers imbéciles heureux et réciproques
que sûrement je serais rouge comme un coquelicot que tu me rendrais plus beau encore
que tous ces lycoris
Ange, mes doigts dans tes cheveux longs serpentent des pointes aux racines et s’ancrent dans tes boucles rosies j’ai tellement chaud mon sourire retrouve ici son territoire ses habitudes et son venin
(carnassier en secret)
mon nez contre le tien et tes iris si près qu’ils en sont flous
je m’entends à peine murmurer
montre-moi encore plus que tu m’aimes
parce que moi je voudrais
que tu saches les feux que tu alimentes et les eaux brûlantes que tu libères
qui m’inondent des pieds à la tête à chaque fois que tu me touches (des traînées de poudres entremêlées
détonations de sucre feux d’artifices infinis)

parce que je voudrais
que tu te sentes spécial et unique et— avec moi
tu sais ?
c’est ce que susurrent mes jambes quand elles encerclent tes hanches et mes lèvres qui voyagent
sur les tiennes et puis sur ta joue et ta mâchoire et même au creux de ton oreille
enfin, peut-être dans la chambre
et l’araignée ricane et plutôt que de te laisser le choix
tu me portes encore ?
je m’élance du comptoir et je me laisse choir
à ma juste place : dans tes bras


Ange Ueda
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Ange Ueda
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Ange Ueda
je n'ai qu'un seul vœu, avant l'au-delà: c'est ton sel, ton feu, pour brûler ma voix
Dis Mamoru,
est-ce que tu me détesteras, quand tu comprendras ? Quand tu verras qu’à ta gorge trône la plus belle trahison, l’égoïsme tanné en cuir multicolore—il rougit à m’en chauffer les joues et c’est tremblant que je t’agrippe, les lèvres tâchées du carmin qui décorait les tiennes
tu n’auras qu’à tout remettre entre deux baisers et moi je sens ma bouche déchirée d’un sourire surexcité ; dans mes veines c’est un brasier, parce que tu me laisserais faire ? j’ignore si c’est de l’adrénaline mais tu sais à l’intérieur il y a un incendie, des coulées de lave qui m’enflamment la peau et craquent mes articulations en étirements maladroits

en souffles rauques et en chuintements bizarres je fonds entre tes bras, laisse du bout de mes ongles un peu trop longs, joliment peints, des croissants de lune saturés d’entrain—Ange, j’ai tellement chaud et moi aussi tu sais mais avant tout j’ai le coeur dans la gorge et le sang qui pulse
j’ai beau respirer c’est pas assez, chaque goulée m’entraîne un peu plus dans trop d’inconnu

montre-moi encore plus que tu m’aimes
et tu sais j’ai jamais été très fin—pas assez pour savoir que le collier c’était une mauvaise idée, alors pour comprendre ce que tu me dis il me faudra quelques minutes de plus
je sais pas si c’est l’impatience—ou juste l’air qui t’a chuchoté d’agir—mais quand tu t’enroules autour de moi comme un boa et qu’à mon oreille tu ronronnes d’autres propositions pleines d’audaces, j’ai un hoquet

moi quand j’y pensais c’était
sporadique et un peu honteux ; ça finissait sur le carrelage les joues brûlantes et le regard fuyant et ton nom coincé dans l’émail de mes sourires coupables
mais quand toi tu le dis et qu’enfin je rattrape le fil (il est si rouge que le cadeau à ta gorge et que les lycoris qui éclosent sur ma peau en tatouages incontrôlés) c’est tendre et prometteur et ça fond sur ma langue comme un bonbon acidulé, tu me portes encore
qui suis-je pour dire non ?

mes mains sous tes cuisses, un petit accroche-toi bien, hein si haletant que maladroit et enfin je t’emporte—mais même si c’est moi qui te tiens j’ai l’impression que c’est à la seule force de tes bras que je reste debout et si mon genou tressaute c’est d’engouement si la commissure de mes lèvres se soulève un instant c’est de tout ce que j’essayais de refouler

et
quand je manque de briser la poignée de ma chambre
quand je ris dans tes cheveux et que leur odeur me déconcentre un instant
quand le lit geint sous notre poids et que mes baisers s’échouent jusqu’à la naissance tentatrice de tes clavicules
je suis plus un gamin

alors je murmure entre deux morsures, dis, t’es sûr ? parce que c’est pas n’importe quelle aventure
et mes doigts tremblent à la bordure des tissus
je me demande, rapidement, si j’en ai la carrure—puis je te regarde et je t’embrasse et d’un coup rien n’est moins sûr




Mamoru Taka
want to be close (ange) ZPoT5UH
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Orochi
Orochi
Mamoru Taka
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Mamoru Taka
j’aurais pensé que c’était l’évidence même
et que j’en portais les couleurs sur mes joues et mon cou et dans mes iris
et j’aurais usé de tous les sortilèges pour les arborer un peu plus,
pour teinter mes cheveux et ma peau et tout ce que je touche
de rouge et d’or et d’amour
mais je n’ai qu’une voix qui rit et qui roucoule entre tes baisers
bien sûr mon ange
quelques notes qui coulent dans le bas de ta nuque
portée par des lèvres qui butinent et qui papillonnent
contre les tiennes, ton nez, ta tendre chair
je sais que tu ferais des merveilles
alors oui
je te laisserais me maquiller me toucher et me sublimer — c’est comme ça qu’on s’envolera,
non ?

encore plus haut que quand tu me portes et qu’on chante et qu’on danse
quand on s’essouffle pour un rien et qu’on sourit sans savoir se retenir
et je serre un peu plus encore
mes cuisses autour de tes hanches
fébriles fantasmes n’ont jamais été si palpables
mon souffle perdu en soupirs en rires en désirs
m’intime de dévorer le tien
— je m’épanche d’avance d’excitation et de stupide félicité
et puis je caresse ton bras d’enfant et j’espère que ça nous fera grandir
(ensemble)

je l’ai souhaité rêvé attendu et demandé
et ça fait brûler mes joues et mon sang même s’il est toujours dans mes veines c’est— tu sais ? ah c’est tellement chaud et incertain et brillant comme un trésor rempli de mille envies
et de doutes
et d’une unique certitude :
(je te veux) oui, pas toi ? parce que c’est mon coeur qui le crie et qui immole tous les monstres qui rôdent en moi jalousie dédain et embarras il n’y a plus de place pour eux
parce que tu occupes tout l’espace tous mes rêves et toutes mes pensées
(même les moins pures)
pourtant j’entends s’élever encore aigus oisifs attendris
quelques mots et mes doigts là juste à la naissance de tes jolis cheveux
on n’est pas obligé,
mais ah qu’est-ce que tu m’as fait moi je n’ai plus qu’une envie je crois que je suis prêt
et
écoute,
comme ça me consume doucement
sous mon vieux kimono il y a un coeur qui fait la fête et qui brise tout le reste
— j’y colle ton oreille en soupirant en fermant les yeux parce que je suis gêné d’être si vulnérable parce que pour moi c’est pire que me déshabiller parce que
je t’aime et je ne sais même plus très bien
si je l’ai vraiment dit tant c’était bas et tant déjà
j’ai l’esprit embué
ah qu’est-ce que tu m’as fait

j’ai moins peur qu’hâte et moins froid aux yeux que chaud dans la poitrine et moins de rouge sur mes joues que de papillons dans l’estomac
Ange est-ce que tu sais
Ange est-ce que tu vois
qu’il n’y a que toi
que toi
pour me rendre comme ça ? (je savais même pas que je pouvais
être comme ça — juste chaud et plein de fleurs tapissées sur mes nerfs)
Ange, ah
si c’est pas toi
ce sera personne
alors je t’embrasse et je coule mes mains sous ton col je les accroche au creux de tes épaules ta peau douce et tes muscles fébriles ;
comme si je pouvais te rapprocher encore plus que collé à moi
comme si je pouvais sceller notre destin
comme si ça pouvait m’apporter l’éternité


Ange Ueda
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Ange Ueda
je n'ai qu'un seul vœu, avant l'au-delà: c'est ton sel, ton feu, pour brûler ma voix
j’ignore quelles merveilles tu me vois dessiner sur ton visage—comment embellir ce qui déjà m’éblouit ? pourtant c’est déterminée que ma tête s’agite, l’assentiment fébrile en électricité sur le bout de mes doigts
lippes pourléchées dans la hâte de ce que tes yeux brûlants promettent, et la machine s’enclenche dans un de tes rires

tu sais quand j’étais petit, ma grand-mère me disait—ange tu es différent, et à l’époque je comprenais pas pourquoi mes cheveux poussaient trop vite et mes dents coupaient trop forts et mon père fronçait les sourcils dès qu’il me voyait sourire
c’est plus tard, quand j’ai baissé les bras face à l’amour, quand j’ai failli perdre espoir, quand il m’a dit on n’a pas à le faire et que j’ai compris que j’en avais pas la moindre envie, que j’ai compris que j’étais bizarre

alors te voir là, étendu sur mes draps
les joues un peu rouges, le souffle court
le tissu qui timide épouse des courbes que tu devrais cacher, si tu voulais pas que je—

et la différence elle est là, pas vrai ? tu veux, je veux, on veut et ça brûle d’un bout à l’autre de nos doigts là où ils se touchent et qu’ils s’entrelacent
alors je ris, dans le creux de ton cou, persuadé que c’est là le seul endroit où j’ai jamais voulu être : si, j’en suis sûr
alors mon oreille s’enflamme contre tes lèvres, quand tu y souffles la plus fatale des formules magiques et que moi je réponds d’un baiser—de deux, de trois, tu vas me tuer, j’ai hâte entre deux moi aussi hachés

sur ce qui me paraît accord tacite je copie tes mouvements ; tes mains sur mes omoplates échos aux miennes à tes hanches, juste sous le tissu contre la peau chauffée d’envie
elles grimpent sans hésitation, si douces que les ailes maladroites d’un papillon, et sur mon pèlerinage je défais les fils et fais glisser les étoffes
qui tombent mollement sur mon lit et découvrent le plus fin des trésors
je t’embrasse et amorce une descente silencieuse, à peine ponctuée des murmures de mes lèvres à ton derme, d’idioties qui les quittent nerveusement—je sais pas ce que je fais quand je m’échoue contre ton ventre, que je savoure le contraste du bout de mes doigts-lycoris et de ton teint-hélianthème

mes yeux te cherchent un instant, curieux ; j’y quête la permission, mes doigts crochetés autour du peu de tissu qui te couvre encore et j’y quête la même fièvre qui fait bouillir mon sang, qui allonge mes ongles en griffes et fait courir dans mes cheveux quelque flamme rougeâtre
je peux ? je demande dans un souffle,
et moi qui craignais qu’une bête m’arrache la raison, eh bien—je n’ai jamais été si humain




Mamoru Taka
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Orochi
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Mamoru Taka
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Mamoru Taka
c’est quand tu me prends dans tes bras
quand tu m’embrasses
quand tu me parles tout bas
que j’ai l’impression d’être le roi du monde
c’est quand ton sourire est contagieux et que tes mots se mélangent à mes lèvres
que je sais que la vie et toutes ses catastrophes
valent la peine d’être traversées
et pour qu’on reste ensemble, je crois
que j’affronterais le monde entier
et je le tapisserais de lycoris et il n’y aurait plus que nous personne pour nous blesser ni nous brider juste nous deux des fleurs et des baisers
et on pourrait danser

pans de tissu éphémères tombent, assaillis de caresses
s’effacent comme des soupirs
laissent l’air tenter de s’immiscer entre nous deux
et ma peau a tout le loisir de s’embraser entre tes mains
moi j’ai les doigts fébriles comme des chrysalides mais hardis d’un sentiment qui orne mon cou de cinabre et ils glissent dans tes cheveux viennent s’emmêler dans les flammes et les libérer d’un élastique gênant ah les mèches cascadent et font grandir encore mon sourire
sonner encore mes gloussements — ça chatouille

et puis la réalité me tombe dessus et fait s’ébouillanter mes joues mes épaules mes oreilles
quand s’entrouvre la dernière des portes
oui tu peux j’ai pas les idées claires
j’ai que mon coeur qui fume et qui caracole
que mon envie qui fait pulser le sang comme de la lave d’amour
partout partout partout même jusque chez toi
— ça expie tous les monstres qui pourraient s’y cacher
ça me fait prendre tes mains et délier avec toi ce qui me cachait encore
ça me fait souffler tout agité
et me débarrasser compulsivement de tes propres vêtements
et surtout, surtout
ça me fait sourire quand je me redresse
quand j’emmêle nos jambes et quand je regarde ta peau
Ange,
moi j’ai les mains sur ta poitrine
et l’une remonte cueillir ta joue
embrasse-moi comme un défi dans mon regard amouraché
partout
déjà je me réjouis
d’enfin pouvoir lâcher ce qu’on a freiné
toutes les autres fois

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