Tes iris dévisagèrent une créature désormais catégorisée par une évidente stupidité et en dépit de cela, cette bouillonnante animosité n'eut pas même le loisir de déformer les traits de ton impassible visage. Bien au contraire, tu te surpris à constater ton propre stoïcisme, une colère retombée dans les limbes, incapable de survivre à la condescendance que tu éprouvais vis-à-vis de ce fragile être.

Il n'y avait pas que les élèves ; le yôkai, lui aussi, avait réussi à éveiller ton agacement. Faute de trouver des mots à même de retranscrire tes sentiments actuels dans un respect sans faille, tu t'inclinais en silence et détournais ton regard de la créature.

Pardonnez ma curiosité, professeur Nakagawa, une telle rencontre ne saurait me laisser indifférente.

Un ton sobre d'avarice, dilué dans les élans d'un sourire charmant. Multiples d'interprétations, tes paroles comme tes actes cultivaient un mystère sans faille. Dans cette élégante démarche qui semblait parfaitement illustrer la personnalité de cette poupée vacante, Nora trouva les côtés d'un professeur étrangement silencieux, jusqu'alors.

Sa bonne humeur l'avait rendu presque trop conciliant, et tu te cloîtrais dans le silence, attendant sa décision. Cette excursion touchait à sa fin, et de tels propos suffiraient à remplir les lignes de ton prochain article. "Orochi, à la tête d'une armée de yôkai"... enfin, qui croirait de telles inepties ?