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stay gold (natsuo)
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
stay gold Origami de misère envoyé, écrit avec la même habilité qu'un enfant tenant pour la première fois un pinceau ; découvrant l'ancre et le papier. Les caractères qu'il traçait habituellement avec soin n'étaient rien des plus qu'immondes tâches se voulant ressembler à des sinogrammes et dans son esprit saoule, ce torchon avait l'air d'une merveille. Le lendemain, il regrettera amèrement, il en a conscience quelque part et il maudira ce bout de papier de tout son être, tout comme sa faiblesse.

Il n'y avait aucun événement en particulier. Ce soir là, il s'était attardé à ranger son atelier ; à se débarrasser ces petites choses qui l'encombrait ou qu'il n'avait pas encore eu le temps d'organiser depuis son emménagement. Dans son bric-à-brac, il est retombé sur cette boite. Elle était remplie de lettres vieillissantes, de celles qui n'avaient jamais trouvé de destinataires. Il s'est mise à les lire, il voulait se dire qu'il avait été capable d'aller de l'avant depuis le temps ; il s'est bien rendu compte que c'était faux.

Cette boite débordait tout autant que son coeur, tout autant que le saké dans sa coupe et il n'avait cessé de la remplir, elle continuait de déborder, à l'instar de ses excès.

Ici, il ne sait pas où se réfugier. Il n'a personne, cette maison lui est encore étrangère. Il s'est happé dans un drap à l'odeur familière, celle de Jiji son familier qui n'a jamais cessé de l'accompagner. Finalement, il a rédigé ses mots maladroit avant de se redresser toujours emmitouflé dans le tissus en direction de la chambre de Natsuo, destinataire cette mélancolie étouffante.

Allures de fantômes moldus s'étant vêtu pour le soir des morts, c'est les siens qu'il regrette. L'alcool lui tient chaud, la solitude lui donne froid. Les pieds nus, le drap sur les épaules, un simple yukata blanc sur le dos, l'odeur de saké. Tu es là ? Sa voix habituellement si mélodieuse s'était enroué avec la boisson, il avait bu jusqu'à s'en brûler la trachée. Désespérément il tente d'abaissée la poignée et son état ne lui permet même pas de formuler à alohomora. Il se contente de se languir désespérément contre l'entrée. S'il te plait, ouvre-moi.

Ne me laisse pas seul.


Natsuo Maeda
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Age : 30 ans (22/01)
Amaterasu
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Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
STAY GOLD
En recevant l’origami, Natsuo avait tout naturellement parié sur Takeo ; il n’y avait que lui, habituellement, pour le harceler à des heures si inconvenantes aux yeux des communs. Qu’il provienne de Fuyuki fut une surprise que le contenu dissipa rapidement.
Il avait vu. Evidemment.

L’évidence n’était pas tant qu’il ait bu, mais qu’il lui ait envoyé un origami en pleine nuit parce qu’il avait bu. Pour autant, ses écarts avec la boisson n’était pas si rare.
Néanmoins, il serait déplacé de la part de l’infirmier de l’en juger.

Il n’avait pas fourni de réponse ; inutile.
Dans cet état, son ami n’attendait pas d’autorisation pour se rendre jusqu’à ses appartements.

Il se contentait d’attendre, donc, le regard dirigé contre un élément perturbateur dans sa chambre – la même occupation à laquelle il s’employait avant de recevoir la lettre.
L’objet de ses préoccupations n’était autre qu’une plante, envahissant un coin de sa pièce depuis quelques heures.

Le brun ne s’était pas découvert une main verte, non ; il n’avait simplement pas pu s’empêcher de l’emporter, après être allé chez son comparse botaniste.
Ses tendances kleptomane le poussaient, parfois, à subtiliser le moindre bibelot dont il ne savait que faire, par la suite. La plante, en l’occurrence, le dérangeait bien plus que n’importe quoi d’autre ; il se méfiait de ces êtres qui ne semblaient pas vivants mais qui, pourtant, pouvait s’avérer aussi dérangeants que potentiellement dangereux – en particulier lorsque Takeo les affectionnait.

En réalité, si Natsuo pensait que l’origami venait de lui, c’était aussi parce qu’il s’attendait à recevoir une plainte affolée de sa part, lui apprenant que sa chère Natasha – ou qu’importe le nom stupide qu’il avait pu lui donner – avait disparu de chez lui.
Qu’il ne s’en soit pas encore aperçu était étrange. Et le voleur n’avait pas même l’envie de le laisser chercher en vain ; prêt à avouer son crime pour que son collègue vienne le débarrasser de l’objet du délit.

Ah…

Une voix interrompe ses pensées ; aussi rauque que misérable.
Il ne se souvient pas avoir fermé sa porte à clé – il ne le fait que rarement, à vrai dire ; à quoi bon, quand n’importe qui pourrait la déverrouiller, d’un coup de baguette ? Dans l’état dans lequel se trouve le sang-pur, néanmoins, la moindre poignée peut s’apparenter à un obstacle impossible à franchir.

Par pitié – ou par dépit – l’ami joue son rôle en franchissant les mètres les séparant, ouvrant la porte devant laquelle Fuyuki se laissait tomber.
La supplication devrait lui fendre le cœur ; et qu’il en ait conscience en disait déjà suffisamment long sur l’affection qu’il pouvait lui porter. Il avait toujours l’air misérable, dans ces moments ; vulnérable.

A quoi bon boire, lorsque l’alcool ne nous rend pas plus heureux ?

C’était probablement l’état dans lequel Natsuo aimait le moins le voir. Mais peut-être celui dans lequel il le préférait, aussi.
La position de force dans laquelle il se plaçait lui donnait la sensation de pouvoir l’atteindre plus facilement ; comme si la barrière qu’il percevait habituellement entre son propre ressenti et celui des autres s’effaçait sommairement, alors qu’il était tout aussi incapable de comprendre les démons obscurcissant le cœur de l’ébéniste qu’habituellement.

Peut-être parce que Fuyuki ne pouvait se souvenir, dans ces cas-là, de toute l’insensibilité dont pouvait faire preuve celui que l’on avait qualifié de sociopathe.
Ou peut-être parce que, malgré tout, c’était à sa porte qu’il venait frapper, lorsqu’il lui fallait une oreille attention – ou une épaule, sur laquelle se reposer.

« Dire que tu me faisais la moral, quand il s’agissait de moi. »

Le reproche possède une part d’injustice ; Natsuo sait que son problème avec l’alcool était bien plus important. Et le blond, lui, a la décence de ne pas mélanger d’autres addictions toxiques à sa consommation.

« Entre. »

Il s’écarte pour lui laisser place ; prend cependant la peine de le soutenir pour lui permettre d’entrer sans embuche. Son pas traînant les dirige jusqu’aux fauteuils.

« Tu veux un verre ? D’eau, évidemment. »
Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
stay gold Il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait là. Aucune idée de pourquoi ces mots lui pesaient encore aussi lourd. Il aurait du faire son deuil, passer à autre chose, pourtant à chaque fois c'était la même rengaine. Incapable d'aller de l'avant, toujours à seulement le prétendre. Il est bloqué dans cette spiral. Il se cache derrière ses doux sourires et son affection. Il feint, pourtant c'est bien seul qu'il se sent.

L'alcool avait fait de nouveau de lui un cadet attaché aux basques de son ainé. Elle l'avait ramené à cet état sans défense et sans artifices. Elle le rendait que trop honnête et demain, il sera déjà trop tard pour les regrets.

Il se languit contre cette porte et sa supplication manque de le faire tomber lorsqu'elle trouve réponse. Il se fige alors lorsqu'elle s'ouvra sur le visage de Natsuo. Aucun mot, aucune sentence n'arrivait à prendre forme au creux de ses lippes. Sans doute pensait-il qu'il resterait devant cette porte toute la soirée. Peut-être s'imaginait-il qu'il s'effondrerait aussitôt. Possiblement qu'il regrettait déjà.

Qui sait.
Qu'importe.
Il était rassuré.

Il fixa longuement son ami de longue date et sa remarque quelque peu déloyale ne manqua pas. Il se lassa porter par le Maeda jusqu'au fauteuil qu'il délaissa pour le paquet, plus frais, plus inconfortable, plus familier. Il se roula en boule tandis que son visage s'enfonça dans ses genoux cachant sa mine honteuse. Ce n'est pas comparable. Murmure étouffé entre ses bras croisés. Il n'avait pas de problèmes particuliers avec l'alcool, simplement que ce soir ses démons étaient venu l'hanter alors que la boisson l'accompagnait dans sa soirée. Il releva la tête en direction de l'infirmier. Je veux bien. Même dans la perte de ses moyens, il savait qu'il devait se ressaisir. Arriver jusqu'ici, c'était déjà de trop. Pourtant, il se sentait incapable de faire demi-tour en cet instant.

Il saisi un pan du vêtement de Natsuo, comme pour l'empêcher de s'éloigner, comme un enfant ayant peur de se retrouver seul pour la première fois dans une vaste et ténébreuse chambre. Trop grande, trop sombre, trop isolé. Il n'arrive pas à formuler ses mots. C'est un adulte, il n'a plus le droit de demander ce genre de chose. Il ne peut pas lui prier de rester à ses côtés. Les mots se fanent avant même de naitre.

Ne te moque pas. Au final, c'est tout ce qu'il arrive à formuler dans son état de détresse. Il tourne le visage, détourne son regard, il ne veut pas l'affronter. Ni lui, ni sa lâcheté.



Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
STAY GOLD
Natsuo ne sait pourquoi Fuyuki s’est mis dans un tel état – probablement pour la même raison, que les nombreuses autres fois où cela lui était arrivé – mais il savait qu’il le regretterait, dès la gueule de bois et les brides de souvenirs qui lui resteront de la veille. Peut-être regrette-t-il déjà, s’il en a encore la présence d’esprit.

Il semble rassuré et l’infirmier se demande s’il pensait réellement qu’il le laisserait séjourner devant sa porte, tel un vulgaire mendiant – soyons honnête : ses supplications auraient eu raison de sa patience, tôt ou tard. Il s’attribua ce rôle de lui-même, pourtant, quand ils entrèrent dans la pièce et qu’il choisi de s’assoir sur le sol, plutôt que de garder le confort d’un fauteuil. Encore, s’il ne s’agissait que d’une habitude dû aux traditions, mais la position dans laquelle il se plaça lui sembla aussi ridicule que puérile.

Ce n’est pas comparable, ose-t-il répondre, alors qu’il se cache avec embarras.

« Moi, je n’en ai jamais éprouvé de honte. »

Une constatation, plutôt qu’une fierté. Bien qu’il ne pu s’empêcher de considérer qu’il est idiot d’agir d’une manière que nous savons prompt à nous embarrasser.

« Peut-être parce que j’en suis incapable. »

Là aussi, il s’agissait d’un constat. Si tel n’avait pas été le cas, peut-être ne serait-il pas tomber si bas dans la dépendance. Peut-être que, comme Fuyuki, les regrets l’auraient poussé à arrêter.

Il se leva, dans l’optique d’aller chercher de l’eau fraîche à offrir à son ami, lorsqu’une main agrippant ses vêtements le stoppa. Natsuo resta figé, un froncement de sourcil témoignant de son incompréhension – il ne comptait pas aller bien loin, pourtant. L’Awataguchi pouvait être pire qu’un enfant ayant besoin d’attention, dans ces moments.

Ne te moque pas, demande-t-il finalement, proche de la supplication et se faisant à nouveau fuyant.
Il soupira, s’asseyant finalement aux côtés de celui qui ne désirait finalement plus le voir s’éloigner.

« Ça aussi j’en suis incapable. Tu devrais le savoir. »

La bêtise des autres pouvait lui inspirer tant de dédain que d’indifférence ou, bien souvent, d’agacement ; mais la moquerie, elle, lui était inconnue. Rire des autres n’était pas dans sa nature. Du moins, pas de cette façon-là.

« Te voir aussi fragile m’insupporte davantage et… me préoccupe. »

Il supposa que c’était là le terme approprié. Néanmoins, il garda pour lui la satisfaction qu’il avait, parfois, à le voir aussi faible, presque entre ses mains. A sa propre surprise, il n’acceptait pas avoir de telles pulsions, malsaines, à l’égard d’une personne pour laquelle il portait tant de considération.

« Est-ce que tu souhaites en parler ? »

Lui n’est pas certain de vouloir – principalement parce qu’il sait que, quel que soit ses efforts, il ne saurait comprendre – mais si Fuyuki souhaite partager ce qu’il a sur le cœur, il se sait capable d’écouter avec l’attention qu’il peut offrir. »
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Fuyuki Awataguchi
stay gold Il tendait à cacher ses émotions, lui, qui en débordait, mais il y a des soirs comme celui-ci où il en était incapable. Il avait honte dans ces instants là, pourtant c'est ce qui le rendait humain. Il avait simplement besoin de se laisser aller, de se livrer et de trouver une épaule sur laquelle s'apitoyer. L'ironie l'a poussé sous le toit de celui qui avait vendu son humanité et rejeté ses sentiments. Pourtant, Natsuo est bien le seul chez qui il se sentait réellement en confiance. Il n'avait pas besoin de bras, pas besoin de pitié, simplement de ce sol froid et de quelqu'un pour l'écouter.

Moi, je n’en ai jamais éprouvé de honte. Ça arrive à le faire doucement rire. Il en est conscient. Son ami n'est pas de ce genre là, c'est l'indifférence qui le frappe et c'est pourquoi il a toujours voulu veiller sur lui, le réprimander lorsqu'il s'oubliait. Les rôles ne s'inverseront pas pour autant en cette soirée. L'infirmier ne s'emportera pas. Peut-être avait-il raison lorsqu'il disait qu'il en était incapable ou peut-être que ses émotions étaient tout simplement atrophiés.

Toujours dans son incapacité, celle de se moquer. C'est parce que tu ignores ta propre tendresse. Et lui ignore pourquoi il dit ça, mais il en est convaincu, Natsuo à plus de coeur qu'il ne laisse transparaitre. Fuyuki a toujours vu son humanité et pour lui son attirance pour l'alcool n'en était qu'une preuve constante. Les yeux rivés sur celui qui était désormais installé à ses côtés, il restait les bras croisés sur ses genoux.

Il était surprenant d'entendre son ami prononcer son inquiétude, à vrai dire c'était bien la première fois depuis toutes ces années qu'il la formulait. Dans cet océan ivresse apitoyante ça avait eu le don de le faire sourire tandis que son coeur demeurait englouti. Depuis quand suis-je capable de te rendre inquiet ? Tu me voles mon rôle. Les mots employés par le jeune Awataguchi étaient plus direct, incapable d'emprunter les mêmes détours qu'un homme sobre.

Il donna un coup sans aucune force dans le bras de Natsuo avant de se laisser glisser un peu plus sur le sol. Sa tête jeté en arrière rencontra le siège du fauteuil et il fixait de là le plafond vierge. Tu es sûr de vouloir m'entendre me plaindre ? Sa voix craque, mais son corps à déjà versé trop de larmes pour être capable d'en laisser une dernière s'échapper. Je repensais à mon frère. Il n'attends pas de réponse. J'ai encore gardé tous ces stupides origamis. Il était incapable de s'en défaire, c'était la seule chose qui lui restait de son ainé. Dans sa famille, toute trace de son existence avait été comme balayé et il était encore trop jeune lorsque c'est arrivé pour en saisir le sens. Dis-moi, sais-tu pourquoi les sang-purs sont plus enclin au suicide que les autres sorciers ?

Pourquoi son corps suspendu ne cesse de te hanter.
Il en connaissait déjà la réponse.



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Natsuo Maeda
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C'est parce que tu ignores ta propre tendresse. Une légère incompréhension teinte à nouveau le sérieux de son regard. Fuyuki, saoul – mais sobre aussi – parvient toujours à le perturber, pointant du doigts des traits de sa personnalité que lui-même ne parvient pas à déceler – encore moins à comprendre.

Le rire de Fuyuki est tendre. Sa voix aussi. Et sa chair, certainement, mais il préfère laisser ses pensées s’arrêter là.
On dit plutôt de Natsuo qu’il est sec, froid ; de son intonation, jusqu’à son épiderme, en passant par ses gestes. S’il se rend compte des efforts qu’il fourni pour les autres – certaines personnes, plus que d’autres – par la difficulté qu’ils lui en coutent, il ne perçoit pas la douceur dont il peut faire preuve.

Il pourrait dire qu’il ignore tout ce qui recèle de l’humanité ; après tout, il n’en connait que la théorie et échoue le plus souvent à mettre ses connaissance en pratique – un peu trop brutal et machinal. Une caresse n’a pas tant de différence, pour lui, avec une claque, la douleur du choc mis à part. Néanmoins, il sait reconnaître la douceur quand il la voit, alors l’argument n’aurait pas lieu d’être.

« Peut-être. »

Il ne s’appesantira pas davantage sur la question.

Depuis quand suis-je capable de te rendre inquiet ? Tu me voles mon rôle. Un léger rictus lui semble de mise.
En toute objectivité, il pense plus légitime de s’inquiéter pour Fuyuki que quiconque pour lui. Si la préoccupation des autres à son égard à pu lui faire entendre raison, alors n’importe quelle autre personne mériterait bien davantage d’avoir des proches pour s’inquiéter d’eux.
D’un point de vu purement émotionnel, cependant, il ne saurait expliquer ce qui l’insatisfait le plus dans l’état de son ami.

« Depuis que tu répètes les erreurs que tu m’as reproché tant de fois. Mais, surtout, depuis que je réalise que ce n’est pas seulement passager. »

Il faut du temps pour faire un deuil et le problème est justement là : quelques soit les années, Fuyuki ne semble toujours pas être parvenu à le faire. Sa formation en tant qu’infirmier lui a suffisamment parlé des deuils problématiques et de leurs conséquences, pour qu’il n’y prête pas attention.

« Takeo et toi vous plaignez déjà à longueur de temps, ça ne me change pas d’habitude. »

Il ignore volontairement la voix se brisant, attendant seulement la suite. Son cadet ne pleure pas et c’est tant mieux, car il n’aurait su quoi faire d’autre que lui tendre un mouchoir – dont il ne dispose d’ailleurs pas – en essayant de ne pas avoir l’air trop dépassé par ce flot d’émotion.

Je repensais à mon frère. Bien sûr. J'ai encore gardé tous ces stupides origamis. Des personnes mal avisées pourraient lui conseiller de s’en débarrasser, mais lui sait qu’il lui faut conserver des souvenirs de l’être qu’il a aimé, puisqu’il ne pourra plus jamais en créé de nouveaux.
Dis-moi, sais-tu pourquoi les sang-purs sont plus enclin au suicide que les autres sorciers ? Il n’a même pas besoin d’y réfléchir.

« Parce qu’ils s’imposent une vie qui ne les rend pas heureux. »

Et même lui, qui n’est pourtant pas certain de savoir ce qu’est le bonheur, ne peux comprendre que des êtres s’obligent à suivre des traditions, si elles ne les satisfont pas.

« Si c’est une façon d’exprimer ta propre volonté de mourir, alors je ne suis pas la personne la plus avisé pour t’aider. »

Pas s’il souhaite s’en sortir, du moins.

« Mais s’il ne s’agit que de ton frère, bien que son geste soit malheureux, c’est certainement ce qu’il a trouvé de mieux pour lui. »

Et c’est surement cruel de dire à un proche qu’une personne est surement mieux dans la mort qu’à ses côtés, mais Natsuo n’a jamais perçu cette dernière comme une finalité.
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Fuyuki Awataguchi
stay gold L'appartement de Natsuo était réconfortant, il y avait une étrange chaleur à se trouver là sur un sol froid qui n'était pas le sien, une certaine consolation de pouvoir parler librement. Il n'aurait jamais osé le faire dans un état de sobriété, alors quand bien même il semblait lucide ; c'est bien la liqueur qui le faisait briser son serment de silence. Son ami l'a remarqué : cette profonde mélancolie n'était pas que passagère. Ce mal qui le rongeait n'a pas su s'évaporer, alors qu'on n'a cessé de lui conter que le temps penserait ses plaies ; il s'est révélé n'être qu'un odieux mensonge. Il est possible que je fuis aussi, c'est vrai. L'alcool ne lui servait pas à noyer son chagrin, mais à embrouiller la réalité. Il connaissait la vérité, il n'a jamais su simplement l'accepter. Elle l'accaparait dès qu'il commençait à cesser de la rejeter.

Je pensais pas me plaindre autant, je ferais attention, désolé. Peur de déranger, de faire un pas de travers. Il ne supporte pas les excuses injustifiées, mais il ne peut pas s'empêcher de les prononcer. Terrible sensation d'être une erreur, de devoir combler ses défauts et de devoir toujours faire de son mieux pour ne pas gêner les autres. Il s'est renfermé, lui qui aimait rires aux éclats des simplicités de la vie.

Tu te trompes. Il se redresse et pose un regard froid qu'on ne lui connaissait pas sur Natsuo. Certes, beaucoup s'imposaient une vie, mais être banni où s'en accommoder n'était pas si rare. Les sangs-purs ont grandit conscient de la réalité qui les entoure et si la mort pouvait être une échappatoire, elle n'était pas la réponse. Je n'ai pas envie de mourir, loin de là. J'aime la vie, j'aime mes proches, ma famille, mes amis et toi aussi, Natsuo, je t'aime énormément. Ce n'est pas une déclaration, ni un aveu. Il lui adresse un doux sourire. Il était rare qu'il dise les choses aussi honnêtement, mais il ne s'en était jamais caché. Fuyuki a de l'affection pour ce monde et ce qui l'entoure, plus que quiconque. Il voudrait le chérir et le protéger tout au loin de son existence, aussi loin pourrait-elle le mener. Mon frère était pareil. Il haussa vaguement les épaules. En fermant les yeux il se remémorait leurs jeux d'enfants et les paroles de son ainé. Il lui avait appris les douceurs de la vie, c'était un homme tendre. Il n'aurait jamais trouvé le repos dans un acte aussi désespéré. Il réouvre les yeux, fixant le sol, serrant le poing. Ses ongles se plantèrent dans sa peau au point de lui en arracher les paumes. La réalité si difficile à accepter ce trouvait juste là.

Un frisson le parcourt, non pas de peur, non pas de tristesse, mais de rage. Il en voulait à ce monde qu'il adorait d'être aussi cruel. Il s'en voulait à lui-même d'être un de ces idiots utopistes à rêver de prospérité, d'être incapable de trouver sa rédemption. C'est un mensonge. Peut-être enfreignait-il une règle de sa famille en allant plus loin, peut-être que ses paroles lui apporteront le même triste sort ; de toute évidence ça fait longtemps qu'il aurait dû être condamné. C'est un assassinat camouflé. Ces mots piétinent sur son propre coeur, ils sont si difficile à prononcer que sa voix en tremble. On élimine les nôtres, lorsqu'ils brisent les secrets familiaux, lorsqu'ils enfreignent les règles. Son corps tout entier se met à trembler, il savait qu'il était temps de l'accepter. Et pour préserver notre nom, on dit qu'ils ont mit fin à leur propre vie. Et il pouffa de rire nerveusement, la gorge serrée, la sensation d'étouffer. Peut-être mourrais-je au nom des Awataguchi pour t'en avoir trop dit ce soir. Il prit une grande inspiration pour se calmer, tenter de retrouver le contrôle de son corps, cesser d'être écraser par ce poids. Peut-être mourrais-je au nom des Ueda pour être un métamorphomage non-désiré. Il n'avait jamais évoqué cette nature là aussi clairement avant ce jour. Il parlait trop, maudit saké, mais étrangement il se sentait plus léger. Si ça devait arriver, alors au moins une personne connaitrait sa véritable nature, la vérité sur existence. C'était une pensée égoïste qu'il ne peut s'empêcher d'avoir ; mais elle le rassurait.

Je t'accorde une chose ce soir : tu as raison finalement, je me plains autant que Takeo. Il avait vidé son sac et maintenant il voulait en cacher le contenu sous son lit à l'instar d'un enfant.




Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
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Boire pour fuir la réalité, il s’agissait là d’une douce ironie à laquelle Natsuo avait pris habitude de goûter. Lui qui s’était si souvent alcoolisé pour l’affronter, au contraire de ceux qui trouvait une issue efficace dans l’inconscience qui en suivait. La désinhibition pouvait changer radicalement certains comportements, si bien que des personnes pouvaient sembler méconnaissables ; Fuyuki, lui, paraissait seulement malheureux – plus encore qu’habituellement.

Je pensais pas me plaindre autant, je ferais attention, désolé. Il secoua la tête, presque agacé. Son but n’était pas de le faire s’excuser. D’ailleurs, il ne souhaitait pas qu’il s’excuse pour cela – ni pour autre chose et, à son sens, être désolé n’avait d’utilité que pour ceux dont les sentiments pouvaient être froissé ; il ne se sentait donc pas concerné.
Que son ami fasse preuve de faiblesse devant lui n’était pas gênant – d’une certaine façon, il pouvait s’en sentir satisfait – mais que Fuyuki craigne aussi de déranger pouvait le rendre vulnérable aux yeux d’autrui et Natsuo acceptait plus difficilement cet état de fait.

« Ce n’était pas une critique. »

Alors le blond semble s’animer, soudainement, se redressant pour lui porter un regard qui conviendrait davantage à l’infirmier qu’à lui. Il ne lui connaissait pas cette froideur, même sous l’influence de l’alcool, prouvant tout le sérieux de leur discussion.

Il ne peut réfuter, si Fuyuki affirme qu’il se trompe. Trop ignorant des ressentis communs pour en juger avec véracité. Il ne peut se fier qu’à ses propres connaissances – trop peu suffisante – et, s’il ne saurait définir exactement à quoi ressemble le bonheur, il peut seulement considérer qu’il éprouve déjà trop de difficulté à comprendre pourquoi les règles ne doivent être transgresser, pour croire que l’on peut aimer s’en voir imposer dans ce qui régis notre quotidien. La société en fonde déjà bien trop pour qu’il se trouve, en plus, obligé par sa famille à poursuivre un héritage dont il n’aurait que faire.

Je n'ai pas envie de mourir, loin de là. Il se contentait déjà de l’entendre l’affirmer. J'aime la vie, j'aime mes proches, ma famille, mes amis et toi aussi, Natsuo, je t'aime énormément. Sans se montrer troublé pour autant, se voir apparaître dans cette suite lui semblait aussi illogique qu’étrange. Il ne parvenait à comprendre l’affection qui pouvait lui être voué, lui qui ne pouvait la retourner. Par ailleurs, il lui était rare de l’entendre dire aussi sérieusement – mais de la part de l’Awataguchi, cela ne l’étonnait pas tant, finalement. Il serait capable de chérir un monstre, si celui-ci venait lui manger dans la main.

Mon frère était pareil. L’aurait-il apprécié, lui aussi ? Et Natsuo ? Ne s’attachait-il qu’aux personnes dont le cœur est si pur qu’ils parviennent à ouvrir le sien ? Il n'aurait jamais trouvé le repos dans un acte aussi désespéré. Le brun commence à comprendre où son ami veut en venir, mais il le laisse poursuivre, sans mot dire.
Est-ce une supposition, une persuasion ou Fuyuki est-il sûr de ce qu’il affirme ? En a-t-il déjà parlé à quiconque ? De cela, il en doute.

Natsuo s’allonge, habitué lui aussi à l’inconfort du sol, les yeux rivés sur le plafond. Il attend les explications qui viennent et qui confirment que le frère éploré sait parfaitement ce dont il parle : une tradition familiale, si l’on peut dire. De celles qui restent cachées ; inavouables aux yeux de la société – autant pour éviter toute poursuite de la justice, que pour s’éviter de porter la honte sur leur sang.
Ses sourcils se froncent, justement, quand il réalise être désormais en possession d’un secret pour lequel l’ébéniste pourrait être mortellement puni, s’il venait à être découvert.

Le pendraient-ils, lui aussi, pour faire croire en son suicide ?

« Tu n’aurais pas dû en parler. »

Une constatation, non un reproche.
Lui n’en parlera pas, mais est-ce raisonnable, pour autant ?

« Les gênes Ueda ne semblent enfanter que des métamorphomages, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux. »

Il se redresse ; dégage le visage de Fuyuki de quelques mèches indisciplinées, qu’il écarte de sa main. Son visage se penche sur le sien, attentif à sa respiration laborieuse.

« Tu ne mourras pas. »

Tout le monde se destine à mourir bien sûr, mais il ne pourrait accepter qu’elle survienne si rapidement. C’est comme une promesse – il se refuse à le laisser mourir.
Fuyuki ne mérite peut-être pas de vivre dans un monde trop cruel pour lui. Néanmoins, il ne mérite pas non plus d’être tué par ce dernier.  

Son visage se recule, le regard toujours ancré au sien et sa main ne quittant sa place, mêlé aux cheveux dorés. Il s’assoit, face à lui, à ses côtés.

« Es-tu soulagé, d’en avoir parlé ? »

Lui qui devait laisser peser ces secrets sur sa conscience.
Fuyuki Awataguchi
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Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
stay gold Il s'était donné sans compter, son nom, sa vie, son existence. Fuyuki dans son enfance était plus lumineux, mais jamais il n'a su être égoïste, jamais il n'a su penser à lui, jamais il n'eut cru que l'avarice le guetterais un jour. Il rêvait de liberté et aujourd'hui il la désire. Il souhaite la seule chose qu'on ne saurait lui offrir, parce qu'il est né avec un nom qui lui sied guère, avec un don qui le dérange. Dès lors qu'il avait perdu son seul confident, son ainé, son modèle, son frère ; il avait perdu ses repaires. Plus personne a qui se confier, plus personne pour le consoler, le guider. Sa lumière avait été soufflée. Pendant toutes ses années il s'est renfermé, tût, le silence demeure et les faux semblant l'élargissent. Il sourit, il écoute. Il est la personification de l'image idéalisé de l'héritier de la Ginyoshiya, il n'est personne. Parce qu'il existe pour les autres, à travers les autres. Alors, il se demande après vingt-sept ans d'existence : qui est Fuyuki. Lui qui s'est défini que par son nom, s'il n'était ni Awataguchi, ni Ueda : qu'aurait-il été. Il ne le sait pas, on ne lui a jamais demandé ce qu'il aimait, ce qu'il enviait, ce qu'il détestait, alors il demeurait sans réponses.

Ce n'était pas une critique.
L'aurait-il mit en colère ? Aurait-il du se taire ? Il n'est pas assez lucide pour le savoir. Ce soir plus que les autres soirs, il doute. Il a livré son coeur et il a fait ce qu'il n'avait plus fait depuis si longtemps : dire ce qui le chagrine, dire la vérité, dire qu'il n'est pas heureux, lui qui prétends toujours l'être. Tu n'aurais pas du en parler. Il le sait, il le sait plus que quiconque, mais il étouffe. Je sais, soupire-t-il, mais il ne peut plus. Il a besoin de sortir la tête de l'eau. Je sais, mais ça me tue. Il a peur de perdre la tête, mais pas seulement de la main de sa famille. Il a peur de ce qu'il connait le moins : lui-même.

Et la main de Natsuo vient caresser ses mèches blondes, sa main est tiède et le peu de chaleur qu'elle dégage suffit à être déconcertant. Il n'est pas à l'aise avec les marques d'affection, il les connait mal et elles étaient d'autant plus étrange qu'il n'avait jamais vu auparavant cette facette du jeune infirmer. Tu ne mourras pas. Il disait ça comme si c'était une affirmation, comme si ça ne risquerais jamais d'arriver. On meurt tous un jour, Natsuo. Ironie qui lui manquait dans ses heures de lucidité, sa vie lui paraissait déjà bien trop longue. Son regard planté dans celui du brun, il n'arrive plus à le détourner ; comme absorbé. Pourtant, du coin de l'oeil se glisse un détail qui avait de quoi le faire trembler, pourtant il n'en était rien : un shikigami. Takumi n'a cessé de l'observer, voilà ce que ce morceau de papier signifiait. Takumi savait, voilà ce qui l'attendait. Il n'avait plus la force de s'en plaindre, il n'avait plus la volonté de lutter ; il laisserait son avenir incertain puisqu'il avait déjà commis sa faute.

Dis-moi, Natsuo. Ai-je le droit d'être égoïste ce soir ? C'était la première fois qu'il le demandait, la première fois qu'il s'oubliait, puisqu'il serait de toute évidence réprimandé, il se permettait de demander. Takumi est déjà au courant. Son shikigami vient de se glisser sous ta porte. Il pouffa de rire comme si ça ne comptait plus. S'il était déjà condamné, alors ses erreurs de comptait plus. Il s'avançait sûrement trop vite, mais il n'était pas en état de penser ; et son coeur égaré était comme libéré à cette idée. Console-moi. Il le demandait à lui qui était si maladroit avec les autres, lui qui n'avait jamais eu à s'encombrer de sentiments ; c'était à lui seul qu'il le demandait.




Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
STAY GOLD
Ils étaient tel le yin et le yang. Deux hommes que tout semblait opposer et que, pourtant, l’affection avait lié.

Natsuo, qui ne savait être autrement qu’égoïste – autant qu’il ait pu saisir, au gré d’effort, la signification même de ce mot. La définition n’avait rien de compliquée, ce qui lui avait posé problème était plutôt : pourquoi ce terme ne s’appliquait pas à tous ? Sa personnalité antisocial ne lui permettait de comprendre que l’intérêt des autres puissent passer avant le sien.
Avec le temps, il avait simplement accepté l’idée. Mieux : il avait parfois tenté de l’appliquer.

Fuyuki, lui, n’avait jamais su penser qu’aux autres. Il n’avait jamais aucun mot de travers, jamais de mauvaise pensée – pas qu’il ne montre, du coup. Il agissait toujours pour autrui, quitte à s’oublier dans le processus. Cette réalité avait dépassé Natsuo, lui laissant une profonde incompréhension au fil des jours où il avait côtoyé le concerné. L’altruisme de l’Awataguchi avait fini par faire naitre une certaine fascination à son égard, tout en le laissant plutôt circonspect.
Il était persuadé que ce qui s’apparentait à une qualité s’avérerait néfaste, un jour ou l’autre – et il craignait, désormais, que ce jour soit venu.

A force de cacher des secrets que d’autres imposent ; à force de garder enfoui des émotions qu’il n’a pu exprimer ; à force de délaisser ses propres besoin pour satisfaire ceux de ses proches, ses épaules ne peuvent plus porter les difficultés qui se déversent alors en aveu, lors de moment de faiblesse – tel celui-ci.

On meurt tous un jour, Natsuo. Mais il refuse de l’entendre, comme il refuse que ses états d’âme puisse le tuer – et là se joue l’étrange dilemme : il souhaiterait que Fuyuki soit moins sensible, si cela pouvait le soulager ; mais lui, lui porterait-il encore cette inhabituelle affection, s’il devenait différent ?

« Rien ne presse, dans ton cas. »

Qu’il se soit offert à la mort, lui, à de multiples reprises, en abusant de nocif ; il pouvait le concevoir.
Que Fuyuki soit tué pour une raison aussi abstraite, en revanche.

Le léger détournement de regard du blond ne lui échappe pas, sans qu’il ne cherche à trouver ce qu’il a aperçu pour autant. La réponse à sa question lui parait si évidente qu’il n’hésiterait pas un instant à la lui donner ; néanmoins, il s’attend à ce qu’il la pose pour une raison bien précise. Celle-ci ne tarde pas à être donné ; une nouvelle qu’il s’attendait à être mauvaise, puisqu’effectivement : un shikigami semble sceller la finalité de cette soirée.

« Alors, peu importe désormais. Mais shikigami ou pas, tu auras toujours droit d’être égoïste, lorsque tu es avec moi. »

Il pourrait lui dire d’être égoïste à chaque fois qu’il le souhaite, mais il sait qu’il n’en fera qu’à sa tête, quoi qu’il en soit.

Et Fuyuki, ce yang dont la luminosité était tant mise à mal, en cette nuit de déboire, qui correspondait pourtant davantage à la réceptivité que l’on attribut au yin. Natsuo, auquel l’ombre avait toujours sied, mais qui, comme le yang, se sentait davantage rattaché à l’action.
Alors quand l’un prononce ces quelques mots, avec détresse autant qu’avec espoir ; l’autre se penche à nouveau, sans autre trêve d’hésitation qu’un arrêt marqué, à quelques centimètres de son visage.

Puis, joint leurs lèvres.

Un contact bref, qu’il rompt en quelques secondes, se tenant assez près pour que leurs souffles continuent à se mélanger.*

« Dis-moi ce que tu veux. »

Et puisqu’il peut être égoïste, ce soir ; il peut demander ce qu’il souhaite.

*et la distanciation sociale HEIN
Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
stay gold Il s'était toujours demandé ce qu'il pouvait y avoir de mal de vouloir vivre pour autrui. Il ne concevait pas les réactions contrariées par sa façon d'être. Exister pour le bonheur des autres, vivre pour la satisfaction de ses proches. Il s'était longtemps complait dans cette idée fuyant la réalité qui lui éclatait le soir à la figure. L'illusion qu'il serait comblé de la sorte, car au fond il l'avait toujours su : il n'avait pas le droit de vivre pour lui-même. Un nom, un clan. Il savait que s'il rêvait de liberté, alors qu'il en viendrait à mépriser son frère qui l'en avait privé. Par sa trahison, il avait forcé son cadet à supporter toutes ses responsabilités. Il l'avait enfermé. Délaissé. Abandonné.

Il se refusait de le blâmer, de le rendre coupable.
Pourtant, secrètement il le souhaiterait.

Vivant, il aurait été libre. Il aurait été qu'un enfant sans grand intérêt à qui on adresse pas le moindre regard, à qui on ne partagerait aucun secret, aucun espoir. Il n'aurait eu que le nom de grand et il aurait pu se laisser oublier. Effacer ses contraintes.

Alors, la mort prend son sens. Si de son vivant, le poids des Awataguchi était un fardeau trop lourd, alors la trahison était la rédemption. De la cage, son frère avait peut-être choisi d'être suspendu. Il avait toujours refusé d'y songer, mais le sentiment qui le parcourait laissait l'idée éclore au grand jour dans son esprit. Ah, possiblement qu'il n'a été que toute sa vie un piète imbécile.

Lui n'avait pas du retenir son ainé, aveugle et inconscient. Il s'ironisait à se dire que Natsuo était bien meilleur que lui à la tâche. Qui aurait cru que ce soit toi, qui me demande de vivre en cet instant même. Jeune, il était pressé de devenir un adulte respectable, désormais c'était à sa perte qu'il espérait se précipiter.

Comment pourrais-je. Il s'était toujours écrasé à l'égard des autres. L'égoïsme était à ses yeux une qualité, un privilège qui lui faisait cruellement défaut. Ce soir, l'alcool lui donnait un courage dont il était rarement capable. L'affront, il n'avait jamais osé*. Ce soir, il s'imaginait son dernier jour, alors comme tout condamné, il n'avait plus de limite. Il laissait l'ombre grandir et l'embrasser, sans un mot, il répondait au doux baiser, il découvrait les lisières d'une frontière qu'il n'avait jamais dépassé. Ces lèvres étaient les premières à franchir toutes les barrières qu'il s'était imposé. Elle était douces, mais si peu chaleureuse. Et elles s'en allèrent, à l'instar d'un amant d'un instant. Je m'attendais à ce que tu me fasses une de ces blagues douteuses qui n'appartiennent qu'à toi. Il laissa un doux rire s'échapper de ses lippes. Mais m'offrir mon premier baiser, ce n'est pas si mal non plus. Il passe ses mains sur ses lèvres et il ne pouvait s'empêcher décortiquer chacune de ses sensations le traversant. Est ce de cette manière que tu te consoles de tout ce que tu ne peux exprimer ? Et sa main quitta sa chair rosée pour celles de l'infirmier, ses doigts glissèrent sur ses lippes, puis sur sa joue caressant le long de sa mâchoire. Natsuo était froid de sentiment, mais ce soir, il avait prouvé que les émotions ne lui faisait pas défaut. Il était pas d'ordinaire, sensible, bien plus que ce que Fuyuki ne l'aurait cru. Acquitté de sa culpabilité, les réactions de cette ombre le fascinait. A quel moment, ses phalanges glissèrent dans ses cheveux d'ébènes. A quel instant, il s'approcha de nouveau venant chercher à nouveau cette tendresse, venant laisser leurs lèvres de nouveau se sceller, l'embrassant avec une douceur qui n'appartenait qu'à lui seul. Il explorait ce contact, ces sensations, ces picotements, cet instant avant de le laisser s'envoler. Tu es devenu aussi affectif ? Le Natsuo que j'ai toujours connu est indolent, antipathique, si je ne suis rien sans mon nom, alors qui es-tu en ce moment. Il souffle très bas, il ne s'était pas éloigné après cet étrange, au contraire. Laisse-moi croire que ma perte aurait du sens pour quelqu'un, même si c'est faux, voilà mon souhait. Croire qu'il est important, pour quelqu'un ; quand bien même ce ne serait un mensonge.



*mdr avant takumi


Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
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Pour lui qui méprisait sa propre vie. Pour lui qui ne considérait pas celle des autres. Il devait, en effet, paraître ironique qu’il soit celui demandant à Fuyuki de vivre. Pourtant, s’il n’éprouvait que peu d’intérêt pour les autres, il n’en avait pas moins choisi de les sauver – davantage, certes, par attrait des blessures et des soins en eux-mêmes. Et s’il ne se souciait pas de sa propre mort, il n’en désirait pas moins vivre comme il l’entendait.
Bien que ce seul souhait se soit trouvé mis à mal, lorsqu’il eut décidé de laisser d’autres ((ceux qu’il considérait en ami)) choisir ce qui était mieux pour lui.

Natsuo avait une certitude : sans Fuyuki, l’univers devenait plus fade qu’il ne l’était déjà.
Il en avait également une deuxième : si, par malheur, Fuyuki venait à mourir avant lui, il lui souhaitait de vivre librement, avant que cette fatalité ne survienne.

« Pourquoi ne le pourrais-tu pas ? »

L’alcool avait l’avantage de libérer bien des maux – d’en éveiller, aussi. Natsuo n’avait jamais aimé la tristesse qu’il laissait ravager les traits du sang-pur. Pas plus qu’il ne pensait apprécier la faiblesse dont il semblait pouvoir disposer, dans ces moments – en outre, il l’appréciait parfois trop. Cette fois, pourtant, l’alcool l’avait poussé dans de tels retranchements qu’il s’était libéré d’un poids vieux de plusieurs années. Il n’en était plus à quelques écarts près, désormais – et s’il avait pu faire cette aveu, sans doute pouvait-il trouver le courage d’être égoïste.

Fidèle à son impulsivité, le baiser n’était pas prévu. L’envie n’en était pas à sa première fois et le brun avait déjà eu loisir à supposer qu’embrasser Fuyuki pouvait lui apporter une quelconque satisfaction. C’est l’instant, néanmoins, qui fut déterminant.

Ainsi abandonné à lui, à la limite de la lucidité, il était trop simple d’en abuser. Mais il avait cédé, tant par égoïsme, que parce que son yang semblait en avoir besoin, lui aussi. D’une façon, le geste pouvait s’apparenter à l’une de ces blagues, qu’il venait à évoquer – déplacé et probablement pas adapté à la situation. Fidèle à ce qu’il était : un échec de sociabilité.

Alors, le rire le surprend, le faisant hausser, imperceptiblement, les sourcils. La tendresse qui en découle le laisse incompréhensif ; incapable de saisir le cheminement de pensée du blond. Mais m'offrir mon premier baiser, ce n'est pas si mal non plus. Un léger froncement, cette fois, pendant qu’il digère l’information. Être le premier ne le dérange guère – lui convient, même, parfaitement – ; le bouleverse, malgré tout.
Il avait la sensation d’(être)un danger.

« Non. C’est de cette manière que je pensais te consoler de tout ce que tu ne peux exprimer. »

Il voulait s’éloigner, avant d’être happé par la sensualité que dégageait ses traits. Fasciné par ses doigts, parcourant la chair rosée qu’il venait d’embrasser.

« Ce sont d’autres sensations, que je recherche habituellement. Rien qui ne te corresponde. »

Ni qui lui ressemble. Et ce sont ces émotions inconnues qui tendent à le faire reculer, ne s’en retenant qu’à la tentation d’en découvrir davantage, lorsque Fuyuki vient parcourir ses propres lèvres, jusqu’à s’attarder le long de son visage – rares étaient les fois où il se laissait ainsi toucher (plus encore, celles où il parvenait à apprécier).

Les mots se perdent et leurs soufflent, encore, se rejoignent ; se coupent au gré d’un nouveau baiser. La douceur de l’un contrebalance la frigidité de l’autre. Il muait contre ses lippes, suivant son rythme et quand, finalement, elles se séparèrent, il réalisa n’avoir jamais rien vécu d’aussi érotique, aussi chastes qu’ils aient été.

Toutes certitudes ébranlées, Natsuo s’écarta, cette fois, sa lenteur ne rendant pas moins brusque l’éclat soudain de leur bulle d’intimité. Ses lèvres le brulaient, éveillant une envie brutale de cigarette – il ne les avait jamais autant appréciées qu’après l’acte charnel et jamais autant désirées qu’en cet instant, dont l’intensité s’y apparentait (l’outrepassait).

« Je ne le suis pas. Je n’ai pas changé. » il en était persuadé, il s’était certes trouvé attaché, malgré lui, à d’autres personnes dont il se préoccupait ; mais « j’ai toujours été plus sensible à toi. »

Ce n’était pas une déclaration. Il n’avait jamais su mettre de mot sur cette sensation ; n’avait pas la capacité émotionnel pour catégoriser ce sentiment. Ce n’était pas de l’indifférence (loin de là), de cela il en était certain.

Laisse-moi croire que ma perte aurait du sens pour quelqu'un, même si c'est faux, voilà mon souhait. Il souffrait presque de le voir si enclin à penser que son existence ne valait rien ; s’agaçait davantage qu’il puisse l’ébranler sans même prendre conscience de son importance. Le regard noir, l’infirmier se laissa échouer à ses côtés, allongé au sol, expirant un soupire.

« La mort n’a de sens que pour les vivants. » la réponse, vague, ne fait que le protéger d’une plus honnête, qui ne tarde à suivre. « Je ne sais pas te mentir, Fuyuki, je pensais que c’était assez clair. Ne m’oblige pas à utiliser des termes que je ne suis même pas sûr de comprendre. »

Dans un silence obstiné, il ressasse des mots qu’il a entendu, tant de fois, être répétés ; sans y trouver un sens particulier.
Aucun ne lui ressemble. Aucun ne lui correspond. Pourtant, dans un souffle, il les prononce.

« Je tiens à toi. »
Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
stay gold Il a tant convoité en secret, il posait son regard sur les choses qui l’animait envieux, désireux, sans jamais pouvoir y prétendre. Il avait toujours eu cette sensation que s’il exprimait ses voeux, que s’il voulait obtenir sincèrement quelque chose qui ne lui était pas destiné, alors le monde se retournerait contre lui. La peur du jugement, la peur des autres, la peur des Awataguchi, parce que Fuyuki, il aime tout ce qui ne lui ressemble pas. Alors, lorsqu’on lui demande pourquoi il ne se pouvait pas être l’enfant égoïste, celui qui pouvait obtenir tout ce qu’il souhaite, il se questionne. La tendresse lui aurait été accordée, s’il l’avait désiré, le pouvoir lui aurait été servi, s’il en avait daigné de l’intérêt. Il a toujours été le seul s'étant tout refusé, le seul ayant érigé des barrières. Il a trop de respect, trop d’affection pour l’exprimer. Il se refuse de blesser quiconque par un caprice passager, qu’il s’agisse d’amitié ou d’amour. Il n’est qu’un oiseau de passage, qu’on oubliera une fois loin du paysage. Alors, il avait voulu être oubliable, pour s'épargner des maux qui surviennent aujourd'hui. Il ne contrôlait rien autant qu'il le prétendait et encore moins ce soir, ni ses paroles, ni ses actes et encore moins ce qu’ils avaient fait de Natsuo. Parce que je ne veux rendre personne misérable comme je peux l’être. Il souffle tandis qu’un frisson le traverse. Parce qu’à désirer, je finirais par vous blesser. Pensa-t-il, et il serait inccapable de se le pardonner.


Lippes écartées, chaleur rendue, douceur égarée, il s’est éloigné. Doucement, mais certainement et il le laissait en suspens. Il pinça ses lippes discrètement, retira sa main sagement. Le point de non retour, celui où il avait agit, celui où il avait condamné certaines choses précieuses qu’il avait toujours voulu épargner, protéger.

Il ne le lui correspond pas, il ne l’a pas changé. C’est pire que ça, l’obstination du jeune ébéniste l’avait confronté à des rivages que même lui ne connaissait pas. Alors, à la frontière de l’inconnu, ils étaient deux équations sans aucune solution. Mais ceux qui partent, laissent derrière eux un vide considérable. Et cette solitude, l’a toujours laissée dans un océan de froid, le feu se consume et il ne laisse derrière lui qu’un marre de poussière. La flamme avait fait son temps, mais qu’en était-il du voyageur solitaire ? Devais-t-il s'acquitter d’une autre source ? Fuyuki, lui, était terrifié de rencontrer de nouveau la moindre braise, parce qu’il le sait qu’il aimerait alors se jeter dans le feu, à l’instar qu’un papillon de nuit : il se laisserait embrasser tout entier.

Ce soir, la lueur était dotée d’une raison bien plus sage que celle du vagabond.

Il le regarda sans un mot décroché depuis s’allonger sur le sol peu confortable, formuler des phrases qui faisaient peu sens pour celui qui connaissait mal la sensibilité. Je tiens à toi. Ça le terrifie. C’est ce qu’il a souhaité et pourtant, il est pétrifié. Dérouté, il cache mal les questions qui l’interrogent. Natsuo ne dirait jamais de tels termes pour le satisfaire impunément.

Il l’avait écarté pour le protéger.
Pire que ce qu’il aurait imaginé.
Plus que ce qu’il avait désiré.

De ma misère ou de ton ego, lequel ai-je le plus bafoué ce soir ? Il réalise qu’il est allé trop loin, qu’il était trop tard pour rebrousser chemin. Je suis désolé de t’avoir forcé à aller là où tu ne le désirais pas. De l’avoir poussé dans les retranchements d’un affect qu’il ne côtoyait guère.

Son index tapote nerveusement contre sa cuisse, il réfléchit, tente de chasser l’alcool embrumant trop son esprit, mais il est envahit. Trop de choses se chevauchent à la fois, il est inccapable d’être aussi lucide qu’à son habitude, d’être aussi calme et serein qu’il prétend l’être. Nerveux, c’était ça. Il était nerveux comme il ne l’avait encore jamais été. Il inspire, pose son regard sur son ami, son confident. Pourtant, tu sais Natsuo. Expire. Ces choix, qui furent les miens, se préserver, devenir son ami, vouloir rendre les autres plus heureux qu’il ne peut l’être, transgresser ses secrets, lui demander de céder à ses caprices, l’embrasser.  Je n’en regrette aucun. Il a fait de son mieux, il s’est toujours efforcé à faire ce qu’il lui semblait le plus juste, même en ce moment encore.

Alors, ne te force pas pour moi, ne culpabilise pas pour moi, ne va pas où tu ne souhaites pas aller, je suis grand et même si la douleur me ronge, même si je deviens pitoyable, je sais me relever. Alors encore une fois, désolé de t’avoir imposé mes désirs, et merci aussi de me les rendre comme personne. Il ajuste alors sa posture et, à l'image de tout japonais reconnaissant, il courbe l’échine. Il en devient presque solennel.

Maintenant, il a vraiment envie de craquer, mais pour de toutes autres raisons.
Il cache son visage contre le sol, entre ses mains jointes, derrière l’illusion de cette pseudo sincérité.
Parce qu’il regrette absolument tout.

Et il cherche à noyer ses larmes avant qu’elles ne s’échappent.
Avant d’être mis à la dérive.



Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
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Cesse. Sa tendresse s’était envolée ; sa patience usée, Natsuo refusait d’encore entendre Fuyuki se dévaloriser. Trop honnête ou trop peu émotif, il ne pouvait comprendre cette tendance de se dénigrer – comme il ne parvenait à saisir la prétention des autres. Il s’en trouvait d’autant plus dépassé que cet ami prenait tant d’importance dans sa vie.
Il ignorait ce qui l’avait le plus agacé. Était-ce la dépréciation, elle-même, ou était-ce parce qu’il s’agissait de l’Awataguchi ?

Aussitôt, il se reproche sa sécheresse, plus proche de la culpabilité qu’il ne l’a jamais été. Si fragile que le blond semble déjà être, il ne souhaite le blesser davantage.
Dire qu’il s’essayait à le réconfortait, l’échec est cuisant.

Mais ceux qui partent, laissent derrière eux un vide considérable. Ce n’est pas la mort, en ce instant, qui entraîne l’abime dans son sillage. Il est celui qui s’est éloigné, mais il souffre de l’absence soudaine de sa chaleur, glacé jusqu’à l’os. Le vide s’associe à cette distance qui s’est créée, si rapidement, entre eux, alors qu’ils sont encore si proches. L’alcool ne parvient jamais vraiment à le combler. Il avait essayé, tant de fois. Pas pour compenser l’absence d’un proche, au contraire de Fuyuki. Davantage l’apathie qu’il ne cessait de ressentir.
Si l’alcool et autres psychotropes se donnaient l’allure de solution, elles n’étaient que provisoires.

Le sang-pur avait tort : il ne l’avait forcé à rien ; n’était aucunement responsable de cette finalité. Ils s’étaient entraînés l’un et l’autre, sans se douter de ce qui les attendait. Ce n’était pas tant une erreur qu’une succession d’imprévus.
Il était seul responsable de cette finalité et son choix était le bon – celui qui comportait le moins de danger. Qu’importe la frustration qui en découlait.

A ses côtés, sa nervosité est palpable, troublant davantage son esprit tempêtueux. Le regard rubis revient sur lui, attirant le sien. Il dit ne rien regretter et Natsuo, s’il n’est pas certain d’y croire, n’en montre rien. La suite est un ensemble d’inepties qu’il n’ose interrompre, malgré la contrariété s’accentuant sur ses traits. Il en attend la fin, pas entièrement dupe de l’immobilité qui suit la déclaration, ni de sa position – qu’il ne puisse voir son visage ne le rendait que plus soupçonneux.

Il se redresse, à son tour, restant assis, à l’observer.

Me forcer ? Culpabiliser ? Tu es présomptueux, soudainement. Tu ne m’as rien imposé et je suis celui qui t’as embrassé. L’erreur me revient ; pas de l’avoir fait, mais d’en vouloir davantage. Leur relation souffrait d’une incompréhension mutuelle, alors que l’affection tendait à les rapprocher. Ne me dis pas que tu pleures. Sa voix n’est plus aussi tranchante. L’idée l’ennui autant qu’elle le tourmente car, cette fois, il en serait le responsable – et les larmes seraient témoins d’une peine qu’il aura engendrés. Tu n’as pas la moindre idée de ce que ce désir pourrait entraîner, mais tu n’as pas à t’excuser. Il ignorait probablement tout de sa dangerosité – si tant est qu’il la soupçonne. Et comment pourrait-il savoir ? Fuyuki l’avait toujours trouvé plus doux qu’il ne l’était réellement.

Gêné par cette situation, dont ils se retrouvent prisonnier, il reste immobile un instant, repousse ses cheveux de son visage, ne sachant comment réagir.
Enfin, il se tourne vers le plus jeune et ose approcher sa main de son visage, plongeant dans les mèches blondes avoisinant sa joue. Redresses-toi.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
stay gold Il lui es difficile de cacher tout ce qu'il ressent. Il gère mal l'alcool qui embrume ses sens. Il maîtrise pas tout ce qu'il a que trop longtemps enfermé sans raison. Il parle rarement de lui. Confie jamais son mal-être. Alors, il ne sait pas où s'arrêter. La lisière a disparu. Il essaie de la rétablir, mais nul n'est dupe et encore moins celui qui l'a toujours connu.

Il écoute les mots de son précieux ami les mains tremblantes, cherchant à étouffer ses larmoiement. Il a honte d'avoir céder à ses émotions, de lui montrer ce visage de lui. Il sait qu'il déteste les effusions d'émoi, il voulait lui épargner les siens. Il en avait déjà que trop fait ce soir, mais ses tentatives furent un échec. C'était trop tard. Non. J'ai juste trop bu. Mensonge éhonté, on pouvait clairement discerner ses sanglots, le trémolo dans sa voix. Il le savait, la liqueur n'a jamais comblé le vide laissé par son ainé. Elle ne l'a pas rendu plus heureux. Elle lui permettait d'oublier le temps d'une soirée ses regrets, son incompréhension, toute la haine qu'il sauvegardait en lui.    

C'est à l'image de tous ceux qui croisent son chemin, que Natsuo l'averti, en phase avec sa réalité. Il ignore. On ne cesse de le mettre face à sa naïveté. L'excuse du monde pour l'épargner. Pourtant, on lui avait déjà arraché le plus important lorsqu'il en avait le plus besoin. Quelle ironie.

La main de Natsuo est chaude, elle est rassurante. Il lui demande de se redresser, il aimerait disparaitre. Ses phalanges quittent le sol, elles décollent et ses paumes viennent sécher son visage de l'humidité qui s'y était glissé. Il se calme avant de relever la tête, de poser de nouveaux ses yeux sur son compagnon. Je ne suis pas si ignorant. Complainte ou rejet. Possiblement un peu des deux. Je suis bien plus hypocrite qu'on ne le pense. Sa douceur, c'est sa façon de se protéger ; C'est sa façon de se dédouaner de toute la misère de son sang. Prétendant ne pas être comme eux. Il fait seulement semblant de ne rien voir, de ne rien savoir, pour mieux s'apitoyer sur son sort. Alors, oui je suis présomptueux. J'ai conscience d'où mes mots te mènent. Sa respiration tremble. C'est aussi pour ça que, je suis désolé. Pas pour le reste. Parce qu'il agit n'importe comment avec ceux qui comptent le plus à ses yeux, qu'il sait qu'il est une exception chez Natsuo. Il profite de leur familiarité sans aucun honte, le blesse pour se sauver. Il était un ami minable en cet instant.

Ses doigts glissent autour du poignet de l'infirmer venant le soustraire à la douce caresse qu'il lui avait offert. Il était peut-être temps qu'il cesse à son tour. Lorsque ça le concernait, il était que trop gentil. Ne me traite pas comme un enfant à protéger, s'il te plait. Il ne sait pas s'il agit justement, si ses actions ne vont pas le conduire à perdre ce lien qu'il chérissait plus que tout. Si tu es vraiment mon ami, tu ne devrais en aucun cas hésiter à m'en mettre une quand j'exagère. Il feint un doux rire en haussant les épaules. J'abuse toujours de ta patience et ne prétend pas en avoir. Il serre un peu plus sa prise. Son esprit et sans dessus-dessous. Merci. Il souffle, c'est presque inaudible, mais le silence régnant laisse raisonner ce simple mot pleins de sens.

Merci pour tout.


Natsuo Maeda
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Age : 30 ans (22/01)
Amaterasu
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Natsuo Maeda
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Natsuo Maeda
STAY GOLD
C’est une évidence. La réponse ne le convainc pas, mais elle n’en est pas moins vraie : Fuyuki avait trop bu. Bien trop pour posséder la pleine conscience de ses actes et pour garder contrôle de ses émotions. Cela ne rendait pas moins réelles les larmes qu’il venait de verser ; celles qu’il venait, désormais, d’essuyer.  S’il n’avait pas autant bu, il ne lui aurait probablement rien dit de tout ce qu’il avait avoué cette soirée. Peut-être même allait-il le regrettait, lorsqu’il serait assez sobre pour le réaliser.
Takumi saurait lui rappeler assez tôt ses erreurs.

Le calme lui revient ; un semblant de maitrise suivant les pleurs – on dit que le calme vient, après la tempête et c’est une expression qui vaut aussi pour les émotions. La douceur, pour autant, de reprends pas place dans ses paroles, davantage teintées par l’amertume. Une franchise qui se veut brute, à la limite du choquant pour quiconque croit connaître l’ébéniste. Car aucun ne dirait de lui qu’il est hypocrite, ni ne l’accuserait d’être présomptueux, si ce n’était Natsuo qui n’en pensait pourtant pas un mot. Fuyuki avait beau dire, il se jugeait certainement avec plus sévérité qu’il n’en méritait. Tu m’as demandé si tu pouvais être égoïste ce soir et je t’ai dis que tu pouvais toujours l’être, avec moi. Il n’avait donc pas à s’excuser ; pas plus qu’à être désolé.

La poigne autour de son poignet est assez ferme pour qu’il accepte de s’immobiliser. Le brun ne pouvait nier l’entrevoir encore avec la fragile apparence que sa gentillesse lui conférait. L’affection qu’il lui portait et la connaissance de ses pulsions dévastatrices biaisaient d’autant plus son opinion et s’il souhaitait protéger certaines personnes, il pensait devoir les protéger, plus que toute autre chose, de lui-même. On m’a appris à ne pas frapper quelqu’un sous le seul prétexte qu’il m’agace. Il en éprouve une certaine moquerie ; ne s’en montre pas moins sérieux, malgré tout. Il avait appris à maitriser sa colère, mais il doutait pouvoir se contrôler s’il venait à céder à la violence.
Il serait si simple d’y céder.

La colère, il la connaissait. La violence il s’y complaisait. Plus que le mélange confus d’inquiétude et de désir que Fuyuki lui faisait ressentir.

Fuyuki. Son regard se durcit ; seul indice de ce qui pouvait s’apprêter à suivre. Sa main libre s’appuya contre la poitrine du sang-pur et ce qui n’était qu’un simple toucher devint plus brutal lorsqu’il le fit basculer en arrière, jusqu’à le plaquer au sol. Tu t’inquiètes pour moi. Tu t’inquiètes pour les autres. Tu souffres de l’intransigeance de ta famille ; penses-tu vraiment être hypocrite ? Chacun de ses mots claque, d’une sécheresse qui lui est propre. Tu culpabilises de te montrer égoïste, alors que je n’aurais aucun scrupule à me montrer antipathique. Il se pencha, au-dessus de lui, sans cesser de le maintenir. Si tu ne veux plus que je traite comme un enfant à protéger, alors cesse de me donner des raisons de le faire. Et sa voix tranche, cette fois, l’agacement lui venant plus naturellement.

Car Fuyuki l’énervait, chaque fois qu’il n’osait agir comme il le souhaitait.
Car Fuyuki le préoccupait, à s’offrir à la mort avec autant de facilité.
Car Fuyuki l’avait frustré, de toutes ces pulsions qu’il ne voulait assouvir.
Car Fuyuki le provoquait, bien qu’il ait déjà conscience de le mener à bout.

Je peux choisir d’être tendre et docile, Fuyuki, mais je n’en serai pas moins ce sociopathe qui prendrait plaisir à éviscérer quelqu’un. Son visage, à nouveau à quelques centimètres du sien, il le darda de son regard qui, après quelques secondes, se voila. Je ne voudrais pas qu’il s’agisse de toi.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
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Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
stay gold Versatile. Changeant. Doux, mais ferme. Il affirme pouvoir tout supporter, mais s’en excuse. Il clame pouvoir se débrouiller, mais s’accroche aux autres. Il veut être fort, mais réalise toutes ses faiblesses et les livre honteusement. Esprit de contraction voulant attirer l'attention. Prétendre que tout va bien, mais laisser ses expressions exprimer le contraire. N’importe qui aurait perdu patience. Lui-même se méprisait en cet instant pour s’apitoyer ainsi. Avait-il même fait le moindre effort pour changer. Il s’était contenté de se terrer dans un silence insupportable, acceptant son malheur sous le signe de la fatalité. Natsuo avait bien des raisons de lui en vouloir. Même dans ses supplications, il s’avérait être inconstant.  

L’alcool l’avait rendu fou, pourtant jamais il n’avait été aussi lucide. Elle l’avait poussé à poser des mots sur ses maux, à exprimer tout ce qu’il renfermait en lui. Il était encore loin du compte. Plutôt que de rêver de liberté, il aurait dû agir ; plutôt que de demander à être égoïste, il aurait dû l’être. L’infirmier était là pour le lui rappeler : même la permission accordée, il n’osait toujours pas. J’essaie. J’essaie vraiment de changer. Il tentait de faire le premier pas ce soir, mais par où commencer. Ses principes faisaient de lui tout ce qu’il demeurait.

Ses phalanges se détachent doucement de sa prise. Sa première pensée était dédiée à son envie soudaine de fuir, comme une envie de disparaître dans la nature ; indigne. La seconde, était qu’il perdrait Natsuo à tout jamais s’il agissait ainsi. La dernière, qu’il donnerait à tous raison de le traiter comme le pire des enfants. Il est épuisé. Il n’a aucune issue et son envie de lutter le clou à ce parquet. Il n’a ni la force de fuir, ni la capacité d’affronter. Il aurait plutôt aimé s’en prendre une, plutôt que d’être mit au pied du mur.

Son nom traverse les lippes du brun, il prend une forme et des intonations auxquelles jamais il n’avait été associé. Terrifiant, rassurant. La main contre sa poitrine le renverse. Le sol qui le mettait un peu plus tôt tant à son aise, devenait inconfortable. Natsuo gronde comme l’orage et la tempête met tous ses sens en alerte.

S’il savait que le Maeda était capable de brutalité, jamais il en avait été la proie. Sa sécheresse seyait mal à ses mots. Virulent, mais préoccupé. Inccapable de le penser hypocrite dans ses affirmations. Trop gentil pour l’être. Tourmenté à l'égard des autres, de lui, du monde. Il se laissait écraser, mais c’était justement là qu’il n’était pas honnête. Il ne l’avait jamais été avec lui-même, comment prétendre qu’il l’était auprès de ses pairs.

Il le domine, mentalement comme physiquement. Il est pris au piège. Cette fois-ci, il était trop tard pour courir vers la sortie. Le brun pouvait être terrifiant, il le réalisait ; c’est un visage qui ne lui connaissait pas, mais étrangement il ne tremble pas. Ses yeux ne lâchent en rien l'étrange lueur de cette nouvelle facette. Il n’était pas effrayé, car malgré toute la rudesse de ses menaces, il n’en restait pas moins celui en qui il avait le plus confiance.

Il haussa douceureusement les épaules. Je ne peux pas nier, mais la gentillesse n’est pas à confondre avec l’hypocrisie. Mentir pour le bien des autres, c’est la première des choses. Sur son apparence, ses choix, ses croyances : détourner la vérité est aussi une façon de s'apprêter au mensonge. Sa main glisse le long du bras de l’infirmier avant de se loger sur sa joue, de caresser de la pointe de ses doigts froids son visage brûlant. Les papillons de nuit étaient toujours attirés par la chaleur. Natsuo. Même si tu devais m’imposer tout le malheur du monde, me faire souffrir, alors je n’aurais pas peur puisqu’il s’agira de toi. Si son expression ne semblait pas si fatiguée, alors un léger sourire se serait dessiné sur le bord de ses lèvres. J’ai confiance en toi. Il pouvait l’affirmer sans crainte. Que ce soit une bonne ou une mauvaise chose, il n’en doutait pas.

Tout n’a pas besoin d’être teinté de noir ou de blanc. Je suis dépassé et malheureux, mais j’ai trouvé des instants bonheur malgré tout. Il était formidablement entouré. Et toi, tu as beau avoir le cœur froid, tu restes chaud. Ses deux mains enferment le visage de celui qui se qualifiait comme sociopathe. Il l’attire vers lui, inccapable de se redresser par la pression de l’autre, réduisant à néant les quelques centimètres encore suspendus entre leurs deux entités. Si je dois grandir, alors tu dois cesser d’avoir peur de ta propre personne. Ses murmures glissent sur ses croissants de lunes. Il sent sa respiration caresser les pigments de sa peau. Tu ne peux pas me détruire, Natsuo. Pas toi. Après avoir été traversé par une multitude d'émotions, il venait de nouveau rencontrer cette chaire rosée. Son nom pouvait l'anéantir, son affection pour Takeo pouvait l'abattre, sa médiocrité pouvait avoir raison de lui, mais sa confiance envers Natsuo ? Jamais.

Il rend à ses lèvres leur liberté après un court échange. Tout avait commencé par sa demande égoïste. Disons que maintenant, nous sommes quittes.




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