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Une eau calme peut devenir dangereuse (+) Ange
Hanru Awataguchi
blblbl
Citation : Ced lorem ipsum dolor sit amet, adipiscing elit, sed
Age : 19 ans
Rang : C2
Orochi
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Hanru Awataguchi
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Hanru Awataguchi
hanru

Une eau calme peut devenir dangereuse

04.94

Les branches noueuses s’étendent comme des bras étirés paresseusement au-dessus d’un miroir troublé par les pétales roses virevoltant. L’eau est limpide et les ondes à sa surface reflètent sans surprise la lueur pâle des rayons qui filtrent au travers des fleurs. Un spectacle magnifique pour quiconque appréciait l’art et la poésie. Hanru se délecte plus des éléments que de la beauté du paysage, même s’il en aimait la chaleur rassurante et la douceur. Elles lui rappellent une maison dont les couleurs automnales se fondent si bien au printemps qu’ils l’avaient faite leur.

Rares sont ces moments de quiétudes hors méditation qu’il s’appropriait, s’autorisant à fermer l’œil pour se délaisser contre l’écorce, somnolant après s’être longuement entrainé au sabre. Le ciel teinte les nuages de cuivre et il ne le voit pas, occupé à reposer son esprit dans une dimension sans rêve, guidé par les ruissellements proches et qu’il adorait tant. Sous ses paupières où orange, jaune et rouge dansent, il mire les couleurs changer pour du violet, vert. Le bleu de ses yeux offerts à celui qui au-dessus projetait une ombre aussi doucereuse que le sourire échangé. Un rictus, à peine, répond à l’éclat multicolore du brun. Ils ont eu la même idée, mais il ne semble pas être question d’une guerre de territoire. Hanru n’est pas d’humeur à discuter pour garder sa place et en observant rapidement se dit qu’il avait toutes ses chances face au garçon s’il le cherchait. Son assurance ne lui fait pas peur. Sourcil arqué et tête dressée dans sa direction, il replie ses jambes, posant ses mains sur ses genoux. Son cœur bat vite, peu habitué à une telle proximité, mais il ne la refuse pas tant qu’il ne connait pas les intentions de son interlocuteur.

« Qu’est-ce que tu veux ? » briser la glace pour bâtir un mur entier n’est pas la meilleure façon de se lier d’amitié avec d’autres élèves. Mais il a ce mérite d’être direct et de ne pas laisser traîner le doute, même s’il le sème. Il ne s’est pas relevé, défiant le Kitsune plusieurs fois croisé qu’il observait de temps à autre quand de sa vue il ne disparaissait pas mystérieusement. Il n’avait jamais été si proche de lui et encore moins adressé la parole plus que par une politesse qu’il ne lui avait pas rendue à l’instant en restant sous l’arbre. Son cœur bat si fort qu’il se demandait pourquoi, déglutissant le plus discrètement possible en soufflant sur quelques mèches bleu nuit de sa frange, espérant envoyer de l’air sur le visage trop proche de l’adolescent. « T’es bizarre. C’est quoi ton nom ? » Ange. Il le connait déjà, mais il ne fera ce plaisir de le prononcer qu’une fois donné plutôt que dérobé comme il l’a fait au détour d’une conversation de couloir. Ça n’avait pas été son intention de le retenir, pas plus qu’un autre, il ne se l’expliquait pas. Et maintenant ? Quoi ? Hanru est intimidé par la si petite carrure qui le domine de sa gaieté quand lui se contente d’être immobile, prêt à traverser le miroir.

Ange Ueda
Une eau calme peut devenir dangereuse (+) Ange 5d2070a4fa38dd86cc7dd7d7eea5c1f5
Citation : risus abundat in ore stultorum -- à la bouche du sot, le rire abonde
Age : 17 (29/02)
Rang : 60/100 dsl
Amaterasu
Amaterasu
Ange Ueda
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Ange Ueda
eau calme Sous mes paupières, des lucioles.
J’ai l’air hagard et des envies d’indépendance - cette foule que j’affectionne tant aujourd’hui m’asphyxie et j’y échappe au détour d’un sourire maladroit, au croisement entre l’ami-papillon qui folâtre d’un groupe à un autre et le renard bouffon aux idées taquines. L’instrument en main et l’amour au bord des lèvres, je bats des ailes jusqu’à la quiétude d’un arbre ; l’immortalité du cerisier apaise la précarité de mon existence.

A défaut de la solitude, j’y trouve la curiosité. Un gamin paumé, recroquevillé contre une poignée de racines - et le désir d’isolation se fait cruellement écraser par celui, impérieux, d’aborder le sang-pur. Car c’est là que s’entrechoquent mes appétits : je m’aspire seul mais les autres m’attisent et c’est miséreux que je m’y résigne, l’ombre menaçante et le feu de mes cheveux échos par celui de mes yeux.

L’inconnu ne l’est pas tant ; j’ai son nom sur la langue et rêve d’entendre le mien rouler dans sa bouche, mais mes espoirs s’effondrent à sa question. Si l’agressivité est de mise, je l’ignore tant consciemment qu’à mon insu - mes genoux ploient sous l’inconfort de ma supériorité factice et, accroupi face à lui, je souris. Un ange. Et qu’y a-t-il de plus précieux que la séraphine germe de ma vie, broyée par les cornes lucifériennes qui percent, en-deçà de mon encéphale, leurs viles maximes ?
Ah, je soupire.

Je suis venu te sauver. Par hasard, il faut croire. Appelons ça le destin : guidé par les crépitements de mon derme face au banc d’élèves qui me noyait, j’ai fini au pied d’un arbre et, miracle, je l’ai trouvé. A vrai dire, je voulais être seul. Dans l’indélicatesse de mes répliques se dissimule, vive, la franchise brutale des adolescents - je la laisse dégouliner d’entre mes lippes et fixe, curieux, l’objet de mon intérêt. C’est toi qui es bizarre, en plus. On dirait un chien, prêt à défendre son territoire.
Et dans le clairon d’un rire d’enfant, je tends une main ; une paume, ouverte, comme lorsqu’on s’approche d’un animal sauvage. Je vais pas te faire de mal. Peut-être juste glisser ces quelques doigts dans tes cheveux, purger l’excès d’affection qui électrise les termes de mes nerfs. Dis-moi ton nom. Qu’on se découvre sous un nouveau jour, plus intime - qu’on oublie les réputations et la grandeur des noms qui immolent l’individualisme. Dis-moi ton nom, et j’en ferai une chanson.
luminescence;


Hanru Awataguchi
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Age : 19 ans
Rang : C2
Orochi
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Hanru Awataguchi
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Hanru Awataguchi
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Une eau calme peut devenir dangereuse

04.94

Les bras de Morphée n’ont su le chérir suffisamment pour le border vers le monde onirique, caressant seulement son esprit avant que l’inconfort d’un entre-deux états ne manifeste son étreinte. La confusion occasionne sa méfiance et son insolence naturelle répond avec autant franchise que ne lui aurait permis la politesse incombée par son rang.  Le silence réplique dans un sourire et avant qu’il n’érige plus de sa défense verbale, le renard se présente sous les traits célestes, ne manquant à l’appel que les ailes duveteuses immaculées ; déchu à s’abaisser pour égaler ses iris.

La perception de l’aigle n’est pas aussi affutée concernant les limites entre sérieux et plaisanterie au point de ne saisir le sens que donnaient les paroles à cette situation. Il n’avait pas besoin d’être sauvé, isolé par choix pour s’étourdir de quelques bruits placides, échappant au chahut des élèves désireux d’échanger plus que lui. Moins l’Awataguchi se servait de sa langue, mieux il se portait tant il lui était pénible de supporter la superficialité des discussions. Sans l’embarrasser, celle-ci le contraignait à faire preuve d’un minimum d’affabilité, quant à y mettre plus de formes il ne fallait pas y compter, encore trop attaché à sa place pour se permettre la gentillesse du geste.

Il suffisait de peu pour raviver la tempête et faire chavirer le navire dans un frisson glacial, hérissant le moindre crin, crispant les muscles. Sa tête s’enfonce presque contre l’écorce et ses iris concentrées gravent l’image d’une main s’approchant lentement. « Je ne suis pas bizarre » mots étouffés par l’embarras de sa candeur. Il voulait être seul, lui avait dit l’adolescent et lui s’appliquait justifier la distance qu’il imposait aux autres de respecter. Ils n’étaient pas lui à glisser une main au-delà de la barrière invisible établie par nature, à ne dépendre que d’un instinct fait pour être outrepassé dans l’égoïsme d’une envie. Passif à l’embuscade, lui aussi souhaitait se laisser dévorer par une curiosité insatisfaite de n’avoir récolté plus que des miettes.

Retenant le nom, l’ainé laisse sa bulle éclater pour un rapprochement aussi docile que nécessaire à la soif de cet Ange lui promettant une mélodie. Sens propre ou figuré, une fois de plus son esprit ne saisit la nuance. Mais peu lui importait, tant qu’il pouvait encore se délecter de son sourire. « Hanru » coopérant, il laisse l’irruption se muer en décision, non la sienne, dépendant des intentions de son vis-à-vis qu’il dévisageait dorénavant sans retenue, comme une invitation.

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