Les murs ont des oreilles (Akira + Yori)
L'Éventail
Citation : La goutte de sang tomba, et l'estampe se dessina
Age : Vieux
Personne
L'Éventail
Les deux jeunes hommes s’étaient présentés à l’heure devant sa porte, et Chizu Yamamoto les avait accueillis en arborant cette attitude chaleureuse et douce, qui changeait la puissante Ministre de la Magie en une simple grand-mère. Deux fauteuils en bois verni et cuir rouge les attendaient, tandis qu’elle s’installa, de l’autre côté de l’immense bureau-ministre, dans un fauteuil au cuir noirci par le temps. Autour volaient et s’écrivaient notes de services, lettres et autres documents importants. Les murs, quant à eux, étaient couverts de bibliothèques et de peintures représentant certains prédécesseurs prestigieux. Finalement, un grand portrait de l’Empereur, ornant sur le mur derrière la Ministre, rappela aux visiteurs qu’elle gouvernait la communauté magique en Son nom.
« Je n’ai qu’une quinzaine de minutes à vous accorder, alors allons à l’essentiel s’il vous plait messieurs. », asséna-t-elle après les politesses d’usage. Puis elle ajouta avec un large sourire : « Mon assistant m’a indiqué que vous aviez hâte de me rencontrer, je m’attends donc à quelque chose d’important. ». Naïveté factice, car tout dans son attitude indiquait qu’elle connaissait parfaitement l’objet de la visite.
La vieille dame était parfaitement informée. Des origamis en provenance de la cité sorcière avaient rapporté, quelques jours plus tôt, des informations surprenantes. Des membres de Shuusei souhaitaient des changements, pis encore, quelques-uns avaient soutenu publiquement que la direction actuelle de l’affiliation était mauvaise. La Ministère aurait pu laisser passer l’affaire, n’y prêter aucun intérêt car les protestations n’avaient reçu qu’un intérêt limité. Cependant, la communauté magique vivait ses heures les plus sombres. Des parasites cherchaient à saboter l’autorité du Ministère, et maintenant qu’une chasse aux traîtres était en cours dans tout le pays, elle ne pouvait fermer les yeux sur de tels agissements internes, sans prendre le risque de passer pour une dirigeante sans autorité.
★ La rencontre se tient juste après le procès (chapitre 10½).
Akira Tsugikuni
Citation : La vie a pour but la mort, vivre n'est qu'apprendre à mourir.
Age : 25 (02.06.72)
Rang : A3
Amaterasu
Akira Tsugikuni
25.10.97「 TIC TAC」
Je ne vais pas vous cacher que ça été dur, très dur de me calmer rapidement après le procès auquel je venais d’assister. Heureusement, j’étais allé voir quelqu’un pour me changer les idées et me les remettre en place. Si j’arrivais déjà en colère devant la ministre : je n’étais pas dans la merde.
Me voilà maintenant devant son bureau, Yori à mes côtés. Ma politesse ne s’était pas envolée, je me suis présenté à elle de manière polie et courtoise abandonnant directement ma voix enfantine : ce n’était pas le moment d’avoir un masque à 100%
« Nous vous remercions de nous accorder de votre précieux temps, Dame Yamamoto » Dit-il en commençant par prendre la parole.
« Effectivement, nous venons avec un sujet important, concernant l'alliance Shuusei dont vous êtes à la tête. » Commençons par le commencement.
« Nous avons récolté l’avis d’un nombre de personne trouvant, tout comme nous, que l’alliance perd petit à petit son objectif premier. Nous sommes venus pour en discuter avec vous. » Je restais droit et sérieux.
« Je préfère vous le préciser, mais nous ne sommes pas là pour monter un groupe contre vous, bien au contraire. C’est la paix dans le monde magique que nous désirons avant toute chose. C’est pourquoi nous aimerions parler de l’égalité des sangs. » N’est-ce pas l’objectif premier que Shuusei désire ?
« Avec nos compatriotes, nous aimerions qu’aucune parité ne soit dénigrée. Que sang pur, sang-mêlé ou né-moldu aient la même valeur. Chaque personne sang possède des capacités différentes qui nous permettraient de remettre de l’ordre dans le monde magique. Si nous unissons tous nos forces, nous sommes persuadés qu’un équilibre peut être trouvé. » J’ai lancé un regard vers Yori.
« Nous avions déjà pu constater que cet avis est partagé par nos alliés de l’alliance. Nous avons pu parler et échanger nos avis avec certains d’entre eux. Ne serait-ce pas bénéfique de pouvoir le faire à plus grand nombre ? Tout le monde pourrait y trouver son compte, ses chances d’évoluer et profiter de connaissance que certains ne connaitraient pas encore. »
15 minutes, c’est peu. Alors j’allais droit à l’essentiel. Le sujet de Seimei, des Yokai et du procès viendront juste après. Ne croyez pas que nous l’avons oublié.
« Nous savons que vous êtes actuellement occupée par d'autres problèmes, de ce fait, nous pouvons vous proposer que nous soyons les porte-paroles en ce qui concernant le sujet de l'égalité des sangs. »
Mes yeux se tournèrent une nouvelle fois sur Yori s’il avait quelque chose à ajouter. J’espère avoir correctement énoncé nos vœux
Me voilà maintenant devant son bureau, Yori à mes côtés. Ma politesse ne s’était pas envolée, je me suis présenté à elle de manière polie et courtoise abandonnant directement ma voix enfantine : ce n’était pas le moment d’avoir un masque à 100%
« Nous vous remercions de nous accorder de votre précieux temps, Dame Yamamoto » Dit-il en commençant par prendre la parole.
« Effectivement, nous venons avec un sujet important, concernant l'alliance Shuusei dont vous êtes à la tête. » Commençons par le commencement.
« Nous avons récolté l’avis d’un nombre de personne trouvant, tout comme nous, que l’alliance perd petit à petit son objectif premier. Nous sommes venus pour en discuter avec vous. » Je restais droit et sérieux.
« Je préfère vous le préciser, mais nous ne sommes pas là pour monter un groupe contre vous, bien au contraire. C’est la paix dans le monde magique que nous désirons avant toute chose. C’est pourquoi nous aimerions parler de l’égalité des sangs. » N’est-ce pas l’objectif premier que Shuusei désire ?
« Avec nos compatriotes, nous aimerions qu’aucune parité ne soit dénigrée. Que sang pur, sang-mêlé ou né-moldu aient la même valeur. Chaque personne sang possède des capacités différentes qui nous permettraient de remettre de l’ordre dans le monde magique. Si nous unissons tous nos forces, nous sommes persuadés qu’un équilibre peut être trouvé. » J’ai lancé un regard vers Yori.
« Nous avions déjà pu constater que cet avis est partagé par nos alliés de l’alliance. Nous avons pu parler et échanger nos avis avec certains d’entre eux. Ne serait-ce pas bénéfique de pouvoir le faire à plus grand nombre ? Tout le monde pourrait y trouver son compte, ses chances d’évoluer et profiter de connaissance que certains ne connaitraient pas encore. »
15 minutes, c’est peu. Alors j’allais droit à l’essentiel. Le sujet de Seimei, des Yokai et du procès viendront juste après. Ne croyez pas que nous l’avons oublié.
« Nous savons que vous êtes actuellement occupée par d'autres problèmes, de ce fait, nous pouvons vous proposer que nous soyons les porte-paroles en ce qui concernant le sujet de l'égalité des sangs. »
Mes yeux se tournèrent une nouvelle fois sur Yori s’il avait quelque chose à ajouter. J’espère avoir correctement énoncé nos vœux
L'Éventail
Citation : La goutte de sang tomba, et l'estampe se dessina
Age : Vieux
Personne
L'Éventail
Assise confortablement dans son fauteuil, une tasse de thé voletant jusqu'à elle et ses invités, la Ministre de la Magie ressemblait un peu plus à une grand-mère écoutant la journée de ses deux petits enfants.
Un large sourire s'affichait sur son visage, « Je suis heureuse d'entendre que vous n'êtes pas là pour faire acte de sédition envers le Ministère. », elle sous-entendait une menace simple : la trahison était un acte puni de mort ces derniers temps, et les ajouter à longue liste des condamnés ne la dérangeait pas outre mesure. « Cependant, monsieur Hanaoka, je crois que vous vous méprenez sur ma politique. J'alloue une grande partie de mon temps à mettre fin au racisme envers les sang-mêlés et les né-moldus, mais changer les mentalités des sang-purs est une tâche ardue qui demande du temps. Par exemple, sachez qu'avant de nommer monsieur Tanegashima comme directeur, j'ai pensé à un candidat sang-mêlé, mais le corps enseignant de Mahoutokoro s'y est vivement opposé. ». C'était un mensonge bien sûr, jamais elle n'avait pensé à un autre candidat que son ancien assistant, mais ils ne pouvaient pas le savoir, et elle ne se laisserait pas faire par deux enfants.
« Et puis, le Ministère est déjà un modèle d'égalité pour les autres entreprises magiques, nous acceptons toutes personnes compétentes, sans nous soucier de leur origine. », à ses yeux, il n'y avait rien de plus parfait que l'administration qu'elle dirigeait, c'était un système rodé qui l'écoutait au doigt et à l'œil. « Néanmoins, je sens que cette cause vous tient à cœur, alors je vous promets d'évoquer le sujet avec les autres responsables de l'Alliance lorsque je les verrai dans quelques jours. Mais vous devez me promettre en échange de faire profil bas, votre réunion publique a attiré sur vous des regards accusateurs que je ne pourrai détourner éternellement. ». Par cette simple phrase, Chizu Yamamoto se plaçait en protectrice des deux garçons. Elle leur rappelait également leur statut, chose qu'elle ferait à plusieurs reprises lors de cet entretien.
★ La rencontre se tient juste après le procès (chapitre 10½).
Yori Hayashi
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Yori Hayashi
LES MURS ONT DES OREILLES
A ses yeux, le ministère amoncelait la moisissure, sur laquelle nous ne pouvions distinguer que des pousses de champignons.
Ce n’était pas de bon gré, que la ministre les accueillait. Elle comptait dominer la discussion et l’orienter de menace, afin de les mener au silence.
Ne se satisfaisant pas de sa seule liberté de penser, le jeune homme entendait prôner sa liberté de parole. Néanmoins, qu’Akira soit le premier à prendre parole lui avait semblé stratégique : d’eux deux, il était probablement le moins raisonnable, quand il s’agissait de retenir son impétuosité, qui ne se contentait pas de friser l’insolence.
« Nous ne doutons pas qu’il faille du temps. Un changement radical apporterait autant de stress que de contrariété, pour le peuple. Pire : priver les sangs-purs de leurs avantages engendrerait leur révolte. Seulement, sauf votre respect, nous pensons qu’il serait judicieux de passer une vitesse supérieure. »
Il laissa passer un bref silence.
« Yuutsu progresse et tente de régner par la peur. Il est primordial de rappeler, plus publiquement, que chaque sang est sous la sécurité du ministère, avant que les plus influençables ne se laissent ensevelir sous la pression. »
Sans pouvoir retenir un froncement de sourcil à l’évocation de la décision de leurs professeurs, Yori se refuse à se laisser décontenancer – pour autant, il ne peut s’empêcher de se questionner : cette opposition ne ressemble pas tant à ses enseignants.
Pas qu’il ne puisse en certifier, néanmoins. Plus de la moitié d’entre eux s’avéraient être de sang-pur, après tout.
« Parlons-en, de notre directeur. Je suis persuadé que monsieur Tanegashima est l’un de vos meilleurs éléments, lorsqu’il s’agit de politique, mais en tant que directeur, il brille davantage par son absence et son goût pour les châtiments… arriérés. Bien sûr, condamner une élève aux cachots, pour la seule faute d’avoir jouée avec la nourriture, incite plutôt efficacement à se tenir tranquille. »
Ah, rien que dans l’espoir de les voir parvenir à faire renvoyer Gonosuke, il aurait été prêt à rejoindre Gyokuji. Mais critiquer l’homme, auprès de celle l’ayant nommé à son poste, lui apportait déjà une part de satisfaction.
« Je suis prêt à vous promettre de faire profil bas, ma Dame. Mon acolyte aussi, j’en suis persuadé. Mais je vous en prie, si nous tenons promesse, alors tenez la vôtre. »
L'Éventail
Citation : La goutte de sang tomba, et l'estampe se dessina
Age : Vieux
Personne
L'Éventail
Les mots qui sortaient de leurs bouches commençaient à l'agacer. Ils étaient impertinents, non, pire encore, ils brillaient par leurs manques de connaissances politiques. Aucun des deux ne comprenait la complexité de la société magique, les dangereux engrenages des sangs qui s'actionnaient les uns à la suite des autres. « Je crois que vous manquez d'expérience en politique monsieur Hayashi. On ne peut brusquer une partie de la population lorsque celle-ci détient presque la totalité des sièges de la Chambre et des postes importants du Ministère depuis toujours. Tout ce que je peux faire c'est initier le progrès, et montrer l'exemple au sein de l'administration et de Shuusei. Et malgré ce que la fougue de la jeunesse vous dicte, vous n'amènerez rien de bon par la force et la précipitation. », l'égalité entre les sangs était au cœur de sa politique, mais pas au point de se mettre à dos les clans. Il fallait être soit fou, soit terriblement stupide pour se lancer dans une telle entreprise, et Chizu Yamamoto tenait à son poste et à sa vie.
« Yuutsu est un problème que nous maîtrisons de mieux en mieux. Contrairement aux apparences, ils ne convainquent pas la population magique qui sait que le Ministère est seul garant d'un avenir sûr. », et puis la condamnation à mort de quinze des leurs venait de les déstabiliser suffisamment pour que les Aurors puissent arrêter sous peu les principaux agitateurs Yuutsu. « Quant au directeur Tanegashima, je comprends que sa manière de diriger l'école puisse vous troubler puisqu'elle est très différente de celle du traître Kurosawa. C'est justement pour sa discrétion et son efficacité que je l'avais choisi en tant qu'assistant à l'époque, et c'est pour cela que je l'ai jugé tout à fait capable de réformer Mahoutokoro. Cependant, des punitions d'un autre âge ne saurait être tolérée, j'enquêterai donc personnellement et je rappellerai à l'ordre votre directeur s'il s'avère qu'il a commis une faute. ». Qui croire, deux gamins qui venaient lui apprendre son métier ou son plus fidèle conseiller qui dirigeait pour elle l'école de magie ? Le choix était vite fait.
★ La rencontre se tient juste après le procès (chapitre 10½).
Akira Tsugikuni
Citation : La vie a pour but la mort, vivre n'est qu'apprendre à mourir.
Age : 25 (02.06.72)
Rang : A3
Amaterasu
Akira Tsugikuni
25.10.97「 TIC TAC」
Je m’en doutais que la conversation ne serait pas facile, que nous allions sûrement parler à un mur, néanmoins, j’étais agréable surpris qu’on ne soit pas déjà renvoyé de son bureau. Lorsque que tu te mis à parler, Yori, j’hochai la tête par moment à tes propos pour te montrer mon soutien.
Puis quand notre Dame se mit à te répondre, je pris cette fois-ci la parole à mon tour.
« Au contraire, ma Dame. Nous n’avons pas mentionné le fait que les actions doivent être précipitées ou prises par la force. Cela n’amènerait que le contraire et des morts inutiles. Ce que nous demandons, ce sont des actes et non des paroles pour montrer que la situation évolue réellement et au contraire ne recule pas. Les événements et le progrès sont ce qui uniront les sangs pour un monde meilleur. De nombreuses vies pourront être ainsi sauvées. »
Pour revenir à Yuutsu, est-ce que vous aviez vraiment la situation en main ? Nous, nous avions les informations venant directement de la source, un espion et sachez que les fautes de votre procès nous sont revenues à nos oreilles…
« Nous avons récolté nombreuses informations sur le groupe Yuutsu et nous avons pu remarquer que, lors du procès de cet après-midi, vous aviez renié le retour de Seimei ou encore Orochi. Êtes-vous certaine de posséder tous les éléments nécessaires les concernant ? »
Pendant qu’on restait sur le sujet…
« Parlant de Monsieur Tanegashima, je crois que malheureusement, vous avez dû, je le crains, mal vous comprendre et des informations manquantes. L’école a été attaquée par des Yokai. Le retour de Seimei et Orochi sont bien réels. Monsieur Hayashi et moi-même étions sur les lieux au moment des faits, n’êtes-vous pas au courant ? Ils sont eux aussi à l'origine du décès des 45 personnes de la précédente attaque. Nous ne vous avons jamais entendu en parler…
Notre souhait et de vous raconter la vérité pour que l’école soit protégée à son maximum car les pertes n’ont jamais été aussi grande que ces derniers mois...
Vous pourriez interroger n’importe quels élèves ou membres du personnel. Ils vous diront la même chose que nous. »
Je faisais attention à bien tourner mes mots, ne pas lui mettre la faute dessus, comme s’il y avait eu une erreur de communication.
Bien que je pensais fortement au mensonge, évidemment.
Mais partir sur une attaque ne nous fera que sortir plus rapidement de son bureau.
Nous avons besoin de prendre la température à ce sujet et savoir à quel point le ministère nous ment où se voile la face.
Puis quand notre Dame se mit à te répondre, je pris cette fois-ci la parole à mon tour.
« Au contraire, ma Dame. Nous n’avons pas mentionné le fait que les actions doivent être précipitées ou prises par la force. Cela n’amènerait que le contraire et des morts inutiles. Ce que nous demandons, ce sont des actes et non des paroles pour montrer que la situation évolue réellement et au contraire ne recule pas. Les événements et le progrès sont ce qui uniront les sangs pour un monde meilleur. De nombreuses vies pourront être ainsi sauvées. »
Pour revenir à Yuutsu, est-ce que vous aviez vraiment la situation en main ? Nous, nous avions les informations venant directement de la source, un espion et sachez que les fautes de votre procès nous sont revenues à nos oreilles…
« Nous avons récolté nombreuses informations sur le groupe Yuutsu et nous avons pu remarquer que, lors du procès de cet après-midi, vous aviez renié le retour de Seimei ou encore Orochi. Êtes-vous certaine de posséder tous les éléments nécessaires les concernant ? »
Pendant qu’on restait sur le sujet…
« Parlant de Monsieur Tanegashima, je crois que malheureusement, vous avez dû, je le crains, mal vous comprendre et des informations manquantes. L’école a été attaquée par des Yokai. Le retour de Seimei et Orochi sont bien réels. Monsieur Hayashi et moi-même étions sur les lieux au moment des faits, n’êtes-vous pas au courant ? Ils sont eux aussi à l'origine du décès des 45 personnes de la précédente attaque. Nous ne vous avons jamais entendu en parler…
Notre souhait et de vous raconter la vérité pour que l’école soit protégée à son maximum car les pertes n’ont jamais été aussi grande que ces derniers mois...
Vous pourriez interroger n’importe quels élèves ou membres du personnel. Ils vous diront la même chose que nous. »
Je faisais attention à bien tourner mes mots, ne pas lui mettre la faute dessus, comme s’il y avait eu une erreur de communication.
Bien que je pensais fortement au mensonge, évidemment.
Mais partir sur une attaque ne nous fera que sortir plus rapidement de son bureau.
Nous avons besoin de prendre la température à ce sujet et savoir à quel point le ministère nous ment où se voile la face.
L'Éventail
Citation : La goutte de sang tomba, et l'estampe se dessina
Age : Vieux
Personne
L'Éventail
La patience de la dame était grande, mais le temps défilait et si elle se voulait ouverte face à ces individus, la sensation qu'elle éprouva face à leur dossier avant cette rencontre ne fit que se confirmer. « J'entends vos paroles, et en ce qui concerne l'égalité des sangs de tous nos confrères sorciers, j'ai fait tout mon possible pour l'heure. Mais très bien puisque vous dites que je n'en ai pas fait assez, allez y : que feriez-vous à ma place. ». Ils se pensaient capable de diriger un pays, soit, elle leur offrait ces quelques minutes pour être ministre à sa place.
Elle poursuivit. « En premier lieu, c'est la justice de notre pays, totalement indépendante du ministère qui a mené ce procès. Je vous prie de ne pas m'accorder des paroles qui ne sont pas miennes. En second lieu, je me dois de vous rappeler que toutes les enquêtes menées jusqu'à présent sur les lieux des prétendues apparitions d'Orochi et de Seimei ont abouti à conclusion claire : ce sont des illusions créées par le traître Hidenori Kurosawa et ses partisans. Par ailleurs, votre témoignage démontre bien que sa force est telle que n'importe qui peut se faire avoir.». Sa voix tendait à s'élever face à l'affront que venait de faire le jeune Hanaoka prétendant, qu'elle, représente de l'Empereur, oserait maquiller la vérité. « Prétendez-vous que le ministère duperait la communauté magique et la confiance que Sa Majesté a placé en lui ? ». C'était un affront difficilement tolérable, elle espérait que le jeune Hayashi rattraperait la situation.
★ La rencontre se tient juste après le procès (chapitre 10½).
Yori Hayashi
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Yori Hayashi
LES MURS ONT DES OREILLES
Néanmoins, la patience de Yamamoto et la justesse des propos d’Akira, là où lui se risquerait à faire preuve de plus d’impertinence, rattrapaient les catastrophes frôlées.
Ils n’avaient pas encore été mis à la porte ; ni en prison. En soi, ce simple fait lui semblait de bon augure.
« Je commencerai pas faire un communiqué. Nous pourrions passer par le Mahou Shinbun, afin de rappeler à l’ensemble de la population qu’ils sont sous la protection du ministère et qu’ils peuvent s’y fier s’ils rencontrent le moindre problème. C’est une chose que tout le monde est supposé savoir, mais qu’il ne fait pas de mal à entendre, lorsque des sorciers mal intentionnés tentent d’étendre leur influence. Par ailleurs, cela prouve au peuple que le ministère a conscience de leur détresse et qu’il s’en préoccupe. »
Les mots seuls ne sauraient changer la situation, mais peuvent au moins rassurer sur l’investissement du ministère.
« Ensuite, puisque nos anciennes générations sont réfractaires, c’est sur les nouvelles à venir que nous devons agir. Une sensibilisation sur le sujet, aux plus jeunes, serait judicieux. Je pense notamment que les enseignants de Mahoutokoro pourraient l’évoquer lors des cours d’éveil à la magie, destinés aux plus jeunes élèves. Ainsi, pour les nés-moldu encore ignorant du monde qui se destine à eux, mais aussi pour les élèves dont les parents auraient laissé des a priori, il leur serait expliqué que le ministère prône la tolérance, ainsi que l’égalité des sangs. N’en déplaise aux parents.
Après tout, cela fait partie du bon fonctionnement de l’école, dont vous vouliez vous assurer en y mêlant le ministère. »
La colère monte en lui, à l’évocation des soi-disant illusions. Yori ne peut croire en autant de mauvaise foi que d’aveuglement face aux réels problèmes du Japon – en est-elle réellement convaincue ou n’est-ce qu’un leurre pour ne pas alerter la population ? Il ne saurait dire laquelle de ces réponses lui donne le moins de nausée.
« Pardonnez-nous, ma Dame, je suis persuadé que ce n’est pas ce qu’à voulu dire mon pair. Seulement, pensez-vous réellement que de simples illusions aient pu faire tant de dégât ? A moins que vous ne pensiez que ce sont ses partisans que nous avons combattus, caché sous le biais de ces illusions, mais en ce cas, je peine à croire qu’il existe autant de sorciers suffisamment puissant pour maintenir une image aussi convaincante, se défendre de plusieurs sorciers, dont des professeurs considérés comme faisant parti des meilleurs sorciers de ce pays et attaquer, tout en restant raccord avec leur chimère. »
C’est une insulte qu’elle lance à l’égard de leurs affrontements.
Pour les avoir vécus. Pour en être sorti blessé. Pour avoir vu certains de ses camarades mourir. C’est une insulte, autant en leur mémoire, qu’envers ses cauchemars.
« J’ai vu de mes propres yeux Seimei ; ou celui qui se fait passer pour tel, si vous y tenez, tuer un de mes amis. Je suis navré, mais je ne peux croire qu’il ne s’agissait que d’une illusion. Faites croire ce que vous souhaitez au peuple, si vous jugez important de ne pas les effrayer, mais laissez-moi vous dire que vous feriez mieux d’accepter, vous, qu’Orochi et lui sont bien à l’origine de nos ennuis. »
Ses paroles sont audacieuses, probablement trop impertinentes, mais c'est ainsi qu'il ne peut s'empêcher de clore l'échange, tandis qu'à ses côtés Akira approuve ses dires d'un hochement de tête.
L'Éventail
Citation : La goutte de sang tomba, et l'estampe se dessina
Age : Vieux
Personne
L'Éventail
C'en était trop. Qu'ils proposent des idées idiotes et lui fassent perdre quelques minutes de son précieux temps, passait encore, mais qu'ils osent remettre en question sa politique dans son bureau, c'était inadmissible. Se redressant dans son fauteuil, la Ministre pris un air sévère, balayant définitivement le rassurant sourire de grand-maman.
« Monsieur Hayashi, vous avez fait des propositions, laissez moi maintenant vous expliquez pourquoi elles sont mauvaises. », l'heure du cours de sciences politiques venait de sonner pour ces deux enfants, « Les sorcières et sorciers de notre pays n'ont pas besoin d'un Ministère qui les prend pour des idiots en leur rappelant l'évidence même. Ils savent depuis 393 ans que cette institution les protège, et ils élisent des représentants tous les 5 ans pour s'assurer qu'il fasse son travail correctement. ». Un premier point. Il fallait désormais revenir sur la frange conservatrice de la population, dont certains faisaient partie de Yuutsu, et expliquer une fois encore la manière de procéder avec eux. « Pour ce qui est des "réfractaires" comme vous les surnommez... », on sentait les guillemets dans sa voix, « Vous vous méprenez sur un point majeur. Le silence de la nouvelle génération ne veut pas dire qu'elle désapprouve ses aînés, elle est simplement moins idiote, et ne crie pas sur tous les toits qu'elle préfère des lois conservatrices à la marche du progrès. Pensez-vous réellement, que la jeunesse sang-purs n'a pas à cœur de défendre ses privilèges à l'image de leurs parents ? ». La naïveté de l'âge était agréable tant qu'on la contemplait avec parcimonie.
Elle continua, « Pour ce qui est de l'école. Certes le Ministère a décidé de reprendre le contrôle de cet établissement qui était devenu depuis trop longtemps un Etat dans l'Etat, mais en aucun cas ai-je imposé aux professeurs un programme. Ils sont libres d'enseigner ce qu'ils veulent dans le respect des lois et sans afficher la moindre opinion politique, comme auparavant. », l'insistance qu'elle mit sur la fin de sa dernière phrase l'avait poussée à articuler chaque syllabe, « Il va donc de soit que vos enseignants apprennent aux premières années des valeurs comme l'égalité, le partage et le désintérêt des origines sociales. Mais l'école n'est, en aucun cas, un lieu pour critiquer les opinions des parents. Les enfants doivent savoir qu'il est primordial de respecter les convictions des autres, même si elles ne leurs conviennent pas. ». La remarque était dirigée, la Ministre voulait ainsi rappeler aux deux garçons le comportement déplacé qu'ils avaient à son égard. « Pour ce qui est de l'enquête, j'entends vos réclamations cependant je ne suis pas Auror et je ne sais rien de plus que ce qu'il y a dans les rapports. Peut-être vous faudrait-il parler avec l'Auror-Directeur à l'occasion, lui expliquer que, d'après votre expérience, son travail a été bâclé ? », le sourire qui accompagnait cette remarque était teinté d'ironie. L'Auror-Directeur était un homme austère, orgueilleux et bien moins patient qu'elle, le critiquer était donc un risque qu'elle-même prenait rarement.
Discrètement, Chizu Yamamoto fit un geste de la main, et un instant plus tard son assistant vint frapper à la porte, avant d'apparaître dans le chambranle : « Excusez mon interruption. Madame, votre prochain rendez-vous est arrivé. ». Le geste était en réalité un sortilège qui agitait le pot à pinceaux placé sur le bureau de son assistant, un moyen qui lui permettait de mettre fin à une conversation trop ennuyeuse ou agaçante. Alors, se levant de son fauteuil, elle raccompagna alors Akira et Yori vers la sortie : « Messieurs, je suis heureuse d'avoir pu discuter avec vous de tout cela, et je vous promets de vous tenir informé au plus vite de la suite. », puis la porte du bureau ministériel se claqua derrière eux.
★ La rencontre se tient juste après le procès (chapitre 10½).
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