— MAHOUTOKORO
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CHUG-A-LUNG // Azrael Nagakawa
Hiiro Oikaze
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Citation : Cui cui cui
Age : 42
Rang : 85
Susanoo
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Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze

Comme il était drôle de voir les évènements se rassembler autour de tristes augures. Cela l’était d’autant plus qu’Hiiro ne pouvait se confier à ses véritables amis de peur de faner les derniers sourires en leur compagnie, oh comme il voulait les voir heureux, d’ailleurs il s’en assurerait mais il avait désormais des limites; celles d’un passé qui le rattrape à une course qu’il avait entamée quelques années plus tôt pour éviter de récupérer le prix, celui des responsabilités.

Il ne se sentait pas capable de les importuner un soir de semaine lorsque l’un devait s’occuper de sa descendance tandis que l’autre devait lui-même s’occuper de son sang bientôt endormi dans l’école. Il y a bien longtemps maintenant que la famille d’Hiiro s’était éloignée, ou du moins, il s’en était éloigné; redoutant leur présence et leurs exigences comme la peste. Mais chacun cache bien ses squelettes. Si ce n’est dans des placards, alors dans un coffre bien caché. Derrière l’insouciance.

Il voyait dans le professeur de sortilèges l’occasion d’assouvir un besoin devenu vital pour conserver sa légèreté. À ses problèmes personnels s’ajoutaient ceux de ses pauvres élèves, en danger et en proie à des consciences meurtrières. Ils avaient déjà tant souffert, devaient-il subir les guerres à venir ? Hiiro ne dormait pas beaucoup et sa vanité encaissaient mal les cernes qui se creusaient. Il était facile des les dissimuler mais le leurre ne durera pas longtemps avant de laisser transparaître son abattement. Azraël Nagakawa avait le mérite d’être un joyeux lascar dont la perspective de prendre une cuite avec réjouissait Hiiro, car sans conséquence. Deux beaux célibataires autour d’alcool en période de catastrophe; qu’espérer de mieux si ce n’est fermer les yeux sur les contrecoups; quoi de mieux qu’oublier les horreurs actuelles.

Traînant son collègue par le bras d’un pas décidé, pressé, Hiiro s’installe et s’empresse de commander à boire, du plus fort alcool, s’il vous plaît avait-il ajouté. Les boissons arrivées, le professeur annonce : « Toi et moi, cher collègue, jusqu’au bout de la nuit ! » Le breuvage arrivé dans le fond de estomac fait déjà effet; et son sourire se fait plus pétillant. « J’étais tellement pressé sur le chemin, je ne t’ai même pas demandé comment tu allais. Je suis vraiment tête en l’air hein. Oh Poppy m’a racheté un balais ! J’étais tellement ému, j’ai oublié de lui demander de le graver, il est sublime si tu savais, on dirait un balais pour les étoiles… Nagakawa-kun, tu voudras bien toi aussi y mettre ta plume ? Tu te souviens de mon balais; il avait vécu, il était beau tout de rose; c’était ma soeur qui l’avait repeint. Tu sais, je sais que jamais mon balais ne retrouvera sa valeur d’antan, mais ici a été bouleversant; j’aimerai qu’il retrouve de la valeur en étant marqué par des personnes que j’apprécie…je suis sentimental maintenant. » Et il fait signe pour qu’on les resserve. Hiiro avait la descente facile mais ce soir; c’était un trou qu’il avait à la place du gosier.


Azrael Nakagawa
CHUG-A-LUNG // Azrael Nagakawa  190307035802705969
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Susanoo
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Azrael Nakagawa
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Azrael Nakagawa
CHUG-A-LUNG
17.11.1997
Il était triste de constater que seul l’alcool parvenait, plus ou moins efficacement, à panser des plaies trop souvent rouvertes. Le saké parcourant les veines, réchauffant la peau à défaut du cœur, mais désinhibant assez pour faire naître des sourires qui ne soient pas forcés.

Azrael avait la chance ne pas avoir l’alcool triste. A l’inverse, il avait tendance à le rendre exubéramment joyeux – plus encore qu’il ne l’était, habituellement. L’excuse n’était probablement pas valable pour qu’il en abuse ; pourtant, il lui semblait boire davantage – en quantité, comme en temps – depuis le début des meurtres à Mahoutokoro. La consommation n’était pas quotidienne, loin de là et ne suffisait à le faire douter de cette nouvelle tendance. Comme beaucoup d’autres – à tort, peut-être – il ne pensait profiter que de quelques soirées, certes trop arrosées, dont les occasions se résumaient davantage à oublier les malheurs de la vie qu’à fêter quoi que ce soit.

Ce n’était pas pire que d’autres jeunes, faisant la fête chaque samedi soir.

Dans le sourire de Hiiro, son collègue l’ayant traîné jusqu’à ce bar, dans un accord tacite de passer la soirée à boire, il voyait les mêmes bienfaits de leurs verres que dans le sien. Le nocif rendait peut-être leur joie factice ou illusoire – encore que, quoi qu’on en dise, il appréciait réellement la compagnie du professeur de vol – mais Azrael considérait porter suffisamment de culpabilité pour ne pas s’en ajouter une supplémentaire.

« Jusqu’au bout ! » avait-il clamé à l’unisson d’Hiiro, alors que leurs verres trinquaient.

Il se sentait comme un adolescent – et regrettait, d’ailleurs, de ne plus en être un –, alors qu’il l’écoutait déblatérer sur sa journée. Que quelqu’un d’autre parvienne à occuper la conversation encore plus que lui était toujours aussi étonnant qu’agréable, selon son humble avis. Lui qui faisait toujours en sorte d’éviter les blancs dans les discussions, il trouvait assez confortable de ne pas avoir besoin de combler de silence – Hiiro le faisait très bien, sans fournir d’effort particulier.

« Ton sentimentalisme est à ton honneur ; tu me montreras ce fameux balai et je te promets d’y écrire un mot. S’il est fait pour les étoiles, je pourrais même jeter un sort pour le rendre étincelant, comme des milliers de ces dernières et, ainsi, tout le monde te verra illuminer le ciel, si tu décide de voler durant la nuit. »

Ses doigts ne quittaient pas le verre et le suivant fut englouti aussi rapidement que le premier, pour l’un comme pour l’autre.
C’est une bouteille qu’il leur faudrait ; plus rapide.

« Tu sembles en forme, en tout cas, Hiiro. »

Il avait volontairement éludé l’interrogation sur comment il se sentait, celle-ci s’étant, de tout façon, noyée dans le flot de parole, mais il n’était pas entièrement opposé à parler de leurs ressentis, pour cette soirée.