Thirst for knowledge
Elle posera plein de questions, mais je t'embêterais surement pour qu'elle n'ait pas l'air aussi inculte que moi sur le sujet xD elle est pas censée l'être
01.12.97
Quand je ne suis pas en cours auprès du professeur de sort le plus incroyable jamais rencontré de ma carrière et c’est peu dire le compliment que je lui fais tant, mon respect est immense, je profite souvent de mon temps pour me renseigner sur certaines pratiques magiques qui sont utiles à ma thèse. Omettons également le fait que je ne sois absolument pas influencée émotionnellement par mon éducation et mes affinités en définissant mon collègue comme tel – si totalement –, mais je peux affirmer en tous les cas que c’est un réel plaisir d’apprendre de sa façon d’enseigner pour la simple et bonne raison qu’il ne suffit pas d’être assis derrière son pupitre dans ses cours. J’en viens presque à regretter de m’être absentée pour cette journée afin de poser des questions à l’un des anciens de mon propre clan. Vraiment, je soupire tant c’est exaspérant de ne pas avoir la capacité de se dédoubler, peut-être devrais-je songer à un sort qui le permettrait ? Où faire appel à des spécialistes en potions ? Bien sûr il faudrait prendre en compte l’impact d’un tel sort aussi bien par les aspects bénéfiques que maléfiques qu’il engendrerait. Bref, je m’égare pour ne pas changer.
Je presse le pas, mes talons se fondant dans le brouhaha de la population grouillant les rues de Kyoto tandis que je me rapproche toujours un peu plus du temple où Hanamaru Sugawara se trouve en ce moment. Si ce n’est pas le cas, j’irais faire un tour du côté du domaine en demandant s’il est présent, car ma présence n’est rien de plus qu’un coup de tête et donc imprévu par le vieil homme. Les marches sont grimpées non sans prendre un certain temps. Je ne remercierais jamais assez mon besoin irrépressible de bouger m’ayant conduit à pratiquer une activité sportive régulière. En somme, si je ne suis plus aussi rigoureuse, faute de joueurs suffisant pour une partie de Quidditch, je marche tellement que mes talons en rétréciraient par le frottement au sol si cela était possible. Une fois au sommet, je soupire et joins mes mains, yeux fermés, me préparant à entrer dans l’enceinte d’un lieu où le calme règne et où je ne dois pas laisser mon enthousiasme déborder, le but étant de rester le plus juste possible sans m’éparpiller comme j’ai tendance à le faire.
Une grande majorité de ma vie, je l’ai passé ici au Kitano Tenman’gu, y vivre était devenu une routine à laquelle je tenais tout spécialement bien que parfois m’en échapper l’espace d’une journée – ou plus selon mes ambitions soudaines – me faisait un bien fou. Le vieil homme que je suis s’était installé sur l’un des bancs présents, une boite de daifuku sur les genoux, un doux sourire sur ses lèvres lorsque j’en offrais à quelques passants, discutant de tout et de rien. J’aimais cette vie légèrement monotone, peut-être que mon âge jouait sur ce désir de tranquillité grandissant, ou peut-être était-ce une simple lubie passagère et que dans quelques mois j’aurais envie de briser mes habitudes.
Ma boite presque vidée de son contenu, l’une des pâtisseries dans ma bouche, je laissais désormais mes pas me guider dans l’enceinte du bâtiment. Je m’y sentais si bien qu’il me serait aisé d’y marcher les yeux fermés – ce que je faisais parfois en réalité.
Et au loin, je crus remarquer une silhouette familière, je plissais les yeux vers celle-ci – car je n’avais guère la vision d’un aigle – afin d’affiner ma vision.
Quelle douce surprise que de voir une Sugawara au loin, et j’osais espérer qu’elle venait me voir, alors bienheureux, je m’approchais d’elle d’un pas rapide.
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Elle posera plein de questions, mais je t'embêterais surement pour qu'elle n'ait pas l'air aussi inculte que moi sur le sujet xD elle est pas censée l'être
01.12.97
Je m’étais rapprochée et le grand prêtre en personne n’avait pas tardé à m’accueillir à bras ouverts, m’exprimant toute la peine qu’il avait à ne pas recevoir de visites autres que celles du temple. Je pouvais le comprendre, mais d’un sourire malicieux je lui montrais que je savais bien que ça n’était pas vraiment le cas. Il adorait simplement parler encore et toujours et nous avions ça en commun. Ses connaissances m’attirent autant que j’adore partager avec lui pour tout ce qu’il m’apporte en tant que femme d’être un tant soit peu écoutée et appréciée sans jugement. Notre famille n’est pas la plus abrupte de toutes concernant le statut féminin, mais j’ai eu l’occasion de constater qu’être forte n’était pas toujours apprécié et sincèrement, ça me vexe plus que ça m’attriste.
Sans que je ne puisse répondre, j’accompagne ses rires des miens. Il saura toujours me surprendre par sa vivacité. La centaine est un âge respectable et vénéré par ailleurs, mais rien n’oblige les hommes à laisser leurs esprits vieillir en conséquence. Hanamaru en était l’exemple parfait, son esprit était jeune et son enveloppe reflétait davantage cette philosophie de vie. Même si je savais pertinemment qu’il aimait jouer de son ancienneté lorsque ça l’arrangeait. Sa main sur ma tête me fait sourire, rappelant que je suis toujours plus jeune même si sa main s’était élevée davantage haut à mesure que les années passées. Mes talons n’arrangent rien et pourtant, il restera toujours plus grand que moi, me surplombant de sa hauteur. Si cet homme n’avait pas 108 ans et n’était pas si étroitement lié au nom de Sugawara j’aurais pu lui porter une tout autre affection.
« Ojiisan, je viens bien plus souvent que je ne le devrais vous le savez bien, nos conversations dérivent tant que je me demande si vous ne me jouez pas des tours volontairement pour que je revienne, ce que je ferais toujours de toute façon » nous nous perdons tant à parler d’une chose et d’autres que mes références restent incomplètes et il est fort possible qu’en connaissant mon goût prononcé pour les débats, le grand prêtre en joue. Ça ne m’étonnerait guère et en toute honnêteté, c’est un plaisir de succomber aux pièges qu’il me tend. « Je vous que vous vous portez bien et j’espère que rien ne trouble votre esprit Ojiisan, je suis venue pour vous et vos talents d’exorciste, de quoi nourrir ma curiosité, ma thèse et également en apprendre plus sur vous. Nous avons donc tout le temps pour discuter et je suis certaine qu’une journée ne suffira pas » était-il content de l’apprendre ? J’en étais certaine ~
Un ricanement, le vieil homme s’étirait légèrement.
Malicieux, mes lèvres se courbaient en un rictus taquin.
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Elle posera plein de questions, mais je t'embêterais surement pour qu'elle n'ait pas l'air aussi inculte que moi sur le sujet xD elle est pas censée l'être
01.12.97
Cet homme a le don de savoir parler en sa faveur et si je ne le connaissais pas autant, j’aurais pu tomber dans le piège, aussi tendre fût-il. Lui rendre visite n’était pas le problème excepté pour le temps libre dont je disposais et qui était presque trop souvent dédié à Mahoutokoro comme à mes propres projets et toutes les personnes qui étaient à proximité. Je n’osais même pas imaginer si j’avais été titulaire. En réalité, à voir le visage cerné du professeur en question, j’en avais déjà une idée. Mais là n’était pas le sujet et je le lui expliquais sans détour, avec tout le respect que je devais à mes aînés. Ce qui ne manqua pas de le faire sourire autant que ma remarque sur sa forme et son âge qui me fit à mon tour éclater. « Vous êtes incorrigible, j’aimerais avoir cet état d’esprit lorsque j’atteindrais cet âge vénérable »
Autant dire que c’était un compliment, car j’espérais bien aller au-delà de la centaine et avoir autant la forme. Nous nous assîmes sagement et je le laissais préparer le thé en contemplant cet art transmis depuis toujours. L’air était doux et frais et j’acquiesçais simplement avant que la surprise ne me saisisse. Ce n’était pas tant que l’on me parle de ces fiançailles qui me rendait nerveuse pour une fois, mais celle d’être transformée en un objet dont on use pour céder la suite aux générations d’après. Et si je n’avais rien contre, mon corps lui n’était pas spécialement d’accord pour laisser n’importe qui faire n’importe quoi avec. Inutile de préciser que mes relations avec ce fiancé étaient à peine établies et que nous étions d’accord tous deux pour ne pas nous faire du mal mutuellement, s’entend que nous n’avions nullement envie de penser à cet avenir encore trop incertain et trop étranger à nos yeux. Mes lèvres s’étaient pincées pour ne pas exprimer la majorité de ce que mon esprit avait à dire là-dessus. Je me contentais donc d’être un peu plus vague. « Oh, ça se fera bien un jour » je ne dirais juste pas quand, j’ai encore de belles années avant que ça ne soit plus possible. Du reste, je n’en sais rien et je n’ai pas envie d’y penser.
« Bien, étant encore peu familière avec le métier d’exorciste, j’espérais que vous m’en diriez plus » dis-je tandis qu’une plume et un papier écrivent pour moi ce que voudra bien me confier le grand prêtre.
Une moue faussement vexée, je levais un sourcil en l’air, un ton indigné dans ma voix :
Une gorgée de thé, je portais mon regard aux mains de la femme, observant la feuille où bientôt se trouverait des notes.
Wagashi : pâtisserie traditionnelle japonaise qu’on mange généralement en buvant du thé vert/matcha.
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01.12.97
Je me laisserais volontiers prendre aux pièges du prêtre pour les supplices qu’il réservait, à savoir qu’il ne s’agissait de rien de plus qu’un peu d’amour et de conversation pour lui tenir compagnie et lever de cette monotonie d’un rôle important cependant particulier. Quoi que je m’avançais sans doute à le désigner comme tel, il n’avait pas l’air d’être insatisfait de sa condition à en voir son joli sourire, quelle merveilleuse idée que l’onmyodo pour parer la vieillesse et son apparence déloyale à marquer le temps d’un être éphémère. Peut-être qu’effectivement sans cela, nous oublions que nous sommes mortels ? La nature a du bon parfois… d’autres moins. Quel homme ce prêtre. Mes bras croisés, je finis par rire. Il m’était impossible de lui tenir tête. « Est-ce si mal de vouloir vous ressembler ? » je me permis un clin d’œil pour appuyer ma volonté d’être toujours aussi pétillante à son âge. Je l’aurais envié si je n’avais pas connaissance du contrecoup de l’âge et cela n’enlevait rien à mon admiration.
En revanche, ma vie privée ne l’était pas tant et si des fiançailles entre familles étaient organisées, il n’était guère possible d’échapper aux remarques qu’elles soient bénéfiques ou non. Je savais que ses questions n’étaient pas dans l’intérêt de me nuire. Il rectifia par ailleurs en observant mon visage se fermer. Il y avait des sujets que je ne pouvais décemment pas aborder sans entamer l’intégrité de certaines règles de vie de notre clan comme celles de beaucoup d’autres. Je suis bien lotie malgré tout et je préfère ne pas ébranler l’opinion qu’il pouvait avoir de moi ne serait-ce qu’en ouvrant un nouveau débat. Mon cœur se serre lorsqu’il est question de voir grandir des enfants que je pourrais avoir. Il a raison d’une certaine façon, si je devais avoir des enfants j’aimerais qu’ils le connaissent. Je remerciais le vieil homme pour les pâtisseries. « Je comprends mieux votre point de vue et j’espère de tout cœur qu’ils auront la chance de vous connaître comme je l’ai eu » cette tristesse s’évapore à lentement avec le thé et les wagashi. La mort n’est pour moi qu’un rite et nous finirons tous par nous retrouver.
En parlant de ça, j’évoque mes recherches et mes notes se prennent seules tandis que je l’écoute avec attention pour m’imprégner de son métier. « Quels sont les processus de purification outre l’onmyodo ? Comment apaise-t-on un esprit, une âme ? » sans être complètement ignorante j’avais besoin de poser les questions les plus évidentes afin de faciliter l’explication à quiconque n’était pas familier par ce domaine. « Sans nécessairement parler de ce qu’il est possible de voir, je pourrais être amenée à comparer les mages et non-mages dans mes questions, mais seulement si vous me le permettez » je ne voudrais pas l’offenser. Il est bien question de magie, mais je ne peux complètement prouver la magie sans l’existence des moldus, après tout c’est un parallèle qui mérite réflexion puisqu’elle coule dans nos veines et qu’on ne l’explique pas.
Hanamaru n’avait pourtant pas vocation à rendre les siens mal à l’aises, il comprenait bien ce qu’engageait un mariage dans les clans sang-purs et n’imposa nullement sa vision à la jeune femme. Il aimerait simplement voir ses enfants un jour, et bien qu’il riait bien souvent de son âge, il n’était guère proche de l’au-delà. Le prête se portait à merveille, prêt à vivre encore quelques longues années – peut-être arriverait-il a établir un record de longévité ?
Le vieil homme porta à ses lèvres sa tasse, appréciant les aromes particuliers du matcha alors qu’il écoutait sagement les questions de l’assistante professeure.
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papymarou est un amour, j'espère ne pas trop t'embêter avec les questions d'Hiza, elle ne pousse pas trop t'en fais pas
01.12.97
Je n’imagine pas lui ressembler comme deux gouttes d’eau et je ne me permettrais pas ce genre de plaisanterie avec lui, cependant l’idée me traverse l’esprit d’arborer ses traits en tant que métamorphomage. Je mords ma langue afin de freiner mes idioties. « Ne dites pas ça, vous êtes un exemple pour moi » et je mesurais mes mots, bien que je ne connaisse pas sa vie sur le bout des doigts et que je doute avoir suffisamment vu de facettes de sa personnalité pour comprendre son esprit aussi bien que le principal concerné. Lui en revanche s’était permis une question que seuls son âge et sa bienveillance ont su adoucir.
Parfois l’esprit aiguisé de mes semblables rend leurs lames plus fragiles et ceux qu’ils s’évertuent à protéger ont tout comme moi le besoin de s’émanciper, quitte à se laisser entailler. Je ne joue pas si souvent avec le tranchant, mais lorsque je le fais mes doigts y glissent quitte à récolter quelques coupures fines. Avec le prêtre Sugawara, je me sens idiote de l’avoir pensé si fermé et n’ajoute rien de plus que mes sourires à ses paroles. Les mœurs évoluent et le voir au courant, s’y habitue, accepter me rend perplexe autant que j’en éprouve une honte certaine. L’érudition n’est peut-être pas le crédo de tous, il en reste néanmoins la principale force de notre clan et en ce sens, rares sont ceux qui ne tiennent pas compte du temps et des réflexions qu’il apporte à chaque génération. Le cultiver en revanche est un art propre à chacun, c’est là mon erreur d’avoir cédé aux a priori. « J’y compte bien »
Nous entamons finalement le sujet pour lequel j’étais venue à la base, bien que je n’avais rien contre les dérives et j’écoutais attentivement les réponses qu’il me donnait, acquiesçant puisque j’étais en mesure de comprendre. Je buvais calmement avant de poser ma seconde question, avertissant que je m’aventurerais sur des comparaisons. Il y consentit et je n’avais nul doute qu’il sache au moins m’informer sur le principal. L’exorcisme n’est pas la base de mon travail après tout, je n’ai pas besoin de dériver, mais j’aime tout autant lorsque mon esprit pense à de nouveaux horizons. Je prends grand soin de le remercier en m’inclinant « Les moldus peuvent-ils exorciser ? » du bout de l’index, je tapote ma lèvre inférieure « Dans la mesure où l’onmyodo et donc la magie est partie intégrante des rites nécessaires » j’ai déjà quelques suppositions, cependant son avis m’intéressait. « Même si vous n’en avez pas la moindre idée, je voudrais tout de même savoir ce que vous en pensez, à titre personnel » dans un sourire, j’attends patiemment et réprime une autre question. À bien y réfléchir le professeur d'onmyodo pourrait être plus apte à me répondre.
Les couleurs automnales laissaient doucement place à celles plus fades de l’hiver, les quelques momijis délaissaient leurs flamboyants feuillages pour s’éteindre le temps que quelques mois. Il avait toujours apprécié les paysages qu’offraient les jardins du Kitano Tenman’gu, et ce qu’importe la saison – il devait avouer avoir une légère préférence pour le printemps lorsque les Umes fleurissaient.
Momiji = érable.
Ume = prunier.
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ce rp te donne du fil à retordre... mais à moi aussi, quelle idée de faire une thèse sur la magie !
01.12.97
J’adore ce temps entre l’automne et l’hiver, mais plus encore quand les décors sont enchantés de sorte à n’arborer qu’une saison. C’est une particularité que j’affectionne chez les sorciers, de pouvoir tout comme moi revêtir un aspect qui n’est pas celui d’origine. Bien entendu je n’en abuse pas et de toute façon je suis fière de celle que je suis. Je n’ai pas besoin d’artifices pour me sentir à l’aise. Soit, le sujet n’est pas tant ma personne, mais ce que m’inspire celle en face et il n’y a pas plus doux sourire que celui de Hanamaru Sugawara. Quoi que, j’en connais quelques-uns qui pourraient rivaliser. Sukehiro m’inspire la même tendresse.
Le papier se colore d’une encre sépia tandis qu’il répond à mes questions, parfois un peu aléatoires par rapport au thème choisi, mais je saurais toujours trouver comment inclure ces précieuses informations cédées. Ainsi donc, les Moldu ne pouvaient se permettre d’exorciser et cela me parait parfaitement logique, bien que ce soit triste pour eux. D’une part en raison de ce que cela signifiait – à savoir qu’ils se mentaient entre eux en prétendant en être capable – d’autre, car même en le croyant dur comme fer ils ne faisaient qu’apaiser et ne résolvaient pas les problèmes engendrés par un Yokai ou un Yurei. « Je vois, la magie est nécessaire à l’exorcisme comme tous l’entendant, ce qui m’avance grandement. Je vous remercie » dis-je en m’inclinant. Je n’en avais pas terminé, mais son témoignage était important. « M’autorisez-vous à vous citer ? J’aurais peut-être dû commencer par ça » il ne sera pas le seul à y passer cependant et je pense que les familles sangs purs sont plus à même à me renseigner. Mais il serait intéressant de connaître l’avis de sangs mêlés et nés-moldus sur leur façon d’envisager la magie. Dans un sourire, je vois la plume s’arrêter, mais elle continuera à gratter le papier le temps que je trouve mes mots.
« La question suivante sera très vague, mais c’est une idée que je ne creuserais pas. Je tenais à vous rassurer » après tout, il était obscur de jouer avec ces notions et je me considérais assez saine d’esprit pour ne pas présenter cette idée. « La magie englobe de nombreuses choses et aux yeux des moldus, certains animaux relèvent d’ailleurs de cela. Les esprits sont-ils magiques ? J’entends par là, par défaut ou tout comme pour nous il y a des inégalités ? »
Les questionnements de la jeune femme lui semblaient intéressants, quoiqu’un peu évident parfois, mais il osait croire qu’il avait simplement accumulé bien plus d’informations au court de sa vie qu’elle de la sienne, car il était avant tout centenaire quand elle ne fut qu’encore une petite fille.
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ce rp te donne du fil à retordre... mais à moi aussi, quelle idée de faire une thèse sur la magie !
01.12.97
Dans le grattement du papier, je me perds et les réflexions sur la magie, le sang et les phénomènes qui dépassent l’entendement de nos chers non-mages me rendent difficile toute décision trop abrupte à noter. Il faut que je me contente des faits et en cela, récolter les témoignages d’experts m’est primordial pour en exposer l’idée sans être à l’origine d’une pensée nouvelle. Cela viendra plus tard. Peut-être d’ailleurs qu’à trop emmagasiner d’informations je finirais par avoir l’équivalent d’un livre à écrire. Ce qui ne m’étonnerait pas franchement, si tenté que je veuille en être l’auteur. Il y a trop d’ouvrages sur mon bureau et je ne parle pas de ma table de nuit pour qu’un nouveau s’ajoute et que je m’attèle au casse-tête d’une rédaction à l’opposé de celle que je prédestine à mes travaux.
Je suis ravie de pouvoir instaurer le nom des Sugawara dans mes recherches, autant que celui d’autres dont le rang s’élèvent à hauteur du notre, mais ma petite préférence purement égoïste me pousse d’abord dans les bras de ceux que je côtoie depuis l’enfance. Aussi me sentais-je plus à même de parler sans l’entrave de formalités si soutenue qu’en la présence d’étrangers à mes principes.
Mes interrogations, aussi personnelles que curieuse dans cette recherche semble allumer dans le regard du prêtre une étincelle. Il est à même d’y apporter ses connaissances et je n’ai besoin de rien d’autre que m’attacher à son aura pour le savoir, non sans écouter avec l’attention d’une élève modèle ce qu’il en est de son avis autant professionnel que personnel. Définir ce qu’est un esprit n’a jamais été aussi compliqué qu’en énonçant la magie en son essence. Je n’avais pas réfléchi à la question posée, prise au dépourvue, mes sourcils s’arquent et j’y pense sérieusement. Voilà une idée qui reste plus vague que ma demande encore et qui a le mérite de titiller mes nerfs. Un challenge qui me fait gigoter sur mes genoux et défroisser les plis de mes vêtements au niveau de mes épaules. « En effet, ce que nous associons au divin et au spirituel n’est pas nécessairement magique, cependant pour les moldu, ces deux notions se confondent et c’est une croyance fascinante qui m’a surprise » la magie est une essence propre à chacun dont les non-mages sont dépourvus. Pourtant, certains semblent sujets à voir et à ressentir ce que des sorciers même seraient incapables de percevoir ? « C’est un peu trop hasardeux pour que je m’y aventure, mais je n’abandonne pas, c’est très intéressant » par ailleurs, je ne mettrais peut-être pas cette conversation dans mon projet, mais rien ne m’empêchait de le garder pour une future entreprise, qui sait ?
« Concernant les esprits, il est question de sentiments plus que de force réelle en ce cas ? Et toutes les âmes sont égales, c’est plus que je ne pouvais espérer, j’en suis ravie. Vous m’aidez beaucoup. Que ferais-je sans vous, je me le demande » taquinerie qui n’a pu être retenue par la barrière de mes lèvres sur lesquelles s’esquissent un sourire mutin, je laisse mon sérieux de côté pour quérir cette affection dont il me reprochait l’absence. Je lui devais bien plus que cela. « Cette vocation et dévotion que je respecte vous rend davantage précieux »
Il n’était pas question de naïveté, Hanamaru souhaitait simplement vivre heureux. Les années lui avaient appris que se morfondre n’arrangeait rien, et que la positivité avait un effet incroyable sur la beauté du monde.
Ses lèvres se courbaient un peu plus aux paroles de sa lointaine nièce, alors qu’il balayait rapidement l’air d’une main, légèrement gêné.
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01.12.97
L’exorcisme est une discipline remarquable pour ses nombreux atouts. Il n’y a de magique que l’essence insufflée et la volonté de ceux qui le pratique envers les morts comme les vivants. Les non-mages n’ayant aucune propriété dite extraordinaire – pour les citer – il est impossible pour eux de parvenir à une réelle forme d’apaisement d’un défunt hormis les rites connus de tous pour au moins endiguer le mal. Le prêtre m’offre un portrait si différent de la vision que l’on pourrait se faire de la profession que j’en suis d’autant plus sereine à l’idée de lui confesser mes questions, loin de cette image si sombre qu’en font les occidentaux entre croyances et faits ils doutent et particulièrement de la bonté qu’il a en ce monde. Ils ont appris la piété par la peur, navrants.
J’acquiesce en prenant soin de lire par-dessus la plume pour m’assurer du sens précis retranscrit. Les yurei n’ont pas tous la même force et chacun peut le devenir, moldu compris. Ils n’ont rien de magique cependant s’en nourrissent une fois leur existence terminée. Une ironie amère et intéressante tandis qu’il poursuit. Offrir une seconde mort dans le pire des cas ne laissait aucun doute sur les connaissances des sangs purs sur le sens de cette vie, cependant ça me laissait perplexe. N’était-ce pas comme un meurtre toléré ? La question s’éloignait grandement de ma thèse, mais je la notais à part pour ne pas l’oublier. Il serait bientôt temps de laisser le vieil homme à ses occupations et je me devais de le remercier pour cela, ne retenant aucunement tout ce qu’il m’apportait non sans être plus encore que ce pour quoi j’étais venue à l’origine.
Il semblait gêné, ce qui me fit sourire davantage tandis qu’il me confiait être heureux pour moi. J’avais toujours des doutes concernant mon avenir, non pas en considérant ma carrière, mais celle qui m’était imposée malgré la tendresse avec laquelle les Sugawara envisagent leurs membres. Simplement, je devais les honorer d’un mariage et la peur laissait parfois le doute germer en mon cœur. Sans reproche, je remettais en cause la raison de mon existence et mes avancées et lui balayait de son sourire la moindre pensée obscure. « Nous connaissons tous ces moments et je m’estime chanceuse de vous avoir à mes côtés pour m’aider à rester celle que je suis et qui je l’espère poursuivra ce chemin de fierté que vous semblez m’accorder » quand à mon futur mari, si j’étais attristée de ne pas le connaître davantage, la promesse de notre sincérité l’un envers l’autre ne peut que m’encourager. « Je ne manquerais pas de le lui faire savoir, rares sont ceux en qui je place mes espoirs et il en fait déjà partie ».
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