Les cauchemars avaient beau s’estomper, ils n’en demeuraient pas moins présents à guetter l’opportunité de sortir de son ombre pour le saisir et le faire tomber dans un puits sans fond. Tous se remettaient doucement des évènements et envisageaient la fin du semestre pour se reposer bientôt. Si tenté qu’il veuille quitter les lieux, comme un fantôme souhaiterait les hanter et s’assurer que ses proches vont bien. Le cuisinier, lui, se contentait de veiller au mieux pour ceux qui avaient besoin d’un coup de main pour passer à la marche suivante et ne pas se retourner sur celles plus bas souillées d’un pourpre poisseux. Le traumatisme était présent et il ne s’effacerait pas malgré le temps, il en savait quelque chose. Il se contentait seulement de ne pas le laisser prendre le dessus et c’est ce que les adolescents devaient faire à son sens. Vivre avec. C’était cruel, mais c’était important de souligner cette information parce qu’elle les accompagnerait et pouvait influencer le courant de leurs vies. À chacun d’entre eux.
Il n’était pas rare que l’employé se retrouve en dehors de Mahoutokoro, notamment pour faire ses courses et il privilégiait par ailleurs les produits les plus qualitatifs. Son salaire passant parfois pour une partie dans les produits dont il avait besoin et qui n’entraient pas dans le budget laissé pour les cuisines qu’il partageait avec Akira d’ailleurs. L’un comme l’autre avait cette conception de vie de ne pas lésiner tant qu’ils pouvaient offrir le meilleur. C’est de cette façon qu’il s’est égaré sur le chemin d’un temple dédié notamment aux étudiants. Courses en main, il hésita en observant au loin l’arcade immense qui s’élevait au-dessus d’un nombre de marches éreintantes avec ses poids au bout des mains. Il se retourna en se disant que ça ne servirait à rien de prier dans un temple d’étudiants si ça n’était pas pour leurs études, mais pour eux, sachant qu’il n’était pas spécialement religieux par ailleurs. C’était une dimension qu’il ne comprenait pas pour la savoir complexe et en avoir lui-même une qui lui était propre, tant mieux si par chance d’autres la partageait, il n’en savait cependant rien tant il n’orientait jamais la conversation à ce sujet.
Quelque part, ça les concernait. Prenant son courage à deux mains, Akihiro se lance pour monter non sans se plaindre silencieusement à coup de soupirs et de pauses son mécontentement. Pourtant lorsqu’il arriva il se mit à sourire derrière son masque. Ce n’était pas la première fois qu’il entrait dans un temple, c’était simplement qu’il avait tendance à en oublier le calme qui y régnait. Au loin, il aperçut un homme et observa ses sacs à la recherche de quoi lui offrir. Il n’avait rien prévu hormis quelques mochi qu’il n’avait pas fait lui-même, acheté à une jeune femme avant d’entrer au temple. Était-ce une bonne idée de les lui présenter en s’approchant de lui ?
Il aimait ça, Hanamaru, se promener sans penser à rien, se perdre dans ces paysages qu’il connaissait pourtant par cœur. C’était une habitude qu’il avait gagné avec le temps, au début, il le faisait pour s’échapper, penser à autre chose – notamment lorsque le Japon était en guerre et que la mort grouillait. Elle était kegare et pourtant, le vieil homme la côtoyait sans arrêt, apaisant les esprits de ceux partis.
De ceux qui parfois, avaient des regrets, de la haine, une rancune si tenace qu’ils devenaient des yurei vengeurs, désireux d’obtenir ce qu’ils n’avaient pas eu de leur vivant : une vengeance afin d’apaiser la colère qui les rongeait.
Les yeux clos, quelques longues secondes, il les ouvrait avec une certaine hâte face à une présence proche de lui. Un léger sourire venait aussitôt orner les traits du Gûji. Doucement, il attrapait ce que le jeune homme lui tendait, remarquant que le présent était des pâtisseries qu’il adorait tout particulièrement.
Kami terrestre : dieu mineur se trouvant partout.
Ume : prunier.
Kegare : souillure, ce qui est souillé.
Yurei : fantôme/esprit, je l’utilise à la place de onryou « esprit vengeur, courroucé » car plus simple & accessible à tous.
Gûji : grand prêtre.
En s’approchant, il avait suscité l’intérêt du vieil homme qui ne lui était pas inconnu pour porter le nom illustre des Sugawara. Dans toute la jeunesse qu’il affichait, il parlait bien plus que le cuisinier qui se demandait s’il n’y avait pas erreur sur la personne. Mais nul doute à avoir à observer l’homme dont les mots glissaient sur la langue aussi élégamment que les battements d’aile d’un papillon. Et ce tout en laissant entendre des mots compréhensibles de tous et qui le firent presque rougir d’embarras. Dans un rire nerveux et une gestuelle qui l’accompagnait, le cuisinier avoua, coupable, « Et bien je crois que c’est bien là que je les ai achetés Sugawara-dono. La prochaine fois j’en ferai moi-même et je vous les apporterais. Ils ne seront sans doute pas aussi bons que les pratiques ancestrales avec lesquels sont faits ceux-là, mais ils seront faits de ma main » et si ça n’avait de valeur qu’à ses yeux, il promettait d’y mettre toujours du sien pour atteindre la perfection tout en revisitant la recette en question. Pouvait-il surprendre le prêtre ?
En observant ses sacs, l’ancien yatagarasu sourit « Oh, ne vous en souciez pas ça n’est pas lourd. Je dois dire que je ne prie pas souvent les kamis et lorsque je le fais ça n’est jamais pour moi. C’est l’un de ces jours où j’aimerai apporter un peu de paix aux esprits échauffés étudiants » et comme le Gûji était présent, peut-être pouvait-il apprendre de lui comment s’y adonner de la meilleure des façons. Son sourire était triste, tant il était éreinté par les décisions prises autant par le ministère que par la façon dont l’établissement gérait l’attaque subie. Le deuil était la seule chose respectée, mais qu’en était-il de l’état psychologique des jeunes gens ? « Je ne vous cacherais pas désapprouver les derniers évènements et si je n’en suis pas responsable, je me sens tout aussi coupable d’une part pour ma présence qui n’a servi qu’à minimiser le drame et d’autre pour l’absence de réaction face au ministère… vous savez, nous sommes logés à la même enseigne qui que nous soyons, personne n’a pu empêcher ce qui a été décidé » c’était à contrecœur qu’il confiait ses plus grandes peines, plus encore que de ne pas avoir d’enfant à lui, son cœur saignait de savoir ceux qui avaient grandi en larmes et leur innocence envolée au profit d’une guerre sous-jacente qui divisait les sorciers au lieu de les rallier.
Une nouvelle fois, le vieil homme laissa un sourire courber ses lippes alors qu’il avançait gracieusement dans l’allée.
Une légère tristesse voilait son regard, conscient qu’il n’était guère facile de parler de ces choses-ci, alors Hanamaru posait une main rassurante sur l’épaule de l’adulte, désireux lui apporter un peu de soutien.
Les mots du prêtre lui faisaient chaud au cœur bien qu’il se soit senti honteux de lui proposer les pâtisseries faites en ces lieux même, il serait ravi de pouvoir en offrir et savoir ne pas être le seul à posséder cet état d’esprit le rassurait. La bonté était en chacun et il n’était pas question de sang. Son sourire s’adoucit derrière le masque avant qu’il ne suive le vieil homme, acceptant de prier pour les étudiants autant que pour ses collègues. Il ne le faisait que rarement et ses croyances étaient tournées vers une volonté hasardeuse plus qu’une divinité à vénérer. Il n’y en avait aucune parmi elles qui avaient su lui prouver une quelconque implication bénéfique. Peut-être était-il peu sensible aux auras des kamis, il n’en était pas moins un homme qui s’en était sorti plus par la force des autres combinée à la sienne que par les prières.
Rien cependant ne pouvait faire obstacle au chaos de progresser et les décisions du ministère en avaient été la preuve accablante pour Akihiro qui désespérait de voir son affiliation se redresser un jour. La main sur son épaule se voulait bienveillante et le sourire qui l’accompagnait ne pouvait qu’aller en ce sens. Aucune haine ne troublait le cœur du cuisinier, prenant place aux côtés du sang pur qui l’invitait à parler. Il en avait bel et bien besoin, serré par la culpabilité des actes du ministère en lequel il ne reconnaissait plus ses valeurs, mais rassuré de pouvoir parcourir les temples et de ne pas être jeté comme un malpropre sous le prétexte d’être sous leur bannière. « J’aimerais croire qu’il y a une justice réelle exercée par un groupe d’intellectuels avisés, mais je viens à perdre espoir en ce sens à partir du moment où tout homme cherche un profit personnel au détriment de celui commun… et ça m’attriste beaucoup que les plus touchés en soit les enfants et les générations à venir » bien entendu, il était également question de la sienne, de ses amis et de ceux qui avaient été condamnés, mais les décisions à venir reviendrait aux jeunes adolescents de maintenant qui auront cette majorité et ce droit à la parole. « Ils ont été autorisés au procès expressément pour cette raison et ça me révolte qu’ils aient été réduits au silence après tout ce qu’ils ont subi… » outre cette histoire de sangs et de pouvoir, ils y avaient été attaqués dans un lieu sécurisé où ils se sentaient chez eux, rien ne leur garantissait qu’ils l’étaient toujours au contraire, Akihiro les voyait vulnérables.
Une légère tristesse venait pourtant voiler la clarté de son regard aux paroles du cuisinier, les temps actuels étaient difficiles et il était normal de se sentir perdu selon lui.
Son esprit vagabonde encore à des pâtisseries plus traditionnelles qu’il revisiterait pour l’occasion. Ses visites se feront sans doute plus fréquentes auprès du prêtre pour la douceur avec laquelle il arborait les choses. Les mochis étaient excellents et son souhait n’étant pas que les siens puissent rivaliser il comptait au moins faire plaisir à ceux qui prenaient grand soin de les accueillir en ce temple. Dévoilant ses goûts préférés, le Sugawara sourit toujours et requiert son avis, le poussant à acquiescer par ailleurs. « Vous m’avez donné une idée, la prochaine fois que je vous rendrais visite je ne manquerais pas de vous en apporter » il n’en dévoila pas plus, préférant se reconcentrer sur la raison de sa venue que sur les recettes qui affluaient dans sa tête.
Les étudiants étaient nombreux à s’indigner et à juste titre. Ils n’étaient pas les seuls et pourtant les plus touchés au plus grand regret d’Akihiro complètement désemparé face à une telle situation. « Je suis du même avis, c’est adhérant et contreproductif » vouloir étreindre la jeunesse par une main de fer revenait à les étouffer jusqu’à ce qu’ils souhaitent s’en défaire, car personne n’a le droit de les malmener, c’était légitime. Quant à la justice dont il était question, il ne pouvait que comprendre les paroles sages du vieil homme. « Vous avez raison, mais j’aime à croire qu’il y en a une qui est simple à comprendre, c’est celle qui consiste à protéger la jeunesse plutôt qu’à l’enterrer » il en allait de leur avenir à tous et si le sien lui importait peu tant il se contentait d’être simple cuisinier à Mahoutokoro et y trouvait son bonheur, celui de tous ces enfants était affecté par les décisions du ministère qui à son sens était plus indigne que toutes celles prises jusqu’à présent.
« Je ne me permettrais pas de demander des solutions, seulement un peu d’espoir pour eux… c’est ce qui me tient le plus à cœur. Si le ministère ne reconnait pas officiellement les évènements, au moins qu’il renforce la sécurité de l’île et de l’école qui depuis quelques années est l’objet de tous les intérêts » rien ne peut prédire une nouvelle attaque, mais c’était presque inévitable au sens du cuisinier qui ne voyait là qu’un avertissement. Il serait insensé et imprudent de laisser sans protection l’école. « Sugawara-dono, existe-t-il un moyen de protéger l’école des mauvais esprits autrement qu’en priant ? Je le ferais puisque je suis ici bien entendu, mais sur place avons-nous un moyen, même infime ? » il avait été question d’apaiser les esprits de ceux qui avaient été fauchés injustement et cela avait été fait correctement pour éviter plus d’incidence en ces lieux, cependant ça n’était pas pour empêcher le mal de prospérer, mais pour éviter de contrarier ceux qui avaient péri.
C'était tout bonnement dans sa nature.
S'il avait pu, il aurait salivé à l'idée même de ces pâtisseries. D'un naturel gourmand, le Sugawara ne se refusait jamais un petit plaisir gustatif.
Le vieux Sugawara portait une main à son menton, caressant sa barbe quasi inexistante — il la rasait toujours car il trouvait qu'elle ne lui allait pas — d'un air penseur.
Hanamaru croisait les bras, jusqu'à atteindre l'autel réservé à Tenjin, attrapant la gorge pour la secouer avant de joindre ses mains un instant.
Le sourire qui se dessina sur le visage du prêtre était communicatif et ses paroles lui mettaient du baume au cœur. Il ne pouvait qu’acquiescer, laissant les idées affluer sans ternir pour autant la principale raison de sa venue et l’échange lui procurait à la fois une sensation de bien-être et de malaise. La sensation était difficile à expliquer, même si le poids dans son estomac s’allégeait, il était toujours là. Les plus jeunes étaient des oiseaux rares immaculés et dorés par leurs ambitions encore malléables. La cage qui les retenait se passait de main en main et les visages qui défilaient derrière les barreaux se faisaient parfois mielleux parfois amers. Mais le sort qui leur était réservé une fois la grille ouverte, il leur appartenait d’en choisir la voie. Chaque battement d’ailes aurait des répercussions cumulées. Chacun d’entre eux se muerait en une espèce qui lui conviendra mieux.
« Je comprends ce que vous voulez dire et je suis du même avis, qu’importe l’affiliation, nous devrions tous protéger ces jeunes et cela comprend de les laisser faire leurs choix, non de les instrumentaliser. » La sécurité de l’établissement, quant à elle, n’était à ses yeux pas suffisante. « Ce système a été balayé par les attaques et s’il est renforcé à l’heure actuelle, je n’ai aucune garantie que le ministère a bel et bien tenu compte de la gravité de la situation. De leur point de vue serait-il judicieux de proclamer faux des témoignages, mais de faire de l’école une prison ? En soi, qu’ils agissent ou non ils seront pointés du doigt » et c’était donc à eux de le faire, sous couvert ou avec le soutien officieux du ministère, encore fallait-il avoir le courage de porter l’idée aux gradés de ce gouvernement tyrannique.
« Excusez-moi, je suis sans doute trop indigné alors que vous n’avez rien à voir avec tout cela » d’une révérence respectueuse, il demande pardon pour son tempérament et la fougue avec laquelle il répondait, bien que très calme, ses mots s’étaient alignés rapidement et avec conviction. « Je vous admire beaucoup pour la droiture avec laquelle vous répondez » car l’homme ne cherchait pas à l’apaiser au prix de mensonges, mais par la rudesse d’une sincérité sans équivoque. « Je devrais sans doute prier pour que chacun trouve sa voie sans se laisser influencer » plutôt que de prier pour qu’il ne leur arrive rien, ce qui revenait à leur souhaiter une vie paisible et il savait d’ores et déjà que ça ne serait plus possible après les épreuves traversées et celles à venir qui en découlaient.
A nouveau, Hanamaru posait une main douce sur l’épaule d’Akihiro, désireux de calmer son cœur de l’indignation qui le rongeait. Il n’était pas le plus impliqué en politique, alors il ne comprenait pas spécialement les raisons qui pouvaient pousser les japonais à s’éloigner de l’Empereur – alors même qu’il était le symbole d’un Japon uni.
Sous l’écran de fumée qu’était sa colère grondait une inquiétude pour tous ces enfants qui n’avaient rien demandé et à l’entendre on pouvait sans nul doute prétendre qu’il n’était pas Shuusei. Ses convictions n’étaient que l’idéalisation de celles pour lesquelles il s’était engagé, en rien le reflet d’une réalité étriquée par le froissement du papier. Un contrat qui n’était pas basé sur un accord mutuel, mais sur une tromperie indigne qu’il persiflait entre ses dents pour n’être pas ce pourquoi il l’avait signé, ce qu’on lui avait promis, non personnellement, mais à tous ceux qui pensaient comme lui. Étaient-ils nombreux ? Il semblait pourtant. Le nombre de voix silencieuses l’avait emporté si bien que leur mouvement d’égalité et de justice s’était vu dispersé comme un vulgaire brouillard matinal. L’homme à son côté lui demandait pourquoi rester et lui-même s’’était déjà interrogé. « Parce qu’il y a beaucoup de personnes qui pensent comme moi, mais trop peu qui osent s’affirmer et c’est ce qui fait défaut, croyez-le, à un mouvement sous-jacent de Shuusei et que j’aimerai voir grandir afin d’être prédominant » en somme, changer les choses de l’intérieur n’était pas une mauvaise idée, mais la mise en œuvre était d’une difficulté à appliquer qui relevait de la volonté d’un ensemble.
Son cœur s’emballait, pensant aux drames et aux décisions prisent, injustifiées à son sens, tragiques et regrettables, bien qu’il n’en porte pas le poids sur ses épaules, au fond de son estomac se formait parfois l’acidité de tout son ressentiment. Il s’excuse pour son animosité aucunement dirigée vers le prêtre, néanmoins visible et la main qui se pose sur son épaule le rassure. Ses mots plus encore savaient se frayer un chemin pour dissiper la brume dans son esprit. Il ne pouvait qu’acquiescer en acceptant les conseils et la chaleur des mains du vieil homme pour le réconforter. Ses gestes laissaient entendre toute la sympathie qu’il avait à l’égard du monde et de ceux qui dans le doute venaient le voir que ce soit pour prier d’avoir des notes correctes ou pour retrouver son chemin, Hanamaru Sugawara était là pour les y aider. «Je vous remercie et j’espère que vous avez raison, qu’ils sauront écouter même si je ne m’adresse pas à eux souvent». Ce qui était peu dire, en effet, ses croyances portaient davantage en l’espoir qu’en des entités qui jusque-là s’étaient retournées contre eux. Il suivit le regard de l’aîné et s’appliqua alors à aller prier pour soulager sa conscience, bien que culpabilisant de n’être capable de plus. Le sera-t-il un jour ?
Enfant, il avait appris les coutumes sans les respecter à la lettre, conscient d’avoir été dupé mille et une fois par son frère et préférant ne pas s’assurer de ses propos auprès de leur mère dans sa fierté stupide d’avoir toujours l’air intelligent à ses yeux. Aujourd’hui, il grommèle en souriant et avec maladresse, s’adresse aux kamis pour que tous puissent y voir plus clair et être maître de leurs destins. En se rapprochant du prêtre, il s’incline une nouvelle fois, rebroussant chemin, assuré de profiter un peu plus de son aura si calme et s’en inspirer, plongé dans ses pensées
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