— MAHOUTOKORO
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Otanjobi omedetou, mon fils - Xue
Hiiro Oikaze
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Citation : Cui cui cui
Age : 42
Rang : 85
Susanoo
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Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze

Le crépuscule tombait toujours plus vite; soleil qui ferme les yeux accueille en toute confiance sa belle némésis. On dit que soleil et nuit sont tantôt soeurs, tantôt frères, tantôt amants mais Hiiro préfère croire que c’est là le cycle d’une vie, d’un moment à un autre, une filiation pure des astres qui se renouvellent, se passent la mémoire des heures passées avec les humains; à veiller ou couver leurs avancées, ou leurs batailles. À choyer leurs amours et voiler leurs peines. Il y avait dans le déclin du jour, la naissance de la nuit candide aux milliers d’yeux brillants, scintillants; des paillettes plein la figure. Et peu à peu; lorsque l’obscurité prend le dessus, elle surpasse son père de ses tendres vents avant de s’éteindre pour la course du feu; l’aube arrive comme une nouvelle fécondation céleste et reprend le cycle.

Hiiro Oikaze, doux oiseau, attendait sa plus grande fierté à Mahoutokoro, assis sur son balais; dans le vide de la falaise. Quelques brises de la conception de la nuit parvenaient jusqu’à ses cheveux; il avait le sourire paisible. Au loin l’écho des vagues chantaient l’union, et c’était tout un ballet océanique qui prenait place du haut de l’île, la sérénité de l’île malgré les évènements était terriblement belle; rien ne présageait le pire, ni même le meilleur, juste le déroulement de la Nature qui vit. Il avait préparé la dinette avant de profiter du spectacle. La théière toujours en lévitation tremblait à force de chauffer; elle avait l’amabilité de ne pas siffler pour ne pas défaire le tableau. Sa bourse perlée pendait du balais; c’était là le plus gros coffre fort du monde. Il s’y trouvait tant de chose qu’il était impossible d’y trouver ce que l’on cherchait, seul Hiiro était capable de voir l’organisation d’un tel fouilli; et c’est dans ce dernier que se cachaient quelques présents encore.

Lorsqu’il entendit le bruit de son arrivée; le professeur bascula en arrière. Alors qu’il était dos à la falaise, le voilà tête pendue vers cette dernière, voyant arriver les pieds de son élève adoré. Il s’échappe de ses lèvres toute la tendresse qu’il éprouvait. Et c’est dans le silence de la contemplation de ses yeux qu’Hiiro comprit toute la gratitude qu’il avait pour la vie, de lui avoir amené le plus beau des cadeaux : l’amour inconditionnel et pur pour autrui, le joyau de son espoir; « Xue » Ses lèvres tordues par l’émotion se retroussent, pour laisser place au bonheur. « Tu me rejoins ? »

Des confidences s’était installée la confiance; et Xue avait sa place sur son balais.


Xue Oikaze
Otanjobi omedetou, mon fils - Xue YmDExA8
Citation : this hole in my heart's proof of life
Age : 19 (14 décembre 1978)
Rang : A2
Susanoo
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Xue Oikaze
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Xue Oikaze
il n'y a plus douce nuit que la froide qui enveloppe les courtes journées de décembre
il n'y a plus heureuse journée que celle qui scinde en deux le dernier mois
et qui me laisse être un enfant quand me voilà majeur
le vent a porté mes angoisses à l’autre bout du pays
j’en ai rapporté un nouveau balai un sourire indélogeable et des souvenirs tout chauds
des baisers dans ma poitrine étriquée et des étoiles au fond de mon esprit fatigué
et si le jour a bien commencé
il ne pourrait mieux se terminer
qu’avec vous

surprise céruléenne et joie alizarine
ont vivement reçu votre guilleret papier
et son fuschia a coloré le mien
heureux pépiement accueillit l’invitation
et outrepassa d’inutiles questions
(comment avez-vous su, pourquoi vous donner tant de mal, pourquoi)
oh ! une fois n’est guère coutume
je suis trop empressé pour m’encombrer
trop insouciant pour douter :
mes ailes ont repoussé
vous n’y êtes pas étranger

et quand vient l’heure mon pas se teinte
d’une impatiente appréhension
de mille visions et d’éclats de candide hâte
il y avait si longtemps que je n’avais passé ma journée
la seule la mienne une fois par an
à festoyer
et l’effluve que vous me savez préférer
trace un chemin que je suivrais les yeux fermés
jusqu’au bout de la terre
elle signifie : thé, sûreté, sérénité

— si de désuètes convenances contiennent mon émotion
et font rosir ma carne
le sourire déborde quand je vous vois
insouciant acrobate paré du plus doux des regards
où mon reflet, doucement
s’épanouit
et l’heureux embarras noue mes doigts et fait vibrer
toute ma carcasse
quand j’y lis la fierté
quand j’entends mon nom
ah — depuis quand est-il si délicat ?

Oh, je- je peux ? j’ai bafouillé, peu habitué
à telle tendresse telle humeur tel sourire
mais la gêne est agréable et la surprise douce
— sémillante étincelle galope de mon coeur jusqu’au bout de mes doigts
quand vous m’encouragez
et votre sourire n’a jamais été si contagieux
que lorsque je me hisse à vos côtés
Merci j’ai murmuré pour la tasse et l’attention
pour m’avoir cherché pour avoir voulu m’écouter
pour m’avoir attendu et tiré tout là-haut
pour cette place au creux des cieux
proximité si raréfiée que j’avais oublié
comme elle était précieuse
et tout le reste
émotion fulgurante emplit mon corps
et se mêle aux étoiles paisibles

Hiiro Oikaze
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Citation : Cui cui cui
Age : 42
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Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze

Il avait les traits fins et dorés, douces toiles d’araignée sublime et divine, qui tiraient ses airs en un magnifique visage apaisé. Il n’était pas dit que ses terreurs ne reviendraient plus, il n’était pas dit qu’il ne ressentirait pas les craintes, l’horreur et tout autre impression négative, mais il n’avait plus de brèche dans laquelle les doutes pouvaient s’infiltrer. Et quel bonheur de voir son bol réparé aux couleurs du passé, prêt à accueillir les offrandes du futur. Était-ce donc la raison pour laquelle Hiiro Oikaze avait été choisi pour enseigner à Mahoutokorou ? N’était-ce pas grâce à ses capacités en vol qui ont fait connaître au monde l’agilité des airs ? Devait-il élever les jeunes gens comme jamais ne se sera élevée sa petite soeur ? Était-ce son devoir d’aider à se construire ceux qui ont gardé le pied sur le sol le jour où trois d’entre eux l’ont quitté ? Il acceptait ce destin, plus que n’importe quoi d’autre, car rien n’était plus gratifiant que les sourires véritables et les regards brillants des personnes heureuses.

Il y avait dans Xue quelque chose d’attendrissant dont ses joues roses faisaient l’éclat. Le balais s’était balancé quand il accueillit une deuxième personne, et c’est d’un geste délicat qu’il se redresse, élevant l’élève au rang du professeur dans un équilibre parfait. Il y avait quelque chose de changé en Xue; il y avait quelque chose de changé en Hiiro; comme deux âmes réunies pour un but précis, le but touchant à sa fin. Tout semblait cohérent, et il n’aurait pas été étonnant que le Destin ait déjà peint ce tableau avec le coucher de soleil et les deux humains réunis sur un balais; alors quelle était cette prophétie déjà écrite ?

« Tout le reste ? Tu n’as encore rien vu de ce que réserve le reste. Mais merci à toi d’être venu, d’avoir enduré toute ces épreuves, merci d’avoir accepté mes conseils, de les avoir appliqués, d’avoir surmonté tout. Veux-tu bien libérer cette théière de ses frissons, elle bout d’impatience. »

Le fumé de la vanille enveloppe les airs le temps que le breuvage coule dans les tasses. Elles ont des fissures dorées.

« Tu as passé une belle journée, mon cher Xue ? Veux-tu bien me raconter ton entrée dans le monde des vulnérables ? »

Hiiro souriait mais allait-il surmonter la crainte qui broyait ses entrailles depuis des semaines ? Allait-il se confesser, pour la première fois, après avoir fui son autre démon pendant des années ?
Xue Oikaze
Otanjobi omedetou, mon fils - Xue YmDExA8
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Age : 19 (14 décembre 1978)
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Xue Oikaze
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Xue Oikaze
de surprise en surprise mes yeux clignent
et mon esprit virevolte
que me réserve donc le reste ?
je n’ai rien fait et sans vous
je n’aurais jamais pu mais ah—
je n’ai pas le temps de protester
que c’est pour tout ça que je vous remerciais
pour avoir décollé à nouveau
avoir parlé à l’océan avoir entendu son chant
pour vos conseils votre thé votre sourire
et j’ai soupiré
en même temps que la théière et la vanille
et les craquelures dorées le frémissement et la vapeur
me rappellent ce jour ah
lorsque moi-même j’ai explosé
ça sent bon

j’avais pleuré ; je souris
j’avais craqué ; je suis en paix
j’avais eu peur ; je suis rassuré
vous aviez pris ma main
et vous l’avez gardée

je me demande souvent pourquoi
pourquoi moi pourquoi vous pourquoi tout
pourquoi ces sentiments
et que vont-ils devenir
après ?
je ne veux pas y songer
ni trop fort ni trop longtemps
— encore moins aujourd’hui :
aujourd’hui était heureuse et l’est encore
elle le restera : c’est comme ça
c’est ma journée c’est la seule
celle où les tracas
n’existent pas

et la douceur de votre thé n’a d’égale que celle
de votre voix
pourtant cryptique
le monde des… vulnérables ? une fois n’est pas coutume
je suis perdu
terme équivoque fumet sucré et parler nuageux
embrouillent mon esprit
vulnérables
vous voulez dire, ma naissance ? je ne crois pas m’en souvenir
en quoi serait-ce intéressant ?
vulnérables
ou mon premier jour d’école…? je ne comprends toujours pas
voulez-vous vraiment le connaître ?
vulnérables
ou… euh… aujourd’hui ? mais je me suis toujours senti vulnérable
et jamais autant
qu’en le formulant
enfin je, hm, je ne vais pas raconter toute ma vie…?
quant à mon plongeon
vous le connaissez déjà

mais hm, oui, naturellement revient le sourire j’ai passé une très bonne journée
quand je pense à lui j’ai pu la passer avec quelqu’un qui m’est cher quand je revois ce balai
celui qui m’a dit vole comme si on avait cassé
le dernier maillon d’une chaîne
comme si on m’autorisait
la liberté
comme si enfin je respirais
entièrement
j’ai un peu changé d’air, je crois
et mes idées sont plus claires je me sens léger
il y avait si longtemps

Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze

Mon très cher élève, si tu savais combien tes contours ont épousé les montagnes de tes peurs, si tu voyais l’immensité de ton regard vers l’horizon, grand ouvert sur les plaies apaisées - cicatrisées ? - si tu pouvais sentir les changements magnifiques que tu avais faits; toi belle fleur éclose à l’aurore des années de grand garçon, tu saurais pourquoi j’ai le coeur plein de belles et douces choses pour toi, le sel au bord des yeux et le sourire aussi large. Mon beau garçon, tu es le jour levant quand je crépuscule doucement. Jeunesse à peine entamée, tu as germé comme la plus belle des plantes, ton envol a fait de moi une génitrice aviaire comblée. Tes ailes dorées réchauffent mes joues et je garderai les miennes, argentées près des tiennes.

Sur son balais, Hiiro Oikaze n’avait d’yeux que pour son élève chéri. Son aventure faisait écho à la sienne, et il avait une tendresse toute particulière pour ce joli reflet. Mais il se rendait compte que, perdu dans ses pensées mater/paternelles égalaient les plus vieux discours des sages. Il posa une main sur son épaules, alors que ses pieds balançaient l’air d’un geste nerveux et régulier. Son anniversaire ne s’arrêtait pas à la contemplation d’un monde paisible. « Tu peux me raconter ta vie, j’aime à entendre ton passé. » dit-il doucement. « Je me suis mal exprimé, excuse-moi, je voulais parler du monde des adultes. L’enfance a de beau qu’elle offre la liberté de l’innocence. La vulnérabilité ne commence qu’à l’aube des responsabilités; te voilà adulte mon oiseau et tes ailes te porteront bien au-delà de ce que tu peux envisager mais, être adulte veut dire que la vulnérabilité est une amie qu’il est impossible à quitter. » Sa main caressante s’installait alors dans son dos, tandis qu’il semblait s’asseoir dans un fauteuil, tourné vers le roux. « Mais cela ne doit pas t’effrayer, c’est dans cette fragilité qu’un adulte se construit, dans un équilibre entre la connaissance de ses limites, et l’infinité de possibilités. N’oublie pas la fragilité des Hommes, ils se révèlent dans cette dernière. »

Hiiro se tut un instant pour admirer la vue à travers les traits de Seizan; dont le sourire faisait apparaître la plus belle image. « Quelqu’un qui t’est cher, oh qui est-ce ? Qu’avez-vous fait ? Oh tu n’es pas obligé de me raconter, ne t’en fais pas ! Je suis curieux, tu le sais bien. » Curieux pour une descendance encore inconnue.

Mais le doute, la peur, la crainte, essayait Hiiro Oikaze qui voulait crier son affection, taire les démons de l’incertitude, les lèvres prêtes à vomir ses espoirs. Alors, de but en blanc, il dit d’une voix assurément calme : « Tu veux bien me tutoyer, Xue ? Nous sommes égaux maintenant que je n’ai plus rien à t’apporter. » Maintenant qu’il allait lui proposer le plus intime des liens. « D’ailleurs, que comptes-tu faire à la fin de l’année, mon oiseau ? »
Xue Oikaze
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Xue Oikaze
par le passé secoué
par la curiosité brusqué
j’ai senti mes poumons se nouer et mes jambes se raidir
oh, hm— je— je fais des gestes avec mes doigts
c’est pas le moment
pas maintenant c’est trop soudain
aujourd’hui est heureux alors je ne voudrais pas
l’enlaidir de douleur
peut-être une autre fois
je ne crois pas que cela soit
ni heureux ni intéressant
ce n’est pas- enfin
et puis je baisse les yeux
je préfère me tourner vers l’avenir que le passé
que les épines et les débris de verre
éclatés dans mes fibres et mes artères
je préfère chercher l’antidote et le soleil
brûler mes cauchemars à coups d’espoir
lâcher les rancunes et chasser les cauchemars
aujourd’hui est heureux et je ne veux pas tacher le doux tableau
dont vous me faites cadeau

j’ai l’impression que ça fait déjà dix-neuf ans que c’est mon amie
dix-neuf ans qu’elle prend ma main pour m’envoyer à l’abattoir
dix-neuf ans qu’elle embrasse mes poumons quand il fait noir
dix-neuf ans qu’elle m’accompagne sur tous mes perchoirs
dix-neuf ans
ah
déjà ? mais je n’ai pas peur : j’ai l’habitude
je me suis cassé les os en l’ignorant
brûlé les ailes en la défiant
noyé en l’exposant
mais l’eau était bénie de vos rayons
et j’aimerais faire des colliers de vos sourires
pour illuminer tous mes vieux jours
ceux qui m’emmèneront loin
ceux qui nous sépareront
ceux qui s’annoncent à l’horizon
les hommes se révèlent dans la fragilité
— quels justes mots résument ce que l’école
m’a le mieux enseigné
silencieusement j’acquiesce

mélancolie n’a le temps de s’installer quand mon coeur s’affole
quand mes lèvres se souviennent des siennes
quand je me rappelle sa voix et ses conneries
et dans ma tête
je t’aime aussi
prend toute la place
je me sens dégouliner contre votre épaule
fondre sur votre bras
et le thé me semblerait froid
c’est qui est-ce ?
ami me semble faible
amant est impossible
âme-soeur trop fantaisiste
quelqu’un que j’ai rencontré ici un fugitif dont j’ai dû taire le nom
conspirationniste que je ne peux mépriser
mais qui est déjà parti
qui a rendu bien vide le quotidien
qui a rempli mes pleurs et mes torpeurs
qui rend plus beaux chaque fois
les rares moments que l’on partage
on a rattrapé le temps perdu
rendu réels les rêves et consumé l’amour
m’en voilà encore béat rose et sucré comme une barbe à papa
ça fait du bien — ça m’a rendu heureux

vous… hein ? mais- je suis sûr que vous pourriez m’apporter des choses toute ma vie- enfin, je… vous êtes sûr ? peut-être… peut-être quand j’aurai fini l’école ? fracture siffle maligne dans mon esprit assourdi
que quand j’aurai fini
vous ne serez plus
plus qu’un souvenir à la vanille
plus qu’une ombre à reconstituer
plus là pour être tutoyé
et le vide comme un vortex implacable
revient heurter mon âme d’enfant
je…

silence

la lune s’enfonce dans l’océan

ma tête s’égare dans le néant

je ne sais pas…

mes iris fuient, ricochent, tremblent
mais reviennent chercher les vôtres quand j’articule
mais je voudrais voler
je vous en prie
tirez-moi hors du vide
donnez-moi une raison d’être

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